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26 juin 2025
PETROSEN TRADING & SERVICES SE LANCE SA PREMIERE STATION-SERVICE
Spécialisée dans la distribution de pétroliers raffinés, Petrosen Trading & Services, une filiale de Petrosen Holding, est en plein dans le processus développement.
Spécialisée dans la distribution de pétroliers raffinés, Petrosen Trading & Services, une filiale de Petrosen Holding, est en plein dans le processus développement. A en croire le journal Libération, ladite société a procédé à l’ouverture, jeudi dernier, de sa première station-service à Diamniadio.
Située sur la RNI en direction de la ville de Mbour, cette infrastructure qui s’aligne sur les normes internationales selon le concept « one stop shop » offre aux usagers de la route nationale et aux populations locales des installations modernes pour l’approvisionnement en carburant et l’entretien des véhicules, des services de restauration, un lieu de culte, ainsi que d’autres prestations.
LES FEMMES S'ENGAGENT CONTRE LES EFFET DU CHANGEMENT CLIMATIQUE
Les femmes se mobilisent contre les effets du changement climatique. Elles ont bravé le mauvais temps, canicule et poussière, qui sévit à Dakar, marchant de la place de la Nation, ex-Obélisque, au Rond-point de la Rts.
Les femmes se mobilisent contre les effets du changement climatique. Elles ont bravé le mauvais temps, canicule et poussière, qui sévit à Dakar, marchant de la place de la Nation, ex-Obélisque, au Rond-point de la Rts.
Les manifestantes, la plupart des femmes issues du monde rural, ont parcouru des kilomètres, venant des régions de Thiès, de Saint-Louis, de Diourbel, de Ziguinchor, et de Kédougou, pour participer à cette marche. Elles décrivent les difficultés qu’elles endurent sur les pancartes qu’elles brandissent : la pollution, une crise environnementale, sanitaire, sociale et économique, avec des impacts négatifs qui renforcent les inégalités, la perturbation des écosystèmes, la perte de la biodiversité, l’insécurité alimentaire et la pauvreté.
"Notre environnement est malade"
Selon leur porte-parole, Khady Camara, il urge d’agir : "notre environnement est malade du fait des effets du changement climatique. Et, l’Afrique est plus durement touchée, injustement et paradoxalement, car elle ne produit que 4% des gaz à effet de serre. Aujourd’hui, tous les indicateurs climatiques sont au rouge. Les données scientifiques les plus récentes, les confirment largement. En effet, d’ici 2030, on nous dit qu’on estime que 118 millions d’Africains seront exposés à l’extrême pauvreté. Ce n’est pas normal. C’est injuste. 70% des femmes subiront simultanément les chocs des effets du changement climatique, avec élévation du niveau de la mer. Les femmes de Saint-Louis savent de quoi je parle. L’érosion côtière impliquant la salinisation des terres, des précipitations supérieures à la normale accompagnées d’inondations. Les Sénégalais en savent quelque chose. En Afrique subsaharienne y compris le Sénégal le changement climatique pourrait encore faire baisser le produit intérieur brut (PIB) jusqu’à 3% d’ici 2050, selon le rapport sur l’état du climat publié il y a moins d’une semaine."
Plaidoyer pour le respect des engagements de Paris et pour une économie ’’décarbonnée’’
Du coup, ces femmes réclament des "mesures adéquates, immédiates, et urgentes de résilience, d’atténuation, et d’adaptation." Ainsi, la marche des femmes pour le climat qui intervient à quelques jours de l’ouverture de la 26e Conférence des Parties des Nations unies sur le changement climatique (COP26), à Glasgow, du 1er au 12 novembre 2021, "vise à rappeler cette extrême urgence. La marche des femmes pour le climat vise aussi à favoriser la participation et la prise en compte des préoccupations spécifiques des femmes sénégalaises et africaines dans les négociations dans les conclusions de la COP 26. La marche des femmes pour le climat est surtout un appel à l’action pour le respect des engagements de Paris et des États occidentaux en faveur de l’environnement et du climat", déclinent-elles.
D’autant plus que martèlent-elles : "ce sont ces États occidentaux qui produisent 96% des gaz à effet de serre dans le monde. Alors nous citoyennes écologiques du monde rural, des campagnes, des villes, du Sénégal et d’Afrique, résolument engagées pour une justice climatique, exigeons des pays pollueurs le respect de leurs engagements climatiques, à nos États respectifs, le renforcement et la concrétisation de leurs ambitions climatiques."
Un mémorandum remis au chef de l’État, Macky Sall
Car, revendiquent-elles : "il est encore temps de sortir des énergies fossiles pour une économie décarbonnée. Mettre davantage l’accent sur la restauration de nos écosystèmes, et sur l’agro-écologie comme ce que prône les Nations Unies. Il faut qu’on se lève et qu’on soit unies, unes, pour dénoncer cette injustice climatique… Il est temps de promouvoir l’autonomisation des femmes à travers l’entrepreneuriat vert, l’aménagement de forêts communales. C’est le sens du projet Nafore (Nature pour l’autonomisation des femmes à travers l’entrepreneuriat vert), par l’aménagement de forêts communales, lancé par les vacances vertes en septembre 2021. Tout cela pour dire halte à l’injustice climatique contre l’Afrique et le Sénégal."
Pour assurer le suivi, les organisatrices ont retenu cinq actions majeures dont le lancement ce samedi d’une pétition en ligne pour dire non à l’injustice climatique, à la remise de leur mémorandum de plaidoyer avec les signatures de la pétition au chef de l’État, Macky Sall, pour transmettre la voix et le message des femmes sénégalaises, à ses paires, à la COP 26.
Pour limiter les conséquences du changement climatique, le réchauffement de la planète doit être contenu sous 2°C. C’est l’engagement qui a été pris lors de la COP21 à Paris. Mais pour tenir cet objectif, les États doivent redoubler d’efforts.
Des enfants ont participé à la marche. Il est aussi question de leur avenir.
MACKY SALL EN GAMBIE ET AU BURKINA-FASO
Le Président de la République, Macky Sall, se rendra successivement ce samedi en Gambie et au Burkina Faso, annonce le Pôle communication de la présidence sénégalaise.
Dakar, 23 oct (APS) - Le Président de la République, Macky Sall, se rendra successivement ce samedi en Gambie et au Burkina Faso, annonce le Pôle communication de la présidence sénégalaise.
Le chef de l’Etat prendra d’abord part à la cérémonie d’inauguration de la sous-station et du réseau de lignes électriques de l’OMVG à Jarra Soma, à l’invitation de son homologue gambien Adama Barrow, indique-t-il dans un communiqué transmis à l’APS.
il "se rendra ensuite à Ouagadougou pour prendre part à la cérémonie de clôture de la 27e édition du FESPACO dont le Sénégal est l’invité d’honneur’’.
Le chef de l’Etat regagnera Dakar le jour même, précise le Pôle communication de la présidence de la République.
MOLY KANE REMPORTE LE POULAIN D’OR DE LA 27E ÉDITION DU FESPACO
Le réalisateur sénégalais Moly Kane a remporté, samedi, le Poulain d’or (catégorie court métrage fiction) à la 27e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco)
Ouagadougou (Burkina Faso), 24 oct (APS) – Le réalisateur sénégalais Moly Kane a remporté, samedi, le Poulain d’or (catégorie court métrage fiction) à la 27e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), a constaté l’APS.
Son film ‘’Serbi ou les tissus blancs’’ a ‘’un jeu d’acteur fort et met en avant la dignité de la femme, une jeune femme progressiste’’, a analysé le jury présidé par la cinéaste sénégalaise Angèle Diabang.
Moly Kane, qui a reçu un trophée et une enveloppe de cinq millions de francs CFA, avait déjà remporté le prix du meilleur court métrage de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA).
‘’Je suis très ému et content de recevoir le Poulain d’or de Yennenga pour mon peuple. Jeune que je suis, banlieusard que je suis et Pikinois. Je remercie Abel Aziz Boye et Euzeul Palcy’’, a-t-il déclaré.
Le film ‘’ Serbi ou les tissus blancs’’ raconte le traumatisme d’une jeune future mariée qui tente à tout prix de retrouver sa virginité perdue.
La veille de son mariage, Zuzana Gaye, personnage interprété par Madjiguène Seck, parcourt les rues de Dakar, de sa banlieue natale à un hôpital du centre-ville, en quête de solutions à son problème : effacer son passé et devenir la femme qu’on attend d’elle, avec la complicité de sa mère, de sa sœur et de son ex-copain.
Le réalisateur Moly Kane dénonce par ce moyen ‘’l’hypocrisie’’ qu’il y a autour de ce rite traditionnel pratiqué par plusieurs ethnies au Sénégal, en Afrique et même ailleurs dans le monde.
Lors de la cérémonie de clôture du Fespaco qui s’est déroulée en présence du président Macky Sall et de son homologue Burkinabè Christian Rock Marc Kaboré, d’autres prix ont été remportés par des cinéastes sénégalais.
Il s’agit de l’Etalon d’argent obtenu par la réalisatrice franco-sénégalaise Aïssa Maïga. Elle a reçu pour son documentaire long métrage ‘’Marcher sur l’eau’’, un trophée et une enveloppe de cinq millions de francs CFA.
C’est le deuxième prix que remporte Aïssa Maïga après celui du meilleur documentaire de l’UEMOA.
Au-delà du réchauffement climatique qui dérègle tout dans nos sociétés, le film ‘’Marcher sur l’eau’’ raconte avec poésie et humanisme la vie des communautés peuls victimes des aléas de la nature.
Le troisième prix remporté par le Sénégal est celui de la meilleur interprétation masculine, qui est revenu à Allassane Sy dans le rôle de Thierno dans le film ‘’Baamum Nafi’’ de Mamadou Dia. Il repart avec une enveloppe d’un million de francs Cfa.
L’Etalon d’or de Yennenga, la distinction suprême du Fespaco, est allé au film ‘’La femme du fossoyeur’’ de Khadar Amed de la Somalie, absent lors de la remise du trophée. Le film a été primé la veille par la critique africaine.
‘’La Femme du fossoyeur’’ raconte l’histoire d’un couple amoureux, Guled et Nasra, qui vit avec son fils Mahad, dans les quartiers pauvres de Djibouti. Ce film relate les batailles d’un homme pour sauver sa compagne et garder sa famille unie.
Le film remporte la somme de 20 millions de FCFA, le trophée ainsi que des gadgets.
Le palmarès de cette 27e édition a été très riche, selon les organisateurs.
‘’Cette édition a été riche en cinéma. C’est pourquoi la tâche n’a pas été facile pour le jury’’, a expliqué le président du jury long métrage fiction, le cinéaste Abderrahmane Sissako.
Il a remercié le Burkina Faso d’avoir maintenu cette fête du cinéma. ‘’Je suis fier d’être Africain quand je suis à Ouagadougou avec cette force de la jeunesse’’, a-t-il ajouté.
L’ÉDITION 2022 DU FESPACO PRÉVUE DU 25 FÉVRIER AU 4 MARS
La prochaine édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou aura lieu du 25 février au 4 mars 2022, a annoncé samedi le délégué général de la plus grande manifestation cinématographique africaine, Alex Moussa Sawadogo.
Ouagadougou (Burkina Faso), 23 oct (APS) - La prochaine édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou aura lieu du 25 février au 4 mars 2022, a annoncé samedi le délégué général de la plus grande manifestation cinématographique africaine, Alex Moussa Sawadogo.
Il en a fait la révélation à la cérémonie de clôture de la 27e édition du Fespaco qui se tient présentement au palais des sports de Ouagadougou 2000.
Le chef de l’Etat, Macky Sall, accompagné de son épouse Marème Faye Sall, a rejoint son homologue burkinabè Faso, Rock Mark Christian Kaboré, et le ministre sénégalais de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop, à la cérémonie.
Selon Alex Moussa Sawadogo, des festivaliers venant de 64 pays ont pris part à cette 27e édition du Fespaco au cours de laquelle 1500 films de 52 pays ont été projetés, pour un total de 500 projections dans les différentes salles dédiées au festival.
Le délégué général assure que pour le Fespaco professionnel, ‘’les objectifs ont été atteints’’. Ainsi, pas moins de 32 communications ont été dénombrées à l’occasion du colloque intitulé ‘’Les cinémas africains et de la diaspora, nouveaux regards nouveaux défis’’.
Le 27e Fespaco a réuni 1500 professionnels du cinéma et 1200 professionnels des médias.
‘’La fête a été belle et Ouagadougou mérite son festival’’, s’est réjoui le délégué général.
LA PÊCHE À L'AGONIE
Les acteurs demandent une meilleure gouvernance des ressources halieutiques, car le secteur meurt à petit feu. Parallèlement, l’émigration clandestine bat son plein, malgré les nombreuses arrestations de migrants
La pêche sénégalaise connait actuellement des difficultés dues à la forte pression exercée sur la ressource. Cette situation, qui est la résultante d’une mauvaise gestion et de l’exploitation irrationnelle des ressources halieutiques, risque d’hypothéquer la durabilité du secteur. Et dans ce tableau, la pêche artisanale souffre le plus, car étant considérée comme informelle. Elle semble être réduite à des systèmes isolés d’extraction de ressources, alors qu’elle doit être considérée comme un système intégré, diversifié, pourvoyeur de services durables. C’est fort de ce constat que la Confédération africaine des organisations de la pêche artisanale (Caopa) a pris l’initiative de tirer la sonnette d’alarme.
Elle a convié à un panel, avant-hier, qui a regroupé des spécialistes des différents aspects de la gouvernance de la gestion des pêches et des acteurs professionnels de la pêche artisanale pour réfléchir sur les orientations d’axes stratégiques qui pourraient être prises, pour asseoir une bonne gouvernance du secteur des pêches maritimes du Sénégal et principalement pour le sous-secteur de la pêche artisanale. Les acteurs dressent un diagnostic sans appel : ‘’le sous-secteur de la pêche artisanale est malade’’.
En septembre 2020, EnQuête dans un dossier intitulé ‘’Pêche sénégalaise, poissons en eaux troubles’’ alertait déjà sur la gravité de la situation. Un an après, tout porte à croire que les choses empirent. ‘’La situation de crise qui sévit dans le secteur, présentement, est sans équivoque. Dans certaines localités, elle persiste, depuis presque 10 mois. Les acteurs ne disposent pas de matières premières pour développer leur activité, certains quais de débarquement sont approvisionnés par des produits de pêche provenant de l’extérieur et notre secteur souffre encore d’une absence de données statistiques fiables, mais aussi, d’une bonne mise en œuvre de la cogestion pour le développement durable de la pêche. Le diagnostic concerne la consommation, en passant par l’exploitation, la valorisation sans oublier la gouvernance et le partage équitable des revenus’’, dépeint le président du Conseil national interprofessionnel de la pêche artisanale au Sénégal (Conipas).
Samba Guèye s’inquiète pour tous ces Sénégalais qui, comme lui, sont privés de la consommation de viande pour des raisons de santé. ‘’On n’a que le poisson et encore quel poisson on mange ! Renchérit-il, C’est vraiment un cri de cœur’’.
Les prix passent du simple au triple
Au Sénégal, le poisson représente une importante source de protéines animales pour les populations sénégalaises à qui il procure environ 70% d’apport protéique. Aussi, la pêche constitue une composante essentielle de la politique de l’État en matière de sécurité alimentaire. Mais, selon le président de la Caopa, ‘’c’est inquiétant, quand, au niveau des quais de débarquement et des sites de transformation, les femmes transformatrices se procurent du poisson congelé qui nous vient des pays limitrophes tels que le Maroc. A mon avis, c’est plus qu’inquiétant. La responsabilité est partagée entre les acteurs, les décideurs et les consommateurs qui ne sont pas toujours exigeants vis à vis du produit halieutique qu’ils consomment. Je n’imagine pas le Sénégal rester une semaine sans consommer le poisson. Ces étrangers qui viennent pêcher chez nous, leurs eaux étaient plus poissonneuses que les eaux sénégalaises. Demain, si la situation se renversait, aurions-nous la possibilité d’aller pêcher chez eux ?’’, interroge Gaoussou Guèye.
Selon lui, le Sénégal dispose de tous les instruments nécessaires à une bonne gouvernance du secteur (le Conseil consultatif maritime, la lettre de politique sectorielle, les organisations de la pêche, les CLPA, le Code de la pêche).
Du côté des femmes transformatrices, la situation s’aggrave. ‘’Nous achetons le poisson au même prix que le consommateur. La caisse de Sompate (carpe) de 20 kilos est à 18 000 F CFA, or c’était le prix d’une caisse 60 kilos. Aujourd’hui, on trouve plus, dans les quais de débarquement, des poissons congelés provenant du Maroc et de la Mauritanie. Je crois qu’à l’horizon 2035, il n’y aura plus de poissons dans la mer, car ce qui se passe dans le secteur ne s’est jamais produit par le passé. J’ai fait 25 ans dans le secteur, mais ce qui se passe, depuis deux ans, est extraordinaire. Les petits pélagiques n’ont jamais été destinés à l’exportation, ils servaient à la transformation, ce n’est plus le cas. Le kéthiakh (poisson séché) coûte 1500 F CFA le kilo‘’, détaille la présidente du Réseau des femmes transformatrices, Diaba Diop. Qui plaide pour une réglementation des activités des usines de farine de poisson qui risquent de faire disparaître leur métier.
‘’La recherche est clouée’’
Au chapitre, des équations de ce secteur, les acteurs pointent du doigt une absence de données statistiques. En effet, ‘’la recherche est clouée’’, malgré le plaidoyer récurrent des acteurs. Pourtant, ces données permettent d’anticiper sur les scénarios possibles et de mettre en œuvre de bonnes politiques de développement. Grâce à ces statistiques, le Sénégal pourra gérer ses ressources halieutiques, de manière responsable, tout en définissant les risques d’exploitation. Ces données statistiques sont également un préalable dans l’octroi des licences de pêche, puisqu’elles permettent d’évaluer les stocks disponibles.
Pourtant, depuis 2018, le Sénégal ‘’distribue’’ des licences sans résultats de recherche. ‘’On ne peut pas parler de gouvernance des pêches, sans pour autant avoir des statistiques fiables et pour les avoir, il faut qu’il y ait une recherche participative. Malheureusement, ce n’est pas le cas au Sénégal. Comment peut-on élaborer un politique de pêche, sans avoir les statistiques. Depuis 1981, on nous parle de 600 000 acteurs, or la population a augmenté. Combien de pirogues comptent le Sénégal ? Combien de femmes transformatrices ? Depuis 2015, le recherche n’a fait aucune évaluation sur le potentiel halieutique exploitable au Sénégal. Quel est le nombre de navires qui pêchent au Sénégal ?’’, fustige le président de la Caopa.
Il souligne que les 400 000 tonnes de poissons débarquées, selon le gouvernement, nécessitent une analyse statistique avec des données fiables. Ce, en vue de faire la distinction entre le taux de poissons pêchés au Sénégal et ceux provenant de l’étranger. ‘’La recherche au Sénégal est tributaire des projets, alors qu’elle a besoin de financement propre pour répondre à des sollicitations immédiates. Depuis 2015, le Centre de recherche océanographique de Dakar Thiaroye (CRODT) n’a pas fait d’évaluation. Nous attendons beaucoup de la recherche, mais, cette recherche n’a pas les moyens de jouer pleinement son rôle’’, précise Adama Mbaye, chercheur au CRODT.
L’objectif aujourd’hui, explique le scientifique, est de combiner le savoir empirique et le savoir scientifique, en impliquant les acteurs à la base. De ce fait, le chercheur n’est plus seul dans son laboratoire, mais, va apprendre des populations locales. Selon les acteurs, l’Etat affirme avoir déboursé 300 millions F CFA pour réhabiliter le bateau de recherche qui n’est toujours pas opérationnel. Ils recommandent un bateau de recherche neuf, car, sans recherches halieutiques, estiment-ils, on ne peut pas avoir des politiques pertinentes.
Pendant ce temps, les pêcheurs artisanaux qui en ont assez de se tourner les pouces, ont pris la décision ferme de rallier l’Europe via leurs pirogues. De ce fait, le phénomène de l’émigration a repris de plus belle, avec son lot de drames et d’arrestations (voir ailleurs).
Une absence de transparence
En outre, les professionnels de la pêche exigent plus de transparence dans la gestion des pêches au Sénégal.Et pour eux, le point de départ c’est la recherche.
‘’Peut on parler de transparence dans un pays où on nous refuse la liste des navires étrangers autorisés à pêcher au Sénégal. Aujourd’hui, il y a une perte de confiance entre les acteurs de la pêche et l’administration. Les gens ne parlent plus le même langage, ce sont des conflits internes à n’en plus finir le dialogue est rompu. Et selon les autorités ‘’les ressources halieutiques ne sont pas rares parce que les débarquements ne cessent d’augmenter ‘’, or, débarquement ne signifie pas pêcher dans la Zone économique exclusive (ZEE) sénégalaise.
La part qui est pêchée au Sénégal tourne autour de 30% à 34% selon certaines études. Donc cet argument ne tient plus parce que depuis un certain moment les débarquements ont baissé, nous sommes passés de 515000 tonnes, il y a deux ans à 415 000 tonnes’’, explique Moussa Mbengue secrétaire exécutif de l’Association ouest africaine pour le développement de la pêche artisanale (Adepa). Pour lui, la pêche ne remplit plus sa fonction première : se nourrir, nourrir la population sans rompre l’équilibre écosystémique. ‘’ Or, toutes les politiques de pêche se sont sont soldées par un effondrement des stocks. Elle ne joue plus sa fonction sociale de donner du travail et mettre les gens en liens. Quand les gens mangent du fondé dans les rues de Dakar, c’est parce que probablement il y a un appauvrissement grandissant sans compter l’émigration, les conflits. Nous dépendons maintenant des produits congelés venant d’autres pays pour manger notre Thiebou djeune’’, déplore-t-il. Pour sa part, Gaoussou Guèye fait remarquer que ‘’le seul plan d’aménagement qui fonctionne c’est celui de la crevette profonde.
Le comité d’appui pour la gestion des pélagiques a été remplacé par un autre comité de sept membres où les professionnels n’y figurent pas, il en est de même pour la commission de délivrance des licences. On ne peut pas parler de gouvernance sans parler de transparence. Dans notre pays, c’est comme si la transparence est un privilège, à mon avis la transparence est un droit d’autant plus que la ressource halieutique appartient aux populations’’. Par ailleurs, il est demandé à l’Etat du Sénégal de définir clairement et juridiquement le modèle de cogestion en fonction des crises et mutations actuelles. Il doit permettre la liberté d’expression, un environnement propice à la participation des acteurs en lieu de l’intimidation exercé par l’Etat.
LE SÉNÉGAL REMPORTE QUATRE PRIX SPÉCIAUX AU FESPACO
Le pays invité d’honneur de cette 27e édition, a fait carton plein lors de la cérémonie
Le Sénégal a remporté quatre prix spéciaux au 27e FESPACO, dont le prix de l’intégration du ‘’Meilleur long métrage fiction’’ de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa), remis au réalisateur Mamadou Dia pour son film ‘’Baamum Nafi (Le père de Nafi en pulaar), vendredi, a constaté l’APS.
Le Sénégal, pays invité d’honneur de cette 27e édition du Fespaco, a fait carton plein lors de la cérémonie officielle de remise des prix spéciaux de la plus grande manifestation cinématographique africaine.
Ils ont été honorés lors d’une cérémonie organisée dans la soirée par l’Uemoa, en présence du président de sa commission, Abdoulaye Diop, et des ministres de la Culture de Côte d’Ivoire et du Togo.
Le prix du meilleur long métrage fiction a été remis à Mamadou Dia, tandis que le prix du meilleur court métrage est revenu à Moly Kane pour son film ‘’ Serbi ou Les tissus blancs’’. Aïssa Maïga décroche, elle, le prix du meilleur documentaire pour son film ‘’Marcher sur l’eau’’.
Très ému, le réalisateur de ‘’Baamum Nafi’’, accompagné de son actrice principale Aïcha Talla, s’est dit très ‘’heureux d’obtenir le prix de l’Uemoa pour l’intégration’’ d’un montant de huit millions de francs CFA.
‘’Le film parle d’intégration parce qu’il a été tourné dans une ville imaginaire frontalière entre la Mauritanie et le Sénégal. En parler, c’est important’’, a-t-il souligné.
Il est d’autant plus content, souligne-t-il, que ‘’le film a été autoproduit avec peu de moyens’’.
Le film ‘’Baamum Nafi’’ met face à face deux visions de l’islam incarnées par deux frères, Thierno et Ousmane, un imam et un candidat à la mairie. Le vrai enjeu de la bataille fratricide renvoie à la manière dont une petite ville glisse vers l’extrémisme religieux.
A travers ce film, Mamadou Dia invite à la réflexion sur la mécanique du terrorisme.
Le prix du meilleur court métrage de l’Uemoa, d’un montant de cinq millions de francs CFA, a été remis au réalisateur Moly Kane pour son film ‘’Les tissus blancs’’. C’est d’ailleurs la deuxième fois que Kane remporte cette distinction de l’Uemoa, après celle obtenue en 2013.
‘’Je suis très ému et content pour mon peuple. Je pense à toutes les personnes qui ont travaillé dans ce film et à mon professeur Abel Aziz Boye qui m’a tout donné (…)’’, a-t-il déclaré.
Il confie que c’est un parcours de combattant depuis ses début dans le cinéma, avant d’inviter à rendre grâce à Dieu.
Le film ‘’ Serbi ou les tissus blancs’’ raconte le traumatisme d’une jeune future mariée qui tente à tout prix de retrouver sa virginité perdue.
La veille de son mariage, Zuzana Gaye, personnage interprété par Madjiguène Seck, parcourt les rues de Dakar, de sa banlieue natale à un hôpital du centre-ville, en quête de solutions à son problème : effacer son passé et devenir la femme qu’on attend d’elle, avec la complicité de sa mère, de sa sœur et de son ex-copain.
Le réalisateur Moly Kane compte dénoncer ainsi ‘’l’hypocrisie’’ qu’il y a autour de ce rite traditionnel pratiqué par plusieurs ethnies au Sénégal, en Afrique et même ailleurs dans le monde.
Le Prix du meilleur documentaire de l’Uemoa, d’un montant de cinq millions de francs Cfa, a été remporté par Aïssa Maïga pour son film ‘’Marcher sur l’eau’’.
Au-delà du réchauffement climatique qui dérègle tout dans nos sociétés, le film ‘’Marcher sur l’eau’’ raconte avec poésie et humanisme la vie de ces communautés peuls victimes des aléas de la nature.
Le Sénégal a par ailleurs remporté le prix de la meilleure série télévisée avec ‘’Wala Bock, comment va la jeunesse’’ de Fatoumata Kandé Senghor. ’’C’est une série singulière qui mélange documentaire et fiction’’, a analysé le jury présidé par le Français Frédéric Lavigne.
La réalisatrice nigérienne Aicha Macky a remporté le prix de la meilleure réalisatrice de la Communauté économique des Etas de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour son film ‘’Zinder’’.
Elle succède ainsi à la réalisatrice sénégalaise Angèle Diabang, qui l’avait remporté au Fespaco 2019 pour son film ‘’Un air de kora’’.
Le réalisateur Yoro Mbaye qui participait au ‘’Ouaga film lab’’, organisé en marge du Fespaco, a obtenu le ‘’Prix Sud écriture ‘’ pour son projet de film ‘’Fagadaga’’. Il obtient une bourse de résidence d’écriture en Tunisie.
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FRANCE OU RUSSIE, QUI CHOISIR ?
Même si elle perd des soldats, qu'elle y dépense des sommes importantes, la France ne peut prendre la décision de quitter le Mali. Elle doit se souvenir qu'elle est au moins en partie, responsable du chaos en cours dans le Sahel
Qui choisir entre la France et la Russie ? Le Mali est-il obligé de faire un choix entre l’une ou l’autre ? Les autorités militaires à Bamako doivent-elles céder à la pression de Paris qui menace de se retirer si les mercenaires de Wagner arrivaient au Mali pour combattre les djihadistes ?
Avec ce bras de fer, cette remise en cause de partenariat exclusif en matière militaire, n’assiste t’on pas à la fin du système de pré carré qui permettait à Paris de rayonner dans ses anciennes colonies ?
SONKO LANCE L'OFFENSIVE SUR DAKAR
Pastef a investi ses candidats dans les 19 communes de la capitale. Même s’il appartient au comité d’arbitrage d’entériner les choix, le parti de Sonko a tout de même les ambitions de bousculer les sortants de Taxawu Dakar
A peine leur retour signé au sein de la coalition Yewwi askan wi, après une brève suspension de leurs activités, Pastef lance des piques à ses alliés. «Notre compagnonnage ne peut se faire dans la tromperie. Nous avons dit générosité, mais la générosité doit aller avec responsabilité. Chacun de nous a la confiance des Sénégalais mais ils n’accepteront plus d’être trompés», dit hier le coordonnateur départemental de Pastef Dakar, Abass Fall, devant les représentants de la coalition, Awa Diène, El Hadji Malick Diop qui assistaient à la cérémonie d’investiture des candidats de Pastef aux candidatures de Yewwi askan wi dans la capitale. Et il faut souligner que les camarades de Sonko ne lâchent rien puisqu’ils ont placé leurs hommes dans les 19 communes de Dakar à l’exception de Ouakam et des Parcelles Assainies.
Abass Fall et Cie n’ont pas épargné les mairies contrôlées par Taxawu Dakar de Khalifa Sall, y compris la Ville. Mais les Patriotes ont étalé leurs profondes divergences autour de ces deux communes. «Dans ces communes, le vote n’est pas fini», avance le responsable Ousseynou Ly. «C’est faux !», rectifie fort, dans une salle archicomble, un militant de Pastef Ouakam du nom de Mame Balla Tall, pancarte à l’effigie du candidat Abdou Karim Diallo en main. Ce dernier aurait remporté les primaires dans cette localité mais n’a pas été investi. Face à la presse, Abass Fall tente de tempérer et de relativiser : «C’est tout à fait normal que certains, avec beaucoup de passion, montrent quelquefois leur désaccord.» Mais dans son discours, il a été beaucoup plus dur. «Nous avons dit don de soi pour la Patrie. Ce sont des sinécures, ce ne sont pas de belles photos, ce ne sont pas des tiraillements pour des postes. Celui qui se bat juste pour occuper des postes au sein de Pastef, ignore alors la philosophie du parti», crache le patron départemental de Pastef, sans doute à l’endroit des jeunes contestataires de la coordination de Ouakam. Toutefois, il a rappelé «que de chemin parcouru, que d’obstacles franchis, que des jalousies évacuées, que de méchanceté encourue et ce n’est pas fini. Mais nous avons cette force à franchir tous les obstacles». Cependant, ajoute-t-il, «aucune puissance intérieure ou étrangère, une puissance obscure ou qui avance la tête devant ne peut arrêter la marche de Pastef».
Les 19 candidats de Pastef
La présentation des candidats de Pastef s’est déroulée dans une ambiance de meeting politique au rythme des «vuvuzela», des «Assiko» qui n’ont pas laissé Abass Fall indifférent avec ses pas de danse. Il s’agit de Ababacar Tambedou (Grand-Yoff), Awa Tall (Dieuppeul-Derklé), Abdoulaye Samb (Ngor Almadies), Boubacar Diallo (Cambérène), Thierno Sy (Mermoz-Sacre Cœur), Marie Helène Diouf (Gorée), Justin Correa (Hann-Bel Air), Alpha Nabe représenté par Al Demba Mbaye (Plateau), Ibrahima Minte (Biscuiterie), Boubacar Diallo (Grand-Dakar), Assane Mbengue (Yoff), Abou Ndiaye (Hlm), Ousmane Fall (Gueule Tapée Fass Colobane), Souleymane Camara (Sicap Liberté), Demba Dioum (Médina), Abou Samath Diokhane (Fann Amitié Point E), Maïimouna Dièye (Patte d’Oie), Abass Fall (Ville de Dakar).
POUR LA COUPE ARABE, L’ARBITRE ASSISTANT SENEGALAIS, DJIBRIL CAMARA, SELECTIONNE
Arbitre assistant, Djibril Camara a été sélectionné pour la Coupe arabe de la Fifa, prévue du 30 novembre au 18 décembre prochain à Doha, au Qatar
Arbitre assistant, Djibril Camara a été sélectionné pour la Coupe arabe de la Fifa, prévue du 30 novembre au 18 décembre prochain à Doha, au Qatar.
L’arbitre assistant sénégalais, Djibril Camara, fera partie de la liste des 52 officiels retenus pour diriger les rencontres de la Coupe arabe de la Fifa, prévue du 30 novembre au 18 décembre prochain à Doha, au Qatar. Camara a officié durant la Coupe du monde 2018 en Russie. Il était avec El Hadj Malick Samba l’un des deux assistants de l’arbitre Malang Diédhiou avec qui ils formaient le trio sénégalais.
Selon un communiqué publié sur le site de la Fifa, «la Commission des arbitres a désigné 52 arbitres (12 arbitres, 24 arbitres assistants et 16 arbitres vidéo) originaires de 27 pays et des six confédérations pour officier lors de l’édition inaugurale de cette compétition». Parmi eux, il y a huit officiels africains, deux arbitres, quatre arbitres assistants et deux arbitres vidéo, précise la Confédération africaine de football (Caf). «Nous tenons à féliciter les arbitres qui ont été sélectionnés pour la Coupe arabe de la Fifa, je sais qu’ils feront la fierté de la Caf», a dit son Secrétaire général, Veron Mosengo-Omba, cité par le site de l’instance dirigeante du football continental. «Il s’agit d’une grande scène pour eux afin de montrer le travail qu’effectue la Caf pour élever les standards de l’arbitrage à un autre niveau», a-t-il ajouté, se disant convaincu que le programme de l’instance dirigeante africaine devrait lui permettre de produire «plus d’arbitres de classe mondiale».
Veron Mosengo-Omba a souligné, dans cette perspective, «la formidable collaboration» de la Fifa avec la Caf dans le soutien et la formation des arbitres africains. Le directeur de l’arbitrage de la Caf, Eddy Maillet, s’est aussi félicité de la présence de ces officiels africains à ce tournoi. «C’est une excellente opportunité pour les arbitres d’être au Qatar et de s’adapter aux conditions et à l’environnement en perspective de la Coupe du monde de la Fifa prévue l’année prochaine», a déclaré l’ancien arbitre. Il a ajouté : «Le groupe sélectionné doit profiter de l’opportunité, nous les surveillerons et prendrons en compte les commentaires des évaluateurs de la Fifa.» «Nous recherchons des performances solides de notre groupe d’élite, et la Coupe arabe de la Fifa préparera également notre groupe pour la prochaine Coupe d’Afrique des nations en janvier prochain, au Cameroun», a indiqué Eddy Maillet.
Outre Djibril Camara, qui avait pris part au dernier tournoi de la Concacaf (Confédération de l’Amérique du Nord et du Centre), du 10 juillet au 1er août 2021 à Dallas (Usa), Bakary Gassama (Gambie), Janny Sikazwe (Zambie) et Elvis Nouue (Cameroun) comptent parmi les officiels africains désignés pour ce tournoi arabe de la Fifa. Il y a aussi Jerson Dos Santos (Angola), Zakhele Siwela (Afrique du Sud), Redouane Jiyed (Maroc) et Ibrahim Aly Elsaid (Egypte).
La Coupe arabe de la Fifa, qui réunit 16 équipes du monde arabe (Asie et Afrique), se présente comme une occasion de découvrir l’ambiance au Qatar et des stades qui accueilleront les rencontres du Mondial 2022. Cette compétition démarrera le 30 novembre prochain, avec le match devant opposer la Tunisie à la Mauritanie, au Ahmad Ben Ali, stade situé à Al Rayyan. La finale aura lieu le samedi 18 décembre 2021, au stade Al Beyt.