La police arrête les voleurs de Selbé Ndom
La voyante Selbé Ndom a de la baraka. Les éléments du commissariat de Thiaroye ont interpellé les deux adolescents qui avaient volé le téléphone de Selbé Ndom ainsi que le receleur. Revenant de Dakar où elle était partie faire quelques courses, elle manipulait tranquillement son téléphone. A hauteur de Touba Thiaroye, un jeune homme, profitant de la pénombre, arrache le téléphone de la célèbre avant de s’évaporer dans la nature. Les faits ont eu lieu mercredi dernier vers 22 heures. La voyante se rend alors sur le champ à la Police de Thiaroye pour raconter sa mésaventure. Les éléments de la brigade de recherches qui étaient en opération de sécurisation réussissent à interpeller un des présumés voleurs du nom de I. G. âgé de 16 ans et habitant à Hamdallaye Thiaroye. A l’enquête, l’adolescent a balancé son acolyte du nom de P. C. habitant la Cité Rochette de Thiaroye. Dès le lendemain, les hommes du commissaire Salif Camara effectuent une descente à la Cité Rochette de Thiaroye pour interpeller P. C., élève de son état (17 ans). Devant les enquêteurs, ce dernier a reconnu les faits avant de livrer, à son tour, le nom du receleur, M. N. (22 ans) à qui il a vendu le téléphone à 25.000 Fcfa. Ce dernier est également cueilli par les limiers. Ils sont, tous, déférés au parquet pour association de malfaiteurs, vol à l’arraché commis la nuit, complicité de vol et recel.
Macky Sall à Berlin
Le Président Macky Sall a repris les airs hier. Il est invité par la chancelière allemande, Angela Merkel, pour prendre part aujourd’hui à Berlin, à la Conférence «Compact avec l’Afrique». Il faut souligner que le Compact avec l’Afrique est une initiative lancée en 2017 sous la présidence allemande du G20, en vue de stimuler l’investissement en Afrique par différents mécanismes de soutien, y compris les réformes nécessaires à l’amélioration de l’environnement des affaires. Le Sénégal ainsi que 12 pays africains ont bénéficié de cette initiative. En marge de la conférence, le Président Sall aura plusieurs entretiens avec des officiels et représentants du secteur privé. Par ailleurs, le Président Macky Sall s’est entretenu dès son arrivée à Berlin avec le Président Paul Kagamé. Les deux chefs d’Etat ont discuté de questions d’intérêt commun, notamment la production de vaccins anti covid-19 en Afrique.
Vérification des compteurs de Sen’Eau
Les Sénégalais auront bientôt le cœur net sur les nouveaux compteurs de Sen’Eau qui sont dénoncés par le président de SOS consommateurs, Me Massokhna Kane. Le ministère du Commerce, à travers la division de la métrologie, veut mettre fin à la polémique entre la Sen’Eau etles consommateurs qui soupçonnent une augmentation du coût des factures d’eau avec l’installation des nouveaux compteurs. Le chef de la division de la Métrologie, Ibrahima Sarr va effectuer aujourd’hui une séance de vérification des compteurs de Sen’Eau au siège de la boite. Après la détermination des lots et la prise d’échantillons de compteurs, il se rendra au banc d’essai du port de Dakar à côté. Après la séance de vérification et la rédaction des procès verbaux de vérification, Ibrahima Sarr fera une déclaration.
Les causes de l’incendie au building administratif
On en sait davantage sur l’origine du feu qui s’est signalé, hier, au Building administratif Mamadou Dia. L’origine du feu ne proviendrait pas de travaux électriques, mais plutôt de travaux de soudure réalisés par une entreprise de la place sur la façade, a indiqué le Secrétaire Général du Gouvernement. Il précise dans la foulée qu’aucun dégât corporel n’a été noté. Quant aux dégâts matériels, ils se sont limités aux faux plafonds du dixième étage qui est endommagé. Dès que les premières fumées ont été constatées, le dispositif d’alerte et d’évacuation des personnes occupant les neuf autres étages a été mis en branle en combinaison avec le désenfumage pour empêcher des cas suffocation. Abdou Latif Coulibaly rassure que depuis sa rénovation, le building administratif s’est doté d’un système de sécurité incendie très performant avec un équipement technologique de dernière génération. Les sapeurs-pompiers ont pu circonscrire l’incendie. La police a ouvert une enquête pour déterminer les causes exactes de l’incendie.
Le Cemga, Cheikh Wade en Gambie
Le Chef d’état-major général des armées (Cemga) est en visite de travail en Gambie. Le général de corps d’armée, Cheikh Wade a été reçu hier, par le chef d’état-major de l’armée gambien, Yakuba A Drammeh. Les deux officiers généraux ont échangé sur le renforcement de la coopération militaire bilatérale. En outre, le général de corps d’armée Cheikh Wade a rencontré l’ambassadeur du Sénégal en Gambie, Bassirou Sène avec qui il a eu un entretien.
Le marabout s’inspire de «Tik-Tok» pour escroquer
Charlatanisme et escroquerie portant sur 250 mille FCFA. Ce sont là les charges retenues contre le marabout Mamadou Sow inculpé et placé sous mandat de dépôt à la prison de Diourbel. A l’origine de cette sombre affaire qui défraie la chronique, un deal entre le sieur Sow et le commerçant Diba établi au marché Ocass de Touba. Ayant réussi à l’amadouer, Mamadou Sow convainc le commerçant à lui remettre 250 mille Fcfa qu’il va multiplier par vingt, soit 5 millions Fcfa. Après avoir décaissé l’argent, Diba a attendu des semaines sans entrer dans ses fonds encore moins mettre la main sur le marabout. Il saisit d’une plainte le commissaire Bachir Sarr qui actionne ses services. Le marabout polygame est arrêté. Devant les enquêteurs, il passe aux aveux. Qui plus est, il a déclaré qu’il tentait de copier une stratégie d’une vidéo vue sur le réseau social Tik-Tok pour réussir son tour de passepasse. Suffisant pour qu’il soit placé en garde à vue au commissariat spécial de Touba avant d’être déféré hier, au parquet. Mamadou Sow devrait être jugé jeudi prochain en audience des flagrants délits.
Agression à l’église notre Dame des victoires de Diourbel
Une rocambolesque histoire d’agression a fini de semer la panique chez les fidèles catholiques de la paroisse Notre Dame des victoires de Diourbel. Un inconnu s’y est introduit hier, vers 06 heures en pleine messe pour insulter les fidèles et les religieuses de païens. Pire, le quidam, armé de couteau, a poignardé un paroissien qui tentait de le maitriser avec l’aide d’un policier et d’un vigile. Il a réussi à prendre la fuite. La police de Diourbel s’est rendue sur les lieux pour faire le constat avant d’ouvrir une enquête suite à une plainte déposée par le paroissien.
Croisade contre les noyades à Thiaroye sur mer
Pour stopper les noyades à la plage de Thiaroye Sur Mer très fréquentée en cette période de canicule, la municipalité de Thiaroye Sur Mer a procédé hier, au recrutement de 10 maîtres-nageurs. Ces derniers ont également reçu des équipements dont des gilets pour lutter plus efficacement contre les cas de noyades devenus récurrents. Bisbilles à Wakhinane-Nimzaat De femmes apéristes de la Commune de Wakhinane-Nimzaat sifflent la fin de la récréation. Elles mettent en garde les détracteurs du maire de Racine Talla non moins Directeur général de la Rts. Elles ont tenu un point de presse hier, pour s’insurger contre la démarche unilatérale de leur coordonnatrice Fatoumata Guissé à qui elles promettent désormais l’enfer. A les en croire, celle-ci s’attaque souvent à leur édile. Contactée au téléphone, Fatoumata Guissé dit prend acte des menaces de ces proches de Racine Talla et les attend de pied ferme sur le terrain politique.
Ambitions des apéristes de Guinaw rails
Pressenti candidat à la mairie de Guinawrails Sud pour déboulonner le maire libéral Abdoulaye Diop, l’administrateur général de l’Alliance pour la République (Apr) MaëlThiam, a intérêt à surveiller ses arrières. Le vice-président du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (Hcct) risque de connaître une mauvaise surprise. Car d’aucuns annoncent les candidatures de deux jeunes apéristes, notamment Ibou Laye Ngom et Bakary Traoré. Puisqu’en 2014, l’Apr avait été déclarée forclose à cause des rivalités entre Maël Thiam et l’ancien coordonnateur communal de l’Apr, Birima Fall enseignant de profession qui a rejoint maintenant le commandant territorial à la faveur de sa nomination au poste de sous-préfet dans le nord du pays.
Arrestation d’une bande agresseurs à Dalifort
Une bande de six agresseurs dont un certain L. G. a été appréhendée et déférée au parquet par la Police de Pikine. Les hommes du Commissaire Mame Arona ont mis la main sur la redoutable bande de malfaiteurs qui écumait Dalifort et ses environs. Elle s’activait aussi dans le trafic de drogue. Les éléments de la brigade de recherches ont saisi par devers eux 57 cornets de chanvre indien, un calepin contenant 20.000 Fcfa en faux-billets, deux paires de ciseaux, un couteau, une machette et une carte d’identité au nom de F. G. Toujours dans leurs investigations, les éléments de Pikine ont alpagué un sixième membre de la bande. Et au terme de leur garde à vue, ils ont été déférés au parquet pour association de malfaiteurs, vol avec violences, offre et cession de chanvre indien, détention et mise en circulation de faux billets de banque ayant cours légal au Sénégal et détention illégale d’armes blanches.
KEEMTAAN GI - NOS ENFANTS !
Les adolescents d’aujourd’hui ! On les enveloppe de tous les maux. On les présente comme des pourris. Sont-ils réellement plus tarés que certains de leurs ainés qui n’ont pas connu par exemple Internet ? Sûrement non ! Peut -être que oui ! Depuis l’avènement du Net, ils ont été laissés à eux-mêmes. En plein dans l’inconnu. Ceux qui ont grandi avec cet outil sont ceux qui envahissent aujourd’hui les réseaux sociaux. Ils avaient entre 15 ans et 20 voire moins et écumaient les cybercafés de la ville. Ils pénétraient certains sites pour adultes sans être inquiétés. D’autres s’amusaient sur un certain bouquet d’un opérateur. Il était interdit de voir, mais ils visionnaient. L’Etat, qui devrait les protéger, fermait les yeux. Il ne faisait presque rien pour protéger sa jeunesse qui découvrait un autre monde. Plus tard, elle manipule de modestes téléphones portables sans grand dommage. Aujourd’hui, ces jeunes de cette tranche d’âge en sont à de sophistiqués smartphones. Ce sont leurs nouveaux jouets avec lesquels ils s’amusent en construisant leur monde et détruisant des vies. Ils ne vivent plus comme il y a 20 ans ou 30 ans. Le monde est à leurs pieds. Ils rêvent de belles bagnoles, de jolies maisons et entourés de gracieuses nanas friandes de certains jeux sexuels. A dix-huit ans, certains ne sont plus sous le giron paternel. Ils vivent leur vie, occupent de luxueux appartements loin des yeux de leurs géniteurs qu’ils entretiennent souvent. Des adolescents et déjà en concubinage. La mode, c’est à la piscine -party, des orgies sexuelles entre autres jeux interdits. Des gamins qui ont complétement échappé à la cellule familiale qu’ils désertent pour être retrouvés dans des auberges. Ainsi sont les mômes d’aujourd’hui. Faut –il alors leur jeter l'opprobre? Certainement non ! Nous sommes tous coupables de leurs incartades. Il faut sauver la « petite » Dieynaba comme hier Rangou. KACCOOR BI
HISSÈNE HABRÉ INHUMÉ À YOFF
L’ancien président tchadien Hissène Habré décédé, mardi, à l’âge de 79 ans, à l’hôpital Principal de Dakar, a été inhumé ce jeudi au cimetière musulman de Yoff. L’ancien président du Tchad de 1982 à 1990 est décédé des suites du Covid-19, au Sénégal où il avait été condamné en 2016 à la prison à vie pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et crimes de torture. L’inhumation a été précédée de la prière mortuaire dirigée à la Mosquée omarienne par Thierno Mountaga Amadou Bachir Tall, en présence des proches du défunt et de responsables de la classe politique et de la société civile sénégalaise. Venu assister à la prière mortuaire du défunt, le député de l’opposition Mamadou Lamine Diallo est revenu sur les qualités de l’homme Tidiane. En plus, les conditions de la disparition de l’homme restent une honte pour le Sénégal, d’après le leader du mouvement Tekki. Il trouve que « Macky Sall a été insensible aux cris de sa femme qui a alerté depuis longtemps sur la dégradation de son état de santé. Je pense que le Sénégal, pays de la Téranga, est une terre d’exil. Le fait que Hissène Habré, en prison ait la Covid-19, c’est une honte pour le Sénégal », a-t-il aussi fait savoir. M. Habré avait bénéficié en avril 2020 d’une permission de 60 jours pour le protéger de l’épidémie. Début juillet, sa famille avait demandé à la justice de lui accorder une nouvelle permission en raison de la résurgence des cas d’infection au Sénégal.
LIBÉRATION D’HISSÉNE HABRÉ ME MALICK SALL AVAIT DÉJÀ DÉCLENCHÉ LE PROCESSUS D’URGENCE
Les mauvaises langues qui disent que l’Etat du Sénégal avait trainé les pieds pour laisser mourir en prison le président Hisséne Habré sont tout faux ! Car « Le Témoin » est en mesure de vous confirmer que le président de la République Macky Sall avait donné des instructions fermes au ministre de la Justice Me Malick Sall d’accelerer un processus de libération conditionnelle en faveur de Hisséne Habré. Ce, pour raisons humanitaires. Et depuis le début de la troisième vague pandémique, Me Malick Sall, très humaniste, ne cessait de multiplier les contacts et les plaidoyers auprès de certains pays membres des Chambres africaines extraordinaires (Cae). But de la manœuvre diplomatique ? La libération immédiate du président Habré condamné à vie par cette juridiction de l’Union africaine (Ua). Pour preuve, c’est sous le magistère de Me Malick Sall que le défunt Hisséne Habré a eu sa toute première libération temporaire de deux mois liée au Covid-19. Ce qui laisse croire que le président Macky Sall s’est toujours préoccupé de l’état de santé de l’ancien président tchadien confié au Sénégal pour condamnation. Donc « Le Témoin » peut jurer que le président Habré devrait être libéré très prochainement. Malheureusement Dieu a décidé qu’il allait finir ses jours en détention. A l’issue de nos investigations, on peut certifier le récent communiqué du ministre de la Justice Me Malick Sall qui déclarait que l’Etat du Sénégal avait pensé à libérer Hisséne Habré après la troisième vague « mais il fallait tout un processus pour la mise en œuvre d’une telle décision. Quand il est tombé malade, il a été interné dans une des cliniques privées les plus huppées de ce pays, et c’est là-bas que la maladie s’est aggravée. La procédure enclenchée devait lui permettre de regagner sa demeure avec un bracelet électronique. Il ne devait pas retourner en prison, Dieu en a décidé autrement. Le président Macky Sall avait pris toutes les dispositions nécessaires pour le libérer avec le bracelet électronique » avait soutenu avec désolation le ministre de la Justice au soir du décès du président Hisséne Habré. Désolation aussi c’est de voir certains détracteurs de Macky Sall politiser la mort d’Hisséne Habré.
RETRAIT DES TROUPES TCHADIENNES DU MALI UN RENFORT POUR SÉCURISER LE POUVOIR DE DEBY II
Au moment où Dakar pleure la disparition de l’ancien Hisséne Habré, Ndjamena cherche les voies et moyens pour sécuriser et verrouiller davantage son régime fragilisé par des guerres tribales. Depuis le décès du président Idriss Déby, des membres de la famille composés de frères, fils, beaux-frères, neveux et alliés manifestent leurs ambitions politiques visant à occuper des postes stratégiques au sommet de l’Etat. D’autres de la tribu Deby auraient des ambitions trop exagérées comme si la République du Tchad était un Royaume. Dans ce climat de méfiance et de défiance, le président tchadien autoproclamé Mahamat Idriss Déby a décidé de retirer ses troupes du Sahel. Une fois rentrés, ces soldats tchadiens aguerris, entrainés mais aussi fatigués seront redéployés dans les unités d’élite de réserve générale mises à la disposition du président du Conseil militaire de transition, Sa Majesté Deby II. En clair, le retrait des soldats tchadiens aurait entre autres comme objectif de renforcer les effectifs des unités opérationnelles dans un Tchad aux …lendemains incertains. Que Dieu bénisse le pays de Tombalbaye
INCENDIE AU BUILDING ADMINISTRATIF
Le 10 étage du Building administratif a connu hier matin un incendie. De grosses fumées se dégageaient des fenêtres du 10ème étage pendant longtemps. Une situation qui avait fini d’installer la panique dans cette partie stratégique de la capitale puisqu’elle jouxte le palais présidentiel et l’hôpital Principal. Heureusement qu’une intervention rapide des sapeurs-pompiers a permis d’éteindre le feu qui aurait commis d’importants dégâts qui ne sont pas encore déclarés. Quelques temps après, la société française « Dooke » a déclaré être à l’origine du feu. Le bâtiment avait été réceptionné l’année dernière. Spécialisée dans la branche de travaux sur cordes, qui lui permet d’opérer à des hauteurs vertigineuses, l’entreprise qui a un Directeur sous régional Africain, était chargée du nettoyage des baies vitrées du bâtiment. C’est en opérant hier matin sur le site que le feu serait parti des branchements que ces travailleurs effectuaient. le rapport transmis aux autorités par l’entreprise française permettra d’y voir plus clair.
RECOURS CONTRE LE RECTORAT LA COUR SUPRÊME DÉBOUTE LES ÉTUDIANTS EXCLUS DE L’UCAD
Les 45 étudiants exclus par la Commission de discipline de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar, le 2 juillet dernier, pour violence, ont perdu la première manche dans leur bataille judiciaire contre le Rectorat. Les pensionnaires de l’Ucad ont été déboutés par la Chambre administrative de la Cour Suprême qui s’est penchée, ce jeudi, sur le dossier. Un étudiant a été exclu définitivement, 7 autres suspendus pour 5 ans et 37 suspendus pour 2 ans. Après cette décision, les étudiants avaient introduit deux recours à la Cour suprême par le biais de leurs avocats. Il s’agit d’une requête en annulation pour excès de pouvoir et une requête en référé aux fins de sursis à exécution. Mais, la Cour suprême a tranché en faveur du Rectorat. Alors, la décision d’exclusion ou de suspension reste valable et son application se poursuit.
POUR DE L’ARGENT AMETH KÉBA CISSÉ LA TABASSE SA MÈRE
La dame Yacine Cissé s’est plainte d’agression physique et morale de la part de son fils. Sa fille ayant construit un magasin destiné à la location pour aider la famille à gérer les dépenses, son fils, Ameth Kéba Cissé âgé de 28 ans qui faisait le courtage, lui trouve une cliente. Le montant de la location fixé à 150. 000 F Cfa, la cliente lui remet 450.000 FCFA comme caution et 50.000 F CFA au jeune homme pour ses services. Sa mère lui remet également la même somme pour le récompenser. Mais plutôt que de la remercier, le jeune homme trouve la somme dérisoire. Quelques jours après, il revient à la charge et réclame l’argent à sa maman qui refuse, lui faisant savoir qu’elle a confié l’argent à une connaissance. Non satisfait par cette réponse, il traite sa mère de menteuse tout en l’injuriant. Surprise par les insanités de son fils, la dame le réprimande. Furieux, le garçon saute sur elle et la roue de coups de poings. Et n’eût été l’intervention des autres membres de la famille, l’irréparable allait être commis. Face aux limiers, le jeune homme nie les faits et soutient que sa maman a voulu le rouler dans la farine en dépit de ses efforts pour lui trouver un client. Ce qui l’aurait mis en colère tout en niant l’avoir frappée encore moins l’injurier. Malgré ses dénégations, les témoignages des autres membres de la famille, présents lors de l’affrontement, l’incriminent davantage. Il a été arrêté et déféré au parquet en attendant d’être fixé sur son sort.
PAPE DEMBA SY, NEUF FOIS CANDIDAT À L’ÉMIGRATION CLANDESTINE
En 15 ans, Pape Demba Sy a tenté, à neuf reprises, de rejoindre l’Espagne par pirogue. En vain. Malgré ses échecs, il n’en démord pas et « est prêt à repartir dès demain »
Depuis son siège sur les travées de la salle de conférence du Centre international de Conférences Abdou Diouf de Diamniadio, Pape Demba Sy attire les attentions. Il est agité. La main constamment levée, il s’égosille. « Je veux prendre la parole », crie-t-il à plusieurs reprises pour transmettre son message au Chef de l’État, Macky Sall, en marge du Conseil présidentiel sur l’emploi des jeunes organisé le 22 avril dernier. S’il a insisté ce jour-là, c’était pour crier son mal vivre dans une activité de pêche qui ne « nourrit plus son homme ». Quelques mois après, il reste constant dans sa position. « Les ressources halieutiques se font de plus en plus rares, les acteurs souffrent », dit Pape Demba habillé en débardeur blanc et debout à côté d’une pirogue sur la plage de Cayar. Tout souriant, il distribue des gestes de sympathie à ses voisins. « Bravo capitaine », lui répond un homme de grande taille. Par ce titre, il fait allusion à ses nombreuses tentatives de rejoindre l’Espagne via les embarcations de fortune. « J’ai tenté de rejoindre l’Europe à neuf reprises », informe-t-il serein, admirant des enfants qui jouent au football. C’est à l’âge de 16 ans qu’il osé braver la mer pour la première fois. Dix jours de souffrance avant d’accoster aux Îles Canaries. « Nous jubilions d’avoir mis les pieds aux Îles Canaries après 10 jours de souffrance. Nous y sommes restés 40 jours avant d’être rapatriés. C’était en 2006 », dit-il, le visage triste.
Débordant d’ambition de rejoindre l’Espagne, il ne capitula pas. Trois mois après cette malheureuse expérience, il embarque, à nouveau, dans une pirogue. « En atterrissant à Dakar, je pensais déjà à mon prochain voyage. Nous avons été interceptés au Maroc, puis rapatriés », se rappelle-t-il. Six mois après, il décide de repartir malgré les alertes de la famille. Cette fois-ci, ses camarades et lui sont interpellés à Yarakh. Ses tentatives de 2013, 2014, 2016 et 2017 se sont également soldées par des échecs à Ngaparou. Déterminé à fouler le sol espagnol, Pape Demba Sy s’engage, à nouveau, dans la voie de l’émigration clandestine en 2018. « Nous avons dû rebrousser chemin pour échapper aux limiers mauritaniens », dit-il.
« Je suis prêt à repartir dès demain »
Entre la mer et Pape Demba Sy, c’est une vieille, voire une éternelle histoire. Non pas parce qu’il est né pêcheur, mais parce qu’il ne compte pas renoncer à l’émigration clandestine. « Je suis prêt à repartir dès demain », dit-il d’un air sérieux. Pour lui, seule l’émigration peut lui permettre de réaliser ses rêves. « En embarquant, je ne paie pas puisque mes talents de nageur sont sollicités. Donc, partir est facile pour moi », lâche-t-il. Parmi ses motivations, Pape Demba Sy cite un vieux rêve de rejoindre l’Europe. « Des amis d’enfance y sont et ont réalisé plusieurs projets alors qu’on avait tenté l’aventure ensemble », explique-t-il. L’autre motif, indique-t-il, est la rareté des ressources halieutiques. « Je ne connais que deux activités : la lutte et la pêche. Cette dernière ne nourrit plus son homme, car avant les années 2000, la campagne d’une journée rapportait entre 300 000 et 500 000 FCfa. Mais aujourd’hui, nous ne pouvons même pas avoir 30 000 FCfa », lance-t-il, comme pour justifier son choix dangereux. « Même autour du thé, on peut arrêter la date du départ. Ce n’est pas très compliqué chez nous. Je n’hésiterai pas à tourner le dos à mes deux enfants et à ma femme. La réussite en vaut la peine », assure Pape Demba. Même à 31 ans et après neuf échecs, le colosse fait de « Barça ou Barsakh » une obsession.
par l'éditorialiste de seneplus, bacary domingo mané
DIOME OU L’IMAGE QUI TUE
EXCLUSIF SENEPLUS - Le ministre de l’Intérieur nous a servi un numéro d’un air folâtre d’où s’exile toute inspiration - Le numéro du faux comédien est loin d’être une invite au voyage
Bacary Domingo Mané de SenePlus |
Publication 26/08/2021
N’allez pas chercher derrière les rideaux. C’est peine perdue ! Le numéro du faux comédien est loin d’être une invite au voyage. Les Muses n’ont pas visité les coulisses pour y répandre l’esprit créatif, insufflé aux vrais artistes, maîtres des planches.
Antoine Félix Diome est loin d’appartenir à cette catégorie d’hommes et de femmes qui a compris qu’incarner le pouvoir, c’est être constamment dans la représentation, c’est se glisser dans la peau du personnage et l’habiter. Malheureusement, il n’a pas goûté au bonheur de gratter le vernis de l’art politique. Celui qui transforme l’acteur politique en artiste travaillant sur sa propre toile, et sculptant sa propre statue[1].
Le ministre de l’Intérieur nous a plutôt servi un numéro d’un air folâtre d’où s’exile toute inspiration fécondante, à l’occasion de la mise en œuvre du Plan d’organisation des secours (Orsec) déclenché à la suite des pluies diluviennes enregistrées dans la banlieue dakaroise.
L’image d’un Antoine Diome, trempé avec son costume dans les eaux des inondations de la banlieue de Dakar, a arraché le sourire de nombreux Sénégalais. Elle a fait le tour de la toile, en alimentant des commentaires parfois sarcastiques. L’image a même inspiré le travail de certains reporters qui ont sollicité le décryptage des experts en communication.
Mais ceux qui veulent voir derrière cette image de Diome une opération de communication politique, se mettent sur une mauvaise piste. Mouillé jusqu’aux jambes, il avait plutôt l’air perdu. Nous pouvons même parier sur le caractère spontané de son acte, dépourvu de tout calcul politicien en direction d’une population sinistrée qui a fini d’apostropher ses bourreaux : les tenants du pouvoir.
La colère des victimes des inondations a sûrement « produit » cette image. Sous les huées et les injures, le ministre a semblé céder à la panique. Peut-être qu’il a frôlé le pire.
L’image d’un Félix Antoine Diome tenu par le bras (par son garde du corps), sous l’aile protectrice de l’agent de l’administration territoriale, montre, à suffisance, que l’autorité avait besoin de béquilles pour tenir sur ses jambes engourdies.
Et que vient faire sa main gauche sur le bas-ventre, posée sur le bouton de sa veste ? Le geste nous renseigne sur le climat mental de Diome qui semble perturbé. Le bas-ventre est le siège des pensées parasites, qui prennent la forme d’une spéculation, d’une appréhension, d’un sentiment d’échec, d’une crainte irrationnelle, d’un sentiment de culpabilité sans fondement[2]
Quand des jeunes bloquent le passage, sur l’autoroute à péage au point d’obliger Diome et son convoi à contourner l’obstacle pour poursuivre sa tournée. Quand la même autorité, à Affia 5, localité située à Yeumbeul Sud, est accueillie par des manifestants arborant des brassards rouges, avec parfois à la bouche des injures qui vous touchent au plus profond de votre être. Quand de Tivaoune Diacksao à Keur Massar, en passant par Yeumbeul…, des foules expriment leur colère, il est alors probable que le jeune ministre soit dépassé par les évènements. Et le fait de se jeter à l’eau traduit ce climat mental perturbé à presque 70°.
Prendre le chemin de l’eau – ou se jeter à l’eau – n’est-ce pas une manière, inconsciente, certes, de se purifier, de se laver de toute cette souillure causée par les insanités proférées par une population en colère à l’endroit d’un ministre, à la fois bourreau et victime d’une gouvernance basée parfois sur le mensonge ?
Le retour du bâton traduit hélas, de façon violente, les espoirs trahis et les rêves brisés d’une population longtemps maintenue dans les chaînes de l’ignorance. Diome l’a appris à ses dépens.
[1] Shwartzenberg, Roger-Gérard : L’Etat spectacle, essai sur et contre le star système en Flammarion, 1977politique, ed. Flammarion, 1977
[2] Messinger, Joseph : Le langage des gestes pour les nuls, Broché, 14 mai 2009
par Frédéric Atayodi
COVID-19, LE MYSTÈRE PLANE TOUJOURS SUR LA RÉSISTANCE DE L’AFRIQUE
EXCLUSIF SENEPLUS #SilenceDuTemps - On se demande encore pourquoi le continent résiste alors que beaucoup voyaient à travers elle l’aire de jeu favori du SARS-Cov-2. La pandémie offre un champ de recherche aux scientifiques africains
EXCLUSIF SENEPLUS #SilenceDuTemps - On se demande encore ce qui a bien pu se passer pour que le continent résiste alors que beaucoup voyaient à travers elle l’aire de jeu favori du SARS-Cov-2. La pandémie est un champ de recherche qui s’offre aux scientifiques africains – PAR FRÉDÉRIC ATAYODI
#SilenceDuTemps - Plus d’un an après l’apparition de la Covid-19, l’apocalypse annoncée hâtivement sur le continent n’a pas eu lieu. Loin de jubiler et de dormir sur nos lauriers, nous Africains devons considérer cette situation comme un défi. Les scientifiques du continent devraient se donner les moyens de comprendre les raisons de cette relative résistance afin de nous aider à nous projeter dans l’avenir. D’ailleurs, le fameux Coronavirus donne encore du fil à retordre à la communauté scientifique avec ses interminables variants.
La planète entière continue de fonctionner au rythme de la Covid-19 depuis bientôt deux ans. L’Afrique demeure toujours la partie du monde la moins éprouvée directement par le virus. Pourtant, dès les premiers mois de cette pandémie, en 2020, des prédictions les plus folles avaient été faites sur notre sort, nous Africains. Le cap de l’apocalypse avait été donné de manière péremptoire depuis l’Occident. Ainsi, des fonctionnaires internationaux, depuis leurs bureaux douillets de New York, Genève ou encore de Paris, avaient la ferme conviction qu’en Afrique, nous mourrons comme des mouches. Cela d’autant plus que l’Occident, avec tous ses attributs, a du mal à contrer l’épouvantable virus. Que dire d’une région du monde beaucoup moins prête à y faire face ? C’est sans doute une telle analyse qui a conduit à ces prédictions hâtives sur l’Afrique et qui vont se révéler être inexactes.
Précautionneuses et pour parer à toute éventualité, des agences onusiennes et autres, Fondations, auraient, en toute discrétion, acheté quantité de housses en plastique pour que les cadavres ne jonchent pas nos villes et nos campagnes.
Avec un discours anxiogène ambiant et omniprésent relayé par de grandes chaines d’info, nous Africains avions fini par céder à la peur. Et raisonnablement, il y avait de quoi, puisque le terrible SARS-COV-2, l’agent pathogène du Coronavirus, faisait des ravages en Europe, aux États-Unis et ailleurs dans le monde. Mais presque deux ans après, même si l’Afrique n’a pas été épargnée, elle est restée l’une des régions du monde la moins touchée. L’hécatombe que les Occidentaux nous avaient prédite n’a pas eu lieu.
En revanche, l’Occident a été frappé de plein fouet par le fameux Coronavirus. Des chiffres éloquents montrent à suffisance la situation. En effet, sur les 184 millions de cas dépistés dans le monde, l'Afrique n'a enregistré que 5,5 millions de cas au total avec un peu plus de 140 mille décès. Seule l’Afrique du Sud a atteint un, voire deux millions de cas de contamination.
Moins de 6 millions de cas pour les 54 les États du continent, ce n’est presque rien comparé à certains pays pris isolément. Par exemple, les États Unis à eux seuls ont atteint 33 millions de cas avec plus de 600 mille décès. L’Inde a enregistré plus de 30 millions de cas avec environ 400 mille morts, suivi du Brésil (plus de 18 millions de cas pour plus de 500 décès).
En Europe, la France a franchi plus de 5 millions de cas pour plus de 100 mille décès, l’Espagne a connu près de 4 millions de cas avec 80 mille décès. L’Italie a dépassé la barre des 4 millions de cas avec plus de 127 mille décès et le Royaume-Uni a dépisté presque 5 mille cas dont 128 décès. Ces données montrent très clairement que le Covid-19 a fait des ravages ailleurs dans le monde, notamment en Occident. Le variant delta parti d’Inde a commencé à sévir à nouveau en Europe.
Non seulement l’Afrique résiste, mais le plus curieux c’est que quand on examine les chiffres, on se rend compte que les pays africains qu’on aurait pu soupçonner de subir le choc de cette pandémie parce classés souvent parmi les pays les plus pauvres du monde (Centrafrique, Niger, Tchad, etc.) sont ceux qui ont été les moins infectés.
En tout cas, jusqu’ici on se demande ce qui a pu bien se passer pour que l’Afrique résiste alors que beaucoup voyaient à travers elle l’aire de jeu favori du SARS-Cov-2. L’univers, la nature, Dieu ou les dieux auraient-ils eu pitié de nous au point de nous préserver de cette apocalypse annoncée à grands renfort médiatique ? Pour le moment, il semble qu’il n’y ait pas d’explication scientifique. Alors que le monde peine encore à venir à bout de ce virus, l’Afrique ne doit pas s’endormir sur ses lauriers. Les efforts individuels de protection doivent se poursuivre, les chercheurs doivent continuer leurs travaux et les politiques doivent jouer leur rôle. Il est d’ailleurs plus que pressant comment le virus a circulé sur le continent.
- Une énigme qui ouvre un champ de recherche pour nos scientifiques -
En effet, l’énigme reste entière quant à la relative résistance du continent à la Covid-19. Il urge, dans une démarche pluridisciplinaire, que nos universitaires : infectiologues, sociologues, anthropologues, psychologues, etc., cherche à mieux comprendre la situation afin de pouvoir capitaliser sur ces savoirs. Ainsi, l’Afrique pourra se projeter dans le futur car en matière de pandémie « nul ne sait ni le jour ni l’heure ». D’ailleurs, le Pr. Didier Raoult dans une de ses interventions soutenait que le monde sera de plus en plus exposé à des pandémies de cette nature due à des maladies émergentes.
En vérité, l’avènement du Sars-Cov2 est un champ de recherche qui s’offre aux scientifiques africains. Si les pays du Nord n’ont pas trouvé de traitement, il n’est pas impossible que la solution vienne d’Afrique. Il sera surtout nécessaire de travailler davantage à exploiter notre potentiel de plantes médicinales immenses qui peuvent révéler leurs secrets en ce temps d’urgence sanitaire. Cela a sans doute démarré au plus fort de la crise avec l’expérimentation de toutes sortes de plantes, mais il faudra intensifier les initiatives avec l’appui politique conséquent.
Étant donné la richesse de notre biodiversité, l’immensité de nos plantes médicinales, qu’est-ce que l’Afrique ne pourrait offrir au monde en termes de soin ? Donc cette pandémie doit être un prétexte pour la relance des recherches sur la pharmacopée africaine. Nos dirigeants doivent prendre la mesure de la situation. Ils doivent surtout considérer cette crise sanitaire comme un avertissement dans le management de la santé de leurs populations.
- L’Afrique en sursis -
En effet, ce contexte de crise doit inciter les chefs d’État africains à élaborer des politiques sanitaires conséquentes, voire communes, adaptées à des situations similaires. L’Union africaine devrait être le fer de lance de telles politiques. Si le Coronavirus n’a pas ébranlé le continent tel qu’on le craignait, imaginons que d’autres crises d’aussi grande envergure surgissent à l’avenir, est-ce que l’Afrique sera-t-elle prête à y faire face ? D’où l’urgence de repenser nos politiques de santé publique en Afrique.
Tout compte fait, quand une crise sanitaire sévit dans le monde entier, les autres (les Occidentaux) n’ont aucune raison de venir résoudre nos problèmes avant d’avoir résolu les leurs. Chaque pays s’occupe prioritairement de ses citoyens et on ne peut reprocher à aucun pays d’être nationaliste en pareilles circonstances. Et c’est d’ailleurs ce qu’il s’est passé, notamment avec les vaccins dont nombre de pays sont toujours en attente sur le continent. De ce point de vue, l’Afrique a tout intérêt à commencer à se prendre en charge. Alors qu’ailleurs dans le monde, des centaines de millions de personnes sont vaccinées, très peu le sont en Afrique pendant que le variant delta continue de faire des ravages.
En attendant une explication scientifique de la résistance de l’Afrique à la pandémie, il faut rappeler que quelques tentatives d’explication ont essaimé çà et là n’ont pas vraiment convaincu.
- Des explications qui ne convainquent pas -
D’abord, certains ont soutenu que l’Afrique a échappé au pire parce que nos dirigeants avaient précocement pris des mesures comme la fermeture des frontières terrestres, aériennes et maritimes, en plus de l’instauration des couvre-feux et de l’État d’urgence. Soit ! Mais ailleurs dans le monde, des dirigeants ont fait autant sans que cela ne freine le virus. D’ailleurs, le Sénégal a été un bel exemple sur ce plan. Et pourtant, le virus s’est introduit et y a éprouvé durablement le pays. Beaucoup d’autres pays d’Afrique subsaharienne ont fait autant. Au Bénin, en revanche, Patrice Talon n’a pas eu besoin de fermer tout le pays pour cause de Covid-19. Et le pays n’en n’a pas particulièrement souffert. Nos dirigeants n’ont donc pas de ce point de vue à se bomber le torse d’avoir pu faire barrage au virus grâce à quelques mesures politiques fortes que ce soient. Cet argument n’est pas recevable.
Ensuite, d’autres analyses laissent croire que l’Afrique a été plus ou moins préservée parce qu’elle a eu l’expérience de gestion des pandémies, notamment le virus Ébola. Cette explication est encore beaucoup moins convaincante. Il est utile de rappeler qu’en 2014, le virus ébola n’avait principalement frappé que trois pays ouest-africains : la Guinée, la Sierra Leone et le Liberia. Si capitalisation d’expérience il y a, ça ne devrait concerner que ces pays. Or, nous n’avons rien vu d’extraordinaire que ces trois pays ont entrepris pour barrer la route au SARS-Cov-2 depuis son apparition et qui pourrait faire d’eux des exemples de gestion.
Une autre thèse est celle de ceux qui évoquent la jeunesse de la population. Selon cette thèse, le virus a eu du mal à pénétrer durablement parce que le continent est majoritairement jeune. Cet argument est tout aussi spécieux parce que partout dans le monde, le premier constat fait dès les premiers mois est que le Coronavirus infecte plus les personnes d’un certain âge. Donc, c’est tout à fait normal que les jeunes d’Afrique aussi y soient à l’abri. Ce qui affaiblit davantage cette thèse, c’est que malgré le fait que le Coronavirus s’attaque plus aux personnes âgées, en Afrique, on n’a pas non plus noté une apocalypse dans le rang de nos papis et mamies. En d’autres termes, nos parents et grands-parents africains ne sont pas tombés comme en Europe ou ailleurs dans le monde du fait de cette pandémie.
Enfin, certains analystes ont évoqué le facteur climatique. Mais là encore, ça ne semble pas tenir. Même les certitudes du Pr Didier Raoult sur ce point sont tombées. En effet, cela fait plus d’un an que la Covid-19 sévit dans le monde. Toutes les saisons annuelles se sont succédé les unes après les autres et la situation reste peu ou prou stable sur le continent. In fine, il faut admettre que la relative résistance de l’Afrique au Covid-19 demeure une énigme à élucider. Peut-être que si on comprend cette situation, on pourra mieux prévenir le Coronavirus ou ses variants pas seulement en Afrique, mais peut-être ailleurs dans le monde aussi.
Frédéric Atayodi est un journaliste diplômé du CESTI. Il a travaillé au cours des dix dernières années pour nombre d'organes de presse dont SenePlus où il a été rédacteur en chef pendant plusieurs années. Il a été également chargé de projet au cabinet de communication Nexus Groupe.
TOUTE PURETÉ IDENTITAIRE EST UNE FORME D'ILLUSION
Dans son premier roman, « Mâle noir », le sociologue sénégalais Elgas met en scène un narrateur au parcours amoureux tout aussi sinueux que ses tiraillements identitaires. Un regard plein d’acuité et d’autodérision sur les questions sociétales
Jeune Afrique |
Mabrouck Rachedi |
Publication 26/08/2021
Dans premier roman, « Mâle noir », le sociologue sénégalais met en scène un narrateur au parcours amoureux tout aussi sinueux que ses tiraillements identitaires. Un regard plein d’acuité et d’autodérision sur les questions sociétales.
Elgas, de son vrai nom El Hadj Souleymane Gassama, a été révélé en 2015 avec Un Dieu et des Mœurs, récit de voyages où il jetait une lumière crue sur la société sénégalaise à travers le regard de plusieurs personnages. Mâle noir conserve ce style incisif mais se concentre sur un seul narrateur. Si ce dernier n’est jamais nommé, on peut toutefois lui trouver des similitudes avec l’auteur, né à Saint-Louis en 1988 et qui a grandi à Ziguinchor.
La première ressemblance, qui ouvre le roman, est la thèse que le personnage s’apprête à soutenir à l’université de Caen… Son titre, La Dette originelle, pourrait aussi qualifier les relations du narrateur avec sa mère. Il la revoit pour la première fois depuis plusieurs années à l’occasion de cette soutenance et en ressent une certaine culpabilité sur sa façon de vivre, aux antipodes de ce qu’elle aimerait…
« Aussi loin que je me souvienne, on ne m’a jamais appris à aimer », tel est l’incipit de Mâle noir. Un premier roman sur le mal-amour, aux nombreuses racines et ramifications, intimes, culturelles, sociétales et politiques. Rencontre avec son auteur.
Jeune Afrique : Tout comme votre narrateur, vous avez soutenu une thèse à l’université de Caen, le 21 décembre 2018, intitulée La Dette originelle – Analyse des ressorts de la solidarité des immigrés sénégalais en France avec leur pays à travers le don, l’engagement et l’entrepreneuriat. À quel point votre roman est-il autobiographique ?
Elgas : Le terme autobiographique, même s’il n’a pour moi aucune connotation négative, me paraît étriqué. Il n’est pas en mesure de rendre justice à la panoplie d’émotions et de situations qui traversent le roman. L’on peut dire, sans hésitation, que je prête beaucoup à ce narrateur, et qu’il me prend aussi énormément ! Dans cette relation, de don, de legs et d’arrachement, il y a, me semble-t-il, un dédoublement, exercice à mon sens très intéressant en termes de construction romanesque et de gémellité inassumée.
Bien sûr, des termes que l’on connaît, comme l’autofiction, pourraient être de bons compromis. Pour autant, j’insiste sur mon rapport avec le réel : c’est une donnée importante de mon énergie littéraire, l’ancrage, la vraisemblance. Ce narrateur est une somme de plusieurs facettes et identités, à la fois personnelles et empruntées. Et justement, dans certaines parcelles indéfinies, il y a une possibilité de littérature – et pas « d’en faire », ce qui relève souvent, pour moi, de la pose.
Votre narrateur n’a pas appris à aimer et il ne sait ni aimer ni s’aimer. Cette quête idéalisée de l’amour est-elle le miroir grossissant de sa quête identitaire ?
Le parallèle est juste. Cette quête n’est pas tellement idéalisée, car, à mon sens, elle recouvre toutes les couleurs de la palette des sentiments, qui vont du pathétique au sublime amour. Elle n’est pas à elle seule l’horizon ultime : la quête de liberté est au moins aussi importante, si ce n’est plus. Les deux trajectoires s’emmêlent, parce que, j’en suis quasi convaincu, il y a en premier lieu, dans l’angoisse identitaire, une question de « mal-dosage » de l’amour de soi et des autres.
« Quand les immigrés donnent de l’argent à leur famille, ils essaient de rembourser une dette morale ou psychologique », écrivez-vous. Cette dette est-elle à l’origine des maux d’amour du narrateur ?
Je suis hanté – obsession sans doute malsaine – par la question de la dette. Les jours heureux, c’est une ombre protectrice ; les jours malheureux, c’est un fardeau. Chérir l’échappée, alors que les attaches ont parfois un caractère carcéral, est une forme de tragédie absolue, où, de chaque côté, la seule chose qui est garantie est l’insatisfaction. Face à ces murs, on cherche des recours, dont les plus vils se révèlent parfois les plus exaltants.
Mondial Beach Soccer : Après avoir sorti le Portugal en poule et étrillé l’Uruguay 6-1, le Sénégal se présentait ce jeudi face à l’ogre brésilien. Mais peur de rien, les joueurs de Ngalla Sylla ont réussi à remporter la partie.
C’est un exploit que vient de réaliser le Sénégal. Mené à 3 reprises par les Brésiliens, 14 fois champions du monde et grand favori, le Sénégal a réussi, à 3 reprises, de revenir au score avant de renverser le Brésil en prolongations.
Après avoir sorti le Portugal en poule et étrillé l’Uruguay 6-1, le Sénégal se présentait ce jeudi face à l’ogre brésilien. Mais peur de rien, les joueurs de Ngalla Sylla ont réussi à remporter la partie.
Menés à 3 reprises, les joueurs sénégalais ont à chaque fois égalisé. En prolongations, les Sénégalais ont pris les devants, marquant deux buts coup sur coup. Le but inscrit par le Brésil n’y changera rien, le Sénégal remporte la partie sur le score de 5-4.
Pour la première fois de son histoire, le Sénégal se hisse à la demi-finale du Mondial de Beach Soccer, après 4 quart de finales.