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21 juin 2025
HISSÈNE HABRÉ, UN BOURREAU IMPLACABLE
"Combattant du désert" puis bourreau des Tchadiens : l'ex-président tchadien Hissène Habré, mort mardi à 79 ans, a suscité fascination et horreur pendant son règne (1982-1990) après la répression implacable qu'il a exercée
Hissène Habré, qui s'est emparé du pouvoir par les armes en 1982, devenant rapidement l'architecte d'une répression terrible, est mort au Sénégal où il avait été condamné à perpétuité pour crimes contre l'humanité à l'issue d'un procès sans précédent.Les médias sénégalais ont rapporté qu'il avait succombé au Covid-19.
"Combattant du désert", "homme des maquis", "chef de guerre": les qualificatifs abondent pour exalter ses qualités militaires du temps de sa superbe.
Son parcours dans les années 1970 et 1980 s'inscrit dans l'histoire agitée du Tchad indépendant dont il a été le troisième président.
Né en 1942 à Faya-Largeau (nord), il grandit dans le désert du Djourab, au milieu de bergers nomades.Intelligent, il est remarqué par ses maîtres.
Devenu sous-préfet, il part étudier en France en 1963, à l'Institut des hautes études d'Outre-mer.Il étudie ensuite le droit à Paris, y fréquente l'Institut d'études politiques et fait son éducation politique en dévorant Frantz Fanon, Ernesto "Che" Guevara, Raymond Aron.
De retour au Tchad en 1971, il rejoint le Front de libération nationale du Tchad (Frolinat), dont il prend la tête, avant de fonder avec un autre nordiste, Goukouni Weddeye, le conseil des Forces armées du Nord (Fan).
A partir de 1974, il se fait connaître à l'étranger en retenant en otage - durant trois ans - l'ethnologue française Françoise Claustre, obligeant la France à négocier avec la rébellion.
Il sera ensuite Premier ministre du président Félix Malloum, avec qui il rompra, puis ministre de la Défense de Goukouni Weddeye, président du Gouvernement d'union nationale créé en 1979.
- Allié de l'Occident contre Kadhafi -
Nationaliste convaincu et farouchement opposé au dirigeant libyen de l'époque Mouammar Kadhafi, qui a les sympathies de Weddeye, il rompt peu après avec son ancien allié, déclenchant une guerre civile à N'Djamena, qu'il doit évacuer fin 1980.
A partir de l'est du Tchad, où il a repris le maquis, il combat Goukouni Weddeye soutenu par Tripoli, pour rentrer victorieusement à N'Djamena en 1982.
Son régime, soutenu face à Kadhafi par la France et les Etats-Unis, durera huit ans.
Cette période est marquée par une terrible répression: les opposants - réels ou supposés - sont arrêtés par la Direction de la documentation et de la sécurité (DDS, police politique), torturés, souvent exécutés.
Une commission d'enquête estimera à plus de 40.000 le nombre de personnes mortes en détention ou exécutées sous son règne, dont 4.000 identifiées nommément.
En décembre 1990, Habré quitte précipitamment N'Djamena, fuyant l'attaque éclair des rebelles d'Idriss Déby Itno, un de ses généraux qui a fait défection 18 mois plus tôt et a envahi le pays depuis le Soudan.Le président Déby, tué en avril 2021 par des rebelles venus de Libye, dirigera le Tchad d'une main de fer pendant 30 ans.
Chassé du pouvoir, Habré trouve refuge à Dakar pour un exil qui sera paisible pendant plus de vingt ans.
Au Sénégal, il troque treillis et casquette kaki pour un grand boubou et un calot blanc.Musulman pratiquant, il se fait apprécier de ses voisins, avec lesquels il prie lors des fêtes religieuses, se montre aussi discret que généreux, participant à la construction de mosquées ou au financement du club de foot...
En 2011, quand le président sénégalais Abdoulaye Wade, sous pression, crée la surprise en voulant l'expulser, des habitants du quartier de Ouakam manifestent leur soutien à M. Habré, en soulignant qu'il a une femme et des enfants sénégalais.
Il est finalement arrêté le 30 juin 2013 à Dakar puis inculpé par un tribunal spécial créé en vertu d'un accord entre l'Union africaine et le Sénégal.
Son procès, le premier au monde dans lequel un ancien chef d'Etat est traduit devant une juridiction d'un autre pays pour violations présumées des droits de l'homme, s'ouvre le 20 juillet 2015.
Le 30 mai 2016, il est condamné à la prison à perpétuité pour crimes de guerre, crimes contre l'humanité, tortures et viols.
LES PLANTEURS DE BANANES DE VELINGARA EMPOCHENT 170 MILLIONS
Mamadou Oumar Sall, grand producteur de bananes au Sénégal, semble avoir mis tout le monde d’accord, finalement
Les planteurs de bananes de l’arrondissement de Pakour, sous-couvert de Mamadou Oumar Sall, affectataire de 1000 ha de terres dans la localité, ont vendu dimanche leurs premières récoltes. Ils ont empoché 170 millions de francs. Comme quoi les «1000 ha ne sont pas vendangés».
Mamadou Oumar Sall, grand producteur de bananes au Sénégal, semble avoir mis tout le monde d’accord, finalement. Les 1000 ha de terres qui lui ont été offerts par le Conseil municipal de Pakour, département de Vélingara, ne sont pas vendangés. Les populations locales en bénéficient grandement.
Dimanche passé, M. Sall a procédé, en public, au paiement de la première production de bananes d’un bloc de 62 ha exploités sur une surface de 400 ha pour le moment valorisés dans les parages des villages de Manato et Diaocounda. C’est au total 118 planteurs qui ont empoché 170 millions de francs Cfa pour une production totale de 2835 tonnes. La cérémonie de paiement a eu lieu dans l’enceinte de la plantation qui donne sur le cours d’eau «la Kayanga».
C’était en présence du sous-préfet de l’arrondissement de Pakour, du représentant du président du Conseil départemental, des chefs des services départementaux de l’agriculture, de l’élevage et des eaux et forêts, des représentants des conseils de jeunes du département et de la commune ainsi que de plusieurs chefs de village et femmes des villages concernés par le projet.
Expliquant la présence de tout ce monde, M. Sall a dit : «J’avais pris des engagements au départ auprès des autorités et des populations. C’est le moment de montrer que le projet n’est pas un éléphant blanc. Que c’est au bénéfice des jeunes et des femmes et qu’il est possible de rester ici et réussir ici.» Au cours de la cérémonie, trois adolescents d’une moyenne d’âge de 20 ans et 2 septuagénaires ont reçu leur dû, pour servir d’exemple et expliquer la «Sall formula».
Chacun des jeunes et des vieux a empoché près d’1,5 million de francs Cfa après 6 mois de travail. Cela après avoir défalqué les dotations en équipement agricole, la ration alimentaire, les frais médicaux et les vélos ou autres prêts en espèces. D’ailleurs, sur une recette totale de 170 millions de francs Cfa, les dépenses ont coûté 60 millions de francs Cfa.
Au finish, les 118 planteurs sont rentrés à la maison avec effectivement un montant de 109 millions en espèces trébuchantes. Aux 2 personnes âgées, le roi de la banane au Sénégal a donné 2 génisses et aux jeunes, il a promis des vélos et une ration alimentaire. Le Conseil départemental, à travers son représentant, a dit que l’institution n’a pas regretté d’avoir autorisé le défrichement de cette brousse au vu des résultats obtenus. Le maire de la commune, Diarga Sané, tout comme le sous-préfet de l’arrondissement, ont invité les jeunes à adhérer au projet pour réussir à domicile et éviter d’emprunter les voies risquées de l’émigration irrégulière.
Mamadou Oumar Sall ne compte pas s’arrêter là. «Tant que la demande en banane existe et que les moyens suivent, je vais continuer à valoriser le reste des terres qui me sont allouées. Parce qu’il faut rappeler que nous avons voulu satisfaire une demande du chef de l’Etat Macky Sall qui, lors d’une tournée économique en 2016, nous a invités à assurer l’autosuffisance en banane du Sénégal. Pour se faire, il a mis une cagnotte de 2 milliards de francs Cfa sur la table. C’est un challenge que nous comptons relever», a conclu Mamadou Oumar Sall.
L’AMAS RELÈVE DES FAILLES DANS LES CRITÈRES D’ATTRIBUTION DES TENUES SCOLAIRES
La mise en œuvre du programme des uniformes scolaires d’un coût de 10 milliards par année, pendant trois ans, continue de soulever des polémiques
La mise en œuvre du programme des uniformes scolaires d’un coût de 10 milliards par année, pendant trois ans, continue de soulever des polémiques. Pressentis pour exécuter ce marché, les acteurs de la confection, réunis au sein de l’Association des acteurs de la mode associée du Sénégal (Amas), dénoncent déjà des failles dans la définition des modalités d’accès à ce marché.
Dès la prochaine rentrée scolaire, les écoliers sénégalais arboreront un uniforme fourni par les soins de l’Etat. D’un coût global de 10 milliards par année pendant trois ans, ce projet aiguise des appétits, notamment chez les confectionneurs locaux.
En conférence de presse ce dimanche, l’Association des acteurs de la mode associée du Sénégal (Amas), a souhaité rappeler aux autorités les ratés de la campagne de fourniture de masques durant la première vague du Covid. «Il faut veiller à ce que l’exemple des masques avec son lot de frustrations nées de la mauvaise exécution ne se reproduise», a plaidé Bamba Sow, président de l’Amas. En faisant leur propre analyse, les membres de l’Amas listent des failles dans l’attribution du marché des uniformes. Ces «failles», soulignent les membres de cette structure, sont volontairement entretenues. «Il apparaît parmi les omissions, que les conditions et les modalités d’accès à la commande n’ont pas été précisées. Autrement dit, s’agira-t-il d’un appel à la concurrence ? Si tel est le cas, les confections de dimensions industrielles vont rafler la mise et le grand nombre sera pénalisé», fait remarquer le président de l’Amas avant de souligner que «le principe de réserver les 15% à la commande publique n’est pas mis en avant dans le programme».
Indiquant qu’il «a été dit et redit que ce marché est réservé dans son intégralité aux tailleurs sans distinction de niveau», M. Sow de dénoncer une marginalisation des artisans dans la mise en œuvre dudit programme. «Au niveau de la composition des comités régionaux chargés de la mise en œuvre du programme comme du comité de pilotage, il a été noté que les organisations professionnelles représentatives des artisans n’ont pas été associées», argumente-t-il. «Les comités régionaux et départementaux n’ont aucune prérogative en matière de passation de marchés», souligne le président de l’Amas qui en tire la conclusion selon laquelle que cela «pose l’éternel problème de la décentralisation et entraîne l’opacité de l’opérationnalisation du programme». En guise de solution, l’Amas exige qu’en plus «d’une carte professionnelle en cours de validité», que «les représentants des artisans soient associés dans le comité de pilotage et les comités régionaux et départementaux et que les marchés soient décentralisés au niveau local».
Souhaitant la mise en place «des mécanismes d’évaluation annuelle à la fin de l’opération», les membres de l’Amas demandent que soient définis «les prototypes et les couleurs pour chaque type d’uniforme». «Tous ces points n’ont été pris en charge dans le document du programme», constate Bamba Sow, qui souligne que cela «entraîne des lacunes et des omissions qui pourraient porter préjudice à la transparence et plomber les résultats attendus de cet important programme triennal qui aurait pu être un levier efficace dans la promotion de la filière textile en général et la couture confection en particulier».
GANA GUEYE DE PLUS EN PLUS MENACÉ
Le recrutement du Néerlandais Georginio Wijnaldum, en provenance de Liverpool, n’avait pas semblé perturber Gana Guèye. Mais avec l’annonce de l’arrivée du jeune rennais, Eduardo Camavinga, les choses pourraient se compliquer pour le Sénégalais
Le recrutement du Néerlandais Georginio Wijnaldum, en provenance de Liverpool, n’avait pas semblé perturber Gana Guèye. Mais avec l’annonce de l’arrivée du jeune rennais, Eduardo Camavinga, les choses pourraient se compliquer pour le Sénégalais dans un entrejeu parisien où il y du beau monde.
Décidément, le mercato parisien dépasse toutes les attentes des supporters. Après avoir acté les arrivées de plusieurs grands noms du football européen dont un certain Leo Messi, les Parisiens vont s’attribuer les services d’un des plus grands espoirs du football français. En effet, Eduardo Camavinga devrait débarquer dans la capitale très prochainement.
Un accord scellé avec Rennes qui devrait récupérer 30 M d’euros
Le quotidien sportif, L’Equipe, qui donne l’info hier, indique que l’accord aurait même été scellé ces dernières heures et le club breton devrait récupérer environ 30 M d’euros dans l’opération pour son joyau, à un an de la fin de son contrat. Encore, une très belle pioche de la part des dirigeants franciliens qui visiblement veulent blinder leur entrejeu. Une démarche qui n’est pas pour rassurer le Sénégalais Gana Guèye.
En effet, avec le recrutement du Néerlandais Georginio Wijnaldum, en provenance de Liverpool, et qui a signé pour 3 ans, cette annonce de l’arrivée du jeune rennais, Eduardo Camavinga, pourrait compliquer la situation de l’ancien d’Everton dans un entrejeu parisien où il y a du beau monde. Avec Paredes, Verratti, Wijnaldum, Herrera, Danilo Pereira le polyvalent, Gana Guèye et bientôt Camavinga pour seulement trois places, la concurrence sera rude.
Très fort mentalement, le milieu sénégalais qui avait retrouvé grâce aux yeux du coach argentin et auprès des supporters, n’a pourtant pas semblé être perturbé par l’arrivée de Wijnaldum. «C’est un très bon joueur que j’ai connu quand j’étais à Everton et lui à Liverpool. C’est un joueur de qualité de plus pour l’équipe», avait rappelé Gana, la veille du Trophée des champions, contre Lille. Avant d’ajouter : «La concurrence, c’est ce qu’il faut dans les grandes équipes. Tout le monde travaillera dur pour l’équipe. Le plus important c’est l’équipe, les individualités ça vient après.»
Mais avec l’arrivée d’un autre milieu, en l’occurrence le joyau rennais, le discours du joueur formé à Diambars pourrait changer car la menace, il faut le dire, est réelle. En clair Gana Guèye pourrait être plus proche du banc que de l’entrejeu parisien si on sait que le premier choix de Pochettino c’est le trio : Paredes-Verratti-Wijnaldum
MOHAMED LAM FRAPPE SA GENITRICE AVEC UN FUSIL
Après son échec au Bac, sa maman lui a tout simplement fait savoir qu’il a échoué parce qu’il n’a pas bien étudié. Cette appréciation négative l’a fait sortir de ses gonds
Mohamed El Hadji Lam en veut à sa mère. Alors qu’il s’attendait à des encouragements après avoir échoué à son examen du Bac, c’est plutôt à des reproches qu’il a eu droit. Selon sa maman, il a échoué parce qu’il n’a pas bien étudié. Furieux contre sa génitrice, il s’est servi d’un fusil de chasse pour lui administrer un coup au front. Jugé pour coups et blessures volontaires, il sera situé sur son sort le 30 août prochain.
Quel candidat ne voudrait pas réussir au Baccalauréat ? Même le plus nul de la classe voudrait au moins décrocher ce sésame qui ouvre les portes des études supérieures. Après tous les sacrifices consentis pour préparer son examen et les nuits blanches passées pendant les révisions, les efforts de Mohamed Lam n’ont pas été reconnus par sa maman.
Après son échec au Bac, sa maman lui a tout simplement fait savoir qu’il a échoué parce qu’il n’a pas bien étudié. Cette appréciation négative l’a fait sortir de ses gonds. C’est ainsi qu’il s’est attaqué à elle en lui administrant un coup avec le fusil de chasse qu’il a pris à la cuisine. Ndèye Fatou Diallo s’en est sortie avec une incapacité de travail temporaire de 15 jours.
Poursuivi pour coups et blessures volontaires à ascendant, l’élève malheureux a comparu hier devant le Tribunal d’instance. Des faits qu’il a reconnus sans ambages. «Je reconnais avoir frappé ma mère avec le fusil sous le coup de la colère», a-t-il avoué. Mais le juge ne s’est pas empêché de comprendre les raisons qui l’ont poussé à s’attaquer à sa maman avec un fusil de chasse. En réponse, l’élève Mohamed Lam estime qu’il était sous le coup de la colère.
Dans sa relation des faits, la maman qualifie son fils d’être coutumier des faits. «Je lui ai reproché d’avoir échoué au Bac, car il n’a pas bien étudié. Il s’est levé brusquement pour aller dans la cuisine et prendre un fusil de chasse avec lequel il m’a frappée au front», a-t-elle soutenu, sans réclamer de dommages et intérêts. Le Parquet a requis l’application de la loi.
D’après la défense, la maman avait fait comprendre à son fils que les bons élèves ne ratent pas le Bac. «C’est cela qui l’a énervé. Il était blessé dans son amour profond. C’est pourquoi il a agi de la sorte», plaide l’avocat pour justifier l’acte de son client qui sera édifié sur son sort le 30 août prochain.
20% DES POSTES DE RESPONSABILITÉS DANS LES ÉCOLES CONQUIS PAR LES FEMMES
Le mouvement national est une étape importante dans la gestion de la carrière des enseignants. Cette activité qui concerne les ministères de l’Education nationale et de la Formation professionnelle serait inclusive et démocratique
Après huit jours de travaux, les Assises de la Commission consultative de mutation des personnels enseignants 2021 ont pris fin hier à Saly. Cette année, la part des femmes qui occupent des postes de responsabilité dans le système éducatif a atteint 20%, annonçant une progressive redistribution des cartes.
Le mouvement national est une étape importante dans la gestion de la carrière des enseignants. Cette activité qui concerne les ministères de l’Education nationale et de la Formation professionnelle serait inclusive et démocratique. Chaque année, elle réunit l’ensemble des acteurs de la communauté éducative qui procède à des mutations, à des affectations par rapport aux postes de responsabilité et d’enseignants.
Pendant plus d’une semaine, les services techniques des deux ministères se sont réunis avec les inspecteurs d’académie, les syndicats et les techniciens des différents départements et se sont penchés sur plusieurs demandes introduites par les enseignants. «Cette commission s’est penchée sur plus de 84 mille 796 vœux émis par 23 mille 241 enseignants (22 mille 536 pour le Men et 735 pour le Mefpai), tous corps confondus, et a procédé aux attributions suivantes : 4 578 enseignants mutés en qualité d’adjoints dont 141 pour le compte du Mefpai et 4 437 pour le Men. 1 219 ont été nommés à des postes de responsabilités dont 24 pour le compte du Mefpai et 1 195 pour le Men», détaille Dame Diop.
Le ministre de l’Emploi, de la formation professionnelle, de l’apprentissage et de l’insertion insiste sur la particularité de cette année : «Ce que je dois relever et qui me réjouit particulièrement, c’est le nombre important de femmes qui ont gagné des postes de responsabilité. Sur une projection environ de 10%, nous sommes arrivés à près de 20% des femmes qui occupent aujourd’hui un poste de responsabilité sur le système éducatif. On s’en réjouit et on l’encourage, mais également on félicite les femmes qui ont gagné ces postes de responsabilité. C’est 153 postes qui ont été attribués aux femmes dont 7 au profit du Mefpai.» Quels sont les critères mis en place pour procéder au choix ?
«Beaucoup de critères ont été mis en avant, à savoir le grade, l’ancienneté, les notations. Il y a une possibilité de recours pour tous ceux qui veulent le faire. Ils seront examinés. Nous avons le Manuel de procédure que nous améliorons tous les ans», explique Dame Diop. Il note des améliorations dans le déroulement des assises de la Commission consultative de mutation des personnels enseignants. «Je pense qu’il y a une bonne dizaine d’années, alors que j’étais directeur des Ressources humaines, on ne faisait pas moins de 30 jours pour faire ce travail. Aujourd’hui, l’utilisation de l’outil informatique rend cela plus transparent, plus flexible et beaucoup plus rapide parce qu’on est passé de 30 à 8 jours de travaux et nous sommes arrivés aux mêmes résultats. Donc c’est un outil que nous allons au fur et à mesure améliorer pour une gestion transparente et un système éducatif apaisé», promet le ministre qui présidait la clôture de ces assises.
«SI ON CONTINUE AINSI, LES RÉSULTATS DES LOCALES SERONT CONTESTÉS»
Enseignant-chercheur en Sciences politiques à l’Université Gaston Berger (Ugb) de Saint-Louis, Moussa Diaw trouve que le processus électoral est entaché d’opacité
Enseignant-chercheur en Sciences politiques à l’Université Gaston Berger (Ugb) de Saint-Louis, Moussa Diaw trouve que le processus électoral est entaché d’opacité. Pour preuve, il cite les tensions et autres suspicions qui vicient le déroulement de la révision des listes électorales, et relève les blocages dont font l’objet les primo-votants. Avec ce cocktail, prédit-il, on s’achemine vers des élections tumultueuses dont les résultats risquent d’être fortement contestés.
Depuis l’ouverture de la révision des listes électorales, on assiste à une vive polémique entre les acteurs politiques autour de la délivrance des certificats de résidence. comment analysez-vous cette controverse ?
Le processus électoral commence à poser d’énormes problèmes, parce que le consensus n’y est pas. Au niveau du déroulement de ce processus, il y a quelques difficultés pour les jeunes à s’inscrire. On constate un certain nombre de blocages. Semble-t-il que certaines commissions ne sont pas officiellement constituées. Ce qui pose d’énormes problèmes. Pour éviter cela, il faudrait que ceux qui sont chargés de ce processus adoptent une attitude de transparence et communiquent davantage avec les citoyens pour que chacun d’entre eux, surtout les primo-votants, sache les documents à fournir et où s’arrêter au niveau des commissions. Il faut également que l’on identifie ces commissions et que tous les acteurs qui sont concernés soient à la disposition des citoyens pour les informer afin que tout le monde puisse s’inscrire. Cela éviterait les suspicions et autres malentendus.
Les primo-votants n’ont plus la possibilité de s’inscrire sur les listes électorales avec un récépissé de dépôt de carte Nationale d’Identité.que pensez-vous de cette nouvelle donne ?
A mon avis, on doit bien s’entendre sur les modalités de l’inscription et les documents nécessaires pour s’inscrire. Que l’on n’adopte pas une stratégie de blocage pour demander des documents difficiles à obtenir, surtout que le délai est court. Donc, il urge de faciliter les modalités d’inscription pour que les primovotants puissent s’inscrire. Des instructions fermes doivent être faites aux mairies pour délivrer les certificats de résidence afin de permettre aux jeunes de s’inscrire. C’est un droit et l’administration chargée de l’organisation des élections doit leur faciliter cette tâche. Cela permettrait de clarifier le jeu et faciliterait le déroulement du processus d’inscription sur les listes électorales, plutôt que d’entretenir une certaine ambiguité avec des réticences à inscrire. Cela ne fait que créer des tensions. D’ailleurs, cette tension est palpable parce que cela se ressent dans les discours de l’opposition et des gens confrontés à des blocages. Cette situation risque de provoquer des difficultés avant même les élections. La tension est notée un peu partout dans le pays.
Compte tenu de ces nombreuses récriminations, ne peut-on pas dire que le Dialogue politique a été un échec ?
C’est justement cela le problème. On attendait tout du Dialogue politique et du Dialogue national. Et apparemment, le Dialogue politique s’est terminé en queue de poisson, parce que les avancées qui étaient attendues de la commission politique n’ont pas eu lieu. On savait pertinemment qu’il y aurait des sujets qui feraient l’objet de blocage. Mais on a fait comme si de rien n’était. Et à l’approche des élections, le Dialogue politique n’a pas pu régler un certain nombre de problèmes qu’on a soumis à l’appréciation du président de la République. Cela veut dire que les choses ne vont pas avancer. Parce qu’il y a des sujets qui devraient normalement faire l’objet de discussions, de débats contradictoires jusqu’à trouver un consensus entre les différents acteurs politiques. Chaque fois qu’il y a élection, on assiste aux mêmes problèmes. Je ne sais pas pourquoi on n’arrive pas à les cerner et les régler une fois pour toutes. Dans les grandes démocraties, ce sont les mairies qui organisent les élections et il n’y a pas de problème, parce que les gens respectent la loi. Il faut respecter la loi et qu’il y ait un contrôle et un suivi du déroulement de ces opérations, parce que c’est ça qui fait qu’on a confiance en cette opération. Mais si les choses se font dans l’opacité avec des stratégies de blocages, cela crée des tensions. Il y a suspicion car certains ne savent pas ce que les autres font. Beaucoup de jeunes veulent s’inscrire. Et puis, on sait bien la tendance des jeunes pour tel ou tel parti, c’est tout l’enjeu de la révision des listes électorales. Et cela favorise les interventions des uns ou des autres pour dénoncer ou pour clarifier le jeu politique, surtout en ce qui concerne les modalités d’inscriptions sur les listes électorales.
Comment appréhendez-vous les résultats des prochaines élections locales?
Si cela continue, est-ce qu’il y aura élections ? D’autant qu’on a entendu des idées de consignes, en cas de refus d’inscriptions à certains jeunes, de bloquer les commissions. Il faut éviter d’en arriver à ce stade. Pour cela, il faut qu’il y ait de la transparence. Que l’Etat joue son rôle et que la majorité clarifie le jeu en informant les citoyens que tout se passe dans la transparence. Surtout qu’il y a un enjeu considérable avec ces élections locales, puisqu’elles constituent un test pour les prochaines élections législatives et la Présidentielle. Car si on a de bons résultats aux élections locales, ce sera l’occasion de les conforter et de se préparer pour les échéances futures, c’est-à-dire législatives qui déterminent le rapport de forces au niveau national. Donc, il y a beaucoup d’enjeux autour des élections locales à venir. En raison de tous ces facteurs, il ne faut pas qu’il y ait des problèmes à la base. Surtout que tout le reste proviendrait de là. Si des jeunes veulent s’inscrire ou si des citoyens veulent changer de lieu de vote, il faut qu’on leur facilite cela. On doit pouvoir les inscrire sur les listes électorales de leur résidence ; c’est très important. Cela devrait être un acte banal. Les organes en charge de l’organisation des élections devaient simplifier et permettre aux gens de s’inscrire et les encourager à le faire, parce que c’est un acte citoyen. Il ne faut pas qu’on empêche les citoyens de remplir leur devoir de citoyen. Si cela continue ainsi, les élections ne vont pas se dérouler de façon acceptable et les contestations vont suivre. C’est maintenant qu’il faut anticiper en amont sur les inscriptions des listes électorales, faire en sorte que tout citoyen puisse s’inscrire s’il remplit les conditions. Il faut faciliter l’accès aux documents qui permettent au citoyen de s’inscrire. Sinon les résultats qui sortiront de ces élections seront contestés, parce qu’on dira qu’il y a eu beaucoup de blocages etc. Les instances chargées de ce processus doivent intervenir, surveiller et exiger qu’il y ait des commissions mixtes et un contrôle de cette opération. Car, si dès le départ il y a des suspicions, un manque de confiance, on a le terreau pour susciter des actions de violence au lendemain des élections.
LA CDS FIXE SES CONDITIONS À BBY AU SUJET DES LOCALES
Coalition de partis de gauche, la Cds entend tout mettre en œuvre pour permettre à la majorité présidentielle de remporter les prochaines locales
Dans le but de mieux se positionner au sein de la coalition présidentielle Benno Bokk Yaakaar pour les élections locales du 23 janvier 2022, la confédération pour la Démocratie et le Socialisme (cds) élabore déjà ses stratégies. Ainsi, à l’issue d’un séminaire préparatoire sur ces prochaines joutes électorales, tenu avant-hier, le Pr Pape Demba Sy et ses collègues réclament de la diversité dans le choix des candidats.
Coalition de partis de gauche, la Cds entend tout mettre en œuvre pour permettre à la majorité présidentielle de remporter les prochaines locales. Mais cela doit se faire, selon le Pr Pape Demba Sy, dans le respect de la diversité. «L’intelligence de ce mot d’ordre signifie que dans toutes les localités où un candidat de la Cds offre un profil pouvant faire gagner la coalition, cette dernière devrait accompagner cette candidature et aider à la faire triompher. La Cds demande à ses composantes d’y travailler de toutes leurs forces, partout, dans chaque commune et département du pays.
La Confédération pour le Démocratie et le Socialisme leur assigne comme tâche préalable de renforcer leur unité, dans toutes les communes, pour que triomphe son projet, au bénéfice exclusif du Sénégal et des Sénégalais», affirment Pr Pape Demba Sy et ses camarades dans un communiqué parvenu à notre rédaction.
Pour eux, Bby doit préserver son hégémonie sur le plan politique et donc gagner le plus de collectivités. Pour gagner, ajoutent Pape Demba Sy et Cie, une condition est impérative. Il s’agit de l’union dans toutes les localités car autrement, il y a des risques de défaites pouvant reconfigurer les rapports de forces et induire des conséquences désastreuses pour le pays.
Analysant par ailleurs les contours de cette prochaine échéance électorale, les membres de la Cds estiment que l’apaisement n’est pas encore au rendez-vous. «Et ceci, en dépit des résultats de l’audit indépendant du fichier et de l’évaluation du processus électoral concluant à la fiabilité de ce fichier et à la régularité du processus », se désolent ils.
En outre, les séminaristes pensent que des segments importants de la majorité présidentielle, minés par leurs contradictions, ne prennent pas encore la juste mesure des dangers qui guettent le régime et le pays, ne semblant pas réaliser que les élections territoriales et législatives de 2022 constituent, quelque part, le 1er tour de l’élection présidentielle de 2024.
Si l’objectif est de préserver la paix et la stabilité dans les périodes préélectorales, électorales et postélectorales, souligne la Cds, la majorité doit s’atteler sans tarder aux tâches suivantes. Il s’agit d’identifier et travailler à résorber les frustrations dans tous les secteurs (jeunesse, travail, foncier, etc.) ; c’est-à-dire œuvrer à la pacification de tous les fronts en apportant des solutions concertées et justes aux problèmes qui se posent, de parachever les travaux des commissions du dialogue national, autres que celle politique, de poursuivre sans relâche la lutte contre la pandémie, en donnant l’exemple pour le respect des mesures barrières et l’extension de la vaccination et de continuer à mettre en œuvre les politiques publiques répondant aux préoccupations des populations, à l’amélioration de leurs conditions de vie (eau, électricité, routes, assainissement, etc.).
BOUGANE GUEYE SOMMÉ DE RETIRER SES AFFICHES POLITIQUES DE LA RUE
Bougane Guèye a un délai de 24h pour retirer de la voie publique toutes ses affiches contenant des messages politiques
Convoqué hier à la police centrale pour affichage politique, le leader de Gueum Sa bopp a été sommé par le préfet du département de Dakar de retirer les affiches incriminées dans un délai de 24h. Faute de quoi, Bougane Guèye devra payer de sa poche les frais de retrait.
Bougane Guèye a un délai de 24h pour retirer de la voie publique toutes ses affiches contenant des messages politiques. C’estla décision prise hier par le préfet de Dakar après la convocation du leader du mouvement Gueum Sa bopp par le commissaire Sankharé de la police centrale. Laquelle convocation avait pour objet de lui remettre la lettre de sommation du préfet. « Il m’a été donné de constater que vous avez procédé, dans le département de Dakar, à un affichage comportant des messages politiques », lit-on dans le document signé par Mor Talla Tine qui parle d’une violation de la loi n°83-20 du 28 janvier 1983 relative à la publicité au Sénégal.
Il stipule que « la publicité doit pouvoir être clairement distinguée comme telle, quels que soient sa forme et le support utilisé ».Or, estime le préfet deDakar, « les affiches concernées sont de nature à créer des troubles à l’ordre public, à travers des actes de vandalisme ». Par conséquent, il invite le leader de Gueum Sa bopp « à retirer les affiches incriminées, dans un délai de 24 heures, à compter de la réception de la présente (hier : NDLR) ».
A défaut, poursuit le chef de l’Exécutif local, l’administration se réserve le droit de prendre toutes les dispositions nécessaires, afin de procéder à leur retrait aux frais du patron de D-Média.
«ANTOINE DIOME A FINI DE DEMONTRER SON INCOMPETENCE»
En outre, le patron de D-Média s’est désolé de tout ce cirque juste pour aller récupérer une lettre du préfet. « Je me désole de voir notre police nationale, avec tout le respect qu’on lui doit, se transformer en postier. Parce qu’en réalité, on a été appelé pour ça, venir récupérer une lettre », a ironisé Bougane Guèye Dany au sortir du commissariat central. Précisant qu’il ne s’agit pas d’une décision préfectorale encore moins un arrêté, il indique que ses avocats se sont saisis de l’affaire. « Ce n’est pas une décision encore moins un arrêté, mais mes avocats se sont saisis de l’affaire et sauront quoi faire », a-t-il martelé.
Dénonçant une tentative d’intimidation des adversaires politiques du Président Macky Sall, le leader de Gueum Sa Bopp déclare «après l’épisode Guelewars» qui a opposé le ministre de l’Intérieur au président de FDS/ LES GUELEWARS à qui l’on demande d’enlever le terme sénégalais «Guelewars» du nom de son parti. Aujourd’hui, «Antoine vient d’ouvrir un autre front qui est celui des panneaux publicitaires ».Révélant le contenu de la lettre du préfet, il affirme que « dans la lettre, le préfet déclare que ces panneaux peuvent être source de troubles à l’ordre public en passant par des actes de vandalisme ».
A l’en croire, par cet acte le premier flic de Dakar « a fini de démonter son incompétence. Avec tous les pouvoirs qu’on lui a confiés, si Antoine tient un comportement pareil, c’est parce qu’il n’est pas à sa place et qu’il a failli à sa mission », a rétorqué Bougane face à la presse. Minimisant, il renseigne que sur ces dites affiches, il n’y a aucun message politique.
Sur les panneaux publicitaires, « on invite les gens à s’inscrire sur les listes électorales pour pouvoir voter », tonne le patron de D-média qui reste convaincu d’ailleurs que ce rôle incombe au ministre de l’Intérieur. «C’est le ministère de l’Intérieur qui doit faire cette campagne, d’autant plus qu’il a un budget pour ça. Mais il n’y voit aucun intérêt parce qu’ils sont conscients que les jeunes sont de notre côté et qu’ils nous ont choisi », poursuit-il. Non sans préciser que sur les affiches, il n’est nullement question d’inciter les jeunes à aller voter mais plutôt à s’inscrire en masse sur les listes électorales. « Je prends acte de la lettre du préfet. Mais je reste constant dans mes dires lorsque je révélais qu’ils ont donné 25 000 m2 à des étrangers à Dakar pour un montant de 500 millions au lieu de 25 milliards. S’ils s’en prennent à moi pour ça, qu’ils sachent que je n’ai pas peur d’eux », a-t-il averti.
MBAYE FAYE GAGNE TOUS LES MARCHÉS
En plus des marchés de réhabilitation des stades qu’il s’adjuge à tout va, le socialiste s’est vu confier l’exécution des travaux de drainage et d’aménagement de bassins et voiries dans le secteur Camille Basse-Parcelles assainies Jaxaay
Décidément ! L’entrepreneur Mbaye Faye est dans toutes les sauces. En plus des marchés de réhabilitation des stades qu’il s’adjuge à tout va, le socialiste et directeur général de la compagnie sénégalaise de travaux publics (CSTP) s’est vu confier l’exécution des travaux de drainage et d’aménagement de bassins et voiries dans le secteur Camille Basse-Parcelles assainies Jaxaay, objet de toutes les polémiques avec les inondations à Keur Massar.
Revoilà Mbaye Faye ! Le directeur général de la Compagnie sénégalaise de travaux publics (CSTP/SA), «l’homme qui gagne tous les marchés » comme l’appellent certains, est de nouveau au-devant de la scène.
Son nom est encore mêlé à un marché dont l’exécution révulse au plus haut point bon nombre d’observateurs qui se demandent si le socialiste n’est pas parrainé par des gros bonnets du régime en place.
En effet, au moment où les Sénégalais s’interrogent sur les milliards investis pour régler le problème des inondations, surtout à Keur Massar qui patauge dans les eaux de pluies, l’on découvre au grand jour que l’omniprésent entrepreneur, qui était charretier dans la capitale sénégalaise à une époque lointaine, avait gagné le marché des « travaux de drainage et d’aménagement de bassins et voiries dans le secteur Camille-Basse-Parcelles assainies- Jaxaay (Branche 36 et BV amont Camille Basse) » pour une somme estimée à 3 668 714 447 de nos francs. Une information qui scandalise et suscite une vive réaction de la part des internautes « pas du tout surpris par le fait que le problème des inondations n’arrive pas à 0être résolu à Dakar ». Ce n’est pas la première fois que Mbaye Faye est cité dans un marché dont l’exécution laisse à désirer.
En témoigne la déclaration de Sadio Mané sur la qualité de la pelouse du stade Lat-Dior dont les travaux de réhabilitation étaient confiés à la CSTP pour un montant de 1 850 123 059 FCFA. Cerise sur le gâteau, l’entreprise est chargée aussi du renouvellement des canaux d’assainissement de la Médina et de la Gueule Tapée, un autre marché à milliards.
Pourtant, le Lycée technique de Sandiara que Mbaye Faye pilote depuis huit ans n’a toujours pas encore vu le jour. Ancien poulain de Ousmane Tanor Dieng, l’homme se fait de plus en plus timide à Ngoudiane où il est en perte de vitesse face à son principal adversaire Mbaye Dione, édile de la commune de Ngoundiane. Il préfère alors brasser des marchés dans des conditions nébuleuses. En attestent les réfections des stades de Cambérène, Kaffrine Kédougou et Sédhiou ainsi que le stade Ngalandou Diouf de Pikine.
D’ailleurs, cela avait fait l’objet de polémiques jusqu’à ce que le contentieux atterrisse à la table de l’Autorité de Régulation des Marchés Publics du Sénégal (ARMP). Ainsi, les travaux des stades régionaux de Kaffrine, Kédougou et Sédhiou lancés par le ministère des Sports par appel d’offres ont été annulés par l’ARMP, pour non-conformité à la règle de passation de marchés. Le montant était estimé à 3,5 milliards de F CFA.
Après avoir été choisi pour l’exécution des travaux de construction et d’équipements de bâtiments annexes dans le cadre du projet de Parc des technologies numériques (PTN), le propriétaire de l’entreprise la Compagnie sénégalaise des travaux publics (CSTP) et réputé proche de ministre des Sports, Matar Ba, s’est vu retirer le marché de plus de 10 milliards de FCFA sur demande de la Banque africaine de développement (BAD) qui a constaté que l’attribution du marché ne s’est pas déroulée dans les règles de l’art. C’est dire donc …