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12 septembre 2025
LOCALES 2022, LE SECOND CAMP DE TAXAWU DAKAR MAINTIENT SOHAM WARDINI CANDIDATE
Taxawu Dakar de Khalifa Sall divisée en deux. Réponse du berger à la bergère. Les conseillers municipaux de Dakar et membres de Taxawu Dakar soutiennent Soham Wardini.
Taxawu Dakar de Khalifa Sall divisée en deux. Réponse du berger à la bergère. Les conseillers municipaux de Dakar et membres de Taxawu Dakar soutiennent Soham Wardini. Une motion de soutien affichée moins de 48 heures après la déclaration de la frange en faveur de Barthélemy Dias. Le maire sortant de Dakar n’était pas annoncé mais, Soham
Wardini a tenu à faire acte de présence, sous les applaudissements du nombreux public acquis à sa cause et majoritairement constitué de femmes. Elle est arrivée à 17h30. Trouvant sur place, des conseillers municipaux. Nafissatou Wade et Fatou Kiné Niang, représentent le Caucus des femmes leaders, à la rencontre qui a lieu à la Mairie de Dakar. Parmi les conseillers municipaux, une ne passe pas inaperçue.
Il s’agit d’Aminata Diallo, auprès de membres fondateurs de Taxawu Dakar : Ibrahima Diamé, et Mamie Ndiaye, entre autres responsables. Ils ont tenu à apporter cette clarification : Taxawu Senegal n’a pas encore de candidat. La décision n’a pas encore été prise. "Toute autre information est erronée". Autre chose : "Soham Wardini est bel et bien candidate au sein de Yewwi Askan." Sa candidature n’est pas forclose, selon son camp.
L’inclusion panafricaine en marche. Au Bénin, le Président de la République, Patrice Talon, a jeté son dévolu sur Boubacar Camara, pour renforcer le rendement des services douaniers de son pays.
L’inclusion panafricaine en marche ! Au Bénin, le Président de la République, Patrice Talon, a jeté son dévolu sur Boubacar Camara, pour renforcer le rendement des services douaniers de son pays. L’Inspecteur Général d’État sénégalais a, en effet, été promu Directeur Général Adjoint des Douanes béninoises. Cette nomination a été officialisée lors du Conseil des ministres béninois de ce mercredi 27 octobre.
Ce secteur est familier à Boubacar Camara qui a dirigé les Douanes Sénégalaises de mai 2000 à 2006. À ce titre, il a participé, dans le cadre du Trade Point Sénégal, à la conception de l’application de collecte électronique des documents, le système ORBUS 2000, complément du système GAINDE 2000.
Celui qui fut également Président du Conseil d’Administration de Sococim Industries et Secrétaire général du super ministère dirigé sous l’ère Wade par Karim Wade, est par ailleurs un acteur politique actif au Sénégal. En 2019, il a tenté de se présenter à l’élection présidentielle du Sénégal, mais en vain, faute d’avoir réuni le nombre requis de parrainages.
Par la suite, il a soutenu et mené campagne pour le candidat, Ousmane Sonko, arrivé troisième de ce scrutin.
Cette nouvelle aventure au Bénin met sans doute un terme momentané à ses ambitions politiques nationales.
MACKY SALL DEMANDE LA REGULATION LE PRIX DU LOYER
Le président de la République, Macky Sall, a souligné mercredi avec insistance "la nécessité d’une régulation urgente des prix du loyer".
Dakar, 27 oct (APS) - Le président de la République, Macky Sall, a souligné mercredi avec insistance "la nécessité d’une régulation urgente des prix du loyer".
"Sur le climat social, la gestion et le suivi des affaires intérieures, le Chef de l’Etat a insisté sur la nécessité d’une régulation urgente des prix du loyer", rapporte le communiqué du Conseil des ministres.
Macky Sall a aussi "demandé aux ministres en charge du Commerce et des Finances, avec le concours des services du ministre en charge du Logement, de lui proposer dans les meilleurs délais, des mesures d’urgence pour encadrer davantage et réguler les prix du loyer sur l’ensemble du territoire national, notamment au niveau des centres urbains".
En dépit de l’adoption et de la promulgation en 2014 d’une loi sur la baisse des loyers, les locataires et les associations de consommateurs se plaignent souvent d’une hausse régulière des loyers.
Pour favoriser l’accès de toutes les catégories sociales à l’habitat, le gouvernement sénégalais a aussi mis en place un programme de logements sociaux dit des "100.000 logements".
MACKY SALL APPELLE À LA MISE EN PLACE D’UNE ’’VÉRITABLE INDUSTRIE CINÉMATOGRAPHIQUE’’ SÉNÉGALAISE
Le chef de l’Etat, Macky Sall, se félicitant de "la participation honorable du Sénégal" à la 27e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), demande aux acteurs concernés de travailler
Dakar, 27 oct (APS) - Le chef de l’Etat, Macky Sall, se félicitant de "la participation honorable du Sénégal" à la 27e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), demande aux acteurs concernés de travailler "à la mise en place d’une véritable industrie cinématographique" sénégalaise, "en exploitant au mieux nos langues nationales, nos valeurs et potentialités culturelles, touristiques, historiques et artistiques".
Macky Sall, présidant mercredi la réunion du Conseil des ministres, est revenu sur la tenue de la 27e édition du FESPACO (16-23 octobre) et sur la question du développement du cinéma sénégalais, a-t-on appris de source officielle.
Selon le communiqué issu de cette rencontre hebdomadaire du gouvernement, le président de la République a adressé, à cette occasion, "ses chaleureuses félicitations et remerciements" à son homologue burkinabè Roch Marc Christian KABORE, ainsi qu’à "l’ensemble des organisateurs" du FESPACO, "pour l’invitation et le succès de cet événement de référence, de l’agenda culturel du continent, dont le Sénégal était le pays invité d’honneur".
"Appréciant son déplacement à Ouagadougou, le 23 octobre dernier, pour assister à la cérémonie de clôture du 27ème FESPACO", le chef de l’Etat a félicité le ministre de la Culture et de la Communication Abdoulaye Diop et les lauréats sénégalais, "qui ont relevé le défi de la participation honorable du Sénégal, dans tous les segments du Festival".
"Le Chef de l’Etat salue les avancées significatives réalisées par le 7ème Art sénégalais depuis quelques années et demande, au Ministre en charge de la Culture, de poursuivre cette dynamique afin d’asseoir avec les acteurs culturels, la mise en place d’une véritable industrie cinématographique au Sénégal, en exploitant au mieux nos langues nationales, nos valeurs et potentialités culturelles, touristiques, historiques et artistiques", indique le communiqué du Conseil des ministres.
Il ajoute que le président de la République "demande, dès lors, au Ministre en charge de la Culture, de procéder à une évaluation prospective de la politique du cinéma sénégalais dans l’ensemble de ses volets (formation, production, financement, distribution, etc.), avec une attention particulière à la préservation des droits d’auteurs et à une rémunération juste et équitable de nos acteurs, comédiens, techniciens, producteurs et réalisateurs".
L’ACCÈS DES FEMMES AUX RESSOURCES ÉCONOMIQUES AU SÉNÉGAL EN DÉBAT
Le Think Tank Wathi organise jeudi 28 octobre une séance d'échange virtuelle sur la question en collaboration avec l'AECID - COMMUNIQUÉ DE PRESSE
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du Think Tank citoyen Wathi, annonçant l’organisation jeudi 28 octobre d’un webinaire sur l’accès des femmes aux ressources économiques au Sénégal.
« Webinaire : L’accès des femmes aux ressources économiques au Sénégal
Organisé par le Think Tank citoyen pour l’Afrique de l’Ouest, WATHI avec le soutien l’Agence Espagnole de Coopération Internationale pour le Développement (AECID), avec la présence de Son Excellence madame Olga Cabarga, ambassadrice d’Espagne au Sénégal.
Jeudi 28 Octobre 2021 / 10H30 – 12H30
Contexte
L’année 2020 a marqué les 25 ans du Programme d’action de Beijing qui a établi la façon d’éliminer les obstacles systémiques qui empêchent les femmes de participer de manière égale dans tous les domaines de la vie, que ce soit dans la sphère publique ou privée.
En 2019, le Sénégal a préparé et soumis son rapport national sur la mise en œuvre de la déclaration et du programme d’action de Beijing. Le rapport a montré les progrès considérables réalisés dans la promotion de l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes depuis le dernier examen de la mise en œuvre en 2014. Il s’agit notamment de la mise à jour de la Stratégie nationale pour l’équité et l’égalité entre les sexes (SNEEG) qui constitue le cadre de référence national pour les politiques sectorielles en matière de genre.
Toutefois, le rapport a montré que des obstacles continuent encore à ralentir la progression des droits des femmes et que plusieurs défis doivent être surmontés.
Dans le domaine de l’emploi, pour les hommes, le taux est à 58,2% contre 33,9% pour les femmes.
Le besoin d’emploi dans le secteur informel non agricole concerne davantage les femmes que les hommes avec des taux respectifs de 37,4% et 19,5%.
Dans le secteur de l’agriculture, les femmes sont chargées des productions destinées à la consommation familiale (principalement l’horticulture) ne générant pas de ressources et avec des superficies moyennes ne dépassant pas 0,4h (face au 1,3 ha pour les hommes) et contrôlent seulement 6,4% de la superficie cultivée.
Les femmes au Sénégal sont toujours confrontées à des contraintes telles que : l'accès à la terre et la sécurité́ du régime foncier ; l’accès aux mécanismes de financement ; l'accès aux facteurs de production et aux services de vulgarisation, mais aussi aux effets du changement climatique.
La question de l'accès des femmes à la terre et à leur contrôle sur les ressources a toujours été l'un des défis majeurs du pays, en dépit du fait que la Constitution consacre le principe de l'égalité́ d'accès à la terre. La question n’est donc pas liée à l’aspect juridique mais plutôt à des raisons éminemment sociales, culturelles et politiques.
Cette situation globale de vulnérabilité́ dans laquelle sont les femmes est exacerbée par les impacts économiques de la pandémie du Covid-19.
La pandémie du Covid-19 a relevé́ les fragilités du secteur dit informel. Beaucoup de femmes ont vu leurs activités s'arrêter ou ralentir avec les mesures prises par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre le virus. L’interdiction des regroupements, la fermeture des marchés, l’interdiction des déplacements interrégionaux, la mise en place d’un couvre-feu qui débutait à 20h, puis 21h et ensuite à 23h, ont eu un impact sur des activités telles que le commerce ou la restauration.
Ces différentes raisons font qu’il est important de promouvoir un débat de haut niveau afin que la société civile et le gouvernement prennent conscience des enjeux et de l’importance de mettre en œuvre des politiques publiques favorables à l’accès des femmes aux ressources économiques et à l’emploi. La perception sociale de la place des femmes dans la société sénégalaise pourra changer seulement si on contribue à son autonomisation économique.
C’est ce dont nous allons discuter, avec des experts, durant cette session qui s’insère dans le cadre de « Débats citoyens sur la participation des femmes dans la vie politique, économique et sociale au Sénégal », qui ont lieu tout au long de cette année 2021.
Objectif
Dans les objectifs cités dans le Cadre d’Association Pays (CAP) 2019-2023 de la Coopération espagnole, les femmes sont au cœur. La Coopération Espagnole contribue á l’atteinte de l’Objectif de développement durable 5 relative à l’égalité́ entre les sexes, notamment en ce qui concerne deux lignes d’action qui sont aussi prioritaires pour le gouvernement du Sénégal dans son Plan Sénégal Émergent : Participation et accès aux postes de direction - Droit et accès aux ressources.
Les points issus de cette session pourront orienter les actions de la Coopération Espagnole et joindre des efforts du gouvernement et la société́ civile pour favoriser la participation politique et citoyenne des femmes au niveau local et leur autonomisation économique. Ceci est étroitement lié á une valorisation du rôle de la femme dans la société́, comme citoyenne et actrice du développement.
L’objectif étant de faire ressortir des connaissances, des idées, des options de changement politique, des pistes d'actions collectives et individuelles, les décideurs politiques, les acteurs de la société́ civile et les organisations de femmes actives dans les domaines et de l’agriculture auront des propositions de nouvelles pistes d’actions à mettre en œuvre pour atteindre leurs objectifs conformément aux engagements internationaux du Sénégal de réduire considérablement les inégalités hommes femmes.
Participants
Parce que la prise en charge de cette question concerne l’ensemble de la société, ce webinaire s’adresse à tous les citoyens et citoyennes du Sénégal. Le format en ligne nous permettra donc, de cibler un public plus large intéressé par la thématique qui pourra suivre les discussions.
Des spécialistes et observateurs de la thématique feront des présentations pour mieux poser les discussions.
Ensuite, les femmes, des milieux urbains et ruraux, de toutes catégories socioprofessionnelles confondues, principales concernées par les inégalités de genre à tous les niveaux de la société́ sénégalaise ; particulièrement les femmes actives dans le domaine de l’agriculture, entrepreneures et à la quête d’emplois stables pour sortir de la précarité́ économique.
Nous aurons également des membres de la société civile et des représentants des institutions étatiques en charge de ces questions, des leaders des mouvements de femmes et des représentants des médias qui vont relayer les points issus des discussions dans leurs différents programmes.
Les différents acteurs de la Coopération Internationale qui intègrent le « Groupe Thématique Genre et Femme », qui existe au sein du groupe de coordination des donateurs au Sénégal, ainsi que les ONGs espagnoles particulièrement intéressées par les questions de genre, seront invités à suivre et participer aux discussions.
Modération
Gilles Yabi, Directeur exécutif de WATHI
Marième Cissé, chargée de recherche et de projet WATHI »
CES SLOGANS QUOLIBETS DE POLITICIENS QUI FAISAIENT MOUCHE
Concepts concis et expressifs utilisés en propagande politique ou dans la publicité, les slogans sont souvent au cœur de la stratégie des partis politiques. Dans les années 80-90, certains ont marqué le champ politique
Dans la mythologie sénégalaise, « Ndiombor » (lièvre en wolof) signifie l’intelligence et la ruse. Léopold Sédar Senghor, premier Président de la République du Sénégal, avait utilisé, dans les années 70, ce terme pour nommer son rival, Abdoulaye Wade. Les Sénégalais en rigolaient, mais comprenaient en même temps le message du Président poète, sans doute impressionné par le génie politique de son adversaire. Et ce terme traversera toute la carrière du leader du Parti démocratique sénégalais (Pds). En plus même du terme « Ndiombor », Abdoulaye Wade a collé un autre slogan à sa carrière politique : « Sopi » (changement en wolof). Des villes à la campagne, ce terme avait fait tilt. « Tous les partis qui ont existé avant le Pds ont été sabordés. En créant son parti, Abdoulaye Wade avait dit que le Pds ne sera ni sabordé ni dissous. Il sera encadré et sera respectueux des règlements.
« Maître Abdoulaye Wade a donc réussi son pari à travers une organisation très intelligente », souligne Doudou Wade, ancien Président du Groupe parlementaire libéral et démocratique. L’’intelligence dont le Pape du « Sopi » faisait montre face au pouvoir n’a pas échappé au Président Senghor. « Et je pense que Senghor a utilisé la belle histoire de « Leuk le Lièvre », un recueil de contes se déroulant en Afrique et qu’il a co-écrit avec Abdoulaye Sadji. En disant « Ndiombor », Senghor faisait référence à l’intelligence de Abdoulaye Wade », indique-t-il. L’utilisation de ce terme expliquait une autre manière de faire la politique. « Wade a toujours dit que Senghor était un intellectuel. Les deux personnalités se comprenaient. Chacun savait ce que voulait l’autre. L’adversité entre Wade et Senghor n’était pas féroce. Ils étaient des concurrents, mais se respectaient beaucoup », confie Doudou Wade.
Délivrer des messages sans heurter
Les slogans étaient nombreux sur le terrain politique. On peut, entre autres, citer « Sopi », « Gollo wathial Gaïndé yeeg », « Folli », « Monsieur forage, Madame moulin », « Carton rouge », « Allakhou wakhidoune », etc. La particularité de ces expressions est qu’elles délivraient des messages sans heurter le public. Parfois l’humour était aussi au rendez-vous. Selon Doudou Wade, il y avait une adversité entre les acteurs politiques, mais pas au niveau où nous en sommes actuellement. « Le terrain politique sénégalais a connu des chansons qu’on n’ose pas répéter. Ils s’adressaient à des hommes et des femmes. La politique dans le Bloc démocratique sénégalais (Bds) a été violente. À Bignona, on a attaqué Lamine Guèye avec des flèches. En décembre 1960, il y a eu 47 morts aux Allées du Centenaire. Nous ne devons pas retourner à ces périodes sombres. Il faut copier ce qui se faisait de bon sur le terrain. Senghor et Wade se respectaient. Le terme « Ndiombor » montrait ce que Senghor pensait de son adversaire », explique-t-il.
En 2017, lors des funérailles du frère de l’ancien Maire de Dakar Khalifa Sall, Abdoulaye Wade est revenu sur ce quolibet que lui collait le premier Président du Sénégal. « Pour moi, la politique consiste à faire passer un éléphant à travers le chas d’une aiguille. Que celui qui n’en est pas capable aille faire autre chose ! Pourquoi Senghor m’appelait ‘’Ndiombor’’ ? » avait-il lancé comme pour dire que le premier Chef de l’État lui collait ce sobriquet du fait de son intelligence politique.
La Ligue démocratique/Mouvement pour le parti du travail (Ld/Mpt), devenu présentement Ligue démocratique (Ld), créée en 1981 après huit ans de clandestinité, a aussi marqué de son empreinte le terrain politique sénégalais à travers des slogans accrocheurs. Sa structure chargée de la formation et de la culture a joué un important rôle dans la propagande, précise Ousmane Badiane, son chargé des élections. Cet organe a aussi excellé dans la diffusion des idéaux du parti avec le slogan mobilisateur « Jallarbi » (révolution). « Une troupe du même nom a été créée (Tnj), composée d’artistes militants très doués et compétents », se souvient Ousmane Badiane, chargé des élections de la Ligue démocratique. Pouvant être traduit littéralement comme une injonction au singe de descendre de l’arbre pour céder la place au lion, le slogan « Golo wathial Gaïndé yeeg » a tenu en haleine le public sénégalais. « Dans ses programmes de campagne électorale, le candidat de la Ld/Mpt, le Professeur Abdoulaye Bathily, allait dans les coins les plus reculés du Sénégal. Le slogan qui appelait à l’alternance au sommet de l’État était si célèbre qu’à chaque étape de la caravane, les foules en liesse le reprenaient en chœur ; ce qui donnait du piquant à la campagne du leader « jallarbiste », relate Ousmane Badiane. Il poursuit : « Pendant les meetings et les grandes manifestations populaires, les jeunes surtout les femmes, en plus de ce slogan fétiche, ajoutaient, en agitant leur écharpe rose : « Bathily Président ! », « Bathily le candidat le plus jeune, le plus beau et le plus intègre ! »
En plus du fait qu’il suscitait beaucoup d’humeur, le slogan portait, selon lui, un message fort. « Dans la mythologie sénégalaise, « Gaïndé » (le lion) symbolisait le courage légendaire de notre ancien camarade Secrétaire général, le Pr Bathily, militant pétri de dignité et de bravoure, qui, toute sa vie durant, s’est battu pour l’avènement d’une société de progrès, de démocratie et de justice sociale. Quant à « Golo » (le singe), il symbolisait les singeries avec leur simulacre de gestion gabegique », fait remarquer Ousmane Badiane. Avec ses célèbres slogans « Folli » et « Carton rouge », un autre leader de la Gauche s’est aussi illustré dans les slogans choc. Il s’agit de Landing Savané, Secrétaire général du Parti africain pour la démocratie et le socialisme (Aj/Pads).
PAR Damien Glez
YOUSSOU N'DOUR, GRIOT DU NEW DEAL AGRICOLE
Avec l’ancien ministre Haidar El Ali et le capitaine d’industrie Abbas Jaber, le chanteur lance un appel en faveur d’une agriculture africaine réinventée
Jeune Afrique |
Damien Glez |
Publication 27/10/2021
De la vague enthousiaste des indépendances au tournant d’un monde 2.0 pollué, les fantasmes d’une Afrique révolutionnée n’ont cessé de générer moult discours. Jusqu’à plus soif. Quid d’un continent capable d’enjamber un secteur économique secondaire par la magie numérique du tertiaire ? Confrontée aux financements timides, aux tics politiques et à la dégradation environnementale précipitée, l’étape de l’industrialisation est-elle une chimère ? Le miracle présumé de « jeunes pousses » métissées surfant sur une vague de start-up entraînera-t-il la classe moyenne à « ruisseler » vers les plus pauvres ?
En amont du dernier sommet Afrique-France, parfois perçu comme une grand-messe médiatique propice au « pschitt » hivernal, les Montpellier Global Days soulignaient la nécessité de ne pas négliger les thèmes des systèmes alimentaires, de la biodiversité, de l’eau ou des transitions écologiques observées sous le prisme de l’agronomie. Pas très glamour, la paysannerie traditionnelle ? Certes, la vague des gentlemen farmers de l’agro-business des années 2000 a remis le secteur primaire à la mode. Mais pas toujours au profit de doctrines économiques adaptées et d’ambitions collectives.
Un projet nommé Oasis
Les lampions des sommets éteints, trois personnalités du pays de la Teranga réembouchent la trompette des Montpellier Global Days, à travers verbe et geste. Le geste, c’est un projet dénommé « Oasis ». Le verbe, c’est une tribune largement diffusée, notamment dans les colonnes de médias internationaux.
Ces trois personnalités ont la légitimité commune d’être nées au Sénégal auquel elles accordent une représentativité plus que continentale, puisqu’aux « portes de l’Afrique de l’Ouest, à la jonction du Maghreb, de l’Europe et de l’Amérique ». Un Sénégal où, de surcroît, un président français – Nicolas Sarkozy – avait démontré l’incurie d’observateurs internationaux en matière de questions agricoles africaines, en évoquant ce caricatural « paysan africain » étranger à « l’idée de progrès ».
LUTTE CONTRE LE DOPAGE, MATAR BA FAIT LE PLAIDOYER AUPRES DE SES PAIRS
En tant que représentant du continent africain, le ministre des Sports, Matar Bâ, a pris part hier à l’assemblée générale de la Conférence des parties à la convention internationale contre le dopage dans le sport (COP 7)
En tant que représentant du continent africain, le ministre des Sports, Matar Bâ, a pris part hier à l’assemblée générale de la Conférence des parties à la convention internationale contre le dopage dans le sport (COP 7) qui se tient à Paris. Lors de son intervention, le ministre des Sports a salué l’engagement des parties prenantes à porter les valeurs et les idéaux d’une pratique saine dans le milieu sportif.
Après la deuxième réunion à Dakar en février 2021 du bureau de la COP, Matar Bâ a assisté hier à l’assemblée générale de la Conférence des Parties à la convention internationale contre le dopage dans le sport (COP 7) au siège de l’Unesco à Paris.
Le ministre des Sports par ailleurs vice-président de la COP 7 s’est réjoui de la tenue à Dakar, en février dernier, de la deuxième réunion formelle du bureau de la COP, ainsi que du premier dialogue ministériel de haut niveau avec les ministres de la Cedeao. «Ce fut un moment fort de partage sur les défis majeurs liés au Covid-19 et aux attentes des gouvernements africains par rapport à la Convention», a indiqué Matar Ba.
Au nom de ses pairs du continent africain, le patron du sport sénégalais a insisté sur les résultats positifs de ce dialogue. «Les résultats positifs de ce dialogue stratégique et politique sont de haute portée pour la région ouest africaine pour la relance de la coopération et l’échange d’expérience au niveau régional», a-t-il ajouté. Avec les nombreux échanges, le ministre informe de l’adoption des règles nationales antidopage telle que recommandée par l’Agence Mondiale Antidopage (AMA). «L’adoption des règles nationales antidopage telle que recommandée par l’AMA ont été approuvées par la plupart des États de la région.
Par ailleurs, plusieurs échanges avec l’AMA portant sur le suivi des résolutions du dialogue ministériel ont permis de discuter des défis et des enjeux du moment», a souligné le maire de Fatick. Selon le vice-président de la Cop, cette rencontre montre à nouveau la place du sport dans les politiques publiques au Sénégal. «C’est pourquoi, réuni à Buenos Aires le 08 octobre 2018, le Comité international olympique, à l’unanimité de ses membres, a porté son choix sur le Sénégal pour abriter les Jeux olympiques de la Jeunesse, le premier événement olympique en terre africaine». Dans le cadre du renforcement et du rôle que doit jouer la région africaine dans le programme mondial antidopage, le maire de Fatick a lancé un appel à toutes les parties prenantes présentes à l’assemblée générale, malgré les incertitudes et les difficultés du contexte mondial de la pandémie, à œuvrer pour l’atteinte des objectifs de la Convention.
Le représentant du continent africain a également salué l’engagement de tous à porter haut les valeurs et les idéaux d’une pratique saine du sport qui promeut la santé. Par ailleurs, Matar Ba se dit convaincu que l’instance va aider le monde. «L’Unesco continuera d’apporter son soutien à la communauté mondiale, pour l’atteinte des objectifs de la convention, en particulier dans la conjoncture économique et financière actuelle», at-il conclu. A noter que le mandat de la COP 7, qui est de deux ans, a pris fin hier, ouvrant ainsi la voie à la tenue, à partir de demain, de l’élection du bureau de la COP 8.