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10 septembre 2025
AUDIO
MBOUGAR VICTIME DES COUPEURS DE TÊTE
Le lauréat du Goncourt dont le prestigieux prix serait du à une supposée allégeance aux lobbies occidentales homosexuels selon une certaine opinion sénégalaise, est l'objet d'une chronique piquante de Vieux Savané dans Sud Quotidien ce mardi (AUDIO WOLOF)
Vieux Savané revient sur la polémique autour du Goncourt attribué à Mohamed Mbougar Sarr qui serait à en croire une certaine opinion locale, à travers son avant-dernier roman, De purs hommes, promoteur de l'homosexualité au Sénégal.
CONTRE LA MANIE DE PARDONNER ET DE TOURNER LA PAGE
EXCLUSIF SENEPLUS - Les Africains semblent être le seul peuple que tout le monde peut insulter, humilier, piétiner impunément. Espérons-nous tenir longtemps dans ce monde impitoyable si nous continuons à l'accepter de cette façon ?
Les Africains semblent être le seul peuple que tout le monde peut insulter, humilier, piétiner et massacrer et puis “ça ne va pas quelque part”, pour parler comme certains Ivoiriens, parce qu’ils oublient et pardonnent facilement, parce que tout ce qu’ils savent faire, c'est de débiter des idioties du genre “À Dieu la vengeance et la rétribution. Laissons-le faire notre palabre. Il faut pardonner, il faut tourner la page, etc.”
Avant de revenir sur le pardon, je voudrais faire remarquer que ceux qui invitent à tourner la page se trompent lourdement et qu’ils ont tort car celui qui demande de tourner la page sans qu’on ne sache qui a fait quoi et pourquoi, sans que le coupable n’ait été jugé et condamné, encourage implicitement le coupable à récidiver. Nicolas Sarkozy insulta le 26 juillet 2007, dans une université portant le nom de Cheikh Anta Diop, les Africains en affirmant que ces derniers n’étaient pas assez entrés dans l’Histoire parce qu’il n’y eut jamais de représailles contre ceux qui ôtèrent la vie à 300 tirailleurs africains au camp Thiaroye, dans la nuit du 30 novembre au 1er décembre 1944. Cette propension à passer rapidement l’éponge sur des choses gravissimes n’est rien d’autre qu’une prime à l’impunité. Sur ce point, je suis entièrement d’accord avec Alexis Gnagno lorsqu’il écrit : “En novembre 2004, les Français ont commis un crime contre l'humanité, puis nous ont demandé de tourner la page, avant de recommencer en avril 2011. Ensuite, les mêmes Français ont déporté à La Haye le président Gbagbo à qui ils avaient demandé de tourner la page du massacre de dizaines d'Ivoiriens et cela, après en avoir tué encore beaucoup d'autres en avril 2011. Notre histoire s'écrira autrement à partir du moment où nous aurons décidé de défendre notre droit à la vie.” Gnagno ajoute : “En France, on ne tourne pas facilement une page tragique sans la parcourir, sans l'interroger pour situer les responsabilités et en tirer toutes les conséquences. Sauf bien sûr s'il y a prescription du crime par une loi. Ceux qui ont été du mauvais côté de l'Histoire pendant la Deuxième Guerre mondiale, comme Paul Touvier, René Bousquet et Maurice Papon, ont été poursuivis des dizaines d'années plus tard lorsqu'ils ont été découverts. Et les Français ont fait cela pour qu'aucun crime contre l'humanité ne reste impuni, et pour que personne ne pense qu'il peut passer à travers les mailles du filet de l'Histoire après avoir commis des crimes. Ils montrent ainsi qu'ils sont attachés au droit à la vie des Français.”
Demander aux familles des 67 jeunes assassinés devant l’hôtel Ivoire d’Abidjan le 6 novembre 2004 de tourner la page équivaut, à mon avis, à accorder un permis de tuer à la France. Ce qu’il aurait fallu faire, au-delà de l’indignation, c’est de traduire en justice les soldats français responsables de ce crime contre l’humanité ainsi que leurs patrons. “C'est d'ailleurs parce que nous ne sommes pas allés au-delà de la simple indignation pour ce qu'il s'est passé cette année-là que ce pays s'est permis de récidiver et de tuer encore plus d'Ivoiriens en avril 2011”, conclut Alexis Gnagno sur sa page facebook.
Si certains recommandent de tourner la page, d’autres, ceux et celles qui se revendiquent chrétiens, prêchent le pardon non seulement des offenses mais de ce que Vladimir Jankélévitch nomme “l’impardonnable”. Or Jésus, qui a parlé du pardon, ne tendit pas la joue droite quand un soldat le gifla sur la joue gauche. Au contraire, il eut cette réaction : "Si j'ai mal parlé, fais voir ce que j'ai dit de mal mais, si j'ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ?" (Jean 18, 23)
Après le 6 novembre 2004, jour où l'armée française se permit de massacrer des jeunes qui manifestaient pacifiquement, nous avons rapidement reconstruit le lycée français sans rien faire pour les blessés et les familles des morts. Des Ivoiriens voulaient porter plainte contre le gouvernement français. Laurent Gbagbo les en aurait dissuadés.
La France, quant à elle, n'a pas remplacé nos avions qu'elle avait détruits et je pense qu'elle ne le fera jamais. On a laissé revenir les Français qui avaient fui le pays alors qu'il aurait fallu nationaliser leurs entreprises. L’État ivoirien poussa même la bêtise et l’indécence jusqu'à les financer avec notre petit argent pour qu'ils puissent reprendre leurs activités. Mais tout cela n’empêcha pas la « patrie des droits de l’homme et de la démocratie » de nous bombarder, de kidnapper Laurent Gbagbo en 2010-2011 et de le déporter aux Pays-Bas.
La même France a soutenu et justifié le troisième mandat de l'imposteur et nous ne sommes même pas capables de boycotter ses produits et entreprises. Beaucoup d'Ivoiriens ne sont point gênés d'utiliser Orange et Orange money.
Pourquoi voulons-nous nous montrer plus gentils que le Christ ? Pourquoi sommes-nous si stupides ? Espérons-nous tenir longtemps dans ce monde impitoyable si nous continuons à nous comporter de cette façon ?
Personne n'ose attaquer Israël car on ne peut l’attaquer impunément. Idem pour les Arabes. Rappelons-nous la conférence de presse de George W. Bush à Bagdad le 14 décembre 2008 quand un journaliste irakien, Mountazer al-Zaïdi, jeta ses deux chaussures sur la tête du président américain et l’insulta en criant : “C’est le baiser de l’adieu, espèce de chien ! Vous êtes responsable de la mort de milliers d’Irakiens.” Interrogé plus tard sur les projectiles lancés l’un après l’autre, il répondit qu’il ne regrettait pas son acte et qu’il regrettait uniquement de n’avoir pas eu à ce moment-là une autre paire de chaussures.
Le moment n'est-il pas venu de nous faire respecter en appliquant la loi du talion : œil pour œil, dent pour dent ?
par Philippe D'Almeida
L'INSOUTENABLE LÉGÈRETÉ DE L'OPPOSITION
Une condamnation n'est pas qu'un petit poux dans la tête. Aspirer à des responsabilités politiques de quelque nature qu'elles soient, suppose que l'on ait aseptisé son environnement, purifié son cadre et érigé en modèle son propre moi
D'un côté, la convocation de Barthélémy Dias, le 10 novembre, devant la 3e Chambre correctionnelle de la Cour d’appel, dans le cadre de la procédure judiciaire en cours dans l'affaire Ndiaga Diouf, décédé en 2011 dans des conditions troubles. En première instance, le candidat à la mairie de Dakar pour les élections locales du 23 janvier 2022, avait été condamné à deux ans de prison dont six mois ferme et bénéficiait, depuis, d'une liberté provisoire.
De l'autre, le rejet de plusieurs listes de l'opposition pour les élections de janvier, dans plusieurs collectivités électorales. À Dakar, Saint-Louis ou Kédougou, plusieurs listes de l’opposition ont été rejetées. La coalition Yewwi Askan Wi a annoncé, samedi, des recours devant les cours d’appel concernées.
Entre les deux, le parallèle acrobatiquement établi, de manigances du pouvoir pour affaiblir l'opposition et réduire au minimum ses chances de victoire dans les territoires les plus convoités.
Ainsi, l'on a pu voir, derrière la convocation de Dias-fils pour le 10 novembre prochain, le bras occulte du pouvoir Exécutif, investissant le pouvoir Judiciaire d'une gestuelle obscène qui proscrirait la séparation des pouvoirs et accréditerait la thèse que le pouvoir Sall gangrénerait tout le package de l'État de droit et dicterait au Judiciaire son calendrier d'action afin qu'il soit en phase avec l'agenda politique de l'Exécutif et les aspirations individuelles de l'agenda électoral.
Dans un communiqué à cet égard édifiant, Lassana Diabé Siby, procureur général, relève qu’’’une rumeur persistante lie à la convocation à comparaître de M. Barthélémy Dias devant la 3e Chambre correctionnelle de la Cour d’appel, à son investiture comme candidat de la coalition Yewwi Askan Wi à la mairie de Dakar pour les élections locales du 23 janvier 2022’’. Puis, il observe que ’’cette citation à comparaître n’est que la suite normale du renvoi de l’affaire à la date du 10 novembre 2021 fixée depuis l’audience du 7 juillet 2021".
Défendable ? Oui, parce qu'en la matière, seuls les faits ont valeur de vérité. Depuis le 7 juillet, Barthélémy Dias savait qu'il devrait répondre à la justice le 10 novembre prochain. Réalité antérieure à ses ambitions électorales exprimées.
On a, dès lors, du mal à concevoir la ligne de contre-offensive dans laquelle s'inscrit l'opposition, hors le fourre-tout et le galimatias sémantique qui est sempiternellement la sienne, d'un acharnement du pouvoir à enterrer l'opposition et à chercher la petite bête pour y parvenir. Il se trouve qu'une condamnation n'est pas qu'un petit poux dans la tête et que de vouloir aspirer à des responsabilités politiques de quelque nature qu'elles soient, suppose que l'on ait aseptisé son environnement, purifié son cadre et érigé en modèle son propre moi. Hors de ces sentiers, le risque est grand d'un rattrapage du passé, du poids des passifs qui resurgissent à la moindre ambition exprimée. L'opposition fait preuve de légèreté en ignorant ces postulats, en considérant que la simple diabolisation du pouvoir féconde la virginisation pavlovienne de l'opposition et qu'il n'y a plus, entre les deux démarches, la moindre place pour une analyse rationnelle des réalités, par les électeurs.
Erreur ! Ousmane Sonko s'est si bien habitué à ce mode de pensée qu'il convoque la rue à la moindre de ses difficultés, au moindre de ses hiatus légalitaires. Preuves : son alerte à la population, lorsque la police se dispose devant ses locaux, alors qu'il détient, en toute illégalité, le téléphone d'un citoyen, fût-il pressenti espion. Pas seulement : son appel à la mobilisation populaire pour protester contre la comparution légale de Barthélémy Dias, le 20 novembre. Le mode opératoire est récurrent dans son illégalité, stupéfiant dans son illégitimité et source potentielle de tous les impondérables, y compris les plus tragiques pour la nation.
Au-dessus de la loi, Sonko ? Il l'est devenu par la puissance de la rue dont il s'est octroyé les services et dont il a usurpé la légitimité. Et c'est ici qu'il faut noter la deuxième légèreté de l'opposition : s'adosser sur la seule force d'une légitimité surfaite pour revendiquer une légitimité de fait. Imposer une figure de sur-droit en abusant le droit. Cristalliser son éthique et son idéologie sur une figure de proue qui s'est muée en idole intouchable par la seule manipulation qu'il a su faire de la rue, de ses souffrances, de ses détresses, de ses attentes.
Aussi, pour les listes rejetées, crie-t-il aux abus d'un pouvoir qui rejette de façon "massive" des listes qui, de son point de vue, ne souffrirait d'aucune faiblesse. Sa toute-puissance bitumaire lui insuffle pouvoir et témérité qu'il croit pouvoir confronter à tout ordre. Et pourtant, sur la question des listes rejetées, apparait de plus en plus clairement la réalité de listes ou dossiers incomplets ; la méconnaissance du Code électoral, le défaut d'un minimum de professionnalisme, de compétences qui eussent dû épargner à l'opposition les écueils qu'elle impute au pouvoir et qui sont la démonstration stupéfiante de sa légèreté.
Ailleurs, les partis politiques ont des écoles : pour former, pour instruire, pour savoir. Comme bon nombre de syndicats à travers le monde. Parce que rien ne naît de rien. Ex nihilo nihil...
La culture de l'assimilation des textes, de la dialectique politique et de la connaissance que ne compromet pas une suspicion, une défiance systématique à l'égard du pouvoir, serait très enrichissante pour l'opposition que nous souhaiterions voir gagner, ne serait-ce que pour l'hygiène de l'alternance qui est le pouls des vraies démocraties.
Mais l'opposition sénégalaise est poussive. Elle se confine dans l'inculture politique, se nourrit de défiances et d'intrigues, se laisse phagocyter par des courants idéologiques dont le chic est de pratiquer l'intolérance qu'ils décrient. Il n'y a pas légèreté plus improductive.
LE JOUR OÙ Y'EN A MARRE EST NÉ
Alors que le mouvement citoyen a vu deux de ses fondateurs, Kilifeu et Simon, placés sous mandat de dépôt dans une affaire de trafic de passeport ou de visa, son ancien porte-parole revient sur le jour – ou plutôt la nuit – de sa création
« Y’en a marre » a été créé dans la nuit du 15 au 16 janvier 2011. À l’époque j’étais journaliste à La Gazette, un magazine sénégalais d’investigation. Souvent, le soir, je retrouvais des amis originaires, comme moi, de Kaolack : Thiat et Kilifeu, du groupe de rap Keur Gui, ainsi que Sofia ou encore Aliou Sané, avec qui je vivais en colocation.
Thiat était toujours friand des révélations publiées dans La Gazette à propos des affaires politico-financières du moment. Dans mon appartement dakarois, aux Parcelles assainies, on refaisait le monde. Ce soir-là, après ma descente du boulot, on buvait le thé en discutant. Et vers 2 h du matin, on a subi une coupure de courant interminable. À l’époque, les « délestages » étaient fréquents et pouvaient durer jusqu’à dix-huit heures d’affilée.
Un cri adressé à la jeunesse
J’avais l’habitude de taquiner mes amis rappeurs : « Votre musique, là, ça ne sert pas à grand-chose car, en ce moment, vos fans ne peuvent même pas vous écouter ! » Et eux me rétorquaient : « À quoi ça sert d’être journaliste si tu ne t’adresses qu’à une poignée de lecteurs de l’élite qui ont les moyens d’acheter le journal et ont l’instruction suffisante pour lire tes articles en français ? »
C’est cette nuit-là que nous avons décidé de créer un mouvement qui serait totalement indépendant des partis politiques et des syndicats. Notre ambition était de nous représenter nous-mêmes afin que cette jeunesse sénégalaise qui pense autrement ait son mot à dire.
Notre nom est venu naturellement dans la discussion. On a dit : « Y en a marre ! » Marre des coupures de courant, contre lesquelles le régime d’Abdoulaye Wade demeurait impuissant. Marre aussi de nous-mêmes, qui restions les bras croisés tandis que le pays sombrait dans l’abîme. Aussitôt, nous avons rédigé notre première déclaration, tout en conviant les médias à une conférence de presse sur la place du Souvenir.
Dans ce communiqué, on interpellait nos concitoyens : y en a marre quand ? y en a marre où ? y en a marre de qui ? Nous cherchions à nous adresser en priorité à la jeunesse et nous lui annoncions que si elle entendait ce cri, nous définirions dans un deuxième temps une stratégie pour trouver des solutions.
« Le coupable avait pour nom Abdoulaye Wade »
L’association n’a existé juridiquement qu’en 2013 car le régime d’Abdoulaye Wade ne nous a jamais délivré de récépissé ; et celui de Macky Sall a tardé à le faire. Ce n’est qu’en juin 2013, à la veille de la visite à Dakar de Barack Obama, que nous l’avons obtenu. Le président américain avait annoncé qu’il comptait nous recevoir.
Y’en a marre est issu de la critique de toutes ces formes légalisées de représentation qui, selon nous, avaient échoué et que nous estimions exsangues et inopérantes. Nous voulions incarner l’exemple de ce que nous voulions voir.
YEWWI ASKAN WI EST DANS UNE DYNAMIQUE DE VIOLENCE INSURRECTIONNELLE
Le Secrétariat exécutif national de l’APR, Mor Ngom, déplore la sortie de certains leaders de l'opposition appelant les jeunes à la « résistance » à l’occasion de la comparution de Barthélémy Dias, mercredi, dans le cadre de l’affaire Ndiaga Diouf
Face à la presse mardi, le Secrétariat exécutif national (Sen) de l’Alliance pour la République (Apr) a déploré avec la dernière énergie la sortie lundi de certains leaders de la coalition Yewwi Askan appelant les jeunes à la « résistance » à l’occasion de la comparution de Barthélémy Dias, ce mercredi matin, dans le cadre de l’affaire relative au meurtre du jeune Ndiaga Diouf.
« Manifestement, l’opposition radicale organisée dans la coalition Yewwi Askan Wi (Yaw) est dans une dynamique de violence insurrectionnelle qui ne dit pas son nom », a notamment regretté lancien ministre Mor Ngom, qui a lu la déclaration liminaire de la coalition présidentielle.
« Il est tout de même curieux que pour une assignation à comparaître en chambre d’Appel pour le 10 novembre 2021 que Barthélémy Dias nous débite encore le coup de la thèse du complot politique, déjà utilisé par Sonko, à propos d’une affaire l’opposant à la famille de Ndiaga Diouf ; affaire pour laquelle, lui-même avait fait appel, suite à sa condamnation en première instance pour 2 ans de prison dont 6 mois ferme et une amende de 25 millions de francs à verser à la famille du défunt », a-t-il souligné.
S’agissant, par ailleurs, des notifications de rejets de certaines listes de candidatures, il affirme que « personne ne peut comprendre que les dirigeants de la coalition de l’opposition extrémiste puissent appeler leurs mandataires à aller envahir les préfectures et sous-préfectures, sans attendre que la saisine des tribunaux sur ces questions n’ait été traitée par ceux-ci ».
En somme, résume Mor Ngom, ces deux prétextes sont avancés pour justifier une telle opération devant l’opinion et mobiliser les jeunes.
LES DÉPUTÉS SALL ET BIAYE LIVRÉS À LA JUSTICE
L’Assemblée nationale a levé mardi en séance plénière l’immunité parlementaire des deux parementaires cités dans une affaire de trafic présumé de passeports diplomatiques et de visas
C’est acté. L’Assemblée nationale a levé mardi en séance plénière l’immunité parlementaire des députés El Hadj Mamadou Sall et Boubacar Viliemmbo Biaye, cités dans une affaire de trafic présumé de passeports diplomatiques et de visas.
Lors de l’audience, les parlementaires ainsi que le ministre de la Justice, Me Malick Sall, ont tous manifesté leur volonté de voir la justice tirer cette affaire au clair.
Dans sa prise de parole, M. Biaye rassure qu’il est prêt à prendre toutes ses responsabilités demandant ainsi à ses collègues de lever son immunité parlementaire afin de permettre à la justice de « mieux faire son travail ».
La procédure a été enclenchée après la saisine officielle du bureau de l’Assemblée nationale par le ministère de la Justice, le 4 octobre dernier.
Cette histoire de trafic de faux passeports diplomatiques a éclaté début septembre, impliquant deux députés de la majorité présidentielle. Un sieur E. D. Kondé avait été appréhendé par des éléments de la Division des investigations criminelles (DIC) avec des documents.
Durant l’enquête, il a avoué que « ses collaborateurs députés le recevaient respectivement au niveau de leur bureau. Et, en complicité avec ces derniers, il confectionnait des certificats de mariage à leurs clientes pour l’obtention de passeports diplomatiques ».
AUX RYTHMES DU SLAM
Podor a été la capitale du slam pendant trois jours. Une quatrième edition du festival «Slam Légende» placée sous le parrainage duc hanteur Mansour Seck.
Podor a été la capitale du slam pendant trois jours. Une quatrième edition du festival «Slam Légende» placée sous le parrainage duc hanteur Mansour Seck.
La fin du mois d’octobre a vu la ville de Podor se transformer en capitale des cultures urbaines. Le slameur podorois, Double Servo, organisateur du festival Slam Légende, avait convié moins d’acteurs culturels (slameurs, chanteurs et enseignants) pour cette édition à cause du contexte sanitaire. Mais la série d’activités au programme, a attiré le nombreux public composé de spectateurs et de participants et surtout des bénéficiaires de formation.
Après l’accueil des artistes, le premier rendez-vous était donné aux Podorois à la bibliothèque municipale pour une conférence dont le thème était : «La jeunesse, vecteur de développement et de vulgarisation des cultures», animée par le conseiller technique au ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, le professeur Mamoudou Diallo. C’est le Centre départemental d’éducation populaire et sportive (Cdeps) qui accueillera ensuite les activités de formations sur les cultures urbaines. Il s’est agi d’échanges sur la poésie, de plusieurs ateliers d’écriture de poésie et de slam. C’est durant cette activité que le slameur et initiateur du festival, Double Servo, Adama Sy de son vrai nom, et ses collaborateurs sont entrés en jeu.
Le Cdeps était envahi par des écoliers qui ont bénéficié de formations en technique d’écriture, prises en charge par le slameur daganois, Kaaw Diang. C’est au deuxième jour du festival que les slameurs ont rivalisé par le talent avec des styles variés et les spectateurs du «Dîner slam» sont rentrés de cette soirée très satisfaits de la prestation des artistes.
Au troisième jour, pour démarrer la longue journée d’activités, c’est le camp militaire et la bibliothèque municipale de Podor qui ont servi de cadres avec l’inauguration des fresques murales. Ici le public s’est émerveillé du génie des artistes qui ont changé le visage de ces deux lieux très respectés des Podorois. Pour évaluer les bénéficiaires des formations en écriture en poésie et slam, les slameurs ont organisé un mini tournoi de slam et de poésie.
La lecture et l’exposition des textes produits a été l’un des moments forts du festival. Le parrain de cette édition, le chanteur Mansour Seck, a apprécié l’honneur qui lui est fait et a invité les populations à soutenir les activités culturelles dans la ville et le département de Podor. «Les activités diversifiées lors de ces festivités montrent que c’est un événement culturel très important. Toutes les forces vives du département ont le devoir d’appuyer les organisateurs pour pérenniser ce festival», souligne-t-il.
Le slameur, Hamza, venu de Foundiougne révèle : «Je viens pour la troisième fois à ce festival et ce qui retient mon attention c’est l’aspect culturel de Podor. Et je vois l’engagement des populations dans les activités lors du festival, surtout dans les ateliers d’écriture avec les enfants et le grand monde présent au Dîner slam.»
Le slameur podorois et initiateur du festival Slam Légende, Double Servo, indique que l’édition de cette année a joint l’utile à l’agréable. Selon Adama Sy, «le festival s’est déjà fait un nom dans le monde des cultures urbaines du Sénégal par sa régularité. Les populations se sont appropriées le festival et Podor n’a cessé de démontrer son caractère culturel».
UN GARDIEN SPÉCIALISTE ET TIREUR DE PENALTYS DANS LA TANIÈRE
Rappelé par Aliou Cissé suite au forfait de Sény Timothy Dieng, testé positif au Covid19, le gardien du Casa Sports impressionne d’emblée par sa taille. Mais au-delà, Alioune Badara Faty a d’autres qualités. En plus d’être un spécialiste des penaltys, il est aussi un excellent tireur.
Suite au forfait du 3e gardien de but des Lions, Sény Dieng, testé positif au Covid-19, Alioune Badara Faty a été appelé par Aliou Cissé pour les matchs contre le Togo et le Congo, comptant pour la Der des éliminatoires du Mondial 2022. «Il a rejoint l’équipe à Lomé aujourd’hui (hier) vers 12 heures. Il m’a annoncé son arrivée en m’envoyant un sms», informe Ansou Diadhiou, entraîneur du club, qui nous a renvoyé vers l’entraîneur des gardiens, Sountou Mané. Ce dernier étant bien placé pour parler de Alioune Badara Faty, après avoir guidé ses premiers pas jusqu’à sa première sélection aujourd’- hui en Equipe nationale A.
Seul joueur local à rejoindre la Tanière, le portier du Casa Sports, qui culmine «presque» à 2 mètres, est depuis le bas âge sous les ordres de Sountou Mané qui a été son formateur au sein de Ziguinchor Académie. «Je l’ai encadré depuis qu’il est cadet au Casa Sports. Lorsque je suis parti au stage des gardiens de but, Oumar Diallo et Tony Sylva (entraîneur des gardiens de l’Equipe nationale) lui ont couvert d’éloges. Ils m’ont remercié pour le travail en me disant que Alioune Badara a beaucoup progressé. Et ils m’ont encouragé», soutient celui qui a eu à former d’autres gardiens, comme Maguette Nguingue et Moussa Soukouna. «Alioune Badara, c’est un gardien plein d’avenir. Vous avez dû voir le talent dont il a fait montre lors de la finale de Coupe du Sénégal remportée par le Casa Sports contre Diambars (1-0).
Et aussi lors du tournoi rendant hommage au personnel de santé où il a aussi été performant. Mais surtout pour avoir arrêté des penaltys et aussi en faisant preuve de ses qualités de tireur. Le tournoi ayant été remporté par le Casa aux tirs au but.» «En 8ème de finale de Coupe du Sénégal contre la Sonacos, n’eut-été lui, on serait éliminés. Alors qu’on était à 0-0, la Sonacos avait obtenu un penalty dans les dernières secondes du temps réglementaire. J’ai quitté le banc de touche pour lui dire de garder le maximum de concentration. Il m’a répondu : «Coach ne t’en a fait pas, je vais l’arrêter.» Il a allié l’acte à la parole en stoppant le penalty de la Sonacos. Et lors de la séance de tirs au but, il s’était encore illustré en arrêtant trois penaltys et en marquant le dernier qui qualifie le Casa en demi-finale. Alioune a été vraiment notre sauveur ce jour-là contre la Sonacos», raconte son préparateur qui rappelle que «c’est grâce à ses interventions que le Casa a pu remporter la finale de Coupe du Sénégal face à Diambars sur la plus petite des marques (1-0)».
Même performance lors de la finale du tournoi du personnel de la santé contre Dakar SacréCœur, où Alioune Badara avait arrêté un penalty et inscrit un autre qui offrait la victoire au Casa Sports. Ces qualités rares chez un gardien font de celui qui a fait toutes ses classes dans l’équipe phare de Ziguinchor, une «botte secrète» pour Aliou Cissé à l’avenir
Par Hamidou ANNE
MBOUGAR, MIÑELAM
Le Goncourt a célébré un héros ordinaire des lettres universelles, qui est le dépositaire sénégalais, africain, d’une flamme à la trajectoire longue et merveilleuse. Faire un livre aussi grand sur quelque chose dont on peut se passer relève du génie
La plus secrète mémoire des hommes est un grand livre. Il pose une question essentielle, existentielle : que reste-t-il quand tout est fini ? ; quand ce que nous avons sacralisé disparaît sous nos yeux, tel un château de cartes qui s’effondre ; quand il ne nous reste qu’une litanie de questions orphelines ; quand la seule hypothèse plausible est la fin, le néant, un noir absolu. Nous sommes arrivés à la fin d’une certaine idée du monde. Je ne saurais dire quoi au juste, avec précision. Mais toute notre époque, en sa vulgarité, raconte le crépuscule de quelque chose qui a vécu et qui a enveloppé le monde par sa substance. C’est un peu le déclin d’un art, d’un modèle et d’une certaine idée de vivre qui s’étiole sous nos yeux. Quelque chose d’autre arrive ; pour l’instant diffus. Car le monde, lui, continue sa chevauchée sans nous, avec d’autres passagers. C’est la marche de l’histoire. Ce qui émergera des décombres de notre ère sera-t-il mieux que le présent, je ne sais pas. Au fond, la question importe peu ; il n’est pas donné à tout le monde de trouver l’objet de sa quête. Tout le monde n’est pas Diégane Latyr sur les traces de T.C. Elimane. Mais dans ce monde d’hier que les heures actuelles ensevelissent, des éclats permettent de croire en la possibilité du devenir. Ce devenir, selon moi, a toujours été matérialisé par trois possibles, certes abstraites, mais qui permettent de garder une certaine foi devant la torpeur qu’infligent les vents incertains actuels : l’amour, la littérature et la révolution. Ils ne sauveront pas le monde voué à éprouver, jusqu’au bout, son cycle actuel, à disparaître peut-être d’une manière brutale, mais ils peuvent retarder l’échéance de notre finitude, au moins en nous laissant le rêve, la foi en l’à-venir, après nous avoir arraché tout le reste. Le livre de Mbougar recèle l’âme de chacune des trois possibles qui font le monde.
La plus secrète mémoire des hommes est un livre magnifique ; dans son style, son érudition, sa sensibilité, son exploration des labyrinthes de l’âme humaine, sa vocation totale, ses personnages habités, sa pénétration des cavités du pays seereer, ses silences, ses bavardages intelligents, son exigence, sa volonté à ne sacraliser que la littérature. Dans sa vocation à dire tout en ne disant rien. Dans sa rage d’être, d’abord et avant tout, un texte littéraire, voué à être lu. Lu. L’œuvre –car elle en est une– évoque une exigence sur la littérature, au sujet de ce qu’elle peut et de ce qu’elle ne peut pas. La littérature ne peut rien au sujet de l’époque, qui devient folle, incontrôlable et verse dans la trivialité. Elle ne peut que baisser les bras devant une machine qui, comme un monstre issu d’expériences scientifiques ayant mal tourné, échappe à ses créateurs, les dévore, les mâche, les régurgite et les piétine, pour mieux s’assurer de la vérité de leur supplice. Dans ce contexte, c’est d’autant plus respectable de la part de Mbougar de croire encore en ce qui ne sert à rien, ce qui appartient aux reliques du monde d’hier, aux fantômes d’un monde que les mœurs actuelles ensevelissent par diverses pelletées de «pragmatisme», d’«efficacité», de «rapidité», de «paraître» et donc d’insignifiance.
La plus secrète mémoire des hommes, malgré les tribulations des personnages sur différents continents, est un livre lent, car il explore chaque recoin de la sacralité de la littérature, pour en tirer, non pas une conviction quelconque sur la nécessité de celle-ci, mais pour montrer qu’on peut s’en passer. La littérature n’est pas essentielle. On peut vivre sans aucune espèce de culture. Il suffit d’accepter d’ignorer ce qui est non essentiel à une vie.
L’académie du Goncourt a célébré un héros ordinaire des lettres universelles, qui est le dépositaire sénégalais, africain, d’une flamme aux origines vieilles et à la trajectoire longue et merveilleuse. Il est l’héritier de ses maîtres auxquels il rend hommage en restant un humble -mais exigeant- citoyen de la patrie littéraire. Son passeport est la littérature. Avec ce sésame, il nous fait voyager et nous extirpe de nos certitudes pour nous entraîner dans le sillage de ses héros dans les ruelles du verbe ; là où aucune liberté n’est réprimée, car le pays de la création, donc du pouvoir, du rêve, laisse les écrivains libres. Le livre de Mbougar m’a ému, tiraillé, bouleversé. Faire un livre aussi grand sur quelque chose dont on peut se passer - dont on se passe- relève du génie. C’est cela le génie de Mbougar, pour ceux qui cherchaient et qui n’avaient pas vu en lui un talent solaire dès l’incipit de son premier roman, Terre ceinte.
BARTHELEMY DIAS CRACHE DU FEU
«Les chiens aboient», «Hypocrite, j’ai peur des hypocrites», «Je suis le sacrifice qu’ils ont choisi» …
Le maire de Mermoz SacréCœur se présentera au tribunal demain suite à sa convocation dans l’affaire Ndiaga Diouf. Mais Barthélémy Dias souligne que si l’audience est renvoyée, ce sera la dernière fois qu’il se présentera à ce procès. en outre, il a apporté un démenti formel et cinglant au communiqué du procureur général, Lansana Giabé Siby
«Les chiens aboient», «Hypocrite, j’ai peur des hypocrites», «Je suis le sacrifice qu’ils ont choisi» … C’est sur ces couplets du célébrissime chanteur ivoirienAlpha Blondy que Barthélémy Dias a été accueilli par ses militants et certains membres de la coalition Yewwi Askan Wi (Yaw) dont Moussa Tine, Cheikh Guèye et le coordonnateur de Pastef Dakar Abass Fall. Et à peine arrivé, le maire de Sacré-Cœur/Mermoz a ouvert le feu sur le Président Macky Sall, son régime et sur les magistrats. «Nous sommes dans un vaste et vulgaire complot politique. Mais, ce complot politique ne passera pas. Il ne passera pas parce que les Sénégalais ont décidé que ça ne passera pas. Et à ce titre, je demanderai aux Sénégalais de se mobiliser fortement ce mercredi et d’envahir le tribunal de Dakar, parce qu’il semble que le problème du Sénégal se trouve être cette justice. Cette justice qui doit rendre le droit au nom du peuple et qui est en train de confondre les priorités. Ces priorités ont pour nom bonne gouvernance, démocratie, lutte contre la pauvreté. Elles n’ont pas pour nom comploter contre les adversaires politiques. Ces priorités n’ont pas pour nom instrumentaliser la justice à des fins politiciennes», fulmine le candidat de Yaw à la mairie de Ville de Dakar qui doit comparaitre demain, mercredi 10 novembre, à l’audience de la Cour d’appel dans l’affaire Ndiaga Diouf.
Avec le bagout qu’on lui connaît, l’édile de Mermoz Sacré-Cœur rappelle que le régime de Macky Sall l’a trouvé en prison à la chambre 42 de Rebeuss pour l’investir pour les législatives de 2012. «J’étais le deuxième responsable socialiste sur la liste nationale à la députation. J’ai fait une législature sous le label de Benno Bokk Yaakaar. Mais le jour où j’ai souligne le principe que le PS devait avoir un candidat en la personne de Khalifa Sall, ce jourlà, j’ai commis un crime au Sénégal. Et depuis ce jour, j’ai été traqué par ce régime», se désole Dias-fils. Très en verve, il bat en brèche les propos du procureur général Lansana Diabé Siby qui, dans un communiqué, a soutenu que lui et ses avocats étaient au courant depuis plusieurs mois de la date d’audience. «J’ai entendu le procureur général dire que Barthelemy et ses avocats savaient très bien que ce dossier était prévu pour le 10 novembre. Vous me permettrez de dire que cela est un grossier mensonge », tonne Barthélémy Dias.
A l’en croire, il a déposé son dossier de candidature à la mairie de Dakar le 4 novembre, etle lendemain (5 novembre) il a reçu la convocation. «C’est cela la vérité.Que l’on ne vienne pas me dire que cela relève du hasard, parce que certains dossiers dans ce pays sont des dossiers signalés»,tranche-til. Et de soutenir qu’il n’a eu de cesse de demander que son immunité parlementaire soit levée pour qu’il puisse être jugé. «Parce que je considère que je n’ai absolument aucun reproche à me faire. Et dans un jugement objectif, je n’ai rien à craindre», indique le maire de Sacré-Coeur.
«SI ON ME CONDAMNE A PAYER UN FRANC SYMBOLIQUE A LA FAMILLE DE CE NERVI, JE TRAÎNERAI CETTE JUSTICE EN CASSATION»
«Beaucoup de gens disent que j’ai fait appel pour être éligible, c’est faux ! J’ai fait appel parce que je répète, je persiste et je signe, si on me condamne à un jour avec sursis et même à payer un franc symbolique à la famille de ce nervi, je traînerai cette justice en cassation», déclare Barthélémy Dias. Pour lui, deux options s’offrent dans ce dossier. «Ou le dossier est classé sans suite, ou on obtient un non-lieu. On n’attaque pas une brigade de gendarmerie, on n’attaque pas un commissariat de police, on n’attaque pas un cantonnement militaire, on n’attaque pas la Présidence de laRépublique, on n’attaque pas non plus la mairie de Mermoz», martèle Monsieur Dias.
«VOUS ALLEZ VIDER CE DOSSIER ! DANS LE CAS CONTRAIRE, NOUS ALLONS VIDER NOS PROBLEMES DANS LA SALLE D’AUDIENCE»
D’ores et déjà, Barthélémy Dias prévient qu’il ne sera pas au tribunal demain mercredi pour assister à un énième renvoi. «Au nom de quoi on refuse de vider le dossier Barthélémy Dias ? Depuis 10 ans, on me poursuit pour quelque chose que je n’ai pas fait. Si je sors du tribunal le mercredi 10 novembre sans avoir un jugement, que plus personne ne m’appelle dans ce pays. Il devra dire le droit mercredi et nous appelons à la résistance», clame-til devant ses partisans manifestement prêts à l’accompagner demain au tribunal. «Je demande aux jeunes qui seront dans les rues de Dakar de résister. Parce que moi, dans cette salle d’audience, je compte résister», annonce-t-il avant d’ajouter à l’endroit de la justice : «Vous allez vider ce dossier ! Dans le cas contraire, nous allons vider nos problèmes dans la salle d’audience et que personne ne vienne nous dire que nous sommes des gens violents !»