SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
21 juin 2025
par l'éditorialiste de seneplus, penda mbow
DE LA NÉCESSITÉ D'UNE RÉFLEXION STRATÉGIQUE
EXCLUSIF SENEPLUS - On attribue aux Américains, un destin de dirigeants de ce monde. Sont-ils encore prêts à l’assumer ? La carte du monde est en train de se redessiner. L’intelligentsia sénégalaise a une responsabilité devant l’histoire
Tous les trois nous incitent à la réflexion, mais surtout, ils démontrent encore une fois, les possibilités d’un leadership intellectuel en tant qu’héritiers de « Présence Africaine ». L’intelligentsia sénégalaise a une responsabilité devant l’histoire. La carte du monde est en train de se redessiner sous nos yeux. Sans trop vite aller en besogne et proclamer la fin de l‘hégémonie occidentale, il faut reconnaître tout de même que nous sommes rentrés dans une période de compétition des civilisations et parfois de façon violente. Personne n’en maîtrise l’issue. On ne sait pas encore quelles en seront les conséquences puisqu’il y a une imbrication de plusieurs aspects de la crise : démographique, sanitaire, climatique, de la criminalité…on dirait que l’humanité va déserter notre univers.
Les Américains ? On leur attribue un destin de dirigeants de ce monde. Sont-ils encore prêts à l’assumer ? Depuis la Deuxième Guerre mondiale, leurs troupes sont stationnées à Avène dans le Frioul en Italie et en Allemagne pour rappeler à l’Europe leur part dans la défaite du spectre nazi.
Au moins, on peut reconnaître une chose aux Américains : leur capacité d’anticipation, leur contrôle et leur maîtrise de la circulation des idées, mais aussi de la nécessité d’avoir une cartographie précise de ce que représente l’Amérique aux yeux des autres. Une information juste et vraie permet de faire les meilleurs choix. Nous avions assisté, il y a quelques années, à Carnegie Endowment for International Peace, à la présentation d’une étude dirigée par Thomas Carothers sur « Pourquoi le monde déteste les États-Unis ?», sur la position morale du pays dans le monde. Comme écrit Julia Sweigh (Courrier international du 16 août 2006), « ne nous y trompons pas, l’anti-américanisme n’est pas seulement le fruit d’une colère contre George W Bush, il plonge ses racines dans une antipathie accumulée durant des décennies. » Grâce à la critique et l’autocritique, les États-Unis s’en sortent toujours renforcés.
Le deuxième exemple repose sur le fait que les Américains peuvent discuter avec leurs pires ennemis. Pour avancer au début des années 2000 dans les discussions avec certains extrémistes musulmans, le « Wilson center « avait entrepris des études sur « Islam is or not the problem » (cf Bramberg). Et c’est la période où Mahmoud Mamdani apportait sa réponse autour de son livre : « Good muslims, bad muslims. »
Le moment est venu pour nous Africains au moins dans notre frange intellectuelle, afin de ne pas être dévorés par ce monde incertain et son lot d’évènements imprévisibles, de nous organiser autour d’une réflexion stratégique, de créer de solides think tanks, des fondations politiques.
Au Sénégal, nous devons savoir quelle sera la place de notre pays en Afrique et celle de l’Afrique dans le monde. C’est une question de survie !
À ce propos, IDEP, CODESRIA, Forum du Tiers Monde, ont abattu un énorme travail, mais le niveau des bouleversements nous invite à nous organiser autrement. Il s’agit de réinvestir la pensée politique en Afrique, mais surtout de conquérir un nouvel espace pour le Sénégal. Il y a quelques années, Pierre Sané nous invitait à un « Imagine Africa ». Le temps presse !
FUNMILAYO RANSOME-KUTI, UNE YORUBA FIÈRE ET SANS PEUR
Leader politique, elle s'est levée contre les injustices faites aux femmes de sa région avant d'œuvrer à l'indépendance du nigeria. Elle devient un personnage public tout en élevant ses quatre enfants, dont le fameux musicien et chanteur Fela
Funmilayo Ransome-Kuti était la première figure féministe du Nigeria pendant la première moitié du XXe siècle. Leader politique, elle s'est levée contre les injustices faites aux femmes de sa région avant d'œuvrer à l'indépendance de son pays. Mariée à un enseignant et révérend anglican, Funmilayo Ransome-Kuti s'affranchit des conventions de l'époque. Elle devient un personnage public tout en élevant ses quatre enfants, dont le fameux musicien et chanteur Fela.
« Savoir se faire respecter. » Ce slogan résume la vie de Funmilayo Ransome-Kuti. Née en 1900, cette Yoruba est la première fille de la colonie du Nigeria à être scolarisée. Après des études en Angleterre, Funmilayo Ransome-Kuti lance les premières organisations politiques féminines. Pour Nike Ransome-Kuti, sa grand-mère reste un modèle. « Je crois qu'elle était féministe mais pas dans le sens le plus moderne. Vous savez qu'elle était juste une femme et chez le Yoruba, les femmes sont des personnalités très fortes. Ma grand-mère était un personnage fort. Elle était disciplinée, courageuse, forte d'esprit et avec une volonté de fer. Elle était prête à mourir pour ses idées. »
En 2007, le reggaeman sommait Karim Wade de s’expliquer sur l’utilisation de fonds publics et essuyait les foudres de son président de père. Un épisode qui contribua à bâtir la notoriété du chanteur hors de sa Côte d’Ivoire natale. Témoignage
Jeune Afrique |
Benjamin Roger |
Publication 21/08/2021
J’étais au Sénégal en 2007. Je jouais à l’Institut français de Dakar dans le cadre d’un festival de rap. Nous étions en pleine polémique sur Karim Wade, le fils du président Abdoulaye Wade. Il avait été convoqué par l’Assemblée nationale pour s’expliquer sur des travaux qu’il avait faits à Dakar pour le sommet de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), qui devait se tenir l’année suivante, mais il refusait de s’y rendre.
Comme Karim Wade était ministre et qu’il gérait des fonds publics, il me semblait important qu’il rende des comptes. J’ai donc prononcé un petit discours sur scène et j’ai dit qu’il devait s’expliquer devant les députés. Puis j’ai ajouté que si Abdoulaye Wade ne voulait pas que son fils aille à l’Assemblée nationale, qui était à l’époque dirigée par Macky Sall, il aurait fallu le laisser dans son berceau, à la maison, et ne pas le mêler à la politique. J’ai enchainé avec mon titre Quitte le pouvoir et le concert s’est terminé sans encombre.
Rencontre avec Abdoulaye Wade
Ce discours aurait pu rester dans les travées de l’Institut français mais le lendemain, alors que je me préparais à monter dans l’avion pour quitter Dakar, un policier est venu me chercher après le passage des formalités. Il a pris ma carte d’embarquement et mon passeport. Il venait pour m’interpeller, mais il a reçu un coup de fil lui disant qu’il fallait finalement me laisser partir. Je suis donc rentré à Abidjan. Le soir, au journal télévisé de la RTS, il a été annoncé que j’étais désormais interdit de séjour au Sénégal. Cela a duré trois ans.
L’alerte rouge du Giec, le réchauffement va frôler les 2° C d’ici 2030. Déjà, c’est l’heure «des événements météo extrêmes» : canicules à 50°, pluies diluviennes en été, perturbation des pôles et fonte des glaciers, ou montée des océans etc. Ça parle aux Africains, voire aux Sénégalais ?
J’en doute. Ici, les inondations seraient dues en grande partie à l’Etat, faute d’ouvrages d’assainissement adéquats (courte vue) et la désertification, un phénomène naturel qu’on s’ingénie à contenir par une muraille verte, un pis-aller (fatalisme). Dès lors que chez nous les choses se feraient à l’envers, à rebours ou sur le tard et les priorités seraient ailleurs. Et s’ils savaient que le corona en serait une résultante et qu’il faudra vivre avec, se démultipliant et mutant selon les espaces et le temps. Et que viendront aggraver les injections moléculaires par une mutation in vitro. En fait, c’est l’un des pires scénarios que projettent les séquences de vagues de Covid-19.
Selon des spécialistes, tout cela résulterait des dérèglements climatiques, voire des agressions de l’environnement à l’origine de zoonoses, une mutation des maladies animales vers l’homme. Les manipulations et élucubrations de certains chercheurs vont fatalement produire des «artefacts», pouvant complexifier les choses, faisant proliférer des épizooties et plus de contagiosité.
La destruction de la biodiversité, assimilable à des «attentats» ou crimes environnementaux, fera implicitement dégénérer la situation et va compromettre l’existence des êtres sur terre. Et pour cause, la disparition de la flore et la faune affecterait des animaux ou insectes, provoquant leur mue et transmettant un virus contagieux ; tout autant de la couche d’ozone qui contraindra les dépourvus de mélanine à une vie restreinte, voire impossible à cause des Uv.
L’environnement, c’est tout un ensemble, tout ce qui nous entoure, c’est l’ambiant matériel comme immatériel. In fine, c’est un milieu où vivent des êtres et leur rapport entre eux organisé d’une manière équilibrée. Un truisme ! Au commencement, il y eut une terre compacte «la Pangée» une seule planète du système solaire, produit par l’effondrement d’un imposant nuage de gaz et de poussière. Depuis, cette planète semble évoluer en cycles et perpétuel recommencement. La découverte d’une nouvelle planète en 2016, dénommée X ou mystérieuse, confirmation attendue en 2022, nous en dit long. Autrement, c’est l’ensemble des molécules qui forment cette planète-là dont les hémisphères nord et sud, et leurs prismes, dont l’apport et la complémentarité constituent la base organique permettant une vie normale. Tout un programme et des indications pour confirmer que le processus est certes irréversible.
Mais il s’agit de normer et atténuer le processus, et de procurer à la notion Environnement toute une autre acception socio-culturelle afin de cerner son aspect holistique sous les tropiques. Tant qu’il y a harmonie, complémentarité et proportionnalité, l’évolution sera normale et durable pour parler prosaïquement. En l’occurrence, au-delà du processus irréversible de l’expansion après le Big Bang, cela exige un respect des lois physiques sur la forme des créatures et leurs interactions, que ce soit le minéral, le végétal, l’animal et l’humain, elles se construisent elles-mêmes en fonction de leurs états et de leurs échanges équilibrés. Cela dit, chaque espèce doit créer des formes conformes à ses nécessités en mettant en exergue l’équilibre et cette harmonie.
Et à l’heure où l’on envisage la découverte d’une huitième planète, c’est un chamboulement qui l’interpelle, exigeant une remise en cause... L’idéal de vie et la prospective religieuse préconise d’évoluer dans un espace édénique avec jardins et ruisseaux afin de vivre décemment : sourate 2 (la vache) verset 25 : «Annonce à ceux qui croient et pratiquent de bonnes œuvres qu’ils auront pour demeures des jardins sous lesquels coulent les ruisseaux et ...gratifiés d’un fruit.»
La sourate 13 Ar Rad (le tonnerre) vient conforter et nous édifier en son verset 13 : «Et sur terre il y a des parcelles voisines les unes des autres, des jardins, des vignes, des céréales et des palmiers, en touffes ou espaces arrosés.»
En son verset 17 : «Il (Dieu) a fait descendre une eau du ciel à laquelle les vallées se servent de lit le flot déborde charrie une écume flottante...» Le bio-mimétisme nous invite à singer la nature comme modèle pour les vivants en vue d’un équilibre environnemental ; autrement, il faut que l’homme s’inspire de cette nature pour faire des espèces un tout. Donc, l’humain doit être au cœur de ce processus.
Depuis l’avènement du Giec en 1988 de la prise en compte institutionnelle de l’aspect environnemental, voire de l’évolution du climat, le monde aura beaucoup changé et entraîné de nouvelles certitudes, notamment l’aggravation du déséquilibre, en sus de la détérioration fulgurante et la disparité entre les hémisphères nord et sud, des remèdes différents comme démarche opposée. L’Afrique devra repenser le modèle écologique afin de créer un écosystème viable, en protégeant sa biodiversité par l’instauration d’un équilibre et une harmonie.
Pour une fois, l’Afrique peut anticiper et se démarquer, en adoptant une démarche spécifique et innovante dans sa résilience. A l’instar du Giec, un pendant africain prônera une politique, mettant en exergue ces spécificités climatiques des tropiques, en élaborant tout un diagnostic et un protocole en vue de l’Accord de Paris sur le climat en 2023, afin de contextualiser et s’approprier le Rapport de synthèse à parachever en 2022. Mais en attendant, la Cop 26 aura lieu à Glasgow en novembre 2021. Ce sera un nouveau départ et une phase cruciale afin de rallier le monde à réaliser (météos extrêmes nous l’imposent), ce tournant partant des signes avant-coureurs très édifiants et incitant à mettre un terme à l’«écophagie» des puissances, firmes ou exploitants de tout acabit.
Dans le continent, il s’agira de décréter une Politique environnementale africaine, devant permettre de contenir le réchauffement en deçà de 2° C, voire de le maintenir à 1° C. A l’instar du Programme des Nations unies pour l’environnement et en collaboration avec l’Organisation mondiale de la météorologie, une démarche atypique sera mise en branle pour traduire cela. L’homme est au début et à la fin de l’environnement, mais aussi le métronome. L’on doit tous s’engager pour le devoir climatique comme garant de la biodiversité.
L’on se doit de prôner l’équilibre écologique, avec son credo «ni ultra environnementaliste encore moins climato-sceptique», en mettant en exergue l’anthropocentrisme au cœur du processus pour la sauvegarde de la planète pour un avenir vert. Un bon protocole de Santé publique commence d’abord par la prévention et la protection de l’Homme par l’Environnement. Et selon la Bm, la préservation de la nature ferait gagner près de 3 000 milliards de dollars par an. Autrement, il y a des «écocidaires» (braconniers du floral et minéral en plus de celui animal) qui surexploitent et commettent des délits et crimes environnementaux à leur profit et pour moins que ça. Nous devrions être les gardiens de l’écosystème, en se démarquant du tout-environnement et de l’activisme politico-écologiste, en faisant du plaidoyer des impacts et jouant ce rôle de compliance. Aujourd’hui, la tendance doit s’inverser et que le devoir se lie au droit et se mue en sacerdoce ou simplement acte civique obligatoire qui incombe à tout un chacun sans exclusive.
La jeune génération (à l’image de Greta Thunberg) s’arrogera le droit d’ester en justice, en initiant le délit écologique contre l’inaction des Etats sur le dérèglement climatique ou actes délictuels d’un tiers ou groupes, comme crimes d’écocide et génocide et d’extermination d’espèces, éventuellement. On plaide pour la saisine des juridictions nationales, ou la Cpi environnementale (au sein de la Cpi en parallèle la mise en place d’une Cour pour chaque continent) et des experts et juristes climat et gendarmes (type Dscos au Sénégal) que j’appelle de tous mes vœux. Au niveau international, le Dih devrait interagir devant l’acte de protection, avec une jurisprudence dissuasive contre l’écocide. Du coup, la création de la Ciehef (la Commission internationale environnementale (à ajouter) et humanitaire d’établissement des faits) serait appuyée par la Cnahef (Commission nationale d’alerte pour l’environnement) dotée d’un fonds abondé par l’Onu. Il s’agira de leur doter de prérogatives et d’experts ad hoc afin de pouvoir être proactive. Ainsi la Ciehef serait amenée à collaborer avec les sentinelles de l’environnement que sont Wwf et Greenpeace, sous mandat de l’Onu.
Les potentiels impactés ou victimes, les jeunes en majorité, sont contraints de mener le combat à leurs côtés et surtout en Afrique (amorphes pour l’heure) avec plus de 2/3 de la population ayant moins de 25 ans. Eh oui, on doit faire de l’écologie, en plus de vecteur et variable, un secteur quaternaire à l’instar du tertiaire, pour la transition écologique, avec des millions d’emplois à la clé (selon des projections). Mais au préalable, les experts auront fini de plancher sur une dizaine de thématiques avec un autre regard, en vue de produire un modèle de développement idoine, en l’occurrence une économie solidaire et circulaire fondée sur l’«identiture» environnementale. Ce Groupe local d’experts s’attèlera à concevoir un plan de relance, par les Africains et pour l’Afrique, calqué sur l’environnement, conforme à l’évolution du climat du continent qui va recentrer les recommandations de la Cop et recadrer les directives de la Banque mondiale qui prône un avenir résilient et inclusif.
Abou DIAKO
Journaliste-écrivain
URGENCE A L’HOPITAL ARISTIDE LE DANTEC
Les travailleurs de l’hôpital Aristide Le Dantec comptent désormais mettre en avant leur obligation de moyens face aux difficultés qui ne trouvent toujours pas solutions
Les travailleurs de l’hôpital Aristide Le Dantec comptent désormais mettre en avant leur obligation de moyens face aux difficultés qui ne trouvent toujours pas solutions après leur mémorandum soumis aux autorités il y a un an.
Urgence signalée à l’hôpital Aristide Le Dantec ! Au niveau du Service des urgences qui est la vitrine de l’hôpital, la prise en charge des patients continue de poser problème. La mise à disposition d’analyses, d’examens d’imagerie et de traitements urgents sans attendre le règlement des patients n’est pas effective. C’est la Commission médicale d’établissements (Cme) qui a sonné l’alerte hier, à travers un communiqué avant sa conférence de presse annoncée. Son combat, c’est de régler la gouvernance locale et l’absence de considération des autorités.
D’après la commission, il y a un an, devant la situation difficile que traversait l’hôpital avec un «surendettement, la baisse des recettes, les ruptures de réactifs et de médicaments, pannes en série et défaillances graves de l’infrastructure», les travailleurs avaient soumis un mémorandum. Il tournait autour de 5 axes, à savoir l’infrastructure, le projet d’établissement, le fonctionnement de l’établissement, les urgences, l’équipement. Aujourd’hui, ils constatent pour s’en désoler que «la réfection de plusieurs services et des blocs opératoires entamée depuis plus de 2 ans n’est toujours pas finalisée (le bureau d’accueil des patients, la salle commune de prélèvements, le bloc de l’urologie… )».
Tandis que, ajoutent-ils, d’autres n’ont jamais démarré, notamment le Service de chirurgie plastique, de stomatologie, d’ophtalmologie, de chirurgie dentaire et de kinésithérapie, ainsi que les locaux de la consultation externe. Ces praticiens de Le Dantec estiment que «l’ensemble des services de l’hôpital est dans un tel état que l’administration de soins de qualité aux patients y est quasiment impossible».
Ainsi, ils cherchent des réponses au retard lié à la reconstruction des locaux devenus vétustes. Autre chose soulevée par la commission, c’est l’audit de la masse salariale inscrit dans le mémorandum qui n’est pas encore fait. «L’informatisation des services avance, mais risque de s’arrêter, faute de budget. Le conseil d’administration ne joue toujours pas son rôle de contrôle des finances et des investissements. Et à ce jour, les ruptures répétées et durables de médicaments et de réactifs persistent et les renouvellements de matériels (instruments de bloc opératoires, tables d’opération, matériaux de laboratoire) ne sont toujours pas assurés», indiquent les travailleurs de l’hôpital Le Dantec. Ils jugent ainsi insuffisant le soutien apporté par le ministère de la Santé pour régler les problèmes auxquels l’hôpital est confronté, notamment les aides et financements reçus du Fonds de riposte à la pandémie de Covid-19, contrairement à d’autres hôpitaux. Compte tenu de tout cela, la Commission médicale d’établissements (Cme) souhaite désormais mettre en avant son obligation de moyens, «quoi qu’il puisse leur en coûter»
LES POPULATIONS DE LA BANLIEUE DANS LA GALÈRE
72 heures de pluie ont suffi pour que plusieurs quartiers changent de visage. Des autorités locales aux abonnées absentes et des populations qui sont laissées à elles-mêmes : tel est le décor qui s’offre au visiteur qui débarque sur les sites submergés
En cette période d’hivernage, les fortes pluies qui se sont abattues dans la région de Dakar, particulièrement au niveau de la banlieue, ont causé plusieurs dégâts dans de nombreuses localités. Aujourd’hui, beaucoup de ces populations sont en train de vivre la galère à cause des inondations. 72 heures de pluie ont suffi pour que plusieurs quartiers changent de visage. Des autorités locales aux abonnées absentes et des populations qui sont laissées à elles-mêmes : tel est le décor qui s’offre au visiteur qui débarque sur les sites submergés par les eaux de pluie.
Après la pluie, ce n’est forcément pas le beau temps. Les populations de la banlieue dakaroise peuvent s’approprier cette assertion. Elles qui sont, depuis 72 heures, envahies par les eaux de pluie. Les dernières fortes précipitations qui se sont abattues sur la capitale n’ont pas laissé intacte la localité de Keur Massar. Malgré l’intervention de l’Etat pour y lutter contre les inondations, le département a subi la furie des eaux de pluie, provoquant ainsi des inondations. Plusieurs quartiers sont pris en otage par les eaux pluviales. A l’Unité 11, juste derrière la gendarmerie, se niche une population qui vit la misère des inondations. «Chaque année, nous vivons le calvaire. Le chef de l’Etat était venu l’année dernière nous promettre de régler définitivement ce problème. Mais comme vous avez eu à le constater, le problème demeure en l’état. Notre maire, Moustapha Mbengue, a disparu de la nature», a laissé entendre Mme Mbengue. Sa maison est submergée par les eaux. Hier, elle devait passer la nuit à la belle étoile, comme elle a eu à le faire des jours précédents.
«Nous sommes pris en otage par les eaux des différents chantiers»
La Cité des enseignants Aynoumady 1 Keur Massar compte plus de 2 000 habitants. Tous ont passé la nuit à la belle étoile. Leurs cordes vocales ont été cassées par les nombreux appels d’intervention auprès de l’Etat. Ils ont alors pris la décision de se prendre en charge : «Nous sommes pris en otage par les eaux qui nous viennent des différents chantiers qui sont en cours pratiquement dans la commune. A partir de Jaxaay jusqu’ici, au niveau de la construction du pont, toutes ces eaux se déversent dans le quartier», laisse entendre Léopold Babacar Senghor, délégué de quartier de Aynoumady 1.
Cette situation a fait que toutes les rues sont inondées. Des volontaires plongent dans les eaux nauséabondes pour déboucher les tuyaux d’évacuation. A Guédiawaye, les habitants des communes de Golf Sud et de Wakhinane Nimzatt sont dans le désarroi. A Golf Sud, Parcelles Unité 3, l’état de la route principale demeure le souci de ces habitants. Les commerçants qui occupent cette route ont tiré sur la sonnette d’alarme pour demander assistance. «Chaque année, c’est la même situation. Et pis, il y a certains parmi ces populations qui sont dans les quartiers où lorsqu’il pleut, non seulement ils évacuent les eaux sur la route, mais profitent de la situation pour vider leurs fosses septiques. Voilà la situation. Nous sommes obligés de plier les étals ou de fermer boutique. La route étant impraticable, souvent les véhicules sont obligés de faire le tour», souligne Pape Guèye, commerçant.
A Wakhinane Nimzatt, au quartier Baye Laye, Darourahmane est sous les eaux. Plusieurs maisons ont été inondées durant ces dernières fortes pluies. Matelas, lits, armoires, téléviseurs, ustensiles de cuisine sont entassés sur les terrasses. Les canaux d’évacuation des eaux de Baye Laye ne fonctionnent plus. «Je suis vulcanisateur. Tout le quartier me connaît. Vous avez vu, les eaux ont complétement submergé mon atelier de travail. Les tuyaux d’évacuation enfouis ici ne peuvent pas évacuer l’eau pluviale. Et quand il pleut, on ne peut plus travailler. Mais la municipalité que dirige le maire Racine Talla ne bouge pas. Nous n’avons personne pour nous assister. Ils attendent à ce que tous nos biens disparaissent sous les eaux pour venir après, avec des camions hydro-cureurs, pomper rapidement les eaux. C’est ce qu’on appelle médecin après la mort», fait savoir Omar, un vulcanisateur plus connu sous le nom de «Omar Pneu».
Toujours dans ce même quartier, le sieur Serigne Seck, le visage froissé, est resté deux jours sans fermer l’œil. La fatigue l’envahit. Il s’essouffle, seau en main, il revient tristement sur son Calvert : «Je ne peux pas vous recevoir, la maison est inondée. Et c’est dû au canal. Il est bouché. Nous avons interpellé la mairie, ils nous ont fait savoir que c’est le canal central qui se situe vers Darourahmane qui est bouché. Nous demandons le ministre Oumar Guèye à venir voir la réalité. Il n’a qu’à demander où se trouve la localité de Baye Laye pour s’enquérir de la situation. Chaque année, c’est la situation que nous vivons. Et bientôt, vous verrez les agents de la mairie venir pomper l’eau avant de masquer le tout et faire une déclaration devant les télés pour dire qu’ici, dans la commune de Wakhinane Nimzatt, tout va bien. Alors que tel n’est pas le cas.»
Par ailleurs, les populations ont décrié le fait que le problème des inondations n’est pas souvent confié à des spécialistes au niveau des mairies. «Il faut que les maires puissent choisir des hommes formés dans ce domaine pour que, lorsque pareille situation surgisse, que ces spécialistes puissent rapidement trouver une solution pour soulager les populations en attendant l’Etat», laisse entendre M. Gningue, habitant de Baye Laye. Hier, vers 18h, le ciel menaçait encore d’ouvrir ces vannes. Sur les terrasses de maison, bondées de monde, certains, inquiets, priaient encore pour que de fortes pluies ne s’abattent pas sur la banlieue.
LES LIONS REUSSISSENT LEUR ENTRÉE AU MONDIAL DE BEACH SOCCER
L’équipe du Sénégal de Beach Soccer a démarré fort la Coupe du monde. Les footballeurs de la plage ont battu l’Uruguay (6-1) pour leur match d’ouverture de la poule D
L’équipe nationale du Sénégal de Beach Soccer a étrillé l’Uruguay (6-1) hier lors de la première journée de la Coupe du monde de la discipline en Russie. Avec cette large victoire, les hommes de Ngalla Sylla réussissent leur entrée dans la compétition. Pour leur deuxième sortie ce dimanche, les Lions de la plage vont tenter de confirmer devant le Portugal, champion en titre.
L’équipe du Sénégal de Beach Soccer a démarré fort la Coupe du monde. Les footballeurs de la plage ont battu l’Uruguay (6-1) pour leur match d’ouverture de la poule D. Le capitaine Al Seyni Ndiaye et ses coéquipiers ont parfaitement entamé cette compétition. En effet, ils ont dominé une sélection de l’Uruguay complètement dépassée, lors de leur premier match dans la phase de groupes.
Pourtant, ce sont les Uruguayens qui ont ouvert le score par Nicolas Bella sur pénalty,(0-1). Sonné par l’ouverture du score, Ngalla Sylla remobilise ses troupes. Les Sénégalais réagissent en revenant auscore sur une belle frappe de Raoul Mendy (1-1).Avant d’aller à la pause, les joueurs sénégalais vont même aggraver le score par l’intermédiaire de Ninou Diatta (2-1).
De retour sur le terrain, les Lions accentuent leur domination. Très en jambes, ils vont même dérouler la partie. En très grande forme, Raoul Mendy va même s’offrir le luxe de réaliser un triplé avant que Mamour Diagne et Mamadou Sylla ne portent le score à 6 buts à 1. Un succès éclatant qui permet aux champions d'Afrique de réussir leur entrée en matière dans cette Coupe du monde. Impérial dans ses cages, Al Seyni Ndiaye a indiqué qu’il était important de ne pas perdre le fil de ce match. «Je ne fais que mon travail. Je suis le dernier rempart et on attend de moi que je fasse des arrêts et que je reste concentré tout le match. Et c’est simplement ce que je me suis évertué à faire. C’est toujours bon de commencer avec une victoire. D’autant que celle-là, elle est belle ! Cela va nous permettre d’aborder les autres rencontres avec un peu plus de sérénité», a déclaré le capitaine. Le Sénégal réédite l'exploit de 2007 en battant à nouveau l'Uruguay. Pour l’autre match de ce groupe, le Portugal est sorti vainqueur face à Oman (6-3).
UNE REVANCHE À PRENDRE POUR LES LIONS FACE AU PORTUGAL
Pour sa deuxième sortie, le Sénégal affronte le Portugal ce dimanche. Éliminés lors de la dernière édition par les Portugais, les Lions voudront prendre leur revanche. Une rencontre importante pour les hommes de Ngalla Sylla qui devront sortir le grand jeu afin de battre les champions du monde en titre et valider ainsi leur ticket pour le prochain tour. A noter que cette rencontre sera sans doute l’une des affiches les plus attendues lors des phases de poules.
«CHAQUE ANNEE, LE SENEGAL FAIT UNE CROISSANCE DE PLUS DE 10% DE RECETTES D’EXPORTATIONS»
Si l’en croit les propos de Malick Diop directeur de l’Agence Sénégalaise de Promotion des Exportations (Asepex)
De l’avis du directeur de l’Agence Sénégalaise de Promotion des Exportations (Asepex), au 31 décembre 2019, le Sénégal était à 1 985 milliards de recettes d’exportations, contrairement à 2018 ou le pays était à 1 670 milliards. Un chiffre relativement important, si l’en croit les propos de Malick Diop qui renseigne que chaque année, le Sénégal connaît une croissance de plus 10%. Seulement avec l’avènement de la pandémie, les recettes d’exportations ont connu une baisse de 2,5% pour l’année 2020.
La pandémie de covid-19 a largement impacté sur les recettes d’exportations du Sénégal. En effet, celles-ci ont connu une baisse de 2,5% en 2020, passant de 1985 milliards en 2019 à 1936,4. Une baisse légère si l’on en croit les propos du directeur de l’agence sénégalaise de promotion des exportations (Asepex) qui renseigne qu’avant la pandémie, le pays faisait une croissance annuelle de 18,5%.
De l’avis du Dr Malick Diop, au31décembre 2013, les exportations ont été de 1230,5 milliards. Elles ont connu une hausse en 2018 avec 1670 milliards. Au soir du 31 décembre 2019, les recettes d’exportations étaient de 1985 milliards, soit une croissance de 18,9%enune année.
A l’en croire, cette croissance est liée à une stratégie qui était déroulée depuis 2013. « En 2013, l’Asepex a fait un partage de tout ce qui est objectif, élément d’objectif, plan stratégique entre autres avec le secteur privé sénégalais et tous les acteurs des exportations. Ce qui nous a permis de lancer le plan stratégique de développement des exportations qui avait des objectifs et des axes stratégiques importants », renseigne le Dg de l’ASEPEX qui révèle les différents axes dudit plan.
Selon lui, le premier axe visait le développement et l’amélioration de l’offre exportable sénégalaise qui se décline en travaux de base à savoir travailler au niveau des 14 régions du Sénégal pour que la production exportable du Sénégal soit une production en qualité comme en quantité, conforme aux normes internationales. Ce qui, d’après lui, a valu le travail des équipes de l’agence au niveau de tous les secteurs de l’économie, mais surtout à la base de ça l’agriculture, l’élevage, l’horticulture, la pêche, la cosmétologie naturelle, l’artisanat et les Tic et télé services, le tourisme, la santé, l’éducation. « Le deuxième axe est constitué par la promotion du made in Sénégal à l’international. Il s’agit de travailler sur des foires, des salons, des expositions et des missions économiques et commerciales sur tous les territoires où le Sénégal avait des conventions d’exportation. Ce qui nous a permis d’accéder à 3 000 milliards de consommateurs au plan international », renseigne Dr Diop qui affirme dans la même veine qu’il s’agit du tarif extérieur commun au niveau de la Zone ouest africaine, de l’initiative TSA (tous sauf les armes) en Europe, de l’African gros opportunity act (Agoa), des systèmes généraux de préférence au Canada etc.
D’ailleurs poursuit le Dg de l’ASEPEX, « ces conventions permettent au Sénégal d’exporter sans droit de douane envers tous ces pays ou avec naturellement une taxation douanière modérée ». Suffisant pour que « le made in Sénégal soit devenu compétitif à l’international avec une présence permanente dans les marchés et les lieux du commerce international ».
L’autre facteur pouvant expliquer la hausse des recettes d’exploitation est l’harmonisation de la politique de pilotage des exportations qui consiste en un travail en synergie avec toutes les structures. Quid du rôle de l’ASEPEX dans l’amélioration de l’offre exportable sénégalaise ? Il révèle que c’est d’abord en travaillant sur des pôles centre sud et nord. « Il faut d’abord identifier la production locale exportable.
Pour le pôle sud par exemple, c’est l’anacarde, la mangue et d’autres filières. Mais aussi aller au niveau des producteurs pour que l’offre exportable puisse répondre aux normes internationales. Mieux certifier les produits et les accompagner, de la collecte au stockage et jusqu’à l’exportation.
LES JEUNES BARRENT LA ROUTE ET ATTAQUENT LE PONT EN CONSTRUCTION
La situation était tendue hier à Keur Massar. Tous les alentours du magasin Auchan de la zone ont été quadrillés par les forces de l’ordre qui ont tenu vaille que vaille à empêcher le remake des évènements de Mars dernier
C’est un euphémisme de dire que le département de Keur Massar est assis sur une poudrière. Sidérés par les inondations qui sont nées des fortes précipitations enregistrées dans le pays, les jeunes de plusieurs quartiers de Keur Massar ont barré hier la route principale et attaqué le nouveau pont en construction.
La situation était tendue hier à Keur Massar. Tous les alentours du magasin Auchan de la zone ont été quadrillés par les forces de l’ordre qui ont tenu vaille que vaille à empêcher le remake des évènements de Mars dernier. Evènements au cours desquels les magasins Auchan ont été la cible des manifestants. Et il faut dire que les mêmes démons ont failli refaire surface dans cette localité qui a connu une journée mouvementée.
En furie, des jeunes des quartiers de Darou Missette, des Parcelles Assainies U14, U17, Arrêt Doubless…ont pris d’assaut la station de Keur Massar, carrefour hautement stratégique pour le trafic dans la zone. Très en colère, les manifestants avaient commencé même à démolir le nouveau pont de Keur Massar qui est construction. «C’est quoi un pont à côté du désastre causé par les inondations dans nos maisons ? Nous n’avons même plus de quoi manger », hurle un jeune manifestant habitant au quartier Darou Missette tout en balançant des pierres à l’intérieur du chantier. Ce qui pousse les ingénieurs et les ouvriers en charge des travaux à se réfugier à l’intérieur du centre commercial. Sans dessus dessous pendant plusieurs minutes, tous les magasins de cette artère très fréquentée ont commencé à baisser rideau. Impuissants, les automobilistes ont dû attendre l’arrivée des forces de l’ordre pour voir la circulation devenir fluide.
LE COMMANDANT DE LA BRIGADE DE LA GENDARMERIE ET SON EQUIPE CALMENT LE JEU
Mais à leur arrivée, les forces de l’ordre n’ont pas jugé nécessaire d’envenimer la situation déjà délétère. En effet, le commandant de la brigade de Gendarmerie et ses hommes se sont abstenus de tirer des grenades lacrymogènes, privilégiant ainsi écouter attentivement les manifestants exprimer leurs doléances. «Le ministre Omar Guèye est venu deux fois, ainsi que le préfet, pour nous promettre monts et merveilles, mais jusqu’à présent nous n’avons rien vu. Franchement, on commence en avoir marre», peste Pape Latyr Ndiaye qui habite à l’Unité 17 des Parcelles Assainies. Dans tous ses états, il ajoute : «A l’heure où je vous parle, mes parents sont dans les eaux. Depuis plusieurs jours, nous prenons nos trois repas quotidiens dans les eaux. Cette situation ne peut plus continuer, mon commandant !». Après avoir écouté attentivement les nombreux griefs soulevés, le commandant Ndiaye a indiqué qu’il a pris bonne note et promet de faire un rapport complet de la situation. Avec diplomatie, il est finalement parvenu à calmer les ardeurs des manifestants.
LES PIROGUES DE FORTUNE REFONT SURFACE A L’UNITE 3
A l’Unité 3 des Parcelles Assainies, on a assisté à un impressionnant dispositif policier déployé pour contrecarrer d’éventuelles manifestations. Malgré l’avancement des travaux du Progep2 annoncé par le ministre Omar Guèye, les populations de l’Unité 3 ont été durement touchées par les inondations.
En dépit des promesses du ministre, les pirogues de fortune ont refait surface, transportant les populations et les sinistrés qui déménagent. Une situation que le président des acteurs communautaires de Keur Massar et candidat à la mairie deKeur Massar Sud, Mahfouz Guèye, déplore avec la dernière énergie. «Le Président Macky Sall a mis des moyens à Keur Massar, mais force est de constater qu’une année après avoir annoncé ces 30 milliards, les populations continuent à vivre le calvaire des inondations. Presque tous les quartiers de Keur Massar sont inondés», s’émeut Mahfouz Guèye qui accuse les autorités administratives et locales de ne pas donner pas les bonnes informations au Président Macky Sall «L’Etat va apporter son soutien aux victimes des inondations»
Prenant la pleine mesure de la situation pénible qui prévaut à Keur Massar et dans la banlieue, le chef de l’Etat a convoqué hier au Palais une réunion d’urgence sur la gestion des inondations. «Malgré les importants moyens déployés notamment à Keur Massar, des inondations ont été notées à la suite de fortes précipitations enregistrées ces derniers jours», souligne, dans une note, la Présidence de la République à l’issue de cette rencontre tout en ajoutant que le gouvernement réaffirme sa volonté de renforcer le mécanisme. «Aux victimes des inondations, l’Etat va apporter son soutien et sa solidarité», annoncent les services de la Présidence de la République.
COALITION ENTRE SONKO, KHALIFA ET KARIM POUR LES LOCALES, UNE ALLIANCE AU GOÛT AMER
La possible alliance entre Ousmane Sonko, Karim Wade et Khalifa Sall en vue des locales fait grincer des dents. Certains responsables y voient tout simplement une escroquerie politique
Ça démarre mal. La possible alliance entre Ousmane Sonko, Karim Wade et Khalifa Sall en vue des locales du 23 janvier commence à faire grincer des dents. Certains responsables de l’opposition y voient tout simplement une escroquerie politique.
La déclaration du guide des Moustarchidines annonçant une grande coalition de l’opposition composée du Pds (Karim Wade), de Pastef (Ousmane Sonko), du Pur (Serigne Moustapha Sy) et de Taxawu Dakar (Khalifa Sall) en perspective des prochaines élections locales a suscité une grande polémique du côté des opposants, au grand bonheur certainement de la mouvance présidentielle qui regarde ses adversaires s’entredéchirer à travers les médias.
Si l’ancien inspecteur des impôts et domaines, l’ex maire de Dakar etle fils de Abdoulaye Wade ne sont pas encore prononcés là-dessus, certaines figures de l’opposition sont montées au créneau pour cracher sur une possible alliance entre les trois hommes. C’est le cas de Mamadou Lamine Massaly.
Dans une note parvenue à « L’As », ce dernier ne les a pas ratés. « Sonko, Khalifa, Karim : les alliances du diable. Debout comme un seul homme, l’opposition s’est battue contre Macky Sall dans sa volonté de briser l’élan politique de Karim Wade. Solide comme un bloc de pierres, l’opposition s’est encore érigée en bouclier pour défendre Khalifa Sall dans le dossier de la caisse d’avance de la Mairie de Dakar.
Soudée comme les charpentes métalliques d’un édifice, l’opposition s’est encore et encore mobilisée pour dire non au régime en place qui voulait conduire Ousmane Sonko accusé de viol à la potence. Aujourd’hui, cette opposition combattante est trahie par ces trois hommes politiques qui ne sont motivés que par leurs propres intérêts et leurs survies politiques», se désole l’ancien inconditionnel du Président Abdoulaye Wade.
Selon lui, «en créant une alliance de politique politicienne, ils vont largement contribuer à fragiliser la véritable opposition qui se bat pour des principes républicains». «L’opposition sera debout pour se dresser contre cette alliance calculée Sonko-Khalifa-Karim. D’ailleurs, l’épée de Damoclès plane sur leurs têtes surtout qu’ils ont des démêlés avec la justice. Aussi, ont-ils créé une alliance pour engager des négociations de minuit avec Macky Sall pour leur survie politique ?
Quoi qu’il advienne, l’opposition sera toujours là pour jouer son rôle d’alerte et de veille», avertit Mamadou Lamine Massaly. Après lui, le président du mouvement Agir, Thierno Bocoum, a fait une publication sur sa page Facebook qui a enflammé la Toile. «Nous avons dit non à Macky Sall dans sa volonté de partage de responsabilités au sein du pouvoir. Nous avons dit non à Idrissa Seck dans sa volonté fraternelle de nous associer à son entrisme. Nous n’avons pas mené tous les combats de principes dans ce pays pour nous laisser berner par ces trois-là. Khalifa Sall, Ousmane Sonko, Karim Wade ‘’yéne laye wakhale’’ (c’est à vous que je parle). Votre alliance calculée et politicienne contre l’opposition et pour vous-mêmes sera dénoncée. A bientôt», clame Thierno Bocoum.
Une déclaration qui a fait sortir de sa réserve le maire de Mermoz/Sacré-Cœur, qui lui a répondu via le réseau social de Marck Zuckerberg. «A mon ami, frère et compagnon de lutte, tu ne seras jamais oublié...On est et on reste ensemble. Ensemble, marchons vers l’essentiel», a écrit Barthélemy Dias.