Crée en 1971, l’Ecole nationale des sous-officiers d’active (Ensoa) de Kaolack fête ses cinquante ans. Depuis le démarrage de ses activités, cinq sous-officiers sortis de cette école militaire d’excellence sont devenus des officiers-généraux. Il s’agit des généraux Mamadou Sow Nogass, Abou Thiam, Alioune Wade et Balla Keita.
Depuis sa création, en septembre 1971, l’Ecole nationale des sous-officiers d’active (Ensoa) de Kaolack a formé près de 2.000 sous-officiers sénégalais. Parmi ceux-là, plus de 100 sont devenus par la suite des officiers supérieurs (colonels) ayant de grands commandements. Et au fil des ans, cinq sous officiers sortis de cette école dont la renommée d’excellence s’étend bien au-delà de nos frontières ont eu à gravir tous les échelons jusqu’à devenir de valeureux généraux.
A tout seigneur, tout honneur, il y a l’ancien chef d’état major général des armées (Cemga), le général d’Armée Mamadou Sow Nogass. Un pur produit de l’Enoa devenu l’officier-général le plus gradé de l’histoire des armées sénégalaises. Il y a aussi le général Balla Keïta, qui fut le commandant des Forces de la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca), le général Abou Thiam, ancien chef d'état major particulier du président de la République (Cempart) et le général Alioune Wade, l’ancien patron de l’Armée de Terre.
Ces quatre officiers généraux au parcours sans faute symbolisent l'excellence de cette école de formation de sous-officiers sise à Kaolack. Dans l’Armée sénégalaise comme dans toutes les armées du monde, certains empruntent les grandes écoles de formation militaire c’est-à-dire le parcours le plus court pour devenir officiers. Mais dans une Armée qui se veut moderne et professionnelle voulant disposer d’officiers aguerris et expérimentés, le chemin le plus long semble être le plus rassurant, c’est celui des sous-officiers. Comme quoi, certains passent par les petites écoles comme l’Ensoa avant de sortir par les grandes dans l’espoir de devenir un jour de brillants officiers supérieurs, l’expérience acquise sur le terrain étant irremplaçable. Et pourquoi pas de s’inviter dans la haute hiérarchie militaire composée de généraux. La preuve par l’ancien Cemga Mamadou Sow alias Nogass. Toujours est-il que la nomination d’un « Kaolackois » ou d’un « Bar Mbossé », comme on les appelle, au poste de Cemga, est un événement. D’habitude, en effet, les patrons de nos armées étaient diplômés de Saint-Cyr (France), Meknès (Maroc), West Point voire Annapolis (Usa), Sandhurst (Angleterre).
Le règne des « Marocains » a succédé assez long des Saint-Cyriens avant l’accession aux affaires, depuis quelques années, des « Bantous » comme les officiers issus des deux premiers pays appellent leurs camarades sortis de l’Ecole nationale des officiers d’active de Thiès. D’autres officiers sénégalais sont cependant sortis d’académies militaires africaines comme Antsirabe (Madagascar) et Bouaké (Côte d’Ivoire), Sandhurst (Angleterre) etc
En passant en revue la liste des officiers et officiers-généraux promus à la tête des grands commandements, des bataillons d’élite et des directions stratégiques des armées, force est de constater qu’il y a une nouvelle donne. Et cette nouvelle donne, c’est que les « Saint-Cyriens » n’ont plus l’apanage des étoiles qui allaient conduire directement certains d’entre eux vers les postes de Cemga et de Haut-com. Donc, il ne fait l’ombre d’aucun doute que des officiers de type nouveau dits « rampants », sortis de Kaolack via Thiès par exemple, commencent à accéder à la tête des grands commandements. Un parcours à la fois encourageant et salutaire ! Une carrière toute salutaire puisque le métier des armes est un apprentissage dur et exigeant au cours de la vie. Et plein d'incertitudes. Il faut d'abord aimer ce métier qui n'est pas fait pour les enfants de chœur, avant de l'embrasser avec passion et vocation. Si on peut accepter de servir sa patrie comme tout autre citoyen et courir le risque de perdre sa vie, sans recevoir une rémunération égale sinon moindre comparée à celle des autres compatriotes, il est conseillé de s’engager sous les drapeaux ! Donc le sous-officier qui devient officier voire, plus rare, officier-général est quelqu'un qui connaît bien la compétition dans ces catégories. Car il a occupé la plupart des postes et fonctions à ses risques et périls : sentinelle, chef de poste, sergent de semaine, chef de section, sous-officier adjoint, adjudant de compagnie, commandant de compagnie, chef de corps, com-zone etc.
Au-delà de ces responsabilités, il a une somme d'expériences de la vie des militaires du rang et du commandement. La preuve par ceux qui sont sortis de l’Ecole nationale des sous-officiers d’active (Ensoa) de Kaolack qui vient de fêter ses cinquante ans et qui ont réussi, à force de travail et d’abnégation, de souffrance et d’endurance aussi, à étrenner des étoiles voire à diriger l’Armée nationale ! Joyeux anniversaire à l’ENSOA…
«C’EST IMPENSABLE QUE L’APR S’ACCAPARE DE TOUTES LES COMMUNES»
Entretien avec Aïssatou Sow Diawara député maire de Golf Sud sur la crise au sein de Benno
Député maire de Golf Sud et deuxième vice-présidente de l’Assemblée nationale, Aissatou Sow Diawara dite « Aida Sow Diawara » est aussi la secrétaire générale départementale du parti socialiste de Guédiawaye. Dans cet entretien accordé à l’As, elle revient sur la crise qui secoue Benno bokk yaakaar à Guédiawaye, ses relations avec Aliou Sall et l’avenir du ps au sein de la mouvance présidentielle.
L’As quotidien : Madame le maire, depuis quelque temps, Benno bokk yaakaar est secouée par une crise. Qu’est ce qui explique ce remue-ménage ?
Aissatou Sow Diawara : Benno bokk Yaakaar est une grande coalition. Chaque parti veut être devant. Le problème majeur ici à Guédiawaye, c’est que nous avons appris que le président maintient chaque maire à sa place. Et moi, on m’apprend que je vais être remplacée. Je ne connais pas les tenants et les aboutissants. C’est pourquoi le Parti socialiste s’est rebellé. Et nous sommes en train d’attendre pour voir si réellement je suis enlevée, et quelles sont les raisons. Vous savez que Benno bokk yaakaar compte 300 partis. Mais au niveau de Guédiawaye, nous sommes au moins une quarantaine de partis. Nous avons un coordonnateur en la personne du maire Aliou Sall. Maintenant, l’Apr veut prendre les 05 Communes. Ça aussi, on ne peut pas l’accepter. Que nous soyons une coalition d’une quarantaine de partis, le choix de candidats reste difficile sur 05 communes. Maintenant pensez que l’on veuille mettre 05 apéristes sur les 05 communes, c’est vrai que nous n’allons pas l’accepter et ça amène des problèmes. Vous voyez même que ça bouge un peu partout en attendant qu’on y trouve des solutions.
Aujourd’hui, il y a une crise de confiance entre le ps et l’Apr. Cela ne donne-t-il pas raison à khalifa Sall ?
Non. Le Ps ne dort pas car étant présent sur le terrain politique en permanence. Nous menons nos activités à la base. Ça n’a rien à voir avec les problèmes des khalifa Sall. Moi je suis maire de la commune. Je suis toujours sur le terrain en train de travailler pour ma commune. Donc, ce n’est pas un problème de Khalifa Sall ou autre. Mais, c’est un problème de localité. Ceux qui voulaient être maires et qui ne sont pas maires s’activaient. Mais moi aussi, je m’activais à travers les réalisations de la mairie. Je ne peux pas être un maire qui a réalisé 03 maternités, 03 centres d’état civil, un Commissariat de Police, des marchés et fait des choses concrètes dans l’éducation ou dans d’autres domaines et qu’on me dise de partir. Je veux bien si le Président me demande de partir. Mais il faut qu’on me dise les raisons pour lesquelles on me demande de partir. Parce que si aujourd’hui Aminata Mbengue Ndiaye me demande de quitter, je quitterai. Mais elle me donnera les raisons. En tout cas, je n’ai reçu aucune information. Et Aliou Sall qui est le coordonnateur de Benno, à chaque fois que je l’interpelle sur la question avec la convoitise de la mairie par ses camarades dont Lat Diop et Néné Tall, il me fait comprendre que c’est un combat interne au sein de son parti et que ça n’avait rien à voir avec notre coalition, tout en me demandant d’attendre. Et je me réveille un beau matin, on me dit que c’est Lat Diop qui est choisi comme candidat et qu’il est soutenu par Aliou Sall. Vous voyez : c’est normal que mes jeunes et mes femmes bougent. Il en est de même pour moi.
Aliou Sall déclare que vous êtes insignifiante à Golf. C’est pourquoi, il a désigné Lat Diop comme candidat à Golf Sud ?
Non Aliou Sall ne m’a pas traitée d’insignifiante. Il parle aux membres de son parti. Parce que moi, je n’ai pas brigué quelque chose avec Lat Diop ni avec Néné Fatoumata Tall. Tous les 02 sont mes enfants avec qui j’entretiens de très bonnes relations. Aliou Sall ne peut pas me traiter d’insignifiante parce qu’il sait le poids que j’ai au niveau du Département de Guédiawaye. Il sait ce que je lui apporte. Donc il parle aux gens de son parti. C’est leur cuisine interne qui ne me regarde pas. Vous avez vu dans la même foulée qu’Aliou Sall a été à Hamo 02. Et sur place, il a fait mes éloges pour me demander d’accepter de passer le témoin. Donc vous voyez que si j’étais insignifiante, il ne se serait pas adressé à moi car connaissant bien ma représentativité.
Quel est l’avenir du ps au sein de Benno avec cette crise qui secoue cette coalition ?
Je tiens à préciser tout d’abord que le Parti socialiste est un parti vivant. Ce n’est pas parce que nous sommes dans Benno que nous ne travaillons pas. Nous existons à Guédiawaye car étant présents dans les 05 communes, que ça soit Gounass, WakhinaneNimzaat, Ndiarème Limamou Laye, Golf Sud, Sahm-notaire. Quand les jeunes ont appris la nouvelle qu’on devait m’enlever, seuls les jeunes de Golf se sont soulevés. J’ai demandé aux jeunes des autres communes de se calmer. Pensez si tous les jeunes des autres communes se soulevaient, qu’est-ce que ça ferait ? Le Ps est bien présent et nos militants n’ont pas besoin d’argent pour être des socialistes. Nous allons prendre part aux élections locales. On ne peut pas nous écarter des élections. On peut nous écarter peut-être de la tête des communes. Mais on ne peut pas nous écarter sur les listes. Puisque nous, nous sommes une réalité. Mais on ne peut pas nous écarter de Benno bokk yaakaar à moins que l’on veuille que l’on présente nos propres listes. Parce nous sommes membres fondateurs de Benno bokk yaakaar. La signature qui a créé Benno bokk yaakaar porte la signature du Parti socialiste. Nous sommes membres fondateurs et nous avons signé l’acte de naissance.
Quelle est la solution pour préserver l’unité de Benno bokk yaakaar ?
Je crois que quand le président de la République qui estle président de Benno bokk yaakaar sifflera la fin de la récréation en signifiant quelles sont les personnes qui sont désignées maires, les choses vont se calmer. Aujourd’hui tout le monde s’agite. Donc la balle est dans le camp du Président pour remettre de l’ordre.
LUTTE CONTRE L’IMPUNITE DES CRIMES INTERNATIONAUX, LES ACTEURS LOCAUX ET INTERNATIONAUX UNISSENT LEURS FORCES
Trouver les meilleures formules pour l’exercice d’une justice nationale et internationale contre les crimes tels que les génocides, les crimes de masse et les violences notamment en période pré et/ou postélectorale a fait l’objet d’un colloque
De concert avec la Fondation Konrad Adenauer, l’ONG Wayamo et le ministère de la Justice, les acteurs nationaux et internationaux de la lutte pour le respect des droits humains se sont retrouvés pour réfléchir autour du thème : «Les crimes internationaux : enjeux et stratégies en Afrique de l’ouest et ailleurs». A l’issue de la réflexion, ils ont décidé d’unir leurs forces afin de trouver la meilleure synergie entre les juridictions nationales et internationales pour faire face à ce problème
Trouver les meilleures formules pour l’exercice d’une justice nationale et internationale contre les crimes tels que les génocides, les crimes de masse et les violences notamment en période pré et/ou postélectorale a fait l’objet d’un colloque international de deux jours. Lors de cette rencontre, les acteurs nationaux et internationaux de la lutte pour le respect des droits humains ont diagnostiqué les blocages sur ce problème, en échangeant leurs leçons et autres expériences. Il s’agit donc pour eux de s’outiller sur les mécanismes de la justice internationale, notamment les conditions de sa saisine et les compétences des juridictions nationales et celles de la Cour Pénale Internationale (Cpi).
Représentant le garde des Sceaux, Me Malick Sall, le secrétaire général du ministère de la Justice, Aïssé Gassama Tall, a indiqué que les enquêtes et les poursuites contre les crimes contre l’humanité, crimes de génocide et crime de guerre restent encore un défi à relever, malgré les efforts notés ces dernières années. Ce, même si la Cpi est très active dans la sous-région surtout avec les enquêtes menées au Mali et en Côte d’Ivoire. A cela s’ajoute la situation en cours d’examen préliminaire en Guinée et au Nigeria qui a été bouclé. Ces cas, de l’avis du secrétaire général du ministère de la Justice, constituent «des exemples de l’état symptomatique de la vulnérabilité des systèmes judiciaires et des difficultés que rencontrent les Etats de l’Afrique de l’Ouest de prendre en charge convenablement des problématiques inhérentes aux violations graves aux droits humanitaires».
LA CPI EXERCE SUR LES CRIMES DE GUERRE, CONTRE L’HUMANITE, DE GENOCIDE ET D’AGRESSIONS
Au nom du principe de non-rétroactivité, renseigne Aïssé Gassama Tall, la Cpi ne peut statuer que sur des crimes commis à partir de la date à laquelle elle a commencé à fonctionner, c’està-dire le 1er juillet 2002. «D’autant que la Cour n’exerce sa compétence que lorsqu’il s’agit de crimes de guerre, crimes contre l’humanité, de génocide et d’agressions commis par des citoyens d’un Etat partie ou sur son territoire. Le Sénégal, premier pays à ratifier le statut de Rome en 1998, s’est prêté à l’exercice de souveraineté judiciaire, à travers l’affaire Habré et la création des Chambres africaines extraordinaires», explique Mme Tall. Sur cette question, le secrétaire général adjoint des Nations unies, Serge Brammertz, estime que le procès de Hissein Habré a été un des points forts d’expérience de la justice internationale.
S’agissant toutefois de la réparation des victimes, le procureur du mécanisme international chargé d’exercer les fonctions résiduelles des tribunaux pénaux souligne que cette question est le problème de toutes les juridictions internationales. Par ailleurs, il a tenu à préciser que la Cpi n’intervient que lorsque la justice nationale ne fait pas son travail.
Selon l’ancienne Procureure de la Cpi, Fatou Bensouda, les défis en matière de justice internationale sont nombreux et variés. Et la Gambienne de citer le manque de connaissance des peuples de la loi relative aux crimes graves ainsi que l’ignorance des mécanismes et compétences de la justice internationale.
Compte tenu de tous ces facteurs, la coordonnatrice du bureau de la Fondation Konrad Adenauer, Margaux Wipf, considère que la lutte contre l’impunité des crimes graves en Afrique de l’Ouest est la condition sine qua non pour garantir la sécurité dans la région.
SOHAM WARDINI PERD DEVANT BARTHELEMY DIAS
La mairesse sortante de la ville de Dakar, Soham El Wardini, semble avoir perdu ses chances de porter la candidature de la coalition Taxawu Sénégal au sein de Yewwi Askan Wi (Yaw) face au maire de Mermoz Sacré-Cœur, Barthélémy
Les membres de la coalition Taxawu Dakar se sont réunis, hier, pour examiner la situation qui prévaut dans leurs rangs à l’heure du choix de leur candidat à la candidature pour les élections locales du 23 janvier 2022. A l’issue de la rencontre, les responsables de Taxawu Dakar ontfinalement entériné la candidature de Barthélemy Dias à la mairie de la ville de Dakar au détriment de la mairesse sortante Soham Wardini.
La mairesse sortante de la ville de Dakar, Soham El Wardini, semble avoir perdu ses chances de porter la candidature de la coalition Taxawu Sénégal au sein de Yewwi Askan Wi (Yaw) face au maire de Mermoz Sacré-Cœur, Barthélémy. En plus de voir sa candidature déclarée forclose par la commission départementale d’investiture de Yaw, Soham Wardini perd le soutien de certains responsables et membres de Taxawu Dakar au profit de son adversaire Barthélemy Dias. «Après une analyse approfondie de la situation politique en perspective des prochaines consultations locales du 23 janvier 2022, conformément au circulaire n° 7 du 22 octobre 2022 fixant la date des dépôts des candidatures et se référant à l’examen des dossiers des candidats à la candidature, nous approuvons, soutenons et réaffirmons la candidature de Barthélemy Dias comme candidat à la candidature à la ville de Dakar», a soutenu devant la presse le porte-parole du jour, Bassirou Samb.
«JE TENDS LA MAIN A TOUT LE SENEGAL, PARTICULIEREMENT A LA COALITION YEWWI ASKAN WI»
Prenant la parole à cette occasion, Barthélémy Dias, qui se réjouit du choix porté sur sa personne par ses camarades de Taxawu Dakar, a affiché plus que jamais sa détermination à porter la candidature de la coalition au sein de Yaw. «Nous persistons et signons que nous sommes candidat à la ville de Dakar pour le compte de Taxawu Dakar, sous la houlette de Khalifa Sall», tonne le maire de Sacré-Cœur Mermoz avec la verve qu’on lui connaît. «Aujourd’hui, personne ne doute si nous sommes de Taxawu Dakar ou pas», dit-il avant de prier Dieu pour que sa candidature apporte tout le bonheur attendu pour la ville de Dakar. «Nous prions aussi pour que la coalition Yewwi Askan wi sorte victorieuse de ces élections locales, car notre objectif est de remettre le pays sur les rails du développement», souligne Barthelemy Dias. «Cette élection est pour nous de l’opposition, comme le premier tour de l’élection présidentielle face au régime du Président Macky Sall. C’est pourquoi, au-delà de la coalition Taxawu Sénégal, je tends la main à tout le Sénégal, particulièrement à la coalition Yewwi Askan Wi pour qu’ensemble nous puissions construire un avenir qui nous permettra d’atteindre notre objectif», lance en conclusion le candidat à la candidature de la Ville de Dakar.
LA DETTE PUBLIQUE DU PAYS ESTIMEE A PLUS DE 8000 MILLIARDS FCFA
Le rapport sur la Stratégie de Gestion de la Dette à Moyen Terme (SDMT) pour la période 2021-2023 indique que l’encours de la dette publique du Sénégal est estimé à 8 425,8 milliards Fcfa. D’après le document, l’Etat doit augmenter ses interventions sur le marché domestique des titres publics.
La dette publique du Sénégal est estimée à plus de 8000 milliards Fcfa. C’est ce que rapporte le document de Stratégie de Gestion de la Dette à Moyen Terme (SDMT) pour la période 2021-2023, parcouru par «L’AS». «A fin juin 2020, l’encours de la dette publique est estimé à 8425,8 milliards (mds) Fcfa contre 7825,3 mds de FCFA à fin décembre 2019, soit une hausse de 7,7%. Rapporté au PIB, l’encours de la dette publique s’élève à 60,2 % du PIB à fin juin 2020 contre 56,6% du PIB à fin décembre 2019 soit une hausse de 3,5 points de pourcentage du PIB.
La hausse du stock de la dette publique est essentiellement imputable aux emprunts intérieurs qui ont bondi de 524,2 milliards de FCFA (+46,3%) entre fin décembre 2019 et fin juin 2020, les emprunts extérieurs n’ayant augmenté que de 76,4 milliards de FCFA (+1,1%) sur la même période », renseigne le document. Il ressort du rapport que le stock de la dette publique extérieure est arrêté, à fin juin 2020, à 6769,9 milliards Fcfa contre 6993,5 milliards Fcfa à fin décembre 2019, soit une hausse de 1,1%.
D’après le document, le stock est majoritairement constitué de la dette concessionnelle (42,7% de la dette totale) contractée auprès des créanciers bilatéraux et multilatéraux classiques et d’euroobligations émises sur le marché international(27,4% de la dette totale). Si l’on se fie à la Direction de la dette publique, l’encours de la dette intérieure se chiffre à 1655,9 milliards Fcfa contre 1131,7 milliards Fcfa à fin décembre 2019, soit une hausse de 46,3% essentiellement tiré par les émissions d’obligations du Trésor sur le marché domestique dont l’encours représente 13,0% de la dette totale à fin juin 2020 contre 11,5% à fin décembre 2019. «Une possible réorientation vers le marché domestique des titres publics qui dispose actuellement d’une capacité d’absorption des titres émis par l’Etat du Sénégal estimée à environ 500 milliards Fcfa par an pourrait être envisagée. L’augmentation des financements semi-concessionnels, l’accès aux guichets BAD et BIRD ainsi que la diversification de la base des investisseurs axée sur les financements innovants liés notamment aux PPP, suivant les orientations du PAP2 ajusté et accéléré (PAP2A) pour la relance de l’économie, permettront de faire face à une éventuelle réduction des financements concessionnels étant donné que le Sénégal veut atteindre l’émergence à l’horizon 2035», recommande le rapport.
Les objectifs visés par la SDMT 2021-2023 de l’Etat du Sénégal consistent à combler les besoins de financement et faire face aux obligations de paiement du Trésor ; s’assurer que les risques liés au portefeuille de la dette publique restent dans des limites acceptables ; à garantir que les coûts de financement soient les plus faibles possibles ainsi qu’à développer et approfondir le marché domestique de titres publics du Sénégal.
DES GENDARMES, UN AVOCAT ET UN HUISSIER DEBARQUENT DANS LES LOCAUX DE DMEDIA
Hier, Dmédia a reçu la visite de gendarmes, d’un avocat et d’un huissier dans le cadre de la procédure de saisie du matériel du groupe de presse qui est sous le coup d’un redressement fiscal. Une situation qui a engendré des réactions de la part des acteurs de la presse et de la société civile.
L’administration fiscale reste sourde aux nombreuses sorties du patron du groupe de Dmédia, Bougane Guèye Dany qui dit avoir arbitrairement fait l’objet d’un redressement fiscal de plus de 2 milliards Fcfa.
Escortés par des gendarmes, un avocat et un huissier ont fait une descente dans les locaux du groupe de presse pour procéder à l’inventaire du matériel, dans le cadre de la procédure de saisie. Une situation qui a engendré des réactions de la part des acteurs de la presse et de la société civile. Ayant eu écho de l’information, le secrétaire général du Syndicat national des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics) s’est rendu dans les locaux de la Sen TV.
Après avoir rencontré les responsables de la boîte, Bamba Kassé s’est dit prêt à faire la médiation entre les deux camps pour que les travailleurs de l’entreprise puissent retrouver la sérénité et exercer leur métier.
Selon lui, la présence de l’huissier pour faire l’inventaire ne devait pas mobiliser autant de forces de l’ordre. «Je pense que l’affaire entre l’administration fiscale et l’entreprise de presse à cause de ce redressement fiscal est en train de prendre des proportions inquiétantes. Les moyens déployés et le dispositif mis en place commencent à poser des problèmes. Donc, il faut qu’on trouve une solution. Nous sommes venus pour offrir notre médiation afin de voir, entre l’administration fiscale et l’entreprise, quelles sont les possibilités de recours ou de discussion. Nous sommes beaucoup plus préoccupés par le sort des employés», souligne Bamba Kassé.
Réagissant sur l’affaire, le mouvement «Y en a marre» a pointé du doigt l’Etat du Sénégal. «Le monstre avance dans sa volonté d’anéantir le groupe de presse. Il y a quelques jours, Y en a marre sonnait l’alerte. Le mouvement réitère que ce groupe de presse doit continuer de rayonner dans le paysage médiatique du Sénégal. Le tuer, c’est amputer notre pays d’un groupe de presse ayant apporté une contribution certaine dans l’approfondissement de notre démocratie. L’anéantir, c’est plonger dans la précarité et l’incertitude des centaines de mères et pères de familles...Payer les impôts, oui ! Mais plan de liquidation ciblé, non ! », ont déclaré Alioune Sané et Cie. Quant à l’ONG 3D, elle a exprimé sa solidarité à l’égard des travailleurs de la Sen TV. «Alors que l’affaire du redressement fiscal du Groupe D Media prend une autre tournure avec l’inventaire du matériel du groupe par des huissiers, l’ONG 3D exprime sa solidarité pleine et entière à l’égard des travailleurs du Groupe D Media, et souhaite un dénouement heureux de l’affaire», a-t-elle indiqué.
ELIMINATION PRECOCE EN COMPETITIONS AFRICAINES, LA COMPETITIVITE ET LA STABILITE DES CLUBS EPINGLEES
Après Teungueth Fc écartée d’entrée, c’était autour de Diambars Fc de sombrer face au club nigérian d’Enyimba
Les clubs sénégalais sont encore sortis prématurément des compétitions africaines. Après Teungueth FC en Ligue des champions éliminée d’entrée, Diambars FC n’est pas allé plus loin que les préliminaires en se faisant sortir par le club nigérian d’Enyimba FC. Selon l’ancien entraineur du Jaraaf, Momar Thioune cette nouvelle contre-performance trouve son explication dans le manque de stabilité des clubs suite au départ des meilleurs joueurs, le manque de volume de jeu et de compétitivité ou encore l’absence des moyens.
Au lendemain de cette belle éclaircie notée lors de la saison avec la qualification historique du Jaraaf et de Teungueth FC en phase de poule, les clubs sénégalais sont retombés dans leur travers avec une élimination précoce en compétitions interclubs.
Après Teungueth Fc écartée d’entrée, c’était autour de Diambars Fc de sombrer face au club nigérian d’Enyimba. Cette énième contre-performance et les résultats enregistrés depuis quelques années dans les compétitions continentales renseignent davantage sur leur manque de compétitivité. Interpellé sur la question, l’ancien international et entraineur du Jaraaf, Momar Thioune n’a pas manqué de mettre en exergue la déperdition des talents après la fermeture de la saison de football. «Quand on étudie les conditions de clubs sénégalais, on se focalise sur trois axes importants. C’est d’abord la note une instabilité au niveau des joueurs et de l’encadrement. Il y a cette habitude de vendre tous nos meilleurs talents une fois qu’une équipe gagne un championnat pour aller l’année suivant en Afrique et essayer de confirmer. Nous perdons nos meilleurs éléments. Donc, nous avons des difficultés à rebâtir encore un nouveau groupe», explique-t-il.
Le technicien sénégalais ajoute la question des moyens mais également ce manque de volume de jeu des clubs sénégalais à la veille de compétition. Ce qui, selon lui, réduit considérablement les chances de performances. «Il y a également le problème de la compétitivité. Au niveau de nos clubs, c’est tellement important qu’on puisse jouer une trentaine de matchs. Le jeu que nous faisons au niveau du Sénégal est insuffisant par rapport à une ligne de conduite qui doit nous amener vers la performance collective. Le dernier aspect c’est le problème des moyens. Il faut discerner les moyens humains des moyens financiers. Pourtant, les deux sont liés. Si on n’a pas assez de ressources, on n’a pas la possibilité d’acheter des joueurs même de la sous-région», regrette-t-il. S’il estime que le Sénégal dispose d’un bon championnat, Momar Thioune n’en relève pas moins le besoin d’assurer une continuité entre la petite catégorie et la catégorie senior. «Je pense que le championnat national n’est pas si mauvais que certains le pensent. Nous avons de bons noyaux à partir de la petite catégorie. C’est pourquoi je rends hommage BoudChou (défunt entraineur national Joseph Koto).
Au niveau de la Petite catégorie, nous n’avons pas de problèmes. Mais qu’est ce qui fait que nous n’avons pas la possibilité d’avoir cette continuité. Il y a un vide entre les U17, U18 et le groupe de performance. Il faut combler ce vide par la compétitivité», indique-t-il. Il faut rappeler que la meilleure performance réussie par un club sénégalais en compétition africaine est détenue par la Jeanne d’Arc de Dakar. Le doyen des clubs sénégalais avait alors atteint le stade des demi-finales de la Ligue des champions en 2004. Elle a été éliminée par l’Étoile sportive du Sahel. Battus (2- 1) à l’aller à Dakar, les Tunisiens avaient pris le dessus au retour (3-0). L’autre grosse performance a été réalisée par Teungueth Fc et Jaraaf lors de la saison écoulée. Les Rufisquois avaient réussi la prouesse de se qualifier en phase de poule de la Ligue africaine des champions. Tout comme les «Vert et Blanc» qui se sont hissés en quart de finale de la Coupe de la CAF.
CHEIKH GUEYE DÉBOUTÉ
Les choses se compliquent de plus en plus au sein de la coalition Yewwi Askan Wi (Yaw) du département de Dakar
Les choses se compliquent de plus en plus au sein de la coalition Yewwi Askan Wi (Yaw) du département de Dakar. La Commission départementale d’investiture de ladite coalition a rejeté la demande formulée par le maire de Dieupeul Derklé, non moins Coordonnateur départemental de Taxawu Senegaal à Dakar.
Cheikh Gueye qui avait ainsi soulevé des irrégularités, lors de la réception des dossiers des candidats à la candidature de Yaw à la ville de Dakar, pour inviter ses camarades de ladite commission d’annuler le Procès-verbal (Pv) de la réunion du samedi 23 octobre dernier, voit sa requête purement et simplement refusée. Mahoulouth Diakhé, président de ladite commission et ses camarades, rappellent à Cheikh Gueye, pour argumenter leur décision de refus, qu’il a luimême été présent à la réunion du samedi 23 octobre dernier. Poussant l’argumentaire, ils indiquent que «le rôle de la commission départementale d’investiture n’est pas de statuer sur des irrégularités et qu’elle ne fait que recevoir des dossiers et dresser des procès-verbaux y afférents et les transmettre à la commission nationale des investitures qui statue en dernier ressort».
Mieux, Mahoulouth Diakhé et Cie reprochent au coordonnateur de Taxawu Senegaal à Dakar d’avoir agi sans aucune discussion au niveau du bureau départemental et qu’en réalité, la commission départementale d’investiture n’avait pris aucune décision, et qu’elle s’était simplement limitée à émettre un procès-verbal de réception de candidature. Au regard de tout ce qui précède, elle déclare que «le procès-verbal constatant le dépôt des candidatures avec les noms y figurant reste valable et ne peut en aucun cas être annulé». Une décision qui hypothèque les chances de l’actuel maire de la ville de Dakar, Soham El Wardini, qui voyait une brèche s’ouvrir devant elle, pour enfin espérer faire partie des candidats à la candidature retenus pour Yaw à Dakar. Une situation qui met sens dessus-dessous la coalition qui risque une implosion à Dakar, avec des répercussions négatives à l’intérieur du pays.
«NOUS SOMMES À MOINS DE 4% DE TAUX DE VACCINATION»
Paulo Gomes, membre du conseil d'administration du fonds de réponse à la covid-19 de l'UA
Le Sénégal, à travers la cartographie nécessaire a pu prendre une certaine ligne d’avance vis-à-vis des autres pays de la sous-région pour se positionner comme «le hub pharmaceutique et biomédical», a dit Paulo Gomes, homme d’affaires africain, ancien administrateur du groupe des 25 pays africains à la Banque mondiale. Il prenait part à Dakar à un atelier intensif de structuration du plan de relance de l’industrie pharmaceutique, sanctionnée par une feuille de route dudit projet.
L ’absence de coordination mondiale dans le cadre de la lutte contre la covid-19 pour des raisons de nationalisme qui a envahi la plupart des pays, a porté préjudice à l’Afrique en termes de couverture vaccinale contre cette pandémie. D’où le très faible taux de couverture vaccinale au plan continental qui se situe en dessous de 4% à ce jour. « Nous sommes nettement à moins de 4% de l’objectif », déplore, Paulo Gomes, co-président de l'initiative des AfroChampions et membre du conseil d'administration du fonds de réponse à la covid-19 de l'Union Africaine pour, dit-il, malheureusement « des raisons de nationalisme de vaccins qui a envahi la plupart des pays ». Il l’a fait savoir vendredi 22 octobre 2021, à Dakar, en marge d’une séance de clôture d’un atelier intensif de structuration du plan de relance du secteur de l’industrie pharmaceutique. Tout ceci, faute de coordination mondiale en termes de demande de vaccins pour pouvoir y faire face. Donc, l’Afrique est encore de loin en deçà de ces objectifs de vaccination. En juin dernier la Banque mondiale (Bm) et l’Union africaine (Ua) annonçaient qu’elles s'associaient afin de soutenir l’équipe spéciale pour l’acquisition de vaccins en Afrique (Avatt), à l’aide de ressources devant permettre auxdits pays d’acheter et de déployer des vaccins au profit de 400 millions de personnes, avec en ligne de mire l’objectif de l’Ua de vacciner 60 % de la population du continent d’ici 2022.
LA FEUILLE DE ROUTE DU SENEGAL FERA TACHE D’HUILE POUR LES AUTRES PAYS
Certes, « il y a, à espérer » mais « je pense même jusqu’ en 2022, nous serons encore de loin des objectifs », s’en désole-t-il. Toutefois, « ceci est un enseignement pour les africains de comprendre qu’ils ont un rôle important à jouer dans le concert des nations en termes de développement sur tous les plans », rappelle-t-il non sans saluer l’engagement du gouvernement Sénégalais qui a saisi cette maldonne pour relancer son industrie pharmaceutique. Cette volonté du Sénégal de pouvoir créer son écosystème sanitaire, sa souveraineté pharmaceutique est « fondamentale et nous pensons très sincèrement que ça aura un effet contagieux sur les autres pays » mais bien au-delà de ça, « nous pensons qu’au niveau du secteur privé notamment avec Orango et d’Afro Champions, qui sont des entités et parties prenantes dans Pharmapolis ». Paulo Gomes, économiste de métier, et ancien administrateur du groupe des 25 pays africains à la Banque mondiale, en charge de la définition des politiques publiques et stratégies au sein du conseil d’administration d’encourager le Sénégal pour sa feuille de route pour la relance de l’industrie pharmaceutique. « Nous pensons que le Sénégal pourra se positionner en hub central pour la création de cette chaine de valeur régionale, nécessaire pour la couverture sanitaire ».
LE PARC PHARMAPOLIS DE DIASS VA REGLER LE PROBLEME DES MEDICAMENTS DE PREMIERE MAIN
Le technocrate international fait savoir ceci : « Nous travaillons au Sénégal, dans le cadre d’Orango, et d’autres acteurs privés, sur la création d’un parc industriel pour l’installation des entreprises pharmaceutiques pour la fabrication des médicaments les plus urgents, appelé Pharmapolis ». Dans ce cadre, renseigne-t-il « le gouvernement du Sénégal a préparé une stratégie, en concertation avec le privé, pour encourager la fabrication locale des médicaments, alimenter le marché local mais aussi les pays voisins ». Et c’était une des recommandations formulées par AfroChampions, avec l’appui technique de McKinsey… Sous ce rapport souligne-t-il : « Nous sommes déjà en train de discuter avec des entreprises pharmaceutiques à travers le monde pour l’installation au Sénégal d’un véritable hub pharmaceutique. Beaucoup de choses relatives à la pharmacopée ont été faites à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et je pense qu’on pourrait développer ces recherches dans le cadre d’un centre d’incubation dans ce parc industriel pharmaceutique. C’est vraiment quelque chose d’innovant qui impulser la sous-région. Il poursuit : « Nous discutons avec Pfizer, Johnson & Johnson, au niveau local et des marchés émergents en matière de fabrication de médicaments génériques pour répondre à nos besoins en médicaments ».
DAKAR, CASSE-TÊTE DES COALITIONS
À moins de dix jours de la fin du dépôt des dossiers de candidatures, aucune des trois principales coalitions politiques engagées dans la course aux élections municipales et départementales n’est parvenue à désigner son candidat pour la ville de Dakar
Au cœur de toutes les convoitises politiques, le fauteuil de maire de Dakar constitue également un véritable casse-tête pour les coalitions Benno Bokk Yakaar, Yewwi Askan Wi et Wallu Sénégaal. En effet, à moins de dix jours de la fin du dépôt des dossiers de candidatures pour les prochaines élections municipales et départementales, aucune de ces trois principales coalitions de partis politiques engagées dans la course à ces élections municipales et départementales n’est parvenue à désigner son candidat pour la ville de Dakar.
Décidément, le choix du candidat au fauteuil de maire de la ville de Dakar est un véritablement casse-tête électoral pour les trois principales coalitions de partis politiques engagées dans la course aux élections municipales et départementales du 23 janvier prochaine que sont : Benno Bokk Yakaar (majorité présidentielle) Yewwi Askan Wi (opposition initiée par Taxawu Dakar, Pastef et Pur) et Wallu Sénégaal (opposition initiée par le Pds).
La preuve, à moins de dix jours de la fin de la période de dépôt des dossiers de candidatures pour ces élections, l’heure est toujours aux tractations politiques au niveau des états-majors de ces principales coalitions pour essayer de trouver un consensus autour de celui qui sera le porte-étendard dans la capitale. Pendant ce temps, sur le terrain, la tension monte d’un cran notamment chez les partisans des différentes personnalités qui ont déjà affiché leur ambition pour le fauteuil de premier magistrat de la capitale actuellement sous contrôle du camp de Khalifa Ababacar Sall, ex-maire révoqué par un décret présidentiel suite à sa condamnation dans l’affaire de la caisse d’avance de la ville de Dakar. Au sein de la mouvance présidentielle, tous les yeux sont rivés vers Macky Sall, président de la République et président la grande coalition présidentielle et de Benno Bokk Yakaar (Bby) qui avait demandé à ses partisans de rester à son écoute concernant le choix des candidats de la mouvance.
Le président devra, au risque de créer dans son propre camp une situation de frustration avec tout ce que cela comporte comme conséquence, notamment avec le spectre de vote sanction, procéder à l’arbitrage entre les candidatures de l’actuel ministre de la Santé et celui de l’ex-ministre des Affaires étrangères et des sénégalais de l’extérieur dont les partisans sont en pleine guerre de positionnement pour la tête de liste de la majorité. Seul rescapé du camp présidentiel après le déluge de la coalition Taxaw Ndakarou de Khalifa Ababacar Sall lors des locales de 2014 sur la capitale, Abdoulaye Diouf Sarr, après un mandat passé à la tête du Conseil municipal de la commune de Yoff (2014- 2022), ne rêve désormais que du fauteuil de maire de la ville de Dakar. Aujourd’hui, sa candidature à ce poste est soutenue par une partie de la collectivité Léboue.
En face de lui, Amadou Ba, renforcé par les victoires obtenues par la majorité depuis son parachutage par le chef de l’État à la tête de la coordination départementale de la coalition Benno Bokk Yaakaar (Bby) à Dakar, en 2016.
YEWWI ET WALLU, DANS LE MËME DILEMME !
Outre le camp présidentiel, la coalition Yewwi Askan Wi lancée en grande pompe en début du mois de septembre dernier par Khalifa Ababacar Sall, Ousmane Sonko et le marabout Serigne Moustapha Sy n’est pas également épargnée par cette agitation autour du poste de maire de Dakar. La preuve, au sein même la famille politique de l’ex-maire Khalifa Ababacar Sall, Taxawu Dakar, c’est une situation de confusion totale qui règne. Entre la mairesse sortante, Soham Wardini, dont la candidature a été déclarée samedi dernier, forclose par le comité de recensement des candidatures de la coalition Yewwi Askan Wi et Barthélémy Dias, maire sortant de la commune de Mermoz-Sacré et candidat déclaré à la mairie de Dakar, c’est la guerre totale.
Et audelà de ces proches de Khalifa Ababacar Sall, il y a également les quatre autres responsables de cette coalition qui ont déjà déposé leur dossier de candidat à la candidature au poste de maire de Dakar que les leaders de Yewwi Askan Wi devront également trancher. Initiée par le Parti démocratique sénégalais (Pds), la coalition Wallu Sénégal n’échappe pas également aux convoitises du fauteuil de maire de Dakar.
La preuve, l’unité de ce bloc a même failli voler en éclats la semaine dernière, lors d’une réunion consacrée à la question des investitures. En effet, lors de cette rencontre, le représentant du Pds a fait part à leurs allies de l’intention du président Wade de positionner ses hommes sur 42 conseils départementaux sur les 46 que compte le Sénégal en plus de la ville de Dakar. Une situation qui a fait sortir de leurs gonds les camarades de Pape Diop, ancien maire de Dakar sous le régime libéral du président Abdoulaye Wade et président de la Convergence Bokk Gis Gis.
En réponse, ils ont ainsi clairement rétorqué à leur allié du Pds que Pape Diop qui réclame lui aussi huit départements ne tient pas à laisser un autre diriger la liste de Dakar, plongeant ainsi cette coalition dans une situation d’incertitude. Aujourd’hui, on attend toujours la réponse finale du pape du Sopi par rapport à cette position de Pape Diop et compagnie sur la capitale. Une ville à fort enjeu électoral et politique.