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13 septembre 2025
Par Madiambal DIAGNE
LES DINDES ET DINDONS DE PASTEF
L’ego est sûrement l’un des pires ennemis de la vie politique sénégalaise, l’absence de démocratie interne et son fonctionnement au style de sociétés unipersonnelles en disent long sur cet esprit
Barthélemy Dias avait travaillé dur pour forcer une alliance entre le parti de Ousmane Sonko, Pastef, et le mouvement politique Taxawu Senegaal dirigé par l’ancien maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall. Personne ne s’y trompait, l’objectif de Barthélemy Dias était de se servir de cette coalition pour pouvoir se présenter à la tête de la mairie de la Ville de Dakar. Il avait naïvement cru que Ousmane Sonko ne ferait pas de la conquête de la mairie de la Ville de Dakar un objectif politique personnel. Seulement, le tonitruant Barthélemy Dias avait oublié que les lieutenants de Ousmane Sonko pouvaient eux aussi nourrir leurs propres ambitions personnelles. Aussi, un soutien de Ousmane Sonko aurait pu peser lourd pour que Khalifa Sall se décide enfin à miser sur Barthélemy Dias car c’est un secret de polichinelle que Soham El Wardini bénéficie de la préférence de Khalifa Sall. On constate avec les opérations d’investiture de la coalition Yewwi askan wi (Yaw) que le parti de Ousmane Sonko n’a fait le moindre cadeau à Barthélemy Dias ou à Khalifa Sall.
Pastef a décidé de jeter son dévolu sur la candidature de Abass Fall pour briguer la mairie de la Ville de Dakar et comble de boulimie, Pastef a investi son propre candidat dans chacune des 19 mairies d’arrondissement de Dakar ; parfois contre des maires sortants de Taxawu Senegaal. C’est ainsi que Pastef a mis dans les pattes de Barthélemy Dias, Thierno Sy, pour être candidat à la mairie de Mermoz-Sacré Coeur. Pastef s’est montré inflexible jusqu’à décider de bouder avec fracas la commission des investitures mise en place à Dakar par la coalition Yaw. Le parti de Ousmane Sonko est revenu à la table, après moult conciliabules, mais persiste à maintenir ses propres candidatures partout à Dakar.
Ainsi, Khalifa Sall et ses partisans seront obligés de négocier, dur et peut-être ferme, pour pouvoir prétendre obtenir quelques bonnes places sur les listes. Autre signe du gros malaise ou de la cacophonie qui a fini de s’emparer du camp de Khalifa Sall, on apprend que Soham El Wardini a elle aussi fini de déposer une candidature à la mairie de Dakar, au titre de la coalition Yaw. En définitive, cette alliance finira par disloquer davantage le camp de Khalifa Sall qui se trouve incapable d’arbitrer les bagarres qui minent sa famille politique. Assurément, cette situation confirme le postulat que nous avions posé, en affirmant, dans une chronique, en date du 14 décembre 2020, que dans une «alliance avec Sonko, Khalifa Sall : perdant à tous les coups». C’est dire que le maire de la Médina, Bamba Fall, avait eu le flair de deviner que Pastef ne lui ferait pas de cadeau et avait donc décidé d’anticiper en déposant sa candidature pour briguer la mairie de l’arrondissement de la Médina (Dakar). Bamba Fall ne se faisait pas d’illusion et disait à qui voulait l’entendre qu’il ne croyait pas à une alliance Sonko-Khalifa, et s’en était démarqué avec fracas.
Abdoulaye Baldé continue avec Macky Sal
Malick Gakou, leader du Grand parti, (Macky Sall le tournait en dérision parlant de «petit parti») se trouve dans la même situation que Barthélemy Dias ou Khalifa Sall. Le parti de Ousmane Sonko lui a désigné des concurrents dans son fief politique de Guédiawaye, avec Alpha Ba comme tête de liste à la mairie de la Ville ; ce qui va fragiliser encore plus la position de Malick Gakou dans la perspective de chercher à tenir la dragée haute au maire sortant Aliou Sall de Benno bokk yaakaar (Bby). Aussi, cette embarrassante candidature de Pastef se révélerait être un véritable camouflet pour Malick Gakou, d’autant que son rapprochement avec Macky Sall était dans l’air du temps. C’est également le sort d’autres leaders embarqués dans la coalition Yaw, comme Cheikh Bamba Dièye (Saint-Louis) ou des dirigeants de mouvements comme Cheikh Tidiane Dièye, Ahmed Aïdara et autres. Bougane Guèye Dany de Gueum sa Bop a, lui, semblé avoir compris le jeu et avait décidé de se démarquer de Yaw et chercher sa propre voie. Abdoulaye Baldé, maire de Ziguinchor et leader de l’Union centriste du Sénégal (Ucs), a interrompu son flirt, par médias interposés, avec Pastef, dès qu’il a compris que Ousmane Sonko ne lui ferait aucune concession à Ziguinchor. D’ailleurs, le leader de Pastef devrait briguer lui-même la mairie de la Ville de Ziguinchor et sa candidature devrait être lancée le 30 octobre 2021, à l’occasion d’un Grand meeting national. Pastef bat le rappel des troupes pour faire du rendez-vous de Ziguinchor, une démonstration de force.
Sonko «voile» ses femmes de ridicule
Les militants du parti de Ousmane Sonko n’avaient pas habitué leur monde à exprimer des opinions publiques appréciant autrement que de façon positive le fonctionnement de leur parti ou les décisions de leur leader. Il a fallu qu’ils soient en contact, au sein de la coalition Yaw, avec des militants membres d’autres formations, pour qu’ils se découvrent une certaine liberté de ton ou d’expression. Ainsi, des «pastéfiens» ont eu à élever la voix pour fulminer contre les décisions de leur parti en direction des prochaines élections locales du 23 janvier 2022. Pastef Dakar a rué dans les brancards pour se retirer, un temps, de la coalition Yaw. Leurs camarades de Tambacounda en ont fait de même et des déclarations de révolte ont été entendues à Ziguinchor, contestant les choix politiques et stratégiques de Ousmane Sonko. C’en était assez, pour que le «pastéfien en chef» se fâche et intime, avec fermeté, le silence dans les rangs, sous peine de sanctions sévères contre tout récalcitrant.
On peut augurer que désormais le silence sera de rigueur dans les rangs de Pastef. Mais ce sont les femmes qui souffriront le plus en silence. Les investitures au sein de Pastef se déroulant au détriment de la gent féminine. On a vu par exemple à Guédiawaye, Khadija Mahecor Diouf, cheville ouvrière de Pastef, voir sa candidature refusée. Elle a exigé un vote des militants que la direction du parti lui a refusé. Le même sort a été réservé à Awa Sonko, qui se voulait une petite candidate à Djinaki (Bignona) ou Fatoumata Bintou Diédhiou à Sédhiou. Les explications servies à ces bonnes dames pour refuser leurs candidatures tiendraient au fait que sociologiquement, certaines zones seraient réfractaires à des candidatures féminines. D’ailleurs, la présidente du Mouvement national des femmes de Pastef, Maïmouna Dièye, n’a été acceptée pour être candidate à la mairie d’arrondissement de Patte d’Oie (Dakar), qu’après une haute lutte et son statut de présidente nationale a pu peser.
C’est dire que seule Marie Hélène Diouf de Gorée a été investie sans trop de difficulté. Peut-être que Gorée présente une réalité sociologique bien différente aux yeux des responsables de Pastef. Là aussi, les responsables des associations de femmes, qui travaillent pour l’accès des femmes aux positions de responsabilités publiques, devraient être dans leurs petits «hauts talons». En effet, c’est dans la formation politique de Ousmane Sonko que les femmes vivent le plus ce genre d’ostracisme, alors qu’on a vu des associations et leurs principales responsables faire le dos rond ou même (sacrilège!), s’afficher sur les réseaux sociaux avec ce même Ousmane Sonko qui fait l’objet d’accusations publiques de viol et autres violences et sévices contre la dame Adji Sarr. Les associations féminines, souvent très bruyantes sur le thème des violences faites aux femmes, se sont tues sur ce cas d’espèce. Elles sont vraiment très rares à exiger «Justice pour Adji Sarr». On peut considérer que, devant cette situation de déni de leurs droits politiques légitimes, réservée aux femmes militantes de Pastef, les associations féminines semblent s’être faites hara-kiri.
Ego, pour qui te prends-tu?
Au demeurant, la floraison des candidatures déclarées est le signe d’un malaise profond. Tout le monde cherche à exister par tous les moyens sur la scène politico-médiatique. Des acteurs qui, au fond de leur être, se savent dépourvus de toute légitimité ou de soutien, se mettent au jeu de se déclarer candidats. Dans une logique de surenchère et de défiance, ils se mettent à l’opposé de leurs partis et contribuent à fragiliser ces entités. Les partis représentatifs ont commencé à chuter partout dans le monde, quand tous les militants, par la force d’ego surdimensionnés, se sont tous vus en cadres ou ténors de leurs organisations politiques. La multiplication des mouvements citoyens, de listes dissidentes aux différentes élections en constitue la bonne preuve. Les mouvements de tout calibre comme force politique, se nourrissent d’une popularité d’un moment d’une tête bien soignée, mais la viabilité sur la durée pose problème. Au Sénégal, les élections locales sont le parfait moment pour tous de mettre en œuvre les leçons de Michel Rocard sur l’existence en politique. C’est assez dommage que ce rendez-vous avec les communautés et à la base d’une bonne respiration des systèmes démocratiques, souffre de la cupidité d’acteurs dont le seul but est de se faire un nom, gruger des voix et en faire une monnaie d’échange pour un meilleur devenir politico-économique. L’ego est sûrement l’un des pires ennemis de la vie politique sénégalaise, l’absence de démocratie interne et son fonctionnement au style de sociétés unipersonnelles en disent long sur cet esprit.
FRONT COMMUN POUR LA DEFENSE DES DROITS DES JEUNES FILLES
Lancement officiel de la campagne de vulgarisation de l’agenda national de la fille 2021-2025
Instituée par l’Assemblée générale des Nations-Unies, le 19 décembre 2011, la Journée internationale de la fille est consacrée à protéger les droits des filles, lutter contre la discrimination et favoriser leur épanouissement. Célébré, au Sénégal, au Théâtre National Daniel Sorano avant-hier, samedi 23 octobre 2021, cette journée a été marquée par le lancement officiel de la campagne de vulgarisation de l’Agenda national de la fille, avec comme slogan «Les filles prennent les commandes».
Pour la 10ème année consécutive, l’humanité a célébré la journée internationale de la fille, institué le 19 décembre 2011, par l’Assemblée générale des Nations Unies (ONU), afin de protéger davantage les droits des filles et de lutter contre une discrimination et favoriser (consacrer) leur épanouissement. Elle vise aussi à favoriser la participation effective des filles aux décisions les concernant et à l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD). L’édition de cette année est axée sur le thème : «Le pouvoir des filles à l’honneur sur les réseaux sociaux, ma voix, l’égalité pour l’avenir».
Au Sénégal, le ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des enfants a présidé les activités marquant cette journée, célébrée avant-hier, samedi 23 octobre 2021, au Théâtre National Daniel Sorano. «Nous sommes à l’heure ou l’opportunité de faire le bilan en faveur des jeunes filles et aussi et surtout d’analyser ensemble les possibilités énormes et des menaces réelles liées à l’utilisation des technologies de l’information et de la communication et les réseaux sociaux par les jeunes filles», a déclaré Madame le ministre Ndeye Sali Diop Dieng, lors de la rencontre consacrant le lancement officiel de la campagne de vulgarisation de l’Agenda national de la fille 2021-2025. «En cette perspective, a-t-elle poursuivi, il est heureux de noter que notre pays, le Sénégal, dispose d’un cadre juridique institutionnel et programmatique favorable à la protection des jeunes, qui représentent aujourd’hui 65% de la population dont plus de la moitié constituent des filles».
En effet, «outre les instruments pertinents relatifs aux droits de l’homme, notamment sur la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, le Protocole additionnel des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits des femmes, le Protocole de Maputo, la Constitution du Sénégal consacre la protection de la jeunesse. Ce dispositif est renforcé à la modification du Code pénal par la loi 99-05 du 29 janvier 1999 interdisant l’excision et récemment la loi 2020-05 du 10 janvier 2020 criminalisant le viol et la pédophilie» a rappelé Madame le ministre.
Et Ndeye Sali Diop Dieng de citer également que dans le domaine du numérique, «les lois N°2008-11 sur la cybercriminalité et la loi N° 2008-12 sur la protection des données à caractère personnel adoptées le 25 janvier 2008 garantissant la liberté et la sécurité en ligne ainsi que la promotion de l’éducation numérique. Sur le plan socio-économique, sur la vision du chef de l’Etat, Macky Sall, déclinée à travers le Plan Sénégal émergent (PSE), d’importantes politiques sectorielles sont également développées pour réaliser les droits des filles», a ajouté le ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des enfants.
LES HUIT AXES PRIORITAIRES DE L’AGENDA NATIONAL DE LA JEUNE FILLE 2021-2025
Dès lors «je vous invite, mes chères filles, à vous approprier de ces instruments destinés à lutter contre les violences et autres discriminations exercées à votre égard, à liguer votre potentiel et accompagner votre autonomisation», a-t-elle insisté. Avant de les conseiller la vigilance et la responsabilité. «Il faut juste alors faire preuve de vigilance et de responsabilité pour un bon usage des techniques de l’information et des communications, en général, et des réseaux sociaux ; en particulier. C’est-à-dire un usage éducatif, un usage éthique, civique et économique».
Et de conclure : «l’Agenda national de la jeune fille 2021- 2025, élaboré par mon département avec l’implication des différents acteurs, vise à éliminer toutes les sortes de discriminations à l’égard des filles et à contribuer à leur plein épanouissement. Il est structuré en huit priorités axées sur l’égalité et les droits, l’éducation, la santé reproductive, la formation professionnelle et technique, l’élimination des violences faites aux filles, l’autonomisation du leadership féminin et l’implication des hommes pour relever tous ces défis», a précisé Ndeye Sali Diop Dieng.
HAMZA KOUNTA APPELLE AU RETOUR DES VALEURS DE LA SOCIETE SENEGALAISE
Le coordonnateur de la cellule de communication de Ndiassane, Hamza Kounta, a invité, dimanche, les jeunes à un retour aux ‘’valeurs de la société sénégalaise prônées par les chefs religieux et coutumiers du pays
Thiès, 24 oct (APS) – Le coordonnateur de la cellule de communication de Ndiassane, Hamza Kounta, a invité, dimanche, les jeunes à un retour aux ‘’valeurs de la société sénégalaise prônées par les chefs religieux et coutumiers du pays, afin de mettre un terme aux dérives sur les réseaux sociaux’’.
‘’Il faut que tout le monde, notamment les jeunes, retourne vers les valeurs de la société sénégalaise prônées par les chefs religieux et coutumiers afin de mettre un terme aux dérives sur les réseaux sociaux’’, a-t-il indiqué.
Il expliquait l’importance du thème ‘’Le sens de la responsabilité : une solution pour la stabilité du Sénégal’’, choisi pour la 138ème édition du gamou de la cité religieuse de Ndiassane (région de Thiès), qui sera célébrée dans la nuit de lundi à mardi.
Au vu de ce qui se passe sur les réseaux sociaux, ‘’on a l’impression’’ que les jeunes suivent la même tendance qu’en occident, ‘’en important d’autres cultures qui sont contradictoires avec nos valeurs’’. Aussi assiste-t-on aujourd’hui à ‘’énormément de dérives’’, relève-t-il.
Il estime que chacun a ‘’le devoir de faire de son mieux pour éviter tout dérapage dans les actes qu’il pose au quotidien’’. Le Sénégal est, à l’en croire, un pays où, en plus des lois de la République, le droit musulman occupe une place importante dans la vie des croyants.
‘’Le Prophète Mohamed [PSL] nous a enseigné que chacun d’entre nous est responsable de ses actes et des gens placés sous sa responsabilité et que Dieu interrogera toute personne sur ses responsabilités’’, a-t-il rappelé.
‘’C’est pourquoi nous avons choisi ce thème, parce que si chacun connaît bien le vrai sens de ses responsabilités et les respecte, on ne notera jamais de bavures policières ni de dérapages, ni de dictature’’, a-t-il déclaré.
Il estime que ‘’tout le monde, notamment les jeunes, qui ont la lourde responsabilité de devoir veiller sur l’héritage de nos hommes de Dieu et de nos chefs coutumiers, doivent aussi faire de leur mieux pour que ce legs soit bien préservé’’.
D’après lui, ‘’cela passe impérativement par un ancrage dans nos valeurs sociales telles qu’éditées par nos chefs religieux et coutumiers. C’est une étape fondamentale pour arrêter tous les dérapages que l’on note sur les réseaux sociaux’’.
TAXAWU SENEGAAL AU CHEVET DE SOHAM EL WARDINI
Coup de tonnerre au sein de la coalition départementale de Yewwi Askan Wi (Yaw) de Dakar
Coup de tonnerre au sein de la coalition départementale de Yewwi Askan Wi (Yaw) de Dakar. Après la publication, par la Commission départementale d’investiture de Yaw, de la liste des candidats à la candidature de ladite coalition pour la mairie de la ville de Dakar, le maire de Dieupeul Derklé, Cheikh Gueye, non moins coordonnateur départemental de Taxawu Senegaal, a introduit une demande d’annulation du procès-verbal pour vice de forme.
L’actuel maire de la ville de Dakar, Soham El Wardini forclose pour avoir déposé sa candidature auprès de la Commission départementale d’investiture de Yewwi Askan Wi (Yaw), le samedi bien après 16 heures, alors que le délai de forclusion qui avait été initialement fixé au vendredi 22 octobre à 00 heures avait été finalement prorogé jusqu’au samedi 23 octobre, à 16 heures, semble avoir une autre chance pour figurer sur la liste des prétendants à son fauteuil. Ou du moins, un recours a été introduit par un membre imminent de la coalition Taxawu Senegaal, en l’occurrence le maire Dieupeul Derklé, non moins Coordonnateur départemental à Dakar de Taxawu Senegaal. Dans une note rendue publique, Cheikh Gueye reproche à la Commission départementale d’investiture de Yaw d’avoir délibéré en l’absence de tous les membres et de surcroit sans vérifier la régularité des candidatures.
Pis, le poulain de Khalifa Sall estime que ladite commission a enfreint le règlement retenu dans le circulaire de Yaw en date du 12 octobre dernier, fixant les modalités d’investiture des candidats et des listes aux élections locales du 23 janvier 2022. Celui-là même qui exigerait, selon lui, que le «dépôt de candidature doit être fait par un parti ou un mouvement de partis membre de Yaw».
Au regard de tout ce qu’il considère comme des irrégularités, le maire Cheikh Gueye a demandé «l’annulation du Procès-verbal de cette réunion du 23 octobre 2021 de la CDI de Yaw et la convocation à nouveau dans les règles édictées par la Circulaire N°1 du 12 octobre 2021». Ce qui donnerait une opportunité à Soham El Wardini de voir son dossier de candidature retenu. Cela, d’autant plus qu’elle ne figurait pas parmi les 6 candidatures notées au sein de la commission. Il s’agit de Barthélémy Dias de Taxawu Senegaal, Abass Fall de Pastef, Aida Niang de Bes Du Niakk, Sokhna Maimouna Diagne du FPRS, Idrissa Diop de MCSS Fulla Ak Fayda et enfin Daouda Gueye du PUR. Une demande d’annulation, si elle obtient gain de cause, qui renseignerait à bien des égards l’identité du poulain de l’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall pour la conservation de la ville de Dakar. Ce qui mettrait Barthélémy Dias en mauvaise posture face à Soham El Wardini, car s’il était vraiment le poulain de Khalifa Sall, une autre candidature de la même formation politique n’aurait pas suscité autant d’intérêts de la part du Coordonnateur départemental de Taxawu Senegaal à Dakar.
VILLE DE DAKAR, LE CAUCUS DES FEMMES LEADERS PARRAINE SOHAM EL WARDINI
Le Caucus des Femmes Leaders a désigné dimanche 24 octobre, Soham El Wardini maire sortant de la ville de Dakar comme sa candidate pour les prochaines élections municipales et départementales
Le Caucus des Femmes Leaders a désigné hier, dimanche 24 octobre Madame Soham El Wardini maire sortant de la ville de Dakar comme sa candidate pour les prochaines élections municipales et départementales. Cette investiture intervient au moment la candidature de Madame Soham El Wardini divise la coalition Yewwi Askan Wi.
Alors que sa candidature fait débat au sein de la coalition Yewwi askan wi du fait du «dépôt tardif» de son dossier de candidature, Madame Soham El Wardini maire sortant de la ville de Dakar a été néanmoins investi par le Caucus des Femmes Leaders pour l’investiture des femmes tête de liste aux élections locales a annoncé le service de communication de la ville Dakar hier, dans un texte transmis à notre Rédaction.
Cette organisation dirigée par la sociologue Dr Fatou Sow Sarr en a ainsi décidé de miser sur Mme El Wardini comme candidate des Femmes pour la Ville de Dakar en marge de la randonnée pédestre organisée par le Caucus des Femmes Leaders.
S’exprimant sur cette décision, Dr Fatou Sow Sarr a justifié cette démarche selon toujours ce texte, par le «combat que mène le Caucus des femmes leaders, né en 2010, pour le vote de la loi sur la parité qui a donné les résultats que nous avons avec 43% de femmes à l’assemblée nationale et 47% de femmes dans les collectivités locales». «Nous avons fait la base de données des femmes candidates et nous en sommes à 103 femmes candidates aujourd’hui. Donc, qu’on ne nous dise pas qu’il n’y a pas de femmes qui veulent être maires. C’est pour rappeler aux leaders politiques leur engagement d’investir au moins 10% de femmes sur les listes comme maires. Nous appelons la population à voter massivement les listes dirigées par les femmes», a déclaré Mme Sarr, présidente du Caucus des Femmes .
Pour sa part, Mme El Wardini se réjouissant de cette décision de ses «sœurs», a indiqué que cette investiture lui «va droit au cœur et prouve que les femmes ont confiance en moi et je pense que cela va me motiver davantage pour encore faire mieux». «Aujourd’hui, les femmes sénégalaises se sont levées pour réclamer une présence plus significative à la tête des collectivités territoriales ce qui s’est matérialisé par cette randonnée qui est un grand succès avec le Caucus des femmes leaders qui a décidé d’investir toutes les femmes qui sont candidates à la candidature», a-t-elle souligné.
Avant d’ajouter, «c’est une marque de confiance d’être élue maire depuis 2018. Je suis un maire sortant et j’ai un bilan à présenter, un bilan de deux maires, mon prédécesseur (Khalifa Sall) et moi-même qui termine cette candidature en janvier 2022».
DES LAMPADAIRES SOLAIRES AUX VILLAGES ET HAMEAUX DU SENEGAL
Tous les villages et hameaux du Sénégal seront dotés de lampadaires solaires, a annoncé le directeur général de l’Agence nationale pour les énergies renouvelables (ANER), Djiby Sara Ndiaye.
Linguère, 24 oct. (APS) – Tous les villages et hameaux du Sénégal seront dotés de lampadaires solaires, a annoncé le directeur général de l’Agence nationale pour les énergies renouvelables (ANER), Djiby Sara Ndiaye.
Il a signalé que le président de la République, Macky Sall, a décidé de mettre à la disposition de cette agence 100 mille lampadaires solaires supplémentaires destinés à l’ensemble des communes du Sénégal.
‘’Et je pense qu’avec la collaboration des maires de ces communes rurales, tous les hameaux et villages seront dotés de lampadaires’’, a-t-il expliqué lors d’une cérémonie organisée en son honneur par les populations de Linguère.
Il a rappelé que les besoins s’élèvent à plus de 300 mille lampadaires solaires pour les 552 communes du pays.
Selon lui, lors d’une première phase de distribution, 52 mille lampadaires avaient été répartis entre 142 communes.
COUPE CAF, LES DIAMBARS SORTENT DE LA COMPETITION
Diambars n’ira pas plus loin que les préliminaires en Coupe de la CAF. Battus 1-0, à domicile, par Enyimba, les Académiciens ne sont pas parvenus à renverser la tendance.
Diambars n’ira pas plus loin que les préliminaires en Coupe de la CAF. Battus 1-0, à domicile, par Enyimba, les Académiciens ne sont pas parvenus à renverser la tendance. En déplacement au Nigéria, pour la manche retour, le club sénégalais s’est incliné, 3-0. Cueilli à froid, Diambars a concédé un but, dès l’entame. Tosin Omoyele a ouvert le score à la 2e minute. Victor Mbaoma a corsé l’addition, 2-0, à la 30e minute.
Pour rappel, l’équipe de Diambars retrouvait la scène africaine après une première expérience en 2013-2014. A l’époque, déjà, les Académiciens s’étaient arrêtés au même stade.
Après sa large victoire 3-0 enregistrée, au 1er tour, en septembre dernier, aux dépens du Wakriya AC de Guinée, le club sénégalais n’a pas pu résoudre l’équation posée par l’Enyimba, club nigérian beaucoup plus expérimenté que lui.
CASAMANCE - LE RECENT ACCIDENT PAR MINE A KANDIADIOU, UN RAPPEL DE LA FRAGILITE DE LA PAIX
Selon Innocence Ntap Ndiaye, l’accident par mine qui a fait 6 morts et des blessés à Kandiadiou vendredi dernier, 22 octobre 2021, sonne comme un rappel de la fragilité de la paix en Casamance
L’accident par mine qui a fait 6 morts et des blessés à Kandiadiou vendredi dernier, 22 octobre 2021, sonne comme un rappel de la fragilité de la paix en Casamance, semble dire la présidente du Haut Conseil du Dialogue Social (HCDS), Mme Innocence Ntap Ndiaye, qui déplore un tel incendient dans un contexte d’accalmie.
L’ancienne ministre d’Etat est d’avis qu’il y a nécessité d’engager les négociations. «La situation de la paix est un peu précaire. C’est venu comme un signal pour rappeler la question de la stabilité au niveau de la région…», déclare la présidente du Haut Conseil du Dialogue Social qui émet quelques réserves. «J’émets quelques réserves car il faudrait savoir la nature de la mine. Quand est-ce que cette mine a été posée sur cette voie ? Il y a des enquêtes plus approfondies qui vont être faites par les autorités compétentes», lance-t-elle.
Mme Innocence Ntap Ndiaye pense qu’en tant qu’actrice des questions de la paix, il faut poser les jalons pour une paix définitive dans la région. Aller jusqu’au fond des choses et situer les responsabilités, c’est ce que plaide l’ancienne ministre de la Fonction publique qui parle de tournée de sensibilisations pour prêcher la paix partout. Cet accident est un signal négatif, contrairement à des signaux positifs du genre le sacre de la Coupe du Sénégal, souligne Mme Innocence Ntap Ndiaye. «Récemment, on a eu la Coupe nationale remportée par le Casa Sport et tout le monde a dit que c’était un élément catalyseur pour aller vers la paix. Et moins de quinze jours après, voilà que cet accident sonne comme un signal négatif. Il faut qu’on se pose les bonnes questions et parler aux populations», martèle l’ancienne adjointe au maire de Ziguinchor.
La situation de ni paix ni guerre reste une véritable contrainte pour élaborer des stratégies vers le développement. «Tant qu’on sera dans cette situation, il sera difficile pour les populations et pour le gouvernement de dérouler des stratégies de développement. Beaucoup choses ont été faites dans la région ; je veux citer le pont de Gambie et d’autres réalisations faites par le président Macky Sall. La question de la paix est primordial ; j’allais même dire que c’est un préalable vers le développement», relève-t-elle. Avant de lâcher ceci : «cet accident va sonner comme un déclic pour regarder au fond ce qu’il y a lieu de faire, surtout pour le déminage».
Un accident par mine survenu dans le village de Kadiadiou, situé à la frontière avec la Gambie et qui a fait à 6 morts et des blessés dont certains sont toujours internés à l’hôpital régional de Ziguinchor.
L’ENFER QUOTIDIEN DES ENFANTS VICTIMES D’INSECURITE AU BURKINA, MALI ET NIGER
Saint-Louis - enrôlement par des groupes armes non étatiques, enlèvements, meurtres, mutilations…
La pandémie du Covid-19 a lourdement affecté les populations au niveau du Sahel où plusieurs enfants ont rejoint, malgré eux, les groupes armés espérant y trouver des réponses matérielles et immatérielles. C’est ce qui ressort du rapport d’études réalisé au Mali, au Birkina Faso et au Niger où 168 personnes ont été interrogées. Rédigée par Aly Tandian, Eric Hazard et Emmanuel Dori, cette note d’analyse s’appuie en grande partie sur le rapport d’études sur «Analyse du Sahel Central sur le niveau de risque pour les enfants recrutés par des groupes armés» financé par Save the Children, coordonné et publié par Aly Tandian, Professeur titulaire de Sociologie à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis par ailleurs Directeur de l’Observatoire Sénégalais des Migrations et du Laboratoire GERM & Faits de société.
Le rapport d’études sur lequel cette note d’analyse s’appuie a permis d’interroger 168 personnes (soit 65 au Mali, 55 au Niger et 48 au Burkina Faso) dans 23 sites au Burkina Faso (Djibo, Bouna, Solobo, Titao, Ouindigui, Ouahigouya, Déou, Markoy, Tin-Akoff, Salmossi et Gorom-Gorom), au Mali (Gao, Socoura, Saréma, Sévaré et Mopti) et au Niger (Abala, Banibangou, Makalondi, Inates, Ayorou, Diffa et MainéSoroa).
Cette étude a eu lieu dans la période comprise entre le 4 mai et le 28 juin 2021. Les groupes-cibles sont répartis en trois groupes notamment des jeunes anciennement engagés dans les groupes armés ; des jeunes qui sont ou ont été proches des jeunes qui ont appartenu aux groupes armés ; des personnes qui, de par leur position socioprofessionnelle, sont bien informées sur les groupes armés ; et des personnes ayant des données complémentaires et des personnes ayant fréquenté des écoles fermées à la suite d’attaques par des groupes armés. Il s’y ajoute aussi les autorités locales (élus et chefs de quartier ou de village), les guides ou chefs religieux (imams, maîtres coraniques), les personnes ressources (actuels ou anciens fonctionnaires et surtout des enseignants), les chefs traditionnels, les leaders communautaires ainsi que les acteurs membres d’ONG, les agents des services déconcentrés de l’État (ANPE, Service du développement social, etc.), les personnes déplacées et réfugiées et les membres de comité de crise, mais aussi des acteurs des cercles de décision au sommet de l’État.
4000 ECOLES FERMEES, EN RAISON DE L’INSECURITE QUI TOUCHE 700.000 ENFANTS, DANS LES 3 PAYS
Avec plus de 1,4 millions de déplacés internes, en août 2021, la hausse rapide des violences et l’insécurité croissante dans le Sahel Central ont conduit à une détérioration de la situation sécuritaire et à une crise humanitaire sans précèdent. Ces violences répétées perturbent gravement des services sociaux de base déjà fragiles et difficilement accessibles, comme l’éducation, la protection ou encore la santé. Le nombre d’écoles fermées, en raison de la violence, a été multiplié par 7 entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger, d’avril 2017 à juillet 2020. À l’heure de publier ce rapport, ce sont près de 4000 écoles qui continuent d’être fermées, en raison de l’insécurité qui touche 700.000 enfants dans les 3 pays. Parallèlement, en 2020, on estimait que 2.3 millions d’enfants avaient besoin de protection au Sahel Central et que 8 enfants sur 10 étaient exposés à différentes formes de violence.
PLUS DE 277 ENFANTS MUTILES OU TUES AU MALI EN 2019 ET DEJA PLUS DE 60 TUES AUX TROIS FRONTIERES DU NIGER, DEPUIS DEBUT 2021
Dans ce contexte extrêmement fragile et volatile, l’enrôlement des enfants par les groupes armés non étatiques apparaît comme un nouveau phénomène. Les groupes armés non étatiques profitent de la dégradation continue de l’environnement pour enrôler des enfants vulnérables qui deviennent les premières victimes des conflits en cours au Sahel Central. S’il reste difficile de déterminer avec exactitude le nombre d’enfants associés aux groupes armés, de plus en plus d’enfants sont victimes d’enlèvements, de meurtres, de mutilations, sont recrutés par des groupes armés non étatiques. En 2020, selon le dernier rapport du Secrétaire général des Nations unies sur les enfants et les conflits armés, 1 enfant sur 3 victimes de violations graves se trouvait en Afrique de l’Ouest et du Centre. Rien qu’au Mali, selon les données officielles, en 2019, plus de 277 enfants ont été mutilés ou tués à cause du conflit, ce qui représentait le double du nombre total de 2018. Dans la région des trois frontières du Niger, «les groupes armés ont déjà tué plus de 60 enfants depuis de le début de l’année 2021».
QUAND LA SITUATION ECONOMIQUE, SOCIALE, SECURITAIRE ET LE COVID-19 PROFITENT AUX GROUPES ARMES ET DJIHADISTES
Si la situation économique, sociale, sanitaire et sécuritaire au Burkina Faso, au Mali et au Niger s’est fortement dégradée ces dernières années ; il semble clair que les groupes armés et groupes armés djihadistes profitent de cette situation précaire, mais aussi de la relative paralysie du système éducatif pour procéder au recrutement massif de nombreux enfants et jeunes. Plus que jamais, les droits des enfants dans le Sahel Central ne sont pas respectés. Bien que l’environnement au Sahel n’ait pas toujours été radieux pour les générations futures, ces dernières années, les risques pour les enfants se sont étendus pour devenir trop nombreux et bien trop dangereux.