Ablaye Daouda offre un forage sur fonds propres à un village de Goudiry
Les populations de Sinthiou Foulbé, village situé dans l’arrondissement de Boynguel Bamba, département de Goudiry, ont retrouvé le sourire. Grâce au ministre des Finances Ablaye Daouda Diallo, leur problème d’eau sera désormais un vieux souvenir. Le grand argentier du Sénégal a décaissé dix millions sur fonds propres pour y installer un forage. D’après des sources de L’As, les travaux vont démarrer à la fin de ce mois. Avec ce geste, Add étanche la soif de plusieurs Sénégalais jusque-là oubliés dans les fins fonds du Boundou.
Yaw retrouve toutes ses listes à Saint-Louis
La Cour d’appel de Saint-Louis a encore rétabli la coalition Yewwi Askan Wi (Yaw) dans ses droits. Ainsi, la coalition sera en compétition dans toutes les communes du département de Saint-Louis. En effet, après le rejet des listes de la coalition Yaw dans les communes de Fass, Gandiole et Gandon, un pool d’avocat a été commis pour saisir la Cour d’appel de Saint-Louis. Le verdict est tombé hier, rétablissant ainsi Yewwi Askan Wi dans ses droits. Selon le mandataire national de Yaw, Déthié Fall, la justice a sommé les autorités préfectorales de prendre leurs listes dans les communes de Fass, Gandiole et Gandon ainsi que celle du département de Saint-Louis. Donc, la mouvance présidentielle va devoir prendre en compte les listes de Yaw qui étaient écartées du jeu.
La Cour d’appel de Thiès tranche en faveur de Yaw Mbour
Restons avec la coalition Yewwi Askan Wi (Yaw) qui avait saisi la justice dans plusieurs localités pour dire qu’elle a obtenu gain de cause partout, sauf pour la commune de Ogo. La Cour d’Appel de Thiès a tranché hier en faveur de la coalition Yaw au recours déposé par le mandataire de la commune de Mbour. E dernier avait accusé le Préfet de Mbour, Mamadou Lamine Mané d’avoir refusé de recevoir la liste de la coalition Yawwi Askan Wi. Ainsi, les responsables de la coalition Yaw avait saisi la Cour d’appel de Thiès pour dénoncer le comportement du Préfet en demandant l’annulation de la décision «illégale, discriminatoire et illégale» du préfet afin obtenir l’autorisation de déposer leurs listes. Dans un communiqué, Me Abdoulaye Tall, par ailleurs, candidat de Yaw dans la commune de Mbour, indique qu’«après plusieurs jours d’attente, la Cour d’appel de Thiès vient de dire le droit. Nos listes pour les élections locales seront déposées devant la commission de réception présidée par le Préfet de Mbour». Donc, les listes de la coalition de Yaw des communes de Mbour, de Diass et celle du département de Mbour seront déposées auprès de l’autorité administrative.
Les listes de Yaw Pikine, Golf Sud et Sahm Notaire validées
Ne quittons la coalition Yewwi Askan Wi (Yaw) sans signaler que le verdict de son recours contre le rejet de sa liste départementale de Pikine est tombé hier dans la soirée. La Cour d’Appel a vidé le contentieux opposant le Préfet de Pikine à la coalition Yaw en tranchant en faveur de celle-ci. La Cour d’appel demande au Préfet de Pikine, président de la commission de réception des candidatures, de prendre la liste départementale de Yewwi Askan Wi. Idem pour les listes de Yaw dans les communes de Golf Sud et de Sahm Notaire.
Le recours de Gueum Sa bopp rejeté à Dakar
La Cour d’Appel de Dakar brise le rêve de Bougane Guèye Dany, candidat de la coalition Gueum Sa bopp à la Ville de Dakar. Si elle a rétabli la liste de Yewwi Askan Wi (Yaw) du département de Pikine, elle a par contre rejeté le recours de la coalition Gueum Sa Bop à la Ville de Dakar, selon «Libération.online». Mais, il reste à Bougane Guèye Dany une dernière chance pour briguer les suffrages des Dakarois. Il a huit jours pour contester la décision devant la Cour Suprême.
Encore 72 heures sans pain
Les populations vont encore patienter au moins 72 heures, pour pouvoir s’approvisionner correctement en pain. La Fédération Nationale des Boulangers du Sénégal(Fnbs) et le Regroupement des Boulangers du Sénégal(Rbs) ont décidé hier de renouveler leur mot d’ordre de grève de 72 heures, malgré la reprise de la production de farine par les meuniers qui ont fait la promesse de fixer le prix du sac de la farine à 19.200 Fcfa. Dans un communiqué parvenu à «L’As», les grévistes rappellent au gouvernement que la boulangerie sénégalaise ne peut plus être le bailleur de fonds de la politique sociale de l’Etat. Invitant les autorités étatiques à une résolution définitive du secteur, ils maintiennent leurs revendications que sont : la révision immédiate de la structure de prix du pain à 1 Fcfa le gramme et le référencement de nouveau format adapté à la rentabilité de la production, l’application de la réglementation sur la production et la distribution de pains qui posent des exigences non négociables en matière de livraison et de vente dans les boutiques.
Macky Sall en pompier en banlieue
Le Président Macky Sall multiplie les coups de fil et les audiences pour calmer les frustrés de son parti à cause des investitures pour les élections locales. Nos sources renseignent que le Président Macky Sall a reçu la semaine dernière ses militants de Guinaw Rails Sud, notamment le camp de l’administrateur général du parti Mael Thiam y compris ce dernier pour essayer de les calmer. Ces derniers contestent l’investiture de Baba Fall comme tête de liste. Il a remis à ces frustrés de l’argent. Même chose à Wakhinane-Nimzaat où le président de Benno Bokk Yakaar a câblé le camp de Yaya Ba et celui de Pape Faye, tous hostiles à la candidature de Racine Talla. Mais depuis quelques jours, ce dernier multiplie les tournées dans les quartiers en direction des locales.
Les impactés du TER annulent leur sit-in
Le collectif des impactés du Train Express Régional(Ter) sursoit à son sit-in prévu ce vendredi à la gare de Dakar. Finalement, les autorités ont réagi en leur octroyant des sites de recasements. D’ailleurs, le collectif a visité les chantiers des sites actuellement en terrassement.
Forum de Paris sur la paix
Le Président Macky Sall qui séjourne en France a pris part hier au panel sur le financement des économies des pays en développement dans le cadre du Forum de Paris sur la paix. Pour le chef de l’Etat mobiliser la réallocation des DTS est une priorité, de même que le maintien du financement de la filière gazière. C’est une question de justice climatique pour l’Afrique, a-t-il déclaré sur Twitter.
Le Cese adopte l’avis sur le thème «Erosion côtière»
Le Conseil Economique, Social et Environnemental (Cese) était hier, en plénière pour l’examen et l’adoption du projet d’avis sur le thème «Erosion côtière», qui se tient lors de cette deuxième session ordinaire de l’année 2021 en visioconférence en raison des restrictions sanitaires liées à la Covid-19. Une intercommission du Cese a étudié, sous tous les angles, la problématique de l’érosion côtière dans notre pays, notamment ses causes naturelles et anthropiques, son étendue géographique transfrontalière, ses conséquences désastreuses aux plans social, économique et environnemental, les contraintes identifiées dans l’exécution des politiques, projets et programmes y afférents. Aussi, le Cese a évalué les nombreuses initiatives déjà déployées par le Gouvernement et celles, nouvelles, envisagées pour lutter durablement contre l’avancée de la mer, financées sur ressources propres ou en collaboration avec ses partenaires. Le président du Cese, Idrissa Seck a annoncé la clôture de la deuxième session ordinaire, ce vendredi 12 novembre 2021, après la séance d’examen et d’adoption du projet d’avis sur le thème «Révolution numérique et Employabilité des jeunes», en présence de Yankhoba Diattara, ministre de l’Économie numérique et des Télécommunications.
Décès du candidat Union Citoyenne Bunti-Bi de Mbellacadiao
Le candidat de l’Union Citoyenne BUNT-BI à la commune de Mbellacadiao (Département de Fatick, Ndlr) n’est plus sur la ligne de départ aux élections territoriales de janvier 2022. Cheikh Thiaré peint comme un homme humble, courtois, épris de valeurs citoyennes et surtout très attaché à sa commune est décédé mardi dernier. Dans un communiqué parvenu à «L’As», Dr El Hadji Ibrahima Mbow, président de Union Citoyenne Bunt-Bi, renseigne que leur candidat Cheikh Thiaré est décédé des suites d’une courte maladie. Il a été inhumé mercredi dernier.
02 nouveaux cas de covid-19 enregistrés
De nouvelles contaminations liées au coronavirus ont été signalées hier, par le ministère de la Santé et de l’Action sociale. Sur 1540 tests réalisés, 02 cas ont été déclarés positifs, soit un taux de positivité de 0,12%. Les nouveaux cas, détectés dans la région de Dakar, sont issus de la transmission communautaire. Si 05 patients suivis ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris, 02 cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation. Selon les autorités sanitaires, aucun cas de décès n’a été enregistré avant-hier (mercredi 10 novembre 2021). Depuis l’apparition de la maladie, 73.947 cas ont été décelés sur l’étendue du territoire national dont 72.056 guéris. Le pays compte actuellement 1.881 morts causés par la maladie et 09 sous traitement. S’agissant de la campagne de vaccination, 706 personnes ont été vaccinées le mercredi 10 novembre 2021, portant ainsi le nombre total à 1.305.060.
Arrestation de dealers à Kaolack
Dans le cadre de sa lutte contre le trafic de la drogue, la brigade régionale de la Direction de l’Office Central pour la Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants (Doctris) de Kaolack a interpellé O. Ka, chauffeur et son apprenti F. Tine au quartier Thioffack de la localité. Ces derniers ont été alpagués en flagrant délit de transaction d’un bloc de chanvre indien dont la quantité est de 962 grammes. Les deux acolytes ne vont pas tarder à être déférés au parquet pour détention et trafic de chanvre indien.
Un élève et un plombier pris avec de la drogue
P. Diallo (plombier de son état) et M. Mballo (élève en classe de terminale) croupissent en prison pour respectivement usage et offre de cession de chanvre indien. Ils sont tombés dans les filets des hommes du Commissaire Abdou Sarr de Grand-Yoff. Après l’interpellation de P. Diallo qui était en possession du chanvre indien lors d’une patrouille, l’élève Mballo est tombé. En effet, lors de son audition, P. Diallo a fait savoir aux enquêteurs que c’est M. Mballo qui lui a vendu la drogue. Suffisant pour qu’ils soient gardés à vue avant d’être déférés au parquet.
KEEMTAAN GI - DELINQUANCE ADMINISTRATIVE
Le bourrage des urnes ? Vous connaissez ? C’était à une époque pas du tout lointaine. Le bon vieux temps où Senghor et Diouf dirigeaient ce pays de paradoxes sans rien vouloir lâcher. Mais c’est sous Diouf avec son combat épique contre Me Wade que ces pratiques dignes de grands voyous ont prospéré. L’activité était toute simple. Elle consistait à un vilain jeu de bourrage d’urnes dans des bureaux de votes. Lesquels bureaux se retrouvaient avec plus de votants que d’inscrits. Et ça passait comme lettre à la poste avec la complicité de l’Administration territoriale et, plus tard, de la Justice. Notamment les gouverneurs, préfets, sous-préfets et magistrats. On pensait ces pratiques moyenâgeuses révolues. Mais elles s’expriment aujourd’hui à un autre niveau. Le vilain rôle toujours dévolu à des fonctionnaires de l’administration dont certains obéissent au doigt et à l’œil à des politiciens qui peuvent, il est vrai, donner un coup de fouet à leur carrière. Certains d’entre ces fonctionnaires de la territoriale se sont tristement illustrés lors des dépôts des listes de candidats pour les prochaines Locales. Des listes ont été ainsi curieusement invalidées dans beaucoup de communes et départements. Particulièrement à Dakar, Mbour et Matam, dans cette dernière ville, pourtant « titre foncier » du président de la République, un militant de l’opposition s’était volatilisé avec les listes de ses ex-camarades qu’il devait déposer à la préfecture. Et comme pour les narguer, il avait organisé un point de presse, avalisant son entrée dans la formation au pouvoir. Heureux donc que les Cours d’Appel aient réparé les erreurs de ces fonctionnaires de peu de vertu qui veulent faire plaisir à la coalition au pouvoir dont toutes les listes, et partout dans le pays, ont été validées. Il faudra maintenant débusquer ces brebis galeuses qui ne font pas honneur à leur fonction et les éloigner des centres de décisions. Des éléments anti républicains peu dignes de représenter l’administration. Chapeau à ces magistrats qui ont courageusement sanctionné la délinquance de ces voyous de préfets et sous-préfets qui semblent avoir pris la carte de l’APR ou de Benno ! KACCOOR BI
MACKY SALL CHEZ CHEIKH MBACKÉ SAKHO
En séjour dans la capitale française depuis quelques semaines pour des soins, le conseiller spécial chargé des affaires religieuses du président de la République, Cheikh Mbacké Sakho, a reçu hier matin une visite qu’il n’oubliera pas de sitôt. En effet, la réception de son hôtel lui a annoncé qu’il avait de la visite en bas. Lorsqu’il est descendu, quelle ne fut sa surprise de voir le président de la République en personne ! Très sensible et social, Macky Sall avait en effet tenu à venir s’enquérir personnellement de l’état de santé de son collaborateur. Mieux, il a tenu à monter avec lui dans sa chambre où il s’est entretenu avec lui pendant de longues minutes. Généreux, il lui a fait savoir qu’il prenait en charge tous ses frais de séjour et médicaux ! Non sans lui remettre une enveloppe fournie… Il faut dire que du temps où il était pestiféré à Touba à la suite de sa brouille avec le président Wade et où beaucoup de marabouts qui se disent aujourd’hui ses amis lui fermaient leurs portes, le fidèle Cheikh Mbacké Sakho était le seul à réussir à faire recevoir l’opposant Macky Sall dans certaines demeures maraboutiques en raison de son grand entregent dans la capitale du mouridisme, en particulier dans la famille de Serigne Cheikh Mbacké Gaïndé Fatma dont il est l’homonyme. Macky Sall n’a rien oublié de ces temps ingrats !
FIEF DE BARTHÉLÉMY DIAS COMMISSAIRE MBALLO À L’ÉPREUVE D’UNE POUDRIÈRE
Situé dans la commune de Sicap Mermoz-Sacré Coeur, « Le Témoin » quotidien semble bien placé pour tirer le bilan sécuritaire des dernières manifestations relatives à la convocation de Barthélémy Diaz devant la Cour d’Appel de Dakar. En tout cas, les forces de défense et de sécurité ont réussi le défi de canaliser et de dompter la colère des manifestants avec beaucoup de professionnalisme. Et du coté de la Police, force était de constater que le général Seydou Bocar Yague a mis des hommes qu’il faut à la place qu’il faut. Pour preuve, le commissaire Dianko Mballo du commissariat de Dieuppeul chargé de gérer l’un des secteurs les plus « chauds » et plus névralgiques qu’est Mermoz-Sacré cœur ou le fief du turbulent Barthélémy Dias. Dans ce secteur considéré comme une poudrière politique, un dispositif impressionnant de sécurité avait été mis en place avant, pendant et après la courte marche des « Barthélémistes » vers le Tribunal de Dakar. D’ailleurs, aussi bien la veille que le jour des manifs, les éléments du commissaire Mballo avaient procédé à des patrouilles nocturnes et autres rafles générales dans les coins et recoins de la commune de Sicap Mermoz-Sacré cœur. Les parkings, les jardins publics et autres aires de jeux ont été visités et revisités de fond en comble pour qu’aucune faille ne puisse être exploitée par des individus mal intentionnés. Toujours est-il que la sécurité constaté à Dieuppeul, Sacré-Cœur, Mermoz, Castors, Derklé etc. était à la fois visible et rassurante au point que les riverains ont décerné un satisfecit aux éléments du commissariat de Dieuppeul ayant à leur tête l’intraitable commissaire Dianko Mballo.
MACKY SALL À PARIS PRÉSIDENT, MERCI POUR LA PAIX !
Cette fois-ci ou pour une fois, « Le Témoin » quotidien a applaudi des deux mains jusqu’à valider le voyage officiel du président Macky Sall à Paris. Un voyage utile puisque notre cher président de la République est allé plaider la paix en Afrique et dans le monde. D’ailleurs, les milliers de Casques bleus sénégalais déployés chaque année sur les fronts du monde prouvent à quel point le Président Sall aime la paix. Prenant part à ce Forum de Paris pour la paix jusqu'à demain samedi, le président Macky Sall va aussi intervenir lors d'un atelier sur le financement de la dette. Un Forum inauguré par le président français Emmanuel Macro et la vice-présidente américaine Kamala Harris. D’autres dirigeants africains comme Alassane Ouattara, Roch Marc Christian Kaboré, Mahamat Idriss Déby, Mohammed el-Menfi, Denis Sassou-Nguesso et Abdel Fattah Al-Sissi sont aussi présents à Paris. Sans doute, ils feront des mains et des pieds pour rencontrer en tête à tête le président français Emmanuel Macron. Qui avait refusé de le inviter au « sommet » Afrique-France, leur préférant des jeunes gens et jeunes filles du continent triés sur le volet !
REFUS DE COMPARUTION ME MALICK SALL CONSEILLE BARTHÉLÉMY DIAS
Hier, lors de la remise de chèque du ministre de la justice Me Malick Sall au bâtonnier de l’ordre des avocats, l’actuel maire Barthélémy Dias a reçu des conseils et pas des moindres « “Ce qu’il a dit n’est qu’une parole. Ce n’est rien ! C’est juste déclaration politique. A la date retenue par le Tribunal, M. Dias est un citoyen comme tout le monde. La justice fera ce qu’elle doit faire“, a déclaré Me Malick Sall. Avant d’ajouter : « Dans n’importe quel procès, dès l’instant qu’une partie a été convoquée régulièrement et que la partie ne comparaît pas, le tribunal a la possibilité de statuer en l’absence de cette personne-là et de rendre sa décision», a expliqué le Garde des Sceaux Me Malick Sall.
« MBALAX », NOUVEL ALBUM DE YOUSSOU NDOUR, PEUT FAIRE BEAUCOUP MIEUX
Youssou Ndour a affirmé à la fin de la séance d’écoute organisée mercredi 10 novembre pour un groupe de journalistes, que la composition de cet album lui a pris deux ans – une période pendant laquelle il n’a pas bougé pour aller jouer à l’étranger.
Il y a trente ans, quand Youssou Ndour et Habib Faye « s’enfermaient » de longs mois, pour composer et arranger un morceau de musique, le public recevait dans ses oreilles des mélodies qui le touchaient. Une vraie magie portée par le génie des deux artistes, opérait et il en sortait des instants de grâce qui procurent encore aujourd’hui des émotions particulièrement fortes à chaque écoute.
Aujourd’hui, à l’écoute des dernières productions studio de You et de son groupe, le Super Etoile – l’album « Mbalax » dont la sortie est prévue ce vendredi 12 novembre n’échappe pas à la critique – on est pris d’une certaine gêne à constater qu’avec les mêmes musiciens on n’arrive plus à traduire en chefs d’œuvre les idées qui traversent l’esprit d’un génie du chant qui a pourtant des choses à nous montrer. Boubacar Ndour, le producteur exécutif de l’album, ne semble visiblement pas être le porteur d’avis et de conseils adéquats pour entretenir, avec les outils et les possibilités techniques de notre temps, la flamme de recettes qui ont marché.
On parle beaucoup de manque d’inspiration, mais le fait est que c’est un travail méticuleux qui fait le plus défaut : des arrangements qui font parler les instruments un peu n’importe comment, un souci à peine caché de suivre une tendance à « organiser » le bruit – il faut entendre le trop-plein de percussions dans les douze morceaux du nouvel opus pour s’en convaincre – une volonté d’associer le plus de monde possible pour « élargir » le champ d’écoute. C’est le sentiment que donne une première écoute – qui peut être insuffisante – mais quand on revisite les albums sortis ces dix dernières années, on peut faire le constat d’une tendance lourde dans ce sens.
Il y a des thèmes et des textes intéressants (l’amour, l’humanisme, la gratitude…) Il y a des moments où la voix de Youssou Ndour, qui se porte si bien, s’élève. Mais presque tout cela est noyé par des arrangements pour lesquels un choix judicieux n’a visiblement pas été fait. C’est justement là que se trouve le problème : on a du mal à y rester parce que le travail sur les mélodies par lesquelles on entre dans une chanson est quelque peu négligé. Il ne va pas au bout d’idées qui feraient pourtant sortir de belles lignes de musique : il donne l’impression que les cuivres sont importants et reprennent leur place, fait une petite place à la kora, mais ils sont noyés dans un torrent qui voudrait que, dans chaque morceau, tout le monde s’exprime.
Que dire de l’idée de donner à l’album le nom « Mbalax » ? On aurait pu trouver mieux. Youssou Ndour a lui-même dit qu’il a pensé à « Kaddu ». Un peu mieux, mais déjà entendu ! Le titre d’un album c’est d’abord celui d’un morceau fort qu’on veut mettre en avant pour porter le travail d’ensemble ou alors un esprit et un fil rouge qui traversent l’œuvre et tissent un lien conceptuel entre les différents titres. Pas sûr que le disque porte l’essence de ce qu’est le mballax, rythme intelligemment bien cuisiné.
Youssou Ndour a affirmé à la fin de la séance d’écoute organisée mercredi 10 novembre pour un groupe de journalistes, que la composition de cet album lui a pris deux ans – une période pendant laquelle, pandémie du covid-19 oblige, il n’a pas bougé pour aller jouer à l’étranger. « Je n’ai jamais fait autant de va-et-vient entre mon domicile et le studio, pour réaliser cet album », a-t-il indiqué. On aurait pu avoir mieux après une débauche de tant d’énergie.
Aboubacar Demba Cissokho
Le Grenier de Kibili
par Awa Ngom Diop Telfort
UNE SI LONGUE LETTRE
On constate bien tard et avec tristesse que la lettre de Falla Paye n'est que la suite fatale de celle de Mariama Bâ. Car les profondes mutations génèrent toujours de terribles conséquences. Et au virage des changements de dynamique, ça passe ou ça casse
À l'entame, je m'incline solennellement devant les corps de ces trois merveilleux bouts de chou, assassinés par un géniteur indigne, démentiel, suicidaire. Pour le repos de leur âme je prie, et présente mes condoléances à toutes celles et à tous ceux qui les ont connus et aimés.
Le drame est absolument chargé et insoutenable. Mais tandis que des plumes furieuses se déchaînent à juste raison, et déversent leur bile sur l'acte et son coupable, je voudrais, pour un instant, me détacher du tumulte émotionnel et des prises de parti « basées sur le genre ».
Me concentrer plutôt sur le fait de société. Pour mettre les pieds dans la marmite. Et replacer les dés sur l'échiquier. En m'intéressant froidement à l'outil. Qui n’est autre qu’une correspondance. Pour le parallèle peu banal qu’il évoque. Et analyser son empreinte sociologique. Car tout est là.
Indispensable dès lors de remonter à la source. Pour interroger l'histoire. Et servir la postérité. En revisitant une graine semée antan, sous la plume immense de Mariama Ba, dans son roman épistolaire. Intemporel dilemme de la femme africaine contemporaine.
Ainsi, en 1979, dans "Une si longue lettre", Mariama Bâ écrivait : « Nous étions tous d’accord qu’il fallait bien des craquements pour asseoir la modernité dans les traditions. Écartelés entre le passé et le présent, nous déplorions les « suintements » qui ne manqueraient pas… Nous dénombrions les pertes possibles. Mais nous sentions que plus rien ne serait comme avant. Nous étions pleins de nostalgie, mais résolument progressistes. »
Comme une prémonition, Mariama avait tout consigné dans sa correspondance à Aïssatou. Où elle esquissait les contours d’une société qui réajustait ses atours. Évoquant déjà les signes précurseurs. Qu’aucun patriarche n’avait pris le temps de décoder, ni aucun sociologue la peine de modéliser.
Pourtant quelque part, cette graine allait germer. Car le texte avait fait écho. Dans les têtes et dans les cœurs de ces mères qui, à pas de velours, avaient décidé de changer le sens du vent. Elles se mirent alors à chuchoter aux oreilles de leurs filles. Plaçant en elles le défi de la relève. Leur disant que le premier mari était le diplôme. Guidant leurs pas vers la lumière. Avec comme unique pouvoir leur espérance, et leur foi. Nouées de crainte et d’incertitude. Priant pour qu’un jour, leurs filles puissent faire face. Qu’un jour, ces filles n’aient pas à subir les fils de ceux, qui ne les avaient pas laissé, elles, exprimer leur potentiel. Qu’un jour, comme Aïssatou, elles puissent allègrement tourner le dos, déployer des ailes et prendre l’envol. Exhiber leurs diplômes et leurs fiches de salaire. Loger à leurs propres frais. Endosser les charges familiales, scolaires et domestiques. Conduire des voitures payées à leur solde. Dépenser des sonnantes et des trébuchantes sans affecter la DQ. Un jour, assumer, « prendre leurs responsabilités ».
A l’aune de la réussite, elles se tiendront comme des ananas : droites et la tête haute, ornée d’une couronne. Celle de l’accomplissement. Car elles savent désormais que cela prend autant de mains pour nouer un pantalon que pour attacher un pagne.
Et si tout se passe comme prévu, le mari sera nécessaire, mais pas indispensable. Un accessoire. Pour compléter le tableau et se conformer, parce que « dieukeur sakk leu ». Par contre et surtout, il leur fallait faire des enfants. Pour connaître l’amour. En dépit de celui du bonhomme. Pour avoir la chance d’en donner et d’en recevoir. Comme elles-mêmes en avaient donné et reçu de leur progéniture.
Acté !
La si longue lettre de Mariama devenait ainsi un outil de référence. Même pour celles qui ne savaient pas lire. Pour que l’angoisse et l’incertitude changent enfin de camp. Pour faire de leurs filles des boucliers. Et défier les coups qu’elles n’avaient pas pu esquiver, et ceux qu’elles avaient dû ravaler. Faire de leurs filles des roseaux, une espèce résiliente. De cette trempe déterminée qui plie, mais ne rompt pas, même quand les coups sont épouvantables.
Une si longue lettre pour finalement « oser l'avenir ».
Et tout s'éclaire en lisant la trop longue lettre de Falla Paye. Mince. Ça saute aux yeux, quand on prend conscience. De leur impréparation à la rupture volcanique qui s’opérait sous leur nez. Hélas !
Car personne n’avait pris le temps de les mettre à niveau. Eux. Confortablement installés dans une domination mâle qui filait tout droit à l'obsolescence. Hélas ! Vautrés sur leurs lauriers, ils ne les ont pas vu venir. Celles qui, avec assiduité, apprenaient à leur arriver à la cheville et à l’épaule. Pensant d’elles qu’elles étaient juste le sexe faible. Car on ne leur avait jamais avoué que le sexe fort n’existe pas. On ne leur avait pas non plus enseigné que la complémentarité est le socle viable du tissu social et des questions conjugales. Qu’elle seule [la complémentarité] donne le pouvoir d'enjamber les obstacles, de résister aux secousses, et à l’usure.
On constate alors bien tard et avec tristesse que la lettre de Falla Paye n'est que la suite fatale de celle de Mariama Bâ. Car les profondes mutations génèrent toujours de terribles conséquences. Et au virage des changements de dynamique, ça passe ou ça casse.
Espérons qu'en décryptant ces deux si longues lettres, ils comprendront. Et qu'en s'y attelant avec assiduité, ils réaliseront, qu’ils accepteront. Que désormais les dés ont tourné. Que les « craquements » ont commencé. Et que les « suintements » ne manqueront pas.
Pourvu seulement que cela ne se fasse PLUS JAMAIS au détriment de la vie de nos enfants !
PAR Jean-Paul Brighelli
DU BONHEUR D'AVOIR LU MOHAMED MBOUGAR SARR
La plus secrète mémoire des hommes est aussi la preuve que le système éducatif sénégalais n’a pas été contaminé, contrairement à son lointain modèle français, par les rêveries des pédagogues fous qui tiennent ici le haut du pavé
Les imbéciles étant légion, autant commencer par eux : non, La plus secrète mémoire des hommes n’a pas eu le Goncourt parce que son auteur est sénégalais, mais parce que c’est un grand roman. Et les crétins « éveillés » qui, par racisme inversé, font avec enthousiasme de la reductio ad nigrum étant à peine moins nombreux, autant les prévenir également : non, ce roman n’est pas « une nouvelle voix noire », c’est une magnifique exaltation de la langue et de la culture françaises.
C’est aussi la preuve que le système éducatif sénégalais dont est issu l’auteur n’a pas été contaminé, contrairement à son lointain modèle français, par les rêveries des pédagogues fous qui tiennent ici le haut du pavé. Formé au Prytanée de Saint-Louis du Sénégal, puis en prépas littéraires à Compiègne, Mohamed Mbougar Sarr (autant donner son nom entier, qu’on ne le confonde pas avec un footballeur sénégalais quasi homonyme qui évolue au Standard de Liège) est le produit de l’ambition de l’excellence. Et son livre en atteste.
Commençons par le tout début – par la dédicace à Yambo Ouologuem. Tout le monde ou presque avait oublié cet écrivain sénégalais qui, en 1968, obtint le Renaudot pour Le Devoir de violence – Sade réécrit par Flaubert et Guyotat, un livre insoutenable et brillant. Affront insupportable pour une certaine intelligentsia qui l’accusa de plagiat, de sorte qu’à quelques textes alimentaires près, Ouologuem disparut de la littérature, jusqu’à sa mort en 2017.
PLAGIAT ET LITTÉRATURE
Sarr s’inspire de cette violence faite à un texte et à un homme. Son héros-narrateur (il n’est à vrai dire héros que parce qu’il narre – comme si Homère l’emportait sur Achille – et il partage d’ailleurs cette qualité avec d’autres personnages, narrateurs alternatifs) enquête sur la disparition d’un certain T.C. Elimane, qui, après avoir publié le Labyrinthe de l’inhumain en 1938, a disparu de même, accablé par l’accusation de plagiat lancée par un chercheur raciste et relayée par des journalistes trop heureux de renvoyer le « nègre » dans sa case. Est-il mort, est-il vivant ? Pourquoi n’a-t-il plus rien écrit – alors que son seul livre est un chef-d’œuvre ? A-t-il vraiment tué tous les critiques qui ont (mal) parlé de son livre ? Mohamed Mbougar Sarr me poussera-t-il au suicide ?
SAUVER L’ÉTHIOPIE D’UNE EFFROYABLE CATASTROPHE EST UNE EXIGENCE COLLECTIVE AFRICAINE
L’Afrique ne peut pas se permettre de laisser l’Éthiopie, deuxième pays le plus peuplé du continent avec près de 115 millions d’habitants, pays d’accueil du siège de l’Union africaine, et pays souvent donné en exemple pour sa transformation économique
Je faisais partie de ceux qui avaient salué un peu trop hâtivement, et sans doute naïvement, l’attribution du prix Nobel 2019 au Premier ministre Abiy Ahmed. Arrivé au pouvoir en avril 2018, jeune, fringuant, ex-militaire et spécialiste de cybersécurité mais aussi décrit comme un homme de dialogue, Abiy Ahmed avait séduit le comité Nobel par le processus de dégel qu’il avait réussi à impulser avec l’Érythrée voisine, après des décennies de tensions et une guerre meurtrière entre les deux pays.
En plus d’apparaître comme un homme de paix déterminé à jouer un rôle de conciliateur dans toute la corne de l’Afrique, Abiy Ahmed avait aussi multiplié les gestes d’ouverture et de modernisation politique dans son pays gouverné pendant des décennies par les anciens rebelles du Front de libération du peuple du Tigré au sein de la coalition du Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien (FDRPE).
C’est le même Abiy Ahmed qui a déclaré le 3 novembre dernier: «Le puits que nous creusons sera très profond, c'est celui dans lequel l'ennemi sera enterré, pas dans lequel l'Éthiopie se désintégrera». Et qui a promis de «noyer l'ennemi dans son sang». Le chef du gouvernement a tenu ces propos d’une rare violence dans un discours prononcé au quartier général de l'armée à Addis-Abeba, un an après le début du conflit armé déclenché par le Front populaire de libération du Tigré (TPLF), qui a basculé dans la rébellion après avoir perdu le contrôle du pouvoir politique au niveau fédéral.
Renforcées par des alliances avec d’autres groupes armés hostiles au pouvoir central actuel, les troupes rebelles menacent désormais la capitale Addis-Abeba, où les civils sont tous appelés à se tenir prêts, et à s’armer, pour se battre aux côtés des forces gouvernementales. La proclamation de l’état d’urgence permet désormais l'arrestation et la détention arbitraire de toute personne soupçonnée de collaborer avec le TPLF, considéré comme « groupe terroriste » depuis quelques mois.
Tous les signaux sont au rouge. L’escalade des derniers jours peut conduire au pire. Depuis un an, les crimes massifs dénoncés par un rapport conjoint de la Haute-Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU et de la Commission éthiopienne des droits de l’homme publié le mercredi 3 novembre ressemblent déjà au pire. Les enquêteurs ont documenté des massacres de civils, des exécutions extra-judiciaires, des enlèvements, des cas de détentions arbitraires, de violences sexuelles et de torture. Selon le rapport, toutes les parties en conflit au Tigré se sont rendues vraisemblablement coupables de ces crimes, qu’il s’agisse de l’armée éthiopienne, des rebelles tigréens, des miliciens amarha ou de l’armée érythréenne également engagée…
Il ne s’agit pas aujourd’hui de considérer comme seul responsable de la décomposition de l’Éthiopie le chef du gouvernement actuel. Les dirigeants politiques et militaires du TPLF habitués pendant des décennies à contrôler le pouvoir central à Addis-Abeba, portent une lourde responsabilité dans le déclenchement de la guerre. Mais de la part d'un Premier ministre, les appels à la population civile à prendre les armes, toutes les armes possibles, pour défendre leurs quartiers dans une capitale multiculturelle, une mosaïque multiethnique, sont très dangereux. Ces propos rappellent d’atroces souvenirs.
L’Afrique ne peut pas se permettre de laisser l’Éthiopie, deuxième pays le plus peuplé du continent avec près de 115 millions d’habitants, pays d’accueil du siège de l’Union africaine, et pays souvent donné en exemple pour sa transformation économique au cours des deux dernières décennies, s’ajouter à la liste déjà trop longue d’États et de sociétés en voie de décomposition politique violente accélérée.