KEEMTAAN GI - SENEGAL VU DE DUBAÏ
N’en doutons plus ! Le Chef l’a dit et il a de bonnes raisons de le professer. Bien entendu, il n’a pas regardé son peuple dans le blanc des yeux pour lui déclarer la bonne nouvelle. Mais, c’est loin de la plèbe, autour des agapes princières avec sa faune de courtisans, qu’il a écarquillé les yeux pour se rendre à l’évidence que le Sénégal est sur une bonne trajectoire. Mais rassurez-vous de sa bonne foi. Il a vu le Sénégal sous les yeux du pays où il se prélasse depuis mardi avec son gouvernement et son administration. Ils y sont, disent-ils, qui pour s’inspirer du modèle du pays hôte, qui pour vendre la destination Sénégal. D’autres, et ils sont nombreux, pour faire la bringue avec le fric du contribuable… D’autres encore pour faire du « door marteau » ! Chassez l’ennui de plus d’une année de claustration due à ce salaud de Covid. On verra ce qu’on va voir… Mais tout cela est évidemment bien beau vu depuis Dubaï. Preuve que le Chef est décidé à nous transformer notre charmant pays ? Visez donc son subit accès de colère. Il vient de se rendre compte que les rues ne sont pas faites pour accueillir les ateliers des pauvres citoyens qui cherchent le diable pour lui tirer la queue. Il aurait dû y ajouter les restaurants de fortune. Ce qui est vrai. Décrétant ainsi la fin du désordre. On vous l’a dit. Ce pauvre pays où les gens se battent au quotidien dans la rue pour survivre, le Chef l’a vu sous les yeux de la première ville des Émirats arabes unis. Après avoir donc vu tant de merveilles, on peut penser que ce charmant pays est bien sur la bonne trajectoire. On nous le changera en une métropole futuriste où l’on vivra mieux et mangera à notre faim. Bien entendu, le Chef ne doit pas s’en arrêter seulement aux pauvres ateliers qui encombrent. Mais procéder à un grand nettoyage de son entourage et de toute la racaille qui le suit partout. Celle-ci étant plus nocive que les ateliers des pauvres… KACCOOR BI
DECES DE CHEIKH NIASSE UN SIT-IN PREVU DEVANT LE CONSULAT DU SENEGAL A PARIS
La mort de l’émigré Cheikh Niasse est en passe d’être une pilule « divine » très amère à digérer pour les Sénégalais de Diaspora. Pour cause, un sit-in est prévu ce vendredi de 15 octobre à 19 h en France. La marche silencieuse suivie d’un « togayou niakhtou » aura lieu devant le consulat du Sénégal à Paris. Selon les membres de l’organisation, ce sit-in a pour objectif d’exiger de «l’Etat du Sénégal, toute la lumière sur la mort de Cheikh Niasse suite à son arrestation par la police». Une initiative du Fdm, du Frapp, Fors, Gokh You bess, Diaspora Sénégalaise, Les Panafricains et la société civile. Rappelons-le, Cheikh Niasse est décédé lors de sa détention dans des conditions troubles et déplorables bien que l’autopsie effectuée ait confirmé une mort naturelle due au coronavirus.
HAPPY BIRTHDAY EL HADJ MANSOUR MBAYE VA SOUFFLER SES 86 BOUGIES !
Après-demain dimanche, El Hadj Mansour Mbaye, président des communicateurs traditionnels du Sénégal et grand homme de radio, va souffler ses 86 bougies. Ce sera à Tivaouane en prélude de la nuit du maouloud non célébrée dans la cité religieuse de Maodo. Sans doute, de nombreuses autorités politiques, religieuses et diplomatiques vont souhaiter joyeux anniversaire à notre Haj Mansour national. D’ailleurs, lors de son dernier anniversaire fêté, l’actuel khalife général des Tidianes, Serigne Babacar Sy Mansour, avait fait une conférence religieuse en son honneur, à Sorano. Pour clore ces cérémonies, Ndiawar Touré, Kora Fall et Palla Mbengue avaient aussi organisé un grand combat de lutte à Rufisque. Sans oublier Bougane Dany, leader du mouvement Guëm Sa Bop dont un studio de la radio Zikfm porte le nom de Hadj Mansour. Par ailleurs, toujours dans le cadre des festivités de l’époque, Youssou Ndour avait offert une soirée gratuite à Sorano dénommée «Sargal El Hadj Mansour Mbaye». « Le Témoin » l’assure, ce dimanche sera encore un grand jour pour notre Haj Mansour national.
GUINEE-BISSAU UN COUP D’ETAT MILITAIRE DEJOUE
L’état-major des armées de la Guinée-Bissau a annoncé hier avoir identifié des militaires qui préparaient un coup d’État pour renverser l’ordre constitutionnel dans ce petit pays d’Afrique de l’Ouest. « Nous avons réussi à identifier un groupe de militaires des FARP (Forces armées révolutionnaires du peuple) qui est en train de mobiliser des soldats en achetant leur conscience contre des billets de banque afin de subvertir l’ordre constitutionnel établi », a déclaré le général Biagué Na Ntan, chef d’état-major général des armées, à l’occasion de la cérémonie de célébration du 47e anniversaire de la création de la Police militaire. « Ce sont les soldats ayant reçu de l’argent qui ont dénoncé les auteurs de ces actes ignobles », a ajouté le général Nan Ntan. Cette annonce intervient le jour même où le président Umaru Sissoco Embalo a quitté Bissau pour une visite de travail de 48 heures.
EL HADJ DIOUF PLEURE JOSEPH KOTO
L’ancienne vedette de l’équipe nationale de football a rendu un vibrant hommage à Joseph Koto. "Le meilleur d’entre-nous est parti ! Vous imaginez sans doute ma peine
L’ancienne vedette de l’équipe nationale de football a rendu un vibrant hommage à Joseph Koto.
"Le meilleur d’entre-nous est parti ! Vous imaginez sans doute ma peine, mon désarroi et ma tristesse avec le départ brutal de mon grand-frère, ami, collègue et complice Joseph Koto. Quel grand homme fût-il du haut de sa petite taille ? Joseph Koto était la bonté faite homme. Gentil, respectueux, jovial et foncièrement humain.
C’était comme un père pour moi, un conseiller mais surtout un véritable pilier de notre association des anciens footballeurs sénégalais. Ces derniers mois, j’ai partagé le quotidien d’un homme bon, passionné, patriote et aimable, un homme qui est entré dans le cœur des sénégalais depuis belle lurette.
Footballeur talentueux , il nous a tous fait rêver avec ses courses folles, ses chevauchées déroutantes et sa belle détente. Comme sur le rectangle vert, il nous a tous dribblé, mis un petit pont en cette après-midi de tristesse pour la grande famille du football sénégalais et africain.
Joseph Koto sera irremplaçable dans le cœur des supporters de la Jeanne d’Arc, du Sénégal et du football africain. Vas mon idole, dors du sommeil profond du guerrier. Tu as marqué ton époque, tu as suscité des vocations comme la mienne et fais chavirer nos cœurs avec ta belle carrière de footballeur et d’entraîneur.
Tu nous laisses tous orphelins, de ta bonhomie, de ton courage, de ta force de caractère, de ta joie de vivre et de ta gentillesse. Repose en paix, tu nous manqueras à jamais, nous te pleurerons encore longtemps car tu étais le meilleur d’entre-nous tous. Ta vie n’a pas été vaine. Ton fiston qui te pleure"
L’ACADÉMIE DE THIÈS ATTEND D'ETRE EN UNIFORME SCOLAIRE
L’Académie de Thiès attend plus de 33.000 tenues scolaires dans le cadre de l’initiative du Chef de l’Etat consistant à uniformiser les tenues des élèves.
Thiès, 14 oct (APS) - L’Académie de Thiès attend plus de 33.000 tenues scolaires dans le cadre de l’initiative du Chef de l’Etat consistant à uniformiser les tenues des élèves.
Le projet de généralisation des tenues scolaires, doté d’une enveloppe de 10 milliards de francs CFA par le gouvernement, a été annoncé par le président Macky Sall, le 23 avril dernier en conseil des ministres.
Le président de la République a donné des instructions au ministère de l’Education nationale, au ministère de l’Artisanat, à la Délégation à l’entreprenariat rapide (DER) et aux autorités administratives, a signalé l’inspecteur d’académie de Thiès, Papa Baba Diassé.
Il s’agit de faire en sorte que dans chaque région, un comité travaille à ce que les tenues soient disponibles ’’le plus rapidement possible’’, a-t-il indiqué.
La région de Thiès aura droit à quota de ’’plus de 33.000’’ tenues, a dit M. Diassé, au terme de la traditionnelle visite d’écoles, lors de la rentrée des classes.
Les couleurs pour l’académie de Thiès sont le beige et le bleu.
Au niveau du préscolaire, ce seront des blouses unisexes, à l’élémentaire, des blouses pour les filles et des chemises avec manches longues ou courtes pour les garçons.
Pour l’inspecteur d’académie de Thiès, les tenues scolaires trouvent leur ’’pertinence’’ tant au plan économique et culturel, qu’au plan psychopédagogique.
En plus de développer chez l’enfant les ’’sentiments d’appartenance à un groupe [et] de fierté nationale’’, tout en évitant les complexes entre enfants de différentes classes sociales, les tenues scolaires ont aussi l’avantage, selon lui, d’amener les élèves à ’’se concentrer sur les études [plutôt que] sur le port vestimentaire’’.
Elles constituent, à ses yeux, une ’’plus-value’’ permettant de valoriser l’expertise et les ressources locales.
Elles sont aussi, selon lui, une opportunité pour les artisans qui sont dans l’informel d’être accompagnés par la DER.
’’C’est la première fois que des marchés publics sont territorialisés’’, à travers ce projet, a-t-il relevé, pour s’en réjouir.
Il précise que pour la première année, seules les écoles publiques sont concernées par le projet.
’’Cette année, c’est des tenues, mais nous irons vers des uniformes’’, renseigne l’IA.
UN SOMMET AFRICAIN SUR L’EAU POUR PREPARER LE FORUM MONDIAL DE L’EAU
Macky Sall va organiser un sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine en marge du 9e Forum mondial de l’eau prévu du 21 au 26 mars à Dakar, en vue de l’atteinte des objectifs de développement durable (ODD) relatifs à l’eau
Diamniadio, 14 oct (APS) – Macky Sall va organiser un sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine en marge du 9e Forum mondial de l’eau prévu du 21 au 26 mars à Dakar, en vue de l’atteinte des objectifs de développement durable (ODD) relatifs à l’eau, a annoncé, jeudi, le ministre de l’Eau et de l’Assainissement.
Des institutions internationales sont associées à l’organisation du sommet, a indiqué Serigne Mbaye Thiam lors d’une réunion tenue à Diamniadio (ouest), pour les préparatifs du forum.
Le sommet de l’Union africaine va donner ‘’une envergure politique et diplomatique exceptionnelle’’ au forum prévu en 2022 à Diamniadio, à une trentaine de kilomètres de Dakar, selon M. Thiam.
‘’Le défi est certes immense, mais nous pouvons et devons poser ensemble (…) le socle des actions transformatrices de ce nouvel engagement en faveur de l’eau et de l’assainissement’’, a-t-il souligné.
Pour soutenir les politiques hydrauliques, Macky Sall a également décidé de s’appesantir sur la question de l’eau, lorsqu’il va assurer la présidence tournante de l’Union africaine en 2022-2023, selon Serigne Mbaye Thiam.
Le Sénégal et le Conseil mondial de l’eau ont décidé, a-t-il annoncé, d’associer les gouvernements, les parlementaires, les autorités administratives et les organisations internationales chargées des politiques hydrauliques aux efforts fournis en vue de l’atteinte des aspects des ODD liés à l’eau.
‘’Nous devons nous mobiliser davantage et mobiliser (…) la communauté internationale’’, a ajouté le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, soulignant ‘’l’urgence d’agir efficacement pour mettre fin à la crise de l’eau’’.
Il a évoqué la nécessité de ‘’soutenir les innovations indispensables pour résoudre les problèmes d’eau et d’assainissement de façon globale et durable’’.
Serigne Mbaye Thiam estime que ‘’les institutions africaines et internationales ont bien compris cela’’.
Selon lui, les jeunes, les chercheurs, les parlementaires, les associations de femmes, les représentants des collectivités territoriales, les associations de la société civile et le secteur privé s’intéressent tous au 9e Forum mondial de l’eau.
C’est peut-être parce que ‘’les attentes sont fortes pour le succès de ce grand rendez-vous’’, a-t-il dit.
LA GOUVERNANCE ÉQUITABLE DES TERRES ENTRE HOMMES ET FEMMES SUR TAPIS
L’Alliance nationale pour la promotion des droits fonciers des femmes exhorte l’Etat du Sénégal, dans un communiqué parvenu jeudi à l’APS, à instaurer ‘’une gouvernance équitable, égalitaire et transparente des ressources foncières’’.
Dakar, 14 oct (APS) - L’Alliance nationale pour la promotion des droits fonciers des femmes exhorte l’Etat du Sénégal, dans un communiqué parvenu jeudi à l’APS, à instaurer ‘’une gouvernance équitable, égalitaire et transparente des ressources foncières’’.
Elle a fait ce plaidoyer à l’occasion de la célébration prévue vendredi, comme le 15 octobre de chaque année depuis 2007, de la Journée internationale des femmes rurales.
L’Alliance nationale pour la promotion des droits fonciers des femmes, constituée de plusieurs organisations, est dirigée par le Cicodev Afrique, une organisation non gouvernementale dédiée à la défense de la citoyenneté et des consommateurs.
Elle réaffirme son ‘’engament à œuvrer pour l’amélioration des conditions des femmes et des filles en milieu rural, dans l’accès et la jouissance des ressources foncières’’.
Elle invite l’Etat du Sénégal et ses partenaires à ‘’intensifier leurs efforts pour une gouvernance équitable, égalitaire et transparente des ressources foncières’’.
L’alliance souhaite aussi que les autorités sénégalaises s’emploient à ‘’donner corps à la recommandation des chefs d’Etat de l’Union africaine d’affecter au moins 30 % des terres de manière documentée aux femmes’’.
Elle les invite au ‘’respect de l’engagement de Maputo d’affecter au moins 10 % du budget national au secteur agricole’’.
‘’Les femmes rurales cultivent une bonne nourriture pour toutes et tous’’ est le thème des activités prévues cette année pour la célébration de la Journée internationale des femmes rurales.
Un thème qui ‘’met en relief le rôle essentiel que jouent les femmes et les filles rurales dans les systèmes alimentaires du monde’’, souligne le communiqué.
‘’Défaillances des systèmes de production’’
L’Alliance nationale pour la promotion des droits fonciers des femmes déplore que ‘’le rôle et la place de la femme rurale sénégalaise [soient] marqués du sceau de la précarité en termes d’accès et de jouissance effective aux ressources foncières’’.
La ‘’problématique’’ de l’accès des femmes rurales aux ressources foncières et aux autres facteurs de production (intrants, crédit, etc.) ‘’reste à ce jour une forte préoccupation’’ au Sénégal, selon le communiqué.
L’alliance estime que ‘’l’occasion est encore belle de rappeler combien il est important de renforcer les efforts de développement dans le monde rural, en particulier au profit des femmes’’, au Sénégal.
Elle déplore ‘’la faiblesse notoire de l’accès et surtout du contrôle des terres par les femmes, sur la base de paramètres inégalitaires persistants et un processus de socialisation favorables à cette discrimination’’.
Un regret auquel s’ajoute ‘’la faible implication des femmes rurales dans les institutions foncières, à commencer par l’échelle de la famille, le village, et la collectivité territoriale’’.
Selon le communiqué, les femmes, qui représentent plus de la moitié de la population sénégalaise, ne possèdent que 11 % des terres du pays.
‘’Cette situation est injuste et fragilise les droits fonciers des femmes. Cette fragilité est source d’insécurité alimentaire et de plusieurs défaillances des systèmes de production’’, déplore l’Alliance nationale pour la promotion des droits fonciers.
Ce constat est en contradiction avec la Constitution du Sénégal, laquelle stipule que ‘’l’homme et la femme ont le droit d’accéder à la possession et à la propriété de la terre dans les conditions déterminées par la loi’’.
MBOUR, DES APPRENANTS PROLONGENT LES VACCANCES
Les cours n’ont pas démarré ce lundi dans plusieurs écoles de Mbour (ouest) dont les responsables souhaitaient faire du concept ‘’Ubi tey, jang tey’’ une réalité, de manière à démarrer les enseignements le même jour.
Mbour, 15 oct (APS) - Les cours n’ont pas démarré ce lundi dans plusieurs écoles de Mbour (ouest) dont les responsables souhaitaient faire du concept ‘’Ubi tey, jang tey’’ une réalité, de manière à démarrer les enseignements le même jour.
A l’école Badara Sarr (ex-Mbour 1), la directrice Khary Thioye regrette l’absence de la plupart des élèves, malgré la présence du corps enseignant. Pourtant, ’’toutes les dispositions sont prises’’ pour un démarrage des cours, déclare-t-elle.
’’Le concept +Ubi tey, jang tey+ est tombé à l’eau, parce que le quart de nos effectifs n’est même pas venu. Le problème, c’est que ce sont les parents qui retiennent les enfants à la maison’’, fustige-t-elle.
A l’école Coumba Ding Ding Sonko, qui accueille des élèves de la maternelle et de l’élémentaire, moins de vingt élèves seulement ont répondu à l’appel. Toutes les dispositions nécessaires à un démarrage rapide des cours sont pourtant prises, assure sa direction.
’’Beaucoup de parents n’ont pas encore inscrit leurs enfants, peut-être faute de moyens dû à la crise économique qui sévit au Sénégal’’, explique la directrice de cet établissement scolaire, Coura Dièye Kanté. Elle assure néanmoins que les mesures barrières sont respectées.
Selon elle, certains parents d’élèves préfèrent régler la scolarité de leurs enfants inscrits à l’élémentaire ou au moyen secondaire, avant de penser aux plus jeunes.
’’Pour moi, il faut privilégier la petite enfance, puisque c’est la base de tout’’, soutient-elle.
Elle estime que certains parents d’élèves préfèrent envoyer leurs enfants dans les foyers religieux pour la célébration de la naissance du prophète Mahomet (PSL), communément appelée gamou (Mawlid).
Pour cette raison, elle pense que les cours ne pourront pas démarrer avant la semaine prochaine.
C’est la même situation qui prévaut dans presque tous les établissements scolaires de Mbour, à l’exception de l’école élémentaire Cheikh Mbaba Sow. Dans cet établissement scolaire, le ’’ubi tey jang tey’’ est une réalité, puisque les cours ont démarré au premier jour de la rentrée des classes.
’’Ici, ce concept est une réalité depuis plusieurs années maintenant, parce que nous croyons à la conscience professionnelle’’, fait valoir son directeur, Ousmane Sow.
Pour lui, après plus de deux mois de vacances, la reprise doit être effective le jour de la rentrée des classes.
’’S’il y a un secret à cette situation, c’est que nous sommes stricts sur les principes. Nous avons eu près de trois mois de vacances. Le jour de la rentrée, les enseignants étant présents, il faut que les parents se débrouillent pour amener leurs enfants à l’école’’, a insisté M. Sow.
Il juge ’’inacceptable’’ que les enseignants soient présents et que les élèves ne le soient pas.
’’Ceux qui s’absentent le jour de la rentrée seront systématiquement renvoyés le lendemain’’, a prévenu le chef d’établissement.
MACKY SALL REND HOMMAGE À JOSEPH KOTO
Le chef de l’Etat a fait part de sa peine à la suite du décès de Joseph Koto, un ancien attaquant des Lions du Sénégal, dont il garde le souvenir d’‘’un grand joueur’’ de football et d’‘’un coach d’exception’’.
Le chef de l’Etat a fait part de sa peine à la suite du décès de Joseph Koto, un ancien attaquant des Lions du Sénégal, dont il garde le souvenir d’‘’un grand joueur’’ de football et d’‘’un coach d’exception’’.
‘’Je suis très peiné d’apprendre le décès de Joseph Koto. Je garderai de lui, et à jamais, le souvenir d’un grand joueur de football et surtout d’un coach d’exception de nos sélections nationales, engagé et passionné’’, a écrit Macky Sall sur Twitter.
‘’Mes condoléances émues à toute sa famille et au monde du sport’’, a ajouté le président de la République.
Matar Bâ, le ministre des Sports, a évoqué ‘’une douleur immense’’ en parlant du décès de Joseph Koto.
‘’Un soldat est tombé aujourd’hui’’, a poursuivi le ministre des Sports, affirmant s’être rendu au domicile du défunt à Dakar, en compagnie de son collègue de l’Urbanisme, Abdoulaye Sow, et du président de la Fédération sénégalaise de football, Augustin Senghor.
‘’Un serviteur du pays dans son domaine vient de nous quitter’’, a regretté Matar Bâ.
Il estime que ‘’c’est un modèle de courtoisie et de respect de son prochain qui vient de nous quitter’’.
Joseph Koto, ancien entraîneur des sélections locales et des U23, est décédé jeudi à la suite d’un malaise, selon ses proches.
En juillet dernier, il avait conduit la sélection locale amputée de plusieurs cadres à la finale de la COSAFA Cup, une compétition à laquelle le Sénégal était invité.
Secrétaire général de l’Association des internationaux de football, il était présent à la finale de la Coupe du Sénégal, entre le Casa Sports et Diambars (1-0), le 3 octobre dernier.
par l'éditorialiste de seneplus, Benoit Ngom
DU MASSACRE DE THIAROYE À LA RÉHABILITATION DES HARKIS
EXCLUSIF SENEPLUS - La refondation d’une diplomatie africaine de la France passe nécessairement par une reconnaissance du passif et un redressement du déficit mémoriel grâce à une relecture partagée de l’histoire coloniale
La Conférence Afrique-France qui s’est tenue le 8 Octobre 2021 à Montpellier en France avait pour objectif, selon la volonté du président Emmanuel Macron, de « redéfinir ensemble les fondamentaux « de la relation entre la France et l’Afrique. Dans cette perspective, il a été beaucoup question d’un débat direct entre le président français et les jeunes africains venus d’Afrique ou appartenant à la diaspora. Cette rencontre dans la forme et dans le fond suggère quelques interrogations et réflexions.
Un président français et des jeunes africains
La question des fondamentaux de la relation France-Afrique peut-elle être confiée à la seule appréciation de la jeunesse africaine, alors que leurs gouvernements en plus d’un demi-siècle n’ont pas pu les faire évoluer ?
Peut-on imaginer des changements dans cette relation sans la jeunesse française dont la discrétion durant ce sommet nous a laissé dubitatif ?
Enfin, les difficultés dans la relation entre la France et l’Afrique ne découleraient-elles pas d’avantage du passif ou du déficit mémoriel, du refoulé et de l’enfoui de l’histoire coloniale plus que de certaines questions conjoncturelles ? À cet égard, dans ce passif douloureux, il nous a paru utile de relater, ne serait-ce que brièvement, l’histoire du massacre de Thiaroye en Décembre 1944.
Thiaroye 44 un passif mémoriel non apuré
Le 1er décembre 1944 à l’aube, les tirailleurs sénégalais qui revenaient des camps de prisonniers de l’Allemagne nazie, étaient regroupés en ordre au camp de Thiaroye dans la banlieue de Dakar capitale du Sénégal. Ces soldats qui revenaient des terres lointaines d'Europe pensaient en allant répondre prestement à ce rendez-vous qu’ils allaient recevoir leur rappel de solde qu’ils réclamaient à la hiérarchie militaire. En lieu et place de la solde qu’ils attendaient, sous le prétexte qu’ils avaient fomenté une mutinerie, l’armée pour laquelle ils avaient combattu, ouvrit le feu sur eux. De nombreux tirailleurs furent tués ou blessés. Ce fut le massacre de Thiaroye.
Tel fut l’accueil sanguinaire réservé à son retour en Afrique, par l’armée française, au premier contingent de tirailleurs sénégalais libérés par les alliés. Cette page sombre de l’histoire coloniale de la France a vite été refermée et rejetée dans les poubelles de l’histoire coloniale. Ainsi jusqu’à ce jour, nul ne sait qui sont les victimes et quel est le nombre exact de tués et où ils ont été enterrés.
Après les efforts d’exhumation de cette histoire par le valeureux cinéaste sénégalais Ousmane Sembène avec son film, Thiaroye 44 et les nombreuses publications d'intellectuels parmi lesquels l'universitaire française Armelle Mabon, il aura fallu attendre la visite du président Hollande au Sénégal en Octobre 2012 pour faire un pas dans ce sens en ouvrant une partie des archives et en reconnaissant qu’il s’agissait d’un massacre et non de la répression d’une mutinerie.
À cet égard, dans la logique de ses propos, il nous semble important que le président Macron fasse le nécessaire pour aider à clore ce douloureux dossier en déclassifiant l’ensembles des archives concernées et en créant, en coopération avec le Sénégal, un comité d’experts à cet effet.
Dans la relecture du roman national français, cela devrait être un devoir, une exigence morale de reconnaitre la singularité du traitement inhumain subi par ces tirailleurs sénégalais comme cela vient d’être fait très justement pour les harkis.
La réhabilation des harkis, une voie prometteuse
Comme en écho lointain au massacre de Thiaroye, le président français Emmanuel Macron a estimé que la France « a manqué à ses devoirs envers les Harkis, leurs femmes, leurs enfants. Le président français a tenu à rappeler à cette occasion que plus de 200 000 Harkis avaient porté les couleurs de la France pendant la guerre d’Algérie mais l’accueil qui leur fut réservé en France fut indigne du pays. En effet, ajouta-t-il la moitié des Harkis fut parquée dans des camps.
Le président Macron a soutenu que pour ceux-là et leurs familles « ce fut un abandon « de la part de « la France qui leur a tourné le dos ». En considération de tout cela, le président Macron, au nom de la France a demandé pardon aux Harkis.
Cette posture découlant d’une analyse sans complaisance d’une douloureuse réalité marque incontestablement un tournant dans l’attitude de la France par rapport à son passif colonial.
En effet, la refondation d’une diplomatie africaine de la France passe nécessairement par une reconnaissance du passif et un redressement du déficit mémoriel grâce à une relecture partagée de l’histoire coloniale.
Éric Zemmour ou la France sans les africains
L’Afrique doit savoir avec lucidité que la relecture de l’histoire coloniale de la France se heurte et se heurtera pour longtemps encore à une résistance ancienne et transgénérationnelle qui a aujourd’hui comme figure de proue Éric Zemmour, un homme cultivé qui sait comment profiter de la naïveté ou de l’ignorance de certains Français pour élargir son auditoire en flattant leur égoïsme ou leur nationalisme.
L’histoire coloniale de la France, faut-il le rappeler, a toujours été marquée par la volonté du pouvoir central d’occulter la réalité historique par le déni et parfois par la négation qui ont empêché la population française de connaitre la réalité.
Cette ignorance de son histoire coloniale a généré dans une partie de la population française un mépris atavique, condescendant à l’égard de tout ce qui concerne l’Afrique et cela peut s’observer dans tous les domaines et dans tous les milieux. Ainsi, pour beaucoup de français, de tout temps, l’Afrique ne peut rien apporter à leur pays.
Pour l’école de Zemmour, l’Afrique qui va continuer à plier sous le poids de la démographie galopante ne se développera jamais. Dès lors, la France à qui elle ne peut rien rapporter doit être ferme et se protéger contre son envahissement par les hordes d’immigrés africains et refuser de demander pardon pour un passé colonial civilisateur qui a plutôt beaucoup apporté à ce continent. Cependant, cette position est loin d'être partagée par une importante partie de la société française.
Emmanuel macron et la nouvelle diplomatie africaine de la France
Le président français dans ses différentes initiatives a semblé plutôt vouloir inviter les responsables politiques français, voire l’ensemble de la population, a une relecture plus humaine et plus pragmatique de l'histoire de France, à la lumière des valeurs qu'elle a cherchée à universaliser, que sont la liberté, l’Egalite et la fraternité.
Emmanuel Macron, dont les différents discours sont le reflet d’une grande cuture, est conscient que la position de la France dans le monde est intimement liée à l’histoire de son ex-empire colonial et que pour mobiliser l’Afrique, courtisée de partout par des puissances de tous les continents, il faut toucher le cœur de son peuple grâce à l’évocation positive de son Histoire partagée avec la France.
En ce sens, Emmanuel Macron a pris de nombreuses initiatives qu’il convient de saluer, dont les dernières en date sont la rédaction du rapport confiée au professeur Achille Mbembé qui peut être une source d’inspiration pour la nouvelle génération et le « le sommet de Montpellier ».
Mais avant cela, en 2017 lors d’un voyage en Algérie, il déclarait que la colonisation de ce pays par la France est un crime contre l’humanité. Élu président, lors du 70e anniversaire du débarquement en Province, Emmanuel Macron magnifia le pacte de sang qui liait la France et l’Afrique et invita les maires de France à tout mettre en œuvre pour pérenniser cette relation par des symboles forts dans leurs différentes localités. Dans la foulée, il confiait à Benjamin Stora la rédaction d'un rapport sur le passé colonial en Algérie et à Bénédicte Savoy et Felwine Sarr le soin de rédiger un rapport sur la restitution du patrimoine culturel africain dont les recommandations sont en train d'être mises en œuvre.
Associer la jeunesse française
Toutefois, si le président Macron veut réussir la redynamisation souhaitée de la relation entre la France et l’Afrique, il doit persévérer dans ses actions de relecture de l’histoire de France en se donnant les moyens d’y intéresser et d'y associer la jeunesse française. À cet égard, le fonds prévu pour la démocratie pourrait plutôt servir au rapprochement entre les jeunes d'Afrique et de France.
Le président français doit faire comprendre à sa jeunesse et à son peuple que certains de ces jeunes africains qu’il avait en face de lui sont des descendants de ses valeureux soldats indigènes qui composèrent la première « armée noire » baptisée « tirailleurs sénégalais » qui, sous l’autorité de Louis Faidherbe, gouverneur du Sénégal, ont posé les bases de l’ex-empire colonial sans l’existence duquel on ne parlerait pas aujourd’hui de relation France-Afrique ou de Francophonie.
Ce sont ces mêmes tirailleurs sénégalais, des décennies plus tard, qui sont morts pour la "France mère patrie" au chemin des dames avant d'affronter moins d'un quart de siècle plus tard les forces de l'Allemagne nazie pour la libération de la France
Pour une rencontre des jeunes africains et français
Le Président Macron avait souhaité entendre la jeunesse africaine sur sa volonté de redéfinir les termes de la nouvelle politique africaine de la France, celle -ci s’est exprimée devant lui.
Afin que ce débat ne soit pas unilatéral, Macky Sall, président du Sénégal, première colonie de peuplement de la France en Afrique, pourrait légitimement prendre l’initiative, lors de son prochain mandat à la tête de l’UA, pour réunir à Dakar des jeunes français et africains afin de continuer la relecture de leur histoire coloniale commune.
Ces jeunes africains appartiennent à un nouveau monde globalisé et connecté. Ils sont très informés de ce qui les intéresse et ils vivent au même rythme que la jeunesse d'Europe ou d'Amérique avec les mêmes grilles d’interprétation de la réalité Cette jeunesse venue d’Afrique a été le porte-parole de peuples qui méritent considération et respect.