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27 juin 2025
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LE METISSAGE, CES ORIGINES MARGINALISEES
Mirabelle Mayack est allemande d’origine Africaine. Vivant en Allemagne depuis bien d’années déjà, elle fait objet de stigmatisation aussi bien en Afrique qu’en Allemagne. Ses origines ne lui facilitent toujours pas la vie.
Mirabelle Mayack est allemande d’origine Africaine. Vivant en Allemagne depuis bien d’années déjà, elle fait objet de stigmatisation aussi bien en Afrique qu’en Allemagne. Ses origines ne lui facilitent toujours pas la vie.
Mirabelle Mayack est la directrice générale d’African Investment Day, cabinet de diligences raisonnables Afrique francophone. De mère allemande et d’un père camerounais, Mirabelle est une métisse. Malgré son niveau et son rang social, elle n’est pas toujours bien appréciée pour ses origines. Trop blanche en Afrique, trop noire en Allemagne, elle est victime de commentaires parfois trop négatifs et sévères.
La métisse est membre du CDU partie de Angel Merckel. Elle entend porter la voix de ces métisses marginalisés pour la reconnaissance de la diaspora.
Dans cette vidéo de la BBC Afrique, Mirabelle Mayack parle de son combat.
FRANCHIR LES PORTES DE L’UNIVERSITÉ, C’EST FRANCHIR LES PORTES DE LA DIFFICULTÉ
Ballotté entre les obligations sociales et le chemin de la connaissance, l’étudiant est au carrefour des incertitudes. La seule certitude qu’il possède, c’est d’être dans le doute, dans le commencement d’une voie mouvementée
Ballotté entre les obligations sociales et le chemin de la connaissance, l’étudiant est au carrefour des incertitudes. La seule certitude qu’il possède, c’est d’être dans le doute, dans le commencement d’une voie mouvementée.
Ainsi, il n’est rien d’autre que son propre espoir, il ne tire sa valeur et sa personnalité que dans la réalisation de son espoir. Comment réussir à l’université sans perdre trop de temps ? Si telle est la bonne question que se pose chaque étudiant, la réponse de celle-ci est à chercher dans les profondeurs de la frustration, derrière la galerie des difficultés.
L’université étale toujours ses exigences et rejette ceux qui ne s’y conforment pas. Les magnifiques rêves longtemps nourris par la fantaisie se rétrécissent et la froide réalité du terrain finit toujours par pointer son bout de nez. De nos premiers pas à nos derniers repas, nous sommes amenés à nous former et à nous forger sans relâche afin de percer l’apparence bariolée des circonstances. Si l’étudiant se charge de montrer l’intégralité de sa volonté de réussir, il ne doit pas seulement l’énoncer, mais il doit aussi et surtout interroger les moyens lui permettant d’y arriver. Tous les étudiants qui réussissent comprennent que le succès se trouve de l’autre côté de la misère.
Malheureusement, certains n’arrivent pas à passer de l’autre côté. Et ceux qui n’atteignent pas leurs objectifs sont généralement arrêtés par la frustration. Ils la laissent les empêcher d’agir comme il conviendrait pour réaliser leurs rêves. L’étudiant ne cesse de transcender son effroi pour faire briller son espoir. J’avoue qu’il est besoin d’un long exercice, et d’une méditation souvent réitérée pour s’accoutumer à affronter la réalité estudiantine en face. Il faut être courageux pour être étudiant, mais il faut de la patience pour aller jusqu’au bout de ses rêves car comme disait Hegel, «l’impatience prétend à l’impossible c’est-à-dire l’obtention du but sans les moyens. D’un côté il faut supporter la longueur du chemin car chaque moment est important».
La connaissance est une affaire de patience car le rythme de la pensée doit épouser celui de la vie. Si la réussite est la proie ciblée par tous, il faut refuser de rentrer bredouille, il faut changer autant de fois que possible son angle de tir mais l’objectif doit être atteint. André Gide le disait à sa façon : «Il faut suivre sa pente, mais en montant.» Sur les épaules de l’étudiant, dorme tranquillement l’espoir de sa famille, de sa localité mais également de son pays.
Ainsi, la valeur de l’étudiant se mesure à l’aune de ses ambitions. Il doit déraciner de son esprit toutes les futilités qui s’y étaient pu glisser auparavant pour se concentrer à l’acquisition du savoir. La technique de la chasse nous exige à reconnaître le gibier, à traquer, à poser des pièges, et à tirer. Mais elle ne garantit jamais que la chasse sera bonne. Celle de la boxe enseigne à donner des coups, à les esquiver, à les encaisser. Elle prépare la confrontation mais ne peut promettre toujours la victoire. Il en va de même pour l’art d’étudier. Il aide à vaincre l’ignorance mais ne saurait en garantir la sagesse. Néanmoins, il faut parfois remercier les difficultés de nous avoir rendus si endurants et capables d’une belle endurance.
THIERNO IBRAHIMA NIANG ET COUNA NDAO COUPLE DE LA SAISON
BASKET Couronnement «Roi» et «Reine» pour la saison 2020-2021
Les lauréats de la saison sportive 2020-2021 sont connus depuis hier. Pour le «Roi» de la saison, il s’agit du meneur du Dakar Université Club (Duc), Thierno Ibrahima Niang, alors que la «Reine» est l’Ailière de l’As Ville de Dakar, Couna Ndao, informe un communiqué de la Fédération sénégalaise de basket.
Quant aux révélations, il s’agit de Jean-Jacques Boissy de Sibac, chez les Hommes et de Mame Ciré Fall de Saint-Louis Basket Club (Slbc), du côté des Dames. Le meilleur entraîneur du championnat est revenu à Sir Parfait Adjivon du Duc (Hommes) et Ousmane Diallo de Ville de Dakar (Dames).
Pour le titre de meilleur arbitre, il s’agit de Babacar Guèye, alors que le meilleur commissaire est attribué à El Hadji Mamadou Sarr. La cérémonie de couronnement sera organisée ultérieurement à l’occasion d’une soirée de gala, informe la source.
AXE CENTRAL DES LIONS, AMSATOU FALL PROPOSE L’OUVERTURE D’UN CHANTIER
AVIS D’EXPERT - La mise en place d’un axe central plus complémentaire doit être le nouveau chantier du sélectionneur national Aliou Cissé pour les deux prochains matchs des Lions, a suggéré l’ancien directeur technique
La mise en place d’un axe central plus complémentaire doit être le nouveau chantier du sélectionneur national Aliou Cissé pour les deux prochains matchs des Lions, a suggéré l’ancien directeur technique, Amsatou Fall, estimant que le capitaine Kalidou Koulibaly est moins à l’aise au poste d’axial droit.
«S’il s’agit de défendre en un contre un, il n’y a pas beaucoup de problèmes, mais dans les relances et autres, je l’ai trouvé très fébrile depuis qu’il joue avec Abdou Diallo», a relevé l’ancien Dtn en commentant la qualification du Sénégal aux barrages à deux journées de la fin des éliminatoires de la Coupe du monde 2022.
Entre Diallo et Koulibaly, Amsatou Fall se demande s’il n’y a pas un problème de complémentarité. Ainsi, il a appelé le sélectionneur national, Aliou Cissé, à utiliser les deux derniers matchs pour se rapprocher de son équipe type devant aller défendre les couleurs nationales à la Can 2021 reportée en janvier prochain. «Avec cette qualification, on gagne en sérénité et j’ai l’impression qu’il est tout proche de son équipe type, même si on a noté les absences de Boulaye Dia et Youssouf Sabaly pour raison de blessures», a ajouté Amsatou Fall, qui a aussi assuré l’intérim au poste de sélectionneur national après le limogeage de Lamine Ndiaye en 2008.
Au sujet du chantier défensif, Amsatou Fall est d’avis qu’on pourrait chercher un axial droit et faire jouer Abdou Diallo au poste d’arrière gauche comme au Psg (élite française). «Cela aura le don de mettre de la concurrence et tirer encore plus vers le haut Saliou Ciss qui est en train de monter en puissance dans cette sélection nationale», a commenté l’ancien Dtn.
En attaque aussi, le staff technique peut essayer de jouer avec deux attaquants, a indiqué Amsatou Fall. Selon lui, «Famara Diédhiou et Boulaye Dia sont deux profils différents et ce serait bien de voir ce que ça peut donner en les associant». «C’est heureux d’avoir obtenu la qualification avant terme, ce qui permet d’avoir plus de sérénité pour les prochaines journées», a ajouté l’ancien Dtn, regrettant la baisse de régime constatée lors de la 3e journée à Thiès. «Ce n’est pas acceptable pour une équipe du standing du Sénégal parce que ce temps faible doit être mieux géré», a-t-il dit même si on peut évoquer la chaleur et la qualité de l’adversaire namibien qui a joué son jeu.
Par Yoro DIA
QUAND L’AFRIQUE S’ÉVEILLERA
Pendant qu’on discute du sexe des anges avec le sommet Afrique-France, l’Afrique gagnerait à tirer les leçons de l’exemple chinois, qui a su déjouer les pièges qui plombent le décollage du continent : la rente mémorielle et l’industrie du ressentiment -
«Quand la Chine s’éveillera, le monde tremblera.» C’est le titre d’un livre de Alain Peyrefitte qui a eu un immense succès et qui reprend une citation qu’on prête à Napoléon Bonaparte. La Chine s’est éveillée et le monde tremble. Elle s’est tellement éveillée qu’elle se paie le luxe d’organiser des sommets 17+1, c’est-à-dire, un sommet qui regroupe 17 pays d’Europe plus la Chine. Un sommet qui regroupe un continent et un pays, comme les sommets France-Afrique ou Afrique-France. Comment eston passé du péril jaune à un sommet 17+1. Comment est-on passé des traités inégaux (l’humiliation suprême, où par la politique de la canonnière, la Chine perd sa souveraineté et des pans de son territoire au profit des pays occidentaux et du Japon) aux nouvelles routes de la soie, qui ne sont rien d’autre qu’un projet hégémonique chinois camouflé derrière le symbolisme culturel et historique des voyages de Marco Polo ?
Pendant qu’on discute du sexe des anges avec le sommet Afrique-France (unilatéralisme de la France en éjectant les chefs d’Etat, problème de légitimité de la société civile dépourvue de légitimité démocratique, néo-colonisation…), l’Afrique gagnerait à tirer les leçons de l’exemple chinois, qui a su déjouer les deux pièges qui plombent l’éveil et le décollage du continent, à savoir la «rente mémorielle» et l’industrie du ressentiment. La Chine a été humiliée par les Occidentaux avec les traités inégaux, et le Japon lors de la 2e guerre mondiale. Elle s’est appuyée sur cette «rente mémorielle» (les humiliations étrangères pour un pays qui se prenait pour l’empire du milieu, c’est-à-dire le centre du monde), pour renforcer l’orgueil national, mobiliser les énergies collectives et se lancer dans la bataille du développement.
Il en de même pour le Japon qui a reçu des bombes atomiques, et l’Allemagne complètement détruite en 1945. En Afrique, la rente mémorielle est toujours transformée en industrie du ressentiment par les élites politiques et intellectuelles non pas pour bâtir mais pour déculpabiliser de l’échec du développement plus de 60 ans après les indépendances. Conséquence : depuis les indépendances, les Africains sont toujours devant le mur des lamentations.
Les propos de Macron sur l’Algérie sont certes peu diplomatiques, mais c’est la réalité. Le Fln a libéré l’Algérie (tout à son honneur) pour mieux privatiser l’Etat, faisant de l’Algérie le seul pays où l’armée a son Etat. La même chose est valable pour le Mali toujours en quête d’un sous-traitant pour sa sécurité après 60 ans d’indépendance. Le Qatar a 50 ans, la Guinée équatoriale en a 54, les deux pays sont pétroliers. Si Malabo n’a pas le même train de vie que Doha, ce n’est certainement pas la faute de la colonisation, car les deux pays l’ont été. La différence est simple : le dirigeant arabe a été ambitieux pour son pays alors que l’Equato-guinéen ne l’est que pour lui-même et sa famille. Si Israël s’est appuyé sur la rente mémorielle pour bâtir un Etat et une économie prospères, c’est parce qu’ils n’ont pas perdu de temps devant le mur des lamentations comme nous le faisons en Afrique avec l’esclavage et la colonisation.
Les Etats-Unis ont été des colonies anglaises mais dès l’indépendance, ils ont tourné la page pour bâtir ce qu’est devenu l’empire américain. En Afrique, nous perdons trop de temps sur les débats sur la colonisation et les frontières alors que ce sont les deux phénomènes les plus «universels» de l’histoire du monde. L’exemple de la Chine, qui est passé du péril jaune dans les années 50 à ce que le métro parisien parle français, anglais et chinois montre que le racisme est devenu un phénomène beaucoup plus économique qu’autre chose.
La Chine peut convoquer 17 pays européens, dont la Grèce (le berceau de la civilisation européenne) parce qu’elle est devenue une grande puissance économique. L’Afrique s’éveillera le jour où elle comprendra que le combat est avant tout celui de l’économie et quitter ainsi le mur des lamentations pour transformer les humiliations et frustrations non pas en une industrie du ressentiment, mais en énergie pour se lancer dans la bataille économique comme Dubaï, passé de la pêche aux perles à l’Exposition universelle.
Dans les années 1960, l’Afrique était devant le mur des lamentations du tiers-mondisme en même temps que la Chine. Concomitamment à leurs lamentations sur l’ordre mondial inégal, les Chinois ont transformé leurs humiliations en énergie pour fouetter leur orgueil national, pour passer du tiers-monde au centre du monde alors que l’Afrique s’en est limitée aux lamentations et à l’industrie du ressentiment, qui consiste à toujours chercher des boucs émissaires pour nous déculpabiliser de notre situation actuelle, où les causes endogènes l’emportent amplement car bientôt le temps de nos indépendances va dépasser celui de la colonisation.
Par Ousmane SY
KUMPITAL FUUTA, POUR L’EMERGENCE DE NOUVELLES CONSCIENCES CITOYENNES
Depuis un certain temps, l’Assemblée du Sénégal est secouée par une crise sans précédent. Des députés, très honorables députés, sont cités dans une sordide et nébuleuse affaire de trafic de passeports diplomatiques
Depuis un certain temps, l’Assemblée du Sénégal est secouée par une crise sans précédent. Des députés, très honorables députés, sont cités dans une sordide et nébuleuse affaire de trafic de passeports diplomatiques. Ainsi la réputée chambre de vote, de propositions de lois et surtout de contrôle de l’action de l’exécutif, se trouve encore plus écornée que d’habitude. La réputation de la chambre parlementaire et surtout de celle des sénégalaises et des sénégalais qui l’incarnent est gravement entachée. Une situation qui a servi de prétexte au mouvement citoyen Kumpital Fuuta de se pencher sur cette question de l’Assemblée nationale à travers un débat ouvert sur son groupe Whatsapp. La pertinence des échanges a conduit le mouvement citoyen Kumpital Fuuta à produire ce document
Considérations générales
Une anecdote banale a servi à plusieurs intervenants de présenter le député sénégalais depuis l’indépendance de ce pays. Un Khalife Général d’une confrérie très réputée aurait demandé au Président SENGHOR de prendre un proche sur la liste des députés. Le fin et très intellectuel Président aurait répondu en Wolof « ki menul jang » (il est analphabète). A cette réponse, le khalife aurait rétorqué » menn a taccu » (Il sait applaudir). Il est d’ailleurs courant de lire ou d’entendre cette chambre présentée comme celle : d’applaudissements et d’enregistrements Au-delà de ce qui est anecdotique, rappelons que le pouvoir législatif incarné par l’Assemblée nationale est un des trois piliers d’une République démocratique avec le pouvoir exécutif et celui judiciaire. A ce titre, le député permet de garantir l’équilibre de la République et de contrôler au nom du peuple qui l’a élu toute action gouvernementale pour que soit effectif le gouvernement du peuple pour le peuple par le peuple. L’ineffectivité de ce pouvoir met à mal la bonne gouvernance et fait subir au peuple les caprices de l’exécutif en face duquel le législatif ne devrait fléchir.
Le citoyen sénégalais a consenti à élire 165 honorables députés ; Le citoyen sénégalais a consenti à lui donner un salaire de un à deux millions de francs. Le citoyen sénégalais a consenti à lui octroyer un véhicule et du carburant. Le citoyen sénégalais a consenti à le loger dans un hôtel. Le citoyen sénégalais a consenti à lui procurer une immunité parlementaire. Que de privilèges, que de sacrifices consentis pour permettre à l’honorable député de mener à bien son rôle de parlementaire. Et pourtant Tous ces efforts de rendre le député libre donneraient à peine le résultat escompté. De l’honorabilité à la médiocrité, il n’y aurait alors qu’un pas. Alors se pose la question cruciale du pourquoi ? La réponse à cette question pourrait bien se trouver dans l’analyse des éléments suivants.
Le profil :
Aujourd’hui, il peut paraitre difficile de classer les députés qui siègent à l’Assemblée nationale par un profilage auquel répondraient plus de 80% des parlementaires. Ils sont sénégalais et viennent de formations politiques seraient de toute évidence des critères que tous réuniraient. Voilà deux critères que réunissent 16 millions de sénégalais tous militants ou sympathisants d’un parti politique ou d’un mouvement citoyen. Pouvons-nous tous remplir effectivement cette fonction de parlementaire, à ce juste titre ? La réponse serait certainement bien négative. Chaque période d’investiture est une période de séisme interne à toutes les formations. Tout simplement parce qu’il n’y aurait aucune règle, aucun critère pour choisir un candidat parmi tous les prétendants. Cela illustre fort le manque de rigueur des partis dans le choix des candidats qu’ils vont proposer aux électeurs. Le seul critère est bien celui du bon vouloir du chef de parti. Retranché dans son salon, il serait celui qui décide de qui sera ou ne sera pas sur une liste. Le jeu est tellement faux que les listes sont souvent déposées à quelques minutes de la clôture officielle du dépôt de celles-ci. A la place de la compétence, de l’aptitude et du mérite, le clientélisme et les affinités s’installent.
Le mode d’élection :
Au Sénégal, les parlementaires sont élus sur deux listes : une liste proportionnelle et une liste majoritaire. Pour la liste proportionnelle, les partis se partagent équitablement un quota de députés selon le score obtenu. Sur la liste majoritaire qui concerne la circonscription, le parti arrivé en tête dans les urnes raflent tous les députés mis en jeu quel que soit son score. Les résultats ont montré que c’est toujours la minorité qui gouverne la majorité. Pour illustrer le propos, nous allons nous référer aux dernières législatives. En effet avec moins de 50% du chiffrage exprimé au niveau national, la coalition au pouvoir s’est retrouvée avec plus 80% des députés.
Capacitation
Dans toute entreprise humaine où des ressources interagissent, il y a toujours cet impératif de capacitation afin de doter aux acteurs la formation requise pour mener à bon port leur entreprise. L’Assemblée nationale, surement, ne devrait pas faire exception à cette règle. Mais quand on suit au quotidien les activités, cette capacitation serait tout simplement le parent pauvre dans les priorités de la chambre parlementaire. Recommandations Nous appelons le gouvernement du Sénégal à instaurer un mode d’élection qui garantit que la majorité gouverne la minorité. A ce titre, il serait souhaitable de voir l’introduction d’un scrutin uninominal majoritaire à deux tours dans toutes les circonscriptions. Le député est élu au suffrage universel direct au suffrage uninominal majoritaire à deux tours. Pour être élu, dès le premier tour, il doit obtenir la majorité absolue, c’est-à-dire plus de la moitié des suffrages exprimés. Si aucun candidat n’y parvient, il y a lieu de procéder à un second de scrutin auquel ne peuvent participer que les candidats ayant obtenu au premier tour un nombre de suffrage au moins égal à 12.5% des électeurs inscrits. Pour être élu au second tour, la majorité relative suffirait. A supprimer cette liste nationale ou la réduire davantage pour que les populations elles-mêmes élisent les députés de leur choix dans leur localité respective.
A revoir le mode d’émoluments des députés afin que l’argent ne soit plus le seul intérêt pour concourir à la députation en introduisant jetons de présence. Le député doit être irréprochable du point de vue de sa moralité et de ses qualités humaines et techniques, de ses compétences personnelles et professionnelles. Il doit avoir des convictions solides et un réel ancrage territorial au sein de la circonscription briguée. Le député doit également avoir le sens du devoir, une haute estime de la nation et une envie farouche de faire évoluer le cadre législatif pour améliorer le quotidien de ses administrés. A revoir aussi les missions du député. L’action du député ne se limiterait pas seulement à voter des propositions de lois, il devrait aussi participer à l’élaboration du travail législatif et au contrôle effectif de l’action gouvernementale. Son action serait aussi de déposer des propositions de lois, de soutenir ou non les projets de lois soumis par le Gouvernement, de proposer des amendements visant à faire des modifications sur le ou les textes examiné(s) au besoin.
Rencontrer les administrés de sa circonscription et défendre leurs intérêts au niveau national. Nous appelons ainsi tous les leaders politiques de ce pays qui aspirent à briguer la magistrature suprême de prendre solennellement des engagements sur la question devant le peuple sénégalais. Nous appelons aussi la société civile et tous les mouvements citoyens à faire pression sur l’élite politique pour exiger ce débat qui mènera aux réformes. Enfin nous appelons tous les intellectuels de ce pays à instaurer un débat profond sur cette question afin d’en explorer les pistes les plus prometteuses
Kumpital Fuuta,
Le Président, Ousmane SY
LES PETITS SECRETS D’ABDOULAYE DAOUDA DIALLO
Le ministre des Finances et du Budget a tenu d’abord dans une approche didactique à expliquer au président de la République et à ses pairs, tout le processus qui a abouti à la confection du budget par son équipe
L’élaboration du budget record de 5160 milliards pour l’année 2022 a été faite dans un processus démocratique encadré par le droit mais aussi impliquant la représentation nationale très en amont. Devant le président de la République et ses ministres lors du Conseil des ministres du mercredi 06, le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, a révélé sous forme d’enseignement les petits secrets qui ont été à la base de la confection du budget record de 5160 milliards de frs. Modeste, il a précisé clairement à ses collègues que le budget de l’Etat n’appartient pas au ministre des Finances.
Le ministre des Finances et du Budget a tenu d’abord dans une approche didactique à expliquer au président de la République et à ses pairs, tout le processus qui a abouti à la confection du budget par son équipe à la tête de laquelle on trouve le brillant technocrate Mamadou Moustapha Ba, Directeur général du Budget. La démarche pourrait être considérée comme une routine pour les techniciens du budget, mais les services d’Abdoulaye Daouda Diallo ont tenu à lever toute équivoque quant à la puissance prépondérante des Finances sur les autres départements ministériels.
Au président de la République et à ses collègues ministres, Abdoulaye Daouda Diallo a donc indiqué que « le budget de l’Etat n’appartient pas au ministre des Finances. Ce dernier n’est que le chef d’un orchestre dans lequel chaque musicien, c’est-à-dire chacun de ses collègues, joue les notes qui lui incombent ; la partition générale étant écrite par le Président de la République ».
Mercredi 06 octobre, l’argentier de l’Etat a donc commencé par rappeler que ce projet de loi est l’aboutissement d’un long processus, un processus très normé, notamment, en ce qui concerne la procédure, par « la loi organique n°2020-07 du 26 février 2020 relative aux lois de Finances et le décret n°2019- 120 du 16 janvier 2019 relatif à la préparation du budget de l’Etat ». Pour ce qui est du fond, a-t-il expliqué, « la loi de Finances de l’année, communément appelée loi de Finances initiale (LFI) car elle est toujours révisée et ajustée en cours d’année par au moins une loi de Finances rectificative (LFR), est conforme aux orientations du document de programmation budgétaire économique et pluriannuel (DPBEP) 2022-2024 ».
Abdoulaye Daouda Diallo a aussi tenu à rappeler que « ce document de programmation budgétaire économique et pluriannuel, j’ai eu l’honneur de le présenter ici le 09 juin dernier, avant qu’il constitue le support du débat d’orientation budgétaire que nous avons tenu à l’Assemblée Nationale le 30 juin dernier. Ce débat avait été l’occasion pour les députés d’exprimer leurs suggestions, de relayer les préoccupations de leurs concitoyens mais aussi d’émettre leurs critiques sur les politiques publiques ».
Les deux enseignements du Budget
L’argentier de l’Etat a tenu à faire ressortir deux enseignements majeurs du budget 2021. « Le premier enseignement que l’on peut en tirer est que la préparation du budget de l’Etat constitue un processus démocratique, car encadré par le droit mais aussi impliquant la représentation nationale très en amont. Mais elle reste d’abord et avant tout un exercice technique » selon Abdoulaye Daouda Diallo. « A ce titre, je voudrais rappeler que tout part du cadrage macro-économique, qui permet d’estimer le taux de croissance prévisionnel de l’année considérée. Cette croissance, c’est-à-dire l’augmentation de la richesse créée sur le territoire national d’une année à l’autre, représente l’indicateur-clé qui permet de renseigner sur les marges de manœuvre dont dispose l’Etat pour financer ses politiques. Ensuite, on élabore le cadrage macro-budgétaire, qui permet de fixer les grandes masses de recettes et de dépenses, de même que le niveau de déficit compatible avec notre politique de dette.
A partir de ce cadrage macro-budgétaire, on détermine les enveloppes allouées aux ministères et institutions constitutionnelles. Chaque ministre répartit ensuite, sous sa propre responsabilité, le contenu de l’enveloppe allouée à chaque programme budgétaire dont il a la charge » a encore expliqué de manière très didactique l’argentier de l’Etat.
Le deuxième enseignement tiré de l’examen du processus budgétaire a pris la forme d’une mise au point du ministre à l’endroit de ses collègues. « Le budget de l’Etat n’appartient pas au ministre des Finances. Ce dernier n’est que le chef d’un orchestre dans lequel chaque musicien, c’est-à-dire chacun de ses collègues, joue les notes qui lui incombent ; la partition générale étant écrite par le Président de la République. C’est la raison pour laquelle, afin de faciliter l’établissement des projets annuels de performance (PAP) ainsi que des documents qui les accompagnent, j’avais notifié à chaque institution et ministère, la lettre circulaire n°027 du 05 juillet 2021 portant préparation du projet de loi de Finances pour 2022, accompagnée de lettres fixant les enveloppes budgétaires triennales 2022-2024 par grande catégorie de dépenses et par programme et dotations ». La détermination des enveloppes budgétaires ou plafonds de dépenses, a été faite suivant une méthodologie clairement établie.
Sur la base des allocations de la LFR 2021, les enveloppes sont ajustées en fonction des opérations nouvellement programmées. Il est retenu les mesures arrêtées dans le cadre du Programme Emploi des jeunes, la prise en charge des obligations impayées et dépenses obligatoires, l’intégration de projets du PAP2A ayant déjà fait l’objet d’une évaluation, les prévisions de tirages des nouvelles conventions de financement et les projets en cours et ceux en négociations très avancées, après déduction des projets arrivés à terme. « Je voudrais saisir l’occasion pour saluer les échanges extrêmement enrichissants au cours des conférences budgétaires, entre mes services chargés de la programmation budgétaire et les délégations des ministères sectoriels conduites, pour la première fois, par leurs Secrétaires généraux, coordonnateurs des programmes budgétaires. A l’issue de ces conférences et tenant compte des contraintes exprimées et des informations recueillies, mes services ont procédé, en étroite relation avec les vôtres, aux corrections nécessaires, de manière à rester dans les objectifs fixés par la lettre de cadrage et les instructions de Monsieur le Président de la République » a encore indiqué à ses collègues le ministre des Finances.
Dispositions utiles prises de commun accord
Ce dialogue fructueux entre les Finances et les autres départements ministériels a permis d’arriver à des dispositions utiles qui ont permis de renforcer le fonctionnement des services régionaux, des services départementaux, des hôpitaux et des représentations diplomatiques et consulaires.
De couvrir des engagements financiers importants comme les contreparties aux projets d’investissements financés sur ressources extérieures, ainsi que les contributions aux organisations internationales.
De contenir à minima les inscriptions budgétaires sur les lignes « locations ou acquisitions de véhicules » non conformes aux dispositions au décret n° 2021-03 du 06 janvier 2021 relatif aux véhicules administratifs.
De retraiter les projets d’investissement contenant des dépenses de fonctionnement en vue de renforcer la formation brute de capital fixe (FBCF).
De poursuivre les travaux de reclassement des « transferts en capital » vers les « investissements exécutés par l’Etat » en vue de préparer le passage à la comptabilité patrimoniale, un des importants chantiers de la réforme des finances publiques.
La Loi des Finances a pris en compte l’ensemble des projets d’initiative présidentielle notamment le Programme d’urgence pour l’Emploi des jeunes (150 milliards de FCFA); le Programme Bourses de sécurité familiale (35 milliards de FCFA ), la Couverture maladie universelle (20,1 milliards de FCFA) ; le PUMA (5,2 milliards de FCFA ), le PUDC (18,4 milliards de FCFA ); PROMOVILLES (18,3 milliards de FCFA) ; le programme de modernisation de la justice (25 milliards FCFA) ; le Programme d’acquisition d’équipements scientifiques et informatiques destinés aux universités et établissements d’enseignement supérieur (20,8 milliards FCFA).
MATCH SENEGAL- NAMIBIE, FAMARA DIÉDHIOU TIRE LE SENEGAL D'AFFAIRE
Famara Diédhiou, auteur d’un triplé lors du succès (3-1) des Lions du Sénégal contre la Namibie, mardi, à l’Orlando Stadium de Soweto (Afrique du Sud), a marqué des points dans la concurrence au poste d’attaquant de pointe de la sélection nationale.
Dakar, 12 oct (APS) – Famara Diédhiou, auteur d’un triplé lors du succès (3-1) des Lions du Sénégal contre la Namibie, mardi, à l’Orlando Stadium de Soweto (Afrique du Sud), a marqué des points dans la concurrence au poste d’attaquant de pointe de la sélection nationale.
Diédhiou, auteur du deuxième but des Lions contre les mêmes Brave Warriors (3-1), lors de la troisième journée, samedi dernier, va mettre une pression supplémentaire sur le sélectionneur national, Aliou Cissé, dans la composition des futures équipes.
A 28 ans, Diédhiou a quitté Bristol (D2 anglaise) pour rejoindre Alanyaspor (Turquie) à la fin de la saison dernière, était perçu dans le meilleur des cas comme une doublure de Boulaye Dia (Villaréal, Espagne) sur la pointe de l’attaque des Lions.
Arrivé en sélection depuis 2017, l’ancien attaquant d’Angers (élite française) a pris part à la CAN de la même année au Gabon et a rarement su s’imposer dans l’attaque de pointe.
Pourtant, il avait déjà claqué un triplé avec la sélection nationale en novembre 2019, contre l’Eswatini, pour la deuxième journée des éliminatoires de la CAN 2021 reportée en janvier prochain en raison de la pandémie de coronavirus.
Certes, cette équipe d’Eswatini, largement battue (4-1) à l’époque par le Sénégal, ne fait pas partie des gros bras du football international. Diédhiou avait également marqué contre le Brésil de Neymar, lors d’un match amical (1-1) de prestige en octobre 2019 à Singapore.
L’attaquant sénégalais a évolué longtemps en amateurs en France avant son éclosion à Clermont Foot (Ligue 2 française) en 2015-2016 en marquant 21 buts.
Au poste d’attaquant de pointe, le sélectionneur national semble avoir opté pour la solution Boulaye Dia et peut compter sur Habib Diallo du RC Strasbourg et le jeune attaquant de l’OM, Bamba Dieng, le joueur d’Alanyaspor a gagné son premier pari.
Avec quatre buts marqués en quatre rencontres éliminatoires de la Coupe du monde 2022, Famara Diédhiou gagne forcément des points pour la concurrence. Il a fourbi ses armes dans les championnats amateurs en France, avec Belfort (2011-2012), Epinal (2012-2013) et Gazélec Ajaccio (2013-2014).
Après avoir contribué largement à la qualification aux barrages de la Coupe du monde, il peut voir venir sereinement les deux derniers matchs éliminatoires et peut-être la phase finale de la CAN 2021 prévue du 9 janvier au 6 février.
Par Mamadou Oumar NDIAYE
CE N’EST PAS EMMANUEL MACRON QUI TOURNE, C’EST LE VENT
Le président français a un problème de tempo avec le continent et n’arrive pas à évoluer au même rythme que lui
Bien évidemment, Emmanuel Macron montre le peu de cas, le manque de respect et le mépris qu’il a pour les présidents africains dont la plupart, pourtant, bénéficient d’une légitimité réelle puisque ayant été élus dans des conditions de transparence difficiles à contester.
En choisissant de snober ces dirigeants légitimes pour s’adresser à des jeunes gens et jeunes filles sans doute sympathiques mais dont on ne voit franchement pas qui ils peuvent bien représenter sur le continent si ce n’est leurs propres personnes, à n’en pas douter Emmanuel Macron se fout de la gueule des Africains.
Oh, libre à lui, bien sûr, d’inviter en France qui il veut mais enfin une rencontre du genre de celle qui vient de se tenir à Montpellier ne saurait tout de même pas se substituer à celles qui, depuis 1973, réunissent régulièrement des dirigeants plus ou moins bien élus du continent et les chefs d’Etat français !
C’est comme si, pour le sommet du G20 qui se tient en Italie à la fin de ce mois, les dirigeants italiens disaient qu’ils convient non pas les présidents et Premiers ministres des 20 pays les plus riches de la planète mais, plutôt, les jeunesses et les sociétés civiles de ces mêmes pays. Ce tout en conservant l’appellation de sommet du G20 ! Cela dit, en conviant les jeunes pousses prometteuses du continent à Montpellier, le président français n’a même pas fait œuvre d’originalité. Car son format n’est rien d’autre qu’une pâle copie de la rencontre de l’ancien président américain Barack Obama avec de jeunes leaders du continent.
Emmanuel Macron n’a donc fait que plagier cette idée originale du premier — et jusqu’à présent seul — président noir des Etats-Unis. Et puis, de manière inconsciente sans doute, il a mis en œuvre la fameuse politique d’ « immigration choisie » alors théorisée par un ancien ministre de l’Intérieur français du nom de… Nicolas Sarkozy ! Il s’agissait de faciliter la venue dans l’Hexagone d’une certaine catégorie d’Africains constituée de scientifiques, de cadres de haut niveau et à fort potentiel, d’artistes de grand talent, de médecins et de…footballeurs auxquels il fallait, au besoin, offrir bien des avantages pour les convaincre de venir en France plutôt que d’aller s’établir ailleurs.
Ça tombe bien : Emmanuel Macron n’a invité ni de jeunes chômeurs africains, ni des cultivateurs, ni des artisans encore moins des représentants de ces despérados parmi lesquels des milliers meurent chaque année en tentant de traverser la Méditerranée pour tenter de rejoindre l’Europe. Dommage, il aurait été bien intéressant de les entendre s’exprimer sur les raisons — en particulier la misère — qui les poussent à risquer la mort pour se retrouver sur le Vieux continent. Au lieu de quoi, Macron a fait venir de jeunes entrepreneurs, des dirigeants de start-up, des artistes, des activistes, des influenceurs, des intellectuels opportunistes.
En définitive, et quoi qu’il puisse en penser, des gens très peu représentatifs de la jeunesse du continent ! Oh, bien sûr, quelques-uns parmi eux l’ont même titillé, lui posant des questions « gênantes » mais enfin, le tout est resté dans des limites convenues car ils n’allaient quand même pas, ces jeunes gens et jeunes filles bien sous tous rapports, renverser la table ! Surtout qu’ils étaient invités tous frais payés… Et puis, c’est bien connu que, quand on choisit un sparring partner, c’est certes pour qu’il vous malmène un peu, vous donne des coups pas très appuyés mais certainement pas pour qu’il vous mette KO !
Au passage, on est tenté de protester : mais pourquoi diable le président Emmanuel Macron n’a-t-il donc pas invité à Montpellier des représentants de mouvements comme Y en à marre au Sénégal et Lucha en République démocratique du Congo voire le Balai citoyen au Burkina Faso ? C’est d’autant plus injuste qu’il fut un temps où ces jeunes gens étaient portés aux nues, sinon à bout de bras, et adulés par les chancelleries occidentales ! Rappelez-vous, lorsque l’alors ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, était venu à Dakar.
A peine débarqué de l’avion, il avait filé tout droit au siège de Y en à marre, aux Parcelles Assainies, où il avait déclaré tout haletant que « le cœur du Sénégal bat ici ». Rien de moins ! On a vu ce que ces familiarités et ces tutoiements ont donné : des visas délivrés en veux-tu, en voilà et un trafic dont la partie visible de l’iceberg est inscrite au rôle de nos tribunaux ces jours-ci.
Plus généralement, Emmanuel Macron a un problème de tempo avec le continent et n’arrive pas à évoluer au même rythme que lui. Il reproche aux Africains de faire trop d’enfants lui qui n’en fait pas mais aime la compagnie des jeunes gens. Il convoque les dirigeants du G 5 Sahel à Pau pour leur remonter les bretelles, traite par-dessus la jambe les présidents africains en transformant le sommet France-Afrique en université d’été de jeunes gens et jeunes filles, on l’a dit.
Vole dans les plumes des dirigeants maliens et menace de retirer les troupes françaises avant de se raviser au quart de tour lorsque les mêmes ,dirigeants maliens font savoir qu’ils ont engagé des négociations avec les Russes de Wagner.
Prétend que l’Algérie est dirigée par un système politico-mafieux vivant sur une rentre mémorielle avant de rétropédaler et de dire toute la considération qu’il a pour le président Tebboune après la réaction vigoureuse d’Alger. Prétend que la France va lâcher la bride aux pays africains à propos du franc CFA tout en se gardant bien de lever le pied.
Condamne un « coup d’Etat dans le coup d’Etat » qu’il est le seul à avoir vu au Mali. Organise un « sommet » qui n’en est pas vraiment un à Montpellier… Menace de ses foudres les dictateurs du continent * tout en faisant une cour ostensible au plus implacable de ces tyrans, le Rwandais Paul Kagamé qu’il est même allé voir chez lui à Kigali pour y chanter ses louanges après avoir offert le poste de secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) à son ancienne ministre des Affaires étrangères. Ce alors même que Kagame a choisi de tourner le dos au français pour faire de l’anglais la langue officielle de son pays !
Bref, pour définir la politique d’Emmanuel Macron en Afrique — si tant est qu’il en ait une —, on serait tenté de convoquer Edgard Faure, homme politique français de la Quatrième République surnommé la « Girouette » en raison de ses multiples « transhumances » comme on dirait chez nous aujourd’hui. Faure qui, pour répondre à ses détracteurs disait : « ce n’est pas la girouette qui tourne, c’est le vent ! » Et comme il y a beaucoup de vents contraires ces temps-ci sur le continent africain…
*Les chefs d’Etat africains que Macron admoneste ou auxquels il remonte les bretelles, ce sont, bien sûr, ceux de pays du « pré carré ». Car des présidents comme, on l’a dit, Paul Kagamé (Rwanda), Abdelmadjid Tebboune (Algérie), Cyril Ramaphosa (Afrique du Sud), Muhamadu Buhari voire le roi Hassan II du Maroc, c’est avec le plus grand respect qu’il s’adresse à eux…
LA SENELEC ET L'ATE EN SOUS TENSION
L’Amicale des Travailleurs de l’Electricité (ATE) a entamé, hier lundi, une grève de la faim illimitée. Les grévistes réclament des contrats de travail leur permettant de bénéficier des avantages sociaux et de mieux préparer leur retraite.
L’Amicale des Travailleurs de l’Electricité (ATE) a entamé, hier lundi, une grève de la faim illimitée. Les grévistes réclament des contrats de travail leur permettant de bénéficier des avantages sociaux et de mieux préparer leur retraite. Au lendemain de cette manifestation, la Direction générale de la Senelec a publié un communiqué pour apporter des éclairages. Le document, parvenu à Emedia indique Senelec, dans le souci de lever tout amalgame a déjà précisé antérieurement dans un communiqué qu’il n’existait aucune relation juridique ou organique entre elle et ladite amicale. "Ses membres ne font pas partie de son personnel et donc ne sont pas ses employés, renseigne le communiqué. Évoquer un pseudo refus de Senelec de les recruter comme motif de leur grève de la faim traduit une volonté manifeste de cette amicale de justement s’engager dans du dilatoire et d’entretenir la confusion auprès de l’opinion publique". La Direction estime que cette action vise ni plus ni moins à mettre la pression sur Senelec pour la contraindre à procéder à recrutements injustifiés. Senelec rappelle que dans le cadre de ses activités planifiées est régulièrement appelée à faire recours à des entreprises ou GIE sur la base de contrats de prestations de services : "Il revient à ces structures, sans aucune responsabilité de Senelec, de mobiliser des ressources humaines (souvent des prestataires) pour honorer la prestation attendue. Toutefois, Senelec dans sa politique de recrutement, et selon ses besoins peut accorder la priorité à la candidature des travailleurs des sous-traitants sans que ce soit un droit consacré. C’est dans cet esprit que pour l’année 2021 sur les 92 personnes retenues à l’issue des concours de recrutement, 64 proviennent des prestataires des structures de ces sous-traitants". La Senelec regrette, enfin, leur recours à la grève de la faim, et "réaffirme sa ferme détermination à ne céder à un quelconque chantage et se réserve le droit de préserver son image par tous les moyens de droit, au besoin".