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27 juin 2025
ORANGE MONEY, ET CES FRAIS DE SERVICE A POLEMIQUES
«Vous devez payer les frais de service». Voilà les mots qui fâchent dans les points de transfert d’argent. En effet, ces frais supplémentaires que les gérants adjoignent délibérément aux couts des transferts orange Money, ne laissent pas indifférent
«Vous devez payer les frais de service». Voilà les mots qui fâchent dans les points de transfert d’argent. En effet, ces frais supplémentaires que les gérants adjoignent délibérément aux couts des transferts orange Money, notamment, ne laissent pas indifférente l'opérateur de télécommunication leader. Celui-ci a relancé le débat.
Hier mercredi, c’est sur ses plateformes sociales qu'Orange a fait passer un message on ne peut plus clair. Ce, en direction de ses clients. «Dites STOP aux frais de service dans les points de vente. Les seuls frais à payer sont ceux sur la grille tarifaire officielle d’Orange Money et vos dépôts restent totalement gratuits».
Et pour consigne, l'opérateur demande à ses clients, de se diriger plutôt vers ses agences, les kiosques et partenaires agréés pour faire leurs opérations. Ce, «pour éviter toute surfacturation.» Un message qui n'a pas laissé indifférents les internautes. Ils ont saisi la balle au rebond.
«Je vous propose de vous asseoir avec les prestataires et discuter avec eux pour trouver un terrain d'entente autour duquel chaque partie sortira gagnante. Car vous avez travaillé avec eux pendant longtemps ils n'ont jamais proposé ces frais de service aux clients. Et il n' y a pas d'effet sans cause. Vous avez besoin de ces prestataires et ils ont besoin de vous. La collaboration vaudrait mieux», indique Ibrahima Diallo.
Pour Hamidou Dieng, lui aussi internaute, Orange qui vient de réagir, devait «le faire au début quand la population souffrait et dénonçait ces frais de service. «Maintenant ça commence à impacter vos chiffres», leur souligne-t-il.
Et Orange doit «augmenter le nombre de Kiosques orange ou pourquoi pas travailler avec les Gab, avec des cartes de retrait comme le fait Freemoney», indique Momo Sarr. Un autre internaute souligne à Orange, que c’est plutôt à elle de «sévir et ne pas alimenter ceux qui ne respectent pas les tarifs.»
En effet, c’est en Juin dernier que le Réseau national des professionnels du Transfert d’argent (Renapta), a officialisé l’institution des frais de service. La raison ? Ses membres estiment que la guerre des tarifs des opérations a sérieusement grevé leurs commissions.
«Nous risquons de disparaitre à cause de frais de transfert de 1%. Parfois le client nous demande même ce qu’on y gagne. Et ils ont raison. Pour assurer cette survie, nous allons appliquer des frais de service. Et nous voulons que l’Etat joue son rôle de régulation», disait-il.
La solution était simplement provisoire, disaient-ils. Mais aujourd’hui, l’Etat n’ayant pas sérieusement traité la question, le problème est resté en l’état. Le client semble faire face à une certaine anarchie. L'Etat n'ayant jamais voulu, sincèrement, s'inviter dans cette problématique.
ORANGE MONEY, ET SES FRAIS DE SERVICE A POLEMIQUE
«Vous devez payer les frais de service». Voilà les mots qui fâchent dans les points de transfert d’argent. En effet, ces frais supplémentaires que les gérants adjoignent délibérément aux couts des transferts orange Money, ne laissent pas indifférente
«Vous devez payer les frais de service». Voilà les mots qui fâchent dans les points de transfert d’argent. En effet, ces frais supplémentaires que les gérants adjoignent délibérément aux couts des transferts orange Money, notamment, ne laissent pas indifférente l'opérateur de télécommunication leader. Celui-ci a relancé le débat.
Hier mercredi, c’est sur ses plateformes sociales qu'Orange a fait passer un message on ne peut plus clair. Ce, en direction de ses clients. «Dites STOP aux frais de service dans les points de vente. Les seuls frais à payer sont ceux sur la grille tarifaire officielle d’Orange Money et vos dépôts restent totalement gratuits».
Et pour consigne, l'opérateur demande à ses clients, de se diriger plutôt vers ses agences, les kiosques et partenaires agréés pour faire leurs opérations. Ce, «pour éviter toute surfacturation.» Un message qui n'a pas laissé indifférents les internautes. Ils ont saisi la balle au rebond.
«Je vous propose de vous asseoir avec les prestataires et discuter avec eux pour trouver un terrain d'entente autour duquel chaque partie sortira gagnante. Car vous avez travaillé avec eux pendant longtemps ils n'ont jamais proposé ces frais de service aux clients. Et il n' y a pas d'effet sans cause. Vous avez besoin de ces prestataires et ils ont besoin de vous. La collaboration vaudrait mieux», indique Ibrahima Diallo.
Pour Hamidou Dieng, lui aussi internaute, Orange qui vient de réagir, devait «le faire au début quand la population souffrait et dénonçait ces frais de service. «Maintenant ça commence à impacter vos chiffres», leur souligne-t-il.
Et Orange doit «augmenter le nombre de Kiosques orange ou pourquoi pas travailler avec les Gab, avec des cartes de retrait comme le fait Freemoney», indique Momo Sarr. Un autre internaute souligne à Orange, que c’est plutôt à elle de «sévir et ne pas alimenter ceux qui ne respectent pas les tarifs.»
En effet, c’est en Juin dernier que le Réseau national des professionnels du Transfert d’argent (Renapta), a officialisé l’institution des frais de service. La raison ? Ses membres estiment que la guerre des tarifs des opérations a sérieusement grevé leurs commissions.
«Nous risquons de disparaitre à cause de frais de transfert de 1%. Parfois le client nous demande même ce qu’on y gagne. Et ils ont raison. Pour assurer cette survie, nous allons appliquer des frais de service. Et nous voulons que l’Etat joue son rôle de régulation», disait-il.
La solution était simplement provisoire, disaient-ils. Mais aujourd’hui, l’Etat n’ayant pas sérieusement traité la question, le problème est resté en l’état. Le client semble faire face à une certaine anarchie. L'Etat n'ayant jamais voulu, sincèrement, s'inviter dans cette problématique.
DECES DE JOSEPH KOTO, ANCIEN SELECTIONNEUR DES LIONS
Nous venons d'apprendre le décès de Joseph Koto, ancien sélectionneur national des Lions du Sénégal, survenu, ce jeudi 14 octobre 2021.
iGFM (Dakar) Nous venons d'apprendre le décès de Joseph Koto, ancien sélectionneur national des Lions du Sénégal, survenu, ce jeudi 14 octobre 2021.
C'est une triste nouvelle. Le football sénégalais est endeuillé par la disparition de Joseph Koto, ancien entraîneur national. Une information confirmée par la Fédération sénégalaise de football (FSF) contactée par IGFM. Koto est décédé à l'âge de 61 ans. Notre rédaction présente ses condoléances à sa famille et à celle du football sénégalais.
FORUM MONDIAL DE L'EAU, DAKAR PEAUFINE SA STRATÉGIE
Le processus de préparation du 9e Forum de l’eau Dakar 2022 suit son cours. Ce forum mondial, le plus grand évènement au monde pour traiter des questions de l’eau, regroupe tous les acteurs du monde.
Le processus de préparation du 9e Forum de l’eau Dakar 2022 suit son cours. Ce forum mondial, le plus grand évènement au monde pour traiter des questions de l’eau, regroupe tous les acteurs du monde. Ce sera la première fois que cet événement exceptionnel va être organisé en Afrique Subsaharienne, plus précisément au Sénégal.
Pourquoi le choix du Sénégal ?
"Le Sénégal reste un pays cité en exemple en matière de coopération dans la gestion transfrontalière des eaux partagées. Nous sommes l’un des rares pays à accueillir deux sièges de deux organisations d’eau partagée. L’OMVS et l’OMVG. Et le Sénégal a dégagé une somme de volonté, d’engagement, d’efforts pour en faire les organisations les plus exemplaires en termes de solidité politique malgré les soubresauts entre les Etats », expliquait Abdoulaye Sène, secrétaire exécutif du 9e forum mondial de l’eau Dakar 2022.
Dans la dernière ligne droite menant au Forum, il est important pour les organisateurs d’organiser ces 14 au 15 octobre, au Centre international de Conférence Abdou Diouf (CICAD), à Diamniadio (Sénégal), la Réunion des parties prenantes pour un Forum en vue de stabiliser le processus thématique, sous la présidence du ministre de tutelle, Serigne Mbaye Thiam.
Le Sénégal et le Conseil mondial de l’Eau entendent influencer positivement l’agenda mondial de l’eau. Dakar 2022 est une étape clé de la préparation de la Conférence des Nations Unies sur l’eau, prévue en 2023. Elle constitue une innovation majeure du 9e Forum mondial de l’eau qui permettra la promotion de projets pertinents à fort impact social, économique et environnemental sur les populations bénéficiaires.
L’agenda de Dakar
Début septembre, la ville de Dakar et le secrétariat exécutif du Forum à Dakar ont signé une convention. L’objectif est de faire en sorte que ce forum, une première en terre africaine, soit une réussite. Il faut dire qu’en mars 2022, des participants de tous horizons, notamment des décideurs politiques et économiques, des institutions multilatérales, des universitaires, la société civile et le secteur privé, se réuniront à Dakar, au Sénégal, pour le 9ème Forum mondial de l’eau. S’appuyant sur les précédents Forums mondiaux de l’eau, le 9ème Forum cherchera, à travers un cadre innovant, à identifier, promouvoir et mettre en œuvre des réponses et des actions concrètes pour l’eau et l’assainissement de manière intégrée.
Initialement prévu en mars 2021, l’événement a été repoussé en 2022 à cause de la pandémie à coronavirus.
Un objectif entier concerne spécifiquement la thématique « eau » dont l’Objectif de développement durable (ODD) 6, visant à « garantir l’accès à l’eau et à l’assainissement et assurer une gestion durable des ressources en eau ».
L’ODD 6 se décline en huit cibles spécifiques qui traitent non seulement de l’eau potable, l’assainissement et l’hygiène mais aussi de la qualité et de la viabilité des ressources.
GUY MARIUS SAGNA ENCORE CONDAMNÉ
Le verdict vient de tomber. Guy Marius Sagna est à nouveau condamné. L’activiste, membre du mouvement Frapp-France dégage, poursuivi pour diffusion de ‘’fausses nouvelles’’ sur l’affaire dite Cheikh niasse, a été condamné à trois avec sursis.
Le verdict vient de tomber. Guy Marius Sagna est à nouveau condamné. L’activiste, membre du mouvement Frapp-France dégage, poursuivi pour diffusion de ‘’fausses nouvelles’’ sur l’affaire dite Cheikh niasse, a été condamné à trois avec sursis. Il avait publié un post en dénigrant les pratiques au sein des forces de l’ordre.
« C’est une opinion que j’ai donnée sur la gendarmerie. J’ai apporté la solidarité à mon concitoyen, un compagnon, Amadou Sall dit Mathiar qui a été d’ailleurs relaxé pour des propos qu’il aurait tenus. J’ai aussi dit que les actes du général Moussa Fall ne sont pas conformes. Ce post est bien le mien. Ce sont mes propos. Ce sont les actes de certains gendarmes qui portent le discrédit et non mes propos », avait -il déclaré lors de son audience au tribunal.
KAOLACK, LE NOUVEAU COMMANDANT DE LA ZONE MILITAIRE NUMÉRO 3 OFFICIELLEMENT INSTALLÉ
Le nouveau commandant de la zone militaire numéro 3, le colonel Amadou Makhtar Ndiaye, a été installé officiellement, jeudi, dans ses fonctions par le général de corps d’armée, Cheikh Wade, chef d’état-major général des armées, a constaté l’APS.
Kaolack, 14 oct (APS) - Le nouveau commandant de la zone militaire numéro 3, le colonel Amadou Makhtar Ndiaye, a été installé officiellement, jeudi, dans ses fonctions par le général de corps d’armée, Cheikh Wade, chef d’état-major général des armées, a constaté l’APS.
Le colonel Amadou Makhtar Ndiaye remplace le colonel Ousmane Aly Kane, récemment promu directeur de l’Ecole supérieure de guerre à l’institut supérieur de défense (ISD) de Dakar.
‘’La zone numéro 3 est un élément central dans le dispositif territorial des armées. Donc, l’essentiel des grands chantiers que je compte mener ici à la tête de la zone va s’inscrire dans les orientations du chef d’Etat-major des armées’’, a-t-il promis.
Il a précisé qu’’’il s’agira à la fois de renforcer les capacités opérationnelles de la zone pour que nous soyons en mesure d’assurer, dans nos zones de responsabilité (Kaffrine, de Kaolack et de Fatick), la défense de l’intégrité du territoire national et la protection de nos populations’’.
‘’Nous allons renforcer la présence dans notre zone militaire. Nous avons beaucoup d’infrastructures que nous sommes en train de mettre en place au niveau des différentes régions’’, a-t-il indiqué, citant par exemple le camp militaire de Toubacouta et le projet d’implantation des armées à Koungheul.
‘’Il s’agira de nous assurer que nous sommes suffisamment présents dans les différentes régions pour mettre en place la politique qui a été définie par chef d’état-major général des armées dans le cadre de ses orientations prioritaires’’, a-t-il ajouté.
Il s’est engagé à travailler au bénéfice des populations en s’ouvrant et collaborant avec les autorités administratives et les autres forces de sécurité.
‘’Nous sommes des soldats, et le fondement du soldat c’est la discipline et l’effort dans le travail. Nous sommes au service de nos populations et nous comptons mener nos actions au service de ces dernières en le faisant dans un esprit d’ouverture et de collaboration avec les autorités administratives et les autres frères d’arme’’, a-t-il déclaré.
Le colonel Amadou Makhtar Ndiaye est entré en service le 1er septembre 1991 à l’issue de sa scolarité au Prytanée militaire de Saint-Louis. Après deux années en classe préparatoire au Prytanée militaire de la Flèche, en France, il rejoint l’école spécial militaire de Saint-Cyr. A sa sortie en 1996, il suit sa formation d’application à l’école de Saumur, en France.
Il débute sa carrière dans les unités, au bataillon de blindés, où il sert de 1997 à 2001, comme chef de peloton puis commandant du 2 ème escadron de reconnaissance.
Par la suite, il est affecté dans les bataillons de reconnaissance et d’appui (BRA), notamment comme commandant d’unité au 26ème BRA de Kolda de 2002 à 2004, chef de bureau opérations instruction au 24 ème BRA de Tambacounda entre 2006 et 2007 et enfin chef de corps du commandant du bataillon de blindés de Thiès de 2013 à 2015.
En sa qualité d’officier d’état-major, le colonel Ndiaye a été rédacteur à la division instruction sports et au bureau réservé du cabinet du CEMGA. Il fut aussi chef de la division entrainement organisation de l’état-major général des armées et chef de cabinet du chef d’état-major général des armées.
Sur le plan international, le colonel Ndiaye a été chef de section de février 1999 à février 2000 au sein du 2ème détachement sénégalais de la Mission des Nations unies en République centrafricaine (MINURCA) et aide de camp du commandant de la Force des Nations unies en République démocratique du Congo.
De septembre 2018 à juin 2020, il a été déployé comme conseiller militaire auprès du ministère de la Défense gambienne au titre de la mission de l’Union africaine dans ce pays.
Officier de l’Ordre national du lion, titulaire de la médaille d’honneur de l’armée de Terre et des médailles commémoratives de la MINURCA, de la MONUC et de la mission de la CEDEAO en Gambie (MICEGA), le colonel Amadou Makhtar Ndiaye est diplômé du command and General Staff college de fort Leavenworth (Etats-Unis) et de la 18 ème promotion de l’école de Guerre en France.
L’ASSEMBLÉE NATIONALE A ÉLU UN NOUVEAU BUREAU
L’Assemblée nationale a élu un nouveau bureau, jeudi, à l’ouverture de sa session ordinaire unique 2021-2022, a constaté l’APS.
Dakar, 14 oct (APS) - L’Assemblée nationale a élu un nouveau bureau, jeudi, à l’ouverture de sa session ordinaire unique 2021-2022, a constaté l’APS.
Avant le démarrage des travaux, les députés, à la demande du président de l’Assemblée nationale Moustapha Niasse, ont observé une minute de silence et de prières à la mémoire de leur collègue feue Mariama Ndiaye. Cette députée de la majorité présidentielle a été rappelée à Dieu samedi dernier, des suites d’une maladie.
’’Une députée de qualité qui intervenait régulièrement avec sérieux et avec raison’’, a ainsi témoigné Moustapha Niasse, priant pour le repos éternel de l’âme de la défunte.
Ils ont, par la suite, élu les vice-présidents, qui ont recueilli 124 voix lors du scrutin qui a enregistré 134 votants.
La mouvance présidentielle (Benno Bokk Yakaar) a raflé la mise avec Abdou Mbow (1er vice-président, Yétta Sow (2ème vice-présidente), Cheikh Tidiane Gadio (3ème vice-président), Aissatou Sow Diawara (4ème vice-présidente), Abdoulaye Makhtar Diop (5ème vice-président), Ndeye Lucie Cissé (6ème vice-présidente), Alé Lo (7ème vice-président) et Yaye Mané Albis (8ème vice-présidente).
Les postes de secrétaires élus ont été attribués à Nicolas Ndiaye, Siré Ndiaye, Mamadou Diaw, Aminata Guèye, Mohamed Khoureychi Niass et Ndèye Fatou Diouf.
Ces derniers, qui sont également tous membres du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar, ont été élus par 115 des 131 votants, a précisé le président de l’Assemblée nationale.
"Nos collègues ayant obtenu 116 voix, sont élus respectivement 1er questeur Daouda Dia, 2ème questeur Awa Niang", a fait savoir Moustapha Niasse.
MAMADOU TALLA OUVRE L'ECOLE ET MET LES PENDULES A L'HEURE
L’école vise à transmettre le savoir, le savoir-faire, le savoir-être, a affirmé le ministre de l’Education nationale, Mamadou Talla, ce jeudi, jour de rentrée des classes pour les élèves.
Dakar, 14 oct (APS) - L’école vise à transmettre le savoir, le savoir-faire, le savoir-être, a affirmé le ministre de l’Education nationale, Mamadou Talla, ce jeudi, jour de rentrée des classes pour les élèves.
Le ministre s’exprimait au CEM de Hann Bel Air, établissement dont les élèves, pour célébrer la fin de l’année scolaire, avaient déchiré leurs cahiers de cours, brûlé certains et vidé les poubelles dans les couloirs et la cour de l’école, dans une joie manifeste.
’’Les images que nous avons vues dans votre école et dans beaucoup d’autres du pays ne reflètent pas la vision que nous avons de l’école qui est de transmettre, le savoir le savoir-faire, le savoir-être. Une école où on apprend à l’élève la socialisation et où on prône la discipline’’, a dit le ministre.
M. Talla, qui s’exprimait lors de sa traditionnelle visite de supervision de la rentrée scolaire 2021-2022 axée sur le thème ’’Retour à nos valeurs’’, a souligné aussi que la citoyenneté part de l’école.
Il a rappelé que lors du séminaire de rentrée, le focus a été mis sur le retour aux valeurs de citoyenneté, mais aussi aux vertus qui ont manqué aux élèves, ajoutant que toute la communauté éducative est engagée à le faire.
’’Nous voulons une école de la réussite, stable, fiable qui ne peut être possible que si toutes les conditions sont réunies’’, a fait savoir le ministre devant les élèves du Collège d’enseignement moyen de Hann Bel air, la deuxième étape de sa tournée.
Les élèves ont présenté des excuses publiques devant le ministre.
’’C’est avec des regrets profonds que nous revenons sur la journée du 14 juillet dernier au cours de laquelle nous avions déchiré nos cahiers, vandalisé nos classes et piétiné nos tenues. Nous avons conscience d’avoir très mal agi, avons mesuré les conséquences et présentons nos plus sincères excuses et cela ne se reproduira plus’’, ont-ils dit.
Réagissant à ces excuses, Mamadou Talla a soutenu qu’il ne faut pas que la bonne réputation de cette école connue pour ses bons résultats soit ternie.
Avant l’étape de Hann Bel Air, le ministre s’était rendu à Ngor pour visiter une école bilingue où il a constaté le démarrage des apprentissages.
Le Daara moderne Daroul Imane de Sicap-Mbao a été la dernière étape de la tournée du ministre de l’Education nationale.
Après la rentrée de enseignants, lundi, c’est au tour des élèves de reprendre le chemin de l’école, ce jeudi.
LES MEURTRES D'ACHILLE MBEMBE
Epistémicide (meurtre de la connaissance), reniement, ignorance... voilà quelques ‘’crimes’’ dont seraient coupables le philosophe Camerounais et ses pairs architctes du sommet Afrique-France, selon le diagnostic de l’économiste Ndongo Samba Sylla
Le verdict est sans appel. Pour Ndongo Samba Sylla, Achille Mbembe et Cie sont coupables. D’abord d’épistémicide, c’est-à-dire de meurtre de la connaissance, ensuite de reniement dans certains cas, mais aussi parfois, d’ignorance regrettable de certains faits palpables, connus de tous, qui ont émaillé l’histoire du franc CFA, depuis ses origines en 1945. Volontairement ou non, Mbembe et son Comité étouffent, massacrent, tuent bien des productions essentielles portant sur la monnaie coloniale, pour ne mettre en exergue que la responsabilité des Africains, dans le maintien du franc CFA, par ricochet, dédouaner ou atténuer celle de la puissance colonisatrice.
Dans une présentation intitulée : ‘’Les intellectuels africains et l’épistémicide sur le franc CFA : le cas du rapport A. Mbembe’’, l’économiste démolit les ‘’affabulations’’ du Camerounais sur le franc CFA. Paraphrasant George Orwell, il commence par déclarer : ‘’L’espace public françafricain est destiné à rendre vraisemblables les mensonges respectables, les meurtres et à donner l’apparence de la solidité à ce qui n’est que du vent’’. Et d’ajouter en guise de préambule : ‘’Il y a eu beaucoup de meurtres de chefs d’Etats, de dirigeants progressistes. Mais, le type de meurtre dont je vais parler, c'est l’épistémicide, c’est-à-dire le meurtre de la connaissance telle que défini par le sociologue portugais Boaventura De Sousa Santos : ‘’L’épistémicide implique la destruction des pratiques sociales et la disqualification des agents sociaux qui opèrent selon ses savoirs. Généralement, toute entreprise de domination, de colonisation, repose sur ce meurtre de la connaissance’’.
Mais de quels meurtres seraient donc coupables Mbembe et Cie ?
D’abord, informe Nsongo Samba Sylla, contrairement à ce que pourraient laisser croire le Rapport et les commentaires de Mbembé sur la garantie française du CFA, les Africains ont de tout temps critiqué la garantie pour dire qu’elle n’existe que de nom. Selon lui, le fait que Mbembe et son équipe, dans laquelle il y a des économistes, ne le disent pas montre trois choses. La première est qu’ils ont voulu essayer d’écarter toute tradition de pensée critique africaine, d’hier à aujourd’hui. La deuxième est qu’ils n’ont pas essayé de s’intéresser aux faits qui sont incontestables. La troisième est qu’en publiant ce rapport, ils ont dû renier leurs propres écrits.
En 1962 déjà, informe le spécialiste, le Président Modibo Keita, Président du Mali, disait : ‘’La France ne garantit le franc CFA que parce qu’elle sait que cette garantie ne jouera pas effectivement.’’ Il l’avait dit au moment des négociations avec la France, avant de sortir pour avoir une monnaie nationale. A l’époque, le ministère français des Finances avait fait une note, pour dire que la France ne doit pas ‘’renoncer à la technique du compte d’opérations qui permet aux spécialistes français d’exercer un contrôle a priori sur toutes les décisions des responsables de la création de monnaie et de jouer un rôle de conseiller.’’.
Ce que Modibo avait refusé, rappelle l’économiste. Dans la même veine, indique le spécialiste, en 1969, dans un rapport pour le Président Nigerien Hamani Diori qui voulait également revoir le système CFA, Samir Amin disait : “Le solde du compte d’opérations est toujours demeuré positif. C’est là un luxe que ne peuvent s’offrir en permanence les pays africains sous-développés de l’Afrique de l’Ouest. Dans ces conditions d’ailleurs, la garantie française illimitée perd toute signification […] A vrai dire, le système monétaire en vigueur rend impossible toute politique monétaire dans les pays africains de la Zone Franc.’’…
On pourrait aussi citer Mamadou Diarra (dirigeant sénégalais) et le Camerounais Joseph Tchundjang Pouemi. Ce dernier disait : ‘’On sait, par exemple, que la notion de garantie de la convertibilité des monnaies est le mot magique pour faire avaler les plus grosses couleuvres à l’Afrique. La convertibilité des monnaies au sens où on l’entend souvent est morte, depuis plus d’un demi-siècle…’’ Il ajoutait de manière ironique, rapporte Monsieur Sylla : ‘’Mais quelle est donc cette garantie illimitée que donne si aimablement la France au franc CFA et dont on parle tant ? […] La garantie de la valeur du franc CFA est […] une absurdité logique.’’
Une rhétorique qui, selon NSS, est corroborée par les faits, depuis les origines jusqu’à maintenant. ‘’La France est un assureur qui n’a même pas besoin de provisionner sa garantie, parce qu’elle sait qu’elle ne se réalisera jamais. Tout le monde peut le voir sur les lois de finances françaises’’.
A en croire le membre de CORA, même les documents officiels français ont toujours reconnu cette absence de garantie. Il en est ainsi du Rapport de la Commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale sur le projet de loi, après engagement de la procédure accélérée, autorisant la ratification de l’accord de coopération entre le gouvernement de la République française et les gouvernements des États membres de l’Union monétaire ouest-africaine. Dans ce rapport, le député français Jean François Mbaye se demande : “Quel est le risque lié à la garantie ?’’ Il répond lui-même à la question : ‘’Il y a toujours un risque. Mais force est pourtant de constater que, depuis 1994, nous n’avons jamais eu l’occasion d’actionner la garantie. La garantie offerte est donc certes très forte, mais elle n’est pas utilisée car, traditionnellement, la BCEAO, installée à Dakar, est très prudente. Le pari est fait qu’il en ira de même à l’avenir. Croyez-moi, les pays de l’UEMOA sont très attachés à la garantie de la France’’.
Par ailleurs, semble s’étonner Dr Sylla, l’historien camerounais avait une position totalement à l’opposé de celle qu’il défendait, récemment, dans une interview avec Jeune Afrique. Dans cette interview accordée à JA et qui semble écœurer le membre du Collectif pour le renouveau africain, le Camerounais affirme : ‘’Dans ce débat (sur le franc CFA), il faut partir de l’idée selon laquelle, la question du franc CFA relève en premier lieu des pays africains eux-mêmes. C’est à eux qu’il appartient de déterminer la manière dont ils veulent établir leur souveraineté monétaire. Si la construction de celle-ci exige qu’ils quittent le dispositif CFA, ils sont libres d’en sortir. Paieront-ils un prix pour cela ? Sans doute. De quel ordre ? Il est de leur responsabilité de le mesurer’’.
Et d’ajouter : ‘’Si par ailleurs, ils estiment qu’une monnaie associant des pays d’une taille supérieure comme le Nigéria est souhaitable, qu’un système de change flottant susceptible de favoriser les financements endogènes de leurs économies répond mieux à leurs préoccupations, ils peuvent également le faire. C’est aussi à eux de voir si l’éventuel prix de la garantie française –à savoir le renoncement à la monnaie unique CEDEAO- vaut la peine et s’ils sont prêts à piloter le risque lié à l’absence de garantie externe’’.
Ainsi, Ndongo Samba Sylla regrette qu’Achille Mbembe soit le premier au monde à dire que les pays de l’Afrique de l’ouest doivent faire le choix entre le franc CFA et la monnaie unique Cedeao. ‘’Si l’on se situe dans une perspective panafricaniste, dit-il, on doit toujours privilégier la monnaie unique Cedeao, même si on peut avoir des réserves par rapport à la monnaie unique Cedeao, moi j’en ai des réserves, mais en arriver à opposer les deux, c’est problématique. L’une des raisons qui fait que c’est problématique, c’est que la garantie sur laquelle il se base pour faire ses développements n’existe pas comme je viens de le dire’’.
Il ajoute : ‘’Il est important de revenir sur le propos selon lequel la France est la ‘’garant’’ du franc CFA, c’est-à-dire qu’elle garantirait la convertibilité dite ‘’illimitée’’ des francs CFA en euros. Dans le cadre des ateliers de la pensée qu’il (Mbembe) coordonne avec Felwine Sarr, j’avais fait un article qu’ils ont publié. Dans cet article, je dis très clairement qu’il n’y a pas de garantie comme le prétendait Emmanuel Macron’’.
En effet, explique-t-il, lors de sa visite au Burkina Faso, le 28 novembre 2017, il a pu dire du franc CFA que : ‘’La France n’en est pas le maître, elle en est le garant.’’ Et Ndongo avait répondu : ‘’J’avais dit dans les Ateliers de la pensée que M. Macron a tout faux. De fait, la France est maître du franc CFA, elle n’en est pas le garant. En effet, le système des comptes d’opérations a été conçu de façon que la France n’aura jamais à mettre en œuvre cette garantie. Je pense donc que si Mbembe pense aujourd’hui le contraire, c’est-à-dire qu’il pense que j’ai tout faux, il n’aurait pas dû reprendre mon article’’.
Mieux, en 2018, sur sa page Facebook, ‘’l’architecte’’ du sommet de Montpellier disait ceci à propos du livre de Ndongo Samba Sylla et Fanny Pigeaud sur le franc CFA : ‘’Tous ceux et celles qui veulent comprendre quelque chose à la politique de cécité calculée d’Emmanuel Macron, en Afrique, devront lire ce livre’’. Ndongo Samba Sylla d’ajouter : ‘’Sauf que notre livre ne parle pas d’Emmanuel Macron. Aussi, dans ce livre, nous disons clairement que cette garantie tient plus de l’escroquerie qu’à autre chose’’.
Deux ans plus tard, Mbembe semble plus pencher pour Macron que pour ‘’Le franc CFA, l’arme invisible de la Françafrique’’ qu’il recommandait avec beaucoup d’enthousiasme.
«ON NE VIT PLUS NOS RÉALITÉS SOCIO-CULTURELLES DANS NOS THÉÂTRES»
Daba Sèye, plus connue sous le sobriquet de «Diamant noir», est une actrice-comédienne de l’ancienne génération
Daba Sèye, plus connue sous le sobriquet de «Diamant noir», est une actrice-comédienne de l’ancienne génération. Ayant capitalisé près de trente années d’expérience sur les scènes théâtrales, «Diamant noir» ne met pas de gants pour critiquer la manière de faire actuellement du théâtre qui est loin de ce que l’on avait l’habitude de voir auparavant, avec en toile de fond la censure dont font l’objet certains téléfilms.
D’où tenez-vous votre sobriquet de «Diamant noir» ?
Ça vient de l’hôpital Dalal Xeel de Thiès où un parent avait été interné. Une personne souffrant de déficience mentale. Quand elle a recouvré la santé, elle m’avait collé ce sobriquet en référence à mon teint noir. Je ne me suis jamais dépigmentée et j’étais en parfaite harmonie avec ces malades mentaux. Je n’avais pas peur d’eux et je ne les fuyais pas. J’avais de la compassion pour eux au contraire. Nous étions toujours ensemble et je les soutenais. On s’entraidait. J’ai vécu dans l’hôpital durant plus d’un mois. On avait fini par croire que je faisais partie du personnel de l’hôpital, tellement j’avais des liens avec les personnes déficientes mentales et discutais avec elles. Il y avait une case où je me retrouvais pour faire des contes. Et je demandais à chacune de ces personnes ce qui l’avait ramenée à l’hôpital. Et chacune d’entre elles y allait de sa réponse. C’était une initiative que j’avais prise de les accompagner en tant qu’artiste.
Et comment vous êtes arrivée dans le théâtre ?
Je suis entrée dans le théâtre en 1992. J’étais dans une troupe théâtrale qui s’appelait Yakaar, basée à Guédiawaye, plus précisément au quartier Diamono 2 où on faisait du théâtre de rue. Un gars qui s’appelle Tapha Ndiaye regroupait les jeunes du quartier que nous sommes pour des répétitions. Après les Navétanes, tout le monde a quitté la troupe sauf moi. Je venais constamment faire des répétitions. C’est pour ça qu’il m’a amenée chez feu Malick Ndiaye pour que j’évolue dans sa troupe théâtrale qui s’appelle Libidor et qui est à Pikine. C’est tonton Malick Ndiaye qui m’a formée dans le théâtre. Je prie que le paradis soit sa demeure éternelle. C’est grâce à lui que j’ai acquis toutes les connaissances que j’ai eues dans le théâtre. C’est quelqu’un qui avait de la personnalité, quelqu’un qui a contribué à ce que je suis devenue aujourd’hui. J’ai joué dans Thiaba Thiès, Thiey Arona, Thiey Awa. En somme, j’ai joué dans plusieurs pièces théâtrales dont la dernière est Le grand amour avec Pikini Production de Alioune Ndiaye.
Comment jugez-vous le théâtre sénégalais à l’heure actuelle au regard de ce qui se faisait auparavant ?
Les acteurs-comédiens de l’ancienne génération comme moi ne se retrouvent pas dans ce qui se fait actuellement dans le théâtre. Avec le théâtre actuel, des rôles sont dévolus à des jeunes alors que ces rôles devaient échoir à de vieilles personnes. Je ne sais où ça cloche. Je ne sais pas si c’est au niveau des producteurs, des réalisateurs ou ce sont les Sénégalais qui veulent que les choses se passent ainsi. Il y a beaucoup de failles et de fausses notes qu’on décèle à travers les pièces de théâtre. Mais on n’y peut rien. Maintenant, ce sont les sponsors qui paient les pièces. Si on n’a pas de bras long, on ne pourra pas apparaître au petit écran ou on ne pourra pas participer à certaines choses, on est laissé en rade. Il suffit d’être mannequin pour gagner beaucoup d’argent dans le théâtre. Il y a certains qui, récemment, ont intégré le théâtre et y trouvent leur compte. C’est leur chance et je prie pour que cela leur porte bonheur. Je peux dire que je n’ai rien gagné dans le théâtre. Je n’y trouve pas encore mon compte. Je ne désespère pas de voir la chance me sourire un jour. Les rôles ne sont pas dévolus dans les règles de l’art. Je pense qu’on ne fait plus de casting. On fait ce qu’on veut, c’est tout sauf du casting.
Et la censure qui frappe certains téléfilms accusés de perversion…
Il y a des rôles qu’on ne devrait pas accepter d’incarner. Notre religion ne nous le permet pas. Une vidéo résiste à l’usure du temps. Le rôle que tu dois incarner devrait préserver ta dignité. Les producteurs n’ont que leur argent. Les réalisateurs, je ne sais pas s’ils ont appris ou pas leur métier, mais la manière avec laquelle certaines pièces de théâtre sont faites m’intrigue. Tu vois une dame sur son trente-et-un se retrouver dans une cuisine. C’est vous dire qu’on ne vit plus nos réalités socio-culturelles dans nos théâtres. Parce que ce sont des piscines qu’on nous montre, de beaux salons. Les scénarios sont ainsi faits. On nous fait miroiter d’autres réalités, on fait miroiter à nos enfants de l’argent, on veut leur inculquer les mauvaises pratiques. C’est ce que je vois à travers nos téléfilms.
Vous voulez dire que faire du théâtre actuellement est beaucoup plus facile qu’auparavant ?
Jadis pour faire du théâtre, on entrait dans une troupe pour se faire former. Il y avait des troupes à l’époque. On y allait pour répéter. Normalement quel qu’en soit le rôle, cela exigeait que l’on fasse de la répétition pour bien le maîtriser, même s’il fallait que le rôle qu’on incarne se limite à des salamalecs. «Comment tu vas, je vais bien» demandait que l’on fasse de la répétition pour le prononcer dans un rôle dévolu. Rien qu’une séquence dans un film te prenait trois heures de temps pour la répéter pour que ça soit normal. La répétition est une obligation dans le théâtre. Dans le théâtre d’aujourd’hui c’est du «Yamaneex (la facilité en français). Il n’y a que la beauté qui compte. Il n’y a que ceux ou celles qui sont beaux qui sont cooptés dans les pièces. Peut-être que les Sénégalais le veulent ainsi. Les jeunes ne cherchent que le buzz. Il suffit de gagner en popularité pour gagner de l’argent. C’est devenu facile pour ceux qui sont populaires de gagner de l’argent. Il suffit d’être populaire chez les filles pour se trouver un copain. C’est le même cas chez les hommes qui trouvent facilement une petite amie. Il y a certains qui ne sont même pas payés. Plusieurs d’entre eux sont trompés car on leur fait miroiter qu’ils seraient pris. Il y a des castings de chambre. Plusieurs jeunes ont gâché leur vie à cause de ces pratiques peu orthodoxes qui ont court dans le théâtre. Pour la plupart d’entre eux, le théâtre n’est pas leur métier. Mais c’est le fait de vouloir être célèbre qui les pousse vers le théâtre. Il y a actuellement plus d’argent dans le théâtre. Jadis, il y avait le long métrage d’une heure. Maintenant on fait des pièces avec plusieurs épisodes. Il y a certains qui sont payés par mois. Ce que je vois dans le théâtre est qu’il y a beaucoup de laisser-aller que j’y note. Qui veut se taper une petite amie passe par le théâtre. Le théâtre est un métier noble. Celui qui le pratique doit être quelqu’un de discret, qui doit être civilisé. On ne doit pas dire à ses parents que je vais aller faire du théâtre pour aller faire autre chose. Cela n’est pas bon pour celui qui le fait. L’acteur-comédien participe à l’éveil des consciences. Il ne doit pas jouer avec sa carrière pour de l’argent et du buzz. Il doit éviter le buzz. On ne doit pas vendre sa dignité pour de l’argent. Ça n’en vaut pas la peine. Il y a certains qui ne sont pas rétribués mais à qui le théâtre profite. Grâce au théâtre, ils se font des connaissances. Le théâtre c’est un métier. Je demande à ceux qui veulent faire du théâtre d’aller vers les troupes où d’intégrer les Arcots pour se faire former.
Quel est votre plus grand cachet gagné dans le théâtre ?
Souvent je gagne des marchés de publicité. L’argent que je gagne, le plus je le tire de la publicité. Je rends grâce à Dieu. Souvent ce sont les périodes de vaches maigres. Je reste dans mon coin et l’on me sollicite pour une pièce. Je demande combien de séquences qu’on voudrait que je fasse et on me paye. Si je n’y trouve pas mon compte, je décline l’offre.
Jusqu’où êtes-vous prête à aller dans le théâtre ?
Je n’accepte pas de jouer n’importe quel rôle. Si on me propose un rôle où on dénote une certaine vulgarité, je rejette l’offre. Beaucoup me disent que je suis très compliquée et je ne vais pas avancer parce que je mets trop de barrières. L’argent ne vaut pas plus que ma dignité. Si on jette un coup d’œil sur l’accoutrement de certains chanteurs et danseurs, on note une certaine vulgarité qui expose leur nudité. Ils ne s’en rendront compte qu’une fois qu’ils seront vieux et auront des enfants et qu’on publie les archives qu’on a sur eux. C’est à ce moment qu’ils réaliseront que l’argent ne vaut pas plus que la bonne image qu’on doit véhiculer. La recherche du buzz n’en vaut pas la peine. Une femme doit se respecter, avoir de la personnalité.