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26 juin 2025
UNE TRAQUE DE 52 JOURS
Il a fallu 52 jours pour que les limiers du commissariat central de Saint-Louis mettent la main sur le convoyeur de la pirogue en partance pour l'Espagne dont le chavirement avait fait 20 morts et plus de 20 autres portés disparus
Les limiers du commissariat central de Saint-Louis ont interpellé, avant-hier mercredi, le convoyeur de la pirogue dont le chavirement avait fait plus de 40 morts, il y a de cela 52 jours. M. Fall dit ‘’Mpana’’ a été surpris chez lui à Gokhou Mbacc, après plusieurs heures de filature.
Il a fallu 52 jours pour que les limiers du commissariat central de Saint-Louis mettent la main sur le convoyeur de la pirogue en partance pour l'Espagne dont le chavirement avait fait 20 morts et plus de 20 autres portés disparus. Selon nos informations, il s'agit de M. Fall, plus connu sous le nom de ‘’Mpana’’, qui a été surpris chez lui à Gokhou Mbacc, avant-hier mercredi dans l'après-midi.
Âgé de 32 ans, il est en train d'être cuisiné par les enquêteurs, depuis son arrestation. Il devrait pouvoir donner des réponses aux nombreuses questions qui taraudent les esprits y compris les hommes du commissaire Mamadou Tendeng : qu’est-ce qui s’est réellement passé le jour du drame ? Qui étaient ses passagers ? D’où venaient-ils ? Combien étaient-ils ? Le montant exact déboursé par chaque candidat ? Qui sont acolytes, etc. ?
Nos sources de préciser qu’il va déballer, car dans ses messages audio interceptés par les limiers, il avait juré qu’il ne tomberait pas seul, une fois cravaté par les hommes en tenue.
Les circonstances du drame
Pour rappel, les migrants avaient quitté les côtes de la vieille ville, la nuit du 26 au 27 août, avec, à bord de la pirogue, 58 passagers. Une fois en haute mer, d’autres candidats sont venus rejoindre ceux qui avaient déjà pris place dans la pirogue. Alors que celle-ci ne pouvait contenir qu’une trentaine de passagers.
Ainsi, comme on pouvait s’y attendre, la pirogue a commencé à tanguer, à cause du surnombre. Les candidats ont alors jeté par-dessus bord les bidons d’essence, pour alléger l’embarcation. Mais, malheureusement, cela n’a pas suffi, puisqu’elle avait commencé à prendre de l’eau. La pirogue a fini par couler, souffle-t-on.
Des pêcheurs qui étaient dans les environs sont venus porter secours et repêcher trois naufragés. Par la suite, la marine nationale, alertée, est allée sauver 12 autres personnes. Ce qui fait au total 15 personnes repêchées qui avaient, toutes, été acheminées par les éléments de la brigade nationale des sapeurs-pompiers à l’hôpital régional de Saint-Louis.
Selon toujours nos informations, les corps de 20 candidats avaient été trouvés. Les autres sont portés disparus. Une avait été identifiée. Il s’agissait d’un originaire de Guinaw-Rails, dans le département de Pikine.
Les candidats venaient de Dakar, Fatick, Louga, Saint-Louis et de la Gambie
Par la suite, les auditions de quelques candidats menées par les éléments du commissaire Mame Diarra Faye, la patronne de la police de l’île, avaient permis de savoir que les 58 candidats étaient originaires de différentes localités du Sénégal : Dakar, Fatick, Louga, Saint-Louis et de la sous-région, plus précisément la Gambie. Quelques-uns parmi eux avaient eu des brûlures sur le corps et avaient bénéficié de soins à l’hôpital régional. D’autres souffraient de traumatisme et d’un choc psychologique.
Depuis lors, les limiers du commissariat de l’île, épaulés par un détachement du commissariat central de Saint-Louis, sous la supervision du commissaire Mamadou Tendeng, le chef de la police de la région de Saint-Louis, avaient mené une traque sans relâche qui a conduit à l’arrestation, mercredi dernier, du convoyeur.
De poids social, le divorce est devenu comme une simple rupture dans une aventure quelconque. Pour certains, il est une occasion de jouir d’une nouvelle jeunesse, pour d’autres un rebond. Le regard de la société n’est plus considéré comme avant.
Collé Diakhaté, une vieille dame, va bientôt fêter ses 40 ans de mariage. Elle en est à sa deuxième union. Elle se souvient avec amertume de son premier divorce. « Je ne sortais plus de chez moi. Je suis restée pendant près de six mois sans aller à une cérémonie familiale. J’avais l’impression que tout le monde me regardait », se souvient-elle. Le temps passait et l’information circulait. Même si elle a fini de tourner la page, elle avait du mal à se départir du regard des autres. « À l’époque, la femme qui venait de divorcer était épiée. C’est pourquoi on était obligé de se cacher. Parfois, on mentait sur les véritables raisons qui nous ont poussées à rejoindre la maison familiale », dit-elle. Dans la société sénégalaise, le divorce a toujours été perçu comme un échec. Les concernés, surtout la femme, éprouvaient d’énormes difficultés à rebondir voire à retrouver leur place dans la société. Un poids social lourd que certaines femmes étaient incapables de supporter.
Cette dame, sous le couvert de l’anonymat, se souvient de cette période comme si c’était hier. « J’étais obligée de me réfugier chez une cousine pendant de longs mois. Je ne pouvais pas supporter le jugement des autres. Je m’étais coupée du reste du monde », se rappelle celle qui reconnaît avoir été transformée par cette épreuve. Par le passé, elle aimait s’afficher avec son mari. Mais depuis qu’elle s’est remariée, c’est comme si elle avait restreint son ménage au simple cercle familial. Même pour les cérémonies familiales, elle a du mal à y aller avec son nouveau mari. « J’ai comme l’impression que tous ceux qui me regardent me rappellent que j’ai été partagée par deux hommes. C’est un vrai fardeau », admet-elle.
Griotte d’une célèbre famille pulaar, Coumbel est une des gardiennes de la tradition. Selon elle, la conception du mariage et tout ce qui va avec a considérablement changé. Par exemple, enseigne-t-elle, par le passé, même si le divorce avait été prononcé, les belles habitudes faisaient qu’on ne partageait pas tout de suite l’information. En lieu et place, on parlait plutôt de « problème de couple ». Parce que, dit-elle, le divorce était vraiment très rare.
« Ce n’est quand même pas la fin du monde »
Divorcée à deux reprises, cette dame quadragénaire n’a pas hésité à organiser une fête pour sa troisième union. Entre guirlandes, paillettes, shooting, elle s’en est donné à cœur joie. À ses yeux, divorcer, c’est tourner une page pour en ouvrir une autre. Et la première ne doit en aucun cas impacter sur la dernière. « Le divorce est autorisé au même titre que le mariage. Je ne me suis pas mariée pour subir le jugement des autres. C’est mon choix. Donc si je divorce, je n’ai aucune gêne à me refaire pour un nouvel élan. De toute façon le divorce n’est pas la fin du monde », se défend-elle. Une nouvelle attitude qu’elle partage avec beaucoup de filles de sa génération. Après dix ans de mariage, la couturière Fatou F. s’est séparée de son conjoint. Mais comme si elle prenait « une revanche » sur son ex-mari, elle change de style vestimentaire, se dépigmente et n’hésite pas à animer ses différentes pages sur les réseaux sociaux. Entre photos et vidéos, elle montre clairement qu’elle n’est plus sous les contraintes du mariage. « Il fallait choisir entre se morfondre dans un passé que je ne pourrais jamais refaire et repartir du bon pied. J’ai pris la deuxième option », dit-elle avec une fierté déconcertante. Une sorte de renouveau et « une liberté retrouvée » qui font qu’elle n’envisage pas de se remarier de sitôt. « On ne se marie pas pour mourir à petit feu. Je n’ai aucun regret. C’est le destin qui a valu que ça s’arrête là, mais la vie continue », banalise-t-elle.
Désacralisation du mariage ?
Formatrice dans une école de couture, cette dame se dit dépassée par ce qui se passe. Selon elle, même si le divorce a toujours existé, il constituait un poids social pour les deux ex-partenaires. La preuve, dit-elle, même si l’un d’eux décidait de se remarier, il le faisait avec la plus grande sobriété, parfois même dans une maison avec le maximum de discrétion. Mais aujourd’hui, regrette-t-elle, même des femmes qui ont des filles en âge de se marier se permettent de célébrer leur (re)mariage avec tout un cérémonial. « Il y a quelque chose que notre société a perdu. Je ne sais pas exactement, mais nous ne ressentons plus les mêmes gênes », déplore-t-elle, voile bien serré. .
ABDOU DIENG, SOCIOLOGUE : « Le mariage est en train de perdre sa sacralité »
Même s’il précise ne pas avoir de statistiques sur le sujet, le sociologue Abdou Dieng estime que les divorces sont de plus en plus nombreux. Et il croit en savoir les raisons. Selon lui, c’est le mariage qui est en train de perdre sa sacralité. Autrefois, « nos parents vivaient dans des conditions bien plus difficiles que ce que nous vivons aujourd’hui. Mais elles considéraient le mariage presque comme un pilier de la religion. Le divorce était inconcevable. Mais aujourd’hui, pour un rien, des gens divorcent et ne s’en cachent même plus ». Il constate la même chose avec les femmes de média. Selon lui, le fait de voir une femme accoler à son nom de famille celui de son époux et, en peu d’années, changer ce dernier à la suite d’une séparation, est une autre forme de banalisation du divorce. « Il y a une partie de la vie que les gens cachaient avec jalousie. On n’avait jamais besoin de rendre public le nom de son mari. Ce qui permettait de garder une certaine partie de sa vie privée cachée. Mais aujourd’hui tout est sur la place publique et cela a contribué à rendre banal le divorce. Des stars divorcent régulièrement et rien ne change dans leur attitude », argue-t-il.
MICROFINANCE : LE PAMECAS REÇOIT UN PRET DESTINE A PLUS DE 3 800 MICRO-ENTREPRENEURS
Des institutions de développement française et italienne mettront à la disposition du Partenariat pour la Mobilisation de l’Epargne et le Crédit au Sénégal (PAMECAS) un prêt d’un montant total de 8 millions d’euros
Des institutions de développement française et italienne mettront à la disposition du Partenariat pour la Mobilisation de l’Epargne et le Crédit au Sénégal (PAMECAS) un prêt d’un montant total de 8 millions d’euros (soit 5,2 milliards de francs CFA). Ce prêt devrait permettre de booster l’activité de 3 800 micro-crédits supplémentaires.
Le projet bénéficie de garanties du Plan d’investissement Extérieur (EFSD), mécanisme de partage des risques en faveur des entrepreneurs et des TPE/PME mis en place par l’Union européenne en réponse à la crise du covid-19, informe une note parvenue à notre redaction. Il est conduit par le Proparco , une filiale de l’Agence Française de Développement, qui participe au financement et à l’accompagnement d’entreprises, d’institutions financières et de fonds d’investissement social en Afrique, en Asie, en Amérique Latine et au Moyen et le CDP, organisme qui réunit diverses institutions bancaires italiennes.
En accordant des prêts d’un montant total de 8 millions d’euros (soit 5,2 milliards de francs CFA) à Pamecas, les institutions de financement du développement française et italienne permettront à l’institution sénégalaise d’élargir son portefeuille de microcrédits auprès des entrepreneurs sénégalais. Il s’agit du premier prêt accordé par ces deux institutions à PAMECAS et de la première opération en commun de Proparco et de CDP dans le secteur de la microfinance, souligne la note.
Le projet s’inscrit dans les plans de réponse de Proparco et de CDP à la crise engendrée par le Covid-19. Cette opération devrait bénéficier à plus de 3 800 micro-entrepreneurs, dont une majorité de femmes entrepreneures. L’opération participera se veut de participer à l’atteinte des Objectifs de développement durable n°5 (Egalité entre les sexes), 8 (Emploi décent et croissance économique) et 10 (Inégalités réduites), relève la source.
PRIX SPECIAUX DU 27E FESPACO: LES FILMS DE MAMADOU DIA, MOLY KANE ET ET AÏSSA MAÏGA DISTINGUES
La remise des Prix spéciaux de cette 27e édition de la biennale dédiée au septième art du continent a vu la récompense du réalisateur sénégalais Mamadou Dia qui remporté le Prix spécial de long métrage de fiction de l’Uemoa pour son film « Bammun Nafi»
Les Prix spéciaux de la 27e édition du Festival panafricain de cinéma et de télévision de Ouagadougou(Fespaco) ont été remis, hier. « Bammun Nafi » de Mamadou Dia et « Serbi, les tissus blancs » de Moly Kane et « Marcher sur l’eau » d’Aïssa Maïga ont tous été primés. Ils remportent à eux seuls les trois prix spéciaux de l’Uemoa.
Ouagadougou : Un moment fort dans la programmation du Festival panafricain de cinéma et de télévision de Ouagadougou (Fespaco). La remise des Prix spéciaux de cette 27e édition de la biennale dédiée au septième art du continent a vu la récompense du réalisateur sénégalais Mamadou Dia qui remporté le Prix spécial de long métrage de fiction de l’Uemoa pour son film « Bammun Nafi». Doté d’un montant de 8 millions de FCfa, il vise à « encourager les créateurs à produire des images cinématographiques, télévisuelles et vidéographiques africaines à la croissance économique et à la dynamique culturelle et politique régionale ». Moly Kane, a de son côté, gagné le Prix spécial de court métrage de fiction pour son film « Serbi, Les tissus blancs» constitué de 5 millions de Fcfa. Prix documentaire de l’Uemoa d’une valeur de 5 millions de Fcfa, « Marcher sur l’eau » de la Française d’origine malienne et sénégalaise, Aïssa Maïga, s’est adjugé le grand Prix de l’Uemoa d’une valeur de 5 millions de FCfa.
A travers ce prix, l’Uemoa veut « soutenir et encourager la créativité » dans son espace, « promouvoir les échanges culturels et renforcer l’intégration et la transformation vers une Cedeao des peuples ». Outre cette récompense, le film d’Aïssa Maïga « Marcher sur l’eau » s’est vu décerner le Prix « Femme, ambassadrice de paix » dont l’objectif est de reconnaitre et d’encourager le rôle des femmes dans la construction de la paix « dans ce climat de crises et conflits au Sahel ». Durant cette cérémonie organisée à veille de la clôture du Fespaco, le ministre de la Communication et des Relations avec le parlement burkinabè a indiqué que l’organisation réussie de ce festival est « un appel à la vie, à la paix et à l’amour ». Mais aussi une « victoire contre la mort, la haine et le terrorisme ». Selon Ousséni Tamboura, cette édition Fespaco incarne l’intégrité légendaire des burkanabè. Les Prix spéciaux de cette 27e édition ont mobilisé 12 institutions et organisations qui ont contribué à hauteur de 43 millions sur un total 96 millions de Fcfa pour l’ensemble des Prix spéciaux.
PALMARES OFFICIEL DU FESPACO
« Wala bok » de Fatou Kandé Senghor, prix de la meilleure série de télé africaine
A quelques heures de la remise de l’Etalon d’or de Yennenga, le Sénégal se fait déjà distinguer avec la consécration de la série « Wala Bok» de Fatou Kandé Senghor dans la catégorie des séries télé africaine. Cette fiction sénégalaise traite de la problématique des jeunes dans la banlieue dakaroise. Elle est une façon d’offrir aux jeunes un moment de discussion pour parler de cette banlieue où plus d’un 1,5 millions de Sénégalais rentrent tous les soirs. Le jury a été séduit par la chaleur et la singularité de cette œuvre « mélangeant documentaire et fiction, et qui est traversée par l’énergie de la jeunesse ». Le deuxième prix des meilleures séries télé est revenu à « Mami Wata » distinguée surtout pour sa créativité visuelle et sa traduction « de manière métaphorique l’art du cinéma ».
L’ensemble du palmarès officiel du Festival sera disponible cette après-midi, lors de la cérémonie de cloture du Fespaco présidée par le Président de la République du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré et son homologue sénégalais, Macky Sall dont le pays est invité d’honneur de cette 27e édition.
MAMADOU DIA, REALISATEUR DE «BAMMUM NAFI » : «Nos langues mélodieuses il faut les présenter dans nos films»
Le réalisateur sénégalais en lice pour l’Etalon d’or Yennenga avec son film « Bammun Nafi » a fait part, hier, de son honneur de représenter le Sénégal à ce niveau de la compétition. Selon lui, son long métrage de fiction est un film d’amour.
Ce n’est que finalement, mercredi 20 octobre, que le réalisateur du long métrage sénégalais de fiction, en lice pour l’Etalon d’or de Yennenga, est arrivée à Ouagadougou. Mamadou Dia a toutefois manifesté tout son « honneur » d’être présent au Fespaco à travers un film qui a été autoproduit avec son associé. Contrairement à certains qui considèrent «Bammun Nafi» comme une fiction sur le terrorisme, pour le réalisateur, il s’agit d’un film d’amour. « On a très souvent dit que ce film est une fiction sur le terrorisme, mais pour moi, il s’agit d’un film l’amour. Un amour d’abord paternel entre l’imam et son fils, mais aussi d’amour romantique entre Nafi et son amoureux », précise-t-il. Cet amour, c’est aussi celui de la ville de Matam où le film a été tourné, mais aussi de toute la communauté qui y a pris part. L’amour dans l’Islam et dans la religion catholique est aussi présent, selon le Mamadou Dia, dans cette fiction. Celle-ci explore également la question de la spiritualité.
« Pour moi, cette croyance qu’on a en privé est plus importante. Dans le film, la personne qui prie le plus, c’est Ousmane, alors qu’il est la personne la moyen gentille », soutient-il. Dans « Bammun Nafi », le réalisateur s’est également battu pour que le pulaar soit la langue de son film. « Ce film s’est imposé en pulaar. C’est une victoire de ne pas le doubler parce que tous les acteurs ont une voix particulières. Nos langues mélodieuses, il faut les présenter dans nos films, il faut que les gens entendent nos langues. », explique-t-il.
UNE MINE TUE SIX PERSONNES A BORD D’UNE CHARRETTE
Kandiadiou est sous le choc, après la mort de six (06) personnes, des jeunes qui ont péri sur une mine dans ce village
Kandiadiou est sous le choc, après la mort de six (06) personnes, des jeunes qui ont péri sur une mine dans ce village. Le bilan de cet accident fait état de six morts et cinq (05) blessés dont deux (02) dans un état très grave. Les victimes, à bord d’une charrette, revenait de la prière du vendredi. Un drame qui remet sur la table la question du déminage en léthargie depuis quelques années dans la région de Ziguinchor et, au-delà, en Casamance. Véritable horreur dans cette partie sud du pays.
Les mines ont encore fait parler d’elles. Hier, vendredi 22 octobre 2021, en début d’après-midi, six (06) jeunes à bord d’une charrette ont péri dans un accident par mine, dans le village de Kandiadiou, à quelques encablures de la frontière avec la Gambie. La charrette qui transportait ces personnes qui allaient à la prière du vendredi dans un quartier de ce village a sauté sur la mine. Sur place, six (06) morts ont été enregistrés et des blessés. Cette mine fatale est une pose récente, selon certaines populations de ce village dans la consternation après cette horreur.
Comment une mine peut elle se retrouver dans un quartier ? La question taraude tous les esprits dans cette zone. Si, pour certains, la présence de cette mine est inexplicable, pour d’autres, sa présence pourrait être un moyen de représailles après la traque contre des coupeurs et trafiquants de bois, enclenchée par les Forces de sécurités dans la zone depuis quelques temps. Une mine posée non loin du cantonnement militaire installée dans la localité.
La cruauté de cet accident par mine a contraint les populations du village de Kandiadiou à procéder à l’inhumation des victimes quelques heures après l’accident. Ce drame remet sur le tableau la lancinante question du déminage en Casamance, en léthargie depuis quelques années. La cruauté des mines qui refait surface dans cette zone, dans un contexte d’accalmie qui avait fini de susciter beaucoup d’espoir chez les populations.
Meurtri et sous le choc, Kandiadiou, situé à quelques encablures de la Gambie, s’illustre tristement aujourd’hui. Un acte de sabotage, de banditisme ou manœuvre pour torpiller le processus de paix qui accuse un coup dur ? A moins que cela ne soit juste un incident de parcours qui fait tanguer, du processus de paix.
ANTOINE DIOME SORT LE BATON
Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Antoine Félix Abdoulaye Diome a sorti un communiqué hier, vendredi 22 octobre 2021, pour mettre en garde contre les abus sur les réseaux sociaux.
Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Antoine Félix Abdoulaye Diome a sorti un communiqué hier, vendredi 22 octobre 2021, pour mettre en garde contre les abus sur les réseaux sociaux.
«Il a été constaté de plus en plus, dans les réseaux sociaux, des attaques verbales virulentes contre des communautés religieuses de notre pays. C’est pourquoi le ministre de l’Intérieur tient à rappeler que les libertés et pratiques religieuses sont consacrées dans notre Constitution. Nul n’a le droit de s’en prendre aux croyances des autres», lit-on dans la note parvenue à la Rédaction de Sud Quotidien.
Le ministre de l’Intérieur invite, dès lors, au respect des croyances religieuses de chaque Sénégalais, tout en annonçant que les décisions opportunes pour arriver à cet objectif seront prises. «L’Etat du Sénégal prendra toutes les mesures qui s’imposent pour, d’une part, faire respecter les lois et règlements en vigueur et, d’autre part, préserver la paix et la concorde qui ont toujours régnés entre nos communautés religieuses».
Pour rappel, les dérives notées sur les réseaux sociaux ont été beaucoup abordées dans les sorties des autorités religieuses lors de la célébration du Gamou, commémorant la naissance du Prophète Mohamad (PSL).
Auparavant, le président de la République, Macky Sall, a eu à faire une déclaration déplorant l’usage qui est faite de ces moyens de communication. Il avait même fait l’annonce d’une réglementation prochaine.
Le Prix spécial de la ville de Ouagadougou porte désormais le nom d’Ababacar Samb Makharam, réalisateur, scénariste et producteur sénégalais. Ababacar Samb est pionnier du cinéma africain, par ailleurs premier Secrétaire Général de la Fédération panafricaine des cinéastes (FEPACI), co-fondateur du Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (Fespaco).
Homme de culture au talent multidimensionnel, Ababacar Samb Makharam entre au Conservatoire d’art dramatique de Paris en 1955 et fonde une troupe de théâtre, «Les Griots». Il ira ensuite parfaire sa formation en Italie, au Centro sperimentale di cinematografia, la grande école de cinéma établie à Rome. Réalisateur de talent, il avait fait sienne la défense des productions cinématographiques africaines. Né le 21 octobre 1934 à Dakar (Sénégal), c’est en 1987 qu’il tire sa révérence.
Parmi ses productions les plus connues figurent «Jom», un long métrage réalisé en 1981. Une réalisation qui met en avant l’incarnation de la mémoire africaine, dans multiples facettes de résistance face à l’oppression. Une résistance affichée autant par le colonisé face aux colonisateurs, le domestique face au maitre, le travailleur face au patronat. L’endurance dans toute sa noblesse et sa splendeur est ainsi représentée.
Il est également à l’origine du court métrage «Et la neige n’était plus» réalisé en 1965. Le film traite du parcours d’un jeune boursier sénégalais qui revient de France. Il se voit alors confronter aux nouvelles réalités africaines. Ici, les problèmes qui se posent à la jeunesse africaine sont exposés avec franchise, courage et surtout humour.
«Kodou», parmi ses productions les plus connues du public est un long métrage réalisé, en 1971 qui évoque l’histoire d’une jeune fille nommée Kodou. Elle se soumet, un peu par bravade, à une pratique de tatouage. Mais, au milieu de la cérémonie, et tandis que les matrones l’encouragent de leurs chants, Kodou prend la poudre d’escampette, offensant ainsi gravement les traditions séculaires du village. Cette posture de fuite en avant engendrent des moqueries et même un rejet de sa famille par la société.
Décédé à l’âge de 53 ans Ababacar Samb Makharam a marqué son époque, à travers son apport pour le développement du cinéma africain. Grand créateur, peu connu du grand public d’aujourd’hui, il n’en demeure pas moins une figure marquante du cinéma.
«Le prix spécial de la ville de Ouagadougou qui s’appelle désormais prix Ababacar Samb Makharam est composé d’un trophet, d’une attestation et d’une enveloppe financière de trois (3) millions de FCFA. Depuis l’édition de 2009, la ville de Ouagadougou décerne un prix spécial au meilleur film traitant des thèmes en lien avec le développement économique et socio-culturel des villes ; les grands fléaux urbains ; le rôle de la ville dans la recherche de la paix, les rapports d’amitiés et de solidarité entre les peuples», précise une note parcourue par lesoleil.sn.