Le football sénégalais a besoin d’être aidé par l’Etat pour franchir des paliers plus importants. C’est la conviction et du 2ème vice et du 4ème vice - –présidents de la Fédération Sénégalaise de Football(FSF). Les appels de Abdoulaye Seydou Sow et de Amadou Kâne qui intervenaient le weekend dernier à Saly lors du symposium–bilan de la Ligue Sénégalaise de Football Professionnel (Lsfp) axé sur le bilan et les perspectives des 12 ans de professionnalisme au Sénégal, ont trouvé une oreille attentive auprès du Ministre des Sports. Matar Bâ s’est dit en effet impatient de recevoir les conclusions de ces assises qui seront à son avis des indications qui aideront l’Etat et les pouvoirs publics à mieux accompagner le football professionnel au Sénégal.
La Ligue Sénégalaise de Football Professionnel (LSFP) avec ses partenaires, a organisé les 23 et 24 octobre courant à Saly (Mbour), un symposium sur le thème : « enjeux et attractivité du Sénégal sur le marché mondial du Football : bilan et perspectives de 12 ans de professionnalisation ». « Après 12 années de pratique professionnelle, la LSFP a jugé opportun d’opérer ce bilan exhaustif du chemin parcouru, afin d’en tirer les enseignements permettant d’ouvrir d’autres perspectives » a soutenu Abdoulaye Guèye, le président du comité scientifique de ce symposium. « Le Sénégal a traversé une longue période d’amateurisme », a-t-il diagnostiqué, jugeant dans la foulée que les 12 ans d’efforts sont « largement insuffisants » pour pouvoir apprécier valablement les effets escomptés de la professionnalisation de notre football.
Président de la Ligue Sénégalaise de Football professionnel (Lsfp), Djibril Wade a salué la pertinence du thème retenu pour ce symposium qui, selon lui, prend en compte l’environnement national dans lequel baignent nos clubs et autres structures en charge de la gestion de la discipline.
Venu assister à l’ouverture des travaux de ce conclave de Saly, le Ministre des Sports a ainsi salué la démarche inclusive qui a été adoptée ayant permis de rassembler des participants de divers acteurs publics et privés, des sportifs amateurs et professionnels et la société civile sportive. Il souligne avoir mesuré les nombreuses difficultés que le football a dû affronter durant les douze années de professionnalisme mais aussi la manière avec laquelle les acteurs se sont mis pour « consolider le projet, en comptant exclusivement sur des moyens sportifs, en dehors de l’appui des pouvoirs publics ».
Il a aussi salué la pertinence du thème dans la mesure où pour lui, la professionnalisation dans le sport, en particulier dans le football, est un processus irréversible et inéluctable. « Une mutation complexe dont les contours sont encore imprécis dans notre pays où elle est encore, il faut le reconnaître, à l’amorce et à ses débuts. Elle implique, bien évidemment, des principes, des règles et des méthodes. Elle fait intervenir un acteur majeur, le secteur marchand, dont l’approche n’obéit pas à une démarche philanthropique, mais bien aux lois du marché et à la rentabilité économique et financière », a dit Matar Bâ. « C’est, sans doute, ce qu’a voulu suggérer le Président Macky Sall lorsqu’il inscrivait le sport dans la cage «transformation structurelle de l’économie» de son projet de société, c’est-à-dire, comme intrant à la croissance et à l’amélioration de la valeur ajoutée », a ajouté le Ministre des Sports.
Matar Bâ s’est dit ainsi impatient de recevoir les conclusions qui sortiront du symposium. « J’ai la conviction que, de vos échanges et de vos réflexions, sortiront des indications claires qui aideront l’Etat et les pouvoirs publics à mieux accompagner le football professionnel sénégalais. Vous comprendrez aisément mon impatience, de recevoir rapidement les conclusions et recommandations de votre symposium et d’en faire l’économie au Président de la République, Macky Sall.
Dans le cadre bien compris de la vision qu’il a développée et qui est de faire du Sénégal un grand pays de sport par ses résultats, par la qualité des infrastructures et des ressources humaines, et notamment par un leadership transformationnel exceptionnel » a -t-il déclaré en ouverture du conclave samedi dernier, dans une salle où s’était retrouvé tout le gotha de notre football.
La fin de ce symposium va permettre à la LSFP d’élaborer un bilan pour opérer les changements structurels et fonctionnels, afin de propulser la discipline du point de vue des moyens humains et architecturaux fonctionnels», a rappelé le président du comité scientifique, Abdoulaye Guèye.
Par Mme Ramatoulaye DIALLO
EN ATTENDANT LE CONSEIL PRESIDENTIEL, CONSTATS ET ATTENTE POUR LA PECHE
Depuis quelques temps le secteur de la pêche est sous tous les projecteurs, il y a eu beaucoup de sorties allant dans le sens des intérêts des uns et des autres selon qu’on est pro ou contre les bateaux étrangers à savoir chinois ou Européens
Depuis quelques temps le secteur de la pêche est sous tous les projecteurs, il y a eu beaucoup de sorties allant dans le sens des intérêts des uns et des autres selon qu’on est pro ou contre les bateaux étrangers à savoir chinois ou Européens.
Le débat ne se trouve pas à ce niveau, il est beaucoup plus profond que cela car il concerne la ressource, condition sine qua non de la survie du secteur même. Il s’agit de rompre avec les mauvaises pratiques de pêche et remettre l’acteur national au cœur du dispositif, en freinant cet accaparement et cette polarisation entre des mains étrangères.
Nous Mareyeurs exportateurs malgré l’injustice que nous subissons depuis 2016 mais en tant que partie prenante, sans partie pris et citoyens soucieux de notre secteur, d’une pêche responsable et durable souhaitons juste apporter notre opinion en attendant ce conseil présidentiel à venir.
Quand notre catégorie professionnelle travaille c’est tout une économie parallèle qui se crée autour à savoir l’embauche de journaliers, gargotières, gain pour les manutentionnaires, dockers et transitaires.
La nature ayant horreur du vide, depuis l’invalidation de nos cartes professionnelles d’autres personnes à savoir des vendeurs de pièces détachées auto, operateurs des pays voisins sont venus occuper cet espace.
Toutefois malgré cette situation difficile nous restons des acteurs incontournables dans ce secteur et comptons nous exprimer à chaque fois que ce sera nécessaire. Le temps de l’alerte est révolu et dépassé. Aujourd’hui c’est le temps de l’engagement, de l’action et de mesures immédiates et suivies d’effets. Sans rentrer dans les combats de chiffres ou de code la pêche etc. …. car ce sont des informations accessibles sur le net à toute personne désireuse de se documenter.
En tant qu’acteurs avec notre vécu et témoins oculaires nous allons néanmoins dresser très rapidement un tableau sommaire des dix dernières années sur la ressource et aussi lister les nombreuses réalisations faites par son Excellence Monsieur le Président de la République Macky Sall.
Les réalisations du gouvernement sont multiples à savoir :
- Ports
- Quais de pêches
- Aires de transformation
- Financement de moteurs
- Renouvellement progressif des pirogues artisanales en fibres de verre
- Nouveaux marches au Poisson régionaux
- Système de Géolocalisations.
Le Sénégal jadis grand pays de pêche avec ses 718km de côte, grand exportateur mondial sera bientôt réduit à importer du poisson pour nourrir sa population. Ce pays avec ses proches voisins, la Mauritanie, Les deux guinées, bref ces pays situés dans la zone FAO 34 atlantique centre Est fait face à une prédation, une surpêche, une exploration éhontée et abusive de leurs ressources halieutiques.
Si on se réfère aux données sur les captures des six dernières années, le constat est sans appel, les captures s’amenuisent d’années en années depuis 2012 à nos jours. Cette dilapidation des ressources est causée par des bateaux étrangers, européens, russes et chinois qui ne respectent aucune réglementation, ces bateaux usines, véritables monstres des mers ont fini de détruire nos océans.
Et depuis 2020 nous avons les bateaux turcs véritables aspirateurs du petit pélagique, en l’occurrence la sardinelle traditionnellement mamelle nourricière de nos pêcheurs locaux artisanaux.
Nos stocks halieutiques décroissent de manière accélérée et si on laisse continuer ces pratiques anarchiques les ressources seront épuisées rapidement, d’ailleurs elles le sont déjà. Il y a trois voire cinq, six ans en arrière pour faire un conteneur de 28 tonnes il suffisait seulement de 2 jours ; mais depuis 2016 pour certains espèces comme l’ombrine, le capitaine, le Mérou Thiof, ces poissons dits nobles il faut deux, voire trois mois pour assurer la collecte pour le conteneur d’un 40 pied
En ce qui concerne une espèce comme la sardinelle appelé aussi poisson du pauvre, incontournable dans l’alimentation des sénégalais et des populations de notre sous-région Ouest-Africaine la situation est bien pire. Voilà une espèce très demandée à l’exportation mais que les mareyeurs n’arrivent plus à commercialiser à cause de son coût exorbitant. Il y a quelques années auparavant la caisse de 50kg s’échangeait entre 1500 et 3000francs FCFA, désormais la caisse de 50kgs s’échange aujourd’hui à 30 000Fcfa. Aujourd’hui pour sauvegarder le secteur de la pêche et cette communauté qui gravite autour des mesures urgentes et pragmatiques sont nécessaires. Valoriser les femmes qui sont un maillon important dans cette chaine de valeur. Elles sont très productrices et deviennent de plus en plus organisées avec leur système d’épargne. Malheureusement très peu occupent des places d’autorité Il faut vraiment mettre l’accent sur elles, les sortir de la précarité et de la vulnérabilité .Elles jouent un rôle majeur car elles sont très axées sur l’entraide et plus enclines à la solidarité en ce sens qu’elles sont des régulatrices sociales. De femmes transformatrices, il est grand temps que nous ayons des femmes Armateurs.
1 - il faudrait que nos gouvernements arrivent à une harmonisation des politiques de pêches en Afrique de l’Ouest et toute cette zone Fao 34 Atlantique Centre est. Ces bateaux étrangers dans leur grande majorité sont dans l’illégalité car une fois les accords (si toutefois il y a accord de pêche) et les conventions signés avec les gouvernements concernés font fi de tout, violent toutes les règles établies sur les quotas, les espèces autorisés, les normes sur les filets et ceci en toute impunité. Cet état de fait est surtout favorisé par l’incohérence, l’absence de vision et d’harmonisation des politiques de pêche qui font que tous les interdits ici sous nos cieux sont permis juste a cote chez le pays voisin ou vice versa . Par conséquent ces vides juridiques, ces interstices qui existent dans les lois permettent à ces flibustiers des temps modernes de passer entre les mailles des filets.
2 - Intégrer les acteurs dans toutes les étapes de la conception des accords de coopération et c’est sur cet aspect que nous plaçons beaucoup d’espoir sur les rencontres sous régionales et celles avec l’union Européenne, associer toutes les organisations socio professionnelles et les pêcheurs qui sont les points focaux avant toute prise de décision.
3 – Mettre l’accent sur le secteur privé, les acteurs locaux car, dans tous les pays de la zone FAO 34, il y a un transfert des possibilités et des opportunités de travail du secteur de la pêche aux bateaux étrangers au détriment des acteurs nationaux ; et contre toute attente bouleversant de fait la vie et la survie de communautés entières dépendantes de cette activité pour vivre et participer à l’effort économique de leur pays. Mais la fonction la plus importante qu’elle assume c’est celle sociale avec un million à deux millions d’emplois qui sont aujourd’hui menacés. Ce péril qui pèse aujourd’hui sur ces emplois risque de créer à terme des bouleversements profonds et irréversibles. C’est le pire scenario qui pourrait arriver au Sénégal, de laisser faire, d’observer cette spoliation et de ne plus pouvoir inverser cette tendance catastrophique va forcément pousser ces jeunes pêcheurs à emprunter les routes dangereuses de l’émigration clandestine avec son corollaire de tragédie. L’heure est grave. Le début du bonheur c’est de bien manger. Le sénégalais arrive difficilement à manger un « Thiebou Dieun » décent à midi et pour le fameux « Firir » familial du soir les générations actuelles ne connaissent pas, parce qu’abonnés au Ndambé, « Thiacri et Fondé » de la crépusculaire gargotière du coin. La rareté de la ressource est d’une flagrance avec comme conséquence la cherté du poisson pour le panier de la ménagère.
4 - Mettre l’accent sur la formation des observateurs à bords des bateaux. Institutionnaliser leurs corps de métier avec un salaire décent. Leur assurer une couverture sociale ainsi qu’à leurs familles .Ils ne sont dans aucune disposition des conventions de travail, les rendant ainsi vulnérables et exposés aux tentations de la corruption.
5- Créer un grande Ecole Aquacole a vocation sous régionale, encourager la formation aux métiers de la mer. - Initier de nouvelles formations afin de trouver des activités occupationnelles en période de repos biologique pour la reconversion des acteurs du littoral et des gens de la mer. Les gens ne doivent pas vivre de subsides de l’état tout le temps, l’apport de l’état est capital mais on devrait cultiver cet accompagnement à l’autonomie.
6- Revenir à l’orthodoxie, imposer aux bateaux en particulier ceux chinois d’apposer l’appellation réelle des poissons L’ arrivée de ces bateaux chinois a fini de tout TRAVESTIR dans le vrai sens étymologique , les poissons ne portent plus leur appellation d’origine mais sont numérotés comme des matricules de bagnards et ceci dans une anarchie sans nom , là où certains chinois mettent le code 10 d’autres mettent le chiffre 39, chiffre 54 pour nommer le CHINCHARD (diaye en Wolof) , franchement on y perd son latin. Et on se demande Monsieur le Président de la République pour le Scientifique rigoureux que vous êtes ce que vous en pensez et ce qu’en penseraient tous ces grands scientifiques à l’instar Carl Von Linné père du Concept de la biodiversité qui a passé sa vie à répertorier, nommer et classifier plus 6000 espèces végétales et 4400 espèces animales. Nomina si nescis, perit cognitio rerum » « la connaissance des choses périt par l’ignorance du nom . Franchement il est grand temps de remettre de l’ordre dans cette innovation de faire porter des chiffres aux poissons qui ont des familles et des appellations bien nomenclaturées de standard international.
7 – Eradiquer le travail des mineurs dans la pêche (c’est lors des accidents et morts de pêcheurs en mer que l’on réalise le jeune âge de ces derniers), Ce qui induirait de facto l’instauration d’un âge minimum pour aller en mer. En finir avec la brèche de St Louis et son lot de mort.
8 - Penser et prévoir une redistribution juste de ressources dérivées de ces futures exploitations pétrolières qui à coup sûr mettront en péril la pêche.
9 - Mettre en place des sites pilotes pour transformer sur place certains produits brut et d’en faire de la vrai valeur ajoutée, tout en gardant à l’esprit que ce qui est peut être valable pour Yoff pourrait ne pas l’être pour Guet Ndar ou Kafountine. Redynamiser la zone de Foudiougne en implantant du matériel de séchage pour les grosses Captures de crevettes qui y pourrissent tous les ans
10- Penser à introduire dans les zones insulaires de nouvelles perspectives comme la PERLICULTURE (introduction du trocha, le nacrier pour l’industrie du luxe. Pour exemple une récolte annuelle de 2300 tonnes de perles peuvent rapporter jusqu’à quinze(15) millions de dollars la ou une quantité de 2300 tonnes de chinchard rapporterait un million a deux millions cinq cent mille dollar. Ce secteur à terme avec un calcul minima pourrait générer 5000 emplois socio –économique (exemple de la Polynésie)
11- Initier la culture des algues, qui est un produit à forte valeur ajoutée et qui est pressentie comme une alternative incontournable dans un futur très proche pour nourrir une très grande partie de la population mondiale.
12 – Mettre en place un accord de Partenariat avec la Russie afin d’avoir l’autorisation d’exporter nos produits dans ce grand marche. Ce sont d’énormes débouchés et d’opportunités que nous ratons. En faisant de notre sardinelle un produit élaboré à forte valeur ajoutée « la TUSCHKA » Se mettre à la norme pour l’agrément à l’export du poisson fume, que nous sénégalais sommes obligés d’aller produire en Gambie.
13 - Créer des zones propices à un écosystème favorable à l’éclosion des poissons d’aquarium caractérisé par leurs petites tailles et qui peuvent résister à la captivité. Créneau a fort volet commercial.
14 – En accord avec les scientifiques pratiquer des Immersions régulières de récifs frangeants et de récifs barrières. C’est de notre responsabilité et un devoir impérieux d’inverser cette tendance catastrophique de la déperdition de la ressource, de rompre définitivement avec les mauvaises pratiques de surpêche.
15- Installer des chambres froides de conservation sur tous les quais de débarquement pour la conservation du poisson reste invendu.
16- Recenser et Installer sur toutes les plages de Plongée sous-marine des cabines de dépressurisation afin de protéger nos vaillants plongeurs des accidents cérébraux. Il faudra d’ailleurs procéder au recensement de tous ses jeunes plongeurs aujourd’hui handicapes cloues dans les divers villages de pêcheurs.
17 - Instaurer une taxe sur la Pêche Hauturière du Thon à l’instar de la taxe sur le cacao, appelé prime de revenu décent, si on ne peut revenir sur les accords de Pêche avec L’UE. Les nouveaux accords de pêche sur le thon et le merlu noir avec l’union Européenne font fureur et fâchent rouge la plupart des Citoyens et ceci à juste titre. Toutefois dans cette cohue de déclarations tout azimut il faut informer juste et vrai. Il n’y aucune raison d’aller dans les surenchères populistes, de braquer les populations. Il est important que les uns et les autres puissent discerner le vrai du faux surtout sur le prix de cette espèce.
18 - Ces nouvelles innovations pourraient nous aider à faire instaurer des repos biologiques de longues durées plus adaptes avec une efficacité prouvée pour la reconstitution de la ressource. Et en même temps renouveler le tissu industriel. Là où la chine avec un milliard trois cent quatre-vingt-dix-huit millions d’habitants impose un repos biologique allant du 1er Mai a la mi-août, nous avec seize millions d’habitants nous pouvons souffrir beaucoup plus pour régénérer notre ressource
19- Prévoir des dédommagements, allouer des dividendes aux communautés de pêcheurs et du littoral impactés par ces activités d’explorations des hydrocarbures. Une caisse de prestation et de sécurité sociale pour les Pêcheurs, assurance de leurs embarcations. C’est tout récemment avec les découvertes du pétrole et gaz que notre pays entrevoit d’autres sources de revenus. Toutefois l’arrivée du Covid 19 est venue freiner cet élan et tous les projets adossés à ces retombées tant attendues des revenus du Pétrole sont compromises du moins repoussées. Pire cette pandémie a eu le mérite aussi de mettre à nu la fragilité de ces énergies fossiles, jamais le cours du Baril n’est tombe aussi bas, même lors du pic de la crise des surprimes en 2008 on n’avait vu pareil chute des cours. La volatilité de ces énergies fossiles, qui, à terme aurait été une réelle bouffée d’oxygène pour notre économie doit pousser en repenser notre politique de pêche.
20 - Rénover le tissu industriel qui en grande partie est devenu obsolète en introduisant les nouvelles technologies pour la production de produits finis de la mer a l’assiette du consommateur.
21 - Stopper cette prolifération, très néfaste pour la ressource, des unités de farine de poisson qui sont en train d’être érigées partout par les opérateurs économiques étrangers.
22 - Renforcer la surveillance de nos côtes, sanctionner lourdement la Pêche illicite non déclarée, non règlementée.
23 - Revivifier les mécanismes de partenariat Sud/ Sud, en levant le blocus de Rosso qui empêche les camions sénégalais et Mauritaniens de circuler de part et d’autre de la frontière au grand bonheur des transporteurs Marocains qui somme toute sont les seuls a profiter de cette situation.
24 - Convoquer la commission sous régionale des pêche pour afin étudier le cas des affrètements de nos pêcheurs artisanaux en Mauritanie, coordonner cette entreprise dans un cadre légal afin de ne pas les exposer et en même temps régler le sort de leurs enfants qui naissent en terre Mauritanienne sans papier devant ainsi des apatrides.
25 – Et enfin nous prônons, dans le cadre de la formalisation, normalisation et règlementation du secteur de donner autorisation pour la création de l’ordre professionnel des Mareyeurs comme il en existe dans d’autres secteurs d’activité. Un ordre qui aura pour mission d’assurer la protection du public ; une organisation à qui l’état délègue le pouvoir d’encadrer l’accès et l’exercice d’une profession afin de s’assurer que les actes posés par ses membres sont exécutés de façon compétente et en sécurité pour leur clients.
Si l’on y prend dans un futur garde, notre Ministère risque d’être rebaptise ministère de la Mer et de L’Economie Maritime. Il ne restera que l’Economie Maritime avec les revenus pétroliers et Gaziers. Certes l’argent de ces énergies fossiles coulera à flot mais point de Poisson. Et comme le disait ce grand Guerrier SIOUX Sitting Bull face à l’avidité des Américains.
Je cite : Quand ils auront pollue le dernier ruisseau, coupe le dernier arbre et pêché le dernier poisson, ils s’apercevront que l’argent ne se mange pas. On ne pourrait finir notre propos sans rendre un hommage à deux personnes, nos doyens au Mole 10 qui sont les prototypes achevés du Mareyeur exportateur qui sans être passe par une usine de production à savoir Mr Dame Ba et Mr Mamadou Seck sans tambour, ni trompette, ni subvention aucune ont réussi à se hisser haut et à rivaliser avec cette armada de flotte étrangère en acquérant par leur moyen propre des bateaux, malgré la puissance disproportionnée en face. Ceci montre à souhait qu’avec un accompagnement cible nos acteurs pourraient rivaliser ou surpasser cette armada de flotte sans éthique venue d’ailleurs.
Mme Ramatoulaye DIALLO
Présidente Collectif Mareyeurs exportateurs du Sénégal
Par et Pour le nom du Collectif CMES
Mail /mareyexport@gmail.comtulaye01@gmail.com
AINSI PARLAIT CORA FALL…
Décédé ce jeudi 21 octobre 2021 à l’âge de 83 ans, Cora Fall aura marqué son époque et surtout la vie politique du Sénégal. Le Témoin dépoussière la dernière interview de l’homme datant d’octobre 2018
Décédé ce jeudi 21 octobre 2021 à l’âge de 83 ans, Cora Fall aura marqué son époque et surtout la vie politique du Sénégal. Le Témoin dépoussière la dernière interview de l’homme datant d’octobre 2018. Une interview qui sonne un testament d’histoire.
Pour l’Histoire et pour que ses enfants, petits-enfants qui n’étaient pas nés en 1987, ses amis, ses sympathisants et militants ne le regardent pas de travers, Cora Fall a décidé de rétablir les faits concernant sa révocation de ses fonctions de maire. Une révocation intervenue en 1987. Après la révocation du député-maire de Dakar, Khalifa Sall, Cora Fall a été cité sur la liste des maires révoqués depuis l’indépendance du Sénégal. Pour se laver à grande eau, l’ancien sénateur a donc décidé de rompre le silence, 21 ans après les faits, pour parler, pour dire ses quatre vérités. « J’ai été révoqué illégalement, d’autant qu’après, j’ai été député, sénateur, membre du Conseil économique et social. Or, un maire révoqué ne peut prétendre pendant 10 ans à un poste électif ! » tonne un homme que ce souvenir douloureux marque encore. Le maire honoraire de Rufisque dit avoir pardonné mais ne pas avoir oublié. Ce qui ne l’empêche pas de vouloir rétablir les faits et, surtout, de réécrire l’Histoire.
Le Témoin – M. Cora Fall, votre nom a été cité parmi ceux des maires du Sénégal qui ont eu à faire l’objet d’une révocation. Vous souhaites, dites-vous, rétablir les faits. Que s’était-il passé, selon vous ?
Cora FALL - Sur ma supposée révocation de 1987, il faut dire qu’il y avait un contexte particulier qui a été à la base d’un malentendu. Le président Abdou Diouf m’estimait beaucoup, il n’aurait jamais pris la responsabilité de me révoquer. Mais il y a eu un complot ourdi par le ministre de la Décentralisation de l’époque, M. Moussa Ndoye, le ministre de l’Intérieur, Ibrahima Wone, le directeur de cabinet du président Abdou Diouf, Moustapha Ka. Ce trio avait des relations avec feu Me Mbaye Jacques Diop qui était mon adversaire politique. Le coup monté est parti du conseil municipal de Rufisque qui a connu un blocage pour le vote de son budget en 1986. D’ailleurs, Jean Collin avait dénoncé ce blocage. Il a cherché, par le canal du secrétariat d’Etat à la Décentralisation, à préparer un arrêté pour débloquer la situation. En 1987 quand, en tant que maire, j’ai cherché à faire voter le budget, des conseillers conduits par feu Me Mbaye Jacques Diop ont écrit au ministre Moussa Ndoye pour lui dire qu’ils ne vont pas voter le budget. Moussa Ndoye en a parlé au président Abdou Diouf qui lui a suggéré de m’appeler pour discuter avec moi de la situation. Moussa Ndoye m’a fait savoir que le conseil municipal risque d’être bloqué et m’a suggéré de démissionner. Je lui ai fait comprendre carrément que je ne démissionnerais pas et que je n’avais rien fait qui puisse me pousser à démissionner car le blocage a été causé par les conseillers. Quand je l’ai quitté, je suis allé voir le directeur des Collectivités locales à l’époque qui m’a dit que le conseil municipal ne peut pas être bloqué parce que la loi dit que quand on convoque deux fois le conseil municipal et qu’on n’a pas le quorum, la troisième fois, même si c’est avec deux personnes, on peut délibérer pour faire passer le budget. Le temps de tenir la réunion du conseil municipal, Moussa Ndoye a fait un rapport au président de la République pour l’informer du blocage du conseil municipal. Il lui dira qu’il sera difficile de faire voter le budget par la tutelle. Il fallait donc amener Cora Fall à démissionner ou prendre une sanction contre lui. C’est ça qu’avait dit Moussa Ndoye au président Abdou Diouf. Il a prôné une sanction politique contre moi. Le président a reçu le rapport contre moi, sans rien dire. Quelque temps après, Moussa Ndoye a préparé un décret qu’il a soumis au directeur de cabinet du président de la République, Moustapha Ka. Abdou Diouf signera le décret avec en-tête du ministère la décentralisation, non avec celui de la présidence de la République. Il approuvera, dans la même foulée, une proposition de révocation. Je ne sais pas si le président de la République avait fait attention à cela. Mais toujours est-il que, quand il l’a fait, je suis allé à la Cour Suprême pour voir des amis juges. Ces derniers m’ont dit que le décret n’était pas bon parce qu’il n’était pas motivé. A partir de ce moment, ils m’ont suggéré d’aller voir avec le président de la Cour Suprême, Ousmane Camara. Ce dernier, qui m’avait reçu chez lui, m’a demandé de lui montrer le décret. Immédiatement, à la 1ère lecture, il m’a dit qu’il n’est pas bon. Il m’a demandé ce que je comptais faire en me faisant comprendre que si je portais plainte, le président de la République allait dissoudre le conseil municipal pour mettre en place une délégation spéciale. Il me dit ensuite ceci : « attention Cora, le président, c’est ton ami et si tu écris, il sera vilipendé et cela va poser un problème. Entre nous, tu es son ami, tu milites dans son parti, c’est lui qui t’as investi. Si par erreur, il a signé un tel document, ce serait dommage de le vilipender au vu de vos relations. ».
Qu’avez-vous donc fait par la suite ?
Lorsque j’ai vu des amis, ils m’ont précisé que la loi dit que c’est le 1er adjoint qui doit terminer mon mandat en attendant l’élection à venir. « Mais c’est sûr que ton 1er adjoint, Mar Diouf, ne va pas te remplacer parce que le complot a été fait pour mettre ton adversaire sur ton fauteuil » m’avait-on précisé. Le conseil municipal fut convoqué pour mon remplacement, Mar Diouf pensait qu’il allait me remplacer, finalement le complot fait par des conseillers permettra d’élire feu Me Mbaye Jacques Diop en avril 1987. Les gens n’ont même pas attendu le délai prescrit d’un mois pour me remplacer. Le 04 juillet 1987, le président de la République m’a reçu avec mes partenaires suisses d’Hassler parce que j’étais toujours le président de la Commission de la Santé de l’Assemblée nationale. J’étais dégoûté de la politique. J’avais décidé de laisser tomber la politique. Mes partenaires suisses d’Hassler voulaient me confier la direction de l’Afrique de l’Ouest de Hassler qui évolue dans les télécommunications. Le président Diouf, informé de la situation, a demandé à me recevoir avec partenaires suisses. Il m’a réhabilité devant mes partenaires, en disant ce qui s’est passé est une erreur. Les Suisses lui dirent qu’ils avaient un projet pour le Sénégal dans le domaine de la téléphonie rurale. Ils avaient décidé de créer une école de formation et une usine dans notre pays. Je me suis plus occupé de la politique. Mais quand feu Me Mbaye Jacques Diop a voulu récupérer mon poste de vice-président de la Communauté urbaine dirigée par Mamadou Diop, Jean Collin, informé, a saisi le président de la République pour lui dire que Cora Fall n’a rien fait, on ne peut pas l’enlever de la communauté urbaine. Collin dira à Abdou Diouf qu’on m’a enlevé de la mairie de Rufisque alors que je n’avais rien fait, qu’on ne pouvait donc pas aussi m’enlever aussi mon poste de vice-président de la Communauté urbaine.
Il semble effectivement que, malgré votre révocation, vous ayez eu à occuper par la suite des fonctions électives. Comment était-ce possible ?
Effectivement, en fin 1987, j’étais député. Lors de la législature débutant en 1988, le président Diouf m’a mis sur la liste nationale. J’ai donc encore été élu député. En 1996, lorsqu’on a fait la réforme découpant Rufisque en trois communes, j’ai été élu maire de Rufisque Ouest. Après je suis allé au Sénat, puis au Conseil économique et social. Or, si vraiment la révocation était réelle au sens de la loi, j’aurais dû rester dix ans sans avoir un poste électif. Si le président Abdou Diouf m’a permis d’occuper ces postes, c’est bien parce qu’il s’est rendu compte qu’il y avait une erreur qu’il fallait réparer. On m’a révoqué alors que j’avais fait de très bons résultats à la mairie de Rufisque. J’avais laissé dans les caisses 26 millions de francs. Même Moussa Ndoye, dans une émission à la télé, s’était félicité de mes résultats. Mes successeurs avaient utilisé cet argent pour le fonctionnement de la mairie. Dans mon esprit, Cora Fall n’a jamais été révoqué légalement. L’opinion est d’accord que cela a été un complot ourdi par les gens qui voulaient me détruire tout simplement. Et même me détruire professionnellement. Parce que les gênant tellement à Rufisque, l’objectif était d’enlever Cora Fall politiquement et ensuite professionnellement d’Hassler.
Parlez-nous justement de cette société. Qu’est-ce qu’elle vient faire dans cette histoire ?
Hassler, c’étaient des partenaires suisses avec lesquels j’ai soumissionné à un appel d’offres pour la commutation Thiès et Kaolack, j’étais à 3,5 milliards de francs, mes concurrents étaient à 4 milliards de francs. On a filé le marché à mes concurrents avec la complicité de l’ancien ministre Alassane Dialy Ndiaye qui était un pion de feu Alioune Badara Mbengue. J’ai interpellé le président de la République qui a donné des instructions à l’inspecteur général d’Etat Moustapha Lô pour qu’il enquête sur ce dossier. Ce dernier après avoir récupéré tous les documents, a fait un rapport pour dire au président que c’est Cora Fall qui a gagné le marché. Le président Diouf demandera à Collin de s’occuper de ce dossier. Entretemps, à l’époque, Alassane Dialy Ndiaye avait quitté la Sonatel où il avait été remplacé par Cheikh Tidiane Mbaye. Jean Collin n’ayant pu régler le problème, le président Diouf a interpelé Robert Sagna en tant que ministre de la Communication pour une solution. Jean Collin demandera à ce qu’on fasse une simulation pour voir comment cela allait se passer. Cheikh Tidiane Mbaye, dans son rapport, dira que les Français seront frustrés si on leur retire le marché après leur avoir dit qu’ils étaient gagnants. Mais si on ne donne pas le marché à Cora Fall, il sera frustré lui aussi. Il fallait alors relancer l’appel d’offres. Ce dont les Suisses n’ont pas voulu entendre, ils ont revendiqué le marché sinon ils allaient porter plainte au niveau international. J’ai refusé cela en disant aux Suisses que je ne peux pas permettre qu’on porte plainte contre mon pays parce que le président Diouf est mon ami. Mes amis suisses m’ont fait remarquer que s’ils sont au Sénégal, c’est parce qu’ils étaient mes amis. Alors, je devais leur écrire une autorisation pour porter plainte. Ce que j’ai refusé de faire, alors ils m’ont dit qu’ils étaient obligés de fermer.
Quel est le fin mot de l’histoire dans ce partenariat ?
A l’époque, j’avais un salaire de 10 millions de francs par mois. Voyant la tournure des choses, le président Diouf a décroché son téléphone pour appeler directement le Dg de la Sonatel à l’époque, Cheikh Tidiane Mbaye, pour demander à ce dernier de voir le problème de Cora Fall qu’il faut aider légalement pour compenser ce qu’il a perdu. Cheikh Tidiane Mbaye m’a d’ailleurs dit plus tard que c’était la première fois que le président l’appelait directement. Il le faisait par Collin ou par les ministres. Cela veut dire que l’affaire tenait à cœur le président Diouf. Cheikh Tidiane Mbaye m’a appelé pour me mettre en rapport avec les gens d’Alcatel avec qui j’ai fini par signer un contrat.
LA PLATEFORME DES FEMMES POUR LA PAIX EN CASAMANCE CONDAMNE LA MORT DES JEUNES DE KANDIADIOU
La Plateforme des femmes pour la paix en Casamance qui est montée au créneau pour condamner cet acte, demander aux acteurs du conflit que traverse la Casamance d’arrêter de poser des mines et aussi la poursuite des opérations de déminage
Jean Diatta, Correspondant permanent à Ziguinchor |
Publication 26/10/2021
La mort des six jeunes du village de Kandiadiou, suite à l’explosion d’une mine le vendredi dernier alors qu’ils revenaient de la mosquée pour la prière hebdomadaire, continue de susciter des indignations en Casamance.
Dimanche, c’est la Plateforme des femmes pour la paix en Casamance qui est montée au créneau pour condamner cet acte, demander aux acteurs du conflit que traverse la Casamance d’arrêter de poser des mines et aussi la poursuite des opérations de déminage.
‘’La Plateforme des femmes pour la paix en Casamance condamne de toutes ses forces et déplore avec énergie le meurtre qui a eu lieu le vendredi 22 octobre 2021 à Kandiadiou, dans la commune de Oulampane. Elle s’incline pieusement devant les défunts, tous de la même famille’’, indique la présidente de la structure Ndèye Marie Thiam qui estime que cet événement malheureux est encore un de trop et interpelle tous sur l’imminence d’une résolution définitive du conflit en Casamance et la poursuite des opérations de déminage humanitaires.
‘’Dans beaucoup de zones de la Casamance, les populations font face aux menaces des engins explosifs improvisés, des mines artisanales ou encore des restes explosifs issus du conflit armé opposant l’Etat du Sénégal au Mfdc. Les dégâts humains et matériels causés par ces engins restent encore considérables dans la mesure où ils continuent de tuer, mutiler de manière indistincte des porteurs d’armes et les populations civiles qui constituent les victimes majoritaires’’, explique la Plateforme.
La présidente Ndèye Marie Thiam a insisté sur l’impérieuse nécessité de la dépollution des zones minées. D’ailleurs, a-t-elle rappelé, les membres de la Plateforme ont célébré la journée internationale de la Paix le 21 septembre dernier, avec un plaidoyer pour la poursuite du déminage en Casamance. Et voilà qu’un mois après, elles constatent pour le déplorer qu’elles avaient fait le bon choix, car le déminage est et reste plus que jamais une des priorités pour le retour de la paix en Casamance et la sécurité des populations.
‘’Dans un contexte d’accalmie où l’ensemble des acteurs œuvre pour le retour des populations déplacées et où la dépollution des terres affectées par les mines s’impose, il est vraiment triste et regrettable de voir que la pose d’engins explosifs est encore utilisée.
La plateforme des femmes pour la paix en Casamance interpelle les auteurs à plus de responsabilité afin de stopper le minage dont les principales victimes restent majoritairement les populations civiles. Nous exhortons l’ensemble des acteurs, Etat du Sénégal, Mfdc, partenaires financiers et société civile à oeuvrer pour la poursuite du déminage des zones touchées, à renforcer l’assistance aux victimes’’, a insisté Ndèye Marie Thiam.
CES QUATRE GENERAUX QUI SYMBOLISENT L’EXCELLENCE DE NOTRE ECOLE DE SOUS-OFF
Crée en 1971, l’Ecole nationale des sous-officiers d’active (Ensoa) de Kaolack fête ses cinquante ans. Depuis le démarrage de ses activités, cinq sous-officiers sortis de cette école militaire d’excellence sont devenus des officiers-généraux. Il s’agit des généraux Mamadou Sow Nogass, Abou Thiam, Alioune Wade et Balla Keita.
Depuis sa création, en septembre 1971, l’Ecole nationale des sous-officiers d’active (Ensoa) de Kaolack a formé près de 2.000 sous-officiers sénégalais. Parmi ceux-là, plus de 100 sont devenus par la suite des officiers supérieurs (colonels) ayant de grands commandements. Et au fil des ans, cinq sous officiers sortis de cette école dont la renommée d’excellence s’étend bien au-delà de nos frontières ont eu à gravir tous les échelons jusqu’à devenir de valeureux généraux.
A tout seigneur, tout honneur, il y a l’ancien chef d’état major général des armées (Cemga), le général d’Armée Mamadou Sow Nogass. Un pur produit de l’Enoa devenu l’officier-général le plus gradé de l’histoire des armées sénégalaises. Il y a aussi le général Balla Keïta, qui fut le commandant des Forces de la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca), le général Abou Thiam, ancien chef d'état major particulier du président de la République (Cempart) et le général Alioune Wade, l’ancien patron de l’Armée de Terre.
Ces quatre officiers généraux au parcours sans faute symbolisent l'excellence de cette école de formation de sous-officiers sise à Kaolack. Dans l’Armée sénégalaise comme dans toutes les armées du monde, certains empruntent les grandes écoles de formation militaire c’est-à-dire le parcours le plus court pour devenir officiers. Mais dans une Armée qui se veut moderne et professionnelle voulant disposer d’officiers aguerris et expérimentés, le chemin le plus long semble être le plus rassurant, c’est celui des sous-officiers. Comme quoi, certains passent par les petites écoles comme l’Ensoa avant de sortir par les grandes dans l’espoir de devenir un jour de brillants officiers supérieurs, l’expérience acquise sur le terrain étant irremplaçable. Et pourquoi pas de s’inviter dans la haute hiérarchie militaire composée de généraux. La preuve par l’ancien Cemga Mamadou Sow alias Nogass. Toujours est-il que la nomination d’un « Kaolackois » ou d’un « Bar Mbossé », comme on les appelle, au poste de Cemga, est un événement. D’habitude, en effet, les patrons de nos armées étaient diplômés de Saint-Cyr (France), Meknès (Maroc), West Point voire Annapolis (Usa), Sandhurst (Angleterre).
Le règne des « Marocains » a succédé assez long des Saint-Cyriens avant l’accession aux affaires, depuis quelques années, des « Bantous » comme les officiers issus des deux premiers pays appellent leurs camarades sortis de l’Ecole nationale des officiers d’active de Thiès. D’autres officiers sénégalais sont cependant sortis d’académies militaires africaines comme Antsirabe (Madagascar) et Bouaké (Côte d’Ivoire), Sandhurst (Angleterre) etc
En passant en revue la liste des officiers et officiers-généraux promus à la tête des grands commandements, des bataillons d’élite et des directions stratégiques des armées, force est de constater qu’il y a une nouvelle donne. Et cette nouvelle donne, c’est que les « Saint-Cyriens » n’ont plus l’apanage des étoiles qui allaient conduire directement certains d’entre eux vers les postes de Cemga et de Haut-com. Donc, il ne fait l’ombre d’aucun doute que des officiers de type nouveau dits « rampants », sortis de Kaolack via Thiès par exemple, commencent à accéder à la tête des grands commandements. Un parcours à la fois encourageant et salutaire ! Une carrière toute salutaire puisque le métier des armes est un apprentissage dur et exigeant au cours de la vie. Et plein d'incertitudes. Il faut d'abord aimer ce métier qui n'est pas fait pour les enfants de chœur, avant de l'embrasser avec passion et vocation. Si on peut accepter de servir sa patrie comme tout autre citoyen et courir le risque de perdre sa vie, sans recevoir une rémunération égale sinon moindre comparée à celle des autres compatriotes, il est conseillé de s’engager sous les drapeaux ! Donc le sous-officier qui devient officier voire, plus rare, officier-général est quelqu'un qui connaît bien la compétition dans ces catégories. Car il a occupé la plupart des postes et fonctions à ses risques et périls : sentinelle, chef de poste, sergent de semaine, chef de section, sous-officier adjoint, adjudant de compagnie, commandant de compagnie, chef de corps, com-zone etc.
Au-delà de ces responsabilités, il a une somme d'expériences de la vie des militaires du rang et du commandement. La preuve par ceux qui sont sortis de l’Ecole nationale des sous-officiers d’active (Ensoa) de Kaolack qui vient de fêter ses cinquante ans et qui ont réussi, à force de travail et d’abnégation, de souffrance et d’endurance aussi, à étrenner des étoiles voire à diriger l’Armée nationale ! Joyeux anniversaire à l’ENSOA…
«C’EST IMPENSABLE QUE L’APR S’ACCAPARE DE TOUTES LES COMMUNES»
Entretien avec Aïssatou Sow Diawara député maire de Golf Sud sur la crise au sein de Benno
Député maire de Golf Sud et deuxième vice-présidente de l’Assemblée nationale, Aissatou Sow Diawara dite « Aida Sow Diawara » est aussi la secrétaire générale départementale du parti socialiste de Guédiawaye. Dans cet entretien accordé à l’As, elle revient sur la crise qui secoue Benno bokk yaakaar à Guédiawaye, ses relations avec Aliou Sall et l’avenir du ps au sein de la mouvance présidentielle.
L’As quotidien : Madame le maire, depuis quelque temps, Benno bokk yaakaar est secouée par une crise. Qu’est ce qui explique ce remue-ménage ?
Aissatou Sow Diawara : Benno bokk Yaakaar est une grande coalition. Chaque parti veut être devant. Le problème majeur ici à Guédiawaye, c’est que nous avons appris que le président maintient chaque maire à sa place. Et moi, on m’apprend que je vais être remplacée. Je ne connais pas les tenants et les aboutissants. C’est pourquoi le Parti socialiste s’est rebellé. Et nous sommes en train d’attendre pour voir si réellement je suis enlevée, et quelles sont les raisons. Vous savez que Benno bokk yaakaar compte 300 partis. Mais au niveau de Guédiawaye, nous sommes au moins une quarantaine de partis. Nous avons un coordonnateur en la personne du maire Aliou Sall. Maintenant, l’Apr veut prendre les 05 Communes. Ça aussi, on ne peut pas l’accepter. Que nous soyons une coalition d’une quarantaine de partis, le choix de candidats reste difficile sur 05 communes. Maintenant pensez que l’on veuille mettre 05 apéristes sur les 05 communes, c’est vrai que nous n’allons pas l’accepter et ça amène des problèmes. Vous voyez même que ça bouge un peu partout en attendant qu’on y trouve des solutions.
Aujourd’hui, il y a une crise de confiance entre le ps et l’Apr. Cela ne donne-t-il pas raison à khalifa Sall ?
Non. Le Ps ne dort pas car étant présent sur le terrain politique en permanence. Nous menons nos activités à la base. Ça n’a rien à voir avec les problèmes des khalifa Sall. Moi je suis maire de la commune. Je suis toujours sur le terrain en train de travailler pour ma commune. Donc, ce n’est pas un problème de Khalifa Sall ou autre. Mais, c’est un problème de localité. Ceux qui voulaient être maires et qui ne sont pas maires s’activaient. Mais moi aussi, je m’activais à travers les réalisations de la mairie. Je ne peux pas être un maire qui a réalisé 03 maternités, 03 centres d’état civil, un Commissariat de Police, des marchés et fait des choses concrètes dans l’éducation ou dans d’autres domaines et qu’on me dise de partir. Je veux bien si le Président me demande de partir. Mais il faut qu’on me dise les raisons pour lesquelles on me demande de partir. Parce que si aujourd’hui Aminata Mbengue Ndiaye me demande de quitter, je quitterai. Mais elle me donnera les raisons. En tout cas, je n’ai reçu aucune information. Et Aliou Sall qui est le coordonnateur de Benno, à chaque fois que je l’interpelle sur la question avec la convoitise de la mairie par ses camarades dont Lat Diop et Néné Tall, il me fait comprendre que c’est un combat interne au sein de son parti et que ça n’avait rien à voir avec notre coalition, tout en me demandant d’attendre. Et je me réveille un beau matin, on me dit que c’est Lat Diop qui est choisi comme candidat et qu’il est soutenu par Aliou Sall. Vous voyez : c’est normal que mes jeunes et mes femmes bougent. Il en est de même pour moi.
Aliou Sall déclare que vous êtes insignifiante à Golf. C’est pourquoi, il a désigné Lat Diop comme candidat à Golf Sud ?
Non Aliou Sall ne m’a pas traitée d’insignifiante. Il parle aux membres de son parti. Parce que moi, je n’ai pas brigué quelque chose avec Lat Diop ni avec Néné Fatoumata Tall. Tous les 02 sont mes enfants avec qui j’entretiens de très bonnes relations. Aliou Sall ne peut pas me traiter d’insignifiante parce qu’il sait le poids que j’ai au niveau du Département de Guédiawaye. Il sait ce que je lui apporte. Donc il parle aux gens de son parti. C’est leur cuisine interne qui ne me regarde pas. Vous avez vu dans la même foulée qu’Aliou Sall a été à Hamo 02. Et sur place, il a fait mes éloges pour me demander d’accepter de passer le témoin. Donc vous voyez que si j’étais insignifiante, il ne se serait pas adressé à moi car connaissant bien ma représentativité.
Quel est l’avenir du ps au sein de Benno avec cette crise qui secoue cette coalition ?
Je tiens à préciser tout d’abord que le Parti socialiste est un parti vivant. Ce n’est pas parce que nous sommes dans Benno que nous ne travaillons pas. Nous existons à Guédiawaye car étant présents dans les 05 communes, que ça soit Gounass, WakhinaneNimzaat, Ndiarème Limamou Laye, Golf Sud, Sahm-notaire. Quand les jeunes ont appris la nouvelle qu’on devait m’enlever, seuls les jeunes de Golf se sont soulevés. J’ai demandé aux jeunes des autres communes de se calmer. Pensez si tous les jeunes des autres communes se soulevaient, qu’est-ce que ça ferait ? Le Ps est bien présent et nos militants n’ont pas besoin d’argent pour être des socialistes. Nous allons prendre part aux élections locales. On ne peut pas nous écarter des élections. On peut nous écarter peut-être de la tête des communes. Mais on ne peut pas nous écarter sur les listes. Puisque nous, nous sommes une réalité. Mais on ne peut pas nous écarter de Benno bokk yaakaar à moins que l’on veuille que l’on présente nos propres listes. Parce nous sommes membres fondateurs de Benno bokk yaakaar. La signature qui a créé Benno bokk yaakaar porte la signature du Parti socialiste. Nous sommes membres fondateurs et nous avons signé l’acte de naissance.
Quelle est la solution pour préserver l’unité de Benno bokk yaakaar ?
Je crois que quand le président de la République qui estle président de Benno bokk yaakaar sifflera la fin de la récréation en signifiant quelles sont les personnes qui sont désignées maires, les choses vont se calmer. Aujourd’hui tout le monde s’agite. Donc la balle est dans le camp du Président pour remettre de l’ordre.
LUTTE CONTRE L’IMPUNITE DES CRIMES INTERNATIONAUX, LES ACTEURS LOCAUX ET INTERNATIONAUX UNISSENT LEURS FORCES
Trouver les meilleures formules pour l’exercice d’une justice nationale et internationale contre les crimes tels que les génocides, les crimes de masse et les violences notamment en période pré et/ou postélectorale a fait l’objet d’un colloque
De concert avec la Fondation Konrad Adenauer, l’ONG Wayamo et le ministère de la Justice, les acteurs nationaux et internationaux de la lutte pour le respect des droits humains se sont retrouvés pour réfléchir autour du thème : «Les crimes internationaux : enjeux et stratégies en Afrique de l’ouest et ailleurs». A l’issue de la réflexion, ils ont décidé d’unir leurs forces afin de trouver la meilleure synergie entre les juridictions nationales et internationales pour faire face à ce problème
Trouver les meilleures formules pour l’exercice d’une justice nationale et internationale contre les crimes tels que les génocides, les crimes de masse et les violences notamment en période pré et/ou postélectorale a fait l’objet d’un colloque international de deux jours. Lors de cette rencontre, les acteurs nationaux et internationaux de la lutte pour le respect des droits humains ont diagnostiqué les blocages sur ce problème, en échangeant leurs leçons et autres expériences. Il s’agit donc pour eux de s’outiller sur les mécanismes de la justice internationale, notamment les conditions de sa saisine et les compétences des juridictions nationales et celles de la Cour Pénale Internationale (Cpi).
Représentant le garde des Sceaux, Me Malick Sall, le secrétaire général du ministère de la Justice, Aïssé Gassama Tall, a indiqué que les enquêtes et les poursuites contre les crimes contre l’humanité, crimes de génocide et crime de guerre restent encore un défi à relever, malgré les efforts notés ces dernières années. Ce, même si la Cpi est très active dans la sous-région surtout avec les enquêtes menées au Mali et en Côte d’Ivoire. A cela s’ajoute la situation en cours d’examen préliminaire en Guinée et au Nigeria qui a été bouclé. Ces cas, de l’avis du secrétaire général du ministère de la Justice, constituent «des exemples de l’état symptomatique de la vulnérabilité des systèmes judiciaires et des difficultés que rencontrent les Etats de l’Afrique de l’Ouest de prendre en charge convenablement des problématiques inhérentes aux violations graves aux droits humanitaires».
LA CPI EXERCE SUR LES CRIMES DE GUERRE, CONTRE L’HUMANITE, DE GENOCIDE ET D’AGRESSIONS
Au nom du principe de non-rétroactivité, renseigne Aïssé Gassama Tall, la Cpi ne peut statuer que sur des crimes commis à partir de la date à laquelle elle a commencé à fonctionner, c’està-dire le 1er juillet 2002. «D’autant que la Cour n’exerce sa compétence que lorsqu’il s’agit de crimes de guerre, crimes contre l’humanité, de génocide et d’agressions commis par des citoyens d’un Etat partie ou sur son territoire. Le Sénégal, premier pays à ratifier le statut de Rome en 1998, s’est prêté à l’exercice de souveraineté judiciaire, à travers l’affaire Habré et la création des Chambres africaines extraordinaires», explique Mme Tall. Sur cette question, le secrétaire général adjoint des Nations unies, Serge Brammertz, estime que le procès de Hissein Habré a été un des points forts d’expérience de la justice internationale.
S’agissant toutefois de la réparation des victimes, le procureur du mécanisme international chargé d’exercer les fonctions résiduelles des tribunaux pénaux souligne que cette question est le problème de toutes les juridictions internationales. Par ailleurs, il a tenu à préciser que la Cpi n’intervient que lorsque la justice nationale ne fait pas son travail.
Selon l’ancienne Procureure de la Cpi, Fatou Bensouda, les défis en matière de justice internationale sont nombreux et variés. Et la Gambienne de citer le manque de connaissance des peuples de la loi relative aux crimes graves ainsi que l’ignorance des mécanismes et compétences de la justice internationale.
Compte tenu de tous ces facteurs, la coordonnatrice du bureau de la Fondation Konrad Adenauer, Margaux Wipf, considère que la lutte contre l’impunité des crimes graves en Afrique de l’Ouest est la condition sine qua non pour garantir la sécurité dans la région.
SOHAM WARDINI PERD DEVANT BARTHELEMY DIAS
La mairesse sortante de la ville de Dakar, Soham El Wardini, semble avoir perdu ses chances de porter la candidature de la coalition Taxawu Sénégal au sein de Yewwi Askan Wi (Yaw) face au maire de Mermoz Sacré-Cœur, Barthélémy
Les membres de la coalition Taxawu Dakar se sont réunis, hier, pour examiner la situation qui prévaut dans leurs rangs à l’heure du choix de leur candidat à la candidature pour les élections locales du 23 janvier 2022. A l’issue de la rencontre, les responsables de Taxawu Dakar ontfinalement entériné la candidature de Barthélemy Dias à la mairie de la ville de Dakar au détriment de la mairesse sortante Soham Wardini.
La mairesse sortante de la ville de Dakar, Soham El Wardini, semble avoir perdu ses chances de porter la candidature de la coalition Taxawu Sénégal au sein de Yewwi Askan Wi (Yaw) face au maire de Mermoz Sacré-Cœur, Barthélémy. En plus de voir sa candidature déclarée forclose par la commission départementale d’investiture de Yaw, Soham Wardini perd le soutien de certains responsables et membres de Taxawu Dakar au profit de son adversaire Barthélemy Dias. «Après une analyse approfondie de la situation politique en perspective des prochaines consultations locales du 23 janvier 2022, conformément au circulaire n° 7 du 22 octobre 2022 fixant la date des dépôts des candidatures et se référant à l’examen des dossiers des candidats à la candidature, nous approuvons, soutenons et réaffirmons la candidature de Barthélemy Dias comme candidat à la candidature à la ville de Dakar», a soutenu devant la presse le porte-parole du jour, Bassirou Samb.
«JE TENDS LA MAIN A TOUT LE SENEGAL, PARTICULIEREMENT A LA COALITION YEWWI ASKAN WI»
Prenant la parole à cette occasion, Barthélémy Dias, qui se réjouit du choix porté sur sa personne par ses camarades de Taxawu Dakar, a affiché plus que jamais sa détermination à porter la candidature de la coalition au sein de Yaw. «Nous persistons et signons que nous sommes candidat à la ville de Dakar pour le compte de Taxawu Dakar, sous la houlette de Khalifa Sall», tonne le maire de Sacré-Cœur Mermoz avec la verve qu’on lui connaît. «Aujourd’hui, personne ne doute si nous sommes de Taxawu Dakar ou pas», dit-il avant de prier Dieu pour que sa candidature apporte tout le bonheur attendu pour la ville de Dakar. «Nous prions aussi pour que la coalition Yewwi Askan wi sorte victorieuse de ces élections locales, car notre objectif est de remettre le pays sur les rails du développement», souligne Barthelemy Dias. «Cette élection est pour nous de l’opposition, comme le premier tour de l’élection présidentielle face au régime du Président Macky Sall. C’est pourquoi, au-delà de la coalition Taxawu Sénégal, je tends la main à tout le Sénégal, particulièrement à la coalition Yewwi Askan Wi pour qu’ensemble nous puissions construire un avenir qui nous permettra d’atteindre notre objectif», lance en conclusion le candidat à la candidature de la Ville de Dakar.
LA DETTE PUBLIQUE DU PAYS ESTIMEE A PLUS DE 8000 MILLIARDS FCFA
Le rapport sur la Stratégie de Gestion de la Dette à Moyen Terme (SDMT) pour la période 2021-2023 indique que l’encours de la dette publique du Sénégal est estimé à 8 425,8 milliards Fcfa. D’après le document, l’Etat doit augmenter ses interventions sur le marché domestique des titres publics.
La dette publique du Sénégal est estimée à plus de 8000 milliards Fcfa. C’est ce que rapporte le document de Stratégie de Gestion de la Dette à Moyen Terme (SDMT) pour la période 2021-2023, parcouru par «L’AS». «A fin juin 2020, l’encours de la dette publique est estimé à 8425,8 milliards (mds) Fcfa contre 7825,3 mds de FCFA à fin décembre 2019, soit une hausse de 7,7%. Rapporté au PIB, l’encours de la dette publique s’élève à 60,2 % du PIB à fin juin 2020 contre 56,6% du PIB à fin décembre 2019 soit une hausse de 3,5 points de pourcentage du PIB.
La hausse du stock de la dette publique est essentiellement imputable aux emprunts intérieurs qui ont bondi de 524,2 milliards de FCFA (+46,3%) entre fin décembre 2019 et fin juin 2020, les emprunts extérieurs n’ayant augmenté que de 76,4 milliards de FCFA (+1,1%) sur la même période », renseigne le document. Il ressort du rapport que le stock de la dette publique extérieure est arrêté, à fin juin 2020, à 6769,9 milliards Fcfa contre 6993,5 milliards Fcfa à fin décembre 2019, soit une hausse de 1,1%.
D’après le document, le stock est majoritairement constitué de la dette concessionnelle (42,7% de la dette totale) contractée auprès des créanciers bilatéraux et multilatéraux classiques et d’euroobligations émises sur le marché international(27,4% de la dette totale). Si l’on se fie à la Direction de la dette publique, l’encours de la dette intérieure se chiffre à 1655,9 milliards Fcfa contre 1131,7 milliards Fcfa à fin décembre 2019, soit une hausse de 46,3% essentiellement tiré par les émissions d’obligations du Trésor sur le marché domestique dont l’encours représente 13,0% de la dette totale à fin juin 2020 contre 11,5% à fin décembre 2019. «Une possible réorientation vers le marché domestique des titres publics qui dispose actuellement d’une capacité d’absorption des titres émis par l’Etat du Sénégal estimée à environ 500 milliards Fcfa par an pourrait être envisagée. L’augmentation des financements semi-concessionnels, l’accès aux guichets BAD et BIRD ainsi que la diversification de la base des investisseurs axée sur les financements innovants liés notamment aux PPP, suivant les orientations du PAP2 ajusté et accéléré (PAP2A) pour la relance de l’économie, permettront de faire face à une éventuelle réduction des financements concessionnels étant donné que le Sénégal veut atteindre l’émergence à l’horizon 2035», recommande le rapport.
Les objectifs visés par la SDMT 2021-2023 de l’Etat du Sénégal consistent à combler les besoins de financement et faire face aux obligations de paiement du Trésor ; s’assurer que les risques liés au portefeuille de la dette publique restent dans des limites acceptables ; à garantir que les coûts de financement soient les plus faibles possibles ainsi qu’à développer et approfondir le marché domestique de titres publics du Sénégal.
DES GENDARMES, UN AVOCAT ET UN HUISSIER DEBARQUENT DANS LES LOCAUX DE DMEDIA
Hier, Dmédia a reçu la visite de gendarmes, d’un avocat et d’un huissier dans le cadre de la procédure de saisie du matériel du groupe de presse qui est sous le coup d’un redressement fiscal. Une situation qui a engendré des réactions de la part des acteurs de la presse et de la société civile.
L’administration fiscale reste sourde aux nombreuses sorties du patron du groupe de Dmédia, Bougane Guèye Dany qui dit avoir arbitrairement fait l’objet d’un redressement fiscal de plus de 2 milliards Fcfa.
Escortés par des gendarmes, un avocat et un huissier ont fait une descente dans les locaux du groupe de presse pour procéder à l’inventaire du matériel, dans le cadre de la procédure de saisie. Une situation qui a engendré des réactions de la part des acteurs de la presse et de la société civile. Ayant eu écho de l’information, le secrétaire général du Syndicat national des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics) s’est rendu dans les locaux de la Sen TV.
Après avoir rencontré les responsables de la boîte, Bamba Kassé s’est dit prêt à faire la médiation entre les deux camps pour que les travailleurs de l’entreprise puissent retrouver la sérénité et exercer leur métier.
Selon lui, la présence de l’huissier pour faire l’inventaire ne devait pas mobiliser autant de forces de l’ordre. «Je pense que l’affaire entre l’administration fiscale et l’entreprise de presse à cause de ce redressement fiscal est en train de prendre des proportions inquiétantes. Les moyens déployés et le dispositif mis en place commencent à poser des problèmes. Donc, il faut qu’on trouve une solution. Nous sommes venus pour offrir notre médiation afin de voir, entre l’administration fiscale et l’entreprise, quelles sont les possibilités de recours ou de discussion. Nous sommes beaucoup plus préoccupés par le sort des employés», souligne Bamba Kassé.
Réagissant sur l’affaire, le mouvement «Y en a marre» a pointé du doigt l’Etat du Sénégal. «Le monstre avance dans sa volonté d’anéantir le groupe de presse. Il y a quelques jours, Y en a marre sonnait l’alerte. Le mouvement réitère que ce groupe de presse doit continuer de rayonner dans le paysage médiatique du Sénégal. Le tuer, c’est amputer notre pays d’un groupe de presse ayant apporté une contribution certaine dans l’approfondissement de notre démocratie. L’anéantir, c’est plonger dans la précarité et l’incertitude des centaines de mères et pères de familles...Payer les impôts, oui ! Mais plan de liquidation ciblé, non ! », ont déclaré Alioune Sané et Cie. Quant à l’ONG 3D, elle a exprimé sa solidarité à l’égard des travailleurs de la Sen TV. «Alors que l’affaire du redressement fiscal du Groupe D Media prend une autre tournure avec l’inventaire du matériel du groupe par des huissiers, l’ONG 3D exprime sa solidarité pleine et entière à l’égard des travailleurs du Groupe D Media, et souhaite un dénouement heureux de l’affaire», a-t-elle indiqué.