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25 août 2025
PROFILAGE DU PROCHAIN PREMIER MINISTRE
Le Docteur en communication politique, Momar Thiam, s’invite dans le débat portant sur le retour annoncé par le chef de l’Etat du poste de Premier ministre
Selon le Dr en communication politique, Momar Thiam, le choix du futur Premier ministre devra répondre à deux critères primordiaux. Interpellé par SudQuotidien hier, lundi 6 décembre sur le profit du prochain chef du gouvernement après l’annonce du retour de ce poste par le président de la République, le Directeur de l’École des hautes études en information et en communication (Heic Dakar) est même allé plus loin en misant sur le retour de l’ancien Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne.
Le Docteur en communication politique, Momar Thiam, s’invite dans le débat portant sur le retour annoncé par le chef de l’Etat du poste de Premier ministre. Interpellé par Sud quotidien hier, lundi 6 décembre, sur cette question qui continue de dominer le débat public, Momar Thiam, par ailleurs Directeur de l’École des hautes études en information et en communication (Heic Dakar s’est voulu droit dans ses bottes. «J’ai toujours défendu l’idée selon laquelle le président de la République a fait fosse route en supprimant le poste de Premier ministre pour la bonne et simple raison que notre architecture constitutionnelle veut que le président de la République soit toujours au-dessus de la mêlée, il dispose d’un Premier ministre qui coordonne l’action gouvernementale. Maintenant, il s’est rendu compte lui-même que l’objectif qu’il s’était fixé en supprimant le poste de Premier ministre est complétement faussé en fonction des urgences ».
Poursuivant ainsi son analyse, le spécialiste de la communication politique renseigne au sujet du profit du prochain chef du gouvernement que le choix du président de la République devra nécessairement répondre à deux critères primordiaux. « Le premier est relatif à la connaissance des dossiers ou la capacité de les prendre en charge dans la coordination de l’action gouvernementale. Autrement dit, le choix du prochain Premier ministre devra répondre à un critère de technicité. Je veux dire par là, il faut que ce Premier ministre soit quelqu’un qui, techniquement, maitrise les dossiers et à même de comprendre le bon vouloir du président de la République autour de ces dossiers et qui puisse les mener à terme avec l’équipe gouvernementale », a-t-il souligné.
« Si on se place du côté de l’objectif qui est d’assurer la continuité du service public et d’accélérer la cadence pour épouser une expression chère à Mme Aminata Touré par rapport à ces dossiers dans le domaine des infrastructures, du pétrole et du gaz, de l’éducation, des transports, de la demande sociale, de la santé avec la pandémie Covid-19, il faudrait un Premier ministre qui est rodé à la tâche sur tous ces dossiers. Je veux dire un Premier ministre qui était déjà en poste et qui connait la maitrise de la coordination de l’action gouvernementale.… ». Le Dr en communication politique dira dans la foulée que « le président de la République gagnerait en efficacité en reconduisant son ancien Premier ministre, Mahammed Boun Abdlah Dionne pour la maitrise des dossiers dont il a fait usage mais surtout parce qu’il n’est pas connecté politiquement même si on sait qu’il peut parler quelque part au nom de Benno ».
CRITÈRE…POLITIQUE
Par suite, revenant sur le second critère, Dr Momar Thiam renseigne : «si on se place dans une logique pure ment politique en perspective des prochaines grandes élections, il faut qu’il (le président de la République) mobilise son électorat et se donne une marge de manœuvre pour pouvoir, demain, s’il veut se représenter en 2024, légitimer un troisième mandat. Dans ce cas, il faut un Premier ministre qui a la stature politique, l’assentiment d’une bonne partie de la coalition Benno Bokk Yaakaar mais surtout des épaules assez larges pour pouvoir coordonner l’action gouvernementale et redorer l’image du président de la République auprès des populations. On est dans la politique politicienne ».
LA CONCURRENCE DÉLOYALE ASPHYXIE LES ARTISANS AU CAP SKIRRING
Les artisans du village artisanal de Cap Skiring vivent depuis quelques années des périodes sombres de leur vie
Au village artisanal de Cap Skirring, les activités sont au ralenti. Non seulement la pandémie de la Covid-19 a touché de plein fouet le secteur touristique d’une manière générale, mais aussi il y a une concurrence déloyale faite par les structures hôtelières à encontre des artisans. En effet, les hôtels implantés dans cette localité ont aujourd’hui tendance à vendre les mêmes produits que ces artisans dans l’enceinte de leurs structures. Du coup, les touristes n’ont plus besoin de sortir pour se procurer les objets d’art.
Les artisans du village artisanal de Cap Skiring vivent depuis quelques années des périodes sombres de leur vie. Non seulement la pandémie de la Covid-19 a touché de plein fouet leurs activités, mais aussi il y a une concurrence déloyale faite par les structures hôtelières à leur encontre. En effet, les hôtels implantés dans cette localité ont aujourd’hui tendance à vendre les mêmes produits que ces artisans dans l’enceinte de leurs structures. Ce qui fait que les vendeurs d’objets d’art du village artisanal ont du mal à trouver des clients. « Ces dernières années, nous avons vécu le calvaire. Depuis 2 ans, la saison était fermée, les touristes ne venaient presque plus. Maintenant qu’ils commencent à venir, les hôtels refusent de les laisser sortir dehors. Ils font une concurrence déloyale en vendant les mêmes produits au sein des structures. Ils ont tout récupéré de nos mains. Donc les populations ne bénéficent plus des retombées du secteur. Actuellement, ici, la plupart des bars et restaurants appartiennent aux Blancs. Les Sénégalais ont tous fermé boutique à cause de cette concurrence. L’inspection du tourisme et l’Etat n’ont aucun contrôle sur ça .C’est vraiment très dur », déplore Fallou Thiam, bijoutier au village artisanal de Cap Skirring. Selon lui, normalement tout ce qui relève de l’artisanat devrait être géré par les artisans. Il demande ainsi aux autorités d’initier des visites de marché afin de leur permettre d’écouler quelques produits. « Ils nous ont permis d’exposer au niveau du Club Med en payant 10000 francs par jour. Mais même avec ça, on ne parvient pas à s’en sortir. Nous demandons à l’Etat de laisser le folklore et l’artisanat aux locaux pour qu’ils puissent bénéficier des retombées du tourisme », lance-t-il.
Interpellé sur cette question, le maire de la commune de Diémbéring Tombong Guèye indique qu’il y a un ensemble de réponses que les autorités de la commune ont essayé d’apporter pour que la compréhension puisse passer entre les différents acteurs notamment les artisans, les guides et les gérants des structures hôtelières.« Progressivement, nous allons vers une accalmie définitive. Dans le réflexe de ces structures, il y a eu un intérêt de sécuriser leur clientèle. Parce qu’auparavant, le simple fait de sortir de la structure pouvait à tort ou à raison exposer leurs clients. Il y a le village artisanal que nous avons créé à côté. Mais aujourd’hui de plus en plus, il y a des discussions avec les responsables de ces structures pour que les artisans puissent aller faire des expositions à l’intérieur des hôtels pour être en contact avec leurs clients », rassure-t-il. Selon lui, à travers une sensibilisation, tous les acteurs comprendront maintenant qu’il y a beaucoup de responsabilité à dégager. « Nous avons formé 19 guides qui sont devenus professionnels et par principe doivent être à mesure d’accueillir les touristes sans pour autant donner l’impression de les harceler », nous apprend le maire.
L’ESPOIR RENAIT AVEC LA REOUVERTURE DE L’AEROPORT
La réouverture de l’aéroport international de Cap Skirring constitue une lueur d’espoir pour ces artisans qui peinent aujourd’hui à joindre les deux bouts. « Nous avons l’espoir qu’avec l’ouverture de la saison et de l’aéroport, les choses vont aller mieux. Nous avons rempli nos boutiques d’objets tout en croisant les doigts que cela marche», soutient le vieux Moustapha Sow , un vendeur d’objet d’art. Sokhna Maty Guèye, vendeuse d’objet d’art est aussi très optimiste quant à l’avenir du secteur avec la réhabilitation de l’aéroport, chose qu’elle apprécie à sa juste valeur. « Avant la pandémie de la covid-19 on s’en sortait très bien. Mais avec la crise, nos activités étaient au ralenti. Nous sommes optimistes que les affaires vont aller mieux avec la réouverture de cet aéroport international. Nous demandons à l’Etat de réduire les taxes afin que les tourismes viennent davantage. Parce que souvent les étrangers qui viennent ici se plaignent de la cherté des taxes. C’est pourquoi ils n’achètent plus beaucoup d’objets d’art. Ils préfèrent acheter les statues de petites tailles au détriment des grandes », dit-elle.
COMMUNE DE DIEMBERING, UNE ÉCONOMIE ESSENTIELLEMENT BASÉE SUR LE TOURISME
Située en Basse Casamance, à environ 10 Km du Nord de Cap Skirring et 60 Km de Ziguinchor, la commune de Diémbéring est une localité où le moteur de l’économie repose essentiellement sur le tourisme
La commune de Diémbéring est une localité où le moteur de l’économie repose essentiellement sur le tourisme. Mais depuis deux ans, cette économie commence à chuter avec la crise liée à la pandémie Covid-19 qui a beaucoup affecté le secteur touristique.
Située en Basse Casamance, à environ 10 Km du Nord de Cap Skirring et 60 Km de Ziguinchor, la commune de Diémbéring est une localité où le moteur de l’économie repose essentiellement sur le tourisme. Le tourisme, en tant qu’activité, a une grande part dans la viabilité de cette zone, surtout avec le village de Cap Skirring qui est très connu des visiteurs. Mais depuis deux ans, cette économie commence à chuter avec la crise liée à la pandémie de la Covid-19 qui a beaucoup affecté le secteur touristique. « De 2009 à 2013, nous avions des recettes qui dépendaient à 89% des activités touristiques. Rien que la patente du Club Med représentait à l’époque plus de 50% des recettes de la collectivité territoriale. Quand le tourisme marche ici, il charrie tous les autres secteurs d’activités aussi bien la pêche que l’agriculture. Donc tous les secteurs sont impactés positivement par l’activité touristique. C’est une activité qui nous a permis d’être un territoire très viable. Aujourd’hui à travers les structures d’hébergement et restauration mais également des autres activités connexes comme le commerce, on exploite des niches fiscales », indique Tonbong Guèye, maire de Diémbéring.
Selon lui, Diébéring fait partie des rares communes à supporter à près de 80% du taux de réalisation de ses projets. « Le quai de pêche est aujourd’hui en pole position en termes d’activités commerciales. Il y a dans le parc plus de 150 pirogues qui nous permettent d’alimenter de nombreuses localités. Il y a à côté, l’agriculture dont la partie essentielle est le maraichage. En vertu de la vogue du consommer local et du consommer bio, aujourd’hui de plus en plus des structures hôtelières viennent s’approvisionner directement dans les zones maraichères. Donc, nous avons une économie qui dépend largement de l’activité touristique. Nous sommes un territoire qui dispose d’énormes potentialités», a laissé entendre l’édile de Diémbéring.
Avec la réouverture de l’aéroport international de Cap Skirring, la commune de Diémbéring attend de la part de l’Etat une diversification des activités. « Nous avons un territoire qui a des potentialités géomorphologiques. Nous avons ici des étendues de zones, appelées cuvettes de décantation qui peuvent faire l’objet d’aménagement des activités de pisciculture. Ce sont des espaces que nous avons déjà cartographiés et avons remis le projet à l’Anam pour voir comment nouer le partenariat, afin de produire du poisson à grande échelle. Je pense qu’aujourd’hui, il ne faut plus accepter d’être entièrement dépendant du tourisme, parce qu’il est devenu un secteur très vulnérable à la lecture du contexte international lié à la Covid-19 », soutient-il.
LE CNRA FIXE LES RÈGLES DE LA COUVERTURE MÉDIATIQUE DES LOCALES
Précampagne, campagne électorale et fin de campagne pour les locales du 23 janvier 2022
La campagne pour les élections municipales et départementales du 23 janvier prochain démarre officiellement le samedi 8 janvier à 00 heure et prend fin le vendredi 21 janvier 2022 à minuit. Durant une période des trente (30) jours précédant cette campagne électorale, correspondant à la précampagne qui s’étale du jeudi 9 décembre 2021 à 00 heure au vendredi 7 janvier 2022 à minuit, le Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) rappelle et met en garde les médias nationaux publics ou privés contre la publication de toute propagande déguisée dans ces supports
A compter d’après-demain, jeudi 9 décembre 2021 à 00 heure, et ce jusqu’au vendredi 7 janvier 2022 à minuit, il est interdit aux médias nationaux publics et privés de parler, montrer et traiter tout ce qui à trait à la propagande électorale en vue des élections territoriales à venir. Cette période correspond à la précampagne pour les locales du 23 janvier 2022. «Durant la période des trente (30) jours précédant la campagne électorale, est interdite toute propagande déguisée ayant pour support les médias nationaux publics ou privés (Article L.61 du Code électoral). Selon l’article L.61, sont considérés comme actes de propagande électorale déguisée, toute manifestation ou déclaration publique de soutien à un candidat ou à une liste de candidats, faite directement ou indirectement par toute personne ou association ou groupement de personnes, quelle qu’en soit la qualité, nature ou caractère.
La période de précampagne s’étend du jeudi 9 décembre 2021 à 00 heure au vendredi 7 janvier 2022 à minuit», prévient le Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA), à travers un communiqué de presse sur la couverture médiatique des élections territoriales du 23 janvier 2022, daté d’hier, lundi 6 décembre. S’agissant de la campagne électorale, le régulateur audiovisuel rappelle les dispositions des articles L.257 et L.292, selon lesquelles «la campagne en vue des élections des conseillers départementaux et municipaux est ouverte quinze (15) jours avant la date du scrutin. Elle dure quatorze (14) jours et prend fin la veille du scrutin à 00 heure. En conséquence, la campagne démarre officiellement le samedi 8 janvier 2022 à 00 heure et prend fin le vendredi 21 janvier 2022 à minuit. Selon l’article L.61, pendant la campagne électorale, est interdite l’utilisation à des fins de propagande électorale de tout procédé de publicité commerciale par la voie de la presse, de la radio diffusion et de la télévision».
En ce qui concerne la fin de la campagne électorale, le CNRA convoque les alinéas 2 des articles L.257 et L.292 : «la campagne en vue des élections des conseillers départementaux et municipaux prend fin la veille du scrutin à 00 heure. En conséquence, toute activité assimilable à une campagne électorale est interdite de diffusion la veille de l’élection». Et d’insister : «en guise de précision, cette interdiction concerne tout élément relatif à la campagne électorale y compris les débats, interviews, communiqués et revues de presse. De même, selon les alinéas 3 des articles L.258 et L.293, est également interdite toute propagande électorale le jour du scrutin».
LES RADIOS COMMUNAUTAIRES INTERDITES DE DIFFUSER DES INFORMATIONS POLITIQUES
Les radios communautaires qui sont des cas particuliers ne sont pas en reste. Le régulateur renvoie ces medias à leur Cahier des charges selon lequel ils ne peuvent en aucun diffuser d’informations sur ces locales. «Selon l’article 18 du Cahier des charges applicable aux radios communautaires : ‘’La radio communautaire ne peut diffuser des informations, messages ou débats à caractère politique’’», note le Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel qui en appelle à «l’esprit de responsabilité de tous les acteurs pour le strict respect de ces dispositions».
Le CNRA, conformément aux dispositions du Code électoral et de la loi 2006-04 du 04 janvier 2006, veille au respect des règles relatives à la couverture médiatique des élections territoriales. Et le Code électoral stipule que «les médias qui traitent des élections territoriales sont tenus au respect rigoureux des règles d’équité et d’équilibre dans le traitement des activités des candidats ou listes de candidats. Le Code électoral encadre le travail des médias dans les différentes phases : précampagne, campagne électorale et fin de la campagne», note le CNRA.
MINISTERE DE L'EDUCATION, LES SIX CHANTIERS DE MAMADOU TALLA
Le budget du ministère de l’Education nationale, voté samedi à l’Assemblée nationale, concerne six programmes déclinés par Mamadou Talla.
Le budget du ministère de l’Education nationale, voté samedi à l’Assemblée nationale, concerne six programmes déclinés par Mamadou Talla. Lors des débats, les questions du retour aux valeurs, des abris provisoires et des grèves cycliques ont été longuement débattues.
Au titre de l'exercice 2022, le budget du ministère de l'Education nationale est arrêté à 635 927 169 317 F CFA en autorisations d'engagement et 606 662 533 480 F CFA en crédits de paiement. Ce budget est réparti entre six programmes. Et s'agissant du programme ‘’Éducation préscolaire’’ pour des crédits de paiement et autorisations d’engagement estimés à plus 11 milliards de francs CFA, le ministre Mamadou Talla a précisé qu'il met en œuvre ‘’la politique éducative prenant en charge les enfants de 3 à 5 ans dans la perspective de favoriser le développement de leurs différentes aptitudes psychomotrices, intellectuelles et sociales pour leur permettre de faire épanouir leur personnalité propre et de construire les bases des apprentissages scolaires’’.
Le ministre a aussi relevé, dans le rapport de la Commission des finances et contrôle budgétaire rendu public samedi, à l’occasion du vote de son budget, que le programme ‘’Enseignement élémentaire’’ dont environ 282 milliards en autorisations d’engagement et plus 270 milliards en crédits de paiement sont alloués, met en œuvre ‘’la politique éducative au niveau de l'élémentaire. Il vise l'amélioration de la qualité des enseignements et apprentissages, le suivi de la mise en œuvre et de l'évaluation des innovations, la diversification des offres d'éducation, l'amélioration de l'équité, la mise à niveau des écoles, l'amélioration du pilotage pédagogique et management des écoles, la participation effective des communautés et des élèves à la gestion des écoles’’.
Quant au programme ‘’Enseignement moyen général’’ qui aura plus de 110 milliards F CFA en autorisations d’engagement et environ 106 milliards en crédits de paiement pour la gestion 2022, le ministre Tall précisera qu'il vise à ‘’donner aux élèves une formation solide dans les disciplines fondamentales de la science, de la technologie et de la culture, à parfaire le développement des capacités d'observation, d'expérimentation, de recherche, d'action pratique, de réflexion, d'explication, d'analyse, de synthèse, de jugement, d'intervention et de création des élèves, et à renforcer la maitrise de la pensée logique et mathématique de ces derniers, en enrichissant ses instruments d'expression et en déployant ses capacités de communication’’.
Pour le programme ‘’Enseignement secondaire général’’ pour lequel il est prévu plus 105 milliards F CFA en autorisations d’engagement et plus 91 milliards en crédits de paiement, il vise, selon Mamadou Talla, à ‘’donner aux élèves venant du moyen secondaire des connaissances et aptitudes nécessaires pour l'accès aux différentes filières de l'enseignement supérieur, tout en enrichissant et approfondissant la formation acquise antérieurement’’.
A propos du programme ‘’Éducation de base des jeunes et adultes’’ (EBJA), il est prévu plus de deux milliards en autorisations d’engagement et environ 2 milliards en crédits de paiement. Ce programme, soutient Mamadou Talla, comprend l'alphabétisation, les langues nationales et les Daaras modernes. Sa contribution, au niveau des objectifs stratégiques du ministère, se décline en objectifs spécifiques que sont l'amélioration de l'offre de formation, le perfectionnement du niveau de maîtrise des compétences de base des apprenants et l'assurance d'une gouvernance efficace, efficiente et inclusive.
Pour le programme ‘’Pilotage ministériel, gestion et coordination administrative’’, dont environ 124 milliards en autorisations d’engagement et en crédits de paiement, il dira qu’il assure la coordination et le pilotage administratif de l'ensemble des mandats confiés au ministère tout en fournissant les services de soutien nécessaires à la réalisation des autres programmes.
Les députés plaident pour l’enseignement des valeurs à l’école
Samedi, lors du passage du ministre de l’Education nationale à l’Assemblée nationale pour le vote du budget 2022 de son département, les députés ont été nombreux à préconiser le retour aux valeurs. ‘’Beaucoup de députés sont revenus sur la question des valeurs. C’est important. Nous voulons construire un type de Sénégalais nouveau, responsable, un patriote. Il ne faut pas simplement qu’on s’arrête autour de l’éducation morale ou de l’instruction civile. C’est très bien, mais cela ne suffit pas. On doit en faire une question transversale. C’est-à-dire dans toutes les thématiques abordées, dans tous les enseignements, on peut distiller certaines notions, en profitant d’un cours. A ce niveau, il y a des efforts à faire’’, a soutenu la députée Ndèye Lucie Cissé.
Pour sa collègue Marème Soda Ndiaye, l’Etat doit ouvrir les ‘’chantiers de l’homme’’. ‘’Nous devons construire un meilleur Sénégalais. Parce qu’on constate que nous commençons à perdre certaines valeurs. Nous observons des actes de désobéissance civique. Donc, le retour à ces valeurs ne sera que bénéfique pour nous. Cela va nous permettre de bâtir un citoyen respectueux de son cadre de vie, de son prochain. Cette éducation aux valeurs va nous permettre d’avoir un citoyen respectueux des normes et règlements de son pays, qui pourra se référer à la justice s’il sent que ses droits et devoirs sont bafoués. Cela nous permettra de savoir que la cité est une demeure pour tout le monde. Toutes ces valeurs nous permettront de bâtir le Sénégal que nous voulons et les jeunes ont un rôle clé à jouer dans ce processus. Donc, ils doivent comprendre que le temps qu’ils ont aujourd’hui, n’est pas pour être sur les réseaux sociaux, mais plutôt pour étudier afin de réussir’’, renchérit la jeune parlementaire.
Au-delà de cet appel, les députés ont également évoqué la question des abris provisoires dans certaines localités, du déficit de tables-bancs, de salles de classe, etc., mais aussi du désaccord entre l’Etat et les enseignants qui est à l’origine des mouvements de grève notés la semaine dernière.
‘’On a aussi beaucoup parlé de syndicats. Vous parlez de promouvoir un climat social apaisé dans l’espace scolaire. Mais pour arriver à tous ces résultats, il faut qu’une des composantes importantes que sont les enseignants soit avec vous. Il faut en faire des partenaires. Certes, il y a moins de grèves, mais il faut continuer à discuter avec les enseignants. Il faut étudier leurs plateformes revendicatives avec plus diligence. Il faut discuter avec eux pour ne pas arriver à la fin des préavis et qu’ils aillent en grève’’, souligne par ailleurs Ndèye Lucie Cissé de la mouvance présidentielle.
De son côté, Déthié Fall, membre de l’opposition, pense que le secteur de l’éducation nationale souffre de promesses ‘’non-tenues’’. ‘’Les accords de 2014 sont là, ceux de 2018 aussi. Les syndicats d’enseignants demandent que le système de rémunération promis soit respecté pour que cette disparité qui existe entre les agents de l’Etat soit dépassée. Le monde est en mutation. Nous devons positionner notre pays et on ne peut pas le faire si on n’a pas un système éducatif de qualité. Les lenteurs administratives dans les actes d’avancement restent un challenge’’, défend-il.
Le député Pape Sagna Mbaye trouve, pour sa part, qu’il faut un ‘’grand plan de réaménagement’’ du système primaire. ‘’Si, sur un budget de 606 milliards en crédits de paiement, 494 milliards sont destinés à payer les salaires et les primes, le taux d’investissement restera très faible et le surpeuplement dans les salles de classe, facteur d’échec, ne sera point résolu. Pourtant, votre principal problème réside là où vous mettez plus de moyens. Finissons avec ce vieux bagou qui est la problématique des syndicats. Ils n’ont qu’une victime, notre jeunesse, alors que nous n’avons qu’un seul devoir qui s’impose à nous : la faire réussir’’, soutient-il.
Pour faire face à ces challenges le président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar, Aymérou Ngingue, estime que la loi d’orientation 91-22 du 11 janvier 1991 doit être revue. ‘’C’est une loi qui mérite d’être appropriée et élargie. Il faut massifier l’offre de formation. Pour cela, il faut que vous pussiez la mettre au goût du jour pour y intégrer toutes les questions. Il y a aussi la question de l’alphabétisation et ce sont des défis transversaux qui concernent tout le monde, afin de combattre l’analphabétisme et faire émerger notre pays’’, indique-t-il.
«LA FRANCE N’A PAS D’AGENDA CACHÉ»
Florence Parly, ministre français des armées, sur la présence armée de son pays au Sahel
Dans son allocution hier, lundi – décembre 2021, au lancement du Forum de Dakar sur la Paix et la Sécurité, la ministre française des Armées est revenue sur la présence son pays au Sahel. A son avis, il n’y a pas d’intérêt autre que le maintien de l’ordre qui motiverait la présence des soldats français dans des zones conflictuelles du continent
«La France a entamé la transformation de son dispositif militaire au Sahel. C’est une décision que nous avons prise avec l’ensemble des partenaires du G5 Sahel. La France ne quitte pas le Sahel. Tout le but de cette transformation, c’est d’aller vers plus de coopération. Notre vue, ce n’est pas agir à la place des Etats sahéliens ; notre but, c’est d’agir avec eux. Plus les Armées des pays du Sahel seront fortes, plus nous seront efficaces dans la lutte contre le terrorisme ; plus les Etats eux-mêmes seront en capacité de répondre aux besoins de leurs populations, plus nous allons durablement mettre en échec les projets mortifères de ces groupes terroristes. La France n’a pas d’agenda caché au Sahel et prétendre le contraire, c’est faire le lit du terrorisme. Tous ceux qui attisent le discours antifrançais, jouent pour un autre camp dont les intérêts semblent fortement diverger de ceux des Etats sahéliens et des populations qui sont les premières victimes du terrorisme. La stabilité, la paix et le développement sont les intérêts des Etats sahéliens. Il se trouve que ce sont également les nôtres. Notre engagement pour lequel, nous avons à de très nombreuses reprises payé le prix du sang aux côtés des Armées partenaires qui l’ont payé elles aussi ; nous le poursuivrons avec force. Dans la poursuite de cet objectif, notre plus grande fierté, c’est d’avoir vu la communauté internationale, en particulier les Européens, se mobiliser avec nous au sein de la mission de formation de l’Union européenne, les OITM mais aussi dans la force «Takuba».
Ce sont 10 pays européens qui décident d’aller au combat avec le Mali et en coordination avec le Niger. Nous serons 12 début 2022 et 15 dans les mois qui suivent. Il ne faut pas succomber au mirage, aux mercenaires du groupe Wagner. Si la France et ses partenaires s’opposent à Wagner, c’est qu’ils ont vu, en République Centrafricaine, leur potentiel déstabilisateur, leurs exactions contre les populations, la perte de souveraineté de l’Etat, la prédation des ressources, l’échec sur le plan opérationnel et les intérêts particuliers et pécuniaires qui sont placés au-dessus de celui des populations. Cela n’est pas compatible avec notre vision.»
CHAMPIONNAT D'AFRIQUE DE KARATE, TALLA RAZACK NDIAYE MEDAILLE OR
Le Sénégalais, Talla Razakh Ndiaye, a décroché la médaille d’Or en catégorie moins de 61 kg aux championnats d’Afrique de karaté qui se déroulent actuellement en Egypte. Le tireur sénégalais a remporté l’Or devant son homologue égyptien.
Le Sénégalais, Talla Razakh Ndiaye, a décroché la médaille d’Or en catégorie moins de 61 kg aux championnats d’Afrique de karaté qui se déroulent actuellement en Egypte. Le tireur sénégalais a remporté l’Or devant son homologue égyptien.
Les Lions ont aussi décroché vendredi, 4 médailles de bronze. Il s’agit de Fallou Bèye, moins de 60 kg, Ousmane Vilane, moins de 67 kg, Khady Sow, moins de 55 kg, et de Serigne Modou Gningue, moins de 75 kg. Ce samedi, Maïmouna Niang a remporté la médaille d’argent en junior dans la catégorie des moins de 48 kg, Binta Diop Dédé, moins de 59 kg, se contentera du bronze.
Au total, la délégation sénégalais a décroché 6 en bronze, 3 en argent et une médaille d’Or. L’espoir de voir les karatékas sénégalais faire mieux qu’en 2020 au Maroc était permis à ces championnats de 2021 en Egypte.
En 2020, le Sénégal avait moissonné une médaille d’or par équipe chez les filles et 10 en individuel.
PRESIDENTIELLE EN GAMBIE, MAMMA KANDEH ACCUSE LE SENEGAL D'INGERENCE
Poulain de Yahya Jammeh, l’opposant Mamma Kandeh a appelé le Sénégal à se tenir à l’écart des affaires intérieures gambiennes. Devant ses militants, ce lundi 6 décembre, Il accuse le Sénégal d’ingérence durant le processus électoral
Poulain de Yahya Jammeh, l’opposant Mamma Kandeh a appelé le Sénégal à se tenir à l’écart des affaires intérieures gambiennes. Devant ses militants, ce lundi 6 décembre, Il accuse le Sénégal d’ingérence durant le processus électoral : “Que le Sénégal arrête de s’immiscer dans les élections et dans la vie politique en Gambie. Nous sommes voisins et frères, et aucun président gambien n’a intérêt à ne pas coopérer avec le Sénégal, mais nous sommes deux pays distincts. Nous respectons la souveraineté du Sénégal, de la même manière nous demandons au Sénégal de respecter la nôtre. J‘ai la légitimité de faire cette déclaration, que le Sénégal cesse de s’impliquer dans nos affaires électorales”. Mamma Kandeh a, également, dénoncé la présence, en Gambie, des forces de la CEDEAO.
S’adressant à ses militants, au lendemain de la proclamation des résultats par la Commission électorale indépendante, consacrant la réélection du président sortant, Adama Barrow, il a annoncé, par ailleurs, qu’il n’appellera pas ce dernier pour le féliciter. Par contre, a-t-il souligné, il ne fera pas de recours. L’opposant et leader du GDC, allié de l’ARPC de Yahya Jammeh, a profité de l’occasion pour expliquer pourquoi il s’est rendu chez le leader de l’UDP, Ousainu Darboe. "Je n’ai pas rejoint Darboe parce que je le soutiens, a-t-il défendu. Darboe ne m’a jamais convaincu. Je me suis rendu chez lui parce qu’il est malade et qu’il ne peut pas se déplacer." Par ailleurs, a-t-il soutenu, "nous avons constaté des irrégularités. Il fallait faire une déclaration commune."
TERRORISME DANS LE SAHEL, LES DIRIGEANTS AFRICAINS A BOUT DE SOUFFLE
Le terrorisme préoccupe l’Afrique. Les dirigeants du continent noir sont terrorisés par cette question. Elle est revenue à plusieurs reprises dans leurs discours lors de la cérémonie inaugurale du 7e forum international de Dakar sur la paix et la sécurité
Le terrorisme préoccupe l’Afrique. Les dirigeants du continent noir sont terrorisés par cette question. Elle est revenue à plusieurs reprises dans leurs discours lors de la cérémonie inaugurale du 7e forum international de Dakar sur la paix et la sécurité. Cette rencontre internationale se tient à Dakar du 5 au 6 décembre, 2021. ‘’ En terme de paix et de sécurité, l’heure en Afrique est grave. Très grave’’, s’alarme le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat.
Au vu des chiffres, ces dirigeants n’ont pas tort. Au courant de l’année 2020, 1878 attaques terroristes ont été recensées sur le continent, ayant provoqué 8211 morts, dont 1778 terroristes. La majorité des attaques, soit 59%, a été perpétrée contre des civils, 35% contre les personnels des forces de défense et de sécurité, tandis que 6% ont visé les institutions gouvernementales et les organisations internationales. ‘’ De la Libyeau fin fond de l’Afrique australe, du bassin du Lac Tchad à l’Est de la République démocratique du Congo, en passant par la République Centrafricaine, en projetant au Bénin et en haut delà, en Ouganda, de la région du Sahel à l’Éthiopie, au Soudan et au Sud Soudan, l’Afrique n’a jamais été aussi fortement menacée par le terrorisme et l’instabilité’’, a regretté M. Moussa Faki Mahamat. Il se désole du comportement des terroristes qui ‘’ tuent presque quotidiennement des dizaines d’africains, brûlent des écoles et prennent en otages des milliers d’enfants’’.
Dans un tel contexte, les États africains , surtout ceux du Sahel, doivent mettre sur pieds une stratégie militaire adaptée aux défis. C’est le point de vue du président du Niger, Mohamed Bazoum qui invite États africains, à avoir davantage de moyens pour faire face aux djihadistes. ‘’Les États africains ont besoin d’un soutien plus adapté de leurs partenaires axés sur le renseignement, l’appui aérien et le renforcement de capacités de leurs armées’’, a déclaré le Président Bazoum. ‘’ Les pays du Sahel, a-t-il ajouté, ont besoin de ressources financières exceptionnelles dont l’accès commande une dérogation aux règles de financement traditionnel consacrées par les institutions internationales, faute de quoi, leurs actions seront insuffisantes’’.
Sur la même lancée, le président Macky Sall va plus loin. Pour lui, les questions de sécurité appellent une solidarité internationale. ‘’ La paix et la sécurité en Afrique sont parties intégrantes de la paix et de la sécurité du monde. Nous devons, par conséquent, continuer de pointer du doigt les causes internes et externes des conflits sur le continent et d’évaluer l’efficacité des réponses nationales, des opérations de paix et autres mécanismes de règlement pacifique des différends. De ce point de vue, on relève que dans la plupart des pays africains, les restrictions budgétaires des années d’ajustement structurel ont eu un impact négatif sur l’équipement des forces de défense et de sécurité’’, a fait remarquer le prochain président de l’Union africaine.
BUDGET 2022, 11 MILLIARDS ET DEMI ALLOUÉS AU MINISTÈRE DE L’INDUSTRIE
Le projet de budget 2022 du ministère du Développement industriel et des Petites et Moyennes industries s’élève à 11 milliards 502 millions 587 mille 551 FCFA
Dakar, 6 déc (APS) - Le projet de budget 2022 du ministère du Développement industriel et des Petites et Moyennes industries s’élève à 11 milliards 502 millions 587 mille 551 FCFA, a appris l’APS de la Commission des Finances et du contrôle budgétaire de l’Assemblée nationale, lundi.
La discussion générale précédant le vote de ce projet de budget a débuté un peu après 20h, sous la présidence de Yéta Sow, vice-présidents de l’Assemblée nationale.
Le gouvernement est représenté par Moustapha Diop, ministre Développement industriel et des Petites et Moyennes industries, venu défendre ce projet de budget.
Selon le rapport de la Commission des Finances et du contrôle budgétaire de l’Assemblée nationale, ce ministère va travailler, pour l’exercice 2022, ’’à la mise en œuvre des agropoles, notamment Nord (Louga, Saint-Louis et Matam), et Centre (Kaolack, Kaffrine, Diourbel et Fatick)’’.
Il va aussi œuvrer ‘’la poursuite des négociations sur le financement de l’agropole Ouest (Thiès)’’.