Patron de « Art-Bi Manageman », Papis Niang est un réalisateur qui a réussi à se frayer un chemin dans le paysage audiovisuel et musical sénégalais. Depuis plus de vingt ans, il a réalisé des centaines de clips vidéo et a fini par se muer en agent d’artistes et porteur de projets. Vision d’un homme qui maitrise son domaine.
Vous avez publié récemment dans la presse une lettre ouverte sous forme d’hommage à El Hadji Baba Maal. Pourquoi avoir porté votre choix sur lui ?
Très sincèrement, je pense que je suis la personne la moins importante pour lui rendre hommage. D’autant plus que c’est quelqu’un qui a été primé partout à travers le monde. Que ce soit en Angleterre, aux États Unis, en Afrique et ici au Sénégal. Ce n’est pas pour rien qu’il a choisi « Baba Maal et le Dande Lenool, la voix du peuple » pour délivrer son message. Au-delà du fait d’être cette voix du peuple, il est le pont entre l’Afrique et la culture noire américaine. Les Noirs américains ont matérialisé leur envie de retourner au Sénégal à travers le fameux film, « Black Panthère » qui a permis de créer un éveil de conscience au niveau des Noirs américains. La voix de Baba Maal nous replonge dans cette grande créativité au-delà de l’aspect « science-fiction » qui englobe le film. C’est à travers la voix de Baba Maal que nous autres Africains devons croire que l’avenir du monde se trouve ici en Afrique. Au-delà de la grande dimension du personnage, je suis un acteur qui se déploie dans le secteur depuis des années….C’est toutes ces raison qui justifient le choix porté sur Baba Maal.
Vous avez eu à recevoir le prix de la fraternité en France…
C’est un grand honneur et une grande joie pour moi et tous les autres protagonistes du projet : Abdou Guitté Seck, Pape Diouf, Assane Ndiaye, Titi, Myrma, Daba Sèye, Maguette Mbaay et tous les artistes sénégalais. Il est important que nous puissions travailler en parfaite harmonie avec des artistes français et européens pour magnifier la beauté du Sénégal. Grâce à Dieu, nous avons été primés en France et c’est encourageant. Cependant, cela ne veut pas dire que nous avons fait grand-chose. C’est juste une manière de nous encourager. Nous venons juste de commencer un important travail et nous espérons qu’avec l’appui et le soutien de l’état du Sénégal, les résultats pourront aller bien au-delà de l’attribution d’un trophée à l’échelle internationale. Je pense que cela peut nous valoir de nombreuses satisfactions en termes de promotion de l’emploi, du rayonnement du Sénégal et de toutes choses qui peuvent être utiles à notre cher pays.
Par rapport à ce projet de film documentaire et de chanson « Bienvenue au Sénégal », comment justifiez-vous le choix d’Abdou Guitté et d’un autre artiste français pour la composition musicale ?
Naturellement, en parlant de « Bienvenue au Sénégal », on pense aussitôt à une invitation adressée aux étrangers. Nous voulons que tout cela parte du Sénégal. Mais la vraie cible, ce sont les étrangers. Nous voulions toucher le grand public occidental. C’est à travers un ami, un journaliste et écrivain français du nom de Frédéric Mazet, que nous avons réalisé ce projet. C‘est grâce à sa belle plume et son talent que nous avons pensé faire appel à un grand artiste sénégalais pour mettre sur orbite ce projet. Nous avons choisi Abdou Guitté qui, au vu de son expérience, connait très bien la musique sénégalaise et française avec son passage dans le groupe Wock .C’est pour cette raison que nous l’avons choisi pour diriger ce travail. Une façon de toucher un public plus grand. Un projet soutenu par son cocompositeur, Sebastien Piémontezi.
Il y a quelques années, vous nous faisiez part de votre projet de film consacré aux quarante années de la musique sénégalaise. Où en êtes- vous avec ce documentaire ?
C’est un projet d’une importance capitale qui nécessite beaucoup de travail. Il s’agit de la collecte d’informations et la collecte d’archives. Je suis motivé par le fait que je n’ai pas assisté à cette époque. Mais grâce à mon travail, j’ai pu voyager et me faire connaître. Il est important pour moi de tout faire pour effectuer des recherches sur l’évolution de cette musique sénégalaise qui m’a tout donné. Ce produit en question s’intitule: « Des origines à nos jours : le Mbalakh quarante ans après ». Nous lui consacrerons tout notre temps, mais nous ne sommes pas pressés. Parce que nous voulons qu’à sa sortie, que ce soit aujourd’hui ou dans trois ans, que le film soit utile aux Sénégalais. Je pense surtout à la nouvelle génération. Je pense qu‘il est utile que ces jeunes soient informés de l’évolution de cette musique qui leur fait vivre des moments épiques. Que ce travail puisse servir de bréviaire au grand public sénégalais mais aussi à la presse culturelle. Nous continuons le travail en attendant l’appui de l’État. Car il y a des projets qui font partie du patrimoine du Sénégal. Et faire un film qui relate les origines de la musique sénégalaise, constitue une immersion dans notre patrimoine. Ce projet ne doit pas être attribué à notre modeste personne. Mais c’est un bien commun à l’Etat du Sénégal et aux services culturels du Sénégal.
Pionnier dans la réalisation de clips mais aussi de téléfilms. Comment voyez-vous l’évolution de ce secteur ?
C’est un secteur très pointu et le résultat de votre travail dépend du niveau des outils de travail qui sont à votre disposition. C’est vrai qu’il est plus facile aujourd’hui de produire une vidéo. Avec l’ère du numérique, les drones et tous les autres accessoires, le travail se trouve grandement facilité. Cependant, il faut juste rappeler à nos jeunes frères et sœurs que nous sommes à l’ère de la guerre des cultures. Il ne faut pas avoir peur de montrer nos spécificités culturelles. Que ce soit à travers la danse, les tenues ou toutes les spécificités sénégalaises. Il ne suffit plus de singer le Nigérian l’américain ou le Français. Il ne faut pas avoir honte de vendre notre belle culture. Effectivement, nous sommes pionniers dans le domaine des séries. Nous proposions des séries en parfaite rupture avec ce qui se faisait. Je peux citer « Bégué Time ». Dix ans après, je vois que cela suscite des polémiques. Nous le faisions en étant jeune et on voulait innover. Nous n’avons jamais voulu surfer sur le « buzz » ou choquer. Nous voulions prouver à la face du monde et sortir de l’aspect théâtral et comique pour nous hisser au niveau des autres et faire du cinéma. Pour nous, le cinéma doit anticiper sur le temps. Les créateurs doivent tout faire pour préparer le Sénégalais de l’an 2040. Le langage ne consiste pas à raconter ce qui se passe dans la maison. Ce n’est plus un film, mais de la téléréalité. Il faut insister sur l’aspect artistique qui fait partie de notre identité.
Comment voyez-vous l’intrusion de plus en plus grande de Jamra et CNRA ou plus exactement de la censure ?
La censure est un couteau à double tranchant. Il n’est pas question de permettre à n’importe qui de diffuser n’importe quoi. Il faut veiller sur ce que nous publions. De ce côté, la censure peut être utile. Sur un autre registre, il ne faut pas brimer la création. Il faut juste mettre des barrières. Mais je demande à Jamra d’éviter de prôner la censure catégorique car cela tue la création.
Vous avez été aux côtés de Mbathio Ndiaye au cours des moments sombres de sa carrière. Avec le recul, comment avez-vous réussi à la sortir de cette crise ?
Notre vision de l’art consiste tout simplement à procurer du bonheur et de la joie à nos semblables. Nous voulons aussi donner du courage aux artistes avec lesquels on collabore. Il se trouve que pour Mbathio, nous n’avons pas dévié de notre idéal. Nous avons été à ses côtés. Nous l’avons assistée et nous n’avons ménagé aucun effort pour la sortir de cette mauvaise passe. C’est vrai que c’est très difficile parce qu’après tout, elle est fille de musulmans et issue d’une bonne famille. Cette terrible chose lui est arrivée à cette période charnière de sa carrière naissante. Et forcément, cela l’avait affectée et affaiblie. Grâce à Dieu, nous avons pu la soutenir et la sortir de cette impasse. Il fallait apprendre de ces erreurs pour pouvoir se relancer. Elle a pu se perfectionner, faire profil bas et se concentrer sur son travail.
Vous qui avez côtoyé depuis plus de 20 ans tous les musiciens sénégalais ; l’ancienne et la nouvelle génération. Comment jugez- vous l’évolution du secteur ?
J’ai côtoyé un peu la première, la seconde et la troisième génération. Il est évident qu’entre les pionniers et les jeunes, il ne peut pas y avoir de comparaison. Nos grands artistes comme Youssou Ndour, Baba Maal, Ismaël Lo et tous les autres méritent respect et considération. La seconde génération avec les Nder et Fallou Dieng, elle a péché au niveau du business. Elle avait beaucoup d’opportunités car les Youssou et autres avaient déjà balisé la voie. Pour la nouvelle génération, il est très tôt pour la juger car elle n’a pas encore réussi à aller au-delà de la conquête des membres de nos communautés. Pape Diouf et Wally doivent arriver à internationaliser notre musique. Ils ne peuvent pas y arriver sans le soutien de la presse culturelle. Il nous faut des gardefous qui portent ce combat en imposant notre musique le Mbalakh. C’est le défi à relever par cette nouvelle génération
Qu’est ce qui manque au Mbalakh pour s’imposer au plan international ?
Je ne peux dire qu’il manque quelque chose au Mbalakh. Je n’ai pas grand-chose à dire sur les artistes car ils ont assez de mérite. Je pense que la balle est dans le camp de la presse qui doit porter ce combat. Les choses ont évolué, on est passé rapidement de l’analogique au numérique. Il faut que nous nous donnions les moyens de nos ambitions pour bien vendre notre musique. Il faut avoir le courage d’ajouter ce qu’il faut et oser affronter le monde. Je fais partie de cette génération et je suis d’avis que le Mbalakh doit être proposé avec beaucoup d’idées et de courage. C’est une musique de rythmes et nous avons des arguments pour la vendre partout. C’est un combat commun à mener par tous les acteurs du milieu et pas seulement par les artistes. La presse culturelle a un rôle central à jouer dans ce vaste chantier.
LA POLICE DECOUVRE LES OSSEMENTS DU JEUNE MALICK CAMARA DANS UNE FERME
Arrêté, le présumé assassin était son collègue fermier
Le professionnalisme de la Police vient encore de s’illustrer dans une affaire criminelle d’une complexité particulière. Les hommes du général de police Seydou Bocar Yague ont en effet résolu l’énigme de la disparition, depuis 2018, du jeune Malick Camara, originaire de la capitale de la Petite Côte
Après l’avoir cherché partout et désespérant de le retrouver, ses parents avaient pensé qu’il avait pris les pirogues « Barça Barsakh » et se serait noyé dans l’océan Atlantique ou la Méditerranée. Jusqu’à ce que ses ossements soient découverts il y a quelques jours par les éléments du commissariat urbain de Mbour.
En réalité, le jeune Malick Camara avait été tué et enterré à Mballing dans une ferme avicole où il travaillait. Le présumé assassin n’est autre que son collègue fermier Pape Tanor Diop. Il a été arrêté avant-hier et placé sous mandat de dépôt. Il n’y a pas de crime parfait ! Connue pour son expertise avérée et son professionnalisme dans l’investigation criminelle, la Police nationale vient encore de prouver que cette réputation n’est pas surfaite en élucidant un crime complexe à Mbour. Et plus précisément dans le quartier Mbaling où les éléments du commissaire Baïdy Sène, appuyés par leurs collègues de la police scientifique, ont réussi le miracle de découvrir les ossements du jeune Malick Camara disparu en 2018.
Le défunt était agé de 37 ans au moment des faits. Le drame a eu lieu au quartier Mballing où Malick Camara avait été tué et enterré dans la ferme où il vivait et travaillait en compagnie du présumé assassin. Lequel s’appelle Pape Tanor Diop, 29 ans. Pour le mobile du crime, l’enquête rondement menée par la Police a fait apparaître que l’assassin voulait écarter Malick Camara de la gestion et de l’exploitation de la ferme avicole appartenant à l’oncle de la victime.
Mobile du crime ?
Il y a trois ans, le jeune fermier Malick Camara était porté disparu. Sur la base des déclarations faites alors par son collègue fermier Pape Tanor Diop, le père de la victime avait cru que son neveu avait pris les pirogues « Barça- Barsakh ».
De fait, la disparition subite de l’ouvrier agricole avait coïncidé avec la reprise des expéditions maritimes vers l’Espagne à bord d’embarcations de fortune. Pour autant, les parents du « disparu » n’ont jamais interrompu leurs recherches tout en portant leurs soupçons sur Pape Tanor Diop qui, depuis lors, gérait tout seul la ferme où travaillait Malick Camara. Une petite exploitation agricole qui s’étend sur 600 m2. Car aussi bien le propriétaire que les membres de sa famille avaient pu constater qu’il y a des zones ou recoins qui leur étaient interdits d’accès.
En tout cas, Pape Tanor Diop savait s’arranger toujours pour que l’accès dans ces endroits suspects ne soit pas facile aux visiteurs ou parents « étrangers ». Il s’y ajoute que Pape Tanor Diop n’était jamais allé à la police pour déclarer la disparition de son collègue Malick Camara alors pourtant qu’il avait été mandaté par la famille pour le faire. Surtout qu’il vivait et travaillait avec le défunt avec lequel il s’entendait apparemment bien.
Bref, autant de choses qui ont poussé la hiérarchie de la Police, avec à sa tête le directeur général Seydou Bocar Yague, qui n’avait jamais cessé de s’intéresser à cette disparition mystérieuse, à déclencher l’action publique en mettant de gros moyens à la disposition des enquêteurs du commissariat de Mbour. Appuyés par des éléments de la police scientifique et des fossoyeurs, les policiers ont débarqué il y a quelques jours dans la ferme de Mballing qu’ils ont fouillée de fond en comble. Comme guide « touristique », ils avaient l’ancien maitre des lieux Pape Tanor Diop qui, entre-temps, avait été licencié par le propriétaire de la ferme. Par flair et par miracle, les policiers sont tombés sur des ossements humains à force de creuser.
Des ossements constitués d’un crane, de deux bras, deux fémurs et deux jambes dans un short vert. Ainsi qu’un teeshirt de couleur rouge entaché de sang. C’étaient les restes de Malick Camara. En effet, les résultats de l’expertise de la médecine légiste et de la police scientifique ont confirmé que les ossements sont bien ceux de Malick Camara. Sur place, il a été constaté que le présumé assassin avait creusé cette tombe sur une surface en ciment pour enterrer le défunt. Après quoi, il a remis une couche de ciment.
En tout cas, le crime était presque parfait n’eussent été la détermination et la disponibilité de la Police pour élucider cette affaire de « porté disparu ». Poursuivi pour meurtre, Pape Tanor Diop a été déféré et placé sous mandat de dépôt. Un résultat rendu possible grâce au professionnalisme de notre Police !
Par Moussa KAMARA
MACRON
La rencontre tenue la semaine dernière à Montpellier démontre à suffisance le grand respect que voue la France à nos dirigeants. Le monde a changé et l’Afrique suit difficilement le rythme
La rencontre tenue la semaine dernière à Montpellier démontre à suffisance le grand respect que voue la France à nos dirigeants. Le monde a changé et l’Afrique suit difficilement le rythme.
Politiquement s’entend puisque c’est le continent où on voit le plus de fossiles diriger depuis des décennies des royaumes et des républiques. Nous avons comme l’impression que les politiques sont au service des lobbies. Ces lobbies ont infesté les politiques avec des éléments brillants qui ont pris les devants. Presque partout en Europe, ces gays ont conquis le pouvoir et délivrent les programmes secrets ou évidents des lobbies.
A part Poutine et quelques rares dirigeants musulmans pour oser s’opposer à leurs sombres desseins, ils veulent tout chambouler. Pour ces gays, le nouvel ordre doit forcément se plier à leurs désirs. Alors, il est temps pour nos présidents de se rebiffer. Si tant est ils en ont la volonté. Car, pendant trop longtemps ils ont été très serviles, se rendant en Europe dès l’aube de leur accession au pouvoir. Que vont-ils chercher en Europe sinon des directives, une assurance vie de leur durée au pouvoir ? Le peuple n’a jamais été au cœur de leurs préoccupations.
Alors snobés qu’ils ont été par Macron, ils sont Gros Jean comme devant. Thomas Sankara a voulu changer cet état de fait en admonestant ses pairs et la France. Cette dernière, par ses laquais, l’a étouffé vite fait dans l’œuf. On peut faire disparaitre une personne mais pas ses idées. Et trente ans après, de jeunes Africains sont aujourd’hui conscients qu’on ne peut continuer de subir cette domination de la France.
Et la France et l’Europe, loin d’être bêtes, sentant la terre s’effondrer sous leurs pieds, attaquent le taureau par les cornes. Pas de sommet avec les chefs d’Etat mais avec la jeunesse africaine. Après le casting qui n’a toutefois pas fait l’unanimité, deux jours durant, des intellos, des influenceurs, des activistes mais aussi des gays et des lesbiennes de tout acabit ont sorti ce qu’ils avaient dans le cœur.
Certes, deux jours de parlottes n’ont pas encore changé la face du monde qui ne s’est jamais d’ailleurs élaborée en France. De jeunes gens qui sont loin du pouvoir mais qui peuvent gueuler haut et fort ont été les faire-valoir de Macron pour laver l’humiliation causée par le coup de gueule des Maliens.
Avec cette initiative de Macron qui, à son corps défendant, a mis la lumière sur plus de 60 années de dépendance, d’injustice, de néocolonialisme, d’exploitation économique et j’en passe, nous du Continent noir disons bravo Macron !
DEMBA FAYE EMPRUNTE LA VOITURE DE SON CLIENT ET LA MET EN GAGE !
Après avoir encaissé 17 900 000 FCFA pour l’achat de deux véhicules et n’en avoir livré qu’un seul
Poursuivi pour escroquerie et abus de confiance, Demba Faye avait encaissé 17 millions 900 millions de francs de sa victime pour l’achat de deux véhicules mais a tardé à lui livrer le second qui n’est jamais arrivé du Canada.
Pis, usant de subterfuges, il a réussit à emprunter l’autre véhicule à son client avant de le donner en gage pour 1 million de FCFA. Transporteur domicilié à la Sicap Foire, Pape Aly Cissé a été victime d’abus de confiance de la part de Demba Faye. Le filou lui avait proposé de lui vendre un véhicule de marque « Range Rover Evoque » sous douane et se trouvant au Canada à treize millions de FCFA. Le client lui remet a remis la somme convenue.
Impatient de recevoir le véhicule payé et qui tarde à arriver à Dakar, l’acheteur s’est mis à harceler le mis en cause qui lui propose un autre véhicule de marque ‘’Ford Escape’’ à 4 millions de FCFA. Il accepte dès lors que le premier véhicule n’était toujours pas à Dakar. Au total, le sieur Cissé a remis au mis en cause la somme 17 900 000 FCFA pour l’achat de deux véhicules. Hélas, un seul véhicule de marque Ford lui a été livré.
Téméraire, Demba Faye vient un jour lui emprunter le véhicule pour, prétendait-il, amener son épouse à l’hôpital. Mais plutôt que de rendre la voiture, il se rend avec en Gambie et en profite pour faire son Magal à Touba. Un véhicule qu’il ne rendra d’ailleurs jamais. Lasse d’attendre, la victime s’est mise à la recherche du mis en cause pour qu’il lui rende son véhicule. Et quand le sieur Cissé est parvenu à lui mettre la main dessus, Demba Faye lui dit avoir mis avoir mis le véhicule en gage pour la somme de 1 million de FCFA auprès d’un de ses amis du nom de Mohamed Diop.
Face aux policiers, il a reconnu les faits qui lui sont reprochés. « J’avais des problèmes financiers, c’est la raison pour laquelle j’ai repris le véhicule pour le mettre en gage afin de régler mes soucis financiers. Je regrette mon acte et demande à la victime de me donner quelque temps afin que je puisse rembourser le million au sieur Mohamed Diop », s’est-il défendu. Demba Faye, le vendeur indélicat, a été arrêté et déféré au parquet.
OFFENSIVE DIPLOMATIQUE ET POPULAIRE POUR UN ETAT PALESTINIEN INDEPENDANT ET SOUVERAIN
En tournée dans cinq pays africains, notamment l’Ethiopie, le Ghana, le Nigéria, la Gambie et le Sénégal, une délégation palestinienne du mouvement de libération nationale «FATAH» a terminé sa visite continentale au Sénégal
En tournée dans cinq pays africains, notamment l’Ethiopie, le Ghana, le Nigéria, la Gambie et le Sénégal, une délégation palestinienne du mouvement de libération nationale «FATAH» a terminé sa visite continentale au Sénégal. Elle n’a pas manqué de réitérer sa reconnaissance aux pays africains, en particulier le Sénégal, pour son combat de toujours pour la cause palestinienne. En conférence de presse hier, jeudi 14 octobre, à la Maison de Presse, Babacar Touré, ses membres ont mis au clair le motif de leur tournée en terre africaine. Une belle occasion d’échange et de sensibilisation, selon Mme Kifah Harb, enseignante en Science politique dans les universités de Palestine.
«Ça prouve, une fois de plus, l’intérêt que portent les Sénégalais dans toutes leurs instances, notamment le peuple, l’Etat et toutes sortes de pouvoirs, exécutif, parlementaire mais aussi médiatique, à la cause de la Palestine.» Ainsi se réjouit Mme Kifah Harb, enseignante en Science politique, par ailleurs membre du Conseil révolutionnaire du Mouvement du Fatah.
A travers «cette première tournée pour moi en Afrique, avec mon collègue et camarade Davis Uri, nous avons visité cinq (5) pays africains de l’Est à l’Ouest. Ces pays que j’ai oublié d’énumérer, c’est l’Ethiopie, le Ghana, le Nigéria, la Gambie et le Sénégal». Et d’ajouter : «toutes nos visites programmées, que ça soit à l’échelle gouvernementale, avec le pouvoir exécutif à travers la Présidence ou le ministère des Affaires étrangères de ces pays, que ça soit à l’échelle législative parlementaire ou même être reçu par la société civile de ces pays, étaient pour nous une très belle occasion d’échange et de sensibilisation. Cette visite était motivée, à la base, par notre propre combat de la lutte pour la libération et l’indépendance de notre pays».
Selon cette élue du Conseil révolutionnaire du Mouvement du Fatah, «cette tournée de dix-huit (18) jours, s’inscrit évidemment dans cette offensive diplomatique et populaire palestinienne pour aller audelà même de l’Afrique, aller dans toutes les tributs et vers tous les pays, afin de concrétiser le soutien de nos revendications les plus légitimes d’avoir un Etat indépendant et souverain. Et le règlement de la question des réfugiés palestiniens».
PROGRAMME YALI, LES JEUNES BÉNÉFICIAIRES INVITÉS À ’’PLUS D’AUDACE’’
Le Directeur général du Centre africain d’études supérieures en gestions (CESAG), Balibié Serge Auguste Bayala, a exhoroté les jeunes bénéficiaires de la 18ème session de formation hybride de Yali/Dakar à avoir ’’plus d’audace, à accepter le changement’’
Dakar, 15 oct (APS) - Le Directeur général du Centre africain d’études supérieures en gestions (CESAG), Balibié Serge Auguste Bayala, a exhoroté les jeunes bénéficiaires de la 18ème session de formation hybride de Yali/Dakar à avoir ’’plus d’audace, à accepter le changement’’
’’Nous vous exhortons à accepter le changement, à le véhiculer, le gérer et à le réinventer dans la responsabilité, l’engagement et la solidarité afin de porter à bien ce changement voulu à travers toute l’Afrique’’, a-t-il dit.
Il présidait, jeudi, la cérémonie de clôture de la 18ème session de formation hybride coordonnée par le Centre régional de leadership (CRL) Yali Dakar.
S’adressant aux 87 jeunes bénéficiaires de cette formation qui s’est tenue en présentiel et à distance, Bayala a rappelé que leur audace doit avoir pour but de concourir à la transformation positive de l’Afrique.
Selon lui, au-delà de faire éclore leurs potentiels de leadership, de stimuler en eux l’esprit d’entreprise, l’initiative sous toutes les formes, ’’ils vont épouser la philosophie du Yali étant celle du Changement’’.
’’Il y a beaucoup de changement mais c’est celui qui transforme en bien que l’on attende de cette jeunesse africaine’’, a soutenu pour sa part le directeur du Warc, Ousmane Séne, qui était présent à cette cérémonie.
Ces jeunes ont été formés dans des techniques devant leur permettre de devenir de bons managers afin qu’ils partagent et prennent en charge leur responsabilité sociétale en tant qu’individu et futur dirigeant africain, selon Sène qui a laissé entendre que ‘’les germes de l’Union africaine sont là’’.
Depuis 2016, la somme de neuf millions de dollars a été investie par l’USAID dans le programme Yali pour soutenir l’avenir du continent par la formation de jeunes africains, selon la Directrice adjointe de l’agence américaine, Kitty Andang.
Elle a appelé ces jeunes à poursuivre leurs rêves pour un meilleur avenir du continent Africain.
’’Cette présente cérémonie est un brin d’espoir supplémentaire aux efforts de tous les acteurs et partenaires du Yali à renforcer le leadership, à l’entreprenariat, au civisme, à la citoyenneté, à la démocratie, à la paix et à la sécurité’’, a fait part le coordonnateur du programme Yali, Bara Ndiaye.
Il estime que c’est avec beaucoup d’ambitions que les participants de la présente session ont pu surmonter les difficultés de l’apprentissage transformationnel.
Le programme Yali a été initié par l’ancien président américain Barack Obama (2008-2016) en vue de contribuer à doter l’Afrique d’une nouvelle génération de jeunes leaders africains, lit-on dans un document e presse.
Le texte souligne que la session de cette année s’est déroulée en 18 sessions de formation hybride et 12 sessions en ligne sur une durée de trois semaines.
D’après le document ce programme compte quatre centres régionaux de leadership basés Accra, Dakar, Nairobi et Pretoria. 4 300 jeunes ont été formés avec ce programme qui compte également plus de 20.000 Alumni sur le continent.
«ISRAËL, MEMBRE OBSERVATEUR A L’UNION AFRICAINE ?»
Le Conseil exécutif de l’Union africaine à Addis-Abeba très suivi par la Palestine
Kifah Harb et sa délégation se veulent clair : «en parlant d’un Etat palestinien, on ne peut pas oublier ou négliger le droit de retour des réfugiés palestiniens, qui est le nœud principale de cette question palestinienne. Car un Etat, ça peut être le produit d’un compromis politique.
Mais le droit de retour des refugiés palestiniens qui concernent à peu près deux tiers du peuple, ce n’est pas seulement un droit collectif, mais un droit individuel, qui touche chacune et chacun dans son inspiration de revenir dans sa ville et son village d’origine et de récupérer ses biens et d’être indemnisé», précise-t-elle.
Avant de relever que «quand on parle de la lutte du peuple palestinien, il va de soi que ce continent, l’Afrique, berceau de ce mouvement de décolonisation, de cette résistance contre toutes sortes de répressions et injustices, soit notre partenaire le plus fiable et le plus naturel. Donc qu’on revienne en Afrique, on ne va pas vers des étrangers, mais on va vers des gens avec qui on partage ces mêmes valeurs avec cette même lutte».
D’ailleurs, souligne-t-elle, au moment où se tenait leur conférence de presse, à Dakar, se déroulait à Addis-Abeba, en Ethiopie, le Conseil exécutif de l’Union africaine (UA). «Nous sommes en contact, depuis ce matin, avec nos représentants sur place et on nous a annoncé qu’aujourd’hui (hier), probablement demain matin (aujourd’hui), la question de l’adhésion d’Israël sera tranchée.
C’est-à-dire, malgré la pression hostile de tout débat sur la légitimité de cette démarche, qui était contestée quand-même par au-delà de vingt-quatre (24), vingt-cinq (25) pays africains», qui ont voulu que ce débat soit reporté à un sommet africain, prévu début février prochain, au niveau des chefs d’Etat. «Mais la première victoire procédurale, c’est que ce débat est inscrit sur l’agenda de ce conseil, malgré la tentative de certains de l’éliminer. Mais on a inscrit sur l’article 9 de l’agenda de ce conseil : Israël, membre observateur à l’UA, à un débat africain. Finalement ce débat aura lieu. Et pour nous, c’est très décisif», a-t-elle conclu.
MUTINERIE A MBACKE, 8 DETENUS CONDAMNÉS
Les 8 prisonniers qui avaient été interpellés dans la mutinerie à la maison d'arrête et de correction de Mbacké, ont été finalement condamnés hier jeudi. Le Juge du Tribunal de Diourbel leur a infligé chacun 2 années de prison dont 1 an ferme
Les 8 prisonniers qui avaient été interpellés dans la mutinerie à la maison d'arrête et de correction de Mbacké, ont été finalement condamnés hier jeudi.
Le Juge du Tribunal de Diourbel leur a infligé chacun 2 années de prison dont 1 an ferme. Ils étaient poursuivis pour association de malfaiteur, rébellion, outrage à agent et tentative d'évasion. Leur procès s'est tenu hier jeudi au Tribunal de grande instance de Diourbel.
Pour rappel, durant la mutinerie, 6 agents de l'administration pénitentiaire avaient été blessés. Ces derniers avaient dû tirer des coups de feu en l'air pour pouvoir reprendre la main.
Par Doudou SALL
LE RECRUTEMENT DE WAGNER AU MALI VAUT-IL UNE CRISE DIPLOMATIQUE ?
Depuis quelques semaines, le recrutement éventuel par le Mali de la société privée russe de sécurité Wagner a provoqué une crise sans précédent entre ce pays et la France
Depuis quelques semaines, le recrutement éventuel par le Mali de la société privée russe de sécurité Wagner a provoqué une crise sans précédent entre ce pays et la France. Les éléments de langes utilisés montrent l’acuité de cette crise.
En effet, les propos du premier ministre malien qualifiant la décision française de réduire le format de Barkane d’unilatéral qui ressemble à «un abandon en plein vol» et ceux du président français à l’endroit de ce dernier qu’il qualifie «d’enfant de deux coups d’Etat» en disent long. Si nous avons estimé utile de donner notre avis sur cette crise, c’est parce qu’une situation sécuritaire défaillante au Mali est toujours un grave enjeu pour le Sénégal. Nous le faisons également eu égard aux sorties récentes de personnalités publiques sénégalaises sur cette question pour s’aligner sans réserve sur la position française.
A titre d’exemple, le journaliste Madiambal Diagne y a consacré sa chronique du lundi 4 octobre 2021. Il y attaque ouvertement à la junte militaire au pouvoir. L’intitulé de cette chronique : « la solution Wagner ou le cynisme de la junte » en dit long. Mr Moustapha Diakhaté, ancien président du groupe parlementaire à l’Assemblée Nationale, a embouché la même trompette dans l’émission «Objection» du dimanche 3 octobre de la radio Sud FM. Ce dernier va plus loin. Il appelle le Sénégal à prendre une position ferme envers les autorités maliennes en retirant ses forces militaires du Mali.
Pas plus tard que le jeudi 7 octobre dernier, la ministre des Affaires Etrangères du Sénégal en marge de la cérémonie de préparation du Forum pour la Paix prévue en décembre s’est prononcée sur cette crise. Elle dit déplorer le fait que le Mali, n’ait pas «associé la France, le Sénégal et les partenaires de la Minusma» à sa décision, d’autant plus que le Sénégal est un pays voisin et est le premier pays contributeur de troupes de cette force. Cette déclaration ne tient visiblement pas compte des arguments du Mali.
A notre avis, une analyse de la stratégie militaire adoptée jusqu’ici dans le conflit au Sahel peut permettre une meilleure compréhension de cette crise et de ses possibles développements. Cette lecture permettrait en effet, d’expliquer l’échec de Barkane et le bienfondé de d’un éventuel appel à Wagner. Pour démontrer cela, un bref rappel théorique de ce qu’est la stratégie militaire est nécessaire. La théorie de la stratégie militaire telle que soutenue par des auteurs comme Haas (2007)1 et Luttwak (1989)2 lui reconnait cinq niveaux : politique, doctrinaire, opérationnel, tactique et technique. Nous nous intéressons aux trois premiers niveaux, ceux-ci étant davantage dédiés aux décisions véritablement stratégiques. les deux derniers étant davantage liés aux décisions des hommes sur «le terrain».
Le niveau politique ou stratégie politique concerne les décisions de long terme prises par les autorités gouvernementales. Tandis que les décisions du niveau politique embrassent l’ensemble des aspects liés à la défense (économique, diplomatique, environnemental entre autres) le niveau doctrinaire communément la doctrine militaire, concerne les décisions de long terme, fruit de la réflexion des états-majors militaires. Celles-ci tiennent compte des orientations du niveau politique mais également des contraintes du niveau opérationnel. Les décisions du niveau opérationnel ou stratégie opérationnelle concernent le moyen et le court terme. Elles sont le fruit de la réflexion des chefs sur le terrain et non dans les états-majors.
Après ce rappel théorique, une analyse des décisions relevant des niveaux politique, doctrinaire et opérationnel de la stratégie militaire dans ce conflit peut être faite. Nous y relevons une absence de pertinence de la stratégie politique et doctrinaire de la France qui n’a pas permis de rentabiliser les succès probants de sa stratégie opérationnelle. Nous y relevons également la prise en compte de l’évolution de la stratégie doctrinaire de la lutte contre le terrorisme. Cela justifie, à notre sens, la réduction du format de l’opération Barkane et le recrutement éventuel de Wagner par le Mali. Pour ce qui concerne la stratégie politique, sa pertinence n’est pas avérée du fait de certaines décisions de la France.
Le cas de Kidal peut être cité. Sa gestion a fait croire à tort ou à raison que la France avait «pris le parti des ex-rebelles Touaregs», d’où l’installation «d’un sentiment de méfiance à l’égard des soldats de la force Barkhane en particulier». Le cas du G5 Sahel en est une autre illustration. La décision politique de créer cette force conjointe en 2014 était louable, d’autant plus que ses objectifs étaient de mobiliser des fonds pour s’attaquer à la pauvreté dans les localités impactées par le phénomène terroriste. Malheureusement, en sept ans, le G5 sahel, n’a pas démontré sa capacité à atteindre ces objectifs. En outre, il faut mettre sur le compte de cette stratégie politique, l’offensive diplomatique en cours de la France. Nous assistons, en effet, à une offensive diplomatique tendant à diaboliser la junte militaire et l’emploi de «mercenaires» appartenant à un groupe russe, affilié au Kremlin. Le président français disqualifie ainsi la junte en affirmant que leur «légitimité démocratique est nulle».
Les ministres des Affaires étrangères et des Armées français font le tour des instances internationales et des pays voisins pour insister sur le caractère «incompatible» du soutien de la communauté internationale et la présence de Wagner.
En d’autres mots, la collaboration avec Wagner équivaudrait non seulement au retrait des troupes françaises du Mali mais également au retrait des troupes de l’ONU. Cette stratégie sera-elle payante ? L’avenir le dira. Mais la diabolisation de la junte au pouvoir par la France résiste difficilement à l’analyse. L’attitude complaisante, pour le moins, qu’elle a eue envers une autre junte militaire : celle au Tchad l’illustre à souhait. Le président français n’a pas hésité en effet, à lui apporter sa solidarité quand elle a pris le pouvoir en avril dernier, à la mort de Idriss Deby. Quant à la tentative d’isoler le mali sur le plan international, elle ne risque pas de trouver un écho favorable de la Russie. Celleci récuse tout lien formel Wagner et critique de manière à peine voilée l’opération Barkane en disant qu’au Mali, les Français «n’ont rien fait et ce sont les terroristes qui mènent la danse».
Ces propos montrent que la Russie ne s’abstiendra pas d’utiliser ses moyens diplomatiques pour contrer cette initiative. Rien ne dit qu’elle n’apportera pas son «soutien logistique» à la junte comme cela s’est passé en Syrie en cas de retrait des troupes françaises et des forces internationales ?
Dans cette hypothèse, cela pourrait prolonger le séjour au pouvoir de la junte militaire, avec peut-être l’assentiment des populations. Pour ce qui concerne la stratégie doctrinaire de la France, elle ne s’est pas non plus révélée pertinente du fait de l’absence d’une dimension essentielle dans cette lutte: l’appropriation ou l’adhésion des populations. Malheureusement, le sentiment de méfiance ci-dessus évoquée s’est muée en hostilité envers les troupes étrangères, au fur et à mesure que les attaques terroristes ont continué.
Les manifestations «anti-présence française» en janvier 2020 ou la sortie au vitriol du populaire chanteur Salif Keita en 2019 sont révélatrices du malaise. Par ailleurs, la décision de réduire le format de Barkane comporte un volet qui conforte la théorie de l’évolution de la prise en compte de la menace. Cette réduction comporte en en effet, un volet de transformation de la partie restante de Barkane en «forces spéciales Sabre reposant sur le projet européen Takuba». En effet, la débandade récente des Américains en Afghanistan montre que les armées conventionnelles ont beaucoup de mal dans la durée à lutter contre le terrorisme. Il en a été ainsi dans de nombreux théâtres d’opérations. Nous pouvons en citer quelquesuns : les Russes en Afghanistan, les Américains au Viet Nam, les Français en Algérie entre autres. Aussi, l’efficacité des forces spéciales mais également de sociétés privées de sécurité du fait de leurs capacités à évoluer en unités légères pour juguler dans des délais raisonnables des actions terroristes est de plus en plus reconnue. Cette évolution de la doctrine permet de comprendre la pertinence, sur le plan strictement sécuritaire, du choix de la junte au Mali, de faire appel à une société privée.
Pour ce qui concerne la stratégie opérationnelle de la France, nous pouvons dire qu’elle a connu des succès probants. L’opération Serval, a probablement empêche la prise de Bamako en 2013. La récente annonce de la mort du chef des Djihadistes Adnan Abou Walid al-Sahrawi le chef de l’État islamique dans le Grand Sahara (EISG) en septembre dernier, tué par l’armée française au Mali le prouve également. Cependant, cette stratégie n’a pas été exempte de reproches. Certaines bavures, qui expliquent également le rejet des populations, ont été imputées à Barkane.
Ainsi, l’ONU a reconnu dans un rapport la responsabilité de Barkane dans la mort de 19 civils pris pour des rebelles, alors qu’ils assistaient à un mariage dans la localité de Bounti. Pour conclure, nous pouvons dire que sur le plan strictement sécuritaire le recrutement d’une société privée de sécurité ne vaut pas une crise diplomatique. Cependant, nous pouvons retenir le caractère déterminant de la stratégie politique et doctrinaire dans le succès ou l’échec des opérations militaires. Sous ce rapport, l’offensive diplomatique tendant à diaboliser Wagner, se justifie non pas sur le plan opérationnel et doctrinaire mais plutôt sur le plan politique.
En effet, malgré ses dénégations, il est évident que la présence de cette société signifie l’entrée de plain-pied de la Russie dans ce conflit qui impacte directement ou indirectement une dizaine de pays de la sous-région. Si l’on sait combien les intérêts de la France sont vitaux dans certains de ces pays, on imagine aisément que l’ancienne ne saurait être indifférente à cette présence de Wagner. Aussi, il est important que le Sénégal, étant partie prenante à tous égards dans ce conflit : géographique, sécuritaire, économique, pense à une stratégie qui lui est propre pour mieux préserver ses intérêts et accompagner un pays voisin dans la tourmente.
3 MILLIARDS FCFA POUR MODERNISER L’INSTITUTION
L’Assemblée nationale sera rénovée. L’hémicycle ainsi que les autres locaux seront modernisés.
L’Assemblée nationale sera rénovée. L’hémicycle ainsi que les autres locaux seront modernisés. L’objectif, a indiqué le président Moustapha Niasse, est de « permettre aux députés et au personnels administratifs de l’Assemblée de remplir leurs missions dans les meilleures conditions, avec plus d’efficacité et plus d’efficience ».
Ces changements envisagés au sein du Parlement seront rendus possibles grâce à la coopération coréenne. « Le document de projet élaboré à l’issue de la dernière mission d’experts de Coopération Internationale (KOICA) a fait l’objet d’une requête de financement, pour un montant de six (06) millions de dollars (3 milliards 396 millions), requête présentée par le ministre de l’Economie, de la Coopération et du Plan du Sénégal, au Gouvernement de la République de Corée », a-t-il déclaré.
La durée de l’exécution du projet est prévue de 2021 à 2024. Entre autres travaux prévus dans ce projet : l’installation d’un système de vote électronique, la numérisation des données, le renforcement des capacités des députés et des personnels administratifs, la poursuite de la modernisation de la Direction des archives et de la Documentation.