Au moment où la jeunesse de Casamance et les populations sont en train de fêter la Coupe du Sénégal de football, de fêter la victoire de la concorde nationale et la victoire d’une paix définitive, au moment où Bouly Dabo a marché 111 km ; de son village natal Samboucounda à Ziguinchor, pour apporter le message de Paix et son soutien au Casa Sports, les démons de la paix tentent de mettre le cheveu dans la soupe.
Nous avons les arguments pour gagner les élections locales sans violence. Le président de la République, Son Excellence Macky Sall, est un homme de paix et a gagné l’élection présidentielle dans la paix, avec comme arme les arguments politiques d’une vision sociale et économique soutenue. La violence est l’arme des faibles. Les arguments politiques sociaux et économiques existent pour gagner les élections sans heurts. Des politiciens en perte de vitesse cherchent à se victimiser pour se faire une nouvelle santé populaire ou populiste. L’on parle peu des réalisations du président de la République, chacun se targuant de les avoir faites. Or, tous ces projets qui sont en train de voir le jour sont l’œuvre exclusive de Son Excellence, le président de la République. Le président de la République, Son Excellence Monsieur Macky Sall, a réalisé en Casamance ce qu’aucun Président n’a pu faire des Indépendances à nos jours.
«Il n’y a pas d’amour, il n’y a que des preuves d’amour»
De 2012 à nos jours, notre région a changé considérablement et dans tous les secteurs de développement. Pour rappel, avant 2012, seul l’Hôpital régional existait avec un manque criard d’équipements. Aujourd’hui, le plateau technique est relevé avec une enveloppe de plus de 8,1 milliards de francs Cfa, en plus de la création d’un «centre de dialyse» et la mise à disposition d’un second hôpital (Hôpital de la Paix) pour un coût de réhabilitation de plus de 364 millions de francs Cfa.
Le Blouf, cette contrée naguère connue par les marches de contestation des jeunes avant 2012 pour la construction de la route dite «boucle du Blouf», salue les efforts du Président Macky Sall pour avoir construit la route pour un coût de plus de 8 milliards de francs Cfa. Si vous êtes au Sénégal, je vous invite au port de pêche de Boudody/Ziguinchor. «Weddi Guiss bokkou-ci.» Avec un coût de 3,6 milliards de francs Cfa, le port va devenir un poumon économique de la commune, voire de la région au grand bénéfice des populations et surtout des acteurs de la filière pêche, qui ont bénéficié des gilets et des moteurs de pirogue. Le désenclavement de la région est devenu une réalité concrète, à travers le pont sur le fleuve Gambie, sans compter les bateaux et les quatre dessertes aériennes quotidiennes de compagnies nationales (Air Sénégal Sa et Transair).
Et n’eut été le Covid-19, le tourisme de Casamance allait afficher des chiffres record. Nous étions encore là quand le président de la République est venu inaugurer la centrale de Boutoute d’un coût de plus de 6 milliards de francs Cfa. A Ziguinchor, nous ne connaissons presque pas de coupure d’électricité. Les jeunes arpentent les artères de la ville la nuit avec confiance et joie.
Allez dire à ces jeunes que Macky Sall n’aime pas la Casamance. Ce n’est plus un rêve pour les populations des îles de la basse Casamance : la rareté de l’eau potable y est devenue un vieux souvenir, avec un investissement de plus de 6 milliards de francs Cfa. Sans compter le démarrage imminent des travaux des ponts de Baïla et de Diouloulou, de même que les travaux de la Rn4.
Dans le secteur de l’agriculture, il convient de noter l’aménagement pour un montant de 378 millions de francs Cfa de la vallée de Mpack Bayotte-Est, l’aménagement pour 120 millions de francs Cfa d’un périmètre horticole de 10 hectares à Boutoupa Camaracounda (département Ziguinchor).
Aussi, la réalisation du barrage d’Affignam pour un montant de 4,5 milliards de francs Cfa n’est-elle pas la preuve d’un engagement politique pour l’autosuffisance alimentaire ? Allez dire aux hôteliers qui ont reçu un financement de 285 millions de francs Cfa que le Président Macky Sall n’a rien fait et n’aime pas la Casamance. Récemment, Son Excellence, le président de la République, a accordé au Casa Sports, une prime de 30 millions de francs Cfa, en sus d’un bus neuf et d’un terrain de presque 3000 m2 à Diamniadio pour la construction d’un second siège, dans le cadre de l’équité territoriale.
Avec Son Excellence le Président Macky Sall, le processus de paix est irréversible puisqu’il se consolide tous les jours. Au vu de ce qui précède, nous avons les arguments, nous de la mouvance présidentielle, pour convaincre les électeurs à nous rejoindre sans violence. A qui donc profite le crime ?
Inspecteur Seydou SANE
1er Adjoint au maire de Ziguinchor
Président du Casa Sports
LA PAIRE KOUYATE-GANA A ATTEINT SES LIMITES
La paire de l’entrejeu des Lions, Cheikhou Kouyaté-Gana Guèye, a souvent été citée en exemple pour sa complémentarité. Mais entretemps, la donne a changé
La paire de l’entrejeu des Lions, Cheikhou Kouyaté-Gana Guèye, a souvent été citée en exemple pour sa complémentarité. Mais entretemps, la donne a changé. Si Gana a retrouvé des appétits offensifs en devenant même un milieu-buteur ; par contre Kouyaté, sûrement victime de sa polyvalence, a perdu tous ses repères qui l’ont condamné à reculer et à jouer au dépanneur en défense centrale.
Repositionné pour jouer au dépanneur en défense centrale, Cheikhou Kouyaté a été titularisé par Aliou Cissé au milieu de terrain aux côtés de Gana Guèye, lors des deux derniers matchs des Lions, contre la Namibie, à Thiès (4-1) et à Jo’burg (3-1), comptant pour les éliminatoires du Mondial 2022. Un choix qui s’explique par le manque de temps de jeu du titulaire Nampalys Mendy. Ce dernier étant barré par la concurrence à Leicester. A l’analyse des deux prestations du pensionnaire de Crystal Palace, on n’a pas beaucoup de choses à lui reprocher sur le plan défensif. En dépit d’un certain manque d’agressivité dans les duels et un problème de replacement dans certaines séquences. Par contre, sur le plan offensif, et surtout au niveau des relances, on n’a pas senti l’apport de Kouyaté. Statique, hésitant dans ses prises de balle, affichant une certaine lenteur dans ses relances, le milieu défensif des Lions a été très approximatif sur les sorties de balles.
Quand l’équipe a le ballon, Kouyaté n’existe pas !
En fait, quand les Lions ont le ballon, Kouyaté n’existe pas. Ce qui, du coup, complique la tâche à Gana Guèye, obligé de faire beaucoup de choses à la fois : décrocher, accélérer en tentant de casser les lignes, trouver par un jeu court ou long Sadio Mané et Cie. Et enfin, plonger en attaque dans l’espoir de «ramasser» une balle qui traîne pour faire valoir ses nouvelles qualités de frappeur. Un tel volume de jeu (avec des risques de terminer le match sur les genoux), nécessite que l’on soit accompagné ; surtout dans un milieu à deux pivots où les rôles doivent être bien définis. Ce qui n’est souvent pas le cas pour le milieu parisien obligé de jouer au porteur d’eau, en l’absence d’un Kouyaté qui reste scotché devant la défense.
Pape Guèye, le complément idéal pour Gana mais…
En fait, la vérité est que Aliou Cissé doit trouver un complément idéal à Gana Guèye. Et à défaut d’un Nampalys Mendy, freiné dans son envol par sa situation en club, la logique voudrait qu’il lance dans le bain Pape Matar Sarr (son jeune âge ne doit pas être un prétexte pour le laisser sur le banc), ou que Cissé se retrousse les manches pour aller dénicher ou tenter de convaincre le milieu de l’Olympique de Marseille, Pape Guèye, toujours indécis. Et d’ailleurs sur ce chapitre, le sélectionneur avait confirmé avoir pris contact avec le jeune binational «il y a deux ou trois mois». Cissé ayant ajouté n’avoir pas voulu perturber sa progression de début de saison et qu’il allait à nouveau entrer en contact avec le joueur formé au Havre pour les échéances à venir. Des échéances qui arrivent à grands pas, avec comme premier rendez-vous : la Can au Cameroun, en janvier-février 2022. Le coach des Lions a trois mois pour trouver «l’oiseau rare» aux côtés de Gana Guèye.
VENIR A BOUT DES DEFIS QUI PLOMBENT LE DEMARRAGE EFFECTIF DES COURS
Classes inondées, manque d’infrastructures, abris provisoires… 7 ans après le lancement du concept «Ubbi tey jang tey», l’école sénégalaise navigue à vue
Classes inondées, manque d’infrastructures, abris provisoires… 7 ans après le lancement du concept «Ubbi tey jang tey», l’école sénégalaise navigue à vue alors que l’ouverture des classes est prévue ce matin. Pour le démarrage des cours le jour de la rentrée pour tous, ce n’est pas demain la veille. Il urge donc de se débarrasser des facteurs qui plombent cette effectivité des cours.
Depuis son lancement en 2014, le concept Ubbi tey jang tey peine à être matérialisé dans les écoles sénégalaises. Chaque année scolaire, un nombre de défis structurels et conjoncturels met des nuages sur le démarrage des enseignements-apprentissages dès le premier jour de la rentrée. Pour ce matin qui marque l’ouverture des classes, beaucoup d’écoles sont inondées et ne seront pas praticables. Les fortes pluies de l’été ont mis à nu le peu d’infrastructures de qualité dont disposaient beaucoup de lieux d’apprentissage. Au Cem de Hann comme dans beaucoup d’autres établissements scolaires, les élèves ont brûlé leurs feuilles et saccagé certaines classes lors de la fin de l’année 2020-2021. Ces scènes étaient devenues virales et se sont propagées un peu partout au Sénégal avec même des enseignants violentés par des potaches. Au Lycée Ousmane Sembène de Yoff, quelques gouttes de pluie ont suffi pour inonder certaines classes et la proviseure, Awa Sarr Ndiaye, demande l’aide des autorités dans une école où tout manque ou presque. Dans certaines régions, les abris provisoires demeurent toujours une patate chaude. Par conséquent, Ubbi tey jang tey est juste une illusion au moment où le ministre de l’Education nationale, Mamadou Talla, compte faire une tournée dans des écoles de Dakar ce matin. Vie chère oblige, les inscriptions des élèves se feront certainement au comptegouttes, surtout dans le public.
Un concept en construction
7 ans après, le concept Ubbi tey jang tey est toujours en construction. Aujourd’hui, seuls quelques établissements privés parviennent à appliquer ce souhait. Ensuite, si tous étaient mobilisés lors de la campagne pour un démarrage des cours dès le premier jour de la rentrée, les syndicats d’enseignants semblent à bout de souffle. De plus, les multiples bras de fer avec le ministère de l’Education nationale ont freiné les professionnels de la craie qui ne se sentent plus concernés. Que dire des collectivités territoriales ? Les maires sont prompts dès le mois d’octobre à fournir les écoles en fournitures lors de cérémonies ultra médiatisées. C’est tout ! Pour les 9 mois de l’année scolaire, ils sont quasi absents dans l’amélioration de la qualité des enseignements. A cela, s’ajoutent les problèmes d’orientation des élèves et la disposition du budget des écoles à temps. Les prochaines Locales risquent aussi d’être un facteur de blocage pour l’école. Il faudra éviter que les adultes, mus par des intérêts purement politiciens et des enjeux électoralistes, prennent en otage l’école. Aujourd’hui, il urge pour chaque école d’identifier ses problèmes afin de trouver les solutions à ceux-ci. Tous ces problèmes doivent amener les acteurs à un débat orienté sur les déterminants de la qualité des enseignements-apprentissages. Pourtant, toutes ces thématiques ont été discutées lors des Assises de l’éducation en août 2014. On attend toujours la matérialisation des recommandations. Comme aussi on devrait évaluer le Programme d’amélioration de la qualité de l’équité et de la transparence (Paquet) lancé sous le ministre Serigne Mbaye Thiam.
Je ne sais pas vous, mais j’ai dû relire (les lenteurs de ce qui me sert de cervelle aidant) une, deux, trois fois, pour comprendre, pour y croire, et encore ! Pour me rassurer, j’ai même voulu croire que mes amis journaleux avaient exagéré…Quand on y pense, ça ressemble à quoi, un nouveau-né «calciné» ? Comment en arrive-t-on à ce résultat ? Un repas, une soupe qui brûle, qui crame, je veux bien, mais un bébé ?! Je suis perplexe ! Pas vous ? Allez, on reprend depuis le début : le bébé, une petite fille, naît avec une jaunisse, le médecin recommande une photothérapie, c’est-à-dire qu’il faut le mettre sous UV, des «séances de deux heures, espacées d’une heure». Ça commence par une, deux, trois séances…puis le cadavre d’un nouveau-né brûlé, asphyxié, que l’on aurait «oublié trop longtemps sous les rayons».
Comme on oublierait quelque chose sur le feu ? Vraiment ?! Au pays du «garawul», du «Yalla baax na» (Dieu est grand), des somnifères sociaux pour somnambules anesthésiés, on vous reprochera presque de vouloir des réponses, de n’avoir pas foi en Dieu, de réclamer justice, d’avoir la rancune tenace, de nuire à la carrière d’un respectable médecin ou à toute une lignée de praticiens, de n’avoir pas compris que «c’était écrit», que ça ne la (le) ramènera pas…Dans cette histoire, on va dire que les parents ont eu le courage de porter plainte.
Entre la «négligence manifeste» et le «silence» coupable, lâche, fuyard, du personnel médical quant aux circonstances du drame, cette nuit-là…Je vous repose la question : comment oublie-t-on un nouveau-né sous rayons UV ? Un peu plus, et l’on s’y habituerait : à l’à-peu-près, au daba daaxé, au ñabñabal, au rafistolage. Une maternité (ça a le toupet de se faire appeler comme ça) sans couveuse ? Déjà vu. Un faux médecin ? Déjà vu. Une spécialiste (on va l’appeler comme ça) du grossissement de fessiers ? Déjà vu. De faux médicaments ? Ça court les rues, ne prenez pas ces airs ! Sans oublier les bébés prématurés morts dans l’incendie de l’hôpital Magatte Lô de Linguère, en avril dernier ; parce qu’il n’y avait personne lorsque le feu s’est déclaré (on parle d’une dizaine de minutes hein), parce que l’un des agents «était sous la douche» (ce n’est pas moi qui le dis). Le coupable ? Ndogal, encore lui !
Au digne pays du masla et du sutura, ces points de suture magiques qui vous rattrapent n’importe quelle gaffe, on a l’art de broder autour du scandale. Tiens, ça me fait penser aux 216 000 (faut le faire quand même) victimes mineures, depuis 1950, de religieux et clercs pédophiles en France, mais chut, ce sont des choses que l’on ne dit pas ; sinon, dans le secret du confessionnal. Tiens, deux fois tiens, ça me fait aussi penser au maître coranique de Ouakam, qui «abusait de ses talibés depuis 20 ans»…Mais comme dirait le vénéré prêcheur médiatique Iran Ndao, il n’y a pas plus menteur, plus affabulateur, qu’un petit «talibé»...Pareil pour les gamins et les gamines de nos maisons, victimes de tonton-tata saï-saï. Waxi xalé daal…Vous avez dit sale temps pour les mômes ?
Allez, papa-maman, c’est la rentrée, et dites-vous bien que malgré toutes vos petites recommandations, vos fiches sur le ou la Covid, ils se passeront le goulot de la bouteille (vous avez dit de partager non), il mordra dans la kèrème galace (crème glacée) du voisin, elle épluchera sa mandarine juste après son «fimp» (la musique que vous faites quand vous vous mouchez le nez) à mains nues, ils iront voir la mère madd, mère mango ou mère njambaan du coin. Il y en a toujours une près de l’école. Et pour ceux d’entre nous qui ont su garder leur âme d’enfant, le Dg de Sen-Ter a confirmé ce que le goro de tonton Macky, accessoirement ministre des Transports, avait déjà annoncé : on va l’avoir notre «cadeau de Noël», le Ter va enfin pouvoir rouler. Youpi ! Je rêve peut-être mais on devrait pouvoir réveillonner dedans le 24 décembre... «Petit papa Noël…», euh, pardon !
Pour rester dans le bac à sable (n’y voyez aucune allusion à la poussière du Ter), vous avez suivi les échanges entre Boy Sonko et Doudou Ka ? Les (grands) enfants vraiment ! Il y a eu des blessés, des coups de poignard, c’est vous dire, mais l’Histoire (la majuscule est de rigueur) retiendra les grandes déclarations de nos deux hommes politiques, un air de cour de récré.
Morceaux choisis, puisque vous insistez : «Gnan Gnan Gnan c’est lui qui a commencé», «bla-bla-bla et puis c’est lui qui m’a provoqué, et même qu’il est venu jusqu’à ma porte…Je ne suis pas son égal… Le 23 janvier, je lui montrerai que je suis son père en politique… ». Vous trouvez que ça vole bas ? Si vous le dites… Euh, je vous aurais bien parlé de mon transhumant de chien et de cette facilité qu’il a à ravaler son vomi, mais nous nous connaissons à peine.
A jeudi !
Par Babacar GAYE
RANGEONS LES MACHETTES ET SORTONS LES IDEES !
De partout, poussent comme des champignons d’hivernage, des candidats maires.
De partout, poussent comme des champignons d’hivernage, des candidats maires. Une campagne électorale prématurément illégale est lancée avec son cortège de violences. Légitimement, l’électeur sénégalais devrait se poser la question suivante : qu’est-ce qui fait courir autant les politiciens ?
A mon avis, ce n’est ni par patriotisme politique, encore moins pour apporter les changements souhaités dans la gouvernance des territoires. Ces politiciens sont prêts à verser du sang pour mettre la main sur le foncier, détourner le peu de taxes et impôts locaux ou se construire un bouclier politique afin de protéger leurs arrières de délinquants ou prévaricateurs des deniers publics. Dans un tel contexte, il est du devoir de tout patriote de susciter un débat de fond sur l’éternelle problématique du cumul des mandats.
Dans nos pays où peu d’élus se soucient de l’efficacité de l’action publique et de l’éthique de bonne gouvernance, le cumul des mandats et/ou de fonctions politiques est un fléau. Il n’encourage pas la rationalisation et l’efficience des ressources aussi bien humaines que financières d’une nation. Il est aussi un frein au renouvellement positif de la classe dirigeante. Cependant, dans ce registre, même si le Sénégal ne doit pas rougir devant la France où un cumul de cinq mandats électifs est fréquent, notre pays ne peut pas pavoiser devant d’autres nations comme l’Italie.
Dans ce pays, pour être éligible au Parlement, le maire doit démissionner de son mandat six mois avant les élections législatives. C’est parce qu’au pays de Machiavel, le député interfère dans le fonctionnement de l’exécutif sans remettre en cause le principe de la séparation des pouvoirs. Au Sénégal, même si nous sommes dans un régime de séparation des pouvoirs — selon la constitution — le ministre, le maire, le député, le DG ou le PCA restent dans une logique d’Etat-parti. Cette confusion des rôles est un frein à l’émergence d’un Etat démocratique orienté vers l’intérêt général. Avec l’Acte 3 de la décentralisation, l’espoir était permis.
Alors, il devient impératif de modifier la loi N° 96-11 du 22 mars 1996 relative à la limitation du cumul des mandats électifs et de certaines fonctions, afin de tenir compte de la suppression des communes d’arrondissement et du Conseil régional. Mais surtout tenir compte de la communalisation intégrale, de la création du Conseil départemental, des Pôles territoires et du Haut Conseil des Collectivités territoriales dont les membres sont élus pour partie et nommés pour le reste. Il est paradoxal que des ministres et des DG de sociétés nationales continuent à administrer un Conseil départemental, qu’un maire soit député et membre du Parlement panafricain, de la Cedeao ou de l’Uemoa.
A l’Assemblée nationale siègent beaucoup de députés qui cumulent plus de deux mandats électifs. Par ignorance des textes, pour certains, par logique de solidarité partisane, pour d’autres, ces députés cumulards ne sont pas sanctionnés. Seul un audit indépendant pourrait faire la lumière sur ces irrégularités manifestes. Mais au-delà du cumul de mandats et/ou de fonctions qui peut s’admettre dans certains cas, on devrait veiller à ce qu’il n’y ait pas de cumul des salaires, traitements ou d’indemnités mensuellement perçus.
En effet, selon les dispositions de l’article 102 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, «L’indemnité parlementaire ne peut être cumulée avec aucun traitement ni avec aucune indemnité ayant le caractère d’une rémunération principale (article 4 de l’ordonnance n° 63- 04 du 6 juin 1963).» Au regard de cette loi qui doit être appliquée dans toute sa rigueur, il faut exiger le remboursement au Trésor public des sommes indues. Par exemple, les députés qui cumulent des mandats et/ou des fonctions perçoivent des indemnités ayant le caractère d’une rémunération principale (indemnités parlementaires au Sénégal et à l’étranger, salaire de maire, indemnités mensuelles de représentation dans les conseils d’administration ou de surveillance, etc.)
L’Ofnac a une occasion en or d’enquêter sur l’enrichissement sans cause de ces cumulards. Qui plus est, une concentration de plusieurs mandats et fonctions ne favorise pas la promotion interne au sein des partis politiques. Mieux, le cumul n’assure pas une distribution équitable des rôles dans la mise en œuvre des politiques publiques. Ce qui induit une mauvaise rationalisation des ressources humaines politiques et une inefficacité de l’action publique. Il appartient d’abord aux partis politiques de fixer des limites que leurs dirigeants ne pourraient pas franchir si les textes ne sont pas assez contraignants pour le moment.
Ensuite, il est urgent de légiférer sur la question, à tout le moins prendre des mesures d’ordre administratif pour éviter l’abandon de nos collectivités territoriales par ceux-là qui acceptent des fonctions d’État et qui pensent que le mandat local est une forteresse politique imprenable en cas de limogeage. Pire, c’est le temps qui manque le plus aux élus qui exercent des fonctions étatiques. C’est d’ailleurs pour cette raison que Lionel Jospin n’a jamais voulu admettre de ministre-maire dans son gouvernement quand bien même la législation française admet le cumul des fonctions de ministre et le mandat d’élu local.
Paradoxalement, au Sénégal, il est même courant d’entendre un ministre ou un DG se glorifier d’avoir cédé son salaire de maire au profit de telle ou telle catégorie de sa commune comme si le cumulard avait des droits sur l’intégralité du salaire et des indemnités versés à l’édile local. Qui plus est, avec les absences répétées de leurs élus, les électeurs se sentent toujours trahis par les élites qu’ils ont choisies pour la gestion de leur cité. L’absentéisme est la chose la mieux partagée dans les conseils municipaux qui peinent à réunir leurs membres.
Et pour réconcilier le citoyen et l’homme politique que le premier considère comme un privilégié, un large débat franc et fécond doit s’instaurer sans subjectivisme pour éradiquer un tel fléau et restaurer la crédibilité de l’homme politique dont l’image prend un sacré coup au fur et à mesure que les alternances se succèdent.
Dans un contexte de déclaration de candidatures tous azimuts, le Président Macky Sall, chef de l’Exécutif mais aussi de la Coalition BBY, gagnerait à corriger l’obsolescence de la loi sur le cumul des mandats, d’une part, et à siffler la fin de la récréation dans son camp qui risque d’imploser à cause du choc des ambitions que l’on pourrait éviter en instaurant des garde-fous infranchissables, de l’autre . À défaut d’un arbitrage politique qui s’annonce difficile, l’instauration d’un cadre légal plus contraignant aurait l’avantage de remettre de l’ordre dans ce charivari. Et les investitures n’en seraient que plus aisées.
LE COUT DU DIAGNOSTIC MEDICAL, UN OBSTACLE POUR ACCEDER A LA GRATUITE DE LA CHIMIOTHERAPIE !
Le Gouvernement a rendu gratuite la chimiothérapie pour les malades du cancer. Sauf que beaucoup de malades peinent encore à bénéficier de cette gratuité à cause des obstacles liées à la pose diagnostic
Le Gouvernement a rendu gratuite la chimiothérapie pour les malades du cancer. Sauf que beaucoup de malades peinent encore à bénéficier de cette gratuité à cause des obstacles liées à la pose diagnostic. D’où le cri du coeur de la présidente de l’Association Cancer du Sein Sénégal (AC2S), Mme Mame Diarra Guèye Kébé, qui invite le chef de l’Etat à rendre cette pause aussi gratuite.
Franchement alarmants ! Selon des chiffres de 2018 du Centre international de Recherche des cancers donnés par Dr Tambo Bathily, cancérologue médical en région parisienne, au cours d’une émission sur Tv5 monde, dans le continent africain, 168 00 nouveaux cas de cancer du sein ont été diagnostiqués cette année-là parmi lesquels 74 000 décès.
Dans le même temps, au niveau mondial, 2 millions de cancers du sein étaient enregistrés dont plus de 600 000 décès. La mortalité de cette maladie reste très élevée. Au Sénégal, le cancer du sein est le plus fréquent au niveau des femmes avec environ 1700 cas par an. Mais depuis deux ans maintenant, le Gouvernement a instauré la gratuité de la chimiothérapie pour les femmes souffrant des cancers du sein ou du col de l’utérus. Malheureusement, le retard pris souvent dans la pose diagnostic donne le temps aux tumeurs cancéreuses d’évoluer.
D’où cet appel du secrétaire général de la Ligue sénégalaise contre le cancer, Mansour Niang. «Les femmes ne doivent pas attendre d’avoir des signes pour aller se faire consulter. Il faut, dès l’âge de 20 ans, commencer l’auto examen des seins pour qu’en cas de changement du sein avec des rougeurs, une masse ou des ganglions, pouvoir aller voir son médecin». Une recommandation qui en dit long sur l’importance de prévenir les cancers qui plongent les malades dans des situations hyper stressantes avant, pendant et même après la pose de diagnostic. Une sorte d’inspection, pour ne pas dire d’examen, qui constitue aujourd’hui le noeud de la guerre des patientes cancéreuses et leurs familles contre ce terrible mal tueur. «Quand on soupçonne le cancer dans une personne, on lui demande d’aller faire une mammographie à 30 000 francs.
Après confirmation, elle va devoir faire le scanner à 140 000 francs, puis la biopsie à 25 000 francs et un bilan sanguin qui coûte pas moins de 100 000 francs avant de faire une échographie du coeur». Un montant exorbitant qui frôle les 400 000 francs et qui, selon la présidente de l’Association Cancer du Sein Sénégal, Mme Mame Diarra Guèye Kébé, demeure une barrière pour une meilleure prise en charge des malades du cancer. Or, comme elle le dit, il faut un passage, une sorte de porte d’entrée pour accéder à cette gratuité. C’est ce diagnostic médical pour trouver la maladie que beaucoup de malades du cancer, notamment les femmes pour ce qui est du cancer du sein, n’arrivent pas à franchir. «La bonne dame dont le mari est ouvrier ou mareyeur ou elle qui vend sur une petite table des fruits et légumes, vous pensez qu’elle a 400 000 pour payer cette pose de diagnostic ?
Evidemment, elle n’a pas cette somme et elle ne peut pas se payer ce diagnostic. Le traitement c’est gratuit, d’accord. Mais au début, si la malade n’a rien en poche, mais elle ne pourra jamais y accéder. C’est un gros problème !» soupire la présidente d’AC2S. D’où son cri du coeur à l’endroit des autorités, notamment du président de la République du Sénégal pour que le diagnostic aussi soit gratuit. Or, selon Dr Bathily, ce diagnostic est d’autant plus important dans la prise en charge du cancer du sein qu’»il ne faut pas louper le code. Il faut un diagnostic rapide, tout de suite détecter la maladie et la traiter très tôt. Parce que si on traite très tôt, 9 femmes sur 10 vont être guéries de leur cancer». C’est pour dire que la détection précoce de la maladie peut donner des chances de guérir 90 % des patients (9 malades sur 10).
L’importance de la détection précoce réitérée !
Chaque année, durant tout le mois d’octobre, il y a des campagnes de dépistage du cancer du sein dans le cadre d’une campagne dénommée « Octobre rose » durant laquelle des équipes médicales sont mobilisées. Mais le plus simple, c’est la détection précoce de la maladie par le biais de l’autopalpation du sein pour trouver un nodule, une boule. «Mais attention, toutes les boules ne sont pas des cancers. Ce n’est donc pas la peine de s’alarmer si on en trouve une. Il y a beaucoup de boules qui ne sont pas cancéreuses. Par contre quand celle qu’on trouve est dure, douloureuse et que le sein coule, il faut consulter son médecin», a insisté le médecin selon qui, si on commence par la détection précoce, on fera un grand pas en avant dans la prise en charge des cancers. Cette détection précoce constitue donc la première phase avant la mammographie, le dépistage donc pour détecter «les cancers qui sont indolents, qui ne sont pas visibles» pour qu’ils puissent être diagnostiqués précocement et traités très tôt.
D’après les explications du Dr Bathily, avec les différentes possibilités thérapeutiques, «tout dépend du stade du cancer, et plus la taille du cancer est petite, plus on fait un accès à la chirurgie. Auparavant, on faisait l’ablation totale des seins mais actuellement, avec la radiothérapie, on conserve le sein et on retire juste la boule infectée. Il y a par contre les cancers inflammatoires de plus de 5 centimètres. Avec ces types de cancer, on préfère refroidir le cancer, diminuer l’inflammation avec la chimiothérapie avant de faire l’opération. Mais au stade 4 de la maladie où malheureusement le cancer s’est généralisé, on fait des traiments de confort pour réduire la charge tumorale». Dans tous les cas, il faut noter que la règle principale après une autopalpation des seins, c’est d’ «aller se faire consulter chez un chirurgien gynécologue».
Avec le cancer, d’après le cancérologue médical, «on peut être traité correctement, mais tout est centré dans les grandes villes comme au Sénégal où il y a des centres, mais il reste beaucoup à faire. Il en va de même pour les ressources humaines de qualité qu’il s’agisse des infirmiers, des oncologues, des chirurgiens spécialistes...» explique le cancérologue. Selon Dr Bathily, le cancer est une maladie dont on ne connait pas encore les causes mais qui a des facteurs favorisants qui peuvent être liés à la survenue des règles précocement, à une ménopause tardive chez des femmes qui n’ont jamais accouché, à l’alcool, à l’obésité...
OPPOSITION ET SOCIETE CIVILE DANS LA RUE VENDREDI
Pour protester contre les violences faites aux citoyens et exiger la libération de Guy Marius Sagna
Dakar pourrait renouer ce vendredi avec les grandes manifestations de l’opposition et de la société civile. En effet, une vingtaine de partis de l’opposition et de mouvements de la société civile ont décidé de descendre dans la rue ce vendredi pour dénoncer les violences contre les citoyens et réclamer la libération de l’activiste Guy Marius Sagna.
Aphones depuis quelques temps, l’opposition et la société civile promettent de faire ce vendredi une grande démonstration de force. Une synergie historique. Une partie de l’opposition (ACT, Mouvement Agir, Mouvement Tekki, Coalition Jotna, Grand Parti, République des Valeurs) va se joindre à la société civile (Africa First, Afrikajom Center, Amnesty International, Ataw, Raddho, Jamra, Nittu Deug Valeurs, Urgences Panafricanistes, LCIS, Collectif Noo Lank, SNP Gilets Rouges, Guinaw Rails Debout et GFCV) pour mettre en commun leur volonté de s’opposer «à toute forme d’injustice institutionnelle, acharnement politique et instrumentalisation des forces de sécurité et justice pour réprimer les droits des citoyens ».
Expliquant les raisons de sa colère, ce grand mouvement indique que « depuis quelque temps, nous notons une volonté et des actes d’intimidation et de musèlement qui traduisent clairement une politique de terreur envers des citoyens et organisations qui luttent par l’expression démocratique et pacifique de leurs convictions, à travers des arrestations abusives, violences policières et emprisonnements hâtifs, non justifiés. Cette répression concerne aussi bien des organisations de la société civile qui veulent manifester par des marches en conformité avec l’exercice de leurs droits constitutionnels, que des activistes qui s’expriment par les réseaux sociaux et médias publics pour dénoncer les dysfonctionnements de certaines institutions et services de l’Etat ».
Instrumentalisation à outrance des forces de sécurité
Cette partie de l’opposition et la société civile tient aussi à dénoncer « l’instrumentalisation à outrance des forces de sécurité qui exercent de plus en plus une persécution et une violence inadmissible sur ces acteurs, par des actes d’interpellation et de détentions abusives qui choquent tous les Sénégalais par leur violence inutile, manque de mesure et de civilité. Cette situation perdure et tend à se banaliser de plus en plus. Il faut s’y opposer ». « C’est pourquoi nous venons tirer la sonnette d’alarme pour dire Maintenant, ça suffit.
Le Sénégal n’est ni une dictature ni un régime d’indifférence générale dans lesquels les acteurs doivent assister comme spectateurs à la mise à mort des autres, sans se sentir concernés. Nous sommes tous concernés et victimes lorsque la loi est instrumentalisée contre l’un de nous, injustement. Il est donc temps de mettre fin à cette politique injuste et injustifiée » martèlent ces opposants, ces activistes et membres de la société civile pour expliquer ce qui les pousse à manifester demain vendredi. Si leur manifestation n’est pas interdite par le préfet de Dakar, bien sûr ! Ils ont tenu à rappeler que des dossiers judiciaires d’une gravité extrême sont sur la table des forces de sécurité, du procureur et des juges, dossiers portant sur des affaires très graves de détournements de deniers publics, trafic de passeports, de faux billets, de drogues, etc. sans être traités avec la célérité que requiert leur gravité.
Exigence de la libération de Guy Marius Sagna
Vendredi, ce sera aussi l’occasion pour les marcheurs d’élever la voix pour exiger la libération de Guy Marius Sagna, « mis en prison pour des propos qui ne sont en rien constitutifs d’une diffusion de fausse nouvelle » disent-ils. « Ses propos ne mettent en péril aucune institution, ni la paix sociale ni ne suscitent de troubles d’aucune sorte. Sa libération, ce jeudi, est une exigence venant de toutes nos organisations. Nous élevons aussi notre voix pour demander à ceux-là qui ont commencé leurs meetings politiques, de laisser les organisations de la société civile qui le désirent faire leurs marches par cohérence et surtout respect de leurs droits constitutionnels garantis réitérés par les arrêts de la Cour suprême du 23 mai 2019 » concluent les organisateurs de la manifestation projetée pour demain vendredi à Dakar.
LES LIEUTENANTS DE REWMI, PS ET AFP MUSELÉS PAR LA RÈGLE «MOUTE MBA MOTTE»
Quiconque osera s’opposer aux décisions du chef, fussent-elles les plus « antidémocratiques », se verra indiquer la porte de sortie ! Interpellé par « Le Témoin », le président Aymérou Gningue persiste et signe que Bby n’a encore investi personne
Le comportement boulimique de l’Apr du président Macky Sall dans Benno Bokk Yakkar (Bby) n’est pas sans indisposer les partis alliés. Au-delà des principaux leaders de ces partis comme Idrissa Seck (Rewmi), Mme Aminata Mbengue (Ps) et Moustapha Niasse (Afp), qui ont ravalé leurs ambitions présidentielles en échange de la présidence d’institutions aux gros budgets, leurs « lieutenants », quant à eux, sont muselés et ligotés par la règle « moute mba motte » en cette période d’investitures pour les grandes mairies de Dakar, Fatick, Pikine, Thiès, Saint-Louis etc. Comme quoi, quiconque osera s’opposer aux décisions du chef, fussent-elles les plus « antidémocratiques », se verra indiquer la porte de sortie ! Interpellé par « Le Témoin », le président Aymérou Gningue persiste et signe que Bby n’a encore investi personne !
Dans l’arène politique, les batailles de positionnement, les conflits d’intérêts, les aspirations immédiates et autres ambitions « circonstancielles » surgissent à tout moment ! Au finish, quel que soit le cas de figure, les objectifs recherchés et les agendas cachés par certains suscitent chez d’autres des résistances. D’où les affrontements identitaires, les stratégies personnelles, les mobilisations solitaires et les guéguerres de leadership par tribunes ou presse interposées. Ces situations de troubles et de tensions internes, la grande coalition présidentielle Benno Bokk Yakkar (Bby) est entrain de les vivre en cette période d’investitures pour les élections locales de janvier 2022. Il est vrai qu’en politique, toutes les coalitions, partout dans le monde, sont dominées par le parti au pouvoir. Au Sénégal, l’Alliance pour la République (Apr) du président Macky Sall ne fait pas l’exception !
Par conséquent, la coalition Bby est sous l’autorité du président Macky Sall qui exerce une domination sans partage sur ses composantes tout en assumant ses responsabilités. Pour s’en convaincre, il suffit de rappeler le cas de Déthié Fall, vice-président d’alors du parti Rewmi d’Idrissa Seck. Pour avoir soutenu à l’Assemblée nationale que la vision du président Macky Sall devait quitter Diamniadio pour rejoindre la vallée du fleuve Sénégal, le député Déthié Fall, à l’époque numéro deux de Rewmi, avait été démis de ses fonctions de vice-président par son mentor Idrissa Seck. Si les uns considéraient que la sanction disciplinaire infligée à Déthié Fall était surdimensionnée par rapport à la « faute » — supposer que ça en soit une — commise, d’autres s’en étaient félicités.
En effet, les propos de Déthié Fall relevaient de la pure provocation. Laquelle intervenait dans un contexte d’allégresse suite à la signature d’un traité sucré « Mbourou Ak Sow » entre le président Macky Sall et le leader de Rewmi Idrissa Seck. Cerise sur le gâteau paraphé, la nomination de Ndamal Kadior à la tête du Conseil économique, social et environnemental (Cese). Auparavant, un autre numéro 2 de l’Alliance des forces du progrès (Afp) du président Moustapha Niasse avait, lui aussi, était exclu des rangs des « progressistes » pour avoir violé la règle « moute mba motte » ! Il s’appelle Malick Gackou. Son crime de lèse-majesté, c’était d’être sorti des rangs de Bby et avoir pris position en faveur des meuniers contre les intérêts de l’Etat incarné par le président Macky Sall.
Chut… n’en parlons pas !
Dans ce compagnonnage avec l’Apr dans la coalition Bby, les principaux leaders-alliés (Afp, Ps et Rewmi) n’hésitent pas à stopper net la prétention de leurs seconds couteaux sur le gâteau étatique. Les mises à l’écart de Malick Gakou et de Dethie Fall les ont poussés à créer leurs propres formations politiques respectivement baptisées « Grand Parti » et « Parti Républicain pour le progrès / Disso akk Askan Wi ». Rien que ces deux exemples, sans compter, bien sûr, celui de Khalifa Sall au Parti socialiste, ont révélé à suffisance les difficultés réelles que rencontrent les numéros deux ou dauphins autoproclamés dans les partis alliés à l’Apr au sein de Benno Bokk Yaakar.
Dans cette coalition, en effet, il semblerait strictement interdit d’avoir des ambitions de conquête du pouvoir. Ce sujet est tabou ! Mais au-delà des numéros deux, il y a la meute des seconds couteaux c o m m e Yankhoba Diattara (Rewmi), Alioune Sarr (Afp), Aly Saleh Diop (Rewmi), Pape Sagna Mbaye (Afp), Abdoulaye Wilane (Ps), Mbaye Dione (Afp), Alioune Ndoye (Ps), Serigne Mbaye Thiam (Ps) pour ne citer que ceux-là. Tous ces lieutenants sont aujourd’hui muselés et ligotés par la règle « moute mba motte » en cette période d’investitures pour les élections locales de 2022. Et leurs leaders n’osent même pas défendre leurs ambitions communales c’est-à-dire la conquête des grands hôtels de ville ou la reconquête des mairies d’arrondissement.
Toujours est-il que beaucoup de cadres ou responsables de l’Afp, du Ps et de Rewmi contactés se disent convaincus que nombre d’entre eux risquent de ne pas être investis comme têtes de listes pour les grandes mairies de Dakar, Pikine, Fatick, Thiès, Kaolack, Ziguinchor, Tambacounda, Rufisque, Kédougou, Matam, Podor, Linguère, Guédiawaye, Dakar-Plateau etc. Et pourquoi donc ? « Parce que ces grandes mairies sont devenues la chasse gardée de l’Apr du président Macky Sall bien que nous soyons en coalition avec ce parti dans Bby. C’est regrettable ! » déplore un cadre de Rewmi sous couvert de l’anonymat pour ne faire subir la loi « moute mba motte » (Qui s’oppose à la décision du chef, prend la porte de sortie).
Connu pour ses vérités crues, le président Aymérou Gningue déplore l’agitation de certains « lieutenants » et responsables politiques dont les partis ou mouvements font partie de la coalition Bby. Joint par « Le Témoin » quotidien, le président du groupe parlementaire Bby à l’Assemblée nationale profite de l’occasion pour recadrer ses propres frères et camarades alliés et siffler la fin de la recréation des manipulations. « Depuis un certain temps, on lit dans la presse certains responsables politiques qui se disent investi par leurs populations.
D’autres s’autoproclament candidats dans leurs localités respectives. Heureusement qu’ils ont mis des gants en manipulant certaines informations du genre « Ma population m’a investi… » Ce que je peux vous dire c’est que la conférence des leaders de la coalition Benno Bokk Yakaar (Bby) n’a encore investi personne ! Tous ceux qui parlent ne font que des opérations de charme, histoire de ne pas être oubliés. « Mais ici, il n’est pas question d’oublier ou pas ! » précise le député Apr, président du groupe parlementaire Bby et maire de Médina Dakhar, Aymérou Gningue. Puis, il ajoute « Vous savez, le président Macky Sall a beaucoup de respect et de considération pour ses honorables alliés de Bby. Le moment opportun, la conférence des leaders de Bby va se réunir autour du président Sall pour fixer les critères que chaque candidat doit faire prévaloir pour se faire investir. Et chaque candidat officiellement désigné aura une accréditation d’investiture signée par la conférence des leaders. Même moi, maire de Médina Dakhar, je ne suis pas encore investi. D’ailleurs, je ne sais même pas si je serai investi ou pas ! » fait croire le président Aymérou Gningue.
Pour de nombreux détracteurs, il est pénible de constater qu’accepter le compagnonnage avec Macky Sall rime avec renoncement total ou partiel aux ambitions pour lesquelles les partis politiques ont été créés. Le « moute Mba mote » étant la règle ! Pour les investitures des Locales 2022, les responsables des partis et mouvements alliés de l’Apr peinent à se faire entendre bien qu’ils n’aspirent souvent qu’à des postes de maires dès lors que nombre d’entre eux, faute de base ou de popularité, n’auront aucune chance d’être députés. Ne parlons de ministres…Ou alors de rempiler à la Place Soweto lors de la prochaine législature
GROGNE À L’AMBASSADE DU SÉNÉGAL À WASHINGTON
Dans cette ambassade au pays de l’Oncle Sam, les recrutés locaux et « diplomates » fantômes issus du clientélisme électoral et parental ont pratiquement bousculé voire chassé les diplomates de carrière
L’ambassade du Sénégal à Washington DC (Usa), comme la plupart de nos représentations diplomatiques, croule sous le poids d’un personnel pléthorique. Dans cette ambassade au pays de l’Oncle Sam, les recrutés locaux et « diplomates » fantômes issus du clientélisme électoral et parental ont pratiquement bousculé voire chassé les diplomates de carrière. Une situation qui a fini d’agacer le peu de diplomates et agents de l’Etat restants. Qui parlent à voix basse — et en langage diplomatique ! — de « Washington-Tampi ». Le Témoin » quotidien rapporte…
Au lendemain du scandale financier qui avait éclaboussé le consulat général du Sénégal à Milan, en Italie, le président de la République Macky Sall avait ordonné au ministre des Affaires étrangères ainsi qu’à ceux du Budget et de la Fonction publique d’engager le recensement exhaustif du patrimoine de l’Etat à l’étranger. Le chef de l’Etat avait également demandé, d’après un communiqué du Conseil des ministres, l’audit de la gestion des personnels dans les chancelleries. C’est justement ce que « Le Témoin » n’a eu de cesse de réclamer pendant des années tout en dénonçant la pagaille qui règne à l’ambassade du Sénégal à Washington/Dc (Usa) qui se trouve être la destination privilégiée du clientélisme politique ou parental du régime APR/Benno. Sur les rives du Potomac, la chancellerie de notre ambassade croule sous le poids des recrutés locaux et des diplomates fantômes. Une situation qui a empiré, hélas, depuis l’arrivée de Me Aissata Tall Sall à la tête du ministère des Affaires étrangères. Pour preuve, au niveau de l’ambassade du Sénégal à Washington/Dc, le personnel sénégalais recruté localement a pratiquement chassé tous les diplomates de carrière. Pour mieux comprendre ce dont il s’agit, « Le Témoin » vous fait revisiter le décret n° 2002-21 du 18 Janvier 2002 fixant la durée des affectations des agents de l’Etat à l’étranger. Dans son article premier, il est dit que la durée de séjour des agents affectés dans les ambassades, consulats et autres représentations sénégalaises à l’extérieur est fixée à cinq ans maximum, sans exception. Pour faire respecter ce décret, tous les diplomates et agents affectés à l’ambassade du Sénégal à Washington, par exemple, ont été rappelés au bout de trois (03) ou cinq ans (05). Tous pour fin de séjour.
« Washington-Tampi » !
Pendant ce temps, certains recrutés locaux n’ayant aucune qualification professionnelle ont vu leur contrat prolongé. Passe encore s’ils n’occupaient que de emplois subalternes ! Malheureusement, il se trouve que ces « diplomates » recrutés sur place aux Usa occupent souvent des postes/clés destinés à des diplomates de carrière. L’exemple de Mme B.G « chargée des affaires religieuses » et que nous avions déjà évoqué fait toujours grand bruit à Washington ! Non seulement Son Excellence l’ambassadeur Mansour Elimane Kane lui a taillé ce poste pour consolider son salaire, mais encore son contrat a été prolongé…indéfiniment. Tout aussi heureuse, Mme K. W, charmante secrétaire de direction, dont le contrat a été prolongé. Depuis 2015, cette dame occupe un poste de consul qui devrait dans les normes être occupé par un diplomate de carrière. Ce, compte tenu de la position stratégique de l’ambassade du Sénégal à Washington dans notre dispositif diplomatique. Depuis l’arrivée de Me Aïssata Tall Sall, originaire du même département (Podor) que notre ambassadeur à Washington, le personnel local en provenance de cette partie du Fouta a gonflé. En tout cas, il s’est étoffé d’une demi-douzaine de recrutés locaux « mbimi ». C’est du moins ce que prétendent les diplomates de carrière ! Naturellement, le budget national souffre de façon irrationnelle de cette situation compte tenu de la masse salariale destinée à des gens sans bureau, ni activité. Des gens qui n’ont pour seul mérite d’appartenir à des familles de ministres, de marabouts ou d’autorités politiques. En tout cas dans cette ambassade, le « Washington-Tampi » est l’expression diplomatique la mieux partagée !
L’HOPITAL ALBERT ROYER ALERTE
Les cas de grippe chez les enfants prennent de l’ampleur dans les structures de santé
Les cas de grippe chez les enfants prennent de l’ampleur dans les structures de santé. Au niveau de l’hôpital Albert Royer de Fann, ils sont nombreux qui y arrivent dans une situation de détresse respiratoire qui nécessite un branchement à oxygène. Un phénomène qui indispose des parents et accompagnants de certains patients qui doivent attendre très longtemps avant de se prendre en charge. En point de presse hier, mercredi 13 octobre, les médecins ont tiré la sonnette d’alarme
Les cas de paludisme sont en baisse dans les consultations au même la grippe prend du terrain. Au niveau de l’hôpital d’enfants Albert Royer, plus d’une dizaine arrivent dans les lieux en situation de détresse respiratoire par jour. Ils ont besoin d’être pris en charge dans l’immédiat. Selon le professeur Idrissa Demba Ba, ce phénomène touche les enfants de moins de deux ans. «Depuis une à deux semaines, nous avons beaucoup de cas de grippe chez les enfants mais surtout des cas graves. Ces malades sont prioritaires dans le traitement et ils doivent être pris en charge dans les 10 à 30 minutes» a-til laissé entendre.
Et de poursuivre : «l’hôpital est débordé par les cas grave. Il arrive que deux patients partagent le même lit. Il faut agir vite pour stabiliser l’enfant». Revenant sur la prévention de ces cas, le professeur Ba a recommandé, le lavage des mains avec de l’eau coulante et au savon, le port de masque, mais aussi l’hygiène nasale. Toutefois, il a rassuré que «le taux de mortalité est stable. Avec la flambée des cas, nous n’avons pas encore enregistré de décès. Les pathologies qui sont à l’origine de la grippe virale sont les infections virales, la bronchiolite, diarrhée ou vomissement».
Pour le professeur Aliou Thiongane chef de service d’accueil des urgences (Sau) de l’hôpital Albert Royer, la hausse des cas de grippe ces derniers jours a créé des tensions au sein des accompagnants des malades. «Il y en a certains parents qui ne comprennent pas le fait que les médecins les font attendre pour prendre en charge des malades qui viennent d’arriver. Les interventions peuvent prendre du temps pour les urgences et certains accompagnants s’impatientent». Pour le Pr Thiongane, il y a trois catégories de malades qui sont prises en charge au sein de son service. Les malades urgent dont l’attente ne doit pas dépasser une heure, ceux qui sont non urgent dont le délai d’attente reste indéterminé. Ces derniers peuvent patienter trois heures, une journée et même plus. Et entre les deux, il y a les malades prioritaires.