Ça pourrait être le tube de l’été si les Sénégalais avaient la tête à la fête : pluies, réunions d’urgence, recasements, plan Orsec. Depuis 2005, plus de 1000 milliards sont annoncés pour une solution définitive. Retour sur 16 années de programmes
C’est ce qu’on appelle un marronnier : Chaque année, Dakar est plongée dans les eaux après les pluies des mois d’août et de septembre. Les autorités, après des réunions d’urgence, déclenchent le plan Orsec (Organisation des secours) tout en annonçant des milliards pour une solution définitive.
Wade et son plan Jaaxay
Dakar et pluies ne font pas bon ménage. Des milliers de personnes ont été déplacées pendant que d’autres pataugent en attendant la «solution durable» à ce problème qui indispose la capitale depuis 2005. A cette période, le Président Wade était en pleine période de grâce. Il avait les yeux virés sur les élections législatives de 2006. Mais au mois d’août de 2005, les pluies diluviennes viennent chambouler son agenda. Pas moins de 3 mille familles, majoritairement is - sues de la banlieue, pataugent dans les eaux. Wade se tourne vers les Malaisiens qui devaient construire 70 mille logements sociaux à Diamniadio. L’objectif de ce plan était de reloger les familles qui ont des maisons dans des zones non aedificandi. Pour financer le projet, Wade reporte les élections législatives et réaffecte ce budget à son Plan Jaaxay. D’un montant total de 52 milliards Cfa, Jaa xay devait reloger les familles sinistrées mais le projet a accusé du retard et sa gestion con fiée à l’Agence nationale de prévention des pluies logée au Palais a été fortement décriée. Des dignitaires du Pds ont été pointés du doigt pour avoir «détourné l’objectif du projet». En 2020, 386 familles à travers le Collectif Jaaxay diot sa ak ont fait une sortie médiatique pour dénoncer l’arrêt du processus.
Macky et son plan décennal
Les autorités n’ont pas retenu la leçon de 2005. En effet, 4 années après, les pluies ont encore plongé une bonne partie de la région de Dakar dans les eaux. Cette fois-ci c’est le Premier ministre d’alors, Souleymane Ndéné Ndiaye, qui est monté au créneau. A la sortie d’une réunion d’urgence avec les maires des communes affectées, il annonce une enveloppe de 2 milliards pour accompagner le Plan Orsec. La Route nationale qui relie Dakar et sa banlieue était impraticable. Le pouvoir d’alors s’était limité tout simplement aux effets d’annonce sans réellement apporter une solution durable. Ce qui va coûter la vie à 4 personnes en 2012.
En effet, le 27 août 2012, Dakar connaît un énième épisode d’inondation. Macky Sall fraîchement élu président de la République, décide de prendre le taureau par les cornes. Il supprime le Sénat pour allouer son budget de 8 milliards Cfa à la lutte contre les inondations. Il lance un Programme décennal de gestion des inondations. C’est plus de 750 milliards qui doivent être investis en 10 ans. Lancé en 2012, le programme s’articule sur 3 phases. Dans un premier temps, le plan d’urgence de 69,6 milliards Cfa pour 2012 et 2013 est lancé. L’objectif était de soulager les sinistrés par des recasements en attendant les travaux de construction des édifices de drainage d’eau. Ensuite, la deuxième phase va s’étaler entre 2014 et 2017 pour 339,6 milliards Cfa. Et la dernière qui va s’achever en 2022 avec 336,6 milliards Cfa.
A un an de son terme, les solutions du régime ne sont pas autant efficaces comme annoncés. Keur Massar a connu deux ans de suite des inondations tout comme la banlieue. Si Dalifort, Ouest Foire ne sont plus affectés par les inondations, les autres zones ciblées par le projet sont dans l’urgence. Et pourtant, Omar Guèye, le ministre des Collectivités locales, avait annoncé que «85% des travaux liés à la lutte contre les inondations à Keur Massar ont été réalisés» au mois de mai dernier. Mais avant que Oumar Gueye ne sente le besoin d’éclairer la lanterne des Sénégalais, Ousmane Sonko avait déclaré que «seuls 48 milliards Cfa ont été exécutés sur 767». L’Assemblée nationale avait dépêché une mission d’information qui a conclu que les travaux du Plan décennal ont été exécutés à hauteur de 38%, soit plus de 291 milliards Cfa.
PLAN ORSEC, LA POMPE À FRIC
Ça pourrait être le tube de l’été si les Sénégalais avaient la tête à la fête : pluies, réunions d’urgence, recasements, plan Orsec. Depuis 2005, plus de 1 000 milliards sont annoncés pour une solution définitive. Retour sur 16 années de programmes
C’est ce qu’on appelle un marronnier : Chaque année, Dakar est plongée dans les eaux après les pluies des mois d’août et de septembre. Les autorités, après des réunions d’urgence, déclenchent le plan Orsec (Organisation des secours) tout en annonçant des milliards pour une solution définitive.
Wade et son plan Jaaxay
Dakar et pluies ne font pas bon ménage. Des milliers de personnes ont été déplacées pendant que d’autres pataugent en attendant la «solution durable» à ce problème qui indispose la capitale depuis 2005. A cette période, le Président Wade était en pleine période de grâce. Il avait les yeux virés sur les élections législatives de 2006. Mais au mois d’août de 2005, les pluies diluviennes viennent chambouler son agenda. Pas moins de 3 mille familles, majoritairement issues de la banlieue, pataugent dans les eaux. Wade se tourne vers les Malaisiens qui devaient construire 70 mille logements sociaux à Diamniadio. L’objectif de ce plan était de reloger les familles qui ont des maisons dans des zones non aedificandi. Pour financer le projet, Wade reporte les élections législatives et réaffecte ce budget à son Plan Jaaxay. D’un montant total de 52 milliards Cfa, Jaaxay devait reloger les familles sinistrées mais le projet a accusé du retard et sa gestion confiée à l’Agence nationale de prévention des pluies logée au Palais a été fortement décriée. Des dignitaires du Pds ont été pointés du doigt pour avoir «détourné l’objectif du projet». En 2020, 386 familles à travers le Collectif Jaaxay diot sa ak ont fait une sortie médiatique pour dénoncer l’arrêt du processus.
Macky et son plan décennal
Les autorités n’ont pas retenu la leçon de 2005. En effet, 4 années après, les pluies ont encore plongé une bonne partie de la région de Dakar dans les eaux. Cette fois-ci c’est le Premier ministre d’alors, Souleymane Ndéné Ndiaye, qui est monté au créneau. A la sortie d’une réunion d’urgence avec les maires des communes affectées, il annonce une enveloppe de 2 milliards pour accompagner le Plan Orsec. La Route nationale qui relie Dakar et sa banlieue était impraticable. Le pouvoir d’alors s’était limité tout simplement aux effets d’annonce sans réellement apporter une solution durable. Ce qui va coûter la vie à 4 personnes en 2012. En effet, le 27 août 2012, Dakar connaît un énième épisode d’inondation. Macky Sall fraîchement élu président de la République, décide de prendre le taureau par les cornes. Il supprime le Sénat pour allouer son budget de 8 milliards Cfa à la lutte contre les inondations. Il lance un Programme décennal de gestion des inondations. C’est plus de 750 milliards qui doivent être investis en 10 ans. Lancé en 2012, le programme s’articule sur 3 phases. Dans un premier temps, le plan d’urgence de 69,6 milliards Cfa pour 2012 et 2013 est lancé. L’objectif était de soulager les sinistrés par des recasements en attendant les travaux de construction des édifices de drainage d’eau.
Ensuite, la deuxième phase va s’étaler entre 2014 et 2017 pour 339,6 milliards Cfa. Et la dernière qui va s’achever en 2022 avec 336,6 milliards Cfa. A un an de son terme, les solutions du régime ne sont pas autant efficaces comme annoncés. Keur Massar a connu deux ans de suite des inondations tout comme la banlieue.
Si Dalifort, Ouest Foire ne sont plus affectés par les inondations, les autres zones ciblées par le projet sont dans l’urgence. Et pourtant, Omar Guèye, le ministre des Collectivités locales, avait annoncé que «85% des travaux liés à la lutte contre les inondations à Keur Massar ont été réalisés» au mois de mai dernier. Mais avant que Oumar Gueye ne sente le besoin d’éclairer la lanterne des Sénégalais, Ousmane Sonko avait déclaré que «seuls 48 milliards Cfa ont été exécutés sur 767». L’Assemblée nationale avait dépêché une mission d’information qui a conclu que les travaux du Plan décennal ont été exécutés à hauteur de 38%, soit plus de 291 milliards Cfa.
LES MEDECINS EN SPECIALISATION EN GREVE
Le Collectif des médecins en spécialisation (Comes) est en grève ces lundi et mardi
Ces lundi et mardi, les médecins en spécialisation seront en grève pour réclamer de meilleures conditions de travail, notamment le paiement des bourses de spécialité, des allocations de stage rural.
Le Collectif des médecins en spécialisation (Comes) est en grève ces lundi et mardi. Cette grève totale provoquera évidemment la cessation de toutes les activités de consultations, astreintes, gardes, urgences, etc. «Notre mouvement d’humeur fait suite à leur communiqué n°4 du 17 août 2021 relatif au retard du paiement des bourses de spécialité, ainsi que la réticence du Msas (ministère de la Santé et de l’Action sociale) à s’engager dans un large chantier de réformes visant à améliorer le quotidien des spécialistes sur l’ensemble du territoire sénégalais, ce qui s’inscrit indéniablement dans le cadre d’une amélioration de l’ensemble du secteur sanitaire au Sénégal», note le Comes. Pourquoi une grève totale ? «Une décision motivée par le retard de paiement des bourses de spécialité, des allocations de stage rural et la réticence du Msas à s’engager dans un large chantier de réformes visant à améliorer le quotidien des spécialistes sur l’ensemble du territoire sénégalais», explique le Comes.
Le Collectif des médecins en spécialisation «déplore avec véhémence, cette attitude des autorités qui consiste à repousser les échéances de la réalisation de ses promesses à des délais indéterminés». Il ajoute : «Les revendications ont toujours été justes, logiques et conformes aux conditions d’exercice optimales souhaitées dans le but de faire accéder notre chère Patrie au niveau du leadership régional auquel elle a toujours aspiré.»
Cette grève arrive dans un contexte assez tendu, même la pandémie connaît un reflux des cas positifs depuis quelques jours. Ce dimanche, 155 nouveaux cas positifs ont été enregistrés sur un total de 3504 prélèvements, soit un taux de positivité de 4,4%. Par contre, 12 décès ont été notés. Dans les détails, il s’agit de 17 contacts et 138 issus de la transmission communautaire. Comme d’habitude, la région de Dakar avec 60 cas communautaires reste l’épicentre de la pandémie. Il faut noter que 527 patients ont été déclarés guéris alors que 50 cas graves sont en service de réanimation. Depuis le début de la pandémie, 71 mille 927 cas ont été déclarés positifs dont 57 mille 374 guéris, 1671 décès et 1286 sous traitement.
par l'éditorialiste de seneplus, abdou fall
L’AFGHANISTAN ET NOUS
EXCLUSIF SENEPLUS - Aller dans le sens du renouveau de la pensée politique auquel nous invite Penda Nbow, c'est aussi oser porter un regard sans complaisance sur la faillite criante de l’État postcolonial dans bien des pays de l’Afrique francophone
Pour avoir globalement manqué l'occasion d'une évaluation objective des lourdes tendances d’une histoire en marche accélérée, on se retrouve brutalement devant des phénomènes sociopolitiques inédits, rebelles au contrôle des États, autant à l’échelle des pays qu'au niveau multilatéral.
Des voix se sont pourtant élevées depuis longtemps pour alerter sur les risques d’impasses politiques auxquelles allaient inévitablement conduire les modes de gouvernance dans la plupart de nos pays, manifestement inadaptés aux réalités et exigences de notre époque.
De puissantes forces politico-économiques exercent partout une domination sans limites et qui restent sourds à tous les appels en faveur d’une gouvernance novatrice prenant en compte la profonde aspiration des nations à la souveraineté, et des peuples à la liberté et à la justice.
La fin de la guerre froide avec l’éclatement du bloc communiste de l’Europe de l’Est a consacré l’émergence d’un monde unipolaire, ultralibéral, où les forces du marché règnent en maîtres absolus sur l’économie et la politique, réduisant presque à néant le rôle des États.
Les inégalités se creusent au sein des nations et entre les nations alors que rien n’est entrepris pour mettre un terme au « primat de la force sur le droit », selon la juste formule de l’avocat et homme politique Babacar Niang qui en a fait le combat de toute une vie.
Et à force d’indifférence et d'arrogance dans le rapport aux citoyens, les logiques de défiance et de confrontation prospèrent en retour sous nos yeux pétrifiés, prenant la forme d’idéologies populistes ou radicales de tous bords, y compris islamistes.
Dans notre pays, la relation entre le politique et le religieux constitue une belle exception remarquable à bien des égards ; elle se distingue par un vivre-ensemble apaisé, d’une part entre pouvoir temporel et pouvoir spirituel, et d’autre part entre les différentes communautés confessionnelles. L’œcuménisme sénégalais a en effet marqué le monde par son originalité, comme modèle achevé de tolérance religieuse. Néanmoins, on aurait tort d'ignorer la menace globale d’un radicalisme religieux incarné par des groupes de plus en plus actifs partout à travers le monde et dopés par la victoire des Talibans qui font aujourd’hui l’actualité en Afghanistan où des groupes en armes, sous la bannière d’un islamisme politique, se sont emparés du pouvoir d’État avec toutes les peurs et questionnements que cela engendre.
Dans ce contexte, le Professeur Penda Mbow a bien raison d’interpeller « l’intelligentsia sénégalaise » et « les porteurs d'une pensée politique » dans nos pays, car notre islam culturel vécu à la fois dans son intensité spirituelle et comme art de vivre mérite bien d’être rappelé, protégé, consolidé et partagé.
Aller dans le sens du renouveau de la pensée politique auquel nous invite le Professeur Penda Mbow, c'est aussi oser porter un regard lucide et sans complaisance sur la faillite de plus en plus criante de l’État postcolonial dans bien des pays de l’Afrique francophone. Notre région du Sahel, en plus de ses vulnérabilités environnementales qui en font l’une des régions les plus exposées aux chocs climatiques, est en proie à des conflits meurtriers avec des groupes terroristes qui ne font aucun mystère de leur détermination à tirer profit de la dynamique de victoire de leurs alliés afghans pour engager des offensives décisives sur les pays du Sahel où ils exercent déjà leur souveraineté sur d’importantes parties de certains territoires.
Devra-t-on attendre que « les événements nous tombent comme des tuiles sur la tête pour réagir ? », comme l'écrivait le Professeur Cheikh Anta Diop dans les années 70-80 ? Ou devra-t-on anticiper la menace en lançant un débat public sérieux sur des stratégies de défense collective qui préserve la paix et la stabilité qui sont les conditions premières de notre développement ? Des questions inévitables.
Les récents événements en Afghanistan doivent nous interpeller, car ils peuvent constituer un puissant facteur d’accélération dans notre prise de conscience collective.
Envisager le renouveau de la pensée politique dans cette perspective peut donner lieu à des mises à jour qui seraient en effet du plus grand intérêt dans les grands débats sur les recompositions politiques en cours à l’échelle internationale.
L’occident devra apprendre à se remettre en question en acceptant de se défaire de cette étrange idée selon laquelle sa vision du monde doit être la référence universelle.
En effet, les évolutions contemporaines de l’occident sont le fruit d’une trajectoire historique singulière en matière culturelle et sociale. S’attacher à en faire des normes universelles apparaît comme un pur fantasme, et la communauté internationale a le devoir de garantir le respect des droits des nations à disposer d'elles-mêmes dans leurs choix sociétaux fondamentaux tant que les États ne les exercent pas en violation des droits de minorités ou des femmes et des enfants qui restent des catégories très vulnérables dans la plupart de nos sociétés.
Il serait également inacceptable que sous prétexte de libre exercice de choix religieux, les femmes soient ravalées au rang de sous-citoyennes condamnées à l’asservissement et la servilité. De fait, une conscience universelle et une autorité morale doivent s'exercer pour le respect strict partout des droits humains fondamentaux consacrés par la déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen.
Ce sont là des débats de fond sur lesquels des consensus sont à négocier à l’échelle de la gouvernance mondiale où se pose de façon fondamentale la question de la réhabilitation du multilatéralisme sur des bases conformes à la nouvelle configuration de la géopolitique mondiale.
Des pas qualitatifs importants devront aussi être franchis dans la voie de l’unité politique dans notre sous-région et sur le continent, afin de faire émerger de nouveaux modèles de développement et de démocratie plus adaptée à nos réalités et aux nouvelles attentes citoyennes, si nous désirons réellement être de la partie dans les recompositions majeures en cours.
Pour faire face aux défis sécuritaires, sanitaires, climatiques et de développement, je suis convaincu que les solutions africaines durables seront collectives ou ne seront pas.
Mes fraternelles félicitations madame la ministre.
Merci de m’avoir donné l'occasion de partager avec le public ces quelques réflexions que m'inspire votre appel.
LES INITIATIVES DU GOUVERNEMENT CONTRE LES INONDATIONS
Le ministre des Collectivités territoriales, Omar Gueye, fait le point des programmes déployés par l'État dans le cadre de la lutte contre les inondations qui mettent à nouveau la population au supplice depuis quelques semaines, au micro de Sud FM
Le ministre des Collectivités territoriales, Omar Gueye, fait le point des programmes déployés par l'État dans le cadre de la lutte contre les inondations qui mettent à nouveau la population au supplice depuis quelques semaines, au micro de Sud FM.
LES LIONS REMPORTENT LE DERNIER TEST FACE AU KENYA
L’équipe nationale de basket basket-ball masculin a disputé hier, dimanche 22 août un dernier match de préparation contre l’équipe du Kenya (74-67).
Arrivé au Rwanda à Kigali depuis ce vendredi, l’équipe nationale de basket a livré un dernier match amical en direction de l’Afrobasket 2021 qui se déroule du 24 août au 5 septembre au Palais de Kigali Arena stadium. Au finish une victoire (74-67).
En attendant d’entrée de plain-pied dans la 30ème édition de l’Afrobasket masculin qui se déroule du 24 au 5 septembre prochain, l’équipe nationale de basket basket-ball masculin a disputé hier, dimanche 22 août un dernier match de préparation contre l’équipe du Kenya (74-67).
Après les contraintes de rendre à Dakar pour le tournoi de Dakar, le Kenya et le Sénégal se sont retrouvés hier, dimanche 22 août pour un dernier match de préparation. A défaut d’accéder au Palais de Sport Kigali Arena stadium, les deux se sont finalement rabattus à la salle de basket d’une école, Green Hills Academy. Le terrain sans parquet a, selon le coach Boniface Ndong, rendu la tâche difficile pour les deux équipes.
Au finish une victoire des Lions du Sénégal qui ont tenu leur rang en s’imposant les différents quarts-temps. A la pause, Youssou Ndoye et des coéquipiers avaient déjà pris une bonne avance (40- 28). Dans le dernier quart temps, ils parviennent à tenir à bonne distance l’équipe kényane avant de remporter le gain de la partie sur la marque de 74 à 67. Le coach Boniface Ndong qui se réjouit de n’avoir pas enregistré de blessés. Les Lions ont encore quelques séances pour affûter les armes avant la grande messe du basketball africain.
Contrairement au règlement, l’équipe sénégalaise n’a pas toujours accès au Kigali Arena pour une séance d’entraînement. Logé dans le groupe D, les Lions vont entrer dans la phase de compétition et disputer leur premier match face à l’Ouganda ce mercredi 25 août.
REVOILA ORSEC
Un plan national d’organisation des secours (Orsec) a été déclenché sur instruction du président de la République, Macky Sall, annonce le ministère de l’intérieur et de la sécurité publique à travers un communiqué publié samedi 21 août
Un plan national d’organisation des secours (Orsec) a été déclenché sur instruction du président de la République, Macky Sall, annonce le ministère de l’intérieur et de la sécurité publique à travers un communiqué publié samedi 21 août. Ledit plan décrété par arrêté ministériel n°027814 fait suite aux fortes pluies qui se sont abattues sur le pays ces derniers jours. Sauf que le déclenchement d’un plan Orsec suite à de fortes précipitations est devenu une habitude. C’est pratiquement le cas chaque année. Il avait déjà été déclenché l’année dernière. Suite aux fortes pluies du mois de septembre, le président de la République avait donné des instructions pour qu’il soit lancé. Trois plans Orsec ont été déclenchés dont un en 2012 (environ 5 milliards), un autre en 2019 (le plan ne concernait que la région de Dakar avec un budget de 508.000.000FCFA) et un plan en 2020 qui s’élève à 10 milliards. Pour celui de 2020, Dakar a reçu 762 000 000F CFA dans le cadre du plan Orsec 2020. Elle est suivie de la région de Diourbel 455 000 000F CFA puis vient celle de Louga avec une dotation 175 000 000FCFA. Thiès a reçu 359 000 000FCFA. La région de Fatick a une enveloppe de Fatick 485 000 000FCFA. Matam, quant à elle, a eu 200 000 000F CFA. Pour la région de Saint-Louis, 300 000 000 FCFA ont été mobilisés. Kaffrine un financement de 105 000 000FCFA. Ziguinchor pour sa part a 347 000 000 FCFA.
REUNION DE COORDINATION DU PLAN ORSEC : Oumar Guèye et Cheikh Issa Sall étalent leurs divergences
Les désagréments causés par les pluies diluviennes à Keur Massar qui bénéficie pourtant d’un réseau d’assainissement réalisé dans le cadre de la phase d’urgence du Progep 2, sont dus à 250 m du réseau qui ne sont pas accordés à cause d’occupation sur le site. Le directeur de l’Agence de développement municipal (Adm) parle de solutions alternatives pour contourner la difficulté, le ministre des Collectivités territoriales, Oumar Guèye, quant à lui, estime que des raccordements temporaires ne peuvent pas régler la situation. Ces divergences ont été étalées lors d’une rencontre sur le plan Orsec tenue au ministère de l’Intérieur hier, dimanche 22 août 2021.
«Les travaux se sont déroulés dans de très bonnes conditions. Il y a eu des contrats de 10 et 12 mois en 6 mois, nous avons enregistré des niveaux de réalisation allant de 80 à 90%. Des performances que nous devons à un suivi très reproché. Nous avons eu également une contribution citoyenne de ces entreprises. Malheureusement, avant le week-end dernier, il nous restait 250m de canalisation qui se situe dans un point d’extrême importance. C’est ce qui nous a valu les désagréments», a déclaré Cheikh Issa Sall, directeur de l’Agence de développement municipal (Adm) hier, dimanche 22 août lors d’une rencontre sur le plan Orsec tenue au ministère de l’Intérieur. Selon Cheikh Issa Sall, la lenteur est due au fait que le raccordement doit être fait dans une zone difficile d’accès à cause des installations qui s’y trouvent mais, affirme-t-il, une solution est en train d’être trouvée. «On est en train de faire des contournements avec des tuyaux de même capacité», explique-t-il. Sauf que le ministre des collectivités territoriales du développement et de l’aménagement du territoire, Oumar Gueye, n’est pas en phase avec le directeur de l’Adm sur cette solution temporaire. Pour Oumar Gueye, il faut impérativement que le raccordement de ces 250 mm soit fait. Et martèle-til, «des solutions provisoires ne peuvent pas réglerla situation». Il déclare : «Nous savons avec précision ce qu’il faut pour le faire. Cette connexion passe certes dans une zone difficile mais, la technologie existe». Selon le ministre, la solution est «qu’il faut mettre des plans qui sont déjà sur place. Le hic maintenant c’est que l’outil pour le faire n’est pas disponible». «On n’a pas un appareil pour le mettre. C’est l’appareil qui fait défaut. C’est ce qu’on appelle le vibrofonceur. Il existe mais, l’entreprise ne l’a pas. Maintenant que le Plan Orsec est déclenché cela permettra d’aller chercher l’appareil et poser les plans et assurer la liaison», indique-t-il. En évoquant la nécessité d’avoir cet appareil, il rappelle le rôle essentiel que pourra jouer le raccordement de la section concernée. «Il est important d’avoir ce vibrofonceur. Cette liaison permettra d’assurer un grand flux d’eau et l’amener dans les bassins qui sont dans la forêt classée de Mbao, et les transférer vers le marigot». Le problème à Keur Massar c’est également dit Oumar Gueye, la cité Ucad 2, où les anciens réseaux sont cassés. Cela veut dire, dit-il que, «les sapeurs-pompiers ne disposent que d’un réseau». Donc, il y a urgence de palier à cela. A l’unité 2 des parcelles assainies, l’installation des motopompes, a affecté le réseau hydraulique causant des désagréments à la population.
EXÉCUTION DES PROGRAMMES À KEUR MASSAR : Divergence entre l’Adm et la direction du budget
«Les 15 milliards de l’Etat pour la phase d’urgence de Keur Massar sont divisés en 7,5 milliards en crédits de payement et 7,5 milliards en autorisation de programmes», a déclaré Cheikh Issa Sall. Et poursuit-il, «ce sont 7, 5 milliards qui pourraient être payés cette année». «Les entreprises choisies pour la réalisation des infrastructures dans le cadre de la phase d’urgence n’ont pas encore reçu l’intégralité de leur dû», selon le directeur de l’Adm. «Globalement ces entreprises qui sont à des niveaux d’exécution de 90% n’ont été payés qu’à hauteur de 38%», a-t-il dit. Mais, le directeur du budget, Mamadou Moustapha Ba, n’est pas du même avis. «Toutes les dépenses liées aux inondations sont payées. Nous pouvons dire avec raison qu’actuellement, au niveau du trésor public, il ne subsiste aucune instance de paiement liée aux inondations», indique-t-il. De l’avis du directeur du budget, «l’administration paie après que les services soient faits. Des engagements sont faits en priorité et la trésorerie est déjà mobilisée au niveau du trésor pour pouvoir faire face à tout engagement lié à ces inondations». «Tous les marchés en relation avec la phase d’urgence de Keur Massar ont été approuvés», si l’on en croit, le directeur du budget. «A Keur Massar, sur ce programme d’urgence qui a fait l’objet d’une autorisation d’engagement de 15 milliards, tous les marchés par rapport à l’autorisation d’engagement qui avaient été donnés parl’Assemblée nationale, ont été approuvés. Ce que le Dg de l’Adm a appelé crédits de paiement, ce sont les crédits mobilisables dans l’année au titre de la gestion 2021 d’un montant de 7,5 milliards de francs CFA. Ces 7, 5 milliards ont été mobilisés à hauteur de 83% totalement payés et pour le reliquat de l’ordre de 768 millions, nous attendons les engagements en vue des paiements».
PLAN ORSEC : Le ministère du budget fin prêt pour gérer les dépenses
Pour apporter une assistance aux populations touchées par les inondations, le chef de l’Etat, Macky Sall, a donné l’ordre de déclencher le plan Orsec. Pour ce faire, informe le directeur du budget, Mouhamadou Moustapha Ba, les moyens nécessaires à sa mise en œuvre sont disponibles. «Relativement au plan Orsec qui vient d’être déclenché, nous restons attentifs aux ressources additionnelles requises validées par les autorités. Le schéma budgétaire qui est là nous permet de mobiliser ces ressources dans les délais les plus brefs en vue du paiement. Parce que la trésorerie est disponible au trésor. Une fois que les crédits sont validés, on fait des réaménagements qui ne vont pas nécessiter ni des décrets d’avance, ni des lois de finances rectificatives mais des actes de gestion à savoir des arrêtés de virement de crédits et des arrêtés de transferts de crédits pour pouvoir faire face. Par conséquent, nous pouvons dire avec raison, que les ressources qui ont été budgétisées au titre du programme de lutte contre les inondations ont été mobilisées de façon satisfaisante. On est relativement prêts au ministère des finances pour payer les dépenses déjà budgétisées et qui ne sont pas encore arrivées au trésor public».
GESTION DES INONDATIONS DE 2021 : 27, 8 milliards prévus dont les 83% déjà mobilisés
27, 8 milliards sont inscrit dans le budget pour lutte contre les inondations et 83% du montant est déjà bouclés. Le directeur général du Budget, Mamadou Moustapha Ba, en a fait l’annonce hier, dimanche 22 août lors de la réunion sur le plan de l’organisation des secours tenue au ministère de l’intérieur et de la Sécurité Publique. «Je vais me limiter sur l’année 2021. Il y a deux parties sur les efforts en matière de lutte contre les inondations 2021 : Il y a deux parties des ressources internes de l’Etat et les ressources extérieures avec l’appui technique de nos partenaires. Juste sur les ressources internes de l’Etat du point de vue de l’anticipation, il y a un peu près des crédits qui ont été ouverts de l’ordre de 27,8 milliards dans la loi de finances initiale et dans la loi de finances rectificative. Ces 27,8 milliards prennent en compte l’ensemble des projets et programmes qui contribuent de façon efficace à la lutte contre les inondations pour l’année 2021. Ces ressources internes ont été mobilisées jusqu’à concurrence de 83%», a dit Mamadou Moustapha Ba en précisant que le montant est sur financement du fonds propre à l’Etat du Sénégal.
INONDATIONS 2021 : Plusieurs villes touchées, Dakar le point critique
Les inondations de cette année ont touché particulièrement le littoral et le centre du pays a dit le commandant de la brigade nationale des sapeurs-pompiers, Colonel Mor Seck. Dans la région de Thiés, Joal est impacté. Il y a aussi Diourbel où plusieurs maisons sont dans les eaux. Bambey est également sous l’eau. La ville de Touba, avec l’affaissement de la station de Keur Niang, subie les affres des inondations. StLouis, Passy, Foundiougne sont parmi les villes inondées, a répertorié le commandant Seck. Seulement, selon le secrétaire général du ministère de l’eau et de l’assainissement, Thierno Baba Ly, «pour les régions, la situation est sous contrôle mis à part Kaffrine, Mbour et Touba». L’essentiel des difficultés est localisé dans la région de Dakar où les stations de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas), fonctionnent mais, avec une capacité insignifiante par rapport au volume d’eau reçu. Dans ce sens, le gouverneur de Dakar, Al Hassan Sall, a listé des difficultés dans les communes de Thiaroye Gare notamment Diacksao, Thiaroye sur Mer, Thiaroye Gare, Mbao, Diamaguéne Sicap Mbao. «Ces zones sont des points endémiques», a-t-il dit. Il y a également des problèmes d’évacuation des eaux à Pikine notamment à Guinaw Rail Sud et Nord, Djeddah Thiaroye Kaw, Pikine Nord et Keur Massar. Pour le gouverneur de Dakar, le dispositif de pompage des sapeurs-pompiers fonctionne en permanence mais, quelques dysfonctionnements ont été relevés. Les inondations c’est aussi à Jaxaay, l’unité 15 de Keur Massar, Aladji Pathé, Almadies 1, Almadies 2, les Unités 14, 9, 6 et 3. Au Niveau de Guédiawaye également, il a été noté quelques difficultés mais également dans le département de Dakar liés à des dysfonctionnements du réseau mais également à des capacités d’absorption assez modestes par rapport à la quantité d’eau reçue notamment des Parcelles Assainies unité 15 où on a constaté le refoulement d’eau usée à partir du réseau de l’Onas. La même situation est notée dans l’arrondissement de Yeumbeul à Yeumbeul Nord et Sud mais également à l’Unité 14 des Parcelles Assainies de Keur Massar.
Antoine Diome descend dans la banlieue, Tivaouane Diacksao se rebelle
Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique était dans la banlieue de Dakar pour s’enquérir de l’état des inondations mais, aussi lancer le début du plan d’organisation des secours (Orsec). C’était après la réunion tenue à son ministère. Antoine Félix Abdoulaye Diome a fait le tour de plusieurs quartiers. Au même moment, à Tivaouane Diacksao, des jeunes ont bloqué l’autoroute à péage pour réclamer l’évacuation des eaux
AOÛT MACABRE À ZIGUINCHOR
Au moins quatre morts en deux semaines ! Ziguinchor bascule dans le sang
Au moins quatre morts en deux semaines ! Ziguinchor bascule dans le sang. Meurtre de Penda Kébé tuée et jetée dans un canal à Djibock, Assassinat de Michelle violée et tuée à Kabrousse, cas suicide à Kandé et puis hier, dimanche 22 août, un autre cas de suicide à Kantène. Que se passe-t-il à Ziguinchor qui s’illustre ces derniers temps par des cas de meurtres, de suicides ? Une question qui taraude tous les esprits. Le cas de suicide d’un jeune hier, dimanche à Kanténe est venu exacerber les interrogations sur cette série noire à Ziguinchor.
La série noire des morts par meurtres, assassinats et autres suicides se poursuit dans la région de Ziguinchor. Le dernier cas de cette longue liste a été recensé hier, dimanche 22 août au quartier Kantène à la lisière de Ziguinchor. Un jeune homme du nom de Malang Mané, la trentaine a été retrouvé mort dans sa chambre hier, dimanche au quartier Kanténe à la lisière de Ziguinchor. La corde au cou et l’autre bout de la corde attaché aux poutres du toit en zinc.
L’homme a été retrouvé pendu dans sa chambre. La découverte macabre a été faite par les pensionnaires de la maison. «C’est vers 13 heures que j’ai frappée à la porte de sa chambre, sans réponse j’ai jeté un coup d’œil à la fenêtre de la chambre ‘c’est en ce moment que j’ai vu Malang inerte, au pendu», témoigne, Amy Sadio. Et de poursuivre, «Comme chaque matin, il fait une petite promenade je croyais qu’il était sorti car, son état de santé était chancelante». «Il était d’ailleurs venu se soigner ici ; il vient de Birkama», ajoute Madame Sadio attristé comme les voisins par cette mort par suicide de Malang Mané. Le corps sans vie a été évacué par les sapeurs-pompiers après constat de la gendarmerie. Ce cas de suicide vient allonger la liste des morts ces dernières semaines à Ziguinchor. Pour rappel, il y a juste une semaine, la jeune Penda Kébé était retrouvée morte et jetée dans un canal à Djibock. Son présumé meurtrier, un charretier arrêté croupit depuis quelques jours à la Maison d’Arrêt et de Correction de Ziguinchor. Au quartier Kandé, c’est une jeune fille qui a également été retrouvée morte. Elle s’est pendue. Un cas de suicide qui a ému tout le quartier. Et comme si cela ne suffisait pas, une femme a été tuée à Kabrousse dans le Cap-Skiring après avoir été violée. Son meurtrier supposé, un mareyeur court toujours.
En deux semaines, au moins quatre morts par suicide, assassinats et meurtres. Cette spirale de morts inquiète sérieusement dans la région qui retrouve qui a pourtant retrouvé l’accalmie après un conflit trentenaire mais qui semble replongée dans cette série de morts. Que se passet-il alors à Ziguinchor pour que cette région bascule dans le sang ? La question taraude en ce moment tous les esprits dans cette partie sud du pays.
MONDIAL DE BEACH SOCCER, LES LIONS S’OFFRENT LE CHAMPION EN TITRE
C’est aux dépens du Portugal, champion du monde en titre que le Sénégal a battu sur la marque de Lions (5-3)
Le Sénégal s’est hissé en quarts de finale de la Coupe du Monde de Beach Soccer en remportant sa deuxième victoire dans sa poule. C’est aux dépens du Portugal, champion du monde en titre qu’ils ont battu sur la marque de Lions (5-3). Dans le top huit, les Lions du Beach Soccer visent désormais une place dans le dernier carré, leur objectif dans ce mondial russe.
L’équipe nationale du Sénégal du Beach soccer a fait sensation hier, dimanche 22 août, en remportant le duel qui l’a opposé à celle du Portugal, champion en titre mais aussi grand prétendant à sa succession.
Les poulains de Ngalla Sylla ont pourtant mal entamé la rencontre. C’est le Portugal qui ouvre le score dès la 9ème minute de jeu. Les «Lions» se ressaisissent très vite pour égaliser et même prendre les devants grâce à un but de Raoul Mendy et un penalty transformé par Mandione Diagne. Les Portugais parviennent à revenir sur penalty après une faute de Mamadou Sylla (2-2). Le Portugal ne tarde pas à reprendre l’avantage grâce à un but sur coup franc direct d’André Lourenço. Mais pas pour longtemps puisque les Lions vont s’adosser sur Raoul Mendy auteur d’un doublé, pour rétablir au bout de quelques secondes une égalité parfaite (3-3).
Les Lions tiennent le bon bout et vont porter le coup de grâce à une réalisation synonyme de doublé pour Mandione Diagne (33ème min). Mais, avec un dernier but de Jean Ninou Diatta (35e min). Si les Lions ont savouré à sa juste valeur ce précieux succès. L’émotion a été perceptible après l’exhibition du tee-shirt Raoul Mendy où il était écrit “ Rip Maman” en guise d’hommage à sa mère décédée la veille de ce match. Pour la dernière journée de la phase de groupes, mardi 24 août, les Lions vont affronter l’équipe d’Oman qui a perdu hier, sa deuxième sortie face à l’Uruguay (2-4).
Raoul Mendy et sa bande vont tenter de s’assurer la première place du groupe D et affronter le 2ème du groupe C.. Dans le top huit, les Lions du Beach Soccer viseront surtout une place dans le dernier carré qui est l’objectif dans ce mondial russe.
Par Pr Abdoulaye SAKHO
APRES LES ELECTIONS À LA FSF, LE DROIT DANS LA GESTION DU FOOTBALL
Il est peut être venu le temps de l’analyse en toute sérénité sur, comment améliorer la gestion du football dans notre pays et surtout, comment « ancrer » ce football dans une dynamique de résultat sportifs positifs et durables. Le droit y est important
La poussière qui enveloppait l’espace du football sénégalais au moment des élections à la FSF est maintenant tombée. Il est peut être venu le temps de l’analyse en toute sérénité sur, comment améliorer la gestion du football dans notre pays et surtout, comment « ancrer » ce football dans une dynamique de résultat sportifs positifs et durables. Le droit y est important. Examen de quelques pistes pour alimenter la réflexion.
Il serait en effet bien d’aider à lever toute équivoque, en tout cas, du point de vue du droit. C’est l’objet des lignes qui suivent. (Sur toutes ces questions soulevées ici, je renvoie au livre publié en 2006: « Gestion du football sénégalais : onze éléments pour comprendre. » A. Sakho et C. Diasse, ed. Credila/Ucad. 2006).
Mise en place d’un cadre institutionnel et juridique adéquat.
Le cadre régissant le sport au Sénégal existe. Il résulte d’un long processus. Premiers jalons décret n°60-299 du 1er septembre 1960 relatif aux activités des groupements sportifs. Par la suite, la loi n°84-59 du 23 mai 1984 portant Charte du Sport qui a posé le principe de la « cogestion » du football entre la fédération sénégalaise de football (FSF) et l’Etat du Sénégal (Ministère des sports). Cette dualité connaît une normalisation formelle grâce au concept juridique de délégation de pouvoirs. Celui-ci permet à l‘Etat (Ministère), propriétaire du secteur, de confier par un Acte administratif unilatéral (Arrêté ministériel), à la Fédération Sénégalaise de Football, la charge d’administrer, animer, développer, promouvoir et contrôler la pratique du football dans toutes ses formes et sur toute l’étendue du territoire national. De fait, le football réunit à côté de l’Etat, une structure privée à rouages nationaux et internationaux multiples, minutieusement et hiérarchiquement organisée, il s’agit de la Fédération qui, de par ses textes et principes, considère que le football sénégalais, comme dans tous les pays affiliés à la FIFA, doit être gouverné par le milieu lui-même.
Vue du côté de la gouvernance, il est facile de s’apercevoir que les règles régissant le football relèvent de ce que les juristes caractérisent comme un pluralisme d’ordres juridiques, avec d’une part les normes étatiques et, d’autre part les normes émanant du milieu sportif (fédération nationale, CAF et FIFA). La pratique de la délégation de pouvoirs prétend concilier ces deux ordres juridiques. Mais il me semble qu’elle laisse intacte une grosse confusion de genres et de responsabilités, en sus des conflits de rôles et de compétences récurrents que l’on doit pouvoir éviter aujourd’hui, dans ces années 2000, pour l’intérêt du football national. Pour cette raison, la cooptation de 11 personnes ressources par le ministère pour compléter les instances de la FSF avait été supprimée, en 2006 par l’AG de la FSF, pour contrariété avec les Statuts standards de la FIFA. Ce fut un moment épique dans l’évolution de l’organisation du football sénégalais avec une crise assez grave qui avait conduit au retrait de la délégation. Malgré tout, le processus électoral qui vient de s’achever par la réélection de maitre Augustin Senghor a continué à mettre à nu ces confusions de rôles, mélanges de genres et malentendus sur « qui doit faire quoi » dans la gestion du football de notre pays.
La fédération n’est pas un organe de l’Etat
L’article premier des Statuts de la FSF est très explicite : « Il est créé conformément aux dispositions du Code des Obligations Civiles et Commerciales et aux lois et règlements en vigueur, une association de droit privé enregistrée à Dakar et dénommée Fédération Sénégalaise de Football dont le sigle st FSF. Sa durée est illimitée ». Cela veut dire que la Fédération n’appartient pas à la sphère publique, qu’elle n’est pas un organe de l’Etat. Vous ne verrez jamais dans les décrets de répartition des services de l’Etat, les fédérations sportives. Il appartient donc aux membres de l’association et non à l’Etat de dire, dans leurs différentes instances dont l’AG, qui doit diriger ou gouverner la fédération. Cela veut aussi dire que, en cette qualité d’association privée, personne ne peut imposer à la fédération son mode de fonctionnement et de gestion en dehors de la fédération elle-même, par le biais de ses propres textes internes dont les statuts. Cette règle est renforcée quand l’association sportive est rattachée à la FIFA. Oui, c’est en effet, sur la base de cette règle que la FIFA interdit toute immixtion extérieure dans le fonctionnement des associations sportives et dans les fédérations. Attention l’interdiction concerne toutes les forces extérieures à l’association notamment les forces politiques, les pouvoirs économiques et même la société civile. Elle ne s’adresse donc pas seulement à l’Etat. Cette structuration légitime l’idée que le droit du football renvoie aux mécanismes d’organisation et de fonctionnement de l’institution privée constituée par la Fédération, qu’il existe ainsi un droit privé du football autonome émanant des institutions sportives. La conception juridique qui en est issue défend la spécificité, voire même l’autonomie, du football comme activité privée devant être régie avec des règles élaborées par et pour la société du football : une législation et une réglementation propre.
Les élections ne sont pas le seul mode de désignation des dirigeants dans une association
Il y a eu beaucoup d’encres et de salives sur cette question. Pour certains la désignation par la voie des élections est celle qu’exige la démocratie dans toute organisation humaine. Ce n’est pas entièrement faux parce que lorsqu’il y a des prétendants pour un seul poste, l’une des meilleures manières de décider est de s’en référer à la décision des membres pour trancher. Le hic c’est que ce n’est pas la seule voie. Les élections ne sont qu’un moyen, un outil pourl’expression d’une décision dans un groupement. Il existe d’autres formes d’expression que des membres d’un groupement peuvent bien utiliser pour décider et donc désigner leurs dirigeants. Parmi celles-ci, le consensus qui est de plus en plus usité surtout dans le mouvement associatif sportif. En tout état de cause, le constat est fait depuis longtemps, surtout en Afrique, que les élections divisent plus qu’elles ne réunissent : les vaincus passent leurs temps à souhaiter et à travailler pour l’échec des vainqueurs qui, eux se soucient plus d’éviter les peaux de bananes et de poser les conditions d’un autre mandat, que de travailler pour l’intérêt de tout le secteur. C’est une des raisons qui justifient que les élections sont de moins en moins recommandées dans le mouvement associatif du sport.
Séparer la gestion du football amateur de celle du football professionnel.
Une nécessité impérieuse. Oui, plusieurs équivoques à lever ici. Exemple sur la place des clubs professionnels dans la gestion du football sénégalais. L’article 15 des Règlements généraux considère que les clubs professionnels sont membres de la fédération et, en même temps, il est dit que lorsque que l’association sportive (ASC) crée une société sportive, elle seule va bénéficier des effets de l’affiliation. Ce qui veut dire qu’elle seule peut siéger à la fédération de football et donc, elle seule peut voter. D’ailleurs, elle est juridiquement considérée comme l’association support de la société sportive. C’est la raison pour laquelle, les textes de la fédération considèrent que les relations entre les deux (ASC et Société sportive) sont fixées dans un contrat qui doit être approuvé par les organes des deux parties : aussi bien les organes de l’ASC que ceux de la société sportive. Ici, il y a vraiment des clarifications à opérer. Mon avis est que les clubs professionnels ne peuvent pas être dans la même logique de développement que les clubs amateurs. C’est une erreur de vouloir mettre ensemble une logique marchande et une logique non marchande.
Pourla logique marchande, la Ligue de football professionnel doit servir. On doit lui donner une grande autonomie pour r « construire un marché économique du football interne ». En ce sens, elle doit fonctionner comme toutes les structures économiques, rechercher ses propres moyens, dégager sa propre stratégie de développement, définir son plan d’actions et s’organiser pour rendre attractives ses compétitions. Ceci dit, la ligue n’est pas un électron libre dans la gestion du football parce que, conformément aux textes, la fédération doit veiller sur la gestion par la ligue de ce qu’elle, lui a confié, à savoir, le football professionnel.
C’est très clair dans les textes car en conformité avec l’article Premier des Règlement généraux de la FSF « La Fédération Sénégalaise de Football régit le football amateur et contrôle le football professionnel ».
Si ces principes sont bien assimilés et appliqués, les investisseurs qui sont actuellement dans le football seront plus préoccupés à entrer dans la Ligue professionnelle que dans la fédération. En conséquence, cette dernière conservera sa vocation de gestionnaire du service public du football. Le nombre élevé des associations sportives ne posera plus de problèmes. Elles devront d’ailleurs être plus nombreuses pour être conforme avec les exigences de du libre et égal accès des citoyens au service public du football. Ce schéma permettra de laisser les sociétés sportives (clubs professionnels) dans le champ de la compétition et de la concurrence économique …
Clarifier la notion de club, membre de l’Assemblée générale de la FSF
Le droit raisonne en utilisant les concepts : Association sportive (cellule de base) et Société sportive (structure professionnelle). Il y a donc nécessité de clarifier la notion de club qui ne signifie rien en droit et qui est source de confusion. Selon l’article 11 des Statuts, « les membres de la FSF sont, les clubs , la ligue de football amateur, les ligues régionales, les groupements associés (Oncav, Uassu, …) et groupes d’acteurs du football (joueurs, arbitres…) ».
Cette notion de club, membre de la fédération, crée de la confusion. Elle est d’ailleurs à l’origine de la place revendiquée et occupée par les sociétés sportives à vocation professionnelles dans la fédération. Pour moi, les clubs professionnels doivent se tourner exclusivement dans une démarche de développement du marché économique du football. Ils doivent laisser le soin à la fédération de développer le football amateur, celui qui permettra une pratique de masse de cette discipline dans notre pays. En conséquence, mon humble avis est que, la fédération, dépositaire du service public du football dans notre pays, ne doit, en principe,regrouper que des entités fonctionnant dans une même logique non marchande : les Associations sportives et les groupements amateurs. Ceci amènera tous les clubs professionnels à signer une convention avec une association support, seule habilitée à être membre de la fédération. Il deviendra plus facile d’appliquer aux clubs professionnels les règles de fonctionnement du marché économique.
Conclusions partielles
L’avantage de ces pistes est de faire en sorte que les débats pour les élections à la fédération ne soient plus pollués par des considérations mercantiles. Ils seront plutôt consacrés aux questions de développement harmonieux et équitable du football sur l’ensemble du territoire national, à la promotion du football féminin, à l’augmentation du nombre de licenciés et d’associations sportives, au développement des compétitions amateurs avec championnat national et coupe du Sénégal, à une insertion beaucoup plus rationnelle du mouvement « Nawetane » qui est une spécificité sénégalaise que nous n’avons pas su mettre en valeur au regard de sa popularité et donc de ses ressources. C’est, à mon avis, ça le rôle d’une fédération sportive délégataire du service public.
Loin de moi l’idée de soutenir que le service public est incompatible avec le marché. Mais, faire la différence entre les deux, surtout du point de vue institutionnel, devient une exigence rationnelle dans les pays comme les nôtres. Des pays qui, dans la division internationale du travail concernant l’économie du football, sont de plus en plus consignés dans un rôle de fournisseur(exportateur) de joueurs pour les compétitions des pays mieux organisés que nous au plan sportif. Ce n’est pas du tout une question de développement économique car, nous exportons même vers notre voisin la Guinée qui pourtant présente des caractéristiques économiques similaires aux nôtres ! N’est-ce pas ici qu’il faut tenter de trouver une explication à notre incapacité à gagner une CAN car, lorsqu’un pays est plus préoccupé à former des sportifs et des joueurs capables de s’exporter plutôt que de développer une philosophie et une identité de jeu propre au sport sénégalais, il mettra du temps à gagner des trophées significatifs. Certes depuis quelques années, notre équipe nationale de football est d’une régularité extraordinaire. Elle ne perd que très peu de matchs. Ce qui explique ce rang de première nation africaine donné par les critères FIFA.
Oui, la FIFA récompense la régularité et non les trophées or, les supporters préfèrent souvent les trophées même si ce n’est pas la panacée pour le football d’un pays. Mais depuis les Jeux de l’Amitié de 1963, époque pendant laquelle on ne connaissait pas encore l’exportation des joueurs, nous n’avons pas gagné un trophée de dimension africaine en équipe A. Raison pour interroger les acteurs de cette époque sur les facteurs explicatifs du succès sénégalais lors de ces jeux et de voir si nous avons réussi à réunir à nouveau ces facteurs ? Nous nous sommes essayés à cet exercice avec un groupe d’amis dans le cadre de notre association des anciens élèves du Lycée Blaise Diagne. Un ouvrage à paraitre ces jours ci et, qui a réussi une prouesse, celle de contenir des paroles rares. Les paroles du regretté Youssoupha Ndiaye, acteur clé, buteur patenté lors des Jeux de 1963, qui fit une brillante carrière de juriste et d’homme d’Etat. Il nous a donné avec ses mots et son caractère, certaines des raisons de leur succès à cette époque. La jeune génération devrait s’en inspirer ! (A paraitre « Football sénégalais des indépendances. Regards croisés : Du dedans, Youssoupha NDIAYE ; Du dehors, Omar DIOUM ». Editions Promo LBD, Dakar 2021).
* DIrECTEUR DEL’INSTITUTEDGE *FONDATEUr DUMASTEr DrOITET ECONOMIE DU SPOrT