Déférés ce lundi, 02 août, au Tribunal de grande instance de Diourbel, Khadim Mboup, qui s’était déguisé en fille pour passer le Bac à la place de sa copine, et cette dernière, ont été inculpés et placés sous mandat de dépôt. Ils sont poursuivis pour faux, usage de faux, association de malfaiteurs et fraude sur l’identité.
Le fraudeur a été démasqué au deuxième jour de l’examen du Bac 2021, alors qu’il planchait, à la place de la vraie candidate, sur l’épreuve d’Anglais. Il a été conduit au commissariat central de Diourbel par le préposé à la sécurité, saisi par le président du Jury. Avant que sa complice, Gangué Dioum, âgée de 19 ans, et élève au lycée Keur Khadim, ne soit cueillie.
FORUM MONDIAL DE L’EAU : OUMAR GUÈYE MISE SUR LES ÉLUS TERRITORIAUX
Dakar, 2 août (APS) - Le ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des territoire, Oumar Guèye, a appelé lundi les élus territoriaux sénégalais à mettre à contribution leur leadership et leurs carnets d’adresses pour la mobilisation effective et la participation significative des collectivités territoriales, de leurs réseaux et de leurs partenaires au 9ème Forum mondial de l’eau, prévu du 21 au 26 mars 2022 à Dakar.
"Au niveau national, continental et international, je sollicite votre leadership et vos carnets d’adresses pour la mobilisation effective et la participation significative des collectivités territoriales, de leurs réseaux et de leurs partenaires au 9ème Forum mondial de l’eau", a-t-il notamment indiqué.
Le porte-parole du gouvernement présidait l’ouverture des travaux de l’atelier de suivi et de réactualisation du plan d’action des collectivités territoriales en direction du 9ème Forum mondial de l’eau.
"(…) L’implication des collectivités territoriales comme acteurs de premier plan est nécessairement porteuse de plus-values pour la cause de l’eau et pour le 9ème Forum. Les collectivités territoriales ont un rôle incontournable et irremplaçable à toutes les étapes du Forum, de la préparation à la capitalisation des résultats", a-t-il souligné.
"Aussi, l’approche territoriale est déterminante pour l’eau et l’assainissement par le dialogue qu’elle organise entre secteurs et territoires, mais aussi par sa vertu à inclure les populations bénéficiaires comme acteurs, sa capacité à relier la demande sociale à l’action publique qui lui répond et le principe d’instantanéité qui la sous-tend", a ajouté le ministre.
Selon lui, du local au mondial, l’implication et la contribution des élus locaux sont un enjeu d’importance pour le Forum tant l’eau est une problématique multi-échelles avec des enjeux multiformes qui croisent les compétences des collectivités territoriales dans des domaines variés.
Oumar Guèye a félicité le secrétaire exécutif du 9ème Forum mondial de l’eau, Abdoulaye Sène, "pour sa démarche d’ouverture et d’inclusion" de l’ensemble des composantes de la nation pour "un Forum ancré dans les réalités territoriales et avec une forte tonalité africaine".
"Je salue également sa vision et sa démarche si pertinente de responsabiliser les élus locaux et plus globalement les acteurs nationaux, pour inspirer les dynamiques internationales et mobiliser leurs pairs et homologues d’Afrique et du monde", a-t-il ajouté.
LIGNE DAKAR-NEW YORK-WASHINGTON : LE COMITÉ DE COORDINATION INSTALLÉ
Dakar, 2 août (APS) - Le ministre du Tourisme et des Transports aériens, Alioune Sarr, a installé ce lundi le comité de coordination pour l’ouverture de la ligne Dakar-New York-Washington par Air Sénégal, informe un communiqué parvenu à l’APS.
Cette ligne "sera ouverte ce 2 septembre 2021 avec deux vols A330 néo par semaine", précise le communiqué.
Le comité installé par le ministre du Tourisme et des Transports aériens "prend en compte tous les aspects de promotion de l’événement mais surtout de la Destination Sénégal sur le marché américain, gage de succès de l’ouverture de ligne au grand bénéfice exclusif des Sénégalais de la diaspora et des personnes et institutions américaines basées au Sénégal".
Le communiqué souligne qu’"il est attendu de ce comité de coordination de convenir d’objectifs et de buts communs en vue de guider vers la bonne direction, le lancement historique de la ligne Dakar-Amérique du Nord de Air Sénégal".
"Le lancement historique de cette nouvelle route aérienne constitue une étape majeure dans l’expansion de notre pavillon national, faisant aujourd’hui d’Air Sénégal, la seule compagnie ouest-africaine sur cette destination. Ceci s’inscrit parfaitement, dans la mise en œuvre de la Stratégie Hub Aérien et Touristique 2021 – 2025", souligne encore le texte.
DAKAR AU RYTHME D’ORAGES ET DE PLUIES INTERMITTENTES CE MARDI
Dakar, 2 août (APS) - L’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM) annonce que les prochaines heures seront rythmées par des orages et des pluies intermittentes.
"Au cours de cette fin soirée et dans la matinée du mardi, des orages et pluies intermittentes persisteront par endroits sur la façade ouest et les régions sud du pays", indique-t-elle dans une prévision à très courte échéance.
Elle prévoit un retour de la stabilité dans l’après-midi de mardi.
"(…) à partir de demain après-midi, les conditions deviendront progressivement stables sur les localités nord-est et centre-est du territoire" sénégalais, souligne-t-elle.
Elle ajoute qu’il fera moins chaud sur une bonne partie du pays, à l’exception des régions nord-est et centre-est où les températures maximales avoisineront 35° à 36°C.
Les prévisionnistes disent s’attendre à des visibilités généralement bonnes et à des vents d’intensité faible à modérée.
ENTRE BAISSE DE CHIFFRES D’AFFAIRES ET PERTE D’EMPLOIS DANS LE TOURISME
Les effets de la Covid-19 dans la Petite Côte font des vagues dans le secteur du tourisme
Les effets de la Covid-19 dans la Petite Côte font des vagues dans le secteur du tourisme. Tout est au point mort ou presque. Des réceptifs hôteliers sont au bord de la faillite. Le tourisme est complètement dévasté par les effets de la pandémie.
Les complaintes des acteurs se lisent et font écho. Si certains sont totalement affectés par une baisse de leur chiffre d’affaires, d’autres ont perdu leur emploi. Le phénomène évoqué plus haut se voit plus dans la transversalité du secteur.
La Covid a eu un marketing très fort qui a fait le malheur des villages artisanaux, marchés, stylistes et mannequins dans le département de Mbour. Les acteurs culturels sont aussi dans le creux de la vague malgré une reprise de leurs activités après plusieurs mois de pause.
Ibrahima Dioum, un sculpteur, la mort dans l’âme, se confie à nous : ‘’Le village artisanal ne nourrit plus son homme. Les touristes sont devenus une denrée rare à cause de la covid. On n’a plus rien. Les touristes payaient des objets d’art et cela nous rapportait beaucoup. Notre situation peu reluisante est la chose la mieux partagée avec tous les autres pensionnaires des boutiques de vente de cartes postales et d’objets en souvenirs achetés à prix d’or par les touristes’’.
Le même son de cloche est entendu du côté des fournisseurs des hôtels. Certains à l’image d’Oupeye Ba faisaient des affaires mirobolantes avec la vente du poisson, des légumes et des fruits. Elle se désole de ne plus s’activer à donner des produits d’une part et tombe dans les travers de ne pouvoir honorer des engagements, faute de revenus. Les transporteurs et agences de voyages touristiques sont aux abois et s’attendent au pire avec la troisième vague de la Covid-19 et son lot de mesures privatives et restrictives.
FAIBLE NIVEAU DES CLUBS FÉMININS DE LA ZONE OUEST A
Issa Coulibaly, l’entraîneur de l’AS Mandé, club malien devant représenter la zone ouest A à la phase finale de la Ligue africaine féminine des champions, invite les fédérations de ladite zone à travailler à relever le niveau des compétitions féminines.
Dakar, 2 août (APS) - Issa Coulibaly, l’entraîneur de l’AS Mandé, club malien devant représenter la zone ouest A à la phase finale de la Ligue africaine féminine des champions, invite les fédérations de ladite zone à travailler à relever le niveau des compétitions féminines.
"C’est un appel que je veux lancer, ce n’est pas parce que nous avons gagné le tournoi qu’il ne faut pas se dire des vérités : notre zone est faible par rapport aux autres parties du continent, et je ne parle même pas du niveau mondial. Il y a beaucoup de travail qui reste pour être au niveau des meilleurs", a-t-il dit dans un entretien avec plusieurs médias dont l’APS.
Le club malien, avec deux victoires (4-0 contre Dakar Sacré-Cœur et Determine Girls du Liberia) et un nul (2-2) contre Seven Stars du Cap-Vert, a remporté vendredi dernier à Mindelo (Cap-Vert), le tournoi de qualification de la zone ouest A pour la Ligue africaine féminine des champions.
Cette compétition avait démarré le 24 juillet dernier.
"Je veux que cet appel ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd. Aussi bien la zone que les Fédérations doivent démultiplier ce genre d’initiatives et de compétitions pour relever le niveau de nos filles", a dit le technicien malien, se disant heureux et fier de la qualification de son club.
"Ce serait forcément un plus" si cet appel est entendu, a insisté le technicien, saluant la bonne organisation du tournoi de Mindelo.
COVID : 400 MILLIONS CFA DE L’USAID POUR LA RÉPONSE SÉNÉGALAISE
Dakar, 2 août (APS) - Le gouvernement américain va mettre à la disposition de l’UNICEF une enveloppe de plus de 400 millions de francs CFA pour financer le déploiement de vaccins contre la COVID-19 et renforcer la réponse du Sénégal à cette pandémie, a-t-on appris lundi de source diplomatique américaine.
Selon un communiqué de l’ambassade américaine à Dakar, l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) a annoncé, ce lundi, "la décision du gouvernement des États-Unis de mettre à la disposition de l’UNICEF une enveloppe d’environ 406.000.000 FCFA (700 000 dollars) pour financer le déploiement de vaccins contre la COVID-19 et renforcer la réponse du Sénégal à cette pandémie".
"Ces fonds permettront à l’UNICEF de renforcer la chaîne du froid au Sénégal, en vue de garantir la distribution et la livraison, en toute sécurité, des vaccins, y compris ceux fournis par l’initiative COVAX, dans l’ensemble du pays", précise le communiqué.
Il ajoute que ces fonds seront également utilisés pour appuyer les efforts du gouvernement visant à encourager l’utilisation de vaccins sûrs et efficaces et l’application continue de mesures de protection au sein des communautés.
Le communiqué note que l’appui de l’USAID à l’UNICEF devrait s’ajouter à titre complémentaire aux dons effectués par COVAX, une initiative codirigée par la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (CEPI), Gavi et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), dont le but est de promouvoir un accès équitable aux vaccins contre la COVID-19 à l’échelle mondiale.
Il fait observer que le partenariat USAID-UNICEF arrive à point nommé pour le Sénégal qui connaît, depuis la fin du mois de mai 2021, une nouvelle recrudescence de cas de COVID-19.
Au cours du mois de juillet 2021, les États-Unis ont fourni plus de 300.000 doses uniques de vaccins Johnson & Johnson au Sénégal à travers COVAX, en coordination avec l’Union africaine, rappelle le communiqué.
Grâce au soutien de l’USAID, l’UNICEF pourra poursuivre l’acquisition d’équipements essentiels au transport des vaccins, notamment des boîtes isothermes, des bacs à glace et des porte-vaccins, explique la partie américaine.
"Il pourra également renforcer la communication en matière de santé publique à travers les médias grand public et les réseaux sociaux. Ces fonds aideront le gouvernement et les partenaires à lutter contre la désinformation et à stimuler les efforts visant à limiter la propagation de la COVID-19’’, peut-on lire.
"Le renforcement de la communication sur les risques et la mobilisation des communautés pour promouvoir la vaccination seront déterminants pour sauver des vies, contenir la pandémie, protéger les systèmes de santé et faciliter la relance de l’économie’’, fait-on valoir de même source.
En dépit de "progrès impressionnants réalisés dans la campagne de vaccination, le Sénégal a besoin d’importantes doses de vaccin supplémentaires pour atteindre une plus grande partie de sa population et vaincre le virus", déclare Silvia Danailov, représentante de l’UNICEF au Sénégal.
Le pays "a également besoin d’un soutien accru pour renforcer la chaîne de froid et communiquer avec les communautés afin de créer un environnement favorable à la vaccination, d’instaurer la confiance et de garantir l’application des mesures barrières tout en poursuivant le déploiement des vaccins’’, dit-il dans des propos rapportés par le communiqué.
Selon Peter Trenchard, son directeur, l’USAID "espère pouvoir aider le gouvernement du Sénégal et d’autres partenaires du secteur de la santé à livrer, distribuer et administrer des vaccins essentiels pour aider le pays à se remettre sur pied et à protéger les populations vulnérables".
"L’USAID Sénégal continuera, à travers ses partenaires, à encourager l’utilisation des vaccins partout au Sénégal et à sensibiliser à l’importance du port de masques pour sauver des vies’’, promet M. Trenchard, cité par le texte.
HOTELS ET RESTAURANTS DANS L’INCERTITUDE ET L’ANGOISSE
Au Sénégal, le secteur du tourisme a été touché de plein fouet par la pandémie du Coronavirus avec notamment les mesures restrictives qui ont été prises par l’Etat
Le secteur du tourisme a été fortement touché par les conséquences de la pandémie du coronavirus. Au Sénégal, beaucoup de structures hôtelières ont vu leurs chiffres d’affaires drastiquement baisser lors des deux premières vagues de la Covid-19. Aujourd’hui, avec cette troisième vague qui frappe notre pays, l’inquiétude et l’incertitude s’installent de plus en plus chez les acteurs de l’hôtellerie et de la restauration qui, avec la baisse des cas de contaminations enregistrée ces derniers mois, avaient repris timidement leurs activités.
Au Sénégal, le secteur du tourisme a été touché de plein fouet par la pandémie du Coronavirus avec notamment les mesures restrictives qui ont été prises par l’Etat. Avec la baisse des contaminations notée les derniers mois, les activités touristiques avaient repris timidement au niveau de certaines structures hôtelières. Aujourd’hui, avec cette troisième vague qui surgit brutalement, les acteurs sont de plus en plus préoccupés par le sort de ce secteur, principal pourvoyeur de devises. «Au niveau de la restauration et de la structure hôtelière, ça ne marche pas du tout. Après les deux premières vagues, on avait retenu que ça puisse redémarrer les week-ends. Mais, nous sommes encore frappés d’un plus grand fouet. J’avoue sincèrement que c’est trop difficile. Même les week-ends actuellement avec la troisième vaque, le tourisme local ne fonctionne pas, comme il se doit. Ce qui fait que nous sommes abattus», se plaint Boly Guèye, président de l’antenne des syndicats d’initiatives du tourisme du département de Mbour.
Boubacar Sabaly, directeur d’hôtel et membre du comité de gestion de la station balnéaire de Saly partage aussi ce sentiment de désolation. Car, informe t-il, les colonies de vacances ainsi que les séminaires et ateliers qui devaient se tenir au niveau des hôtels sont annulés à cause de cette troisième vaque de Civid-19. « Aujourd’hui, on a enregistré des annulations. Tout ce qui est colonies de vacances est annulé. Les séminaires et ateliers sont reportés ou transformés en visioconférences. Ce qui est une inquiétude réelle. On a des lendemains incertains. Il y a une ampleur très forte au niveau de Dakar qui est le marché principal du tourisme local. Parce que c’est seul le tourisme local dont nous disposons actuellement et l’épicentre de la pandémie, c’est la région de Dakar», soutient-il.
Cette période difficile que traverse le secteur commence à engendrer des pertes d’emplois au niveau de la chaine de valeur touristique. «On a peur que les gens arrêtent certaines activités. Les serveurs qui étaient dans les restaurants sont obligés d’arrêter. Les coûts d’immobilisation grimpent. Certaines structures sont obligées de fermer parce qu’elles ne pourront pas prendre en charge cette immobilisation. C’est vrai que l’Etat du Sénégal avait aidé et accompagné ces structures hôtelières à travers des fonds de roulement, mais si ça continue, nous risquons de mettre la clé sous le paillasson», a alerté Boly Guèye.
Et M Sabaly de renchérir : « Déjà, la plupart des hôtels de loisirs avaient arrêté depuis l’année dernière tout ce qui est contrat à durée déterminée. Maintenant, nous recrutons en fonction de l’activité. Ce qu’il faut craindre au niveau de l’hôtellerie d’affaires si cette situation perdure, c’est que cela pourrait causer encore des pertes d’emplois».
Ainsi, ces acteurs demandent-ils à l’Etat de soutenir encore une fois ce secteur qui agonise. «Il faut que l’Etat donne encore un coup de main à ce secteur. Sinon, le chômage va s’accentuer. Aussi, la chaine de valeur d’une manière générale va être totalement touchée. Parce qu’aujourd’hui, ceux qui faisaient les ravitaillements au niveau des structures hôtelières et ceux qui faisaient les transports sont tous impactés négativement. Donc, il va falloir que l’Etat essaye encore une fois d’aider la chaine de valeur touristique, sinon ça serait la catastrophe d’ici le mois d’octobre», indique Boly Guèye.
50 milliards et une amnistie fiscale pour booster le tourisme
Le secteur du tourisme est très affecté par la pandémie de la Covid-19. Pour relancer le secteur, le gouvernement a mis en place une ligne de crédit de 50 milliards pour le secteur du tourisme, notamment l’hôtellerie, et décidé une amnistie fiscale de deux ans. L’annonce a été faite au mois de juillet par le patron de l’hôtel King Fahd Palace Mamadou Racine Sy, lors de la réunion de la Fédération des organisations patronales de l’hôtellerie et du tourisme des pays de l’Uemoa. M. Sy a remercié le gouvernement pour le soutien dès le début de la pandémie en mettant en place un fonds de roulement de 15 milliards. A l’en croire, ce fonds avait permis au secteur touristique d’être résilient. Selon Racine Sy, on ne pourra parler de reprise du tourisme qu’en 2023, tellement le secteur a été affecté par la pandémie de Covid19, d’autant plus qu’on commence à évoquer une troisième vague. Toute chose qui est effective depuis déjà plus d’un mois.
BRANLE-BAS DES ETATS-MAJORS MALGRE LA COURTE PERIODE
Les états-majors politiques des divers partis qui se partagent l’électorat à Rufisque sont en plein dans la sensibilisation et la mobilisation pour une inscription massive sur les listes électorales
Les états-majors politiques des divers partis qui se partagent l’électorat à Rufisque sont en plein dans la sensibilisation et la mobilisation pour une inscription massive sur les listes électorales. Même si certaines dénoncent « une démarche cavalière et unilatérale » dans le délai de 40 jours francs pour la révision des listes électorales, les formations politiques s’activent pour se mettre à l’abri des mauvaises surprises.
A Rufisque, malgré l’ouverture de la révision des listes électorales depuis samedi, le sujet n’est pas actuellement au centre des discussions, en cette période de pandémie. Seuls quelques acteurs politiques s’intéressent pour le moment à la question et c’est pour organiser leurs militants et sympathisants pour aller s’inscrire pour ceux qui ont déjà leur pièce d’identité et pour les primo-votants d’aller prendre d’assaut les commissariats et autres brigades de gendarmerie pour se faire faire une carte d’identité et profiter de la révision exceptionnelle pour s’inscrire sur les listes électorales. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle certains estiment que le délai d’un mois et poussière est trop petit si on sait que même en temps normal, ce n’était pas évident, surtout avec le penchant des Sénégalais à toujours attendre les dernières heures pour se ruer vers les lieux d’inscription. « La période est très courte. D’habitude, c’était pour trois mois et généralement cela ne suffisait pas. Si aujourd’hui, on dit que tout doit se faire d’un délai d’un mois et 15 jours, c’est compliqué», relève Alioune Mar. Le maire de la commune de Rufisque Ouest lance un appel aux autorités afin que ce délai soit repoussé et que la période des inscriptions soit prolongée. «Je demande à l’autorité de prolonger la période, s’il n’y a pas d’inconvénients techniques, notamment d’empiètement sur les autres étapes du processus », a-t-il dit.
Même son de cloche du côté de la LD-debout, où le parti constate avec regret le rejet du recours introduit par l’opposition au niveau du Conseil constitutionnel et déplore le fait de n’avoir pas été associé par le Préfet dans les discussions, dans le cadre des inscriptions. «La direction du parti travaille en parfaite collaboration avec le cercle de l’opposition particulièrement le Crd dont nous sommes membres. Au niveau de Rufisque, le préfet avait convié les partis politiques qui sont dans le département pour échanger sur le processus électoral, les inscriptions et autres. Mais la LD-debout n’a pas été conviée et on n’a pas compris cette démarche là parce malgré tout notre parti constitue une force politique ici à Rufisque», explique Boubou Diakhaté, responsable des jeunes du parti. « Néanmoins, en tant que parti politique, la Ld-Debout est déjà sur le travail à travers la sensibilisation des militants et surtout des jeunes qui n’ont jamais eu de carte d’identité. Nous sensibilisons nos camarades, nos militants pour qu’ils aillent s’inscrire massivement et surtout les jeunes qui n’ont pas encore leur carte d’identité d’aller investir les commissariats et les gendarmeries pour déposer et obtenir la carte d’identité afin de pouvoir accéder à ses révisions et s’inscrire sur les listes », a dit M Diakhaté.
Au Pastef, c’est le même sentiment et on récuse le délai de 40 jours francs pour des inscriptions et des radiations : « c’est un délai trop court, notamment pour les primo votants », a expliqué Moussa Diallo, le chargé des élections du parti au niveau départemental avant d’ajouter : « nous allons combattre cette forfaiture, c’est une décision discriminatoire ». Pour se mettre à l’abri de toute mauvaise surprise, les camarades d’Ousmane Sonko entendent tout de même faire inscrire le maximum de leurs partisans et sympathisants. Et, selon Moussa Diallo, « des dispositions sont déjà prises dans ce sens, avec des équipes qui sont installées dans les différentes communes du département. Et chaque jour, les responsables au niveau de ces équipes font le monitoring des inscriptions. Bien vrai que l’Etat a agi de manière cavalière, nous adoptons notre stratégie», a expliqué le chargé des élections qui se réjouit de la forte affluence rapportée par leurs représentants au niveau des bureaux d’inscription.
LA MOUVANCE PRESIDENTIELLE DEJA DANS LE COUP
Du côté de la mouvance présidentielle, c’est déjà la mobilisation dans certains états-majors politiques pour aller à la rencontre des populations et les aider à profiter de la période pour figurer sur le fichier électoral.
Dans ce sens, les « Linguères de Ismaïla Madior Fall » dans la commune de Rufisque Est, ont initié une campagne intitulée campagne « dem biduji, ma carte ma voix ». Pour ces dames, le délai importe peu : « Pour nous, c’est une question de détermination et d’engagement. Si voulons élire notre candidat, ça doit passer par la mobilisation et la sensibilisation de nos partisans », a dit Aissata Bâ, membre de la coordination des femmes de l’Est.
Toutefois, la militante d’Ismaila Madior fall, ne dirait pas non à une prolongation des délais : « si c’était possible, nous voudrions avoir un report de la date de clôture, en tenant compte de l’hivernage et de la pandémie qui font que ce n’est pas toujours facile de rassembler un grand nombre » a-t-elle relevé.