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27 juin 2025
par Mohamed Lamine Ly
LOCALES, DES PRÉMISSES INQUIÉTANTES
Au moment où la nation se prépare pour des locales, qui auraient pu consacrer l’épanouissement de la démocratie locale, en chantier depuis 1972, on assiste plutôt au renforcement du caractère totalitaire du régime actuel
Assurément, la démocratie sénégalaise, réputée autrefois comme l’une des plus avancées en Afrique voire dans le monde, connaît des jours sombres. De fait, le président de la coalition au pouvoir a réussi la prouesse de placer la quasi-totalité des opposants politiques en situation de vulnérabilité judiciaire (sursis ou liberté provisoire).
On compte, parmi eux, ceux qui perdent leurs droits civiques à leur sortie de prison, ceux qui attendent d’être jugés, ceux dont les démêlés judiciaires durent depuis 10 ans et ceux qui peuvent être emprisonnés, à tout moment, pour un post sur Facebook ou une participation à des marches presque toujours interdites ... et la liste est loin d’être exhaustive.
Une vie démocratique plombée par un projet totalitaire
Au moment où la nation toute entière se prépare pour des élections locales, qui auraient pu consacrer l’épanouissement de la démocratie locale, en chantier depuis 1972, avec l’apparition des communautés rurales, on assiste plutôt au renforcement du caractère totalitaire du régime actuel.
On note, en effet, outre les guet-apens contre certains leaders de l’opposition, une censure des paroles et des écrits sur tous les médias, y compris les réseaux sociaux et même des velléités d’instaurer une police de la pensée, en se servant de relais dans certains secteurs religieux ou au sein de l’ancienne gauche renégate. Le parti-État APR cherche à tout contrôler, à annihiler toutes formes de résistance, plaçant ses hommes au sein de l’appareil répressif (forces de défense et de sécurité, pouvoir judiciaire), mettant à mal le monopole de la violence par l’État, en recrutant des nervis, ou distillant une propagande sournoise ou agressive, à laquelle de larges pans du monde de la presse se prêtent volontairement ou non, au risque de subir les foudres de l’administration fiscale.
Tout le monde peut constater les manœuvres du pouvoir politique pour intimider les groupes de presse, qui refusent de cautionner leur projet visant à museler toutes les voix discordantes. En plus des atteintes à la liberté de presse orchestrées par le patron du CNRA, une girouette ayant fidèlement servi tous les régimes de notre pays depuis 1960, les autorités se proposent de réguler les médias sociaux, ce qui signifie empêcher toute expression libre d’opinions critiques à leur endroit.
Un pouvoir local vassalisé
À supposer que l’association des maires du Sénégal soit l’incarnation du pouvoir décentralisé dans notre pays, le fait qu’elle soit présidée par le frère du président de la République donne raison à tous ceux qui pourraient penser que dans notre pays, c’est une seule famille, qui détient tous les pouvoirs, aussi bien central que décentralisé.
En plus du manque notoire d’élégance que cela montre, cette situation confirme l’absence indiscutable de volonté politique de promouvoir le processus de décentralisation dans notre pays. Depuis Senghor, l’Exécutif a toujours considéré les collectivités locales / territoriales plus comme des appendices du parti-État que comme des moteurs d’un développement multisectoriel.
Macky Sall, avec l’acte 3 de la décentralisation, adopté à la va-vite en décembre 2013, n’a fait qu’enfoncer le clou, malgré la belle rhétorique sur l’équité territoriale et la territorialisation des politiques publiques. En réalité, cette loi n’avait que des objectifs bassement politiciens, celui d’exercer un chantage odieux sur des centaines de maires de l’Opposition pour les amener à transhumer, et celui d’évincer l’opposition de la ville de Dakar, projet qui n’a pu aboutir, malgré l’emprisonnement arbitraire de Khalifa Sall.
Disparition programmée du label Benno
Si les maires de la majorité présidentielle ont pu disposer de plus de sept longues années pour préparer leur réélection grâce à des mécanismes divers, allant des enrichissements rapides et suspects, à la spéculation foncière, en passant par le clientélisme et les transferts irréguliers d’électeurs, c’est l’absence de cohésion et surtout de perspectives communes, qui risquent de couler la coalition Benno Bokk Yakaar.
En vérité, les partis de la mouvance présidentielle auront de moins en moins de raisons de cheminer ensemble et c’est le label Benno lui-même, qui risque de disparaître, après les locales, pour au moins deux raisons. Premièrement, les leaders de Benno Bokk Yakaar font la politique de l’autruche, refusant de voir que leur mentor, qui constitue leur seule référence commune, est en train de terminer son second mandat et ne pourra plus rempiler en 2024. Ensuite, la convoitise, dont font l’objet les fauteuils de maire ou de président de conseil départemental suscite des rivalités féroces au sein des coalitions.
Le pouvoir totalitaire de Benno Bokk Yakaar voit d’un très mauvais œil, ce bouillonnement électoraliste qu’il cherche à mettre sous coupe réglée, d’autant qu’on observe l’irruption sur la scène locale de nouvelles forces issues du monde politique et de la société civile, avec une forte représentation des femmes et des jeunes.
Faute de procédures démocratiques éprouvées au sein du parti présidentiel, c’est au président de la République, président de la coalition, qu’on a confié l’impossible mission de départager des centaines de candidats-maires au niveau d’innombrables collectivités territoriales, une démarche à contre-courant d’une décentralisation bien comprise, qui consiste à laisser les structures de base, choisir leurs candidats, en toute indépendance.
Nécessité de promouvoir la participation citoyenne
L’opinion est de plus en plus consciente des conséquences épouvantables d’un mode de scrutin majoritaire uninominal à un tour, qui permet au président de la République de désigner des députés godillots, plus enclins à respecter les directives présidentielles qu’à se faire les avocats des causes populaires.
Les mêmes causes produisant les mêmes effets, la plupart des collectivités territoriales pourraient tomber entre les mains de maffias politico-affairistes locales servant de relais à un pouvoir central, dirigé par un monarque constitutionnel, doté d’un pouvoir absolu, quasi-divin, par la magie de la démocratie représentative.
Contrairement à leurs engagements initiaux et à la Charte de gouvernance démocratique des Assises nationales, les politiciens apéristes cherchent à déposséder, de sa souveraineté, le peuple duquel devraient procéder la puissance publique et les lois.
Nos élus, depuis le président de la République jusqu’au plus petit conseiller municipal, se considèrent beaucoup trop rarement comme serviteurs du peuple et se croient autorisés, dès qu’ils sont élus, à faire ce que bon leur semble jusqu’à la prochaine élection.
Or, la qualité d’une démocratie ne dépend pas seulement de la conformité des actes posés par l’Exécutif à la loi, ou à la Constitution, mais avant tout de la concordance de la pratique gouvernementale aux fins que lui assigne la volonté populaire.
Il en ressort la nécessité de mettre en œuvre une démocratie participative pour refonder une citoyenneté active, prenant en compte la désaffection grandissante pour les partis politiques, le renouveau de la vie associative se traduisant par l'émergence de nouvelles formes d’organisations (écologistes, villageoises, fémininines, jeunes, religieuses)...
L’objectif, à terme, sera de contribuer à promouvoir la participation citoyenne des élus et des organisations de la société civile, à améliorer la culture démocratique et à faire de nos collectivités territoriales, loin des querelles politiciennes, de véritables moteurs d’un développement multisectoriel, capables de fournir des services publics de meilleure qualité.
Par Pape Sadio THIAM
LA COMMUNICATION POLITIQUE, MENTIR VRAI ET PARAITRE VERTUEUX PAR LE VERBE
Ce n’est pas un hasard si au Sénégal comme aux Etats-Unis, le volet communication est parfois l’ossature du projet politique autour d’un homme
Ce n’est pas un hasard si au Sénégal comme aux Etats-Unis, le volet communication est parfois l’ossature du projet politique autour d’un homme.
Le philosophe allemand du XIXe siècle, Arthur Schopenhauer, parodiant Socrate («Parle pour que je puisse te voir»), a dit que la bonne formule à propos du rapport entre langage et vérité est : «Ne parle pas pour que je te vois.»
Le langage devrait en principe révéler la personnalité, l’identité de l’individu, communiquer ses idées et ses sentiments. Parler, c’est, en effet, communiquer sa pensée et son être. Mais ce principe est parfois noyé ou occulté dans les faits. La parole est très souvent un moyen de déguisement, un outil d’occulter ses vraies intentions, ses pensées, bref sa vraie nature.
La duplicité de l’homme par le langage est une vieille problématique, mais c’est la communication politique qui va la porter au rang d’instrument politique par excellence. Les enjeux de la communication dépassent très largement le cadre strict de l’intercompréhension, ils s’inscrivent désormais dans celui de l’interaction entre acteurs politiques et économiques avec les autres sphères de la société. Ces enjeux sont surtout un souci de conditionner la pensée et les comportements des citoyens. Beaucoup d’organisations politiques prétendent vendre un projet politique et économique alors qu’en réalité il ne s’agit que d’idées, de slogans, de credo et de formules plus ou moins heureuses engrangées au cours de débats et répétées à outrance au point de devenir une culture.
L’explosion des médias sociaux a contribué à faire de la communication la mère de tous les enjeux politiques. Même dans les démocraties où le paramètre censitaire est important, il est nul ou sans effet s’il n’est assis sur une bonne communication. Communiquer, c’est exister en politique, faire, se défendre, détruire ou entretenir une image. Il n’est pas de patrimoine politique qui ne soit bâti ou perdu par la communication : c’est désormais le nerf de la politique.
Dans la communication politique, la vérité et le mensonge ne sont pas d’ordre épistémique, ils sont tributaires de facteurs purement aléatoires comme l’appartenance à un groupe, les intérêts, l’opinion, les émotions, etc. Dans un univers pareil, ceux qui savent manipuler les émotions s’en sortent mieux que ceux qui misent sur les raisonnements démonstratifs. Plus on touche le peuple dans ses émotions, plus la communication est efficace. Par la communication, on peut faire dire ou faire à des masses ce qu’elles ne pensent ni n’ont envie de faire.
Art de communiquer et art politique se confondent sur beaucoup de points : persuader, dissuader, manipuler, faire rêver, flatter les ego, désigner au peuple des ennemis sur qui déverser sa colère… On attribue à Charles Pasqua une formule, baptisée théorème Pasqua, qui veut que «quand on est emmerdé par une affaire, il faut susciter une affaire dans l’affaire, et si nécessaire une autre affaire dans l’affaire de l’affaire, jusqu’à ce que personne n’y comprenne plus rien».
Derrière ce sophisme rebutant, il y a le cynisme emblématique de l’homme politique en général. Brouiller les repères et les pistes est le jeu favori d’une partie des communicants et des hommes politiques. Les spécialistes de la communication se comportent, en effet, comme de véritables ensorceleurs du cerveau des citoyens : les belles formules qu’ils inventent, les simulacres de sagesse et d’assurance que cachent de telles formulent sont une république du point de vue du langage de ce théorème de Pasqua.
La plupart de ceux qui écoutent tombent sous le charme de ce qu’ils entendent et qu’ils n’entendent qu’au moment précis où ils cessent de penser. C’est l’effet magnétique du personnage (c’est-à-dire son physique, sa voix, son intonation, sa mimique, son habillement et ce qu’il est réputé incarner) qui effectue ce travail psychologique d’asservissement volontaire du décodeur (destinataire du message) au locuteur.
Comme un amant envoûté qui s’abandonne à son partenaire, les foules, une fois conquises, peuvent digérer tout, faire sembler de comprendre tout, défendre tout : elles s’abandonnent à l’arbitraire et à la fantaisie des hommes politiques. Quand on réfléchit sur la communication des hommes politiques sénégalais (du pouvoir comme de l’opposition), on est parfois scandalisé par le degré de superficialité de leur discours, mais aussi sur l’absence d’originalité. On a à peu près un discours standardisé autour de thèmes trop domestiques pour sortir le Sénégal de son gouffre : mandat, pétrole, «affaire tel ou de tel», scandale de..., élection, partage du gâteau…
Pourtant les problèmes cruciaux de la société qui devraient être les points saillants de la communication de l’homme politique sont là, mais ils sont esquivés. Pire, ces vrais enjeux sont voilés ou dissous dans ce torrent de nonsens : l’essentiel de la communication réside désormais chez la personne qui diffuse le message. Sa crédibilité supposée ou réelle suffit à garantir le sens et la véracité de ses propos, on n’a pas besoin de faire le moindre recoupement. Mieux, l’exigence de vérification et de contrôle est elle-même suspecte et jugée par les partisans comme une hérésie religieuse.
La communication politique est essentiellement propagandiste au sens où cette notion signifie une action exercée sur l’opinion publique et destinée à lui faire adopter certaines idées, à influencer ses choix et à conditionner son comportement. Toute communication de masse est fatalement propagandiste : il y a toujours quelque chose qu’on met en valeur ou qu’on dévalorise et le résultat attendu est un certain comportement des membres de la communauté. Selon Y. Winkin (La nouvelle communication, Seuil, 1981, p.24), la communication est «un processus social permanent intégrant de multiples modes de comportement : la parole, le geste, le regard, la mimique, l’espace interindividuel, etc.».
Processus social : communiquer, c’est joindre ; relier ; mettre en relation. Le socle de la société serait ainsi la communication qui non seulement la crée mais la maintient en vie. Ce n’est pas un hasard donc si l’accroissement démographique des sociétés modernes s’est naturellement accompagné d’un développement fulgurant des moyens de communication. Chaque époque, chaque société a ses moyens et son mode de communication définis ou créés en fonction des types de comportement qu’on veut susciter ou promouvoir, du type de citoyen qu’on cherche à bâtir, etc.
Aucune communication n’est dès lors pas innocente, neutre, objective : il suffit de regarder le manichéisme qui caractérise les discours et les relations entre camps politiques au Sénégal pour illustrer cette dimension chauvine de la communication politique. Le biologiste allemand, Serge Tchakhotine, n’a pas tort de parler de «Viol des foules par la propagande politique», titre éponyme de son ouvrage traduit et édité en 1939 en France.
S’appuyant en partie sur la théorie des réflexes conditionnés de Pavlov, établit clairement les dangers de la propagande. Les pulsions majeures de l’homme (pulsions sexuelles et d’autoconservation d’une part et pulsions de violence et d’autodestruction d’autre part) sont systématiquement capturées dans les techniques de communication politique. Politique, érotisme et violence se mêlent pour engendrer un monde chaotique et potentiellement explosif. C’est sciemment que les héros politiques sont qualifiés de beaux gosses, de vrais mecs, téméraires au caractère de bulldog. On n’oublie pas de faire mention de leur tendance sportive (surtout dans les arts martiaux) : la plupart des documentaires sur Poutine font état de ses performances en judo.
Cette forme de suggestion cherche à instiller l’idée selon laquelle, le héros est un bagarreur, un résilient, un conquérant, etc. C’est la stratégie du symbole dont parle Serge Tchakhotine : associer le parti à des puissances ou performances ; à des mots qui donnent espoir ou font rêver. Ce symbolisme est extrêmement puissant et fécond en termes de mobilisations, de discours narrateurs (storytelling) et de comportements hystériques susceptibles de faire les pires ravages en un clin d’œil.
C’est ainsi par exemple que la notion de Patrie et les adjectifs que l’on forme avec, sont actuellement revisités aux quatre coins du continent après avoir servi à asseoir les indépendances. Le Front patriotique rwandais de Kagamé, l’Union des patriotes congolais de Thomas Lubanga, l’Alliance des jeunes patriotes pour le sursaut national de Charles Blé Goudé en Côte-d’Ivoire, Pasteef/les patriotes de Sonko au Sénégal, etc. Tous ces partis et mouvements citoyens qui se réclament du patriotisme ne sont en général que faiblement imprégnés de patriotisme et de ses exigences actuelles, mais comme ça accroche, on l’a adopté pour galvaniser les foules.
En plus de fouetter la fierté d’un Peuple de telles expressions ont l’avantage de fédérer sans nécessiter des connaissances théoriques ou des compétences techniques. «Je suis patriote», c’est déjà un programme, une vision et un projet de société : quelques sous-thèmes comme transformation locale, secteur privé local, transformation des produits, réciprocité suffisent à habiller le discours parfois dénué de consistance. Les plus habiles à propager les vagues idées de la propagande sont la presse, les semi-intellectuels (toujours doctrinaires et peu créatifs) et les fanatiques.
Avec les Tic qui sont de redoutables amplificateurs, la communication politique n’est pas une science, un art qui requiert du génie, elle est devenue affaire de réseaux, de likes, de partages, de followers. Dans les réseaux sociaux, l’effet de redondance donne l’illusion ou l’impression aux membres d’un groupe qu’ils sont majoritaires, qu’ils ont la force avec eux, que le virtuel doit entraîner ou féconder le réel. Tous les partis politiques rejetteront cette évidence et pourtant ils développent, avec beaucoup d’attention d’énergie et moyens, un projet numérique parfois en connexion avec des sociétés basées à l’étranger. Ce qui s’est passé avec l’élection inattendue de Trump à la Maison blanche, l’ingérence numérique de la Russie, est loin d’être une exception. Les manigances et intrigues qui font et défont la communication digitale sont aujourd’hui une équation à plusieurs inconnus.
Les faux comptes Facebook, les groupes WhatsApp de lynchage, d’insultes et de dénigrement font d’énormes dégâts à la fois psychologiques et sociaux. Dans certains partis politiques, la communication digitale est d’un enjeu tellement capital que des consignes sont données dans les groupes WhatsApp et Facebook pour noyer la communication adverse, supprimer les «ennemis» en les rendant invisibles, bref de véritables officines de fabrication de fanatiques snipers capables de débiter les pires insanités tout en les rendant normales.
On assiste actuellement au Sénégal et dans le monde à un développement de véritables stratégies de guerre digitale entre partis ou entre pays. Les partis politiques forment à la haine et à l’agressivité et non à la démarche discursive qui devrait être la voie indiquée pour féconder des citoyens. On développe à outrance le manichéisme pour occulter les débats de fond : l’enjeu est désormais de quel côté «il est». On ne préoccupe ni de vérité, ni de solution, ni de sens : dès que «On» fait partie de nous, il est bon et quand il n’est pas de nous, il est mauvais. C’est simple et dangereux mais c’est efficace : on ne fait pas la guerre avec le cœur. La sanctuarisation des postures partisanes n’est pas fortuite, elle rend contingente la question de la vérité et de la possibilité des solutions préconisées.
L’efficience ou le réalisme d’un acte politique, d’un programme, d’une décision se jugent à l’aune du «moi» du chef de parti ou du parti lui-même. Il y a donc un renversement ou, peut-être, une transmutation de la communication politique dans notre jeune démocratie. L’arène politique a connu de véritables monstres de la communication avec un niveau de discours à la fois profond et accessible au public.
Le Président Wade, du haut de ses 26 ans d’opposition, faisait preuve d’une spontanéité exceptionnelle en matière de communication. Qu’il lise un discours ou qu’il les improvise, ses allocutions étaient suivies d’action au niveau de la société. Jamais Wade, malgré ses connaissances dans divers domaines, n’a fait preuve d’arrogance dans ses propos. Il était même réputé être «très nuancé».
Idrissa Seck également est une icône incontestable de la communication politique traditionnelle : son timbre vocal, ses références coraniques et bibliques, sa connaissance de la culture sénégalaise, sa maîtrise du wolof et du français, sa culture générale, etc. sont des éléments essentiels d’une bonne communication politique.
La jeune génération, incarnée par Barthélemy, Sonko, Mayoro Faye, Nafi Diallo, Mame Mbaye Niang, Seydou Guèye, etc., a d’énormes potentialités en matière de communication politique. Mais aux uns il manque la sagesse du discours, aux autres la fougue conquérante.
Le problème est que l’univers politique détermine, du moins en partie, la nature et la qualité de la communication des acteurs.
BARRAGES MONDIAL 2022, LE SENEGAL CONNAITRA SON ADVERSAIRE LE 18 DECEMBRE
Première équipe africaine qualifiée pour les barrages du Mondial 2022 prévus en mars prochain, le Sénégal va connaître son adversaire le 18 décembre, jour du tirage au sort, prévu dans la capitale qatarie, Doha
Première équipe africaine qualifiée pour les barrages du Mondial 2022 prévus en mars prochain, le Sénégal va connaître son adversaire le 18 décembre, jour du tirage au sort, prévu dans la capitale qatarie, Doha.
Après avoir jusqu’ici brillamment remporté leurs 4 premiers matchs de poule, les Lions du Sénégal ont composté leur ticket pour les barrages du Mondial 2022 qui auront lieu en mars prochain. Et c’est en décembre prochain qu’aura lieu le tirage au sort qui sera organisé dans la capitale qatarie Doha, nous apprend le quotidien Al Ahdath Al Maghribia du vendredi 15 octobre. Une info reprise par la presse marocaine.
Qualifié prématurément pour les barrages, le Sénégal n’a plus qu’à attendre les matchs du mois de novembre pour connaître les dix pays qualifiés pour les «finales» de mars 2022. Jusqu’ici, seuls le Sénégal et le Maroc ont composté leur billet pour le troisième et dernier tour du Mondial qatari. La dernière étape avant le tirage au sort qui aura lieu le samedi 18 décembre, précisent nos confrères arabophones.
Le Sénégal, qui est assuré - quels que soient les résultats de ses derniers matchs contre le Togo et le Congo- de faire partie des cinq premières nations africaines au classement Fifa, devra rencontrer lors de ces barrages, un des pays africains classés au-delà de la sixième place. Les hommes de Aliou Cissé s’assurent ainsi de ne pas affronter de gros calibres comme l’Algérie, le Maroc, le Nigeria ou encore la Tunisie.
Mieux, le Sénégal, lors de ces barrages, va jouer le match aller à l’extérieur et recevra à domicile lors de la manche retour. Un avantage certain lorsque l’on sait l’enjeu que devrait représenter une telle double-confrontation qui s’assimile à une «finale». Parmi les pays que pourrait croiser la bande à Sadio Mané lors de ces barrages, figurent l’Egypte, la Côte d’Ivoire, le Cameroun, le Ghana, l’Afrique du Sud, la Tanzanie, le Bénin, le Mali ou encore l’Ouganda. Pour les deux dernières journées des éliminatoires du Mondial 2022 qui se jouent en novembre, le Sénégal va se déplacer au Togo avant de boucler la boucle en recevant le Congo Brazzaville.
A noter que pour le prochain classement Fifa, il pourrait y avoir du changement pour l’Algérie, championne d’Afrique en titre, qui pourrait se voir dépassée par le Maroc. Les hommes de Vahid Halilhodzic ayant été vainqueurs lors de leurs trois derniers matchs aux éliminatoires de la Coupe du monde 2022. Classé actuellement 4e au niveau africain, le Maroc devrait faire son entrée dans le Top 3 lors du prochain classement Fifa, qui sera dévoilé dans quelques jours. Mais au final cela n’aurait pas d’incidence sur le tirage des barrages, avec un Top 5 probablement avec les mêmes équipes.
MÉCANICIEN LE MATIN, POLICIER LE SOIR, MBOUP MIS AUX ARRÊTS
Fils d’un policier et mécanicien de profession, Mouhamadou Mboup était chargé de réparer les véhicules de police. Mais, il a mis trop de cœur à l’ouvrage. La preuve ! Profitant de cette proximité, il s’est fait passer pour un flic
Fils d’un policier et mécanicien de profession, Mouhamadou Mboup était chargé de réparer les véhicules de police. Mais, il a mis trop de cœur à l’ouvrage. La preuve ! Profitant de cette proximité, il s’est fait passer pour un flic, soutirant de l’argent à de malheureux citoyens, entre autres larcins.
Pris la première fois et condamné à un an de prison ferme en octobre 2019, il a récidivé à sa sortie de prison. D’après le récit du quotidien Les Echos, le faux flic, persona non grata au commissariat central, s’est tourné vers celui de Grand-Yoff. Il a été arrêté lundi, alors qu’il avait choisi de s’en prendre à deux automobilistes. Arborant un gilet de police, il leur réclamait de l’argent, en pleine circulation.
Manque de bol pour lui, un citoyen est allé le dénoncer après s’être fait racketter.
Lors de son arrestation, les policiers ont trouvé en sa possession trois pièces d’identité. Un de ses propriétaires a déclaré l’avoir perdu après une agression. Un autre confiera que Mboup l’a interpellé à Colobane et lui a demandé de l’argent.
Mboup a été déféré hier.
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LA FRANÇAFRIQUE PERSISTERA TOUJOURS
Face à la jeunesse africaine, Macron a affiché une volonté apparente de soigner les relations entre la France et l’Afrique. Mais dans le fond, c’est autre chose. L’activiste Nathalie Yamb passe au peigne-fin l’intervention du président français.
Prétendant vouloir mieux soigner la relation entre la France et l’Afrique, Emmanuel face à la jeunesse et la société civile africaine a tenu un langage bien codé de la Françafrique. Le président Français Emmanuel Macron était face à la jeunesse africaine dans le cadre du sommet Afrique France. A cette rencontre qui s’était tenu du 7 au 9 Octobre à Montpelier, le président hôte s’est donné pour tâche de répondre aux nombreuses interpellations de la jeune pépite africaine.
Dans ces réponses, l’idée et l’essence du néo-colonialisme français en Afrique y sont subtilement glissées. L'Afrique reste encore sous influence de la France. Mais tout le monde n'est pas dupe et des personnes averties savent lire entre les lignes. C'est le cas de la militante panafricaniste Nathalie Yamb. Dans sa chronique hebodmadaire, elle passe au peigne-fin les propos de Emmanuel Macron. Suivez dans cette vidéo, son décryptage.
PLUS DE 3000 HA DE MANGROVE A RESTAURER AVEC «MANKO»
Booster le développement local, améliorer le cadre de surveillance de l’aire marine protégée de Niamone-Kalounayes et permettre aux populations et communautés locales de profiter des retombées
Par Ibou MANE Correspondant |
Publication 16/10/2021
Booster le développement local, améliorer le cadre de surveillance de l’aire marine protégée de Niamone-Kalounayes et permettre aux populations et communautés locales de profiter des retombées auxquelles s’attend toute population riveraine d’écosystème mangrove ou d’aires marines protégées ! Une opportunité saisie par les organisations communautaires de base et les populations de Niamone et des Kalounayes en partenariat avec Oceanium. Des terroirs qui sont dans des activités de reboisement depuis belle lurette et qui, par un effet d’engouement suscité par le projet «Manko», sont en train, par le biais de la restauration de la mangrove, de gagner la bataille de la pauvreté ; et ce, avec la création d’emplois verts avec tout ce que cela comporte en termes d’avantages pour le développement local.
La zone de Niamone-Kalounayes ! Une contrée qui connaît également une dégradation de ses ressources forestières du fait d’un déficit pluviométrique combiné à l’action anthropique et à la salinisation des sols. Toute chose qui impacte négativement l’écosystème de la mangrove. Une situation qui affecte en outre rudement le vécu quotidien des populations plongées pour la plupart dans une extrême pauvreté. C’est d’ailleurs tout le sens de la mise en branle dans la zone de Niamone-Kalounayes du Projet «Manko» d’une durée de 3 ans et qui intervient au Sine-Saloum et en Casamance dans le cadre de la restauration de la mangrove et de l’accompagnement des communautés dans le cadre d’activités génératrices de revenus.
Le projet «Manko», pour affranchir les Kalounayes de la pauvreté
Ce projet à l’actif d’Oceanium et de son partenaire Weforest, qui travaille avec 450 entreprises dans le monde, intervient dans la Zone sud au niveau de 12 communes (10 à Ziguinchor et deux à Sédhiou). «Ce projet appuie d’abord la massification des reboisements avec un rythme très intense noté sur le terrain depuis l’année dernière. Un partenariat florissant et durable entre Oceanium et les communautés bénéficiaires», soutient Cheikh Oumar Tidiane Sonko, président du comité de gestion de l’Aire marine protégée (Amp) de Niamone-Kalounayes. Ce dernier, par ailleurs président de l’Association Comment Agir contre les Périls en Afrique (Cacopa), structure qui a un ancrage écologique et qui s’active dans la restauration de la mangrove depuis 2001, est d’avis que les impacts du projet sont déjà pluriels. Car au-delà de la conservation qui porte, dit-il, sur ces activités de mobilisation communautaire et de reboisement massif, le projet a décliné, poursuit M. Sonko, des orientations d’activités génératrices de revenus qui doivent impacter très positivement le développement local, la création de richesses à la base, la relance d’une dynamique communautaire. Des retombées auxquelles s’attendent les populations riveraines telles celles des Kalounayes qui sont dans des activités intenses de reboisement depuis le démarrage au mois de juin dernier du projet pour cette année.
Avec «Manko», les communautés locales s’autopromeuvent et s’autonomisent
Et c’est en marge d’une journée de reboisement organisée à Coubalan, le mercredi dernier, que Aliou Badiane, coordonnateur d’Oceanium dans la zone des Kalounayes, s’est à son tour appesanti sur les contours et les impacts de ces activités de reboisement. «Grâce à Oceanium et au projet «Manko», beaucoup de jeunes parviennent à joindre les deux bouts par rapport à leur études scolaires et universitaires ; car l’argent collecté dans le cadre du reboisement leur permet d’acheter des fournitures et de s’inscrire pour leur scolarité», martèle Aliou Badiane. Et pour le coordonnateur d’Oceanium dans la zone des Kalounayes, c’est grâce en outre à la manne financière récoltée dans le cadre de ce projet de reboisement que la jeunesse du village de Boutolote a pu construire son foyer des jeunes d’un coût d’environ 3 millions F Cfa.
Selon Youssou Diédhiou, coordonnateur du Projet «Manko» au niveau de la Zone sud, ce sont 1200 ha qui ont été reboisés sur un objectif de 1500 ha. Un projet dont l’impact peut être, dit-il, évalué à l’état immédiat, au niveau du déroulement des activités de restauration de la mangrove, de la collecte des semences sources de création d’emplois, du transport du produit, de la commercialisation par des tiers des semences, le triage avec associations féminines, au niveau des planteurs qui s’investissent à fond à travers des associations, etc. Des sources de revenus pour pas de mal de familles et pas mal de ménages. C’est dire que cette campagne de reboisement a déjà, à mi-parcours, contribué grandement à l’amélioration des conditions de vie des communautés. Il en veut pour preuve qu’au niveau de la zone, pas moins de 20 Asc s’impliquent à fond dans cette campagne pour trouver en contrepartie des sources de financement pour leurs activités sportives et culturelles avec des gains d’un à plus de deux millions de francs Cfa. Un objectif atteint, selon Youssou Diédhiou, pour qui il s’agissait au départ à leur niveau d’impliquer les communautés à la base, pousser les populations à s’approprier ce projet. C’est dire que par rapport à l’impact du projet, Alioune Badiane d’Oceanium estime qu’il permet à beaucoup de familles et de jeunes de sortir aujourd’hui de la pauvreté. «Moi-même je suis aujourd’hui salarié et je nourris ma famille grâce à Oceanium tout comme d’autres jeunes et Asc qui profitent grandement du projet «Manko»», souligne-t-il. Des associations de jeunes qui gagnent au minimum, à l’en croire, entre 50 000 à 70 000 francs Cfa par jour dans le cadre de la restauration de la mangrove. Normal donc si ce projet constitue, de l’avis des jeunes des Kalounayes, une plus-value dans le cadre du développement local.
Alandesse Tamba, représentant du président de l’Asc Baraka, association qui s’active dans le social et le secteur agricole, soutient que leur structure avait eu à mener des activités de reboisement de manière bénévole. Mais aujourd’hui, c’est pour faire face aux charges liées au fonctionnement de leur Asc que les jeunes se sont engagés, note-t-il, dans ce projet de reboisement pour pouvoir tirer des sources de revenus et subvenir en outre à leurs besoins. Et ce, au niveau de ces contrées impactées par la pauvreté. Des jeunes qui, par la voix de Alandesse Tamba, ont demandé au président d’Oceanium, Youssef El Aly, à multiplier les actions, les activités de reboisement au niveau de cette contrée des Kalounayes.
LES AGENTS DU CTE RÉCLAMENT LEURS PRIMES DE MOTIVATION
Le personnel des Centres de traitement des épidémies était devant le ministère de la Santé et de l’action sociale pour protester contre le non-paiement de leurs primes de motivation
Pour non-paiement de leurs primes de motivation, des agents des Centres de traitement des épidémies (Cte) voulaient tenir un Sit-in devant le ministère de la Santé et de l’action sociale. A la place, c’est une déclaration qui a été faite pour demander aux autorités de respecter leurs engagements.
Le personnel des Centres de traitement des épidémies était devant le ministère de la Santé et de l’action sociale pour protester contre le non-paiement de leurs primes de motivation. Empêchés de tenir leur sit-in par la police, les concernés ont fait une déclaration. Sur Rfm, le porte-parole de ces agents a dénoncé une fraude concernant le paiement de ces primes. Selon Elimane Fall, «ce sont des paiements qui sont graduels et qui donnent l’impression qu’il y a une intention de fraude derrière».
Très en colère contre les autorités, il soutient que «cette fraude est organisée parce que dans la hiérarchie», il leur «est parvenu que c’est aujourd’hui (Ndlr : Hier) que les directeurs des hôpitaux doivent recevoir l’argent des primes de motivation». Et M. Fall d’ajouter : «C’est notre argent, nous ne le quémandons pas. Nous demandons à l’Etat du Sénégal de faire preuve de responsabilité, nous demandons aux directeurs des hôpitaux, à tous les agents qui sont mêlés à ces intentions frauduleuses de restituer cet argent aux agents parce qu’ils le méritent. Certains attendent 1 millions 500 mille F Cfa, 10 mois de salaire, d’autres qui attendent 6 mois… C’est cette situation que nous ne pouvons pas comprendre. Comment des agents, qui ont signé les mêmes contrats, qui font le même boulot, peuvent ne pas être traités de la même manière ?»
Le Deps annonce des paiements «d’ici la semaine prochaine…»
Interrogé par la Rfm sur cette question, Ousmane Dia, Directeur des Etablissements publics de santé (Deps) a reconnu cette situation. D’après lui, il y a «quelques difficultés avec les structures hospitalières sur la motivation Covid que le chef de l’Etat avait accordée à tous les travailleurs des Cte». Poursuivant ses explications, Dr Dia renseigne que dans certains hôpitaux, «ce sont 5 mois ou plus» de primes qui n’ont pas été payés et «pour les autres, les gens ont puisé dans les ressources de fonctionnement pour payer en attendant que le ministère leur fasse la subvention». A l’en croire, «cette semaine, il y a eu un versement pour toutes les structures abritant des Cte». Malheureusement regrette-t-il : «Les gens se sont rendu compte qu’ils ne pouvaient pas payer toutes les motivations, c’est-à-dire tous les mois dus à ces personnels.» Ainsi rassure Dr Dia, ils attendent «une rallonge qui va être bientôt effective» pour «payer d’ici la semaine prochaine ou au plus tard dans 10 jours»
BOUBACAR SEYE DENONCE L’INEFFECTIVITE DE L’ARRETE DU MINISTERE DES TRANSPORTS AERIENS
AIBD Un passe sanitaire exigé aux Sénégalais de la diaspora
Il faudra encore attendre pour voir les passagers entrant sur le territoire national être dispensés du test Pcr, s’ils sont vaccinés du Covid-19. Des passagers venant de l’Espagne, ce jeudi, ont été surpris, à l’aéroport international Blaise Diagne de Diass (Aibd), qu’on leur demande un passe sanitaire. Ce que dénonce Boubacar Sèye, le président de l’organisation Horizon sans frontières.
Le communiqué des autorités du transport aérien annonçant que les passagers entrant sur le territoire national sont désormais dispensés de test Pcr, s’ils sont vaccinés contre le coronavirus, a été très bien accueilli par les populations, les Sénégalais de l’extérieur et le monde du tourisme. Malheureusement, cette joie n’a duré que le temps d’une rose. Car l’effectivité de cette décision reste encore à confirmer, à ce jour. Et ce ne sont pas les voyageurs venus de l’Espagne, avant-hier, qui diront le contraire. En fait, on leur a exigé, à l’aéroport international Blaise Diagne de Diass (Aibd), un passe sanitaire. «Après avoir pris connaissance du document, par mesure de prudence, nous avons appelé Iberia qui confirme l’information, ce qui nous pousse à annuler notre rendez-vous de test Covid-19, prévu pour mon cas ce mercredi puisque je devrais prendre mon vol le jeudi pour Dakar.
A l’embarquement effectivement, le personnel d’Iberia a vérifié nos certificats de vaccination ou test Pcr négatif sans aucun souci. A Dakar, grande a été notre surprise quand les agents de santé confisquent nos passeports pour nous obliger à faire, ou avoir, disent-ils, un passe sanitaire délivré par le ministère de la Santé», a révélé Boubacar Sèye au micro de Rfm.
Le président de l’organisation Horizon sans frontières, qui était dans tous ses états, n’a pas manqué de se demander comment peut-on demander à ceux qui viennent de l’Europe de venir avec un certificat sanitaire fait ou délivré par le Sénégal ? C’est ainsi que le président d’Horizon sans frontières, qui porte ainsi la voix de ses concitoyens de la diaspora confrontés aux mêmes tracasseries à l’aéroport de Diass, a dénoncé le traitement inhumain dont ils ont été l’objet de la part des agents aéroportuaires. «Ils nous ont fait subir un traitement dégradant et inhumain», a-t-il déploré. Avant d’inviter les autorités étatiques à avoir plus de respect pour les Sénégalais de l’extérieur. «Par esprit républicain, nous avons accepté de faire des tests à raison de 40 euros soit 25 000 francs Cfa par personne mais il faut que le Sénégal apprenne à mieux respecter sa diaspora pour éviter d’autres cas Cheikh Niass (émigré mort en détention suite à une arrestation par la police, Ndlr) car beaucoup de passagers étaient révoltés contre ce qui ressemble à un «business» fait sur leur dos», a-t-il fait remarquer. Si l’on en croit toujours M. Sèye, c’est un personnel peu professionnel à qui ils ont eu affaire à l’aéroport Blaise Diagne.
Suffisant, pour lui, d’alerter les autorités sur les conséquences que cela peut engendrer dans le pays. «Cet acharnement contre la diaspora, pour régler un contentieux politique, risque de ternir l’image du Sénégal», a-t-il dit.
PASSE SANITAIRE : LA TUTELLE DEFINIT LES MODALITES D’ACQUISITION
Après la sortie de Babacar Sèye, président de l’Ong Horizon sans Frontières, pour déplorer le manque d’effectivité de la décision annonçant, la semaine passée, la non nécessité de disposer d’un passe sanitaire si l’on est vacciné, la réaction du ministère de la Santé et de l’action sociale ne s’est pas fait attendre. «Les personnes vaccinées souhaitant obtenir un certificat de vaccination à QR code que la demande est désormais dématérialisée. Elle peut être faite dans la rubrique «demander un certificat de vaccination de la plateforme numérique https//vaccincovid19.sec.gouv.sn/»», a-t-on informé dans un communiqué rendu public. Et les autorités sanitaires de préciser que «l’intéressé doit préparer (scanner) à l’avance les pièces demandées (carton de vaccination, pièce d’identité, tout autre document utile) et les changer dans la plateforme». A en croire le ministère de la Santé, le traitement peut être ramené à moins de 73 heures à compter du 2e novembre. Le ministère de la santé a aussi tenu à préciser que «le traitement des demandes variera entre moins de 24 heures et plusieurs jours». «En raison de la dématérialisation du processus de demande de ce certificat, le dépôt des documents en version papier, qui se fait à la porte du ministère de la Santé et de l’action sociale, ne sera autorisé que pour les personnes du 3e âge le souhaitant à partir du vendredi 15 octobre 2021 (hier) à 17 heures 30», a-t-on averti dans le document.
LES VIOLENCES POLITIQUES GAGNENT DU TERRAIN
Après la violence notée entre les partisans de Doudou Ka et de Ousmane Sonko à Ziguinchor, c’est au tour des partisans du maire de la Somone et des membres de l’Association pour le développement de Somone (Ads) de se donner en spectacle.
Après la violence notée entre les partisans de Doudou Ka et de Ousmane Sonko à Ziguinchor, c’est au tour des partisans du maire de la Somone et des membres de l’Association pour le développement de Somone (Ads) de se donner en spectacle. Ces affrontements, qui ont éclaté dans la commune de Somone entre les jeunes de l’Alliance pour le développement de Somone et les partisans du maire, ont fait trois blessés graves, qui sont hospitalisés depuis plus de deux jours à l’hôpital de Mbour.
La violence politique a refait surface hier dans le département de Mbour. Cette fois-ci, la commune de Somone a pris le relais de Ziguinchor où les partisans de Doudou Ka, responsable politique de la majorité présidentielle, s’étaient frottés à ceux du leader de Pastef, Ousmane Sonko. En effet, des membres de l’Alliance pour le développement de Somone avaient organisé une Assemblée générale pour trouver un candidat qui devra faire face au maire de cette commune le 23 janvier prochain lors des élections locales. Mais au moment où ces derniers étaient dans la salle tranquillement en train de se pencher sur cette question, ils ont reçu la visite de gens armés qui se sont attaqués à eux. Il s’en est suivi une grosse bagarre entre les deux camps.
Pire, ces gros bras ont déchiré les documents de cette association. Ainsi, trois personnes seront grièvement blessées lors de ces affrontements et plusieurs chaises cassées.
Après cette bagarre, l’Association pour le développement de Somone a accusé Boucar Sadji, le maire de la Somone, d’avoir envoyé des nervis pour gâcher leur Assemblée générale et s’emparer des documents de la structure. C’est pourquoi les membres de l’Ads ont commis un huissier pour constater les dégâts. Ils vont porter plainte contre l’édile de cette commune qui, pourtant, a été investi par cette association pour gagner les élections de 2012. Au fil du temps, l’Ads n’a pas cautionné la façon de faire du maire. C‘est pourquoi elle veut investir un autre candidat pour les Locales du 23 janvier 2022. Une tâche qui ne sera pas facile au vu de la violence qui s’est déjà invitée dans la sphère politique de cette jeune commune.
Interpellé sur ces affrontements et sur les accusations de cette association, Boucar Sadji, le maire de la Somone, a invité ses ex-alliés à sortir les preuves de leurs allégations.