Au lendemain de la rentrée des classes, le ministre de l’Education nationale fait le point sur la situation de l’école : recrutement de nouveaux enseignants et d’inspecteurs, les nouvelles tenues scolaires, les activités d’incivisme à l’école. Mamadou Talla passe au tableau.
M. le ministre, les enseignants ont repris le chemin de l’école ce 11 octobre. Pouvez-vous nous dire si le démarrage des cours est effectif dès ce jeudi ?
Depuis trois ans, nous nous employons à réaliser un démarrage effectif des enseignements-apprentissages dès le premier jour de la rentrée. Les années passées nous n’avons jamais eu moins de 87% d’enseignants présents. Cette année aussi, nous avons fait le point au niveau des inspections d’Académie et véritablement nous sommes rassurés. Hormis quelques rares enseignants déclarés malades, plus de 90 % de l’effectif sont déjà au poste. Je voudrais d’ailleurs profiter de l’opportunité pour féliciter et encourager tout le personnel de l’éducation : les enseignants, pour leur sens élevé de la responsabilité, les élèves, les surveillants, le personnel administratif jusqu’aux gardiens des écoles. Je remercie aussi l’ensemble des associations de parents d’élèves, les mouvements de jeunesse, tous les partenaires, les collectivités territoriales, les autorités administratives qui ont tenu des Crd spéciaux, des Cdd et des Cld consacrés à la rentrée. J’en profite également pour dire aux parents et élèves que l’administration est déjà en place depuis le 11 octobre et que toutes les dispositions seront prises pour démarrer les enseignement apprentissages. Par ailleurs, le lancement de la 21ème édition de la Semaine nationale de la propreté de l’école (vendredi 8 octobre 2021), à l’école élémentaire Stade Sud de la commune de Thiès, a aussi marqué le démarrage des activités de nettoiement des écoles publiques élémentaires pour la rentrée scolaire 2021- 2022. La manifestation s’est déroulée dans un contexte de renforcement de la collaboration entre le ministère de l’Education nationale et le celui en charge de l’Urbanisme qui, à travers l’Unité de coordination de la gestion des déchets solides (Ucg), a appuyé ces actions de nettoiement dans nos écoles à la veille de chaque ouverture des classes. Ces initiatives font suite à la directive du président de la République d’œuvrer à des écoles vertes, propres et accueillantes, en somme à un cadre de vie attrayant. De plus, comme vous le savez, le lancement de la Semaine nationale de la propreté de l’école intervient dans un double contexte marqué, d’une part, par la crise sanitaire mondiale avec le Covid-19 et ses effets dévastateurs à l’échelle de la planète terre, et, d’autre part, par l’option réaffirmée au plus haut niveau de l’Etat, par le président de la République, d’une prise en charge résolue des questions liées au cadre de vie, à la propreté et à l’hygiène publique. C’est à ce titre que le chef de l’Etat a insisté pour qu’une attention particulière soit accordée à l’amélioration de l’environnement scolaire, afin d’offrir à nos enfants, des conditions d’apprentissage propices à leur épanouissement et à leur réussite.
Vous venez de l’évoquer, évidemment, le Covid-19 est toujours là même si la tendance baissière continue. Le protocole sanitaire sera-t-il aussi maintenu cette année ?
Effectivement, la présente année scolaire se tient dans un contexte encore marqué par la pandémie du Covid-19 qui nécessite la mobilisation de tous, pour le respect scrupuleux du protocole sanitaire édicté par les autorités compétentes. Le Comité national de la gestion des épidémies a ordonné de reconduire le même protocole que l’année dernière et qui recommande le port obligatoire du masque, la mise à disposition du gel hydro-alcoolique, la distanciation physique et le lavage des mains. Cependant, quelques mesures spécifiques ont été apportées à ce protocole, notamment les Tests de diagnostic rapide (Tdr). Nous allons installer dans les infirmeries scolaires et dans les inspections médicales des écoles, des dispositifs pour l’utilisation des Tdr. Concernant les écoles qui ne disposent pas de structures médicales, les cas suspects seront référés dans les cases et postes de santé les plus proches, pour leur prise en charge. Nous allons aussi mettre en place une stratégie de vaccination..
Justement, la vaccination est-elle une obligation pour le personnel enseignant ?
Je tiens à rappeler que la vaccination est personnelle et volontaire, mais je ne doute point que les enseignants ne soient pas vaccinés. Beaucoup d’entre eux se sont fait vacciner et ont été les premiers à le faire d’ailleurs.
Quel le bilan tirez-vous de l’année scolaire écoulée ?
Malgré les contraintes liées à cette pandémie, je voudrais magnifier la grande capacité de résilience de notre système éducatif comme en attestent les résultats satisfaisants notés aux différents examens scolaires cette année encore. En effet, nous avons réalisé un taux de réussite de 62,14 % au Cfee, 67,96 % au Bfem et 44,65% au Baccalauréat général. Aussi, j’adresse mes félicitations et encouragements à toute la communauté éducative, en général, aux personnels enseignants et leurs organisations représentatives, en particulier. Il nous faut reconsidérer nos méthodes et nos stratégies d’actions de l’année dernière, à tous les niveaux, et identifier les mesures efficaces en vue de consolider les acquis au service exclusif de l’apprenant. Nous tenons aussi à remercier, au nom du gouvernement, les partenaires de l’Education, par leur apport constant et multiforme qui contribue à la réalisation de la politique éducative de notre pays. Il est important de relever aussi plusieurs avancées du secteur, notamment le recrutement de 5000 enseignants, en plus du recrutement annuel pour pallier le déficit en personnel ; l’érection de la Maison d’Education Mariama Ba en Lycée d’excellence, en plus de la construction déjà entamée de 2 Lycées d’intégration nationale pour la qualité et l’équité (Lineq) à Sédhiou et Kaffrine ; le déploiement du Projet du ministère de l’Education pour le développement du téléenseignement (Promet) afin de proposer une nouvelle offre éducative adaptée à cette nouvelle génération ; la décision présidentielle d’installation des Classes préparatoires aux grandes écoles à partir de cette année scolaire ; la reprise du monitoring par le gouvernement, pour une meilleure prise en charge et un suivi des accords avec les syndicats du G7. En plus de tous ces acquis, nous devrons être prêts à mener d’autres combats et poser des jalons afin que le système éducatif devienne chaque jour, davantage plus efficace et les acteurs (élèves et enseignants), dans de meilleures conditions d’enseignement apprentissage.
La problématique des abris provisoires est toujours d’actualité, quelles sont les stratégies mises en place pour parvenir à leur résorption ?
Le chef de l’Etat, dans sa volonté d’offrir à l’ensemble des élèves du Sénégal un cadre d’apprentissage approprié, a décidé de la mise en œuvre d’un programme national de suppression de l’ensemble des abris provisoires. Présentement, après la réception des deux premiers lots, nous avons démarré la construction du lot 3, pour un montant de 33 milliards, afin de résorber le déficit de 1528 salles de classe, dans le moyen, compléter les ouvrages annexes (1129 blocs administratifs et 602 blocs d’hygiène) dans tous les ordres d’enseignement et clôturer avec 58 000 mètres linéaires, certains collèges et lycées.
Du côté du personnel, est-ce que cette année des efforts sont faits pour résorber le déficit d’enseignants ?
Nous sommes en train d’œuvrer pour résorber ce déficit. Rien que pour cette année, nous avons procédé au recrutement de 8700 enseignants dont 2500 pour le Préscolaire et l’Elémentaire (2000 pour l’enseignement en français et 500 pour l’enseignement en arabe) et 1200 pour le Moyen et le Secondaire général. A ceux-là s’ajoutent les 5000 autres recrutés à titre exceptionnel parmi lesquels 3650 seront affectés à l’Elémentaire. Ces 2500 enseignants, sortants des centres régionaux de formation, ont déjà fini leur formation. Ils recevront leur ordre de service sous peu, de même que les sortants de la Fastef, de l’Ensept et de l’Ufr Gaston Berger. Comme vous le savez, l’enseignant a besoin d’une formation de qualité et d’un suivi encadrement. C’est pourquoi, cette année, nous avons initié un recrutement de 41 Inspecteurs de l’Enseignement moyen-secondaire (Iems).
Justement, à ce propos, les cinq mille enseignants recrutés exceptionnellement dans le cadre du Programme Xeyu Ndaw gni sont-ils déjà opérationnels ?
Effectivement, le recrutement est fait selon un processus et sur la base de critères bien déterminés. L’objectif est que ces enseignants soient opérationnels cette année pour combler le déficit en personnel enseignant. Il faut souligner que ceux-là qui sont recrutés sur la base d’un diplôme professionnel sont au nombre de 2000, et n’ont pas besoin d’être formés car ils sont déjà prêts à prendre service. La Direction des ressources humaines est en train de s’affairer à leur affectation. Par contre, les 3000 autres élèves-maîtres sont en formation dans les différents Centres régionaux de formation des personnels de l’Education (Crfpe) et termineront leur formation en fin octobre.
Depuis quelques jours, il y a la grogne des enseignants des classes passerelles, quel est le fond du problème ?
Tout à fait, lorsque nous avons eu écho de leur grogne, nous les avons appelés pour discuter et échanger avec eux. J’avais donné des instructions au directeur des Ressources humaines du ministère de les rencontrer afin de trouver une solution. Ceux qui sont dans le système «passerelles» ont des bonus qui leur ont permis d’être recrutés. Par ailleurs, 78 parmi eux ont été recrutés.
A la fin de l’année scolaire, on a constaté des challenges des élèves dans certains établissements montrant des actes de violence et d’incivisme. Que faire pour éviter des pratiques de ce genre ?
En effet, malheureusement, la fin de l’année scolaire a été marquée dans quelques endroits par des actes de violence et d’incivisme. Cela nous interpelle tous. C’est dans ce sens que le président de la République a donné des instructions aux ministres en charge de l’Education, à faire respecter, à tous les niveaux d’autorité, les règlements disciplinaires qui régissent la vie de l’Ecole, car, je le cite : «Il y va de la sauvegarde de notre bien commun et de l’avenir de la Nation.» Dans ce même sillage, de façon consensuelle, l’édition de cette année de la Journée mondiale de l’Enseignant, célébrée le 5 octobre dernier, a eu pour thème : «La restauration de l’Education aux valeurs et à la citoyenneté : quelles stratégies ?» Au-delà des mesures prises pour une gestion de cette question par l’autorité, la réflexion à mener autour de cette interrogation nous interpelle tous. Comme vous le savez, l’Ecole, de par sa mission de transmission des savoirs et savoir-faire, est également l’espace privilégié de construction de la citoyenneté, de la volonté de vivre en commun, d’apprentissage du respect de l’autre, de la tolérance, des règles de la vie démocratique, en un mot du savoir-être. Il est de la volonté de l’ensemble des acteurs dont les parents, de faire en sorte que l’Ecole soit et demeure exclusivement un sanctuaire et un temple du savoir. C’est ainsi que nous pourrons garantir les performances dans notre secteur, à travers un encadrement approprié de nos élèves et une discipline constante dans nos établissements.
Le G7 demande toujours le respect du protocole d’accord… Peut-on espérer une année scolaire apaisée ?
Concernant l’apaisement du climat social, j’en ai fait d’ailleurs une de mes premières priorités pour le quinquennat, à savoir promouvoir un climat social apaisé dans le secteur. Je tiens à rappeler, récemment, la reprise du monitoring par le gouvernement, pour une meilleure prise en charge et un suivi des accords avec les syndicats du G7. J’ai pris l’engagement, et je l’ai réaffirmé la semaine dernière à Saly, lors du séminaire sur la rentrée scolaire, que je ne ménagerai aucun effort pour la satisfaction de tous les points inscrits sur la plateforme revendicative afin que le système éducatif devienne chaque jour davantage plus efficace, et les acteurs, dans de meilleures conditions d’enseignement apprentissages.
Une grande mesure a été annoncée concernant la confection de tenues scolaires. Quelles sont les dispositions déjà prises en ce sens ?
Vous savez, c’est une mesure extrêmement importante du président de la République qui a demandé, dans le Préscolaire comme dans l’Elémentaire, que l’on puisse donner deux tenues à chaque élève. Les préalables concernant la stratégie, les études, le nombre d’élèves et les couleurs ont déjà été déterminés par le ministère. La commande est faite au niveau du ministère de l’Artisanat et la Der, de concert avec ledit ministère, a déjà octroyé le financement aux chambres de métiers chargées de confectionner ces tenues. Au vu de l’importance des effectifs à couvrir, il s’agira de se procurer plus de 6 millions de mètres de tissu, ce qui est considérable. Mais nous sommes en train de voir avec les tailleurs, dans les régions et dans les départements, pour que l’on puisse disposer de ces tenues dans les meilleurs délais. De plus, il faut rappeler que c’est une enveloppe de 10 milliards qui sera octroyée chaque année, pendant trois ans, pour que la mesure soit effective dans notre pays. L’initiative permettra de soulager les parents et, les collectivités territoriales seront mises à contribution, dans les années à venir, afin de pérenniser la mise à disposition de tenues scolaires pour les élèves du Sénégal.
LE CUSEMS EXIGE LA MATERIALISATION DES ACCORDS
Cette année scolaire, qui vient de démarrer, risque d’être mouvementée. 48 heures après la rentrée, le Cusems va déposer un préavis de grève pour exiger la matérialisation des accords
Cette année scolaire, qui vient de démarrer, risque d’être mouvementée. 48 heures après la rentrée, le Cusems va déposer un préavis de grève pour exiger la matérialisation des accords
L’année scolaire a démarré officiellement hier avec la rentrée des élèves. Mais, le Cusems, lui, a fait sa rentrée par l’annonce d’un dépôt de préavis de grève dès aujourd’hui. Le syndicat dirigé par Abdoulaye Ndoye reproche au gouvernement le non-respect de ses engagements.
Lors d’une conférence de presse hier, il a dénoncé l’attitude des autorités. Dans un extrait de la conférence de presse mis en ligne par Dakaractu, M. Ndoye déclare : «Tout le monde l’aura constaté, c’est à quelques encablures de la rentrée scolaire que le gouvernement tente d’abuser l’opinion en annonçant une relance du monitoring des accords. Dire que le protocole d’accord du 30 avril 2018 a été signé et, depuis lors, 3 ans 6 mois se sont écoulés ; nous avons eu plusieurs séances de monitoring.» Pour le Secrétaire général dudit syndicat, «le monitoring est révolu, ce qui reste c’est la matérialisation des accords».
Par conséquent, prévient-il : «Le Cusems ne se laissera point distraire, le seul gage de la stabilité du système réside dans l’instauration d’un système de rémunération juste et équitable.» Rappelant que la lutte que son syndicat mène «depuis 10 ans s’inscrit dans le cadre du combat pour l’application d’une justice distributive», M. Ndoye souligne que leur «combat s’articule autour de l’équité et de la justice sociale».
Ainsi d’après lui, «les agents de l’Etat doivent être traités avec impartialité, justice et équité». D’ailleurs, souligne-t-il, «l’immobilisme sur cette question nodale traduit le manque de volonté coupable et inacceptable des autorités». Ce, ajoute-til, «d’autant plus que l’Etat a rompu depuis longtemps, le pacte selon lequel le régime indemnitaire serait gelé en attendant son ajustement». A l’en croire, «à la tête du client, des indemnités sont octroyées».
Face à la presse, les syndicalistes du Cusems ont aussi fait savoir que «la mise en position de stage par la formation à distance, une des solutions structurelles pour régler le problème de la mobilité professionnelle, constitue une exigence, dès lors que l’argument de la cherté de la facture exigée par la Fastef ne tient plus la route». Autre fait dénoncé, c’est l’enveloppe dégagée pour la confection des tenues scolaires. Et Abdoulaye Ndoye de fustiger : «On ne trouve pas 500 millions pour la paix mais, comme par un tour de magie, on trouve 30 milliards pour confectionner des tenues scolaires qu’aucun acteur sérieux du système ne trouve prioritaire.»
Le Cusems, qui tient au respect des accords signés avec le gouvernement, soutient que c’est le seul gage pour une année scolaire apaisée. Les syndicalistes exigent, entre autres, «l’effectivité de l’externalisation du prêt Dmc, le reversement des maîtres d’éducation physique dans le corps de professeurs d’enseignement moyen en éducation physique, la création du corps des administrateurs scolaires, l’octroi de parcelles non viabilisées, la fin des lenteurs administratives et de toutes les conséquences induites…».
«MAUVAISE» GESTION DE LA SOCIETE DE DISTRIBUTION DE L’EAU
Après 21 mois de service, les travailleurs du Syndicat autonome des travailleurs des eaux du Sénégal (Sates/Sen’eau) alertent l’opinion publique et interpellent les autorités sur une mauvaise gestion de la société
Le Syndicat autonome des travailleurs des eaux du Sénégal (Sates/Sen’eau) dénonce la gestion de la Sen’eau par la Direction générale. A travers une déclaration, ces travailleurs dénoncent la mauvaise qualité du service, le malaise profond et croissant qu’ils vivent, entre autres «dérives».
Après 21 mois de service, les travailleurs du Syndicat autonome des travailleurs des eaux du Sénégal (Sates/Sen’eau) alertent l’opinion publique et interpellent les autorités sur une mauvaise gestion de la société. «Nous n’avons pas le droit de nous taire devant la mauvaise qualité de service, le manque de réactivité sur les réclamations des clients, sur le recours incessant aux dérogations pour la qualité de l’eau, la cherté des factures tant décriée par les clients, le changement des compteurs, le tâtonnement dans la distribution des factures avec la rupture du contrat de la Société Papis, etc.», renseigne le Sates/Seneau à travers une déclaration. Ce syndicat refuse de se taire devant «le malaise profond et croissant vécu par les travailleurs en interne, dû entre autres à une vision mal définie, à un organigramme chaotique, à un mépris manifeste du droit d’estime du travailleur qui est d’un autre âge, à un tâtonnement incompréhensible sur les choix stratégiques». C’est également, souligne les travailleurs, «les confirmations aux postes consécutives aux recrutements de cadres suivies immédiatement après par des démissions/licenciements de ces mêmes cadres, à une politique de division des délégués et travailleurs pour mieux régner, à un transfert effréné de richesses par le truchement de l’Assistance technique et des missions des «Experts» au détriment des travailleurs dont l’expertise est manifestement «sous-estimée», des acquis sociaux menacés, des perspectives d’épanouissement amenuisées et des résultats nets d’exercices déficitaires».
Le Sates/Sen’eau désapprouve la réorganisation dans les directions centrales qui n’obéirait à aucune cohérence, notamment le nivellement par le bas, les missions mal définies, une réforme mal conduite qui ne serait comprise que par son initiateur. A titre d’exemple, cite-t-on, «au niveau de la Direction performance et développement : suppression des services Etudes et du Sig, éclatement de la Direction régionale travaux en trois directions régionales à la simple tête du client». Le Sates/Sen’eau dénonce, en outre, le glissement insidieux de la dénomination des postes, avec des appellations passepartout de type «Chef de projets», «Chef de chantier», «Responsable de…» sans alignement et qui remet fondamentalement en cause la cotation des postes avec une nomenclature et une classification fonctionnelle acquises de haute lutte et consignées dans les accords d’établissement. C’est ainsi que, déplore le syndicat, la Direction générale à réduit beaucoup d’agents et de cadres expérimentés au découragement et à la démission, afin de favoriser des recrutements de diplômés venus de France. Les autres dénonciations ont trait à la présentation de bilans «négatifs par maquillage alors qu’au même moment sont notées des missions d’experts qui viennent en tourisme avec un traitement princier».
Solutions proposées
Pour anticiper sur les dérives de la société, le Sates/Sen’eau demande à la Direction générale et au Conseil d’administration de redresser la barque, tant au niveau de l’organisation qu’au niveau du traitement avec respect du personnel et la préservation de tous les acquis sociaux. Au ministère de l’Eau et de l’assainissement, il conseille de prévenir les perturbations en vue dans la desserte en eau dont serait responsable la Sen’eau, qui est presque dépassée par les évènements. Pour l’amélioration du service public de fourniture d’eau potable aux populations et répondre aux énormes défis, enjeux et attentes, le syndicat propose une conjonction d’acteurs et d’efforts pour transcrire ces besoins dans une organisation pleinement articulée à des objectifs déclinés et des indicateurs qui permettent de mesurer les résultats auxquels la Seneau est attendue.
«IL NE FAUT PAS AVOIR HONTE DE VENDRE NOTRE BELLE CULTURE»
Patron de « Art-Bi Manageman », Papis Niang est un réalisateur qui a réussi à se frayer un chemin dans le paysage audiovisuel et musical sénégalais. Depuis plus de vingt ans, il a réalisé des centaines de clips vidéo et a fini par se muer en agent d’artistes et porteur de projets. Vision d’un homme qui maitrise son domaine.
Vous avez publié récemment dans la presse une lettre ouverte sous forme d’hommage à El Hadji Baba Maal. Pourquoi avoir porté votre choix sur lui ?
Très sincèrement, je pense que je suis la personne la moins importante pour lui rendre hommage. D’autant plus que c’est quelqu’un qui a été primé partout à travers le monde. Que ce soit en Angleterre, aux États Unis, en Afrique et ici au Sénégal. Ce n’est pas pour rien qu’il a choisi « Baba Maal et le Dande Lenool, la voix du peuple » pour délivrer son message. Au-delà du fait d’être cette voix du peuple, il est le pont entre l’Afrique et la culture noire américaine. Les Noirs américains ont matérialisé leur envie de retourner au Sénégal à travers le fameux film, « Black Panthère » qui a permis de créer un éveil de conscience au niveau des Noirs américains. La voix de Baba Maal nous replonge dans cette grande créativité au-delà de l’aspect « science-fiction » qui englobe le film. C’est à travers la voix de Baba Maal que nous autres Africains devons croire que l’avenir du monde se trouve ici en Afrique. Au-delà de la grande dimension du personnage, je suis un acteur qui se déploie dans le secteur depuis des années….C’est toutes ces raison qui justifient le choix porté sur Baba Maal.
Vous avez eu à recevoir le prix de la fraternité en France…
C’est un grand honneur et une grande joie pour moi et tous les autres protagonistes du projet : Abdou Guitté Seck, Pape Diouf, Assane Ndiaye, Titi, Myrma, Daba Sèye, Maguette Mbaay et tous les artistes sénégalais. Il est important que nous puissions travailler en parfaite harmonie avec des artistes français et européens pour magnifier la beauté du Sénégal. Grâce à Dieu, nous avons été primés en France et c’est encourageant. Cependant, cela ne veut pas dire que nous avons fait grand-chose. C’est juste une manière de nous encourager. Nous venons juste de commencer un important travail et nous espérons qu’avec l’appui et le soutien de l’état du Sénégal, les résultats pourront aller bien au-delà de l’attribution d’un trophée à l’échelle internationale. Je pense que cela peut nous valoir de nombreuses satisfactions en termes de promotion de l’emploi, du rayonnement du Sénégal et de toutes choses qui peuvent être utiles à notre cher pays.
Par rapport à ce projet de film documentaire et de chanson « Bienvenue au Sénégal », comment justifiez-vous le choix d’Abdou Guitté et d’un autre artiste français pour la composition musicale ?
Naturellement, en parlant de « Bienvenue au Sénégal », on pense aussitôt à une invitation adressée aux étrangers. Nous voulons que tout cela parte du Sénégal. Mais la vraie cible, ce sont les étrangers. Nous voulions toucher le grand public occidental. C’est à travers un ami, un journaliste et écrivain français du nom de Frédéric Mazet, que nous avons réalisé ce projet. C‘est grâce à sa belle plume et son talent que nous avons pensé faire appel à un grand artiste sénégalais pour mettre sur orbite ce projet. Nous avons choisi Abdou Guitté qui, au vu de son expérience, connait très bien la musique sénégalaise et française avec son passage dans le groupe Wock .C’est pour cette raison que nous l’avons choisi pour diriger ce travail. Une façon de toucher un public plus grand. Un projet soutenu par son cocompositeur, Sebastien Piémontezi.
Il y a quelques années, vous nous faisiez part de votre projet de film consacré aux quarante années de la musique sénégalaise. Où en êtes- vous avec ce documentaire ?
C’est un projet d’une importance capitale qui nécessite beaucoup de travail. Il s’agit de la collecte d’informations et la collecte d’archives. Je suis motivé par le fait que je n’ai pas assisté à cette époque. Mais grâce à mon travail, j’ai pu voyager et me faire connaître. Il est important pour moi de tout faire pour effectuer des recherches sur l’évolution de cette musique sénégalaise qui m’a tout donné. Ce produit en question s’intitule: « Des origines à nos jours : le Mbalakh quarante ans après ». Nous lui consacrerons tout notre temps, mais nous ne sommes pas pressés. Parce que nous voulons qu’à sa sortie, que ce soit aujourd’hui ou dans trois ans, que le film soit utile aux Sénégalais. Je pense surtout à la nouvelle génération. Je pense qu‘il est utile que ces jeunes soient informés de l’évolution de cette musique qui leur fait vivre des moments épiques. Que ce travail puisse servir de bréviaire au grand public sénégalais mais aussi à la presse culturelle. Nous continuons le travail en attendant l’appui de l’État. Car il y a des projets qui font partie du patrimoine du Sénégal. Et faire un film qui relate les origines de la musique sénégalaise, constitue une immersion dans notre patrimoine. Ce projet ne doit pas être attribué à notre modeste personne. Mais c’est un bien commun à l’Etat du Sénégal et aux services culturels du Sénégal.
Pionnier dans la réalisation de clips mais aussi de téléfilms. Comment voyez-vous l’évolution de ce secteur ?
C’est un secteur très pointu et le résultat de votre travail dépend du niveau des outils de travail qui sont à votre disposition. C’est vrai qu’il est plus facile aujourd’hui de produire une vidéo. Avec l’ère du numérique, les drones et tous les autres accessoires, le travail se trouve grandement facilité. Cependant, il faut juste rappeler à nos jeunes frères et sœurs que nous sommes à l’ère de la guerre des cultures. Il ne faut pas avoir peur de montrer nos spécificités culturelles. Que ce soit à travers la danse, les tenues ou toutes les spécificités sénégalaises. Il ne suffit plus de singer le Nigérian l’américain ou le Français. Il ne faut pas avoir honte de vendre notre belle culture. Effectivement, nous sommes pionniers dans le domaine des séries. Nous proposions des séries en parfaite rupture avec ce qui se faisait. Je peux citer « Bégué Time ». Dix ans après, je vois que cela suscite des polémiques. Nous le faisions en étant jeune et on voulait innover. Nous n’avons jamais voulu surfer sur le « buzz » ou choquer. Nous voulions prouver à la face du monde et sortir de l’aspect théâtral et comique pour nous hisser au niveau des autres et faire du cinéma. Pour nous, le cinéma doit anticiper sur le temps. Les créateurs doivent tout faire pour préparer le Sénégalais de l’an 2040. Le langage ne consiste pas à raconter ce qui se passe dans la maison. Ce n’est plus un film, mais de la téléréalité. Il faut insister sur l’aspect artistique qui fait partie de notre identité.
Comment voyez-vous l’intrusion de plus en plus grande de Jamra et CNRA ou plus exactement de la censure ?
La censure est un couteau à double tranchant. Il n’est pas question de permettre à n’importe qui de diffuser n’importe quoi. Il faut veiller sur ce que nous publions. De ce côté, la censure peut être utile. Sur un autre registre, il ne faut pas brimer la création. Il faut juste mettre des barrières. Mais je demande à Jamra d’éviter de prôner la censure catégorique car cela tue la création.
Vous avez été aux côtés de Mbathio Ndiaye au cours des moments sombres de sa carrière. Avec le recul, comment avez-vous réussi à la sortir de cette crise ?
Notre vision de l’art consiste tout simplement à procurer du bonheur et de la joie à nos semblables. Nous voulons aussi donner du courage aux artistes avec lesquels on collabore. Il se trouve que pour Mbathio, nous n’avons pas dévié de notre idéal. Nous avons été à ses côtés. Nous l’avons assistée et nous n’avons ménagé aucun effort pour la sortir de cette mauvaise passe. C’est vrai que c’est très difficile parce qu’après tout, elle est fille de musulmans et issue d’une bonne famille. Cette terrible chose lui est arrivée à cette période charnière de sa carrière naissante. Et forcément, cela l’avait affectée et affaiblie. Grâce à Dieu, nous avons pu la soutenir et la sortir de cette impasse. Il fallait apprendre de ces erreurs pour pouvoir se relancer. Elle a pu se perfectionner, faire profil bas et se concentrer sur son travail.
Vous qui avez côtoyé depuis plus de 20 ans tous les musiciens sénégalais ; l’ancienne et la nouvelle génération. Comment jugez- vous l’évolution du secteur ?
J’ai côtoyé un peu la première, la seconde et la troisième génération. Il est évident qu’entre les pionniers et les jeunes, il ne peut pas y avoir de comparaison. Nos grands artistes comme Youssou Ndour, Baba Maal, Ismaël Lo et tous les autres méritent respect et considération. La seconde génération avec les Nder et Fallou Dieng, elle a péché au niveau du business. Elle avait beaucoup d’opportunités car les Youssou et autres avaient déjà balisé la voie. Pour la nouvelle génération, il est très tôt pour la juger car elle n’a pas encore réussi à aller au-delà de la conquête des membres de nos communautés. Pape Diouf et Wally doivent arriver à internationaliser notre musique. Ils ne peuvent pas y arriver sans le soutien de la presse culturelle. Il nous faut des gardefous qui portent ce combat en imposant notre musique le Mbalakh. C’est le défi à relever par cette nouvelle génération
Qu’est ce qui manque au Mbalakh pour s’imposer au plan international ?
Je ne peux dire qu’il manque quelque chose au Mbalakh. Je n’ai pas grand-chose à dire sur les artistes car ils ont assez de mérite. Je pense que la balle est dans le camp de la presse qui doit porter ce combat. Les choses ont évolué, on est passé rapidement de l’analogique au numérique. Il faut que nous nous donnions les moyens de nos ambitions pour bien vendre notre musique. Il faut avoir le courage d’ajouter ce qu’il faut et oser affronter le monde. Je fais partie de cette génération et je suis d’avis que le Mbalakh doit être proposé avec beaucoup d’idées et de courage. C’est une musique de rythmes et nous avons des arguments pour la vendre partout. C’est un combat commun à mener par tous les acteurs du milieu et pas seulement par les artistes. La presse culturelle a un rôle central à jouer dans ce vaste chantier.
LA POLICE DECOUVRE LES OSSEMENTS DU JEUNE MALICK CAMARA DANS UNE FERME
Arrêté, le présumé assassin était son collègue fermier
Le professionnalisme de la Police vient encore de s’illustrer dans une affaire criminelle d’une complexité particulière. Les hommes du général de police Seydou Bocar Yague ont en effet résolu l’énigme de la disparition, depuis 2018, du jeune Malick Camara, originaire de la capitale de la Petite Côte
Après l’avoir cherché partout et désespérant de le retrouver, ses parents avaient pensé qu’il avait pris les pirogues « Barça Barsakh » et se serait noyé dans l’océan Atlantique ou la Méditerranée. Jusqu’à ce que ses ossements soient découverts il y a quelques jours par les éléments du commissariat urbain de Mbour.
En réalité, le jeune Malick Camara avait été tué et enterré à Mballing dans une ferme avicole où il travaillait. Le présumé assassin n’est autre que son collègue fermier Pape Tanor Diop. Il a été arrêté avant-hier et placé sous mandat de dépôt. Il n’y a pas de crime parfait ! Connue pour son expertise avérée et son professionnalisme dans l’investigation criminelle, la Police nationale vient encore de prouver que cette réputation n’est pas surfaite en élucidant un crime complexe à Mbour. Et plus précisément dans le quartier Mbaling où les éléments du commissaire Baïdy Sène, appuyés par leurs collègues de la police scientifique, ont réussi le miracle de découvrir les ossements du jeune Malick Camara disparu en 2018.
Le défunt était agé de 37 ans au moment des faits. Le drame a eu lieu au quartier Mballing où Malick Camara avait été tué et enterré dans la ferme où il vivait et travaillait en compagnie du présumé assassin. Lequel s’appelle Pape Tanor Diop, 29 ans. Pour le mobile du crime, l’enquête rondement menée par la Police a fait apparaître que l’assassin voulait écarter Malick Camara de la gestion et de l’exploitation de la ferme avicole appartenant à l’oncle de la victime.
Mobile du crime ?
Il y a trois ans, le jeune fermier Malick Camara était porté disparu. Sur la base des déclarations faites alors par son collègue fermier Pape Tanor Diop, le père de la victime avait cru que son neveu avait pris les pirogues « Barça- Barsakh ».
De fait, la disparition subite de l’ouvrier agricole avait coïncidé avec la reprise des expéditions maritimes vers l’Espagne à bord d’embarcations de fortune. Pour autant, les parents du « disparu » n’ont jamais interrompu leurs recherches tout en portant leurs soupçons sur Pape Tanor Diop qui, depuis lors, gérait tout seul la ferme où travaillait Malick Camara. Une petite exploitation agricole qui s’étend sur 600 m2. Car aussi bien le propriétaire que les membres de sa famille avaient pu constater qu’il y a des zones ou recoins qui leur étaient interdits d’accès.
En tout cas, Pape Tanor Diop savait s’arranger toujours pour que l’accès dans ces endroits suspects ne soit pas facile aux visiteurs ou parents « étrangers ». Il s’y ajoute que Pape Tanor Diop n’était jamais allé à la police pour déclarer la disparition de son collègue Malick Camara alors pourtant qu’il avait été mandaté par la famille pour le faire. Surtout qu’il vivait et travaillait avec le défunt avec lequel il s’entendait apparemment bien.
Bref, autant de choses qui ont poussé la hiérarchie de la Police, avec à sa tête le directeur général Seydou Bocar Yague, qui n’avait jamais cessé de s’intéresser à cette disparition mystérieuse, à déclencher l’action publique en mettant de gros moyens à la disposition des enquêteurs du commissariat de Mbour. Appuyés par des éléments de la police scientifique et des fossoyeurs, les policiers ont débarqué il y a quelques jours dans la ferme de Mballing qu’ils ont fouillée de fond en comble. Comme guide « touristique », ils avaient l’ancien maitre des lieux Pape Tanor Diop qui, entre-temps, avait été licencié par le propriétaire de la ferme. Par flair et par miracle, les policiers sont tombés sur des ossements humains à force de creuser.
Des ossements constitués d’un crane, de deux bras, deux fémurs et deux jambes dans un short vert. Ainsi qu’un teeshirt de couleur rouge entaché de sang. C’étaient les restes de Malick Camara. En effet, les résultats de l’expertise de la médecine légiste et de la police scientifique ont confirmé que les ossements sont bien ceux de Malick Camara. Sur place, il a été constaté que le présumé assassin avait creusé cette tombe sur une surface en ciment pour enterrer le défunt. Après quoi, il a remis une couche de ciment.
En tout cas, le crime était presque parfait n’eussent été la détermination et la disponibilité de la Police pour élucider cette affaire de « porté disparu ». Poursuivi pour meurtre, Pape Tanor Diop a été déféré et placé sous mandat de dépôt. Un résultat rendu possible grâce au professionnalisme de notre Police !
Par Moussa KAMARA
MACRON
La rencontre tenue la semaine dernière à Montpellier démontre à suffisance le grand respect que voue la France à nos dirigeants. Le monde a changé et l’Afrique suit difficilement le rythme
La rencontre tenue la semaine dernière à Montpellier démontre à suffisance le grand respect que voue la France à nos dirigeants. Le monde a changé et l’Afrique suit difficilement le rythme.
Politiquement s’entend puisque c’est le continent où on voit le plus de fossiles diriger depuis des décennies des royaumes et des républiques. Nous avons comme l’impression que les politiques sont au service des lobbies. Ces lobbies ont infesté les politiques avec des éléments brillants qui ont pris les devants. Presque partout en Europe, ces gays ont conquis le pouvoir et délivrent les programmes secrets ou évidents des lobbies.
A part Poutine et quelques rares dirigeants musulmans pour oser s’opposer à leurs sombres desseins, ils veulent tout chambouler. Pour ces gays, le nouvel ordre doit forcément se plier à leurs désirs. Alors, il est temps pour nos présidents de se rebiffer. Si tant est ils en ont la volonté. Car, pendant trop longtemps ils ont été très serviles, se rendant en Europe dès l’aube de leur accession au pouvoir. Que vont-ils chercher en Europe sinon des directives, une assurance vie de leur durée au pouvoir ? Le peuple n’a jamais été au cœur de leurs préoccupations.
Alors snobés qu’ils ont été par Macron, ils sont Gros Jean comme devant. Thomas Sankara a voulu changer cet état de fait en admonestant ses pairs et la France. Cette dernière, par ses laquais, l’a étouffé vite fait dans l’œuf. On peut faire disparaitre une personne mais pas ses idées. Et trente ans après, de jeunes Africains sont aujourd’hui conscients qu’on ne peut continuer de subir cette domination de la France.
Et la France et l’Europe, loin d’être bêtes, sentant la terre s’effondrer sous leurs pieds, attaquent le taureau par les cornes. Pas de sommet avec les chefs d’Etat mais avec la jeunesse africaine. Après le casting qui n’a toutefois pas fait l’unanimité, deux jours durant, des intellos, des influenceurs, des activistes mais aussi des gays et des lesbiennes de tout acabit ont sorti ce qu’ils avaient dans le cœur.
Certes, deux jours de parlottes n’ont pas encore changé la face du monde qui ne s’est jamais d’ailleurs élaborée en France. De jeunes gens qui sont loin du pouvoir mais qui peuvent gueuler haut et fort ont été les faire-valoir de Macron pour laver l’humiliation causée par le coup de gueule des Maliens.
Avec cette initiative de Macron qui, à son corps défendant, a mis la lumière sur plus de 60 années de dépendance, d’injustice, de néocolonialisme, d’exploitation économique et j’en passe, nous du Continent noir disons bravo Macron !
DEMBA FAYE EMPRUNTE LA VOITURE DE SON CLIENT ET LA MET EN GAGE !
Après avoir encaissé 17 900 000 FCFA pour l’achat de deux véhicules et n’en avoir livré qu’un seul
Poursuivi pour escroquerie et abus de confiance, Demba Faye avait encaissé 17 millions 900 millions de francs de sa victime pour l’achat de deux véhicules mais a tardé à lui livrer le second qui n’est jamais arrivé du Canada.
Pis, usant de subterfuges, il a réussit à emprunter l’autre véhicule à son client avant de le donner en gage pour 1 million de FCFA. Transporteur domicilié à la Sicap Foire, Pape Aly Cissé a été victime d’abus de confiance de la part de Demba Faye. Le filou lui avait proposé de lui vendre un véhicule de marque « Range Rover Evoque » sous douane et se trouvant au Canada à treize millions de FCFA. Le client lui remet a remis la somme convenue.
Impatient de recevoir le véhicule payé et qui tarde à arriver à Dakar, l’acheteur s’est mis à harceler le mis en cause qui lui propose un autre véhicule de marque ‘’Ford Escape’’ à 4 millions de FCFA. Il accepte dès lors que le premier véhicule n’était toujours pas à Dakar. Au total, le sieur Cissé a remis au mis en cause la somme 17 900 000 FCFA pour l’achat de deux véhicules. Hélas, un seul véhicule de marque Ford lui a été livré.
Téméraire, Demba Faye vient un jour lui emprunter le véhicule pour, prétendait-il, amener son épouse à l’hôpital. Mais plutôt que de rendre la voiture, il se rend avec en Gambie et en profite pour faire son Magal à Touba. Un véhicule qu’il ne rendra d’ailleurs jamais. Lasse d’attendre, la victime s’est mise à la recherche du mis en cause pour qu’il lui rende son véhicule. Et quand le sieur Cissé est parvenu à lui mettre la main dessus, Demba Faye lui dit avoir mis avoir mis le véhicule en gage pour la somme de 1 million de FCFA auprès d’un de ses amis du nom de Mohamed Diop.
Face aux policiers, il a reconnu les faits qui lui sont reprochés. « J’avais des problèmes financiers, c’est la raison pour laquelle j’ai repris le véhicule pour le mettre en gage afin de régler mes soucis financiers. Je regrette mon acte et demande à la victime de me donner quelque temps afin que je puisse rembourser le million au sieur Mohamed Diop », s’est-il défendu. Demba Faye, le vendeur indélicat, a été arrêté et déféré au parquet.
OFFENSIVE DIPLOMATIQUE ET POPULAIRE POUR UN ETAT PALESTINIEN INDEPENDANT ET SOUVERAIN
En tournée dans cinq pays africains, notamment l’Ethiopie, le Ghana, le Nigéria, la Gambie et le Sénégal, une délégation palestinienne du mouvement de libération nationale «FATAH» a terminé sa visite continentale au Sénégal
En tournée dans cinq pays africains, notamment l’Ethiopie, le Ghana, le Nigéria, la Gambie et le Sénégal, une délégation palestinienne du mouvement de libération nationale «FATAH» a terminé sa visite continentale au Sénégal. Elle n’a pas manqué de réitérer sa reconnaissance aux pays africains, en particulier le Sénégal, pour son combat de toujours pour la cause palestinienne. En conférence de presse hier, jeudi 14 octobre, à la Maison de Presse, Babacar Touré, ses membres ont mis au clair le motif de leur tournée en terre africaine. Une belle occasion d’échange et de sensibilisation, selon Mme Kifah Harb, enseignante en Science politique dans les universités de Palestine.
«Ça prouve, une fois de plus, l’intérêt que portent les Sénégalais dans toutes leurs instances, notamment le peuple, l’Etat et toutes sortes de pouvoirs, exécutif, parlementaire mais aussi médiatique, à la cause de la Palestine.» Ainsi se réjouit Mme Kifah Harb, enseignante en Science politique, par ailleurs membre du Conseil révolutionnaire du Mouvement du Fatah.
A travers «cette première tournée pour moi en Afrique, avec mon collègue et camarade Davis Uri, nous avons visité cinq (5) pays africains de l’Est à l’Ouest. Ces pays que j’ai oublié d’énumérer, c’est l’Ethiopie, le Ghana, le Nigéria, la Gambie et le Sénégal». Et d’ajouter : «toutes nos visites programmées, que ça soit à l’échelle gouvernementale, avec le pouvoir exécutif à travers la Présidence ou le ministère des Affaires étrangères de ces pays, que ça soit à l’échelle législative parlementaire ou même être reçu par la société civile de ces pays, étaient pour nous une très belle occasion d’échange et de sensibilisation. Cette visite était motivée, à la base, par notre propre combat de la lutte pour la libération et l’indépendance de notre pays».
Selon cette élue du Conseil révolutionnaire du Mouvement du Fatah, «cette tournée de dix-huit (18) jours, s’inscrit évidemment dans cette offensive diplomatique et populaire palestinienne pour aller audelà même de l’Afrique, aller dans toutes les tributs et vers tous les pays, afin de concrétiser le soutien de nos revendications les plus légitimes d’avoir un Etat indépendant et souverain. Et le règlement de la question des réfugiés palestiniens».
PROGRAMME YALI, LES JEUNES BÉNÉFICIAIRES INVITÉS À ’’PLUS D’AUDACE’’
Le Directeur général du Centre africain d’études supérieures en gestions (CESAG), Balibié Serge Auguste Bayala, a exhoroté les jeunes bénéficiaires de la 18ème session de formation hybride de Yali/Dakar à avoir ’’plus d’audace, à accepter le changement’’
Dakar, 15 oct (APS) - Le Directeur général du Centre africain d’études supérieures en gestions (CESAG), Balibié Serge Auguste Bayala, a exhoroté les jeunes bénéficiaires de la 18ème session de formation hybride de Yali/Dakar à avoir ’’plus d’audace, à accepter le changement’’
’’Nous vous exhortons à accepter le changement, à le véhiculer, le gérer et à le réinventer dans la responsabilité, l’engagement et la solidarité afin de porter à bien ce changement voulu à travers toute l’Afrique’’, a-t-il dit.
Il présidait, jeudi, la cérémonie de clôture de la 18ème session de formation hybride coordonnée par le Centre régional de leadership (CRL) Yali Dakar.
S’adressant aux 87 jeunes bénéficiaires de cette formation qui s’est tenue en présentiel et à distance, Bayala a rappelé que leur audace doit avoir pour but de concourir à la transformation positive de l’Afrique.
Selon lui, au-delà de faire éclore leurs potentiels de leadership, de stimuler en eux l’esprit d’entreprise, l’initiative sous toutes les formes, ’’ils vont épouser la philosophie du Yali étant celle du Changement’’.
’’Il y a beaucoup de changement mais c’est celui qui transforme en bien que l’on attende de cette jeunesse africaine’’, a soutenu pour sa part le directeur du Warc, Ousmane Séne, qui était présent à cette cérémonie.
Ces jeunes ont été formés dans des techniques devant leur permettre de devenir de bons managers afin qu’ils partagent et prennent en charge leur responsabilité sociétale en tant qu’individu et futur dirigeant africain, selon Sène qui a laissé entendre que ‘’les germes de l’Union africaine sont là’’.
Depuis 2016, la somme de neuf millions de dollars a été investie par l’USAID dans le programme Yali pour soutenir l’avenir du continent par la formation de jeunes africains, selon la Directrice adjointe de l’agence américaine, Kitty Andang.
Elle a appelé ces jeunes à poursuivre leurs rêves pour un meilleur avenir du continent Africain.
’’Cette présente cérémonie est un brin d’espoir supplémentaire aux efforts de tous les acteurs et partenaires du Yali à renforcer le leadership, à l’entreprenariat, au civisme, à la citoyenneté, à la démocratie, à la paix et à la sécurité’’, a fait part le coordonnateur du programme Yali, Bara Ndiaye.
Il estime que c’est avec beaucoup d’ambitions que les participants de la présente session ont pu surmonter les difficultés de l’apprentissage transformationnel.
Le programme Yali a été initié par l’ancien président américain Barack Obama (2008-2016) en vue de contribuer à doter l’Afrique d’une nouvelle génération de jeunes leaders africains, lit-on dans un document e presse.
Le texte souligne que la session de cette année s’est déroulée en 18 sessions de formation hybride et 12 sessions en ligne sur une durée de trois semaines.
D’après le document ce programme compte quatre centres régionaux de leadership basés Accra, Dakar, Nairobi et Pretoria. 4 300 jeunes ont été formés avec ce programme qui compte également plus de 20.000 Alumni sur le continent.
«ISRAËL, MEMBRE OBSERVATEUR A L’UNION AFRICAINE ?»
Le Conseil exécutif de l’Union africaine à Addis-Abeba très suivi par la Palestine
Kifah Harb et sa délégation se veulent clair : «en parlant d’un Etat palestinien, on ne peut pas oublier ou négliger le droit de retour des réfugiés palestiniens, qui est le nœud principale de cette question palestinienne. Car un Etat, ça peut être le produit d’un compromis politique.
Mais le droit de retour des refugiés palestiniens qui concernent à peu près deux tiers du peuple, ce n’est pas seulement un droit collectif, mais un droit individuel, qui touche chacune et chacun dans son inspiration de revenir dans sa ville et son village d’origine et de récupérer ses biens et d’être indemnisé», précise-t-elle.
Avant de relever que «quand on parle de la lutte du peuple palestinien, il va de soi que ce continent, l’Afrique, berceau de ce mouvement de décolonisation, de cette résistance contre toutes sortes de répressions et injustices, soit notre partenaire le plus fiable et le plus naturel. Donc qu’on revienne en Afrique, on ne va pas vers des étrangers, mais on va vers des gens avec qui on partage ces mêmes valeurs avec cette même lutte».
D’ailleurs, souligne-t-elle, au moment où se tenait leur conférence de presse, à Dakar, se déroulait à Addis-Abeba, en Ethiopie, le Conseil exécutif de l’Union africaine (UA). «Nous sommes en contact, depuis ce matin, avec nos représentants sur place et on nous a annoncé qu’aujourd’hui (hier), probablement demain matin (aujourd’hui), la question de l’adhésion d’Israël sera tranchée.
C’est-à-dire, malgré la pression hostile de tout débat sur la légitimité de cette démarche, qui était contestée quand-même par au-delà de vingt-quatre (24), vingt-cinq (25) pays africains», qui ont voulu que ce débat soit reporté à un sommet africain, prévu début février prochain, au niveau des chefs d’Etat. «Mais la première victoire procédurale, c’est que ce débat est inscrit sur l’agenda de ce conseil, malgré la tentative de certains de l’éliminer. Mais on a inscrit sur l’article 9 de l’agenda de ce conseil : Israël, membre observateur à l’UA, à un débat africain. Finalement ce débat aura lieu. Et pour nous, c’est très décisif», a-t-elle conclu.