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13 septembre 2025
PARUTION DU LIVRE MARIÈME FAYE SALL, LA COURONNE DU SACRIFICE
L’essayiste et écrivain sénégalais Alain Sambou a présenté samedi son livre ‘’Marième Faye Sall, la couronne du sacrifice’’, destiné à ‘’vanter le mérite des activités sociales et humaines de la Première Dame du Sénégal’’.
Dakar, 24 oct (APS) – Dakar, 24 oct (APS) – L’essayiste et écrivain sénégalais Alain Sambou a présenté samedi son livre ‘’Marième Faye Sall, la couronne du sacrifice’’, destiné à ‘’vanter le mérite des activités sociales et humaines de la Première Dame du Sénégal’’.
La cérémonie s’est déroulée devant un parterre de personnalités, dont la marraine de la séance de dédicace Thérèse Faye Diouf, administratrice générale du FONGIP.
Le livre, préfacé par l’historien Massamba Guèye, a été postfacé par le directeur de l’horticulture, Dr Macoumba Diouf.
‘’Le Sénégal est réputé pour être un pays très social avec sa particularité pour la téranga, et la première Dame est connue pour ses bonnes actions en faveur des populations les plus démunies’’, a expliqué Alain Sambou à la presse, à l’issue de la cérémonie de présentation de l’ouvrage.
‘’Le fait de voir la première dame s’adonner à ses activités de mère et d’épouse auprès de son mari chef de l’Etat m’a également beaucoup inspiré’’, a-t-il soutenu.
Il a expliqué que c’est en essayant de se documenter sur les anciennes premières dames du Sénégal, sur lesquelles elle n’a du reste pu trouver aucun ouvrage, qu’il a eu l’"inspiration de faire ce livre.
La rédaction de l’ouvrage de 144 pages a pris 18 mois, l’auteur ayant, pour parfaire ses écrits, fait des recoupements en utilisant des sources journalistiques, des témoignages de proches, d’amis et/ou de citoyens.
Outre ‘’Marième Faye Sall, la couronne du sacrifice’’, Alain Sambou est l’auteur d’un premier roman intitulé ‘’L’ombre blanche’’ et centré sur le divorce, la violence et l’excision
SANGALKAM, OUMAR GUÈYE INAUGURE L'ÉCOLE DE KOUNOUNE 2 EXTENSION
Le maire de Sangalkam, Oumar Guèye, également ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des Territoires, a inauguré samedi l’école de Kounoune 2 extension
Dakar, 24 oct (APS) – Le maire de Sangalkam, Oumar Guèye, également ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des Territoires, a inauguré samedi l’école de Kounoune 2 extension, a appris l’APS auprès de ses services.
La réalisation de cet établissement scolaire ’’entre dans le cadre d’un vaste chantier de réalisations des infrastructures et équipements sociaux de base dans les nouvelles localités rattachées à la Commune de Sangalkam’’, dans le département de Rufisque, explique un communiqué reçu à l’APS.
La cérémonie d’inauguration s’est déroulée en présence de l’inspectrice de l’éducation et de la formation de Sangalkam, Fatoumata Diallo, du sous-préfet de Sanglkam, Modou Bassirou Ndao, du directeur de l’école, Amadou Faye Sy, des parents d’élèves et des habitants.
Avec cette réalisation, Kounoune 2 extension dispose d’une école composée de trois salles de classes toutes équipées.
"Nous avons la chance d’avoir un maire compétent qui connaît bien le rôle d’un exécutif local. Avec tout ce que vous faites, nous sommes obligés d’avoir de bons résultats’’, a déclaré l’IEF Fatoumata Diallo, citée par la même source.
Saluant cette réalisation, le sous-préfet déclare que le maire, ‘’un homme d’actions’’, est ‘’en train de transformer la Commune de Sangalkam avec des réalisations importantes’’. Il a exhorté les populations à ‘’faire un bon usage’’ de ces infrastructures.
Pour sa part, le directeur de l’établissement considère ce jour comme une ’’date historique’’ qui va ‘’marquer les annales de la localité’’. ‘’Elle symbolise l’inauguration de cette école. Qui l’aurait cru, il y a quelques mois ?’’, s’est interrogé le directeur de Amadou Faye Sy. ’’Le rêve est devenu une réalité (…)’’, a-t-il conclu.
Oumar Guèye a rappelé qu’il avait pris des engagements, lors de sa dernière visite, dans certains secteurs.
’’J’avais pris des engagements concernant l’eau, l’éclairage public, la route et la construction d’une école. Aujourd’hui, nous avons respecté tous ces engagements. La localité est maintenant éclairée. Les travaux de la piste ont démarré. Nous avons entamé les démarches pour régler définitivement la problématique de l’accès à l’eau’’, a soutenu Oumar Guèye.
FESPACO: MACKY SALL PLAIDE POUR L’ACCOMPAGNEMENT DU CINEMA AFRICAIN
En déplacement au Burkina Faso où il a assisté samedi soir à la cérémonie de clôture du 27e Fespaco, le Président de la République, Macky Sall, a appelé ses collègues Chefs d’Etat à « accompagner et financer » le cinéma africain.
En déplacement au Burkina Faso où il a assisté samedi soir à la cérémonie de clôture du 27e Fespaco, le Président de la République, Macky Sall, a appelé ses collègues Chefs d’Etat à « accompagner et financer » le cinéma africain.
« Que le Fespaco puisse continuer à éclairer le cinéma africain. Le Fespaco a atteint ces lettres de noblesse. Et c’est l’occasion pour moi de féliciter l’ensemble des cinéastes, des producteurs, acteurs, tous ceux qui gravitent autour du cinéma de l’audiovisuel. Nous devons accompagner et financer le cinéma africain. Les Africains doivent prendre de plus en plus une part importante dans le financement du Cinéma. Un cinéma d’abord pour les Africains avant d’être pour le monde », a notamment déclaré le Président Macky Sall.
Il a, d’ailleurs, annoncé une augmentation du Fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuelle (Fopica) à 2 milliards de F Cfa en 2022. « Et pour cela, je travaillerai avec mon frère Président Roch Marc Christian Kaboré à l’échelle de l’Union Africaine, a travers de l’idée des fonds de promotion à travers le Fopica et qui passera à partir de janvier 2022 à 2 milliards de F Cfa. Il faudra augmenter ces mises pour que tous les pays accompagnent leurs cinéastes afin que la qualité de notre cinéma soit à la hauteur du Cinéma mondial », a fait savoir le Président Sall.
LE PARADOXE ITIE !
Pendant que les populations croulent sous le poids de la misère, alors que le scandale Petrotim peine à être élucidé, le Sénégal est donné en exemple en matière de gouvernance des ressources extractives
Pendant que les populations croulent sous le poids de la misère, alors que le scandale Petrotim peine à être élucidé, le Sénégal est donné en exemple en matière de gouvernance des ressources extractives.
C’est un paradoxe qui n’en finit pas de susciter interrogations et incompréhensions. Comment, dans ce pays où les populations riveraines des industries extractives ne cessent de ruminer leur colère, croulant souvent sous le poids de la misère, on peut être aussi bien noté par une norme aussi sérieuse que l’ITIE ? Qu’est-ce qui explique ce hiatus entre l’état de pauvreté endémique dans laquelle se trouvent les populations riveraines des gisements et ces notations qui adoubent sans cesse la gouvernance du secteur au Sénégal ? Autant de défis qui se dressent devant le Comité national dirigé par Awa Marie Coll Seck, s’il veut continuer à garder sa crédibilité sur le plan national comme sur le plan international. ‘’L’objectif final de la norme, comme le souligne la Présidente, c’est que, puisque les ressources naturelles appartiennent au peuple, il faut que ce peuple puisse en bénéficier. Donc, la norme est certes complexe, mais c’est important de s’y conformer pour l’intérêt de nos populations’’.
Malgré les critiques et autres réserves, il y a de réels motifs de satisfactions, si l’on en croit les responsables du Comité national. L’un des motifs, c’est que là où il fallait juste 90 points sur 100 pour faire partie des meilleurs élèves, le Sénégal est même allé plus loin, selon la Validation. Pr Awa Marie Coll Seck explique : ‘’La meilleure notation, c’est ‘exigence pleinement respectée’. Il suffit d’avoir un score de 90 points pour être conforme. En tant que Sénégalais, on peut célébrer notre résultat, parce que nous sommes allés au-delà de ce qui était requis, avec un score de 93%’’.
L’autre motif, selon la présidente du Comité national, c’est relatif au contexte difficile dû à la pandémie. Lequel contexte a poussé beaucoup de pays à demander un report de leur passage. ‘’Nous avons tenu à y aller, parce que nous avons confiance en ce qui se fait au Sénégal comme réformes. Nous faisons partie des premiers à passer avec la Grande Bretagne et les Philippines. La Grande Bretagne a aussi eu une bonne note, même si, c’est une moins bonne que la nôtre. Ce qui n’est pas le cas pour les Philippines. On se demande même si on ne va pas suspendre sa participation ou s’en limiter à de fortes recommandations. C’est pour vous dire que les choses ne sont pas aussi simples que certains peuvent le croire. Nous devons donc tous être fiers de la manière dont les choses se sont faites pour le Sénégal’’.
La transparence, selon le Comité national, est aujourd’hui une réalité dans le pays. Ce qui lui a valu un succès dans la notation de la norme ITIE. Présentant les résultats du Sénégal, le président de la Commission validation a expliqué : ‘’Ce résultat est la moyenne de l’analyse de trois exigences : l’engagement des parties prenantes pour lequel nous avons eu un score de 90 points sur 100. La deuxième composante est la transparence pour laquelle nous avons eu 91 points sur 100. Cela veut dire deux choses principalement : notre capacité à divulguer systématiquement les informations, mais aussi leur accessibilité aux populations. Enfin, la troisième est relative aux résultats et impacts. Et sur ce plan nous avons obtenu un score de 99,5 points sur 100. Cela veut dire que les données ont été utilisées pour alimenter le débat public’’.
Au total, renchérit-il, sur 28 exigences évaluées, pour les 07, les attentes ont été dépassées. Pour les 20, les attentes ont été pleinement respectées. Et il y a une exigence qui a été partiellement respectée. Et d’ajouter : ‘’Il faut apprécier le caractère exceptionnel de cette note au regard de deux défis. D'abord tout le processus de la validation a été marqué par la pandémie. Aussi, il y a le fait que nous avons travaillé sur un nouveau guide d’évaluation’’.
Par ailleurs, en sus de la misère des populations riveraines des industries minières, l’affaire Petrotim est venue salir la note du Sénégal. En effet, à propos de la seule exigence dont les performances du pays n’ont pas été aussi bonnes, le président de la Commission validation a précisé qu’il s’agit de l’octroi des licences. Au-delà de ce bémol, un certain nombre de recommandations ont été émises à l’endroit du Sénégal. D’abord, il y a la publication des études d’impact environnemental ; la divulgation complète des propriétaires effectifs ; la publication des états financiers des entreprises d’Etat, chaque année.
MACKY SALL REND HOMMAGE AU 12e GAINDE
Le président de la République Macky Sall a rendu hommage à Abdoulaye Thiam, leader du 12-ème Gaïndé, le club des supporters des équipes nationales, décédé ce dimanche à son domicile, à Rufisque (30 km de Dakar)
Dakar, 24 oct (APS) – Le président de la République Macky Sall a rendu hommage à Abdoulaye Thiam, leader du 12-ème Gaïndé, le club des supporters des équipes nationales, décédé ce dimanche à son domicile, à Rufisque (30 km de Dakar), évoquant ‘’un homme passionné et un vrai patriote’’.
‘’Abdoulaye Thiam était un homme passionné et un vrai patriote’’, a écrit Macky Sall sur son compte Twitter, rappelant que ‘’le sport sénégalais vient de perdre un de ses plus grands supporters’’.
Le défunt était un ‘’fidèle compagnon de toujours des équipes nationales’’, a poursuivi le chef de l’Etat, qui a présenté ses condoléances émues à sa famille et au monde du sport.
Le ministre des Sports, Matar Bâ, a abondé dans le même sens, présentant le défunt comme un ‘’doyen et emblème de l’Association nationale des supporters des équipes nationales, communément appelée 12-ème Gaïndé’’.
‘’Un digne fils du Sénégal. Un engagement indéfectible au service d’une grande cause. Un héros qui a su maintenir allumée la flamme de l’espoir dans le sport sénégalais quels que soient par ailleurs les aléas et les intempéries’’, a témoigné Matar Bâ.
Il évoque également ‘’un exemple de sacrifice, de patriotisme et de don de soi’’, se souvenant d’‘’une silhouette imposante d’allure et frappée aux couleurs de la Nation, de la tête aux pieds, encore figée dans nos cœurs et dans nos mémoires’’.
Il estime que son rappel à Dieu doit être perçu ‘’comme un appel posthume à plus de solidarité, d’union et de fraternité pour aller plus au fond et à l’essentiel’’.
La levée du corps d’Abdoulaye Thiam est prévue ce lundi à 9h, à l’hôpital de Fann et l’inhumation dans sa ville natale de Linguère (centre), informent des sources proches du défunt.
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS LOCALES VONT CLARIFIER LE DÉBAT POLITIQUE
Les résultats des prochaines élections locales prévues le 23 janvier 2022 vont clarifier le débat politique au Sénégal, a affirmé dimanche Mahmout Saleh, directeur de cabinet du président de la République et responsable à l’Alliance pour la République
Mbour, 24 oct (APS) - Les résultats des prochaines élections locales prévues le 23 janvier 2022 vont clarifier le débat politique au Sénégal, a affirmé dimanche Mahmout Saleh, directeur de cabinet du président de la République et responsable à l’Alliance pour la République (APR, au pouvoir).
’’Nous comprenons les enjeux politiques qu’il y a autour des élections locales, parce que les résultats qui s’en sortiront vont éclairer le débat politique’’, a-t-il notamment déclaré, en présidant une réunion de la coalition Benno Bokk Yaakaar (majorité présidentielle).
Pour Mahmout Saleh, le Sénégal a besoin d’une opposition républicaine qui respecte la République, les institutions et la physionomie de la société sénégalaise.
Il estime que la mouvance présidentielle a les moyens de ses ambitions, car ayant la majorité avec elle. ‘’Sachons l’exploiter positivement, sachons aussi dépasser certaines querelles inutiles entre nous’’, a-t-il exhorté.
Il s’est dit ’’très satisfait’’ de l’unité retrouvée au sein de la mouvance présidentielle à Mbour, où les différents responsables ont ’’tous’’ accepté les choix portés sur Saliou Samb et Cheikh Issa Sall pour diriger respectivement les listes départementale et communale.
’’Nous allons rendre compte au président Macky Sall de l’unité que nous avons trouvée à Mbour, où les différents responsables ont fait preuve de discipline, d’engagement, de loyauté et de détermination, parce que conscients qu’il y a d’autres échéances au-delà des élections locales’’, a-t-il souligné.
Il estime qu’une opposition doit être ’’saine’’, ajoutant que les citoyens épris de justice et de paix et soucieux de la stabilité du Sénégal doivent œuvrer pour une victoire de la majorité présidentielle aux locales de janvier 2022.
Le directeur général de l’Agence de développement municipal (ADM), Cheikh Issa Sall, considère qu’à Mbour la mouvance présidentielle a développé une ’’ingénierie politique’’ qui lui a permis d’occuper le terrain en permanence. Il appelle à renforcer l’unité dans l’optique de réaliser les meilleurs résultats possibles.
CARNET NOIR, LE LION ABDOULAYE THIAM REND SON DERNIER SOUFFLE
Abdoulaye Thiam, l’emblématique supporter des équipes nationales du Sénégal est décédé ce dimanche à son domicile, à Rufisque (30 kms de Dakar), a appris l’APS de sources concordantes.
Dakar, 24 oct (APS) – Abdoulaye Thiam, l’emblématique supporter des équipes nationales du Sénégal est décédé ce dimanche à son domicile, à Rufisque (30 kms de Dakar), a appris l’APS de sources concordantes.
Décédé à l’âge de 71 ans, l’agent de la Poste à la retraite ne s’était jamais remis d’un accident de moto dont il a été victime lors de la CAN de beach soccer en juin dernier, à Saly Portudal, a confié un proche du défunt.
Muni de son tambour, il a participé à de nombreuses campagnes des équipes nationales du Sénégal, notamment celles de football. Et la victoire (1-0) des Lions contre les Bleus à l’ouverture de la Coupe du monde 2002 à Séoul (Corée du Sud) l’a projeté au devant de la scène mondiale.
A la tête d’une poignée de supporters, Thiam avait ravi la vedette aux nombreux supporters des Bleus, devenant le temps d’un match aussi populaire que les coéquipiers de Pape Bouba Diop, buteur de ce match.
Cheikh Tidiane Fall, responsable de la Communication de la Fédération sénégalaise de football (FSF) à l’époque et témoin privilégié de ces moments estime qu’il était à lui seul le symbole même de cette belle épopée.
’’Si on devait retenir une image forte symbolisant la belle épopée des Lions en 2002, ce serait celle de Thiam Gaïndé, véritable homme-orchestre inégalable pour donner le ton dans une profusion de couleurs chaudes et de sons bien de chez nous’’, écrit-il, dans un post sur les réseaux sociaux.
‘’Une aubaine pour les chaînes de télévision et les journaux à l’affût d’images originales et marquantes’’, a poursuivi l’ancien rédacteur en chef du quotidien gouvernemental, le Soleil.
Selon lui, ‘’il a été aussi toujours au premier rang pour pousser nos représentants vers la victoire, quelle que soit la discipline en compétition internationale’’.
‘’Il a vécu sa passion du sport et son amour des couleurs sénégalaises jusqu’au bout’’, a ajouté l’ancien reporter sportif, rappelant qu’il était une figure emblématique du 12-ème Gaindé qui ne pourra ‘’malheureusement pas jouer sa partition lors de la prochaine CAN au Cameroun’’.
‘’Il mérite un hommage exceptionnel’’, a-t-il par ailleurs ajouté.
SAINT-LOUIS EN PLEIN DESARROI
A la Langue de Barbarie, dire que la pêche traverse des moments difficiles est un secret de polichinelle. Les pêcheurs de cette localité ne savent plus à quel saint se vouer, pour trouver de réponses sérieuses à leurs nombreux problèmes
Ibrahima Bocar SENE (Saint-Louis) |
Publication 25/10/2021
Le secteur de la pêche à Saint-Louis souffre de nombreux maux. Il s’agit, entre autres, de la rareté des ressources halieutiques, du manque d’infrastructures de conservation et de transformation, du manque de financements et de formation des femmes transformatrices, de l’insuffisance des licences de pêche, du changement climatique, de la future exploitation du gaz et de la surexploitation des ressources halieutiques par les bateaux étrangers. De multiples difficultés qui font le lit du mal-vivre des pêcheurs de la Langue de Barbarie.
A la Langue de Barbarie, dire que la pêche traverse des moments difficiles est un secret de polichinelle. Les pêcheurs de cette localité ne savent plus à quel saint se vouer, pour trouver de réponses sérieuses à leurs nombreux problèmes. La rareté des ressources halieutiques, des licences de pêche, des financements et les effets néfastes du changement climatique sont autant de facteurs qui ont pratiquement anéanti leurs activités. A Saint-Louis, l’érosion côtière, l’avancée de la mer, la disparition d’habitats côtiers, de plages de débarquement et de sites de transformation sur le littoral sont une parfaite illustration du phénomène impactant négativement le secteur de la pêche.
De l’Hydrobase à Goxu Mbacc, en passant par Guet-Ndar et Santhiaba, les sous quartiers de la Langue de Barbarie sont très affectés par le phénomène et les dégâts sont énormes. « Les impacts des changements climatiques ont fini de bouleverser la vie de la plupart des communautés de pêche, surtout à Saint-Louis. Car, on a l’habitude de dire que : quand la pêche va bien, tout marche à merveille à Saint-Louis, parce que c’est le secteur qui tire l’économie locale vers le haut. Malheureusement, ce n’est plus le cas, depuis belle lurette », regrette Moustapha Dieng. Pour le secrétaire général du syndicat national des pêcheurs du Sénégal (SYNPS), les possibilités de pêche ou de signatures de protocoles se sont amoindries avec les pays voisins et l’expansion des activités des pêcheurs guet-ndariens sont très limités.
"Au Sénégal, plus de 23 000 pirogues sont répertoriées, Saint-Louis en compte le plus grand nombre, mais aussi, le plus grand nombre de pêcheurs en activité. Dans tous les sites de pêche du pays, vous trouverez des saint-louisiens et des pirogues de la Langue de Barbarie. Le nombre de licences octroyées par la Mauritanie est insuffisant par rapport à la forte demande. C'est la même situation qu'on note dans les autres pays de la sous-région. Tous ces ingrédients combinés avec la rareté des ressources halieutiques sur nos côtes, constituent un véritable handicap dans les activités de nos braves pêcheurs. A Saint Louis, il y a un déficit criard d'infrastructures de débarquement et de conservation des prises. Les quais de pêche n'obéissent à aucune norme de sécurité et les chambres froides sont inexistantes", dénonce Tapha Dieng.
Les bateaux étrangers au banc des accusés
Revenant sur la longue liste des dures conditions de vie et de travail des acteurs de la pêche de la Langue de Barbarie, le secrétaire général national de l'Unapas fustige, également, l'oubli volontaire dont l'un des plus vieux quartiers de la commune est victime. "Les populations sont confrontées à d’énormes difficultés. La brèche continue de tuer quotidiennement et menace dangereusement l’existence de la Langue de Barbarie. La rareté des licences de pêche et des ressources halieutiques ont accentué le chômage, la pauvreté dans le quartier et multiplié les incidents avec les gardes côtes mauritaniens. Plusieurs centaines de familles sont dans le désarroi total entre l’Hydrobase, Guet-Ndar, Santhiaba et Goxu-mbacc, parce qu’elles ont tout perdu et, malheureusement, laissées à elles-mêmes. Une situation qui oblige certains à violer les eaux maritimes de la Mauritanie pour des raisons de survie. Puisqu’il est très difficile pour un responsable de famille de voir ses enfants et autres membres de sa famille rester des jours sans manger ou ne pouvoir régler les besoins les plus élémentaires", se désole M. Dieng.
Malheureusement, pour le syndicaliste, les difficultés des pêcheurs de Saint Louis et du Sénégal en général continueront, tant que le gouvernement n'arrêtera la délivrance de licences de pêche aux bateaux étrangers, surtout ceux de l'Union Européenne. "Notre mer est vidée de ses ressources halieutiques par les bateaux étrangers. Pour trouver du poisson, les pêcheurs sont obligés d'aller très loin et c'est la cause de plusieurs disparitions et d'accidents en mer. Les 34 bateaux de l'EU, censés pêcher le thon et le merlu, raclent dangereusement le fond de nos eaux maritimes. Si on permet à ces bateaux, en dehors de leur quota du thon et du merlu, de pêcher 5% de crustacés, de 15% d'autres espèces dorsales, cela veut dire que les autorités n'ont pas mesuré la dangerosité de ces licences octroyées aux bateaux étrangers et les effets négatifs qu'elles engendrent sur la pêche artisanale. Non seulement, les bateaux européens pillent nos recherches, mais aussi, utilisent des appâts vivants via les alevins. A cause de ces bateaux, les pêcheurs paient un lourd tribut à la mer, plus de 40 morts par an sont recensés", déplore le SG de l'Unapas.
La découverte du gaz une autre menace de leurs activités
A côté des menaces des bateaux de l'UE et de la rareté du poisson, les pêcheurs de Guet-Ndar doivent faire, également, face aux effets négatifs de la découverte du gaz dans les côtes saint louisiennes. Dans la commune de Saint-Louis, malgré l’espoir suscité par les gains économiques immédiats, les acteurs de la pêche font part de leurs inquiétudes quant aux impacts négatifs de l’activité extractive sur l’environnement marin et par voie de conséquence sur le secteur de la pêche qui constitue la principale source de revenus des populations.
"A l'opposé des retombées positives de l'exploitation du gaz, il y aura beaucoup d’impacts négatifs. D’ailleurs, cela a commencé avec les recherches et l’exploration au fond de l’océan. Avec l’exploitation, il est demandé aux pêcheurs de s’éloigner des installations d’un périmètre de 500 mètres à un kilomètre, ce qui réduira davantage les côtes de Saint-Louis. Pourtant, c’est à cause de l’étroitesse de la côte que les pêcheurs guet-ndariens ont souvent eu des accrochages avec les garde-côtes mauritaniens, si on y retire encore 500 mètres voire un kilomètre, c’est tuer la pêche dans cette partie du pays", martèle Moustapha Dieng. Avant d'ajouter que d’autres impacts négatifs peuvent survenir, telles que la nuisance sonore qui éloigne les poissons, le déversement éventuel dans les eaux de produits toxiques, entre autres.
"Ces effets occasionneront beaucoup de pertes d’emplois directs et indirects dans les secteurs et sous-secteurs de la pêche. C'est pourquoi, les acteurs que nous sommes devons tenir un plaidoyer fort auprès des autorités pour que ce manque à gagner des travailleurs de la pêche soit pris en charge dans les retombées financières", dit-il.
Dures conditions de travail des femmes transformatrices
Les femmes transformatrices de la Langue de Barbarie qu'on surnomme les "jambar-sine" ne sont pas mieux loties que leurs hommes. Malgré leur bravoure, elles peinent à trouver des financements et des formations pour mener à bien leurs activités. Pire, elles travaillent dans des conditions très artisanales sur des sites qui ne respectent aucun code d'hygiène. "Le site de transformation de Guet Ndar, qui était acquis dans le cadre de la coopération espagnole, est dans un état de délabrement très avancé. Toutes les installations sont hors d'usage. Celui de Goxu Mbacc ne peut pas contenir toutes les femmes et il n'est pas bien équipé. Les femmes transformatrices de la Langue de Barbarie sont complètement ignorées dans l'octroi des financements et ne bénéficient pas de formation pour se moderniser dans la production et pour pouvoir s'ouvrir au marché international", regrette une des responsables du site de Guet Ndar.
Ainsi, pour toutes ces difficultés vécues quotidiennement, les populations de la Langue de Barbarie invitent les autorités sont à se pencher sérieusement sur les effets de l’érosion de la langue de Barbarie, à régler les effets dévastateurs de la brèche, à sécuriser les outils de travail des pêcheurs et des femmes sur les berges et sites de transformation et à engager des négociations franches avec les autres pays voisins de la sous-région pour l'obtention de nouvelles licences de pêche. Mais aussi, de tenir compte dans la perspective de l’exploration et l’exploitation, dans le futur, des hydrocarbures découvertes au large de côtes saint louisiennes et des inquiétudes qu’elles suscitent chez certains acteurs.
----------------------------------------------------------------------------------------------------------- L’aquaculture, une alternative pour faire face à la problématique
A part le tourisme, la pêche artisanale constitue l’un des deux piliers sur lesquels repose l'économie de la commune de Saint-Louis. Avec la rareté des ressources halieutiques en mer et les multiples problèmes que traversent le secteur, les autorités ont inscrit l'aquaculture comme secteur prioritaire à développer pour renverser la tendance.
Saint-Louis dispose d’un potentiel aquacole et d’opportunités inestimables pour faire de l’aquaculture, un levier de développement et de lutte contre le sous-emploi des jeunes. Des opportunités de l’aquaculture que la structure d’appui à la maîtrise d’ouvrage communale a partagées avec des jeunes issus de différents quartiers de la ville et de la Langue de Barbarie. "Le nombre réduit de licences de pêche octroyées aux milliers de pêcheurs de la Langue de Barbarie par la Mauritanie et la rareté des produits halieutiques dans les côtes sénégalaises font que l’aquaculture peut constituer une alternative et des réponses à la problématique de l'emploi au Sénégal aux jeunes", déclare le directeur de l’agence communale de développement (ADC) de Saint-Louis.
A en croire Boun Daouda Soumaré, l’exploitation de ce sous-secteur à fort coefficient de main d'œuvre peut participer, d’une manière très efficace, à la lutte contre l’émigration clandestine, à l’emploi des jeunes et à la réinsertion des pêcheurs de la Langue de Barbarie touchés par les effets des changements climatiques. "A l’horizon 2023, l’aquaculture permettra de produire environ 10% du volume de pêche de capture et de fournir plus de 20 000 emplois directs et indirects. C’est pourquoi, nous informons et sensibilisons les jeunes, surtout ceux de la langue de Barbarie sur les conditions de réalisation d'une aquaculture commerciale privée, compétitive, capable de générer des profits intéressants, tout en étant socialement équitable, respectueuse de l'environnement et techniquement maitrisée", renseigne M. Soumaré.
Ainsi, les 100 premiers jeunes ciblés, dont les 50% sont des jeunes pêcheurs de guet-Ndar, seront accompagnés financièrement, grâce à la coopération allemande pour la réalisation de quelques projets.
« IL FAUT ENTERRER UNE CERTAINE OPPOSITION... »
Selon Mahmouth Saleh, l'opposition nihiliste incarnée par Yewi Askan Wi (Sonko et Cie) est à enterrer et celle républicaine de Wallu est à encourager, a-t-il dit ce dimanche à Mbour.
iGFM - (Dakar) Pour le directeur de cabinet du président Macky Sall, il y a une certaine opposition au Sénégal, qu'il faut enterrer après les élections locales. Mahmouth Saleh, que l'opposition nihiliste incarnée par Yewi Askan Wi (Sonko et Cie) est à enterrer et celle républicaine de Wallu est à encourager, a-t-il dit ce dimanche à Mbour.
"Il faut enterrer une certaine opposition, mais pas toute l'opposition. Parce que le Sénégal a besoin comme nous d'une opposition républicaine. Qui respecte les institutions, qui respecte la physionomie de la société sénégalaise.
Cette opposition est incarnée par Wallu contrairement à Yewi Askan Wi, une opposition nihiliste, anti institutionnelle qui veut casser l'harmonie de la population sénégalaise, sa structuration. Qui ne reconnaît pas ce que nous reconnaissons comme autorités religieuses, qui a incarné l'orthodoxie musulmane.
Une opposition qui vient menacer ses fondamentaux. Cette opposition-là est à enterrer après les élections locales, c'est possible, c'est à notre portée. Parce que nous avons la majorité.
« LA CANDIDATURE DE MACKY SALL EN 2024 EST DANS LES RESULTATS DE 2022... »
Mahmouth Saleh, le ministre Chef de cabinet politique de Macky Sall, a levé un coin du voile sur la candidature de son leader pour un autre mandat en 2024
iGFM - (Dakar) "La candidature de Macky Sall en 2024 est dans les résultats de 2022...". C'est la déclaration faite ce dimanche par Mahmouth Saleh, directeur de Cabinet du Président Macky Sall, à Mbour.
Face aux responsables et militants de la coalition Benno Bokk Yakaar de Mbour, Mahmouth Saleh, le ministre Chef de cabinet politique de Macky Sall, a levé un coin du voile sur la candidature de son leader pour un autre mandat en 2024.
Pour lui, "les élections locales à venir, ne seront locales que de nom. C'est des élections politiques, c'est des élections nationales. Peu importe, la personne qui incarne notre liste. Elle n'est pas déterminante. C'est l'enjeu politique contenu dans les élections qui est déterminant.
Les résultats seront déterminants pour les élections législative qui se tiendront cinq mois après. Nos résultats vont trancher le débat sur la candidature de Macky Sall à la présidentielle de 2024. Si on perd ces élections ce n'est pas la peine de continuer. Mieux vaut rendre le tablier. Ces élections vont déterminer notre avenir politique en 2024" a-t-il avoué devant les responsables de Benno de Mbour.
Avant de poursuivre: "Je pense qu'on ne puisse pas laisser le président Macky Sall terminer les projets qu'il a commencé pour le Sénégal. Nous sommes dans les élections de 2024 en démarrant la préparation de celles de 2022. Nous sommes dans les élections de 2022 en démarrant la préparation de celles de 2022. Les deux sont reliées. C'est les circonstances politiques actuelles qui déterminent la nature et le caractère de ces élections.