Le directeur de l’hôpital Dalal Jamm le précise : il n’y a pas de tension d’oxygène dans les structures publiques de santé. Moussa Same Daff regrette donc les accusations de Dr Babacar Niang à qui il réclame du «respect» à l’égard des agents de santé du public. Dans cet entretien, M. Daff décline la situation du Centre de traitement des épidémies de l’hôpital situé à Guédiawaye.
Quelle est la situation dans le Centre de traitement des épidémies de l’hôpital Dalal Jamm dans la lutte contre le Covid-19 ?
Comme depuis le début de la pandémie, on est en train de prendre en charge les malades. Nous sommes en train de prendre ce que nous pouvons. La preuve, c’est que pratiquement tous nos lits de réanimation sont occupés. Globalement, l’ensemble de nos lits sont occupés. Il y a des malades qu’on a vus aux urgences parce qu’on ne peut pas les laisser rentrer chez eux. Nous sommes en train de les recevoir aux urgences pour une oxygénothérapie. Il y a des malades admis dans les zones tampons, c’est-à-dire des endroits où ils doivent attendre les résultats de leurs tests. Souvent, quand ils arrivent on leur fait le test, mais ils ont besoin d’être oxygénés. Du coup, on ne peut pas les laisser rentrer à la maison. Il y a des malades dont les tests sont négatifs, mais dont la prise en charge nécessite une oxygénothérapie. C’est la raison pour laquelle à l’intérieur du Cte, pratiquement les malades sont bien pris en charge. Egalement dans les extensions du Cte, on a ad¬mis des malades parce que leur état de santé le nécessite. Le corps médical ne peut pas avoir des malades venus dans un tableau très difficile et les laisser partir.
Quelle est la capacité d’accueil de l’hôpital Dalal Jamm ?
Elle est de 100 lits. Compte tenu de la demande, on est en train de l’étendre à 140 et en plus de la réanimation, ce sera 145 lits. Nous faisons de notre mieux. C’est la capacité la plus grande de tous les Cte.
Il y a combien de lits de réanimation exactement ?
On en a 4. Là également nous sommes en train de l’étendre de 6 à 9 lits de réanimation.
C’est insuffisant, non ?
C’est vous qui le dites.
Par rapport au nombre de cas graves…
Je pense quand même que les malades qui y viennent sont pris en charge dans la mesure des possibilités de l’hôpital. Tous les malades n’ont pas besoin d’être admis en réanimation. Dans les Cte, s’il y a des soins qui nécessitent réellement une réanimation, les médecins prennent les dispositions idoines.
Est-ce que vous connaissez une tension en oxygène ?
Non. Je le dis et le répète : l’oxygène est là. La centrale de l’hôpital fonctionne. C’est couplé à des racks d’oxygène que le ministère de la Santé met à notre disposition. Donc aujourd’hui, la quantité d’oxygène à l’hôpital est suffisante. Hier (lundi), nous étions à 61% de malades qui étaient sous oxygène. C’étaient 70 malades. Si chaque malade est sous 15 ou 25 litres, c’est ce qui entraîne souvent une tension dans les réseaux d’oxygène. Cette polémique sur la tension de l’oxygène est un faux débat. A la date d’hier (lundi), le ministère a injecté dans le système 125 mille m3. Il y a eu une commande de 303 mille m3 auprès des gaziers. Donc, il y a un stock à peu près de 178 mille m3. Je parle bien de stock. A partir du moment où on est dans une tendance baissière, je pense que ça peut tenir.
Pas de tension en oxygène selon vous. Comment comprendre alors la décision du gouvernement de réquisitionner les gaziers ?
Le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, a pris des décisions fortes. Les gaziers ont été réquisitionnés, intégrés dans le Comité national de gestion des épidémies. Le ministre est sur le terrain pour voir la situation. Toutes les 48 heures, il fait le point avec ces producteurs de gaz. C’est une situation suivie de très près et il n’y a pas de pénurie d’oxygène.
Dr Babacar Niang pense le contraire…
Dr Babacar gère une clinique et non un hôpital. J’ai dit que dans les hôpitaux publics il n’y a pas de tensions en oxygène. Il y a peut-être des tensions en lits parce que la demande est trop forte. Les cliniques peuvent avoir des tensions en oxygène si elles ne veulent pas sortir l’argent pour en acheter. Le ministère est en train de leur venir en aide, mais ce sont des gens qui facturent et non des philanthropes.
Connaissez-vous des pratiques relatives à la vente de matériel du public à des structures sanitaires du privé ?
Je le redis encore une fois, on ne gère pas des cliniques. Une clinique, ce sont 20 personnes, à la limite des mercenaires avec 10 ou 15 lits. Nous gérons plus de 200 voire 300 lits avec 500 agents, un parc très fourni en termes d’équipements. Ces propos n’engagent que son auteur qui est en train de les revoir parce qu’il y a une plainte qui plane au-dessus de sa tête. Qu’il nous dise que ce matériel est sorti de tel hôpital et vendu à telle clinique ! On ne peut pas impunément, à l’heure où nous sommes concentrés à soigner nos malades, à sauver des vies, nous ramener dans des débats stériles à la limite puériles. L’heure n’est pas à des accusations fortuites. Il n’y a pas dans un hôpital le plus petit équipement vendu à qui que ce soit. S’il y en a, que le Dr Babacar Niang nous le dise de façon précise. On a beaucoup de respect pour lui et on demande que cela soit réciproque. Qu’il ait du respect à l’égard de ceux qui sont dans les structures publiques, à ceux-là qui se tuent pour prendre en charge les malades, n’ont plus de vie de famille, mais donnent de leur vie pour prendre en charge les malades. C’est regrettable et désolant, voire enfantin d’entendre ces choses-là.
Pensez-vous que la vaccination peut s’avérer efficace pour freiner la propagation du virus ?
Ça peut être une solution parce que les spécialistes expliquent que quand on est vacciné, rarement on a les formes graves. Cela veut dire que si on n’a pas de forme grave, il y a possibilité de prendre les malades en ambulatoire, de ne pas les hospitaliser et de ne pas avoir des tensions en lits. Il faudra faire cette vaccination parce qu’encore une fois toutes les pandémies que le monde a connues, les gens ont essayé de trouver des vaccins pour rompre la chaîne de transmission et éventuellement vaincre la pandémie.
Est-ce qu’il y a une tendance baissière aujourd’hui ?
D’après ce que nous voyons, oui. De 28% de taux de contamination la semaine dernière, on est arrivé à 25%. Aujourd’hui, on est à 18%. L’espoir est permis et nous encourageons les Sénégalais à aller se faire vacciner et à respecter les mesures préventives. Nous encourageons les personnels de santé à encore tenir bon, mais aussi les autorités de ce pays, particulièrement le ministre de la Santé et de l’action sociale Abdoulaye Diouf Sarr, dans sa gestion inclusive de cette pandémie.
Cette pandémie a-t-elle mis à nu les défaillances de notre système de santé ?
Je ne le pense pas. Nous avons un système résilient. Le taux de létalité sur le territoire national est de 2,7%. Vous avez vu l’Inde qui est pourtant productrice de vaccins. Il y a eu tellement de morts qu’il n’y avait plus de bois pour incinérer des corps. Vous avez vu les cas du Brésil, de l’Italie. Comparaison n’est pas raison, mais je dois dire que le système de santé du Sénégal est encore debout. Aucun système ne peut résister à cette pandémie. On a vu la situation aux Etats-Unis, en France. On ne va pas s’enorgueillir, mais le système sénégalais est résilient.
Pourtant les chiffres sur les décès dus au Covid-19 montent en flèche ?
Mais qui décède ?
Je vous renvoie la question…
C’est vrai qu’il y a des jeunes, mais il y a des gens avec beaucoup de comorbidités. Il y a des gens qui ne se font pas vacciner, certains arrivent à l’hôpital très tardivement, au moment où on ne peut plus rien faire pour eux. Donc, ce sont souvent ces cas qui décèdent. Au niveau interne, si on fait une radioscopie, nous voyons que ce sont des gens qui font 24h à l’hôpital. Cela veut dire qu’ils sont venus avec un tableau de détresse respiratoire très avancé et des poumons attaqués à plus de 80%. En plus, ils ont des comorbidités qui se nomment hypertension artérielle, diabète, problèmes de reins…
Après les fortes pluies de ces deux derniers jours, une vidéo devenue virale a montré des images d’inondation à Dalal Jamm. Est-ce que vous pouvez confirmer cette situation ?
Je me pose des questions sur le mobile de cette même personne qui prend des films pour dire que c’est l’hôpital Dalal Jamm. Ce n’est pas parce qu’on a son téléphone portable qu’on doit se permettre de tout filmer. Il n’y a pas une inondation à l’hôpital Dalal Jamm. Il y a la chambre 40 qui était fermée parce qu’il y avait un retour d’eau, une pente, et c’est la raison pour laquelle on l’a fermée. Devant la demande très forte et l’instance des malades qui disent «Dr on veut être interné», comment faire ? Ce qui est important, c’est que l’oxygène est là-bas, le lit aussi et les infirmiers y entrent. Le malade est pris en charge médicalement. C’est ça le plus important. Après la forte pluie d’hier (lundi), l’eau est entrée dans cette chambre, mais cela n’a en rien touché la qualité des soins administrés. Très rapidement nos équipes sont entrées pour enlever l’eau. Quand on ne nous aide pas, au moins il faut reconnaître les efforts que l’on fait.
Par Yoro DIA
ACTIVISTES ET RENTIERS DE LA TENSION
La première leçon à tirer de l’affaire Kilifeu est que l’activisme ne saurait être un métier. Une démocratie a besoin d’une société civile, mais malheureusement la nôtre a été réduite à des rentiers, soit de la tension électorale, soit religieuse
«L’apathie est l’ennemi mortel des démocraties», nous dit Alexis de Tocqueville. En entrant par effraction dans l’espace public qui était le monopole des politiciens, et surtout en initiant des nouvelles règles et logiques de l’engagement collectif, le mouvement Y’en a marre avait sorti notre vieille démocratie de l’apathie politicienne dans laquelle la classe politique l’avait plongée.
Cette nouvelle logique de l’engagement collectif et citoyen, initiée par Y’en a marre, a été décisive dans la marche du pays vers la seconde alternance. C’est pourquoi dans ce qu’il est convenu d’appeler l’affaire Kilifeu, il faut se garder de jeter le bébé avec l’eau du bain, en séparant les agissements privés du Monsieur et l’esprit du mouvement qui doit en tirer les leçons.
La première leçon qu’il faut en tirer est que l’activisme ne saurait être un métier ; d’où la suspicion légitime qui pèse sur tous ces activistes permanents et professionnels, car les activistes ne sont pas des moines soldats. Aujourd’hui, il serait intéressant de se pencher sur les activités professionnelles des activistes. Beaucoup sont des rentiers de la tension électorale ou des rentiers de la foi qui se prennent pour des Savonarole. Une démocratie a besoin d’une société civile, mais malheureusement la nôtre a été réduite à des rentiers, soit de la tension électorale ou religieuse. Aujourd’hui la société civile aurait dû être à l’avant-garde de la croisade contre le corona, mais elle a le même péché originel que notre classe politique qui ne se préoccupe que de la question électorale. Au début du corona, la classe politique et la société civile s’étaient unies pour sensibiliser et partir en croisade contre l’ennemi commun qu’est le corona. Aujourd’hui, face à cette troisième vague beaucoup plus meurtrière, l’incapacité de notre classe politique à se mettre ensemble, ne serait-ce que pour demander aux Sénégalais de se faire vacciner, confirme le vieux proverbe peul qui dit que «l’habitude c’est comme les cheveux, tu as beau te raser, ça finit par revenir».
La division et l’incapacité de s’entendre sur le minimum vital politique sont une vieille habitude de la classe politique et de notre société civile. Convaincre les Sénégalais de se faire vacciner et sauver des vies est plus utile que la distraction massive de Jamra qui joue à l’inquisition permanente comme Savonarole dans la Florence des Médicis. Bientôt Jamra va nous imposer la création d’un «Ministère de la promotion de la vertu et du combat contre le vice», comme dans l’ancien Emirat des talibans d’Afghanistan. Bientôt il faudra passer par le bureau de la censure morale de notre Savonarole local avant de diffuser un film ou de créer une œuvre artistique. Néanmoins, il y a une grande différence entre les talibans et certains de nos activistes locaux. Les talibans sont des fondamentalistes convaincus qui se battent pour rester dans leur obscurantisme médiéval à huis clos, alors que la plupart de nos activistes ne sont que des rentiers de la tension.
L’instrumentalisation de la question de l’homosexualité est d’ailleurs un bon exemple. Les activistes pro capitalisent sur la tension en cherchant des rentes en Occident alors que les autres, les Anti, prospectent vers l’Orient. C’est pourquoi la position très claire et très ferme de l’Etat ne peut être audible, parce que le brouhaha médiatique sur la question fait l’affaire des rentiers de la tension des deux côtes, des deux extrémités.
DJIBRIL WADE, NOUVEAU PRESIDENT DE LA LSFP
Après Louis Lamotte entre 2008-2012, puis Saër Seck depuis 2012, le président de l’ASC Niarry Tally - Grand-Dakar - Biscuiterie (NGB) devient le 3e président de la LSFP.
Sans surprise ! Mouhamed Djibril Wade est le nouveau président de la Ligue sénégalaise de football professionnel (LSFP). Il a été élu, ce mercredi, 4 août, pour un mandat de quatre ans, à l’issue de l’Assemblée générale (AG), tenue ce matin, au CICES. Seul candidat en lice, suite au désistement, par consensus, de Babacar Ndiaye de Teungueth Football Club (TFC), il a obtenu 29 voix du suffrage exprimé, succédant au président sortant, Saër Seck. Pour rappel, ce dernier n’était pas candidat à sa propre succession, au terme de son deuxième mandat.
Après Louis Lamotte entre 2008-2012, puis Saër Seck depuis 2012, le président de l’ASC Niarry Tally - Grand-Dakar - Biscuiterie (NGB) devient le 3e président de la LSFP.
Élu pour quatre ans après le retrait de la candidature de Babacar Ndiaye (président de Teungueth FC, dans le cadre du consensus appelé par certains acteurs du football, Mouhamed Djibril Wade décline sa feuille de route. Vers le "challenge exaltant" qu’il décrit et qui est celui, entre autres ambitions, de "faire remporter la Coupe CAF à un club sénégalais", le successeur de Saër Seck appelle à l’unité. Parmi ses priorités, trouver également des partenaires pour accompagner les clubs. "Réforme et évaluation", sont aussi ses maîtres-mots.
Toutefois, à l’en croire, il s’agira de vaincre la pandémie de Covid-19, qui dicte sa loi dans le monde. "Cette situation de la 3e vague de la maladie nous interpelle tous, dans la mobilisation et la sensibilité pour lutter contre la pandémie, à travers la vaccination à l’échelle nationale", relève-t-il, d’emblée. Dans ce sens, il annonce des réflexions pour "la contribution de notre football local dans la lutte et la mobilisation contre ce fléau des temps modernes."
Poursuivant, il tend la main aux acteurs pour l’atteinte des objectifs fixés. "Soyez-en rassurés, j’ai conscience de la responsabilité et de l’engagement sans faille que cela requiert, mais je n’y arriverais qu’avec le soutien de chacun d’entre vous", dit-il. Soulignant que "c’est l’occasion justement de lancer un appel à l’union, à la solidarité, et au sursaut d’orgueil, à tous les membres de notre ligue pour travailler à son développement, à son accélération, dans tous les processus de professionnalisation, pour obtenir, in fine, son émergence et sa viabilité. Notre football de club, celui que nous appelons affectueusement football local est aujourd’hui à la croisée des chemins. Il mérite de la part de nos autorités plus de soutien, plus d’attention, mais plus de considération. Car il reste le meilleur baromètre de la santé globale de notre football."
Plus de 10 ans après son lancement, décrète le 3e président de l’histoire de la LSFP, "le temps est venu, avec cette nouvelle ère qui s’ouvre, de faire une nouvelle évaluation de son évolution, le temps de faire une vraie réforme structurelle de nos clubs, de nos compétitions, de notre administration, de nos rapports avec les autres composantes de la grande famille du football sénégalais. C’est un vaste chantier, un challenge exaltant que celui de voir un jour un club sénégalais remporter une compétition CAF, et cela passe par une mobilisation de toutes les compétences, de toutes les ressources au sein de la famille du football sénégalais. Nous y arriverons en travaillant dans l’unité, et dans la concordance".
Élu président de la LSFP, Mohamed Djibril Wade devient, de facto, vice-président de la Fédération sénégalaise de football (FSF).
DELTA FAIT 29 MORTS EN UN JOUR
Le Sénégal enregistre un nouveau record de victimes liées à la Covid-19, ce mercredi, 4 août.
29 décès ! Le Sénégal enregistre un nouveau record de victimes liées à la Covid-19, ce mercredi, 4 août. Par rapport aux nouvelles contaminations, on est loin de la barre du millier de cas. Le compteur affiche 498 nouveaux cas, sur 3 079 échantillons, soit un taux de positivité de 16,17%, contre 18,5%, hier.
D’après les chiffres officiels du ministère de la Santé et de l’Action sociale, il s’agit de 71 contacts suivis, aucun cas importé contre 2 hier, et 427 issus de la transmission communautaire.
Sur les 216 cas communautaires reçus dans la capitale sénégalaise, le département de Dakar en recense 72, ce matin, contre 58 pour Keur Massar, 40 pour Rufisque, 33 pour Pikine, 13 pour Guédiawaye.
Dans les autres régions, le chiffre du jour est 211 dont 40 à Touba ; 30 à Ziguinchor ; 21 à Saint-Louis ; 19 à Sokone ; 12 à Kaolack ; 10 à Diourbel ; 09 à Fatick, à Matam, et à Popenguine ; 07 à Dioffior ; 06 à Richard-Toll ; 05 à Koumpentoum ; 04 à Keur Momar Sarr ; 03 à Bakel, à Kolda, à Mbour, et à Thiadiaye ; 02 à Dahra, à Kanel, à Louga, et à Passy ; 01 à Bambey, à Birkilane, à Kédougou, à Mbacké, à Ndoffane, à Pout, à Saraya, à Sédhiou, à Tamba, et à Thiès.
434 patients contrôlés négatifs ont été déclarés guéris contre 63 cas graves pris en charge en réanimation.
À ce jour, 64 522 cas ont été déclarés positifs, au Sénégal, dont 48 812 guéris, 1 423 décédés et donc 14 286 sous traitement.
S’agissant de la campagne de vaccination anti Covid-19, les services d’Abdoulaye Diouf Sarr ont publié le même chiffre qu’hier, 900 914.
«L’OBJECTIF, C’EST DE GAGNER LA COUPE D’AFRIQUE, ON ME L’A MIS SUR MON CONTRAT»
Boniface ne manque pas d’ambition pour la 30ème édition de l’Afrobasket masculin
Boniface ne manque pas d’ambition pour la 30ème édition de l’Afrobasket masculin. En conférence de presse hier à Dakar Arena, le sélectionneur national a analysé les adversaires des Lions. Par ailleurs, il est revenu sur les objectifs assignés par la fédération sénégalaise de basket-ball pour cette compétition qui va se déroulerdu24août au5septembre prochain.
Comment se passent les préparations ?
Nous avons démarré la préparation depuis le 29 juillet, donc nous sommes à notre cinquième séance d'entraînement. Nous sommes entrés directement dans la préparation de l’Afrobasket. Nous sommes en mode compétition et nous travaillons sur toutes les situations tactiques et techniques pour avoir l’équipe la plus compétitive possible le 25 août prochain à Kigali.
Est-ce que l’équipe est déjà au complet ?
L’équipe n’est pas encore au complet. D’abord nous avons eu 2 cas de Covid et là, un est revenu négatif et il a rejoint le groupe. Espérons que l’autre sera dans le groupe d’ici jeudi. Henry Peirria sera peut-être dans le groupe le 5 août. Il a des problèmes de famille. Tacko Fall a des problèmes avec sa carte verte mais d’ici le week-end, si tout se passe bien, nous aurons un groupe au complet.
En vue de cette compétition, la Fsbb va organiser un tournoi à quatre à Dakar Arena. Est-ce que les équipes ont déjà confirmé leur présence ?
Nous avons déjà deux équipes. La Guinée et le Rwanda ont déjà confirmé leur présence. Le tournoi est prévu du 12 au 14 août à Dakar Arena. Actuellement, nous sommes en train de démarcher une quatrième équipe qui pourrait être l’Angola ou le Cap-Vert. Le problème, c’est que la Tunisie organise aussi un tournoi durant le même week-end. Si nous n’avons pas une quatrième équipe, nous ferons une sélection entre l’As Douanes et le Duc qui sont deux équipes qui sont toujours en compétition, pour participer à ce tournoi.
Pouvez-vous expliquer les raisons de l’absence de Gorgui Sy Dieng à la séance d'entraînement ?
Gorgui m’a appelé ce matin:(ndlr hier), pour me dire qu’il a un empêchement parce qu’il a eu une discussion durant la toute la nuit avec son agent à propos de son futur. C’est la raison pour laquelle il m’a dit qu’il ne pourrait pas assister à l'entraînement. Mais il a été présent durant toutes les autres séances. Il a montré l’exemple et tout un leadership et d’engagement. Quant à Babacar Touré, il est absent pour des raisons familiales.
Quel regard portez-vous sur les adversaires des Lions en phase de poule ?
C’est un groupe très relevé et c’est toujours possible de s’en sortir. En coupe d’Afrique, il faut connaître ses adversaires. L’Ouganda a fait une bonne qualification en sortant des équipes comme le Maroc. C'est l’équipe la plus adroite en trois points. Je ne connais pas leurs joueurs locaux. Mais j’ai vu Briand White qui joue à Strasbourg, ils ont une équipe compétitive. Le Cameroun a fait sa sélection et Dieu merci, il n’y a pas Imbide et Siakam. Nous savons que l’Afrobasket est une compétition très relevée où chaque équipe compte des joueurs professionnels.
Pouvez-vous revenir sur les objectifs assignés ?
Nous savons tous que le Sénégal a toujours une obligation de gagner et nous y allons pour remporter cette édition. Mais l'important, c’est d’abord de passer le premier tour et puis jouer les matchs de qualification un à un. Nous avons la pression, mais il faut savoir vivre avec. Pour moi, la pression doit être une motivation. L’objectif, c’est de gagner la coupe d’Afrique. D’ailleurs, on me l’a mis sur mon contrat.
«IL N’Y A PAS DE STAR EN EQUIPE NATIONALE»
En conférence de presse, Youssou Ndoye, capitaine des Lions du Basket, est revenu sur l’état d’esprit du groupe
L’équipe nationale de basket masculin prépare activement la Coupe d’Afrique des nations de la discipline qui va se dérouler au Rwanda du 24 août au 5 septembre 2021. En conférence de presse, Youssou Ndoye est revenu sur l’état d’esprit du groupe. Par ailleurs, malgré la présence des joueurs cadres dans l’effectif de Boniface Ndong, le capitaine des Lions estime que tous les joueurs sont pareils en sélection.
Actuellement en regroupement à Diamniadio, l’équipe nationale du Sénégal de basket masculin est déjà dans les préparations pour remporter la 30ème édition de l’Afrobasket. A quelques semaines de cette compétition, les hommes de Boniface Ndong sont en train de peaufiner des stratégies pour monter sur la plus haute marche du podium. «On a commencé les entraînements depuis le 29 dernier. On a beaucoup de jeunes dans le groupe, mais également, il y a la présence de certains cadres. Le coach essaye de nous mettre dans de très bonnes conditions et dans les bonnes positions pour être prêts le jour J. Notre objectif est de gagner cette compétition africaine», a fait savoir Youssou Ndoye en conférence de presse à Dakar Arena.
Interrogé sur la poule des Lions, le pivot estime qu’il n’y a plus de petit Poucet dans cette discipline. Si notre objectif est de gagner cette coupe, il faudra s’attendre à des matchs difficiles. Il n’y a plus de petite équipe en Afrique. Le niveau du basket africain ne cesse d’évoluer sur tous les plans. Le Cameroun, l'Ouganda sont des grandes nations dans cette discipline. Mais c’est à nous de nous concentrer et de donner le maximum », a-t-il ajouté. Abordant l’ambiance et l’état du groupe, le capitaine des Lions annonce que tout se passe bien malgré la présence de nouveaux joueurs dans la Tanière. « Pour le moment tout se passe très bien. On se connaît entre nous. Personnellement, j’ai déjà joué avec les jeunes durant les matchs de Kigali et au Cameroun. Même avant ça, on avait des relations et le courant passe bien entre nous. En équipe nationale, il n’y a pas de star », a poursuivi le capitaine.
En cette période de coronavirus, le nouveau capitaine a par ailleurs parlé de l’état de santé des joueurs. «On essaye de s’entraider et espérons que d’ici le 24 inchAllah, le groupe sera prêt. On prie pour que le tout se passe bien, d’abord parce qu’en cette période, c’est ça le plus important pour aller au tournoi en bonne santé. C’est sûr qu’il y a du stress mais c’est quelque chose qu’on ne peut pas contrôler. Tout ce que tu peux faire, c’est de prendre tes précautions et respecter les mesures barrières», a-t-il conclu. A noter que les Lions partagent la poule D en compagnie du Cameroun, de l’Ouganda et du Sud Soudan.
LE GOUVERNEMENT EXPOSE EN DETAIL SA STRATEGIE
En attendant la mise en œuvre effective du programme d’urgence pour l’insertion socioéconomique et l’emploi des jeunes, le gouvernement a publié un document qui relate en détail comment il compte créer environ 412 348 emplois entre 2021 et 2023
En attendant la mise en œuvre effective du programme d’urgence pour l’insertion socioéconomique et l’emploi des jeunes, le gouvernement a publié un document qui relate en détail comment le gouvernement compte créer environ 412 348 emplois entre 2021 et 2023. Aujourd’hui, tout porte à croire que les autorités veulent appuyer sur l’accélérateur pour calmer une jeunesse bouillonnante et qui pour la plupart est préoccupée par le premier emploi.
Les évènements de mars 2020 ont entraîné une réévaluation de la politique de l’emploi au Sénégal. Le Chef de l’Etat a très vite déduit que ces troubles étaient dus aux fortes mesures de restrictions prises pour endiguer la propagation de la Covid-19 (état d’urgence sanitaire assorti de couvre-feu, interdiction de rassemblements, etc.). Cette thèse est aujourd’hui défendue dans le document de politique pour la réinsertion socio-économique et l’emploi des jeunes. Les autorités y soutiennent que la crise sanitaire a eu un impact négatif sur l’économie nationale et le marché du travail. Et que le secteur informel, réservoir de maind’œuvre d’une frange importante de cette jeunesse, a été fortement affecté par les mesures découlant de l’état d’urgence. C’est pourquoi d’ailleurs, laisset-il entrevoir, il a décidé de lever 450 milliards de FCFA sur la période 2021-2023, soit 150 milliards de FCFA par an pour résorber le chômage et accompagner les jeunes. Au titre de 2021, note-t-on, la prise en charge du programme se fera dans le budget de l’Etat à travers une loi de finances rectificative (LFR). Pour les années 2022 et 2023, ce programme sera directement intégré dans les Lois de finance initiale (LFI), précise-ton dans une note parvenue à «L’AS». A terme, 412 348 emplois seront créés directement ou indirectement.
LE RECRUTEMENT SPECIAL VA GENERER 49 850 EMPLOIS
Du point de vue de l’exécution, il y aura de prime abord un recrutement spécial qui vise les secteurs de l’éducation, du reboisement, de la sécurité et du nettoiement, du service civique national et de la sécurité dans les quatorze (14) régions du Sénégal. Ainsi, informe le document de politique, pour ce qui est de l’éducation, il est retenu un recrutement spécial de 5 000 agents dans le préscolaire, l’élémentaire, le moyen et le secondaire y compris les daara modernes et l’enseignement arabe au titre du programme quinquennal de résorption des déficits. Pour le reboisement, ajoute-t-il, il portera sur l’insertion des jeunes dans le domaine de la production de pépinières et d’arbres fruitiers dans tous les départements du pays. «Cette activité permettra de créer 10 000 emplois». Concernant le programme de nettoiement, il sera exécuté avec l’Unité de Coordination et de Gestion (UCG) des déchets solides qui procédera à un recrutement local de 12 000 agents, avec un coût estimé à 36 milliards de FCFA. Sans compter le recrutement de 8 400 agents dans le volontariat (santé, sécurité et service civique national, stadiers), et dans d’autres secteurs tels que le tourisme. L’exécution immédiate du pilier « recrutement spécial », sur les six (6) derniers mois de 2021, permettra, pour un coût global de 31 milliards de FCFA en 2021, de créer 49 850 emplois, renseigne le gouvernement. Qui ajoute qu’une enveloppe annuelle de 130 milliards FCFA doit être prévue pour 2022 et 2023.
2 000 JEUNES SERONT RECRUTES ET FORMES DANS LES METIERS DU PAVAGE
Ensuite, toujours selon le programme pour la réinsertion socio-économique etle chômage des jeunes, il y a des projets publics d’intérêt communautaire à travers lesquels 2 000 jeunes seront recrutés et formés dans les métiers du pavage pour la réalisation d’un réseau de 30 km de voiries dans les localités de Kédougou, Kaffrine, Fatick, Dakar et Kaolack. En même temps, note-t-on, il s’agira de regrouper ces jeunes en vingt (20) GIE qui contractualiseront avec les collectivités territoriales pour l’entretien courant de la voirie. «Le budget établi pour la mise en œuvre de ces projets est estimé à 16,725 milliards de FCFA sur une période de 3 ans (2021 – 2023) », lit-on dans le document. Dans le même sillage, précise-til, il sera lancé un projet d’entretien courant de routes non classées sur la période 2021- 2023. «Il s’agira de procéder au cantonnage, au désensablement et au désencombrement des routes (entretien des routes non classées). Son coût est estimé sur la durée du Programme à 16,725 milliards de FCFA, avec un objectif de création de 11 150 emplois », relève le texte parvenu à «L’AS».
CONVENTION ETAT-EMPLOYEUR : 1 000 EMPLOIS PAR AN
En outre, il y a la Convention Etat-Employeur dont le budget est arrêté à 7,5 milliards de FCFA en 2021, avec l’objectif de création de 1 000 emplois par an. «Le programme nécessitera 15 milliards FCFA en 2022 et 15 milliards en 2023. Au total, sur la période, un montant de 37,5 milliards de FCFA sera injecté au titre de la convention Etat-Employeur », lit-on dans le document parvenu à la rédaction. Au total, il a été relevé que ces piliers (recrutement spécial, programme public d’intérêt communautaire et convention Etat-Employeur) vont générer 65 000 emplois. Pour les autres emplois non permanents, les occupants bénéficieront d’un accompagnement (formation, encadrement, etc.) en vue de leur autonomisation.
PROJETS D’INVESTISSEMENTS PUBLICS A HAUTE INTENSITE DE MAIN D’ŒUVRE : 250 000 EMPLOIS ET 80 000 AUTO- EMPLOIS
En définitive, le gouvernement compte sur les emplois que vont générer les projets d’investissements publics à haute intensité de main d’œuvre. Il s’agit de seize (16) projets financés sur ressources extérieures pour un montant de 562 milliards de FCFA et relatifs notamment à l’agriculture et à la formation professionnelle. «Ces projets ont un potentiel de création de plus 250 000 emplois directs et indirects et 80 000 auto- emplois. Il est attendu un soutien de ces projets en vue d’une mise en œuvre diligente et performante afin de bénéficier de leur impact significatif sur l’emploi des jeunes », renseigne la note dont «L’AS» détient une copie.
LE POLE URBAIN DE DAGA KHOLPA RETENU POUR RECEVOIR 30 000 LOGEMENTS EN DEUX ANS
Une initiative qui entre dans le cadre de la mission de suivi du projet 100 000 logements.
Dans le cadre de la mission de suivi du projet 100 000 logements, le ministre de l’urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique a fait le déplacement à Dubaï en compagnie d’une forte délégation. après deux jours de discussion entre les deux parties, le groupe Emirates Gate Investment (reGi) a proposé une offre de construction de 30 000 logements au niveau du pôle urbain de daga Kholpa pour les deux premières années du projet.
Le Pôle urbain de Daga Kholpa, situé au Nord-Est de Toubab Dialaw, a été retenu pour abriter un projet de 30 000 constructions du groupe Emirates Gate Investment (EGI). Une initiative qui entre dans le cadre de la mission de suivi du projet 100 000 logements.
En effet, en déplacement aux Emirats Arabes Unis, le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, après deux jours de discussion avec le Groupe Emirates Gate Investment (EGI), a obtenu une offre de construction qui peut aller jusqu’à 50 000 logements. Mieux, «EGI, nantie d’une bonne capacité technique et financière ainsi que d’une riche expérience dans le domaine du logement, s’engage dès que le contrat définitif en bonne et due forme sera signé entre les deux parties de produire pour les deux premières années 30 000 logements».
Pour ce faire, une unité industrielle sera à l’étude pour accélérer la production de logements. Ces échanges ont permis à l’équipe du projet 100 000 logements de fournir aux experts du Groupe Emirates Gate Investment (EGI) les éléments d’informations sur le projet, nécessaires à la formulation de leur offre.
Par ailleurs, le mémorandum d’entente (MOU), signé par le gouvernement du Sénégal représenté par Abdoulaye Saydou SOW, et son Altesse SHEIKH SAEED BIN TAHNOON BIN SAQER AL NHAYAN, Président Directeur général du Groupe EGI, à la fin des travaux, définit les modalités et conditions générales du partenariat. «Toutefois, dans la perspective de signature d’un contrat pour la réalisation du projet, les parties entendent s’accorder sur la garantie commerciale en sus de celle du Fonds pour l’Habitat social (FHS) qu’offre le projet. Cependant, lors des travaux et de manière interactive, les membres du groupe EGI ont posé des questions et soulevé quelques préoccupations. Notamment la localisation du foncier, les superficies disponibles pour développer un projet d’une telle envergure, la garantie, les aménagements, les exonérations et autres facilités fiscales et douanières, les études de sols. Ils se sont aussi intéressés à l’accompagnement sur les documents sur les documents nécessaires, La législation du travail, la sécurité, l’accessibilité, le transport, les importations, le financement, les clauses contractuelles avec une exclusivité souhaitée dans le cadre de ce projet, ainsi que l’équipe du projet et la nécessité d’identifier au préalable leurs interlocuteurs.
Pour toutes les questions et autres préoccupations soulevées, le ministère renseigne que «les experts de la délégation ont apporté des éléments de réponses qui ont satisfaits la partie Emiratie, qui a aussi procédé à la présentation du Business modèle du Groupe EGI à l’examen du MOU et à la signature du protocole d’accord».
Pour finir, la délégation a rendu visite à son Altesse Cheikh Shahboot Al Nahyan, secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères en charge de la coopération avec l’Afrique. Ce dernier s’est engagé à poursuivre cette belle coopération déjà matérialisée par des investissements porteurs tels que ceux consentis par les Emirats sur le Port de Dakar et de Ndayane à travers DP WORD. Il a aussi proposé la mise en place d’un groupe de travail mixte entre les deux pays à l’effet d’explorer et de formuler, dans un délai d’un mois, d’autres partenariats dans le domaine du logement.
AND GUEUSSEUM DETERRE LA HACHE DE GUERRE ET TIRE SUR DIOUF SARR
Le répit a été de courte durée. L’alliance des syndicats autonomes de la santé (Asas) a repris ses sorties virulentes à l’encontre de son ministère de tutelle.
L’alliance des syndicats autonomes de la santé (asas) a fait face à la presse pour parler de l’augmentation des cas qui, selon elle, était prévisible mais aussi pour parler de sa plateforme revendicative. Ainsi, elle compte dérouler un plan d’actions pour la satisfaction de ses revendications.
Le répit a été de courte durée. L’alliance des syndicats autonomes de la santé (Asas) a repris ses sorties virulentes à l’encontre de son ministère de tutelle. Mballo Dia Thiam et cie s’inquiètent de l’évolution exponentielle et prévisible des cas de Covid-19 qui mène tout droit notre système de santé au bord de l’implosion. «Rien ne sert de nier l’évidence, nous sommes dans le gouffre», regrette-t-il.
Mballo Dia Thiam et Cie apprécient tout de même les énormes investissements en infrastructures et en équipements visant à combler les déficits. «Nous considérons que les ressources humaines du ministère de la Santé ne doivent plus se nourrir que d’honneur dans cette guerre sans précédent et méritent un meilleur sort que celui qu’elles vivent, la mort dans l’âme, car environ 25% des travailleurs sont déjà infectés par le Covid et la liste de ceux qui nous ont quittés continue de s’allonger», souligne t-il.
A l’en croire, ils demandent plus de protection car la peur commence à s’emparer du personnel de santé et si cela continue, ce sera la catastrophe. «Pourtant le ministre de la Santé déclare sans sourciller que le personnel aurait perçu 07 milliards de primes de Covid19, oubliant délibérément de donner des indications sur la clé de répartition de ces fonds», indique-t-il. Avant d’ajouter que même si cela était exact, que représentent 07 milliards, à peine 7% sur les 105 milliards dédiés à la lutte, sinon une aumône à la limite qui divise le personnel des collectivités territoriales, de l’institut Pasteur et de l’hôpital Principal de Dakar entre autres, «par son caractère modique, aléatoire, inéquitable, partial, injuste pour les risques et les tâches urgentes et interminables pendant que les infirmiers chefs de Poste, les Asc, les bajenu gox et relais communautaires dont il se gargarise n’ont vu ni la couleur de l’argent ni le moindre kit alimentaire distribué même à des non-ayants droit».
A cet effet, il déclare que le ministère est devenu un mouroir de décrets et arrêtés profitables au personnel paramédical. En outre, il annonce des plans d’actions à partir d’aujourd’hui et ce, malgré les vagues et variants, « pour la satisfaction de sa plateforme minimale revendicative, et rend le ministre de la Santé responsable de la situation ainsi voulue et créée par lui et ses services incompétents».
Pour Sidya Ndiaye, malgré la situation, la vie continue. «Il faut qu’on prenne vraiment en charge nos préoccupations. On ne doit pas profiter de la situation du variant ou de la Covid-19 pour mettre sous le boisseau nos revendications. Des problèmes de primes se posent», soutient-il.
AMINATA TOURE VOLE AU SECOURS DE MACKY SALL
Jointe au téléphone par «L’As», Aminata Touré a tenu des propos qui vont sans doute réconforter le chef de l’Etat au moment où beaucoup d’observateurs affirment que ses proches l’ont laissé seul sur le champ de bataille contre la maladie.
Les efforts du chef de l’état dans la lutte contre le coronavirus sont à saluer. C’est ce qu’a affirmé Aminata Touré, jointe au téléphone par «L’AS». Une déclaration qui visiblement constitue un soutien au président Macky Sall au moment où il subit beaucoup d’attaques venant de ses détracteurs sur sa gestion de la maladie.
Privé des applaudissements d’Idrissa Seck dans la gestion de la troisième vague de coronavirus, le président Macky Sall peut visiblement compter sur le soutien de l’ancienne présidente du Conseil Économique Social et Environnemental (CESE) qui suit de très près la situation de la covid-19 sur l’étendue du territoire national.
Jointe au téléphone par «L’As», Aminata Touré a tenu des propos qui vont sans doute réconforter le chef de l’Etat au moment où beaucoup d’observateurs affirment que ses proches l’ont laissé seul sur le champ de bataille contre la maladie. «Il faut saluer la mesure de gratuité de l’oxygène au niveau des structures privées prise hier par le président de la République.
L’écrasante majorité de nos compatriotes n’a pas les moyens de payer le coût de l’oxygène dans les structures sanitaires privées vers lesquelles elles se tournent quand les structures publiques sont pleines. Dans la phase de complications pulmonaires de la Covid-19, avoir accès à l’oxygène, cela fait la différence entre la vie et la mort. Sans cette mesure de gratuité de portée générale, seuls les très nantis auraient alors une chance de survie dans les structures privées », a déclaré l’ex Première ministre, au bout du fil.
Montrant que malgré son silence, elle accorde une importance particulière à la marche du pays et dans les moindres détails, Mimi Touré explique : « les 35 centrales de production d’oxygène vont rendre les structures hospitalières autonomes et ceci va améliorer les chances de guérison de très nombreux patients. L’arrivée de 5 millions de vaccins annoncée va permettre de renforcer le niveau de protection des Sénégalais et surtout la production sur place de vaccins est la solution pérenne.
Dans le contexte présent, il faut que nos concitoyens soient d’une extrême vigilance car le variant Delta est extrêmement contagieux, nous disent les experts. Il faut sensibiliser nos concitoyens sur le port systématique du masque, l’hygiène des mains et éviter les rassemblements. Il faut fortement encourager nos concitoyens à se faire vacciner. Nos chefs religieux et autres leaders doivent aussi aider à convaincre les populations de l’utilité du vaccin pour elles-mêmes et pour leurs familles ».
L’ancienne ministre de la Justice pense que la troisième vague a surpris le monde entier et que par conséquent, le Sénégal n’a pas échappé à la règle. «Les pays du nord très durement touchés dans les phases précédentes avaient pratiquement annoncé la fin de la pandémie en prenant des mesures de réouverture des lieux publics. La jeunesse aujourd’hui est aussi vulnérable face au variant Delta. Beaucoup de pays ont dû rétropédaler. La vérité, c’est qu’il y a encore beaucoup d’inconnus face à la Covid-19 donc, tous les gouvernements sont en réajustement permanent. Et il faut reconnaître que les mesures prises il y a plusieurs mois, même si elles ont eu des répercussions économiques pénibles sur les populations, ont permis de contenir la pandémie de Covid-19», a-t-elle précisé.
Poursuivant, Aminata Touré ajoute : «la Tunisie, pays frère, comptait il y a quelques jours plus de 100 morts par jour. Prions pour ce pays frère et pour que Allah nous aide à contenir et combattre cette vague dans laquelle nous nous trouvons car aujourd’hui, la question sanitaire est la préoccupation centrale et prioritaire, elle doit reléguer au second plan toute autre question. C’est ensemble qu’il nous faut gagner la bataille car le virus lui ne fait pas de différence entre les partis politiques, les obédiences religieuses ou les appartenances ethniques. Plus que jamais, il nous faut une union sacrée pour soutenir notre personnel de santé, véritables soldats au front, mobiliser notre population pour son autoprotection et nous impliquer chacun à son niveau dans les efforts de prévention ».