Bien évidemment, Emmanuel Macron montre le peu de cas, le manque de respect et le mépris qu’il a pour les présidents africains dont la plupart, pourtant, bénéficient d’une légitimité réelle puisque ayant été élus dans des conditions de transparence difficiles à contester.
En choisissant de snober ces dirigeants légitimes pour s’adresser à des jeunes gens et jeunes filles sans doute sympathiques mais dont on ne voit franchement pas qui ils peuvent bien représenter sur le continent si ce n’est leurs propres personnes, à n’en pas douter Emmanuel Macron se fout de la gueule des Africains.
Oh, libre à lui, bien sûr, d’inviter en France qui il veut mais enfin une rencontre du genre de celle qui vient de se tenir à Montpellier ne saurait tout de même pas se substituer à celles qui, depuis 1973, réunissent régulièrement des dirigeants plus ou moins bien élus du continent et les chefs d’Etat français !
C’est comme si, pour le sommet du G20 qui se tient en Italie à la fin de ce mois, les dirigeants italiens disaient qu’ils convient non pas les présidents et Premiers ministres des 20 pays les plus riches de la planète mais, plutôt, les jeunesses et les sociétés civiles de ces mêmes pays. Ce tout en conservant l’appellation de sommet du G20 ! Cela dit, en conviant les jeunes pousses prometteuses du continent à Montpellier, le président français n’a même pas fait œuvre d’originalité. Car son format n’est rien d’autre qu’une pâle copie de la rencontre de l’ancien président américain Barack Obama avec de jeunes leaders du continent.
Emmanuel Macron n’a donc fait que plagier cette idée originale du premier — et jusqu’à présent seul — président noir des Etats-Unis. Et puis, de manière inconsciente sans doute, il a mis en œuvre la fameuse politique d’ « immigration choisie » alors théorisée par un ancien ministre de l’Intérieur français du nom de… Nicolas Sarkozy ! Il s’agissait de faciliter la venue dans l’Hexagone d’une certaine catégorie d’Africains constituée de scientifiques, de cadres de haut niveau et à fort potentiel, d’artistes de grand talent, de médecins et de…footballeurs auxquels il fallait, au besoin, offrir bien des avantages pour les convaincre de venir en France plutôt que d’aller s’établir ailleurs.
Ça tombe bien : Emmanuel Macron n’a invité ni de jeunes chômeurs africains, ni des cultivateurs, ni des artisans encore moins des représentants de ces despérados parmi lesquels des milliers meurent chaque année en tentant de traverser la Méditerranée pour tenter de rejoindre l’Europe. Dommage, il aurait été bien intéressant de les entendre s’exprimer sur les raisons — en particulier la misère — qui les poussent à risquer la mort pour se retrouver sur le Vieux continent. Au lieu de quoi, Macron a fait venir de jeunes entrepreneurs, des dirigeants de start-up, des artistes, des activistes, des influenceurs, des intellectuels opportunistes.
En définitive, et quoi qu’il puisse en penser, des gens très peu représentatifs de la jeunesse du continent ! Oh, bien sûr, quelques-uns parmi eux l’ont même titillé, lui posant des questions « gênantes » mais enfin, le tout est resté dans des limites convenues car ils n’allaient quand même pas, ces jeunes gens et jeunes filles bien sous tous rapports, renverser la table ! Surtout qu’ils étaient invités tous frais payés… Et puis, c’est bien connu que, quand on choisit un sparring partner, c’est certes pour qu’il vous malmène un peu, vous donne des coups pas très appuyés mais certainement pas pour qu’il vous mette KO !
Au passage, on est tenté de protester : mais pourquoi diable le président Emmanuel Macron n’a-t-il donc pas invité à Montpellier des représentants de mouvements comme Y en à marre au Sénégal et Lucha en République démocratique du Congo voire le Balai citoyen au Burkina Faso ? C’est d’autant plus injuste qu’il fut un temps où ces jeunes gens étaient portés aux nues, sinon à bout de bras, et adulés par les chancelleries occidentales ! Rappelez-vous, lorsque l’alors ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, était venu à Dakar.
A peine débarqué de l’avion, il avait filé tout droit au siège de Y en à marre, aux Parcelles Assainies, où il avait déclaré tout haletant que « le cœur du Sénégal bat ici ». Rien de moins ! On a vu ce que ces familiarités et ces tutoiements ont donné : des visas délivrés en veux-tu, en voilà et un trafic dont la partie visible de l’iceberg est inscrite au rôle de nos tribunaux ces jours-ci.
Plus généralement, Emmanuel Macron a un problème de tempo avec le continent et n’arrive pas à évoluer au même rythme que lui. Il reproche aux Africains de faire trop d’enfants lui qui n’en fait pas mais aime la compagnie des jeunes gens. Il convoque les dirigeants du G 5 Sahel à Pau pour leur remonter les bretelles, traite par-dessus la jambe les présidents africains en transformant le sommet France-Afrique en université d’été de jeunes gens et jeunes filles, on l’a dit.
Vole dans les plumes des dirigeants maliens et menace de retirer les troupes françaises avant de se raviser au quart de tour lorsque les mêmes ,dirigeants maliens font savoir qu’ils ont engagé des négociations avec les Russes de Wagner.
Prétend que l’Algérie est dirigée par un système politico-mafieux vivant sur une rentre mémorielle avant de rétropédaler et de dire toute la considération qu’il a pour le président Tebboune après la réaction vigoureuse d’Alger. Prétend que la France va lâcher la bride aux pays africains à propos du franc CFA tout en se gardant bien de lever le pied.
Condamne un « coup d’Etat dans le coup d’Etat » qu’il est le seul à avoir vu au Mali. Organise un « sommet » qui n’en est pas vraiment un à Montpellier… Menace de ses foudres les dictateurs du continent * tout en faisant une cour ostensible au plus implacable de ces tyrans, le Rwandais Paul Kagamé qu’il est même allé voir chez lui à Kigali pour y chanter ses louanges après avoir offert le poste de secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) à son ancienne ministre des Affaires étrangères. Ce alors même que Kagame a choisi de tourner le dos au français pour faire de l’anglais la langue officielle de son pays !
Bref, pour définir la politique d’Emmanuel Macron en Afrique — si tant est qu’il en ait une —, on serait tenté de convoquer Edgard Faure, homme politique français de la Quatrième République surnommé la « Girouette » en raison de ses multiples « transhumances » comme on dirait chez nous aujourd’hui. Faure qui, pour répondre à ses détracteurs disait : « ce n’est pas la girouette qui tourne, c’est le vent ! » Et comme il y a beaucoup de vents contraires ces temps-ci sur le continent africain…
*Les chefs d’Etat africains que Macron admoneste ou auxquels il remonte les bretelles, ce sont, bien sûr, ceux de pays du « pré carré ». Car des présidents comme, on l’a dit, Paul Kagamé (Rwanda), Abdelmadjid Tebboune (Algérie), Cyril Ramaphosa (Afrique du Sud), Muhamadu Buhari voire le roi Hassan II du Maroc, c’est avec le plus grand respect qu’il s’adresse à eux…
LA SENELEC ET L'ATE EN SOUS TENSION
L’Amicale des Travailleurs de l’Electricité (ATE) a entamé, hier lundi, une grève de la faim illimitée. Les grévistes réclament des contrats de travail leur permettant de bénéficier des avantages sociaux et de mieux préparer leur retraite.
L’Amicale des Travailleurs de l’Electricité (ATE) a entamé, hier lundi, une grève de la faim illimitée. Les grévistes réclament des contrats de travail leur permettant de bénéficier des avantages sociaux et de mieux préparer leur retraite. Au lendemain de cette manifestation, la Direction générale de la Senelec a publié un communiqué pour apporter des éclairages. Le document, parvenu à Emedia indique Senelec, dans le souci de lever tout amalgame a déjà précisé antérieurement dans un communiqué qu’il n’existait aucune relation juridique ou organique entre elle et ladite amicale. "Ses membres ne font pas partie de son personnel et donc ne sont pas ses employés, renseigne le communiqué. Évoquer un pseudo refus de Senelec de les recruter comme motif de leur grève de la faim traduit une volonté manifeste de cette amicale de justement s’engager dans du dilatoire et d’entretenir la confusion auprès de l’opinion publique". La Direction estime que cette action vise ni plus ni moins à mettre la pression sur Senelec pour la contraindre à procéder à recrutements injustifiés. Senelec rappelle que dans le cadre de ses activités planifiées est régulièrement appelée à faire recours à des entreprises ou GIE sur la base de contrats de prestations de services : "Il revient à ces structures, sans aucune responsabilité de Senelec, de mobiliser des ressources humaines (souvent des prestataires) pour honorer la prestation attendue. Toutefois, Senelec dans sa politique de recrutement, et selon ses besoins peut accorder la priorité à la candidature des travailleurs des sous-traitants sans que ce soit un droit consacré. C’est dans cet esprit que pour l’année 2021 sur les 92 personnes retenues à l’issue des concours de recrutement, 64 proviennent des prestataires des structures de ces sous-traitants". La Senelec regrette, enfin, leur recours à la grève de la faim, et "réaffirme sa ferme détermination à ne céder à un quelconque chantage et se réserve le droit de préserver son image par tous les moyens de droit, au besoin".
En tournée politique à Ziguinchor, le leader de Pastef-Les Patriotes Ousmane Sonko a été victime d’une attaque par des militants d’une autre formation politique avant-hier, lundi, lorsqu’il tenait une réunion avec l’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal (Unacois), au siège de cette dernière, non loin du marché de Boucotte. Une attaque qui a causé de nombreux blessés dont certains grièvement.
Dans un communiqué rendu public hier, mardi 12 octobre, les membres de la coalition Yewwi Askan Wi ont tenu à condamner «cette agression inqualifiable qui constitue un précédent dangereux et une grave menace sur la paix et la stabilité du Sénégal, à quelques mois des élections locales ».
« L’honorable député Ousmane Sonko a fait l’objet d’une attaque lâche et barbare à Ziguinchor où il séjourne en ce moment », c’est à travers ces mots que les camarades de coalition du leader de Pastef-Les Patriotes, Ousmane Sonko, ont qualifié les évènements en question.
A les en croire, « cette agression a eu lieu au moment où Ousmane Sonko terminait une réunion importante avec l’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal (Unacois), au siège de cette dernière, non loin du marché de Boucotte », indique le communiqué, avant d’ajouter que « des nervis armés de gourdins, de barres de fer et toutes sortes d’armes blanches, ayant visiblement l’intention de faire mal ont organisé cette attaque qui a causé de nombreux blessés dont certains grièvement ».
Pour les camarades de coalition d’Ousmane Sonko, « des images et vidéos prises sur les lieux montrent ces nervis scander à haute et intelligible voix le nom d’un leader politique local, membre de l’APR, sans doute traumatisé par les milliers de Ziguinchoroises et Ziguinchorois qui accueillent le leader de Pastef dans tous ses déplacements dans la ville », souligne-t-on dans le document.
Avant de faire savoir que l’irréparable aurait pu se produire si les agents de la sécurité d’Ousmane Sonko n’avaient pas fait preuve de sang-froid et responsabilité. « La coalition Yewwi Askan Wi condamne fermement cette agression inqualifiable qui constitue un précédent dangereux et une grave menace sur la paix et la stabilité du Sénégal, à quelques mois des élections locales », relèvet-on dans le même document. « Il ne fait désormais aucun doute que le régime de Macky Sall a opté pour la violence, la terreur et l’intimidation comme arme politique. Sa stratégie consiste à assurer une protection complète à ses partisans, quels que soient leurs forfaits, en instrumentalisant la justice et les forces de défense et de sécurité pour servir ses intérêts politiques ».
La coalition Yewwi Askan Wi informe, par ailleurs « l’opinion nationale et internationale qu’elle ne suivra jamais le régime de Macky Sall dans sa stratégie de haine et de destruction. Elle tient toutefois, à affirmer, avec force qu’elle ne se laissera pas agresser sans réagir et qu’elle se donnera les moyens de protéger ses leaders, militants et sympathisants contre toute attaque ». « La coalition Yewwi Askan Wi apporte tout son soutien à Ousmane Sonko et renouvelle la disponibilité de tous ses leaders à faire face, ensemble, à toutes les attaques venant du parti au pouvoir », a conclu le communiqué de la coalition Yewwi Askan Wi.
SONKO CHARGE DOUDOU KA, ACCUSE LA POLICE D’INERTIE ET AVERTIT
Vingt-quatre heures après les affrontements entre ses partisans et ceux du directeur Général de l’Aibd, Doudou Ka, Ousmane Sonko charge ce dernier qu’il accuse d’être à l’origine des violences qui ont occasionné des blessés
Vingt-quatre heures après les affrontements entre ses partisans du Pastef et ceux du Directeur Général de l’Aibd, Doudou Ka, le leader du Pastef charge ce dernier qu’il accuse d’être à l’origine des violences qui ont occasionné des blessés.
En conférence de presse hier, mardi, dans le fief du Pastef à Lyndiane à Ziguinchor, Ousmane Sonko s’est attelé à un véritable réquisitoire déclenchant des flèches vers Doudou Ka qu’il accuse d’être à la quête de reconnaissance politique : « il ne faut pas accepter que des mort-nés politiques, excusez-moi du terme que des avortons politiques, viennent instrumentaliser des jeunes. Ce qui s’est passé hier n’aurait jamais pu venir de l’honorable député maire Abdoulaye Baldé qui a le niveau et l’élévation qu’il faut ni de tonton Robert Sagna. Ces actes proviennent toujours d’un même et petit acteur politique qui ne pèse rien nulle part … S’il pense que je peux être un escalier pour lui, pour taper à l’œil de Macky Sall dans leur compétition interne pour être candidat, il se trompe … », lance Ousmane Sonko qui flingue également la police dont il déplore l’inertie. «Nous avons remarqué que nous avons une police partisane, je ne remets pas en cause les agents pris individuellement, je sais que la quasi majorité d’entre eux sont des patriotes qui souffrent autant que nous des injustices qu’il y a dans ce pays. Le problème, c’est la chaine de commandement qui est politisée et qui, à chaque fois que ça concerne l’opposition, ne fait pas son travail dans les normes républicaines ... », peste le patron des « Patriotes » qui avertit en ces termes : « ce qui s’est passé hier ne se reproduira plus. Je n’ai pas de sens interdit à Ziguinchor. Je lui demande de revenir sur terre parce que toute autre tentative serait dramatique pour lui et son équipe». Sur la question de son éventuelle candidature à la mairie de Ziguinchor, le leader de Pastef reste évasif en entretenant le flou. Comme seule réponse, il promet de se prononcer dans les semaines à venir pour édifier l’opinion. Une caravane avec à la tête le leader du Pastef a sillonné quelques artères de Ziguinchor.
DOUDOU KA REPLIQUE A SONKO :«La bataille de Ziguinchor aura bel et bien lieu»
A la sortie d’Ousmane Sonko, le Directeur de l’Aibd Doudou Ka réplique et accuse le leader du Pastef de faire dans le dilatoire « C’est par ce qu’il a senti sa défaite à Ziguinchor qu’il a essayé de jouer les trouble-fêtes à Ziguinchor où il sait que c’est Doudou Ka qui fait le buzz et qui est seul capable de porter le flambeau de la mouvance présidentielle à Ziguinchor ...» a lancé le responsable de l’APR face à la presse ce mardi dans son fief au quartier Boucotte.
Accompagné par une meute de jeunes qui ont sonné la mobilisation, le leader du Mouvement Doggu pour un grand Sénégal» appelle Sonko à la retenue et martèle : « Ce n’est pas une affaire de Macky Sall. Qu’Ousmane Sonko sache que c’est une affaire entre lui et moi. Il n’a qu’à laisser tranquille le président Macky Sall», déclare-t-il avant de signaler la venue prochaine de militants du Pastef dans la mouvance présidentielle. « Si Sonko est courageux, il n’a qu’à organiser des meetings pour mesurer sa popularité et non des caravanes pour leurrer les gens», dixit l’ancien patron du Fongip qui estime que Ousmane Sonko est son cousin. « ll est mon cousin et çà, il ne peut le nier», lâche Dodou Ka, le sourire aux lèvres. Sa conférence de presse suivie d’une démonstration de force avec des militants hyper-mobilisés à Boucotte, Doudou Ka déplore toutefois le manque de soutien de ses collègues responsables locaux de la mouvance présidentielle. Toutefois, il dit comprendre leur attitude « Tous les grands leaders de la mouvance présidentielle m’ont apporté leur soutien après les évènements survenus hier. Si ceux qui sont à Ziguinchor ne l’ont pas fait, excepté Alphonse Boyer, c’est peut-être par peur de me renforcer politiquement et aussi dans la course à la candidature pour la mairie de Ziguinchor». A la question de savoir s’il n’est pas investi par le président Macky Sall, Doudou Ka répond en ces termes : « je suis un militant discipliné, je respecterais la décision de notre chef de parti, de notre leader … », lâche le responsable politique qui est persuadé que la bataille de Ziguinchor aura bel et bien lieu.
FESPACO2021, MACKY SALL ACCOMPAGNE A HAUTEUR 120 MILLIONS
120 millions F CFA, c’est la somme que le chef de l’État, Macky Sall, a débloqué pour une participation de qualité du Sénégal au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), prévu du 16 au 23 octobre prochain
120 millions F CFA, c’est la somme que le chef de l’État, Macky Sall, a débloqué pour une participation de qualité du Sénégal au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), prévu du 16 au 23 octobre prochain, au Burkina Faso. Le Sénégal est le pays invité d’honneur du Festival.
Selon le directeur de la Cinématographie, Germain Coly, les décisions fortes prises par le président sénégalais concernent "la mise à disposition du système technique de sonorisation pour un coût de 50 millions F CFA. Ce qui a été fait. Le président a demandé également de mettre à la disposition du Fespaco une subvention de 25 millions pour l’organisation mais également le financement de la statue d’Alain Gomis de 25 millions F CFA.
" En plus de la dotation du prix étalon du Yennenga, il y a aussi le prix spécial doté de dix millions F CFA dont cinq millions reviennent sous forme de bourse de formation en post-production au centre Yennenga, ici, à Dakar.
Le Sénégal, pays invité d’honneur, sera sur toutes les affiches, ajoute le Secrétaire général du ministre de la Culture et de la Communication, Habib Léon Ndiaye. Rappelant que quatorze films sénégalais figurent dans les différentes catégories de la compétition officielle de la 27e édition de cette biennale du cinéma africain.
"Il y a des panels qui vont être organisés, qui porteront essentiellement sur la relance du cinéma et de l’audiovisuel, des expositions sur notre patrimoine cinématographique. Nous aurons l’honneur qui sera rendu à des acteurs du cinéma", complète-t-il. Mais, dit-il, le clou du spectacle sera la journée du Sénégal célébrée le 21 octobre.
Pour rappel, le film ’’Atlantique’’ de la réalisatrice franco-sénégalaise Mati Diop sera projeté à l’ouverture.
Le Fespaco est l’un des plus grands festivals de cinéma africains. Créé en 1969 sous le nom de « Premier festival de Cinéma Africain de Ouagadougou », il se déroule tous les deux ans à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. Il est également l’un des rares festivals de cinéma d’État encore existants dans le monde.
LE DOCTEUR LY CERNE LES FAITS, LA TUTELLE SE NOIE DANS LE MUTISME
L’affaire des bébés calcinés de Linguère a sonné comme un signal à l’endroit des autorités étatiques mais aussi aux gestionnaires des structures privées.
L’affaire des bébés calcinés de Linguère a sonné comme un signal à l’endroit des autorités étatiques mais aussi aux gestionnaires des structures privées. Si dans les structures de soins, c’est la sécurité sanitaire, qui est souvent au premier plan, en relation avec les dispositifs et gestes médicaux, les accidents en soins d’urgence se répètent. La clinique de Madeleine est au cœur du scandale pour des faits presque similaires à ceux de Linguère.
Selon le docteur Mohamed Lamine Ly, membre de la société civile et gestionnaire d’une clinique privé, dans les hôpitaux sénégalais, il est prévu la mise en place de commissions qualité, hygiène, sécurité qui devraient prendre en charge, entre autres, la prévention des incendies, et il serait instructif de connaître le niveau de réalisation de cette directive. Même si dans le cas de la clinique Madeleine, il n’est pas question d’incendie, la gestion du personnel est ici décriée. Selon le spécialiste en santé publique : «les endroits comme des couveuses ou autres en soin intensif doivent disposer de personnel continue. Ils ne doivent pas y avoir de rupture dans la surveillance car, à tout moment l’horreur pourrait se produire».
Toutefois, la blouse blanche reste prudente : «je ne pense pas que cet incident vient de la non compétence du personnel. Cette clinique a un personnel qualifié et le plus souvent ce sont des anciens qui ont fait leur preuve dans les structures hospitalières publiques. Cependant, il faut travailler à respecter les normes dans les établissements de santé en général qui sont en sous effectifs pour éviter tout désagrément». Au-delà du caractère tragique de ces incidents avec des bébés calcinés ou mort brûlé, Dr Ly, a avancé que c’est juste une face de l’Iceberg. «Il y a bel et bien des dysfonctionnements notables des services. De fait, pareils incidents sont fréquents dans les structures de soins et sont souvent étouffés, passés par pertes et profits par des bureaucrates se couvrant du manteau pudique de l’autonomie hospitalière ou de protection par la hiérarchie ».
Toutefois, il a estimé : « il y a également lieu d’évaluer le niveau de mise en œuvre des réglementations de prévention des incendies dans les structures sanitaires de notre pays et de scruter les normes et procédures en matière de sécurité incendie». Au niveau du ministère de la santé et de l’action sociale, c’est le mutisme total. Depuis l’affaire de l’incident de la clinique des madeleines, aucune sortie de l’autorité, ni de la directrice des établissements de santé privée n’a été notée. Un silence qui en dit long sur des «dérives» dans le domaine des soins. Selon une source de la tutelle, le ministre attend d’avoir tous les éléments pour se prononcer. L’enquête étant ouverte, le dossier sera sûrement transmis au juge.
GAMOU 2021, NDIASSANE ET KEUR MAME ELHADJI DOTE EN MATERIEL DE NETTOYAGE
Le coordonnateur national de l’Unité de coordination et de gestion des déchets solides (UCG), Mass Thiam a remis du matériel de nettoiement et des équipements de protection aux cités religieuses de Ndiassane et Keur Mame Elhadji, en prélude au Gamou
Thiès, 13 oct (APS) - Le coordonnateur national de l’Unité de coordination et de gestion des déchets solides (UCG), Mass Thiam a remis du matériel de nettoiement et des équipements de protection aux cités religieuses de Ndiassane et Keur Mame Elhadji, en prélude au Gamou, célébrant la naissance du Prophète Mouhamed (PSL), a appris l’APS.
Les dotations de l’Unité de coordination et de gestion des déchets solides (UCG) sont composées de moyens lourds, de bennes tasseuses, de pelles, de brouettes et râteaux, ainsi que de masques et de bouteilles de gel hydro-alcoolique, tout comme de ressources humaines.
Les apports préliminaires ont été revues à la hausse, en prévision d’une éventuelle ‘’augmentation significative’’ de fidèles, cette année, du fait que certains foyers n’ont pas organisé de gamou, raison de la pandémie, a expliqué, mardi, le responsable de l’UCG à Keur Mame Elhadji, dans la ville de Thiès.
L’idée consiste, selon M. Thiam, à ‘’porter assistance à l’ensemble des familles religieuses qui vont célébrer le gamou cette année’’, en les dotant de ressources humaines et matériel de nettoiement durant cette période de ‘’forte production de déchets’’.
C’est aussi l’occasion de solliciter auprès des chefs religieux la diffusion de messages favorables à l’amélioration du cadre de vie.
Cette visite s’inscrit dans une tournée du coordonnateur de l’UCG dans les foyers religieux musulmans qui ont décidé cette année de tenir cet évènement populaire malgré la présence de la pandémie de covid-19.
Après Kaolack, Ndiassane et Keur Mame Elhadji, fief de la famille de Elhadji Amadou Barro Ndiéguène, l’UCG compte se rendre dans 48 heures à Mpal, dans la région de Saint-Louis, a dit son responsable.
Concernant les sollicitations des guides religieux pour une augmentation des quotas d’emplois dédiés à leurs cités, il a dit espérer que le chef de l’Etat fera les ‘’ajustements nécessaires’’ pour ‘’donner la part belle aux cités religieuses’’, sur les 65.000 recrutements qu’il a décidés, dans le cadre du programme Xëyu ndaw ñi.
Douze mille métiers sont prévus dans le nettoiement et du cadre de vie, et l’UCG passera de 4.500 à 14.500 emplois, a annoncé le coordonnateur Mass Thiam.
Il a annoncé l’augmentation des points de regroupement normalisés (PRN) et des points propres démarrés, conformément au vœu du khalife de Ndiassane, qui juge insuffisants les deux PRN déjà installés dans la cité religieuse.
Ce modèle visant à éradiquer les dépôts sauvages d’ordures, est en train d’être dupliqué par l’UCG à travers le pays, y compris dans les villes religieuses.
LES STRUCTURES DE SANTE MAL EN POINT
Entre manque de personnel qualifié ou spécialisé et d’équipements, les établissements sanitaires souffrent de plusieurs maux. Ce qui, de facto, se ressent sur la qualité des soins
Le phénomène commence à gagner du terrain. Après la mort de quatre bébés à l’hôpital de Linguère, un autre nouveau-né a perdu la vie à la clinique de la Madeleine par «négligence médicale». Ce qui en dit long sur l’état des structures sanitaires au Sénégal, publiques comme privées. Entre manque de personnel qualifié ou spécialisé et d’équipements, les établissements sanitaires souffrent de plusieurs maux. Ce qui, de facto, se ressent sur la qualité des soins.
Samedi dernier, un nouveau né a perdu la vie à la clinique de la Madeleine à Dakar suite à des brûlures. Né avec une jaunisse, lé bébé de trois jours devrait subir une photothérapie. Et c’est de là, selon son père Réda Saleh, qu’il s’est retrouvé «carbonisé» et «asphyxié». Les parents de la victime pointent du doigt la «négligence» des agents de santé. «Ils ne sont pas capables de me dire ce qui s’est passé. Ils ne m’ont servi aucune explication de ce qui a engendré la mort de mon enfant», a déclaré M.Saleh dans les journaux et autres sites en ligne. Il ajoute : «ce que j’ai vu, c’est une catastrophe».
A la suite de la plainte déposée au Commissariat de Plateau, l’autopsie révèle que le nourrisson est mort d’une «asphyxie doublée de plusieurs brûlures au niveau du corps». Sur ce, le responsable et quatre autres agents de la clinique ont été placés en garde à vue. On se rappelle également, au mois d’avril dernier, de l’incendie à l’unité de néonatologie de l’hôpital Maguette Lo de Linguère qui avait causé la mort de quatre bébés et fait deux autres blessés. L’affaire avait provoqué une vague d’indignation. Même le Chef de l’Etat n’était en reste. Il avait ainsi demandé au ministre de la Santé et de l’Action sociale de veiller à ce que «toute la lumière» soit faite sur cet incendie.
A propos de ce drame aussi, les enquêteurs avaient conclu à une «négligence médicale» après l’ouverture d’une information judiciaire. «Le rapport provisoire mis à notre disposition par les responsables de l’enquête nous a permis de noter une négligence par rapport au service de néonatologie», avait révélé le ministre de la Santé et de l’Action Sociale. Le docteur Abdou Sarr, ex-directeur de l’hôpital, Khady Seck aide infirmière, et le docteur Fatou Sy, chef de service de la pédiatrie, sont inculpés pour «imprudence» et «négligence» dans cette affaire. Ces morts dans les établissements sanitaires relancent le débat sur les conditions de prise en charge des patients au Sénégal.
De nombreuses défaillances sont décriées de partout. Les structures sanitaires sont confrontées à un manque d’équipements et de personnel qualifié et spécialisé. Ce problème est ressenti d’abord par les professionnels de santé qui sont contraints dans bien des situations de faire face à une grande charge de travail, qui éreinte les plus résistants et décourage les plus faibles. Il y a quelques mois, au sortir d’une rencontre avec les agents de l’hôpital de Ziguinchor, l’activiste Guy Marius Sagna déclarait : «nous sommes sortis de cette rencontre déçus, scandalisés. Ces braves hommes et femmes, membres de l’intersyndical des travailleurs de l’- Hôpital régional de Ziguinchor nous ont expliqué que cet hôpital régional n’est que de nom. Il n’y a pas suffisamment de personnel. Cet hôpital manque de tout. Il n’y a pas de cardiologue, pas de néphrologue, il n’y a pas de pneumologue».
A l’hôpital régional de Kolda, les travailleurs, à l’occasion d’une marche stoppée par les forces l’ordre, les agents listaient plusieurs maux comme un «manque de scanner, d’échographie, de longues pannes récurrentes des équipements, un déficit en ressources humaines qualifiées, des ruptures sans cesse des consommables et le non-paiement des rappels et primes». Ces manquements justifient ainsi la raison du nombre grandissant d’incidents et d’accidents à survenir dans le réseau de santé. En effet, lors de l’incendie survenu à l’hôpital de Linguère, le Chef de l’Etat, Macky Sall avait invité «le ministre de la Santé et de l’Action sociale, à engager sans délai, en relation avec les ministres en charge des constructions et de la protection civile, un audit général des infrastructures sanitaires, notamment, les constructions et installations abritant les services et équipements de santé sur l’ensemble du territoire national».
LES LIONS COMPOSTENT LE 1ER TICKET POUR LE TOP 10 AFRICAIN
Après le carton plein réalisé samedi lors de la troisième journée (4-1), les Lions ont confirmé au Stade d’Orlando de Johannesburg, en exerçant leur domination sur les “Braves Warriors” de Namibie (3 à 1)
Après son sans-faute de ce samedi, le Sénégal a enchaîné par une 4ème victoire consécutive en surclassant hier, mardi 12 octobre au stade Orlando de Johannesburg, l’équipe de Namibie grâce à un triplé de Famara Diédhiou (1-3). Une victoire qui permet au Sénégal de devenir la première nation africaine qualifiée dans le top 10 des équipes qui vont disputer les barrages ou dernier tour qualificatif pour la Coupe du monde “Qatar 2022”, au mois de mars 2022.
Le Sénégal a empoché hier, mardi 12 octobre le ticket qualificatif pour le dernier tour des éliminatoires de la Coupe du Monde “Qatar 2022”. Après le carton plein réalisé samedi lors de la troisième journée (4-1), les Lions ont confirmé au Stade d’Orlando de Johannesburg, en exerçant leur domination sur les “Braves Warriors” de Namibie (3 à 1).
Dans cette seconde confrontation, les Braves Warriors ont pourtant réussi à soutenir la comparaison lors de la première période. Surtout en mettant un bon impact dans l’entrejeu. Les Lions ne tardent pas à trouver la faille à la suite d’une action menée depuis le couloir gauche. Sadio Mané qui se projette devant les buts débloque le jeu en adressant un centre bien ajusté qui trouve Famara Diedhiou. Comme au match aller, l’attaquant des Lions, de la tête, rabat la balle au fond des filets et ouvre le score (1-0; 22e). Les Lions réussiront au fil des minutes à asseoir leur jeu mais s’exposent un peu plus en défense. Sur une perte de balle, les Braves Warriors allaient profiter d’une de leur attaque pour tromper la vigilance des défenseurs. Ce qui permet à Peter Shalulile de réduire la marque en décochant un tir imparable pour le portier de Edouard Mendy (1 - 1; 27e).
Le Sénégal ne s’offre au moins de bonnes occasions de scorer surtout sur cette bonne reprise de Diao Baldé Keita qui sera repoussée par le portier des Warriors (28e). La rencontre s’équilibre et les deux équipes accèdent à la mi-temps sur ce score de parité (1-1). En seconde période, les Lions ne pouvaient pas avoir meilleure reprise puisqu’ils vont reprendre l’avantage au bout de cinq minutes. Et c’est encore Famara Diedhiou qui, sur un centre de Saliou Ciss, va reprendre victorieusement la balle de la tête et redonner l’a vantage au Sénégal (2-0; 51e).
UN TRIPLE ET DES POINTS POUR FAMARA DIEDHIOU
Loin de fléchir, les Namibiens restent sur le même tempo et accrochent les Lions avec un jeu plus agressif. Sadio Mané est en échec sur un tir écrasé. La barre transversale va également sauver les cages de Edouard Mendy après une tête à bout portant des Braves Warriors (60e). Le coach Aliou Cissé en profite pour effectuer ses premiers changements avec l’entrée de l’attaquant Cheikh Bamba Dieng à la place d’un Diao Baldé Keïta assez transparent et approximatif en attaque. Le latéral Fodé Ballo Touré remplace sur le côté gauche Saliou Ciss.
Malgré un jeu très agressif et la nervosité notée dans le jeu adverse, les Lions parviennent toutefois à tirer leur épingle du jeu en reprenant l’ascendant. Sur une action enclenchée à la 87e minute, Famara Diedhiou bien positionné profite d’un raté de Bamba Dieng pour envoyer le ballon au fond des filets et faire le break. L’attaquant des Lions réussit du coup son deuxième triplé en équipe nationale après l’avoir l’avait réalisé face à l’eSwatini en 2019.
A l’arrivée, le Sénégal s’impose. Avec 12 points, il termine leader et se détache du groupe H, à deux journées de la fin de ces éliminatoires. Le Sénégal est la première nation africaine à accéder aux barrages. Ce dernier tour regroupera les dix équipes arrivées premières de leur groupe. Les matchs de barrage se joueront en allerretour au mois de mars prochain.
ALIOU CiSSE SELECTIONNEUR DES LIONS : “Se remettre en question et repartir pour d’autres combats”
La qualification pour le dernier tour des éliminatoires de la Coupe du monde, décrochée avant terme hier, mardi 12 octobre dans le groupe devrait permettra au Sénégal d’aborder les prochaines échéances et notamment la CAN avec sérénité. Le sélectionneur l’a souligné à l’issue de la victoire obtenue par les Lions devant les Braves Warriors de Namibie. (1-3). “La prochaine étape, ce sera les deux prochains matchs contre le Togo et le Congo Brazzaville. Contre le Togo, ce ne sera pas facile car, nous serons attendus. Il y a le dernier match que l’on jouera devant notre public. On aura à cœur de pouvoir continuer à gagner pour faire plaisir à nos supporters. Entre temps, il y aura la Coupe d’Afrique des nations (9 janvier au 6 février 2022). C’est la 4ème victoire consécutive que l’on vient d’avoir et qui nous permet d’avoir beaucoup plus de sérénité, de pouvoir travailler tranquillement lors de cette Coupe d’Afrique. Elle sera très difficile et le Sénégal sera attendu”, a til déclaré. “Il faut féliciter les joueurs pour leur caractère, leur mentalité, leur patriotisme qu’ils ont pour venir chaque fois défendre les couleurs de la nation. Je pense que l’on tient quelque chose”, se félicite-t-il. Aliou Cissé dit être prêt à défier n’importe quel l’adversaire qu’il héritera lors des barrages qui se jouera en aller et retour au mois de mars 2022. «Il y aura aucun match qui sera facile pour le Sénégal. Que ce soit la Namibie ou une autre sélection. Même si on a battu cette sélection namibienne à l’aller comme au retour, ça n’a pas été une confrontation facile. Aujourd’hui, le Sénégal est prêt à jouer contre n’importe quelle équipe. On a à avoir peur de personne», indique-t-il. Le sélectionneur national estime également que cette qualification avant terme va impliquer une «remise en question». “Dans le football, c’est toujours une remise en question. Dans trois semaines, il va falloir encore se remettre en question et repartir pour d’autres combats”, souligne-t-il. Selon le technicien sénégalais, les dernières journées des qualifications seront ainsi mises à profit pour affiner la préparation à la prochaine Coupe d’Afrique des nations qui démarre au mois de janvier 2022. “A force de jouer des matchs, nous allons retrouver une ossature. On a une équipe qui joue un bon bout de temps ensemble. Les automatismes et des affinités se créent dans le jeu. On a fait aujourd’hui une très bonne chose contre la Namibie comme lors du premier match. Les derniers matchs vont nous aider à préparer la CAN. Il est important de bien les préparer”, ajoute-t-il.
DEUXIEME TRIPLE AVEC LES LIONS : Famara Diédhiou rejoint El Hadji Diouf et Mamadou Niang
Grâce à un nouveau triplé réussi face à la Namibie, Famara Diédhiou a porté son compteur buts en équipe nationale du Sénégal à 8. Ce qui lui permet de devenir le troisième international à marquer deux triplés en sélection après Mamadou Niang (Tanzanie 2007, RD Congo 2010) et El hadji Diouf (Namibie et Algérie en 2001). Il avait signé son premier triplé avec les Lions, en novembre dernier contre l’eSwatini en éliminatoires de la Can. L’attaquant des Lions a été l’auteur d’un des quatre buts inscrit à l’aller face à la Namibie. A noter que Famara Diedhiou est le 12ème international auteur d’un triplé. Les autres sont Ama Diaw, Youssou Ndiaye, Assane Tall, Alpha Touré, Moussa Sy, Jules Bocandé, Victor Diagne, Ass Mamoune Diop, El Hadji Diouf (2 fois), Mamadou Niang (2 fois), Papis Demba Cisse. A noter que Karim Sèye, a lui, marqué 4 buts dans un même match en 1984.
par Abdoulaye Thiam
RENDEZ-VOUS SUR MARS
Quatre matches, quatre victoires ! 12 buts marqués ! 3 encaissés ! Ne faisons pas la fine bouche. Il s’agit là, d’une belle performance des poulains d’Aliou Cissé qu’aucune sélection africaine n’a réalisé dans ses éliminatoires
«Le meilleur scénario, c’est de gagner et se qualifier avant terme». C’était la volonté exprimée par le sélectionneur national, Aliou Cissé, à la veille du match Namibie-Sénégal qui s’est joué hier, mardi 12 octobre, sur la pelouse d’Orlando Stadium de Johannesburg en Afrique du Sud. Les «Lions» l’ont entendu. La bande à Kalidou Koulibaly n’a fait qu’une bouche bouchée des Brave Warriors en s’imposant sur la marque de (3-1) grâce à un hat-trick de Famara Diédhiou.
Elle composte ainsi, son ticket pour les barrages (mars 2022) des éliminatoires pour la coupe du monde de football, prévue du 21 novembre au 18 décembre 2022 au Qatar. Des barrages devant opposer les 10 équipes ayant terminé chacune première de sa poule. Un carton plein (4 matches, 4 victoires) qui permet surtout à Aliou Cissé de mieux se concentrer sur la coupe d’Afrique des nations (CAN), prévue du 9 janvier au 6 février 2022 au Cameroun et qui reste la priorité absolue du Sénégal. Aussi bien pour l’Etat, la Fédération que le staff technique et les joueurs eux-mêmes.
GARDER LE CAP
Quatre matches, quatre victoires ! 12 buts marqués ! 3 encaissés ! Ne faisons pas la fine bouche. Il s’agit là, d’une belle performance des poulains d’Aliou Cissé qu’aucune sélection africaine n’a réalisé dans ses éliminatoires. L’alibi de «petite» équipe n’a pas sa raison d’être. Et pour cause, l’ogre algérien a été tenu en échec par le Burkina Faso et devrait attendre l’ultime journée avec un choc décisif entre Fennecs et Etalons pour composter son ticket. Ce, même si l’Algérie va aborder cette échéance en position de force, du fait également de sa différence de buts très avantageuse (+17), après sa victoire (0-4) devant le Niger. La Tunisie, deuxième nation africaine au classement Fifa n’a pas pu faire mieux qu’un match nul devant la modeste sélection mauritanienne. Idem pour les Eléphants de la Côte d’Ivoire qui ont été contraints au partage des points par le Mozambique, même si elle a battu le Cameroun. Pendant ce temps, le Mali qui réalise de très grandes choses depuis un certain temps devrait se contenter d’un nul face à l’Ouganda.
Le Gabon de Pierre-Emerick Aubameyang subira deux défaites devant la Libye et l’Angola, même s’il faut relever qu’il a freiné l’Egypte de Mo Salah. Pis, le Nigeria a été battu par… la Centrafrique. Et veuillez noter à… domicile. Toutefois, ce benchmarking des «contre-performances» notées ça et là contre le «grand chelem» jusque là des Lions ne devrait pas les pousser à dormir sur leurs lauriers. Au contraire ! Il faut plutôt garder le cap. Ce serait extrêmement grave que le Sénégal pense déjà à baisser la garde en procédant à des turnovers. Même si Aliou Cissé ne pourrait aucunement être critiqué de tuer l’équité sportive parce qu’il a mis fin au suspense depuis hier, (game over !), il ne devrait pas perdre de vue qu’il a une place à défendre au niveau du classement Fifa sur lequel, le Sénégal trône depuis plus de 3 ans maintenant. C’est d’ailleurs, à partir de ce classement que le tirage au sort des barrages sera effectué. Donc, le déplacement à Lomé, au Togo et la réception du Congo à Thiès, sans occulter les autres sparring-partners à trouver au mois de décembre, devraient être mis à contribution pour rectifier le tir et corriger les lacunes, aussi bien en défense qu’au milieu de terrain où de graves errements ont été notés lors de cette double confrontation.
LE SENEGAL EVITE LA TUNISIE, L’ALGERIE, LE MAROC VOIRE LE NIGERIA
Premier au classement de la Fifa, le Sénégal devrait éviter la Tunisie, l’Algérie, le Maroc et le Nigeria qui occupent respectivement les 2ème, 3ème, 4ème et 5ème places. Mieux, un tel classement permet aussi aux équipes susmentionnées, si bien entendu elles gardent leur position jusqu’au tirage des barrages, de recevoir en dernier ressort chez elles. Ce qui constitue également une opportunité non négligeable. Surtout, si d’ici là, le monde réussit à vaincre ce fichu virus afin de permettre le retour dans les gradins du 12ème homme. Les adversaires des Lions pourraient alors être la Côte d’Ivoire ou le Cameroun dont la finale de la poule D pourrait avoir lieu à Yaoundé au mois de novembre prochain. Ce qui rappelle le mortel scénario de 2006 entre Didier Drogba et Samuel Eto’o Fils, notamment ce pénalty manqué dans les arrêts de jeu par Pierre Womé.
A défaut des Lions indomptables ou des Eléphants, on pourrait avoir un derby sous-régional entre le Sénégal et le Mali qui occupe la tête de la poule E. Là aussi, on devrait d’abord attendre le verdict de la «finale» entre Aigles et les Ougandais (2ème avec 8 points à 2 longueurs) lors de la 6ème journée. Le sort pourrait également offrir à l’Afrique un duel entre Sadio Mané et Mo Salah. L’Egypte (10 points) a pris le large en s’imposant ce lundi (0-3) face à la Libye. Mais, les Pharaons vont effectuer un périlleux déplacement en Angola déjà éliminée pour affronter les Palancas Negras. A moins que l’adversaire des Lions ne soit le 1er de la poule G dominée actuellement par le Ghana (9 points +3), mais talonné de prés par l’Afrique du Sud (7 points +3). On devrait là aussi, assister à une finale au Ghana entre Black Star et Bafana Bafana lors de la 6ème et dernière journée. Enfin, le meilleur tirage, sur le papier, pourrait être la Tanzanie, surprenant leader du groupe J (7 points+1), suivie du Bénin (7 points +1), de la Rd Congo (5 points +1) et du Madagascar (3 points -3). Pour ce, les Taifas Stars n’ont plus 36 solutions. Ils doivent obligatoirement rapporter leurs matches face à la Rd Congo à domicile et contre Madagascar en déplacement. Mieux, ils doivent aussi penser à soigner leur goal-différence pour éviter toute surprise de dernière minute des Ecureuils qui n’ont pas dit leur dernier mot. Paradoxalement, chacune des équipes a battu l’autre en déplacement (1-0). Rendez-vous donc au mois de mars qui, comme la planète du même nom, sera très chaud.
HARO SUR LA PROGRAMMATION
Nous ne pouvons pas terminer cette tribune sans relever la problématique des programmations des matches dans ces éliminatoires. Nous avions salué sur ces mêmes colonnes la pression que la CAF et la FIFA avaient exercé et exercent encore sur certains pays afin qu’ils se dotent d’infrastructures aux normes. Ce qui constitue un des talons d’Achille du football africain. Pour rappel, les fenêtres de juin ont été renvoyées à septembre à cause de manque de terrains praticables dans plusieurs pays africains. Ce qui est du reste inacceptable voire une honte. Certaines sélections ont été condamnées à l’errance. D’autres qui ont prôné la facilité en ont pris pour leur grade. C’est le cas de la Guinée-Bissau qui a accepté de recevoir le Maroc au… Maroc. Une rupture d’équité sportive sur laquelle la CAF et la Fifa ont préféré fermer les yeux. Paradoxalement, ni la Guinée encore moins le Soudan qui partagent la même poule avec le Maroc et la Guinée-Bissau, n’ont à notre connaissance soulevé le plus petit doigt pour protester. D’autant plus que ce qui était arrivé à l’équipe gabonaise lors des éliminatoires de la coupe du monde Russie 2018 s’est à nouveau reproduit. Une intoxication alimentaire qui a touché une bonne partie de l’effectif des Djurtus. Aussi bien sur le terrain (5-0) qu’en dehors (diarrhée). Mais au-delà, la Fifa n’est pas sans savoir que voyager en Afrique est un véritable casse-tête.
Surtout en cette période de covid-19. Les Namibiens n’ont pu arriver à Dakar que le 8 octobre après 17 heures pour livrer un match le lendemain à 19 heures. Quant aux Lions, ils n’ont pu atterrir à Johannesburg que lundi vers 4 heures du matin, pour jouer le lendemain mardi, à 13 heures. Ce qui ne peut pas ne pas se ressentir sur les performances des joueurs, qui n’ont eu droit qu’à une séance de décrassage. Pis, la Fédération sénégalaise de football a dû jouer avec le temps pour éviter aux joueurs évoluant en Premier League une mise en quarantaine, une fois de retour en Angleterre. Pour un départ prévu à 8 heures, c’est finalement vers 15h 30, voire 16 heures que le vol spécial des Lions a quitté l’aéroport international Blaise Diagne en direction de Jo’Burg.