ALLONS EN GRÈVE
Le syndicat des transporteurs prend en otage tout le Sénégal depuis 4 jours, l’économie nationale est à genoux, le commerce sous régional est à l’agonie, car oui ; le Sénégal est une pièce maitresse de l’environnement géopolitique sous régionale

Le syndicat des transporteurs prend en otage tout le Sénégal depuis 4 jours, l’économie nationale est à genoux, le commerce sous régional est à l’agonie, car oui ; le Sénégal est une pièce maitresse de l’environnement géopolitique sous régionale.
La préposée à la sécurité de l’école privée du quartier devra marcher 2 heures pendant 4 jours, car elle ne peut se payer le luxe de s’absenter, les vendeurs de fruits auxquels on n’a pas pensé voient leurs stocks pourrir sans trouver de salut, la trainée de personnes marchant à l’infini dans les rues de la capitale donne froid dans le dos, des images qu’on assimilerait aux mouvement d’exodes dans ces pays lointains où la faim, la guerre civile sévit ; non, nous ne voulons pas de chaos dans notre cher pays, faisons attention aux feux qui couvent. Le syndicat des médecins décrète 3 jours de grève, celui des enseignants qui ne veut pas être en reste (même s’il ne l’a jamais été) lui emboite le pas, plus on est fous plus on rit, alors une coalition auréolée d’un nom de guerre des plus populaires ; « And Guesseum ! » est née, ou alors l’union fait la force, que sais-je !
La Hantise des Grèves, est présente dès le premier jour de la rentrée des classes, quel legs ou alors mimétisme de la colonie française ! Tout ce que je sais, c’est que le peuple ne peut aller en grève, nous on ne peut se lever le matin et décider de ne pas manger, boire, aller travailler, nous occuper de nos enfants, remplir nos obligations sociales et communautaires. Nous, le peuple nous n’avons pas de haut parleur, les médias ne nous prêtent pas une tribune pour exprimer notre mal être, notre sentiment de laissé pour compte. Alors avec bravoure, nous trouvons un moyen de nous débarrasser des ordures, quand les pourvoyeurs des bens d’ordures eux aussi se joignent à la furie nationale des grévistes. Nous peuple vivons au gré de ces grèves de janvier à Décembre, ras le bol !
Et pourtant nous avons nos griefs, mais nous ne les jetons pas à la figure de la population, nous ne réclamons de primes en menaçant à tout va, nous ne ré- clamons de reconnaissance, nous on subit les mouvements d’humeur, Et pourtant nous avons des griefs, souvent enterrés par des politiciens véreux pour faire joli et ne pas exaspérer le Grand Manitou, « le Père de la Nation », qui a le devoir de savoir, pour ne pas dire, qui a un devoir de mémoire, pour ne pas dire une obligation d’appuyer sur le bouton « fwd » ; histoire de revoir ses promesses de campagne. Oublions la Campagne, le silence assimilé à du mépris que le Président de la République observe pendant ces périodes de grande souffrance de la population est lourd, incompréhensible.
Un président doit faire rêver son peuple, l’associer au développement et échanger avec lui sur la planification, l’amélioration de ses conditions de vie, et faire régner l’ordre. Nous peuple, aussi allons en grève contre cette prise d’otage sans fin de ces organisations syndicales.