Malgré la qualification pour le prochain tour, Aliou Cissé compte finir les éliminatoires de la meilleure des manières. En conférence de presse, le sélectionneur national a abordé beaucoup de questions concernant la rencontre contre le Togo comptant pour la cinquième journée de la poule H. Pour le technicien sénégalais, l’objectif des Lions est de remporter cette partie et de préparer sereinement la coupe d’Afrique qui s’approche à grands pas.
Comment comptez-vous aborder cette rencontre après votre qualification pour le second tour ?
C’est vrai qu’on s’est donné la possibilité de nous qualifier au bout de quatre journées. Mais là, on parle encore de football international et tous les matchs sont difficiles. Le danger pour nous le Sénégal, c’est ne pas aborder ce match avec du sérieux et de la concentration surtout. Nous allons essayer de tout faire pour gagner. On sait que ce ne sera pas un match facile du fait que le Togo est allé gagner au Congo et on sait que c’est difficile d’aller jouer là-bas et remporter trois points. Ils l’ont fait et aujourd’hui, j’ai envie de dire qu’ils vont le matérialiser face au Togo. Nous savons qu’on n’aura pas beaucoup de matchs de préparation pour la Coupe d’Afrique des Nations (Can).Notre temps de préparation ne sera pas long. Ces deux matchs doivent nous permettre de préparer cette Can très importante qui est très attendue par notre pays.
Comment comptez-vous faire si l’équipe togolaise joue avec un bloc bas ?
Les blocs bas sont des systèmes difficiles à trouver, mais en réalité, nous sommes assez armés depuis quelque temps face à ces genres d’équipe. Je ne peux pas savoir ce que Paulo Duarté apportera pour ce match. Il y a une conférence de presse, mais l’expérience nous montre que sur le terrain, ce sera peut-être autrement. Personne ne peut prédire la physionomie du match, comment cela peut se dérouler de la première jusqu’à la 90ème minute. Une chose dont je suis sûr, c’est que le Togo ne jouera pas en bloc bas.
Quelle stratégie comptez-vous utiliser pour remporter cette partie ?
Je ne pourrai pas vous parler de mon schéma. En tout cas, le Sénégal a de la qualité quantitativement et qualitativement. Nous avons des joueurs qui sont prêts. Tous les 24 sont prêts à honorer le maillot de l’équipe nationale du Sénégal. Donc, l’important, c’est de bien préparer le match et d’être concentré et appliqué.
Le Sénégal est la première nation du football africain, mais on a l’impression que le jeu n’est pas assez fluide. Comment expliquez-vous cela ?
Je crois que nos statistiques et nos résultats parlent d’euxmêmes. Vous parlez de l’équipe première en Afrique. Vous parlez de l’équipe qui a un ballon d’Or africain. Nos joueurs sont nominés partout sur le continent et partout dans le monde. Nous avons été finalistes de la dernière CAN et participé à la dernière Coupe du Monde. Aujourd’hui, nous connaissons notre valeur. Quand vous me dites que le jeu n’est pas huilé et que vous me parlez de possession, je me pose réellement la question de savoir si vous êtes vraiment allé regarder les statistiques en termes de possession depuis pratiquement 1 ou 2 ans.Nous continuons à travailler avec beaucoup d'humilité. Ce n’est jamais facile de jouer en Afrique. Les matchs sont âprement disputés.Beaucoup de gens regardentle Sénégal, mais j’aimerais beaucoup que vous regardiez la façon de jouer des autres équipes. En quatre matchs, nous avons marqué 12 buts. Si cela n’est pas efficace, je ne sais pas ce qu’il faut faire. Ce qui nous intéresse, c’est de bien finir ces éliminatoires de la Coupe du Monde afin de bien aborder la CAN.
Est-ce que la Can 2022 sera la bonne pour vous ?
C’est ce que nous voulons. Nous y travaillons depuis 5 ou 6 ans. En 2017, cela faisait plus de 10 ans que le Sénégal ne s’était pas qualifié à la Coupe du Monde. On y est retourné et nous sommes les derniers finalistes de la CAN 2019. Avec la qualité que nous avons, c’est normal que tout le monde attende que le Sénégal aille gagner facilement la Coupe d’Afrique. Maintenant, je ne cesserai de le dire, il y a d’autres potentiels champions que le Sénégal. Ce sera une Can très difficile. Tout le monde parle de nous, c’est bien. Cela veut dire que les gens reconnaissent le travail que nous faisons, la qualité de nos joueurs et de notre équipe. Mais croyez-moi, la Coupe d’Afrique, je la connais très bien, pour l’avoir vécue en tant que joueur mais aussi en tant que coach. Nous allons vers notre troisième CAN et je peux vous assurer que ce sera une CAN ouverte et très difficile. J’espère qu’à la fin, le Sénégal sera vainqueur.
Quel commentaire faites-vous de votre nomination dans la liste des 25 meilleurs sélectionneurs du monde ?
C’est une fierté et une reconnaissance pour nous d’être parmi les 25 sélectionneurs pour le titre de meilleur sélectionneur du monde. Un sélectionneur n’est jamais seul autour de lui, il y a des joueurs compétents qui ont de la qualité, des garçons patriotes que l’on voit tous les jours à côté. On arrive à mettre notre philosophie en place et ils adhèrent au projet. J’ai envie de dire que cette nomination, c’est pour le football sénégalais. Nous en sommes fier. Les joueurs nous ont félicité. C’est bien pour le football et pour nous. Cela prouve que nous sommes en train d’abattre un travail reconnu et c'est encourageant.
GAGNER ET LANCER UN SIGNAL FORT POUR LA CAN 2022
Eliminatoires coupe du monde Qatar 2022 : Togo/Sénégal 19 heures
L’équipe nationale de football du Sénégal croise ce soir à 19 heures le Togo pour le compte de la cinquième journée des éliminatoires de la coupe du monde, zone Afrique. Après avoir réalisé un parcours sans faute depuis le début de cette compétition, le Sénégal va tenter de confirmer son statut devant les Eperviers au stade Kégué de Lomé.
Le Sénégal défie aujourd'hui le Togo au stade Kégué de Lomé à 19 heures pour le compte de la cinquième journée des éliminatoires de la Coupe du monde Zone Afrique. Une rencontre importante pour les hommes de Aliou Cissé qui ambitionnent de faire un carton plein pour cette première phase. Après avoir validé leur ticket qualificatif, ils devront s’attendre à un match difficile. Malgré leur statut de première nation africaine, ils devront sortir le grand jeu afin de remporter cette partie face à des Togolais déterminés à infliger une défaite aux hommes d’Aliou Cissé en compétition officielle. Pour ce duel, le technicien sénégalais pourra compter sur ses onze titulaires à l’exception du défenseur Abdou Diallo testé positif au Covid-19. Dans le camp adverse, les Eperviers comptent jouer à fond leur chance dans cette rencontre. Malgré le forfait de beaucoup de joueurs comme l’attaquant Kodjo Laba, Barcola Malcolm et Gustave Akueson, le technicien Paulo Duarté compte aligner des joueurs capables de déjouer les plans d’Aliou Cissé.
ABSENCE D’ABDOU DIALLO, PAPE ABDOU CISSE EN SAUVEUR
En défense, Kalidou Koulibaly sera sans doute associé à Pape Abdou Cissé. Auteur d'un bon début de saison avec Naples (Serie A), le capitaine des Lions aura un rôle capital. Les deux joueurs qui n’ont pas l'habitude de jouer ensemble auront la lourde tâche de contenir les attaquants adverses. Dans les buts, Edouard Mendy devrait débuter. Quant à Sadio Mané, il devrait s'occuper de l'animation offensive des «Lions». Compte tenu de ses dernières prestations avec l'équipe nationale et en club, le natif de Bambaly a suffisamment montré des qualités nécessaires pour porter l’équipe. A ses cotés, Famara Diédhiou devra à nouveau garder sa place de titulaire malgré le retour de Boulaye Dia blessé lors du dernier rassemblement de l’équipe. Auteur d’un triplé contre la Namibie, l’attaquant de l'Alanyaspor (Süper Lig) voudra à nouveau être décisif.
LE SAES EN PHASE AVEC LE RECTEUR AHMADOU ALY MBAYE
Polémique autour de la nomination d’un directeur à l’Ife
L’arrêté de nomination d’un Directeur intérimaire à l’IFE pris par le Recteur Ahmadou Aly Mbaye est tout à fait légal et conforme aux textes de gouvernance de l’UCAD : c’est la conviction du coordonnateur SAES Campus de Dakar, Abdoulaye Dieng. Il s’exprimait ainsi suite à la sortie les membres du Sudes / ESR qui accusent en effet Ahmadou Aly Mbaye d’avoir installé une anarchie à l’Institut de Français pour les Etudiants étrangers (IFE), au point de rendre l’établissement ingouvernable en nommant à la tête de l’institut un enseignant de rang A. Convaincu que ces derniers versent dans le registre d’allégations fausses à l’endroit du Directeur des études, Abdoulaye Dieng affirme que les actes de nomination pris par le Recteur ne souffrent d’aucune illégalité.
Selon lui, l’actuel Directeur intérimaire étant Directeur des études au moment du départ à la retraite de son prédécesseur, le Recteur est fondé à le nommer intérimaire contrairement à l’accès par la requête du «candidat spontané» à l’intérim pour lequel on aurait pu lui faire des reproches. «A ce sujet, les collègues récalcitrants de l’IFE et le SUDES qui leur sert de parapluie doivent savoir qu’un Directeur intérimaire n’est pas élu mais nommé et que ce dernier pouvoir est strictement dévolu au Recteur sous la tutelle institutionnelle de qui sont placés tous les instituts d’université dont il est le Président du Conseil d’administration. L’IFE étant un institut d’université, il ne peut pas se soustraire aux dispositions règlementaires et académiques de l’UCAD. Toutefois, les instances délibérantes peuvent toujours se réunir pour entériner les décisions », souligne le syndicaliste.
Pour lui, ses collègues frondeurs de l’IFE doivent plutôt dire à l’opinion qu’après avoir déféré à la convocation de l’actuelle direction qu’ils récusent, contre la logique de boycott tous azimuts initialement empruntés, ils ont confisqué illégalement les copies des étudiants qui attendent jusqu’à présent leurs résultats des examens du 2nd semestre pour continuer leur parcours de formation dans les facultés et autres établissements de l’UCAD. « Qui plus est, ils se sont opposés physiquement à la tenue des tests d’entrée des nouveaux arrivants qui était prévue ce lundi 8 novembre 2021.
De telles pratiques, indignes d’un Enseignant-chercheur, sont à bannir à l’intérieur de l’espace universitaire régi par la lumière du savoir et non par les ténèbres de la manière forte », déplore le coordonnateur avant de rappeler qu’une commission d’enquête avait été mise en place par leRecteur pour faire la lumière sur la nomination après son interpellation par le coordonnateur du campus SUDES de Dakar, dans une lettre qu’il lui avait adressée et dont le Directeur intérimaire de l’IFE qu’ils contestent était curieusement ampliatif. « C’est le lieu de dire que ce dernier est bien de rang magistral et qu’il dispose de son décret de nomination dans le corps des Professeurs assimilés, à compter du 1er octobre 2020», renseigne-le syndicaliste
Ainsi, poursuit-il, avec l’existence de telles preuves factuelles auxquelles s’ajoute la légalité de l’arrêté de nomination du Directeur intérimaire, aucune plainte ne pouvait connaître un autre sort que le classement sans suite. «Là encore, le collègue plaignant s’est trompé de cible : à supposer qu’il y ait usurpation, l’initiative d’ester doit provenir de la personne morale de l’UCAD, le Recteur en l’occurrence, et non pas de lui qui n’est ni de près ni de loin lié à la fonction », laisse-t-il entendre.
ZAKARIA SALL TRAINÉ EN JUSTICE PAR SON ÉPOUSE POUR CALOMNIE ET ABANDON DE FAMILLE
En guise de réparation, la plaignante Aissata Sall Kane réclame 20 millions Fcfa. Le jugement sera rendu le 24 novembre prochain
Accusé d’abandon de famille et de calomnie au préjudice de sa femme, Zakaria Sall a comparu hier devant le tribunal correctionnel de Dakar. En guise de réparation, la plaignante Aissata Sall Kane réclame 20 millions Fcfa. Le jugement sera rendu le 24 novembre prochain.
Les époux Sall (Zakaria et Aïssata Sall Kane) ne sont plus en odeur de sainteté. Pourtant, en dehors des liens de mariage, Aissata Sall Kane et Zakaria Sall sont apparentés. Ils se sont connus aux Etats-Unis et sont tombés follement amoureux l’un de l’autre. C’est ainsi qu’ils ont décidé de se marier. De cette union sacrée est née une fille. Malheureusement, leur couple commence à battre de l’aile et les disputes deviennent de plus en plus nombreuses. D’où leur décision d’entamer la séparation de corps. La plaignante qui poursuit son mari pour abandon de famille et calomnie dit avoir vécu l’enfer dans son foyer. Elle raconte que son époux la battait alors qu’elle était enceinte. «Ne pouvant plus supporter les violences verbales et psychologiques, j’ai décidé de mettre fin à la relation. Non seulement Zakaria a abandonné le domicile familial, mais aussi il a colporté des calomnies à mon égard. Il a écrit une lettre à mon supérieur pour leur dire que j’ai excisé ma fille qui vient juste de souffler ses deux ans. Pour que je puisse garder mon travail, on m’a exigé de faire un diagnostic à ma fille pour être sûr qu’elle n’a pas été touchée. Il avait l’intention de me nuire et de me décrédibiliser à l’Unicef. Pourtant, c’est moi qui l’entretenais et le nourrissais. Lorsque j’ai introduit une demande au tribunal pour la garde de notre enfant, on me l’a accordée. La pension alimentaire était fixée à 25.000 francs par mois», a-t-elle conté. Des accusations balayées d’un revers de main par le prévenu qui dit n’avoir jamais eu l’intention de nuire à sa femme. A l’en croire, il est resté durant 18 mois sans voir sa fille. «Lorsque j’ai eu des échos qu’elle était partie au village précisément au Fouta, je me suis dit qu’elle allait exciser notre fille, car c’est la tradition de nos ancêtres et j’ai envoyé un message à son supérieur pour l’avertir. Cela m’a permis d’avoir la confirmation que cela n’a pas eu lieu. Pour la pension alimentaire de ma fille, je lui envoyais sur le numéro de mon épouse, mais elle m’a bloqué, raison pour laquelle elle ne recevait pas mes messages», dit-il pour sa défense.
LA PARTIE CIVILE RECLAME 20 MILLIONS
Me Borso Pouye conseil de la partie civile, trouve que le mis en cause est de mauvaise foi, car il pouvait envoyer l’argent par la poste. «L’abandon de famille est avéré. Ma cliente Aissatou, qui est ma nièce, est fonctionnaire aux Etats-Unis. Lorsque j’ai voulu réconcilier le couple, Zakaria Sall a saisi l’Unicef pour dénoncer sa femme d’avoir excisé sa fille. Ce qui est archifaux, car l’homme de l’art a prouvé le contraire. Il a dit sournoisement que l’Unicef est chargé du suivi de l’enfant. Il avait l’intention de lui nuire, car l’abandon de la famille est manifeste et la calomnie ne souffre d’aucune contestation», tranche l’avocate. D’après Me Borso Pouye, l’Unicef payait 20.000 dollars par mois (soit 10 millions Fcfa) à l’époux de sa cliente lorsqu’il l’accompagnait pour ses voyages. Suffisant pour que l’avocate réclame 20 millions Fcfa pour la réparation du préjudice. Une demande que rejette Me Amadou Ali Kane, avocat de Zakaria Sall, qui souligne que son client a été traité de drogué, de chômeur et de Sans Domicile Fixe (Sdf). Pourtant, il était agent immobilier à Los Angeles, informe-t-il. «Après avoir fait connaissance avec la dame, il l’a épousée avant de tout abandonner pour la suivre», indique l’avocat de la défense qui ajoute que son client a toujours versé la pension alimentaire. «Ils n’ont pas divorcé juridiquement, mais la partie civile l’a expulsé de sa maison avant de saisir la justice pour la garde de l’enfant. Son épouse est halpulaar, raison pour laquelle il a posé la question à l’Unicef pour savoir si sa fille n’avait pas subi d’excision au Fouta. Il n’a fait que poser des questions. Mon client n’avait pas l’intention de nuire», rassure Me Kane qui a plaidé la relaxe. La décision sera rendue le 24 novembre prochain.
TRAQUÉS, ARRÊTÉS ET EMPRISONNÉS, LA DÉTRESSE DES SÉNÉGALAIS VIVANT EN GUINEE ÉQUATORIALE
Que se passe-t-il en Guinée Equatoriale ? C’est la question que se posent de nombreux étrangers vivant dans cette ancienne colonie espagnole
Les étrangers vivant en Guinée Equatoriale ne savent plus à quel saint se vouer. Depuis quelques semaines, ils font face à une rigoureuse traque dont ils ignorent les motivations. A l’image des autres nationalités, les Sénégalais ne sont pas épargnés. Ils sont traqués, arrêtés, malmenés et jetés en prison. Gagnés par la peur, ils lancent un cri de détresse et interpellent le chef de l’Etat, le Président Macky Sall.
Que se passe-t-il en Guinée Equatoriale ? C’est la question que se posent de nombreux étrangers vivant dans cette ancienne colonie espagnole. En effet, depuis quelques semaines, les «étrangers» qui y vivent sont victimes d’une pratique qui ne dit pas son nom. Et dans ce lot de personnes en danger, il y a un bon nombre de Sénégalais. Selon des informations que nous avons obtenues auprès de nos concitoyens, une chasse à l’homme a été déclenchée depuis quelques jours dans Malabo la capitale et plusieurs autres villes comme Bata. « Ils procèdent à des arrestations et ne prennent même pas le temps de nous notifier les motifs de ces actes. Le premier jour, ils ont interpellé les gens qui n’avaient pas de papiers de résidence. Donc, des personnes en situation irrégulière. Mais par la suite, ils ne regardent même pas les papiers. Ils font des descentes et procèdent directement à des arrestations », nous informe ce Sénégalais basé à Malabo.
Selon notre informateur, la même situation est notée dans d’autres villes dont Bata. « Ils sont nombreux à se retrouver aujourd’hui en prison. Et ce qu’ils vivent là-bas est insoutenable. Ils sont dans de difficiles conditions et sont maltraités comme des chiens. Ici, les droits de l’Homme ne sont pas respectés et ceux qui ne sont pas du pays en souffrent énormément. Ils maltraitent les gens comme des voleurs ou des meurtriers. Nous avons même eu l’information qu’il y a déjà eu un mort à Bata. Il s’agit, selon nos sources, d’un ressortissant burkinabé. Il a trouvé la mort dans une prison», avance-t-il. Installé dans le pays depuis 2012, notre interlocuteur décrit une situation de désolation, de peur et d’incertitude. « Ici, les gens n’osent même pas sortir. Depuis une semaine, les gens ne sortent presque plus. Ils restent chez eux, craignant des arrestations. Ce ne sont pas seulement les Sénégalais qui en souffrent. Il y a aussi les Maliens, les Tchadiens, les Ivoiriens et les autres nationalités. Les ouvriers ne peuvent pas aller au travail.
Les boutiques sont fermées depuis longtemps. Et ici, ce sont les étrangers qui gèrent pratiquement le commerce », détaille-til. Face à cette situation dont ils ignorent les motivations, les Sénégalais vivant au pays de Teodoro Obiang Nguema lancent un appel au chef de l’Etat sénégalais. «Nous sommes africains, mais nous souffrons dans nos propres pays. Aujourd’hui, ce sont même des Africains qui maltraitent leurs frères africains. Nous sommes ici pour gagner notre pain. Nous travaillons dans ce pays, nous payons ici toutes sortes de taxes. Ils demandent des papiers aux gens, alors que nous ne savons même pas où trouver ces papiers. Même les personnes qui ont des papiers en règle, ne sont pas épargnées. Nous ne comprenons pas ce qui se passe. Nous lançons un appel au Président Macky Sall et à son gouvernement pour qu’ils nous viennent en aide le plus rapidement possible», a lancé ce Sénégalais, optimiste.
Par Amadou Canar DIOP
QUI VA DIRE STOP À CES SERIES TÉLÉVISÉES MALOTRUES ?
Des acteurs, n’étant en rien professionnels et constituant des contre-exemples véhiculant des contre-valeurs, comme dans les contrées de Sodome et Gomorrhe, ne peuvent pas s’inviter nuitamment et impunément dans nos foyers
Que m’accompagnent koras et balafong ! L’art est essentiel à la vie. Il cimente nos relations d’altérité et avec d’autres mondes. Il nous permet de tirer ce qu’il y a de meilleur en nous et d’enfouir, au plus profond des abysses, notre côté obscur.
En Afrique, il relève d’ésotérisme, d’historicité et de transmission des savoirs. Les griots mandingues, maîtres de la Kora, après l’avoir conçue, avaient l’obligation de la déposer dans la forêt, pour retourner la chercher des jours après contre une offrande, afin de l’utiliser et de la transmettre de père en fils. Mandela demandait à Baba Maal de persévérer à chanter la paix et la liberté, car la voix d’un artiste a une capacité d’explosion et de persuasion plus grande que celles de nous autres. C’est en cela que les artistes sont associés et mis en avant en tant qu’ambassadeurs dans la lutte pour toutes les grandes causes.
A l’anniversaire de Youssou Ndour, j’ai lu un post d’un de ses fans disant de lui qu’il est le premier Sénégalais à avoir accompli tant de choses. Ce roi est, en effet, le premier Sénégalais plusieurs fois primé même, à l’international, et le 1er des Sénégalais, en raison de la maîtrise de son art. Shéhérazade, grâce au conte, a pu contenir les appétences meurtrières du roi de Perse, Chahriar, durant mille et une nuits, lui faisant reconnaitre ses qualités de cœur et d’esprit, et sauvant ainsi toutes les autres filles de sa contrée.
Ainsi se comporte un digne représentant, un délégué majestueux et implacable. Sembene Ousmane est reconnu par tous ses pairs grâce à ses films qui traversent les temps et les générations, pour avoir délivré des messages irrépressibles. Tout cela pour dire que l’art n’est pas une affaire de petites gens, ni de malotrus. Il aime l’enchantement, la magnificence, la noblesse et doit être porté par de bonnes gens. Cela ne semble pas toujours être bien compris par le «mini-ministre» (comme l’appellent des humoristes d’une radio de la place ; on est dans l’art) en charge de la Culture et, comme par hasard, de la communication, et ses équipes, encore moins par le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra). Ceux-là laissent prospérer un nouveau genre qui ne correspond ni à nos mœurs ni à nos coutumes.
N’est-on pas nommé ministre pour se consacrer à son département durant toute la semaine que pour gérer une base politique comme les «hommes d’équipage» de Baudelaire avec les albatros ? Un poste nominatif s’occupe avec plénitude, responsabilité et courage. Comme chacun peut le constater, pour remplacer les «télénovelas», beaucoup de télévisions se sont tournées vers une offre de séries télévisées locales. Néanmoins, on ne remplace pas le mauvais par le pire. Des acteurs, n’étant en rien professionnels et constituant des contre-exemples véhiculant des contre-valeurs, comme dans les contrées de Sodome et Gomorrhe, ne peuvent pas s’inviter nuitamment et impunément dans nos foyers.
Tout porte à croire que la plupart de ces jeunes femmes et hommes ne savent pas ce qu’ils font et sont sous l’emprise de gourous et d’apprentis sorciers qui leur font miroiter l’argent facile et la starisation. Ils oublient que les artistes qui ont été distingués et reconnus au Fespaco trainent derrière eux des décennies d’expérience et ont blanchi sous le harnais. Il y a de quoi se demander comment des groupes d’industries, tirant leurs bénéfices du pouvoir d’achat des Sénégalais, ont l’outrecuidance d’attacher leur image à des séries de ce genre, alors qu’en matière de responsabilité sociale et environnementale, des actions ayant un impact positif direct sur la société pourraient être menées. Et que dire des chaines de télévision qui irradient ces vilenies ? Il est davantage inconcevable que ces séries jouent avec nos mœurs et nos valeurs et poussent le bouchon jusqu’à se jouer de nos symboles et de nos héros. Quel est leur projet ?
Jadis, le théâtre et le cinéma sénégalais, tout en étant iconoclastes, sublimaient le patriotisme et la citoyenneté, en se positionnant comme une sentinelle de notre culture et de nos traditions. A défaut d’aller dans ce sens, ne touchez pas à nos mœurs ! Les «vautours» ne peuvent pas atteindre des valeurs profondément ancrées. Dans le film «un idiot à Paris», un personnage irrévérencieux disait à l’acteur principal qu’il n’est pas un «idiot» mais est plutôt un I…, l’embarras c’est que le deuxième qualificatif renvoie à ceux-là qui ne changent pas. Il faut donc les arrêter !
Par Majib SENE
RAHMATOU SECK SAMB, LA DEESSE DE LA LITTERATURE
Jamais de mémoire de journaliste, je n’ai assisté à une cérémonie d’hommages où tous les témoignages ont été unanimes.
Jamais de mémoire de journaliste, je n’ai assisté à une cérémonie d’hommages où tous les témoignages ont été unanimes. Unanimes sur le ton. Unanimes sur la rhétorique. Unanimes sur la qualité du récipiendaire. Ce grandissime honneur, seule Rahmatou Samb Seck, auteur de plusieurs ouvrages, lauréate du grand prix du Président de la République, et marraine de la 29e édition de la journée de l’écrivain noir en a eu le privilège.
Le Rwanda, pays invité d’honneur, a été bien représenté par des personnalités de haut rang notamment, le Secrétaire d’état à la culture et le président de l’Association des Écrivains Rwandais. Ce pays aux mille collines a su gérer son destin au point de devenir, aujourd’hui, l’une des plus belles références africaines en matière de développement.
De Alioune Badara Bèye, en passant par Moumar Guèye et tous les intervenants, la marraine a été décrite comme l’une des plus prestigieuses déesses de la littérature sénégalaise, voire africaine. Non seulement sa maîtrise du français est incontestable mais elle a un art unique de peindre et de dépeindre les personnages de ses romans en les rendant vivants, perspicaces, lugubres mais aussi maniaques et démonstratifs par moment.
Cette grande dame appartenant à l’ethnie lébou, est enracinée dans le terroir de son village d’appartenance dont les baobabs et fromagers ont les racines profondément enfouies dans la terre vivante et froide de Mame Coumba Lamb, la veilleuse tutélaire. Cet enfouissement leur permet de résister à tous les vents destructeurs comme sait résister notre adorable Rahmatou, à tout ce qui dénature le genre humain, en particulier la race noire.
Il est impossible de ne pas succomber aux charmes conquérants de la plume de Rahmatou qu’elle ne cesse de tremper dans l’encrier de la fécondité, afin de toujours produire des œuvres qui émeuvent la sensibilité et ravissent l’imagination.
En parcourant ses ouvrages dont, en particulier, “À l’ombre du négus rouge” et “Fergo” tu traceras ta route, on ne peut s’empêcher de s’émouvoir devant l’abondance de ses sources d’inspiration qui coulent comme les chutes du Niagara. Sa courtoisie proverbiale, sa sagesse débordante et sa simplicité à l’image des âmes sereines, font qu’elle est aimée de beaucoup. Elle se sert de sa plume généreusement inspirée pour mener son combat pour la libération totale du genre humain contre toute forme d’exploitation. Elle se bat non seulement pour les femmes mais aussi pour les hommes car, dans le cadre que voilà, elle s’interdit l’exclusion.
Le monde tel qu’il évolue aujourd’hui, a fortement besoin de prendre appui sur les femmes et hommes de cette envergure, pour mieux baliser les voies qui mènent vers l’émergence. Je remercie infiniment l’Association Nationale des Écrivains du Sénégal, qui a créé un prix qui porte mon nom pour la presse littéraire. Cet honneur m’est allé droit au cœur tant pour ma part, je ne l’attendais. C’est l’occasion d’inviter mes consœurs et confrères à davantage soutenir les arts et lettres de notre pays dont l’affirmation et la notoriété ne peuvent être pérennes sans notre concours. Il s’agit, pour tout dire, pour nous journalistes et eux les écrivains, de sceller un mariage d’amour et de raison. Rahmatou Seck Samb en sera la marraine. Mes félicitations vont au premier lauréat de ce prix qui n’est autre que l’inimitable Sada Kane. Ses prestations littéraires à la télévision sénégalaise et actuellement à la 2stv, sont d’un niveau élevé, tant l’homme a l’art d’enjoliver ce qui est laid et plus beau ce qui l’est déjà.
Par Fama Diagne Sene
«POURQUOI J’AI ECRIT SUR AIDA MBODJI»*
En écrivant, cet ouvrage j’ai pensé du fonds du cœur à toutes les femmes du monde, qui ont su marquer l’histoire par leur prise de position courageuse pour faire entendre leurs voix
En écrivant, cet ouvrage j’ai pensé du fonds du cœur à toutes les femmes du monde, qui ont su marquer l’histoire par leur prise de position courageuse pour faire entendre leurs voix, face à l’oppression politique.
Elle se nomme Aïssatou Mbodj, plus connue sous le nom d’Aida Mbodj, la lionne du Baol ! Quel beau surnom, pour une grande dame, de cœur et d’esprit, dont le franc parler, le courage et l’énergie ont marqué plus d’un sénégalais ! Elle nous a fait rêver, applaudir et scander le nom de « Abdoo Woor », « Ma carte ma caution » ou encore « And Saxal Ligey », avec la force électrique qui a drainé sur son courant, des centaines de milliers de voix pour plébisciter son candidat.
Pour Bambey, d’où lui vient son nom de guerre « la lionne du Baol », l’amour des populations envers Aida est indescriptible. Elle est plébiscitée, estimée et adulée par toute la population, y compris ses opposants politiques. Même les petits enfants portent son nom et son image au plus profond de leurs cœurs, comme la représentation d’une belle personne, agréable à voir, souvent assise dans un superbe véhicule qu’elle n’hésite pas à garer devant les domiciles des plus démunis pour apporter à la famille, son soutien et son réconfort, lors d’événements heureux ou malheureux. Moi-même, plus d’une fois, lorsque habillée en grand boubou de valeur, et au volant de mon véhicule en route vers l’université, j’ai été prise pour cible à Bambey, par des groupes d’enfants, âgés entre six et huit ans, qui criaient en me voyant: - « Ah, c’est Aida Mbodj ! Voici Aida Mbodj ! Aida ! Aida ! »
Pour eux, toute personne bien habillée et circulant dans un véhicule, ne pouvait être que la lionne du Baol ! A Bambey, certaines personnes, surprises par l’ampleur de la sympathie qui lie Aida Mbodj et la population, disent que la lionne du Baol, a mis une potion magique dans les eaux du grand puits qui alimente la ville et qui a fait naître dans le cœur de chacun, une solide amitié que rien ni personne ne pouvait éteindre.
Le puits est tari depuis plusieurs décennies mais cette amitié résiste à tout comme si en vérité, il ne s’agissait que d’un attachement profond, d’une population qui sait rendre à son dirigeant, le retour de son affection indéfectible. Aida Mbodj est donc l’idole des Bambeyois. Elle leur a donné tout ce qu’elle possède et même ce qu’elle n’a pas en vérité, demandant autour d’elle, des appuis çà et là pour faire de Bambey et environ, Ngoye, Ndondol, Ndangalma, etc., un miroir éclatant qui reflétait sa vision pure de la politique, qui n’est en réalité que la gestion des affaires publiques, nécessitant une tactique, une stratégie et une diplomatie. Elle a su faire parler de la ville, comme ses prédécesseurs, du nom de Pierre Senghor, le grand frère du président Léopold Sédar Senghor ou Djibril Sène, du parti socialiste, une terre de conciliation et de bien-être.
Aida a été ministre, puis ministre d’état sous le Président Abdoulaye Wade, chargée de la femme, de l’enfance et des organisations féminines et la première femme, présidente du groupe parlementaire du Parti démocratique sénégalais, à l’assemblée nationale. Pour chaque mandat, elle a su puiser dans ses ressources profondes, une force nouvelle pour impulser les choses, lustrer et magnifier le poste qu’on lui confiait, comme si elle était, la première personne à occuper cette station politique. Aida a été présidente du Conseil départemental de Bambey en 2014, mettant à terre tous ses antagonistes qui géraient des budgets ministériels et des fonds de campagne colossaux. Elle est présidente du mouvement politique Alliance Nationale pour la Démocratie And Saxal Ligey et députée de ce même groupe pour la 13e législature, élue le 30 juillet 2017. Lorsqu’elle a accepté de se confier dans cet ouvrage, premier livre autobiographique sur elle et son parcours politique, j’ai été honorée. Parce que j’ai toujours suivi Aida Mbodj dans ses moindres mouvements politiques.
Elle est une femme de conviction, connue pour sa liberté de pensée et ses prises de positions courageuses aux moments les plus incertains de notre histoire politique. Elle est née dans la pure tradition walo walo, éduquée par des parents conservateurs qui ont su lui inculquée très tôt, les qualités africaines portées hautement par les bracks du walo, à savoir : le Mugn, le Ngor, le fit et le kersa. Elle porte en elle la fierté et l’ambition d’agir au nom de ceux qui n’ont pas droit à la parole, ceux qui n’en n’ont pas accès, exclus de fait par un système de sélection et de rebuffade. En étant choisie par Aida, pour écrire sa biographie, je n’ai que des mots de bonheur pour réaliser ce beau projet, d’abord pour la femme qu’elle est, ensuite pour toutes les causes justes qu’elle défend nuit et jour. Ce livre est un tribut de valeurs et de vertus, de douleurs et de joies à léguer aux générations d’ici et d’ailleurs, aux femmes politiques ou épouses au foyer et aux Hommes, tout court. Aida est une héroïne qui a su marquer l’Histoire de notre pays.
Au-delà de la grande amitié qui nous lie toutes les deux et mon admiration pour sa beauté rayonnante de Walo walo, je lui porte une chaleureuse sympathie pour tout ce qu’elle représente pour les femmes sénégalaises, en particulier ; et pour tous les hommes politiques en général. C’est un ouvrage qui retrace sa vie son enfance, ses convictions sociales et politiques. J’espère vivement qu’elle sera mieux connue et appréciée à travers cette biographie.
*Fama Diagne Sene, Aida Mbodji, la lionne du Baol, biographie,
Au moment où tous les regards sont fixés sur la scène politique avec la perspective des élections locales de janvier prochain, plusieurs habitants des communes de Mbour et de Saly Portudal sont préoccupés par l’accès à l’eau devenu très problématique. Depuis plus de deux mois, le quartier Thiocé Ouest à Mbour est privé d’eau par la SEN’EAU pour une raison non encore élucidée. Le même calvaire est vécu dans trois autres quartiers de Saly Portudal depuis dix jours, sans aucune mesure d’accompagnement.
Le maire El Hadj Fallou Sylla veut faire de Mbour un hub hydraulique. Un programme de 85 millions CFA est en cours d’exécution dans le cadre de l’extension du réseau hydraulique de la capitale de la Petite Côte. Prévu dans 13 quartiers jugés périphériques, c’est un programme social de facilitation de l’accès à l’eau potable sur un linéaire de 12 kilomètres avec des bornes fontaines pour permettre aux populations qui ne sont en mesure de répondre aux exigences des branchements domiciliaires de pouvoir quand même disposer d’eau potable. Ce programme municipal dit de branchements sociaux a été lancé la semaine dernière au quartier Gouye Mouride. Il est rendu possible grâce à la collaboration technique de l’entreprise Metal Force.
Son lancement en grande pompe par le maire a suscité la satisfaction des populations de Gouye Mouride qui espèrent ainsi sortir très rapidement des difficultés d’approvisionnement en eau potable auxquelles elles sont confrontées depuis la création du quartier. Il y a une quinzaine d’années. Seulement, cette satisfaction légitime des habitants de Gouye Mouride contraste nettement avec le calvaire de leurs concitoyens du quartier Thiocé-Ouest où, dans certains secteurs, les abonnés de la SEN’EAU sont privés du liquide précieux depuis bientôt trois mois sans qu’ils ne comprennent les raisons de cette rupture d’approvisionnement. Outrés par cette situation inédite, ces habitants lancent un cri du cœur aux plus hautes autorités du pays. Ils se disent encore plus outrés par le fait que les factures servies deviennent de plus en plus salées au moment où, paradoxalement, la fourniture d’eau fait des caprices.
Les populations assoiffées désavouent SEN’EAU
Ce calvaire n’est pas l’apanage des populations de Thiocé Ouest. Car, dans la commune de Saly Portudal voisine, la pénurie d’eau trouble le sommeil des habitants de cinq quartiers depuis une dizaine de jours. De Saly Résidence à Saly Vélingara, en passant par Saly Diacksao, c’est la psychose chez les habitants, surtout chez les femmes qui sont déjà soumises aux corvées d’eau. A Saly Diacksao, justement, la population avait récemment fait face à la presse pour manifester son ras le bol face au manque d’eau, d’électricité et de sécurité auquel elle doit faire face. A entendre parler et dénoncer leurs porte-paroles, l’espoir qui avait accompagné l’avènement de la SEN’EAU est en train de se transformer en un véritable cauchemar.
« Nous avons des problèmes récurrents d’eau. Depuis 10 jours, nous ne voyons même pas une goutte d’eau », se désole Mamadou Mbodj, habitant du quartier. Pour faire face à cette situation, les habitants font appel à des distributeurs d’eau. « Notre routine ce sont les charretiers ou les camions citernes d’eau qui viennent de la commune de Malicounda. Et ces derniers nous vendent le mètre cube à 5000 cfa » déplore-t-il. Tacko Sow elle, la trentaine révolue, confirme cette situation pour s’en désoler. « Nous sommes très fatiguées par le manque d’eau. Nous ne pouvons ni nettoyer nos maisons, ni laver nos ustensiles, encore moins faire le linge. Ce qui est très dur surtout pour nous les femmes qui sommes obligées d’aller puiser l’eau des puits pour pouvoir faire nos tâches ménagères ».
Outre le manque d’eau à Saly Diacksao, située pourtant au cœur de la commune qui abrite la plus importante station touristique d’Afrique de l’Ouest, les habitants souffrent de la mauvaise qualité de la distribution du courant électrique. Revenant à la charge, Mamadou Mbodj éructe : « L’électricité fait des allers et retours. En cinq minutes, le courant peut être perturbé une vingtaine de fois », se désole-t-il. L’autre mal dont souffre le quartier, c’est l’insécurité avec des cambriolages à répétition. Face à ce condensé de maux, les habitants de cette localité invitent les autorités compétentes à tout mettre en œuvre pour leur offrir de meilleures conditions de vie.
LES SEPT MEUNIERS ROUVRENT LEURS USINES DE FARINE
Suite à des assurances d’Abdoulaye Daouda Diallo après médiation de Baidy Agne
Les sept (07) meuniers industriels du Sénégal vont reprendre à partir de ce matin leur production de farine. Cette décision, prise hier par l’Association des meuniers industriels (AMIS), fait suite à des assurances reçues du ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, démarché par le président du Conseil national du patronat (CNP) Baïdy Agne.
La production de farine, suspendue jusqu’à nouvel ordre par l’AMIS qui n’a cessé de réclamer la hausse du prix du sac de 50 kg de farine, va reprendre à partir de ce jeudi 11 novembre 2021. L’information a été donnée à travers un communiqué de presse par le président de l’AMIS, Claude Demba Diop.
Le 02 novembre dernier, les sept meuniers (GMD, NMA, FKS, OLAM, SEDIMA, MDS, BASMALA), pour contraindre l’Etat à appliquer la vérité des prix, avaient tout simplement décidé d’une réduction de leur production les mardi 03, mercredi 04 et jeudi 05 novembre. Seulement, n’ayant alors enregistré aucune réaction officielle de l’Etat, ils avaient décidé de passer à la vitesse supérieure en arrêtant carrément leurs usines. C’est ainsi que, pendant près d’une semaine, il n’y a pas eu un seul kilogramme de farine produit au Sénégal. C’est alors que la Fédération nationale des boulangers et l’Association des boulangers du Sénégal sont entrées dans la danse en décrétant un arrêt national et collectif de la fabrication du pain du mardi 09 novembre à ce jeudi 11 novembre. Les boulangers font valoir de leur côté qu’ils réclament depuis près de quatre ans la hausse du prix du pain. Une revendication qui se heurte à un refus catégorique de l’Etat qui, par le biais du directeur du Commerce intérieur, estime qu’il n’est pas question d’une hausse du prix du pain.
La médiation de Baïdy Agne et les assurances d’Abdoulaye Daouda Diallo
Face à une situation de blocage total à tous les niveaux, le président du Conseil national du Patronat, Baïdy Agne, a pris son bâton de médiateur pour essayer de dénouer la crise. Il est parvenu, hier, à provoquer une rencontre entre les dirigeants de l’AMIS et le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo. « Nous portons à votre attention que suite à la médiation initiée par le Président Baïdy AGNE du Conseil National du Patronat du Sénégal (CNP), le mardi 9 novembre 2021 auprès du ministre des Finances et du Budget, M. Abdoulaye Daouda DIALLO, l’Association des Meuniers Industriels du Sénégal (AMIS) salue les efforts et la mobilisation de toutes les parties prenantes » écrit d’emblée dans un communiqué publié hier le président de l’AMIS Claude Demba Diop.
A l’en croire, « cette réunion de concertation a permis à l’AMIS d’exposer les difficultés majeures auxquelles sont confrontées les Meuniers-Industriels, suite à la flambée du cours mondial du blé et la hausse du taux de fret maritime. De présenter les pertes financières substantielles consenties par les Meuniers-Industriels depuis le début de l’année 2021 pour contenir lesdites hausses, étant particulièrement soucieux du pouvoir d’achat des citoyens sénégalais et de la sensibilité du prix du pain. De résumer les travaux menés par le Ministère du Commerce et des PME sur la situation de la filière confirmant que le prix minimum d’équilibre de la farine est de 19.193 FCFA.
Nous avons noté avec satisfaction toute l’importance et l’urgence que le ministre des Finances et du Budget accorde à cette nécessité de permettre la poursuite de l’activité industrielle en procédant à des ajustements n’engendrant pas de surcoûts financiers à la charge des meuniers ». « Au regard des engagements et assurances du ministre des Finances et du Budget portant sur les préoccupations soulevées ainsi que sur la fixation du prix de la farine, les Meuniers Industriels ont décidé de reprendre provisoirement la production nationale et les livraisons aux clients à compter du Jeudi 11 novembre 2021.
L’AMIS remercie le ministre des Finances et du Budget de sa compréhension et renouvelle au CNP ainsi qu’à l’ensemble des acteurs concernés, sa disponibilité à la recherche de solutions consensuelles durables de sortie de crise pour la filière. Le sauvetage, la stabilité et la durabilité de la filière, ainsi que l’accès des denrées de première nécessité aux populations restent nos principaux objectifs » conclut Claude Demba DIOP président de l’AMIS. Tout est bien qui finit bien, donc, et vivement le retour du pain dans nos kiosques, boutiques et boulangeries !