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27 juin 2025
ET DOUDOU KA REPLIQUA A SONKO
Quelques heures après la sortie du leader de Pastef, qui soutient que les partisans de Doudou Ka sont responsables des «violences» notées lundi au quartier Boucotte, le président du Mouvement Doggu pour le grand Sénégal a pris à son tour la parole.
Quelques heures après la sortie du leader de Pastef, qui soutient que les partisans de Doudou Ka sont responsables des «violences» notées lundi au quartier Boucotte, le président du Mouvement Doggu pour le grand Sénégal a pris à son tour la parole pour plaider non coupable. Selon Doudou Kâ, le chef des patriotes est «un violent acteur politique».
«Quand Sonko s’éloigne de Ziguinchor, la violence s’éloigne de Ziguinchor», assure Doudou Kâ. Le Directeur général de l’Aibd, qui tenait un point de presse à son domicile sis au quartier Boucotte, n’y est donc pas allé avec le dos de la cuillère pour apporter une cinglante réplique au chef de file des patriotes. Lequel l’avait accusé quelques heures auparavant d’avoir été à l’origine des incidents du lundi.
Et c’est pour présenter d’abord ses regrets à toute la population sénégalaise par rapport à ces affrontements. Ensuite pour rétablir, dit-il, les faits sur les contre-vérités de Ousmane Sonko. Il dit : «C’est quand j’étais à une rencontre avec les paroissiens que j’ai été informé que le sieur Ousmane Sonko est venu faire de la provocation devant ma maison en bloquant l’entrée.
Et la première contre-vérité est que Ousmane Sonko a dit qu’il était libre de passer partout, y compris devant mon domicile. Seulement il n’a pas fait cela car il s’est arrêté devant mon domicile, a bloqué la sortie de ma maison avec neuf garde-corps armés pour soi-disant présenter son projet pour la ville de Ziguinchor à une association. C’est dire qu’il était venu faire de la politique, solliciter un soutien politique à cette association qui ne l’est pas.» Aux yeux de leader apériste, c’est le «premier mensonge» du président de Pastef. «Car si vous avez suivi sa conférence de presse de ce mardi annoncée pourtant avant l’incident et où le seul sujet fut l’incident ; c’est ce qu’on appelle de la préméditation», renchérit Doudou Kâ.
Et «l’autre mensonge» de Sonko est le fait qu’il revendique, selon le Dg de l’Aibd, être un homme de paix. «Seulement, liste l’ex Dg du Fongip, sous l’ère Macky Sall, Ousmane Sonko a battu un record macabre avec 14 morts à son actif. Et ce pour avoir appelé les jeunes à la révolte, au combat de gladiateurs», enchaîne Doudou Kâ. Il poursuit : «En menaçant de mort un jeune de Yeumbeul venu me soutenir à Ziguinchor, à l’instar de tous les autres militants de Doggu pour le grand Sénégal qui sont partout à travers le Sénégal et au niveau de la diaspora, Ousmane Sonko passe pour être un acteur politique violent. Il faut que Ousmane Sonko sache que le combat est local, et qu’il ne doit point s’agripper au Président Macky Sall qui doit sortir du débat local.»
Lors de sa conférence de presse, Doudou Kâ soutient que Sonko «n’est pas un homme d’Etat», «méprise» ses frères. Il demande au président des patriotes de revenir «à la sérénité», à «l’essentiel». Alors qu’il lui lance un ultime défi à trois mois des Locales. «Qu’il le veuille ou pas, il viendra dans l’arène de Ziguinchor, car moi je suis candidat à la mairie. Et s’il a peur de candidater, il n’a qu’à le dire dès maintenant. Le 23 janvier, je lui montrerai que je suis son père en politique à Ziguinchor. Je préfère être un acteur politique mineur qu’un violent acteur politique majeur, car la ville de Ziguinchor n’a pas besoin d’un violent acteur politique majeur mais plutôt d’un bâtisseur», ironise M. Kâ.
Après avoir soldé ses comptes avec le député, Doudou Ka a tenté de baisser la tension. Selon lui, Ousmane Sonko doit «s’imprégner» des valeurs casamançaises. «Il doit comprendre que même si nous ne sommes pas frères de sang, nous sommes liés par le Bukut. C’est mon jeune frère et au-delà un cousin, même s’il le récuse. Il peut compter sur moi pour lui tracer la voie en tant que grand-frère. Car nous sommes tous des frères, des parents. Au-delà de ces valeurs, Sonko et moi sommes des fils de la Casamance et partageons mes demi-frères et de demi-sœurs du nom de Goudiaby et qui ont le même arrière-grand-père que Ousmane Sonko», rappelle-t-il.
Habib Beye, entraîneur intérimaire du Red Star, en troisième division française, fait l’unanimité. Le club a quitté sa place de relégable ponctuée par le limogeage de Vincent Bordot pour mauvais résultats.
Habib Beye, entraîneur intérimaire du Red Star, en troisième division française, fait l’unanimité. Le club a quitté sa place de relégable ponctuée par le limogeage de Vincent Bordot pour mauvais résultats. Un souffle nouveau insufflé par le technicien sénégalais. Sous la houlette de l’ancien international sénégalais, le club audonien a inscrit douze buts, lors de ses trois derniers matchs, dont six sur la pelouse d’Avranches vendredi (6-0).
Des qualités liées à sa proximité avec les joueurs et sa lucidité sur le potentiel de son groupe, sont louées. "Il a pris le rôle de manière entière, sincère. Les joueurs sont réceptifs", glisse, d’ailleurs, un intime du club, à France Football.
Depuis Valenciennes, où il s’apprête à effectuer le sixième module de sa formation au Brevet d’entraîneur de football professionnel, la question de son maintien se pose. Elle est même incontournable.
Selon les règlements, le Red Star disposait, fin septembre, d’un mois pour trouver un entraîneur diplômé, sous peine de payer une amende à chaque rencontre. Il compte sur Habib Beye pour prolonger.
Nommé mi-septembre, la troisième tentative a été la bonne pour Habib Beye, après la victoire 4-2, de ses protégés contre Cholet. Une victoire qui permettait déjà au Red Star de remonter à la douzième place du championnat de National.
LES DÉBUTS PROMETTEURS DE COACH HABIB BEYE
Habib Beye, entraîneur intérimaire du Red Star, en troisième division française, fait l’unanimité. Le club a quitté sa place de relégable ponctuée par le limogeage de Vincent Bordot pour mauvais résultats.
Habib Beye, entraîneur intérimaire du Red Star, en troisième division française, fait l’unanimité. Le club a quitté sa place de relégable ponctuée par le limogeage de Vincent Bordot pour mauvais résultats. Un souffle nouveau insufflé par le technicien sénégalais. Sous la houlette de l’ancien international sénégalais, le club audonien a inscrit douze buts, lors de ses trois derniers matchs, dont six sur la pelouse d’Avranches vendredi (6-0).
Des qualités liées à sa proximité avec les joueurs et sa lucidité sur le potentiel de son groupe, sont louées. "Il a pris le rôle de manière entière, sincère. Les joueurs sont réceptifs", glisse, d’ailleurs, un intime du club, à France Football.
Depuis Valenciennes, où il s’apprête à effectuer le sixième module de sa formation au Brevet d’entraîneur de football professionnel, la question de son maintien se pose. Elle est même incontournable.
Selon les règlements, le Red Star disposait, fin septembre, d’un mois pour trouver un entraîneur diplômé, sous peine de payer une amende à chaque rencontre. Il compte sur Habib Beye pour prolonger.
Nommé mi-septembre, la troisième tentative a été la bonne pour Habib Beye, après la victoire 4-2, de ses protégés contre Cholet. Une victoire qui permettait déjà au Red Star de remonter à la douzième place du championnat de National.
LES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES DE LOUGA OUTILLÉES POUR UN ACCÈS AUX FONDS MONDIAUX
Les collectivités territoriales peuvent accéder aux financements mondiaux pour la lutte contre le changement climatique à la condition d’améliorer les compétences locales, afin de mettre en place des projets bancables
Louga, 13 oct (APS) - Les collectivités territoriales peuvent accéder aux financements mondiaux pour la lutte contre le changement climatique à la condition d’améliorer les compétences locales, afin de mettre en place des projets bancables, a déclaré, mercredi, à Louga, le coordonnateur du programme climat du Programme national de développement local (PNDL), le colonel Babacar Dia.
Il s’exprimait lors d’un atelier de partage avec les acteurs territoriaux du département de Louga sur les contenus du projet ‘’supprimer les obstacles entravant l’accès des collectivités territoriales aux financements climatiques’’.
Ce projet est financé à hauteur de 576 840 dollars US par la Banque africaine de développement (BAD). Il entre dans le cadre du Fonds pour le changement climatique en Afrique.
Selon Babacar Dia, l’absence de compétences techniques constitue, pour les collectivités territoriales, un frein à l’accès direct aux financements climatiques, notamment le fonds vert pour le climat, le fonds pour l’environnement mondial et le fonds d’adaptation.
Au Sénégal, "nous nous sommes rendu compte qu’il y a essentiellement un problème de renforcement de capacités. Le personnel technique des collectivités territoriales, a besoin de renforcement de capacités et raison pour laquelle nous avons bâti la philosophie du projet autour de cela", a-t-il reconnu.
L’objectif du projet d’une durée de trois ans (2021-2024) est de lever les obstacles qui entravent l’accès des collectivités territoriales aux financements climatiques, améliorer les compétences et connaissances au niveau local, corriger l’absence d’information pour soutenir la planification et l’adaptation aux changements climatiques.
"Pour que l’argent puisse arriver aux collectivités de notre pays, il faut bâtir des projets bancables qui respectent les conditions posées par l’administrateur des fonds qui est au niveau de la Direction de l’Environnement’’.
Pour ce faire, a-t-il poursuivi, une unité de soutien et un bureau d’assistance seront mis en place pour permettre aux collectivités locales du pays de disposer de "la bonne information" pouvant leur faciliter l’accès aux financements.
"Il y a beaucoup d’argent destiné au climat, mais les conditions sont assez draconiennes pour y accéder. Nous voulons faire en sorte que ces conditions soient à la portée des collectivités territoriales", a-t-il fait savoir.
Le coordonnateur du programme climat du PNDL estime que le défi à relever dans le cadre de cette initiative sera d’arriver à faire "en sorte que les collectivités territoriales soient outillées afin de lever toutes les barrières et contraintes et de pérenniser les acquis après le projet’’.
KEEMTAAN GI -ALLO DUBAI ? ICI DAKAR !
Une partie de l’armée mexicaine, ses mercenaires, ses affairistes, ses mbandkatt, ses griots, ses saltimbanques… Ils sont tous à Dubaï. Il ne manque sans doute que des faux monnayeurs et des trafiquants de passeports diplomatiques dans cette extravagante équipée. Par contre, des « doorkat marteau », il y en à la pelle parmi les gens qui ont fait le déplacement. Bref toute la faune hétéroclite qui a ses fréquentations au Palais de la République et, accessoirement, à Mermoz, est à Dubaï. Vous les avez vus avec leurs airs de parvenus ? C’est à croire qu’ils sont les seuls présents à cette exposition universelle ! Mais on pourrait penser que c’est un évènement piloté par notre Chef à nous. Il est partout et nulle part. Bien entendu, sa cour de flagorneurs et de laudateurs y a transporté toutes les tares exécrables de ce charmant pays. C’est-à-dire l’extravagance, l’exhibitionnisme, l’occupation désordonnée de l’espace, les disputes politiciennes pour des tunes à se partager, leur indiscipline avec une forte pollution sonore en attendant qu’ils pissent ou crachent sur le bitume. Bref nos « sénégalaiseries ». Et pendant que le Chef fait son tourisme avec ministres, directeurs généraux etc., donnant l’impression qu’il y est pour changer le visage du pays, tout est à la dérive. Pensez-vous ! Depuis qu’ils nous causent d’émergence, nous promettant un Train Express Régional qui tarde à rouler. Pendant donc qu’ils rêvent d’un pays développé, nos mômes peinent à étudier dans des conditions convenables. Et plutôt que de s’atteler à ces urgences, nos éminences nagent dans le mensonge. Pendant longtemps, ils nous ont fait croire qu’il n’existait plus d’abris provisoires. Hélas, ces abris subsistent partout jusque dans la banlieue dakaroise. Même des établissements supposés mieux lotis sont dans un état de délabrement avancé partout dans le pays. Les centres de santé dans les hameaux reculés, n’en parlons même pas ! Ce sont des mouroirs. Et plutôt que de s’attaquer à ces petits problèmes, ils sont à Dubaï à rêver de commodités à coup de milliards. Le réveil sera brutal ! KACCOOR BI
LA NOTE SALEE DE DUBAÏ, UN GRAND XAWARE
Ce qui est sûr, c’est que c’est le contribuable sénégalais, dont on se fout royalement de la gueule, qui va payer la très salée note du festin de Dubaï. Toute la République s’est déplacée inutilement à Dubaï pour la journée du Sénégal de l’exposition universelle célébrée en grande pompe hier mercredi. Les maîtres de cérémonie, ministère du Commerce, Asepex du Dr Malick Diop dont on se demande son utilité, l’APIX se disputent la paternité de l’événement. Le reportage diffusé par la RTS constitue un scandale d’autant plus qu’il montre que presque tout le gouvernement, ainsi que presque tous les directeurs généraux des entreprises nationales, le patronat national dont on se demande ce qu’il a réalisé dans ce pays, des acteurs culturels, des coquins et coquines, des troubadours…bref toute la racaille républicaine ont fait le déplacement pour aller simplement se pavaner et montrer leur tronche hideuse au couple présidentiel. Une délégation énorme dont on aimerait vraiment que la note des dépenses soit rendue publique. Que rapporte cette journée du Sénégal sinon que de répéter des choses qui ont été dites et redites depuis fort longtemps ? L’attractivité de notre pays n’est pas synonyme de folklore. Capter les investissements directs étrangers demande d’autres approches qui nécessitent véritablement des démarches sérieuses d’autant que le seul critère dont se vantait jusqu’ici l’APIX et Mountaga Sy, c’est le Doing Business. Les centaines de millions dépensés inutilement pouvaient bien servir à participer au financement du fameux projet de Xeyu Ndawi et autres choses plus utiles que de payer le déplacement à des personnes qui ne feront que se promener et la bamboula aux frais du contribuable. Et comme c’est le premier des Sénégalais qui parraine le grand Xawaré de Dubaï, on voit que l’exemple du manque de sérieux vient de très haut !
SONKO ET DOUDOU KA SE CROISENT AU SALON D’HONNEUR DE L’AEROPORT DE ZIGUINCHOR
C’est DakarActu qui donne l’information. Ousmane Sonko et Doudou Ka se sont croisés hier après-midi au salon d’honneur de l’aéroport de Ziguinchor. Tous les deux dirigeants rentraient sur Dakar. Comme on pouvait le deviner, les deux hommes se sont royalement ignorés. Tout le monde pensait qu’ils avaient emprunté le même vol en compagnie d’Abdoulaye Baldé, maire de Ziguinchor. Mais aux dernières nouvelles, ils se sont croisés dans le salon d’honneur et personne n’a pipé mot. Comme des muets, les deux « gladiateurs », qui ont tenu en haleine la ville de Ziguinchor lundi passé, sont restés chacun dans son coin attendant tranquillement leur vol pour rentrer à Dakar. Dans le salon d’honneur, arrivée en retard, Abdoulaye Baldé les a approchés individuellement, dans les prochaines heures, tout sera tiré au clair...
INCIDENTS DE ZIGUINCHOR L’APR CHARGE L’OPPOSITION ET APPORTE SON SOUTIEN A DOUDOU KA
L’Alliance pour la République (APR) condamne fermement les incidents survenus en début de semaine à Ziguinchor. Son secrétariat exécutif national dit apporter tout son soutien « au camarade Doudou Ka qui a été lâchement attaqué jusque dans ses derniers retranchements ». Les incidents enregistrés en début de semaine à Ziguinchor entre pro Sonko et pro Doudou Ka sont loin de connaître leur épilogue. Après les réactions de certains leaders de l’opposition qui ont manifesté leur soutien au leader de Pastef, c’est autour du secrétariat exécutif national de l’Alliance pour la République de réagir. « L’Alliance Pour la République condamne fermement les incidents survenus tout dernièrement à Ziguinchor. Elle dénonce également les sorties intempestives de certains leaders de l’opposition particulièrement ceux de Yewwi Askan wi dont l’objectif n’est autre que de jeter l’opprobre sur la majorité présidentielle. Toutes ces manœuvres s’inscrivent dans une entreprise de déstabilisation sciemment orchestrée à l’effet de justifier de futures violences postélectorales après leur prochaine débâcle. Que de peine perdue ! », réagit le secrétariat exécutif national de l’Apr. Qui, par ailleurs, apporte tout son « soutien au camarade Doudou Ka qui a été lâchement attaqué jusque dans ses derniers retranchements. » Le parti de Macky Sall affirme, à cet effet, sa ferme volonté de combattre toute forme de violence ou de « vandalisme, nouveau crédo de l’opposition qui, malheureusement, s’invite de plus en plus dans l’arène politique. » L’Apr invite ses responsables, militants et sympathisants à rester sereins et de ne point céder à la provocation. Enfin, le secrétariat exécutif national du parti au pouvoir « engage tous les responsables, militants et sympathisants de l’Alliance pour la République de rester sereins et de ne point céder à la provocation afin que notre pays, comme à son habitude, puisse garantir des élections libres et transparentes pour le triomphe de notre démocratie », invite en conclusion le secrétariat exécutif national de l’Apr.
VIOLENCES DE ZIGUINCHOR L’UNACOIS YESSAL DONNE SA PART DE VERITE
Restons toujours avec les violences de Ziguinchor de ce lundi 11 octobre. L’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal (Unacois) Yessal de Ziguinchor, qui recevait le leader de Pastef, a cru bon de donner sa part de vérité sur les faits. L’UNACOIS Yéssal / Ziguinchor regrette l’incident qui a eu lieu lundi 11 octobre 2021 au niveau de son siège social du quartier Boucotte entre les partisans de Ousmane Sonko et ceux de Doudou Ka. Cependant, l’association précise dans un communiqué que «cette rencontre avec le Président Ousmane Sonko n’avait rien de politique». En effet, ajoute-t-elle, l’organisation «reste apolitique» et les échanges portaient sur des «aspects purement économiques.» Néanmoins, l’UNACOIS Yéssal / Ziguinchor regrette que la violence observée lundi, occasionnant des blessés de tous bords, «n’avait ni motif, ni mobile raisonnables». L’UNACOIS Yéssal / Ziguinchor tient à condamner «vigoureusement ce recours à la violence qui n’honore aucunement notre démocratie».
Par Cheikh GUEYE
SORTIR DES SOMMETS DE LA SOUMISSION ET RECENTRER LES JEUNESSES VERS LES CHEMINS DE LA SOUVERAINETE
Sur le fond, ce sommet Afrique-France se présente foncièrement comme identique à ce qui s’est toujours fait dans le cadre des relations que la France entretient avec l’Afrique depuis plus de soixante ans
Le 8 octobre 2021 à Montpellier (France), suite à une campagne médiatique digne de la sortie du dernier James Bond, le Président Emmanuel Macron a présidé le Sommet Afrique-France, présenté comme « un sommet radicalement nouveau » car « exclusivement consacré à la jeunesse africaine ». Rassemblant des centaines de jeunes entrepreneurs, artistes, chercheurs, athlètes, étudiants, personnalités engagées d’Afrique et de France, il avait pour objet de discuter de cinq grandes thématiques à savoir l’engagement citoyen, l’entreprenariat et l’innovation, l’enseignement supérieur et la recherche, la culture et le sport.
Au-delà des discours officiels, il revient à l’Afrique en tant que continent et aux sociétés africaines dans leur globalité de se prononcer sur ce qui apparaitra sans doute dans quelques années comme une opération publicitaire ratée qui sera enseignée dans les écoles de communication comme ce qu’il ne faut pas faire.
Sur le fond, ce sommet Afrique-France se présente foncièrement comme identique à ce qui s’est toujours fait dans le cadre des relations que la France entretient avec l’Afrique depuis plus de soixante ans. Tout d’abord, l’initiative en revient uniquement au Président français et ne répond en rien à une préoccupation de l’Afrique. Comme dans le cadre des sommets France-Afrique, tant décriés, c’est la France qui est et reste à la manœuvre en convoquant non plus les Chefs d’Etat ou les chefs d’entreprises mais « la jeunesse africaine ».
La simple inversion de l’ordre des termes France et Afrique ne saurait tromper que les gogos et le fait de parler de sommet Afrique-France ne bouleverse et surtout ne renverse en rien les rapports de domination entre la France et l’Afrique dans lesquels ils s’inscrivent. Qu’on le veuille ou non, c’est bien toujours de la Françafrique dont il s’agit. Ensuite, c’est le Président Macron et ses équipes, appuyés par un Achille Mbembé servant de faire valoir, qui ont trié sur le volet ses jeunes invités comme il décide d’habitude d’inviter tel ou tel Chef d’Etat africain et d’en éviter tel ou tel autre pour des considérations propres à la politique française. Ces jeunes qui ont accepté de se prêter à l’exercice sont certes représentant d’une certaine jeunesse africaine mais certainement pas La jeunesse africaine.
Pour l’essentiel, ce sont des individus actifs et connus sur les réseaux sociaux qui opèrent dans des niches inconnues de la grande majorité des jeunes Africains et des jeunes Africaines. Autant les uns et les autres sont engagés dans des combats et/ou des activités que l’on peut qualifier de nobles ou d’innovantes, autant ils sont loin d’être des modèles dans lesquels se reconnaissent les jeunes de leurs pays respectifs. Si l’on procédait à des sondages de popularité dans les différents pays auprès d’un échantillon représentatif de la jeunesse, on s’apercevrait que la plupart d’entre eux sont d’illustres inconnus en dehors des microcosmes dans lesquels ils évoluent. Tout cela pour dire qu’ils ne sont pas plus légitimes que les Chefs d’Etat qui représentent habituellement l’Afrique dans ce genre de sommet et ajouter qu’ils sont les plus mal placés pour se prononcer sur leur propre légitimité comme certains l’ont fait.
En effet, la légitimité ne saurait résulter d’une auto-proclamation mais bien d’une reconnaissance collective dûment exprimée. Sur les onze jeunes, hommes et femmes, qui ont été sélectionnés pour interagir avec le Président français, on constate là encore un biais flagrant ! Six d’entre eux sont originaires de pays appartenant au « pré carré » à savoir le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’ivoire, la Guinée, le Mali et le Sénégal, deux franco-africaines, un originaire de RDC, une kenyane et une marocaine étant là pour agrémenter le décor.
Clairement, l’Afrique du Nord, Maghreb et Machrek inclus, l’Afrique orientale et l’Afrique australe ne font pas partie de l’Afrique vue de Paris. Il en est de même avec l’ignorance et/ou la sous-représentation des anglophones, des lusophones et des arabophones. Comment peut-on penser l’Afrique d’aujourd’hui et de demain sans prendre notamment en considération des pays comme l’Algérie, l’Egypte, le Nigéria, l’Afrique du Sud, le Ghana ou encore l’Éthiopie ? Même si l’Afrique est souvent présentée comme le continent de la jeunesse par excellence du fait que sa population est composée à 60 % de moins de 24 ans, comment parler sérieusement d’engagement citoyen, d’entreprenariat et d’innovation, d’enseignement supérieur et de recherche, de culture et de sport en excluant les autres classes d’âges de la société africaine.
Cette approche « jeuniste », sentant bon la démagogie, ne saurait permettre de trouver des solutions pérennes aux défis qui interpellent les sociétés africaines dans leur globalité. Les jeunes ont certes un rôle important à jouer mais il ne saurait être exclusif des autres composantes de la société et le bilan très mitigé du jeune Président Macron à la tête de la France appelle à la prudence en la matière. Après tout n’est-ce pas le patriarche Mahathir Mohamad, arrivé au pouvoir à l’âge de soixante et un ans, qui a transformé la Malaisie en un pays prospère et innovant en l’espace d’une génération ? Bref, quel que soit l’angle sous lequel on examine ce sommet, on s’aperçoit qu’il se résume essentiellement en une banale opération de communication destinée à la consommation franco-française dans la perspective de l’élection présidentielle de 2022.
Et encore de ce point de vue, on peut s’interroger sur l’impact qu’il pourrait avoir sur l’électorat français et plus particulièrement sur celui issu de la diaspora africaine en France. Cette diaspora, confrontée au quotidien au racisme systémique qui se traduit par les contrôles de police au faciès, les violences policières, les multiples barrières en matière d’accès à une éducation de qualité, au logement, à l’emploi, etc. et tout simplement au respect de sa culture, de ses croyances et de sa dignité tout court, a besoin de bien d’autres signaux pour permettre à Emmanuel Macron de rempiler à la tête de l’Etat français.
En fait avec l’organisation de ce sommet, Emmanuel Macron n’en est pas à son coup d’essai. En août 2017, il avait lancé le Conseil présidentiel pour l’Afrique (CPA), regroupant des personnalités africaines et de la Diaspora, espèce de Think Tank au service de la France ayant pour fonction officielle d’apporter « un éclairage original » sur les enjeux des relations entre la France et l’Afrique. Puis en aout 2018, à l’occasion du forum Vivatech consacré à l’innovation dans le domaine du numérique, il annonça la création d’un programme de 65 millions d’euros destinés à soutenir les start-up africaines dans le domaine du numérique.
Créé en novembre 2018 la plateforme Digital Africa qui avait en charge la gestion de ces fonds comptait au sein de son Conseil d’administration nombre de figures de l’entreprenariat africain évoluant dans le secteur des TIC. Cependant, elle fit rapidement face à des problèmes liés au diktat imposé par l’Agence française de développement (AFD) dans ce qui ressemblait fort à l’alliance du cheval et du cavalier, entrainant la démission de nombre de ces entrepreneurs. Ironie du sort, l’épilogue de Digital Africa est survenu lors du sommet de Montpellier à l’occasion duquel la structure a été réorganisée de fond en comble pour être désormais contrôlée à 100 % par PROPARCO, institution financière destinée à accompagner les entreprises et établissements financiers français à travers le monde !
Cette affaire devrait servir de leçon aux Africains qui prennent pour argent comptant les promesses mielleuses de la France en matière de remise en cause des rapports traditionnels la liant au continent et plus particulièrement à son pré carré car comme le dit un célèbre adage français, souvent repris par les acteurs politiques de ce pays, « les promesses n’engagent que ceux qui y croient » ! Recentrons nous sur l’Afrique et pour l’Afrique ! Africains, jeunes et moins jeunes, retenons le principal message de l’initiative Rapport Alternatif Sur l’Afrique (RASA) : l’Afrique, qu’il s’agisse de celle des présidents, des chefs d’entreprise, ou de n’importe laquelle de ses composantes doit désormais refuser d’être convoquée dans des fora internationaux par des pays notamment lorsqu’il s’agit de petits et moyens États (PME) géopolitiquement s’entend. L’Union africaine (UA) et les communautés économiques régionales devraient se limiter à avoir des rencontres avec les autre regroupements politiques tels que l’Union européenne (UE) et avec les véritables grandes puissances telles que les États-Unis, la Russie, la Chine ou encore l’Inde.
Mieux, l’Afrique devrait prendre l’initiative de telles rencontres, les organiser sur le Continent et en définir l’agenda de manière souveraine plutôt que d’accepter d’être convoquée à l’initiative de n’importe quel état, en dehors du sol africain et sur la base d’agendas définis par d’autres pour leurs propres besoins. D’autant que l’espace ouvert par ce sommet n’est ni un espace de dialogue politique, ni un espace de négociation et encore moins de prise de décision. Il nous apparait, au mieux, comme une tribune qui n’engage que ceux qui s’y expriment et sûrement pas les sociétés africaines qui n’ont mandaté personne. Au pire, on peut considérer cet espace comme une entreprise de dépolitisation de la discussion sur les enjeux des relations entre la France et les pays africains.
Le sommet Afrique-France ne répond pas à la mise en place d’un pouvoir africain souverain capable de définir les orientations de politique économique stratégique permettant à l’Afrique de se repositionner. Il va dans le sens du renforcement d’une plus forte dépendance aux Investissements directs étrangers, afin de faciliter l’offensive des firmes transnationales. D’autant que les politiques d’attractivité des Investissements directs étrangers (IDE), fortement conseillées par Doing Business ne constituent pas un gage de souveraineté économique. Plus insidieux encore, les sommets France-Afrique participent à une plus grande dépendance de l’Afrique au niveau des idées, des imaginaires d’un futur souverain et décomplexé et par conséquent, de l’ingénierie opérationnelle des transformations socioéconomiques structurelles souhaitables, au vu de la place de pivot donné à l’AFD, via PROPARCO. Ils continuent à nous retirer notre capacité à nous penser nous-mêmes, sans filtre, en toute transparence, sans médiation ! La « coopération » entre la France et l’Afrique ne garantit pas la souveraineté économique des pays africains qui restent dans leur rôle de réservoir de matières premières et de débouchés pour son hégémonie industrielle et commerciale.
Le sommet France-Afrique d’Emmanuel Macron ne plaide pas pour la construction de nouveaux paradigmes, la valorisation des savoirs endogènes, l’élaboration d’un nouvel appareillage méthodologique et la rupture avec la linéarité qui enferme le continent dans le carcan conceptuel et méthodologique du néolibéralisme économique.
L’Afrique doit cesser de servir de faire valoir, l’Afrique doit cesser d’être ce que les autres veulent en faire, l’Afrique doit refuser de voir son présent et son avenir définis par d’autres, l’Afrique doit définir et affirmer sa vision en toute souveraineté, seule voie réaliste pour se sortir de la situation de domination et d’exploitation dans laquelle elle se trouve, pour se sortir de la situation domination et d’exploitation dans laquelle l’ont mise l’esclavage, la colonisation et le néocolonialisme du XIVème siècle à nos jours. En effet, l’Afrique est toujours dépendante, soumise à des logiques extérieures décidées par des acteurs dont les intérêts sont divergents, voire contradictoires avec ceux des sociétés africaines. Les orientations stratégiques du positionnement du continent sont toujours prescrites par les institutions internationales comme le Fonds monétaire international, la Banque mondiale, l’Organisation mondiale du commerce, l’Organisation de coopération et de développement économiques, le Forum économique mondial…
Nous appelons l’Afrique et les africains à se concentrer sur les projets proprement africains portés de manière souveraine par nos institutions continentales et nos organisations panafricanistes. Nous appelons les institutions africaines et les africains à faire de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) un instrument de décolonisation économique et un amortisseur des effets des accords de partenariat économique (APE) signés avec l’Union européenne. Nous appelons nos décideurs et acteurs économiques à mettre la focale sur la question centrale de la souveraineté alimentaire en favorisant un développement agricole reposant sur quatre piliers : une réforme radicale du foncier agricole ; une garantie de prix agricoles rémunérateurs ; la promotion des systèmes de production agroécologiques ; la compensation des hausses de prix agricoles pour les consommateurs et le changement de leurs habitudes alimentaires. Nous appelons à mobiliser nos ressources intellectuelles, économiques, sociales et culturelles pour accélérer l’industrialisation et la souveraineté économique dans le cadre d’un protectionnisme éducateur et une insertion sélective et maitrisée dans le marché international. Nous appelons nos décideurs à accélérer une souveraineté monétaire véritable permettant une mobilisation plus libre et plus stratégique de nos ressources réelles. Nous appelons les africains, décideurs, sociétés civiles et acteurs de tout bord à mettre fin à la mascarade de ces sommets reproduisant le soi-disant partenariat avec l’Afrique et le narratif d’une France indispensable au progrès des sociétés africaines.
FESPACO 2021, BAABA MAAL GUEST STAR DE LA CÉRÉMONIE D’OUVERTURE
Le chanteur-compositeur Baaba Maal animera le concert d’ouverture de la 27e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) prévu à partir de samedi prochain au Burkina Faso
Le chanteur-compositeur Baaba Maal animera le concert d’ouverture de la 27e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) prévu à partir de samedi prochain au Burkina Faso, a annoncé, mardi, le secrétaire général du ministère de la Culture et de la Communication, Habib Léon Ndiaye.
Le ballet national ‘’La Linguère’’ du Théâtre national Daniel Sorano est aussi attendu à Ougadougou ainsi que les chanteurs Alibéta et Didier Awadi pour la mise en scène, a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse de présentation du programme du Sénégal à la 27e édition du Fespaco.
Il a souligné que ‘’cette participation de tous ces artistes montre la symbiose qu’il y a entre le cinéma et les autres arts’’.
Selon lui, un programme ‘’assez bien riche’’ a été concocté avec un comité ‘’inclusif et participatif’’ regroupant tous les acteurs du cinéma. La délégation sénégalaise au Fespaco sera composée d’une centaine de personnes représentant tout l’écosystème du 7e art national.
Le Sénégal organisera des panels autour de ‘’la relance du secteur du cinéma’’ avec des sous panels sur ‘’la coproduction’’ et ‘’les archives’’ ainsi qu’une exposition sur l’œuvre d’Ababacar Samb Makharam et le travail amorcé dans le domaine du patrimoine cinématographique.
1733 milliards collectés, 2605 dépensés… l'état actuel des caisses de l’Etat
Au cours des huit premiers mois de 2021, l’exercice budgétaire s’est traduit par une légère hausse de la mobilisation des ressources. Cependant, le rythme d’exécution des dépenses est, quant à lui, timide.
Au cours des huit premiers mois de 2021, l’exercice budgétaire s’est traduit par une légère hausse de la mobilisation des ressources. Cependant, le rythme d’exécution des dépenses est, quant à lui, timide.
Selon les dernières statistiques de la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee), les ressources mobilisées, à fin août 2021, sont estimées à 1733,5 milliards. Soit une augmentation de 0,6% en glissement annuel.
Cependant, côté dépenses, c’est un repli de 9,1% qui a été noté à fin août 2021. Elles se sont établies à 2605,6 milliards. Ce qui porte le solde budgétaire à 872 milliards à fin août 2021, contre un déficit de 1143,2 milliards à la même période de l’année précédente. Une amélioration notable.
Aussi, au mois d’août, l’activité économique interne s’est contractée de 3,2%. La cause: les secteurs tertiaire (-3,2%), primaire (-16,1%) et au secondaire (-2,9%) ont décru.