SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
21 juin 2025
CORRELATION CONJONCTIVITE-COVID 19, PAPA AMADOU NDIAYE LIVRE SON DIAGNOSTIC
« La première chose qu’il faudrait d’abord comprendre est que l’épidémie qui nous concerne à l’heure actuelle qui est le coronavirus a effectivement des corrélations avec l’œil »
Le Sénégal vit présentement deux épidémies à savoir le coronavirus et la conjonctivite. Dans le domaine de l’ophtalmologie, le docteur Papa Amadou Ndiaye, médecin chef du service d’ophtalmologie de l’hôpital Abass Ndao, par ailleurs président de la société sénégalaise d’ophtalmologie, a avancé que le problème est qu’à l’heure actuelle, « le coronavirus a effectivement des corrélations avec l’œil ». Toutefois, il a attiré l’attention des populations sur les signes de gravité dont la douleur, une baisse de vision entre autres. Il s’exprimait hier, jeudi 26 août, lors du point de presse du ministère de la Santé et de l’action sociale sur la situation du coronavirus au Sénégal.
Pour le docteur Papa Amadou Ndiaye, ophtalmologue à l’hôpital Abass Ndao de Dakar, il existe une épidémie qu’on appelle la Covid-19, une autre de conjonctivite qui fait que la population est un peu affolée et pose un certain nombre de questions. « La première chose qu’il faudrait d’abord comprendre est que l’épidémie qui nous concerne à l’heure actuelle qui est le coronavirus a effectivement des corrélations avec l’œil », a-t-il renseigné.
Et de poursuivre : « il faut savoir et on vous l’a précisé depuis le départ, que le virus est présent dans les larmes des sujets atteints de coronavirus même s’ils n’ont pas de signes oculaires. Ce qui fait que l’œil est un organe de pénétration de cette maladie ». Pour le docteur Ndiaye, ce n’est pas étonnant qu’au-delà des masques, on conseille au personnel médical et ceux qui sont dans les réanimations et qui prennent en charge les malades de Covid-19 de se protéger avec des lunettes assez spéciales. L’autre particularité est que quand on est atteint de coronavirus, il peut y avoir au départ des signes oculaires. Pour le spécialiste des yeux : « au début de l’épidémie, c’est un ophtalmologiste chinois qui avait très tôt attiré les pouvoirs publics sur le fait qu’il avait eu beaucoup de manifestations en ophtalmologie des yeux rouges qui pouvaient être en rapport plu tard avec le coronavirus ».
MANIFESTATION DE LA COVID PAR LES YEUX
Pour docteur Ndiaye : « les patients qui sont atteints de coronavirus peuvent développer un certain nombre de signes qui peuvent s’agir de rougeur. Ces patients peuvent se plaindre d’une impression des yeux qui sont secs, ils peuvent avoir des tuméfactions au niveau des yeux et quelquefois on trouve des lésions qui sont beaucoup plus évoluées, par exemple au niveau de ce qu’on appelle l’UV ou la rétine de ces patients ». Le spécialiste des yeux a aussi déclaré qu’il faut aussi savoir que certains signes ne sont pas en rapport avec le coronavirus, mais avec le contexte de la réanimation et la position qu’on fait adopter à certains patients pour leur éviter les problèmes respiratoires. « Le virus est présent dans les larmes des patients atteints de coronavirus et il faut faire attention » a-t-il alerté
EPIDEMIE DE LA CONJONCTIVITE
Pour le docteur Papa Amadou Ndiaye, la conjonctivite est l’atteinte du blanc de l’œil, la partie blanche qui recouvre le globe oculaire. Dire qu’il y a conjonctivite pour lui, c’est dire qu’il y a une inflammation de cette partie blanche qui tapisse le globe oculaire et qui est sous les papillaires. « Cette inflammation a plusieurs origines » a-t-il renseigné. Pour docteur Ndiaye, cela peut être d’origine traumatique, infectieuse, bactérienne, parasitaire. « Quand on dit conjonctivite, cela veut dire que le plus souvent, on voit une rougeur ou des taches qui sont quelquefois hémorragiques. C’est le cas du virus qu’on appelle entérovirus et c’est lui qui donne l’épidémie qu’on appelle Apollo parce que cela avait coïncidé avec une mission Apollo », a-t-il renseigné.
LES ORIGINES DE LA CONJONCTIVITE
Selon la blouse blanche, en général, il y a des conditions climatiques qui font qu’en début d’hivernage, il y a souvent cette épidémie au Sénégal. Dans ce cas, les manifestations ne touchent que le blanc de l’œil qui devient rouge. « C’est une rougeur qui intéresse en général tout le blanc et non localisée. Quand on dit qu’il y a conjonctivite, il y a en général un petit larmoiement et on a peur de la lumière », a-t-il soutenu.
DES SIGNES DE GRAVITE DE LA CONJONCTIVITE
Selon Docteur Ndiaye, il y a deux signes négatifs, importants pour les pharmaciens, qui reçoivent les patients ainsi que les autres médecins qui ne sont pas ophtalmologistes. « Théoriquement, il y a deux signes négatifs quand on a une conjonctivite. La première qui peut être difficile à quantifier, il y a une curie certes, on a une sensation de corps étranger, mais théoriquement on n’a pas mal. Le deuxième signe négatif qui est très important, si on a nettoyé ses yeux, la conjonctivite ne baisse pas la vision » at-il alerté. Et de tirer la conclusion suivante : « la première leçon à tirer, il est dangereux de dire que tous les yeux rouges sont des conjonctivites. Si une personne se plaint de conjonctivite qui traine plusieurs jours, elle vous dit que j’ai mal et que ma vision a baissé, il faut qu’elle soit vue le plus rapidement possible par un ophtalmologiste. Si l’œil est rouge, il est douloureux, la vision a baissé, cela peut entrainer une perte de la vue en quelques semaines. Il faut faire attention, c’est quelque chose qui est important ».
TRAITEMENT DE LA CONJONCTIVITE
Pour le docteur Ndiaye dans le traitement de la conjonctivite, il faut toujours éviter de mettre des mains sales sur les yeux. Une chose qui peut amener les conditions de la surinfection. Eviter aussi de mettre de l’eau de mer. « L’eau de mer est salée, elle n’est pas propre. Même les médicaments que nous travaillons pour mettre dans les yeux, nous tenons compte de la composition chimique des larmes. Ne mettez pas des décoctions à base de pain de singe dans les yeux des enfants, ne mettez pas du jus de citron dans les yeux », a-t-il laissé comprendre. Et de conseiller : « lavez les yeux avec du sérum physiologique ou de la lotion. Si vous n’en avez pas, il est simple de demander aux personnes de faire bouillir de l’eau, de laisser tiédir et vous avez de l’eau propre que vous prenez avec du savon antiseptique pour vous laver le visage. Le savon antiseptique simple de Marseille de préférence avec de petit morceaux que vous allez jeter au bout de quelques jours ». S’il n’y a pas de sécrétion, le médecin a estimé que de simples collyres antiseptiques suffisent, pas d’antibiotique, « Seulement les mettre sur les yeux s’il y a de la sécrétion. Maintenant si pendant plusieurs jours, les signes ne s’amendent pas, s’il y a d’autres éléments associés, il faut aller voir le médecin ».
«LES CONSOMMATEURS VONT ENCORE SUBIR LES CONSEQUENCES»
Alla Dieng, directeur exécutif de l’Unacois Yessal se prononce sur le nouveau prélèvement de 3%
L’Etat du Sénégal vient d’instituer un prélèvement de 3% sur la valeur de certaines marchandises. Les ressources qui en seront tirées, seront destinées à la modernisation de l’administration douanière. Mais depuis lors c’est le branle-bas au niveau du patronat. A cet effet, le directeur exécutif de l’Unacois Yessal, Alla Dieng a estimé que c’est une surtaxe de plus qui va encore se répercuter sur le prix de la marchandise. Car dit-il, le commerçant achète pour revendre en y mettant une marge bénéficiaire.
L ’Etat du Sénégal vient d’instituer un prélèvement de 3% sur la valeur de certaines marchandises. Les ressources qui en seront tirées, seront destinées à la modernisation de l’administration douanière. Ce prélèvement s’applique aux marchandises d’origine tierce à l’Uemoa et à la Cedeao, déclarées pour la mise à la consommation sous le régime du droit commun. Son assiette est constituée par la valeur en douane des marchandises mises à la consommation.
Interpellé sur la question par la Rédaction de Sud Quotidien, le directeur exécutif de l’Unacois Yessal, Alla Dieng soutient que c’est une surtaxe de plus qui va encore se répercuter sur le prix de la marchandise. «Certains produits vont augmenter d’autant plus qu’en ce moment les prix de certaines denrées de premières nécessités ont déjà flambé. Ce sont les consommateurs qui vont subir les conséquences, puisque le commerçant ne perd jamais. Il achète pour revendre en y mettant une marge bénéficiaire», soutient-il.
Toutefois, il admet que cette modernisation de l’administration des douanes peut avoir des conséquences positives à long terme sur l’économie nationale. Mais, avant d’y arriver, prévient-il, «c’est sûr et certain que les gens vont devoir serrer la ceinture». «Ce n’est pas pour demain que les coûts des denrées de premières nécessités vont baisser. Les effets néfastes de la pandémie de la Covid-19 sont passés par là et l’Etat a encore besoin de fonds», a conclu Alla Dieng.
VIDEO
L'HISTOIRE DU RETOUR DÉFINITIF D'UN COUPLE DE MIGRANTS
Après plusieurs années passées en France, le couple Alain Diop et Ndèye Sokhna Seck décident de rentrer au Sénégal avec enfants, expériences professionnelles et diplômes français. A Dakar, ils fondent IMPACTALENT, servant d'intermédiation pour l'Emploi des jeunes et leur formation. Pour une première fois, HOME COMING fait parler un couple de son histoire et des raisons qui l'ont poussé à rentrer au pays, sous l'écoute de Charles FAYE
BENNO AU DÉFI DU BILAN
Chômage des jeunes, inondations, hausse des prix, gestion controversée de covid-19... la demande sociale est appelée une fois encore à jouer l’arbitre aux locales à venir
Avec une majorité incontestable, la coalition au pouvoir va tenter le tout pour le tout, le 23 janvier 2022 prochain, pour conserver son hégémonie sur les collectivités territoriales. Cependant, le contexte actuel, marqué d’une part par une hausse quasi généralisée des prix de certains produits et services de base et d’autre part par le problème du chômage, la gestion controversée de la pandémie de Covid-19 et les inondations n’est pas pour faciliter les choses pour le Président Macky Sall et ses camarades. Une façon de dire que la demande sociale est appelée une fois encore à jouer l’arbitre aux Locales à venir.
Prévues pour le 23 janvier 2022 prochain, les élections municipales et départementales s’annoncent comme un véritable défi pour la classe politique sénégalaise, notamment le camp du pouvoir en place.
Avec plus de la majorité des collectivités territoriales sous son contrôle, la coalition majoritaire au pouvoir devra tenter le tout pour le tout pour non seulement conserver sous son giron au soir du dimanche 23 janvier prochain la totalité des localités et d’en gagner d’autres.
Cependant, il faut dire que cette tâche sera tout sauf une mince affaire pour le Président Macky Sall et ses camarades de la grande coalition de la majorité présidentielle qui regroupe les alliés dans Benno Bokk Yaakaar et les anciens opposants qui ont finalement décidé de rejoindre la mouvance à cause des nombreux défis auxquels le pays fait actuellement face.
Il s’agit entre autres du défi du sous-emploi notamment chez les jeunes, de la gestion controversée de la pandémie de Covid, de la cherté du coût de la vie marquée par une hausse quasi généralisée des prix de certains produits et services de base tels que le sucre, l’électricité, la viande de bœuf, de la volaille, les légumes secs et oléagineux ainsi que des huiles et autres produits frais. Une situation qui a fini d’exposer depuis quelques temps les populations rurales et urbaines dans un désarroi total.
A cela s’ajoute la problématique des inondations qui ont plongé sous les eaux nauséabondes plusieurs quartiers à Dakar, Saint-Louis, Touba et Mbacké obligeant ainsi le gouvernement à déclencher son énième plan « Orsec » (organisation des secours) depuis 2012 doté d’un budget de 27,8 milliards FCFA. C’est donc dire que le régime en place aura véritablement du pain sur la planche pour vendre son bilan des réalisations sur le plan social, économique, infrastructurel dans le but de convaincre les électeurs et tenter ainsi de conserver sa domination.
En effet, une défaite lors de ces élections qui se tiennent à deux ans de la présidentielle de 2024, pourrait offrir une grande opportunité à l’opposition sur le chemin de 2024 comme ce fut le cas en 2009 avec l’ancien régime du président Abdoulaye Wade qui avait subi une cuisante défaite aux Locales, avant de perdre l’élection présidentielle trois années plus tard.
Un trophée de plus ! Un de plus, pour entamer la saison 2021-2022 comme la précédente s’était terminée. Edouard Mendy vient d’être sacré meilleur gardien de la Ligue des Champions 2021. Le gardien de but sénégalais de Chelsea remporte ainsi un nouveau trophée individuel qui le rapproche un peu plus du sacre pour le Ballon d’Or africain où il part grand favori.
Auteur de 9 cleansheets lors de la dernière saison en Ligue des Champions et de 14 cleansheets en Premier League, Edouard Mendy sera assurément un des éléments essentiels sur lesquels le sélectionneur des Lions, Aliou Cissé, se reposera pour aller à la conquête du Graal en janvier, au Cameroun.
Quatorze fois sacré, le Brésil est éliminé en quarts de finale de la Coupe du monde de Beach soccer édition 2021 en Russie. Le Sénégal, auteur de cet exploit, connait son adversaire en demi-finale. Il s’agit du Japon, victorieux à l’issue d’une rencontre âprement disputée contre Tahiti, battu 4-5.
Le choc est prévu samedi prochain, 28 août à 16h30, au Luzhniki Beach Soccer Arena. Une première pour les deux nations, qui n’ont jamais atteint les demi-finales d’une Coupe du Monde.
Après avoir vaincu de gros morceaux de la trempe du tenant du titre, Portugal, et de la nation la plus titrée du monde, Brésil, les Lions pourront-ils être désormais stoppés dans la course au titre ?
Le Conseil de discipline de l’Ucad avait convoqué 250 étudiants suite à des violences perpétrées dans l’enceinte du temple du savoir occasionnant des dégâts matériels. Sur ce, 45 étudiants avaient été sanctionnés dont un exclu définitivement
La décision est tombée hier, jeudi 26 août. La Chambre administrative de la Cour Suprême a débouté les étudiants sanctionnés par le Conseil de discipline de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). Ils avaient déposé une requête en annulation pour excès de pouvoir et une requête en référé aux fins de sursis à exécution à la Cour Suprême par le biais de leurs avocats.
Pour rappel, le Conseil de discipline de l’Ucad avait convoqué 250 étudiants suite à des violences perpétrées dans l’enceinte du temple du savoir qui avaient causé des dégâts matériels. Sur ce, 45 étudiants avaient été sanctionnés dont un exclu définitivement.
En effet, 7 étudiants étaient exclus pour une durée de 5 ans, 37 autres pour une durée de 2 ans et 10 pour une suspension de l’inscription en attendant d’être entendus par leurs Facultés respectives. 21 étudiants avaient bénéficié d’une relaxe et 11 autres s’en étaient sortis avec une réprimande. A la suite de la décision du Conseil de discipline, les étudiants exclus ou suspendus avaient entamé le 30 juillet dernier une grève de la faim devant le rectorat pour revendiquer leur «réintégration immédiate et sans condition ».
Après plus de 16 heures, ils avaient suspendu la grève après des négociations avec des autorités de l’Ucad.
LES AVIONS DE YAHYA JAMMEH CÉDÉS À VIL PRIX EN 2019
Cloués au sol depuis le départ de l’ancien président, ces appareils d’ancien modèle et de fabrication russe ont eu du mal à trouver acquéreurs, fait-on savoir. Face à cette situation, le gouvernement n’a eu d’autres choix que de les brader
Suite à la révélation du magazine panafricain Africa intelligence, en début de semaine, faisant état de la vente d’un avion présidentiel gambien en Biélorussie, le porte-parole du gouvernement, a réagi ce mercredi sur les ondes d’une radio locale. Dans cet entretien, il a révélé qu’au moins trois avions présidentiels acquis par l’ancien président ont été revendus en 2019.
Cloués au sol depuis le départ de l’ancien président, ces appareils d’ancien modèle et de fabrication russe ont eu du mal à trouver acquéreurs, fait-on savoir. Face à cette situation, le gouvernement n’a eu d’autres choix que de les céder contre une somme dérisoire d’un demi-million de dollars, soit près de 280 millions de FCFA. Ces appareils ne sont pas les seuls biens que l’ex-dirigeant a laissés derrière lui et dont l’actuel régime ne sait que faire.
D’après le porte-parole du gouvernement gambien, c’est sur instruction du ministère de l’Economie et des Finances que les trois appareils acquis sous Jammeh ont été cédés. Plusieurs personnes de l’intérieur comme de l’étranger ont été contactés, mais après moult négociations, c’est un homme d’affaires gambien qui a gagné le jackpot en rachetant tous les appareils.
Comment peut-on céder trois appareils présidentiels à un tel prix ? Les autorités justifient cette transaction par l’état dans lequel se trouvaient les aéronefs. Ebrima Sankareh, porte-parole du gouvernement gambien. « Les appareils n’étaient plus fonctionnels et ils ont perdu de leur valeur sur le marché, prétexte-il. Il faut aussi rappeler qu’ils sont de modèle plutôt ancien et de fabrication russe. Ils ont tous été acquis sous l’ancien régime à un coût que l’on ignore ».
Démenti
À la question de savoir combien d’avions présidentiels le prédécesseur de Barrow a-t-il laissé derrière lui, le porte-parole du gouvernement affirme qu’il avait d’autres petits avions qui ont également été revendus il y a deux ans.
Lors de cet entretien, le gouvernement gambien a tenu à démentir l’information révélée par nos confrères du magazine Africa intelligence en début de semaine.
« La Gambie n’a vendu aucun avion à un individu à l’étranger », tranche-t-il. L’hypothèse la plus probable et que cet appareil dont on parle en Biélorussie a été revendu par l’homme d’affaires gambien qui les rachetés auprès de nous ». Qu’en est-il des autres biens acquis par l’ancien dictateur comme les voitures de luxe ? Le ministre en charge la communication du gouvernement n’a pas voulu s’épancher sur la question.
PAR Alioune Badara Seck
HARO SUR DEUX ENNEMIS DE LA BANLIEUE
La pandémie liée à la Covid 19 et les inondations dans la banlieue de Dakar en Septembre 2020, avaient fait vivre le martyre aux populations notamment celles de Keur Massar.
La pandémie liée à la Covid 19 et les inondations dans la banlieue de Dakar en Septembre 2020, avaient fait vivre le martyre aux populations notamment celles de Keur Massar.
Suite à cette période vécue avec de grandes difficultés par les populations et les promesses fermes de l'État du Sénégal à travers ses représentants que le supplice jadis traversé par les habitants de la banlieue ne se réitérerait plus, l'espoir semblait être permis pour cet hivernage 2021.
Hélas, dès les premières gouttes de pluie, tous les espoirs s'évaporèrent et laissèrent place aux inondations habituelles et à leurs lots de souffrances.
Le spectacle désolant des femmes désemparées et des pères de famille réduits à l'impuissance devant la montéedes eaux déferlantes est une atteinte à la dignité humaine.
Des autorités responsables auraient pris toutes les dispositions nécessaires afin que pareille calamité ne se répète plus.
Nul ne peut comprendre qu'un tel calvaire se soit produit l'année précédente après les pluies du 5 et 6 septembre 2020 et que onze mois plus tard, l'on se retrouve avec le même désolant spectacle de maisons et de routes envahies par les eaux, de familles déplacées, de milliers d'hommes et de femmes mis dans la précarité.
La responsabilité des autorités du Sénégal est engagée au premier chef et les habitants de Keur Massar et de la banlieue exigent des réponses.
Les populations exigent une réponse immédiate de l'Etat du Sénégal combinée à la mise en place d'une solution structurelle qui réglera définitivement le problème des inondations. La souffrance n'a que trop duré.
L'Etat doit en urgence :
1. doter tous les quartiers sous les eaux de pompes de grande capacité et en quantité suffisante pour rapidement évacuer les eaux de pluie. La saison des pluies n'a pas encore pris fin.
2. assister toutes les familles sous les eaux ainsi que les familles déplacées et qui font face à d'énormes difficultés matérielles et financières pour assurer leur survie quotidienne. Mettre un place un plan d'urgence d'assistance des familles.
3. finaliser le plus rapidement possible les interconnexions entre les bassins et fournir des délais précis de réalisation. Sans quoi des bassins construits isolément ne peuvent régler le problème d'évacuation des eaux.
4. associer les délégués et représentants des quartiers de Keur Massar au suivi et contrôle des travaux. Il n'est pas crédible de vouloir régler le problème de Keur Massar et de la banlieue en excluant du processus les populations et leurs représentants.
Avec tous les milliards dépensés dans le cadre du programme décennal de lutte contre les inondations, notamment dans sa composante PROGEP (Projet de Gestion des Eaux Pluviales), les habitants de la localité n'attendent pas moins de l'État du Sénégal.
Alioune Badara Seck
Syndicaliste, Leader de la coalition Taxawu Keur Massar Jotna