Le présumé meurtrier de Lobé Ndiaye et ses complices arrêtés
La gendarmerie a traité avec célérité l’affaire du meurtre crapuleux de la vendeuse de pièces détachées, Lobé Ndiaye. La gendarmerie a bouclé l’enquête après avoir mis la main sur le présumé meurtrier et ses complices. La maréchaussée n’a pas lésiné sur les moyens pour cerner les présumés auteurs du crime. Dans un communiqué parvenu à «L’As», elle indique que le mardi 27 juillet 2021, le corps sans vie d’une jeune dame a été découvert à hauteur de la sortie 11 sur l’autoroute à péage, non loin du Centre International de Conférence Abdou Diouf (Cicad) de Diamniadio. Ainsi le Haut commandant de la Gendarmerie a instruit la Section de Recherches d’appuyer les éléments de la brigade mixte de Diamniadio en charge de l’enquête. Il a été mis à la disposition de la brigade de Diamniadio l’expertise technique et scientifique de la Cellule nationale d’identification criminelle (Cnic) ainsi que la Plateforme Numérique de lutte contre la cybercriminalité (Pnlc). Les moyens déployés par les unités d’enquête spécialisées ont facilité les investigations et abouti à l’arrestation du présumé auteur du crime et de ses complices, le jeudi dernier. A signaler que les résultats de l’autopsie sollicitée par les enquêteurs révèlent l’origine criminelle de la mort de Lobé Ndiaye due à une hémorragie causée par de multiples coups.
Kolda : une jeune femme tuée par la foudre à Messincounda
Malgré les nombreuses annonces de programmes d’installation de paratonnerres, l’hivernage rime avec des dégâts occasionnés par la foudre. Les populations continuent de réclamer des paratonnerres. Une femme âgée de 19 ans a été tuée par la foudre vendredi dans la soirée à Messincounda, un village de la commune de Coumbacara, dans la région de Kolda (Sud), a appris l’Aps du maire Amadou Baldé. Le drame est survenu lors de fortes pluies dans la zone. Deux autres personnes ont été également blessées. Elles ont été conduites au centre hospitalier régional de Kolda, de même que la dépouille de la victime, a précisé M. Baldé. La jeune femme mariée était mère d’un enfant. Les accidents de ce type sont fréquents dans la région pendant l’hivernage. Récemment, une concession a été détruite et beaucoup d’animaux ont péri du fait de la foudre dans la commune de Thiéty.
La foudre se décharge sur un émigré à Joal
Restons dans les régions où la liste des victimes de la foudre s’allonge chaque jour. Un émigré qui est rentré d’Angola a reçu hier une décharge de la foudre qui ne lui a laissé aucune chance. La victime était dans une embarcation familiale en mer, à une vingtaine de kilomètres au large de Joal. L’émigré a été le plus malchanceux puisqu’il était à bord de la pirogue avec d’autres membres de sa famille.
L’étudiant tricheur au Bac est inscrit à l’IFACE/Ucad
La fédération des amicales d’étudiants de Saint-Louis ne veut pas que le nom de K. M. qui composait au bac pour sa copine soit associé à l’université Gaston Berger. Les différentes amicales de l’université de Saint-Louis précisent que l’étudiant K. M., arrêté pour fraude au Bac, a été orienté à l’UFR de Sciences Juridiques et Politiques de l’Université Gaston Berger. Il n’a jamais fait cours, mais depuis ses inscriptions pédagogiques et administratives, il étudie à IFACE/Ucad. Une précision vraiment inutile.
Kaolack : des jeunes de Médina Mbaba brûlent des pneus
Les jeunes du quartier Médina Mbaba de Kaolack sont très remontés contre le maire Mariama Sarr pour les désagréments occasionnés par le curage des caniveaux. Selon ces jeunes frustrés, après le curage des caniveaux par la municipalité, les saletés ont été abandonnées sur place et les eaux de ruissellements ont envoyé ces ordures dans les maisons. Pour exprimer leur colère contre les autorités municipales, ils ont barré la route près du domicile du maire et brûlé des pneus, paralysant ainsi la circulation pendant une demi-heure pour exiger le ramassage des d’ordures. Les policiers ont effectué une descente sur les lieux pour disperser les manifestants. Deux jeunes ont été interpellés et conduits au commissariat de police.
Tension à Thiaroye sur mer
Le feu couve à Thiaroye sur mer entre les partisans du maire Ndiaga Niang et des acteurs des arts martiaux, à l’approche des élections locales. A l’origine de la bisbille, le projet de réfection du foyer socioculturel de la localité. Le sieur Pape Samba Fall, maître du dojo, a été convoqué hier à la gendarmerie de Thiaroye suite à une plainte déposée par le secrétaire municipal, Ousseynou Fall dit «Basile». Une convocation décriée par certains acteurs de la société civile dont Mamadou Seckane Fall. Ce que réfute Ousseynou Fall qui parle de procédure normale suite à une violation de l’arrêté de l’institution municipale interdisant toute activité sur ce centre culturel en réfection.
108 individus interpellés dont 09 pour détention de drogue
La Légion de Gendarmerie Ouest poursuit les opérations de sécurisation dans la région de Dakar. Les éléments du colonel Abdou Mbengue ont effectué une descente samedi dans les zones de Keur Massar et Tivaouane Peul, entre 17h et 21h. Les gendarmes ont visité plusieurs quartiers comme Baol, Darou Salam, Wakhal Diam Namora et Mtoa. Le colonel Mbengue veut ainsi infléchir la tendance haussière de la délinquance dans la zone où le sentiment d’insécurité a fini de gagner les populations. L’opération a été un succès car les gendarmes ont procédé à l’interpellation de 108 individus dont 04 pour détention et port d’armes blanches, 09 pour détention et usage de chanvre indien et 95 pour identification. Des armes constituées de coupe-coupe, de pistolet artisanal et de marteaux ont été saisis et 324 000 FCFA sont collectés au titre des amendes forfaitaires.
Saisie de faux billets de banque d’une valeur de 860 000 F
Restons avec les hommes du colonel Mbengue pour dire qu’ils ont démantelé un réseau de trafiquants de faux billets de banque au quartier MTOA de Keur Massar. A ce propos, les gendarmes ont saisi 860 000 Fcfa en fausses coupures de 10 000 ainsi que des imprimantes multifonctions et ordinateurs portables servant à la contrefaçon. Pour le succès de l’opération, le commandant de la Légion Ouest n’a pas lésiné sur les moyens. Le colonel Mbengue a déployé 275 gendarmes des unités territoriales et mobiles de Dakar afin de lutter contre les agressions et mettre un coup d’arrêt à la recrudescence du trafic de chanvre indien. Il a fait aussi appel à la LGI, au groupe d’intervention de la Gendarmerie Nationale (GIGN) et au groupe Cynophile. En tout cas, le Haut commandement de la gendarmerie nationale compte intensifier ce type d’activités opérationnelles dans tous les secteurs relevant de sa compétence pour installer la peur dans le camp des délinquants, et restaurer la sécurité et la confiance des populations.
Hausse des tarifs de certains documents de transport
Les responsables du syndicat national des travailleurs des transports routiers du Sénégal (Snttrs) sont très remontés contre l’Etat. A l’origine, la hausse des tarifs de certains documents de transport dont le permis de conduire, la visite technique, l’agrément de transport, qui sont passés presque du simple au double. Alassane Ndoye et ses camarades qui s’opposent farouchement à cette augmentation demandent à l’Etat de revenir sur sa décision pour éviter une grève dans le secteur durement touché par le Covid-19.
Exploitation clandestine de débit de boisson
J. Mendy, artiste peintre et musicien, J. Dasylva et L. Mendy sont déférés au parquet pour ouverture et exploitation de débit de boisson clandestine sans autorisation. Les mis en cause ont été interpellés par les limiers de Grand Yoff au quartier Djidah, en plein service pour leurs clients.
Détention aux fins d’usage de drogue
A. Th et R. Nd respectivement charretier et artiste de profession sont des adeptes de l’herbe qui tue. Ils se donnent rendez-vous à la zone de captage pour griller des joints. Ils ont été pris par une patrouille des hommes du Commissaire de police Abdou Sarr de Grand-Yoff, en possession de 03 cornets de chanvre indien. Suffisant pour qu’ils soient conduits dans les locaux de la Police avant d’être déférés au parquet pour détention aux fins d’usage de chanvre indien.
Eaux usées à la Patte d’Oie
Les eaux usées stagnent en permanence aux quartiers Patte d’Oie builders jusqu’à la devanture du centre de santé Nabil Choucair et à la Cité des impôts et domaines. Ces eaux qui dégagent une odeur nauséabonde indisposent les populations qui ont à maintes reprises alerté les autorités municipales et l’Onas. Les populations craignent des maladies diarrhéiques et dermatologiques pour les enfants.
La CDS invite à la responsabilité citoyenne
La confédération pour la démocratie et le fédéralisme (CDS) invite les populations à la responsabilité citoyenne pour venir à bout du variant Delta. Ces partis de la mouvance présidentielle alertent sur la nouvelle poussée de la pandémie avec un décompte macabre de ses effets. Ils font remarquer que les statistiques officielles de contaminations et de décès qui ne cessent de croître de manière exponentielle pour dépasser régulièrement la barre des 1000 infectés par jour ne prennent en compte ni ceux qui ne vont pas vers les structures sanitaires, ni les malades asymptomatiques. A les en croire, cette nouvelle poussée est certainement due au fameux variant Delta. Selon le CDS, le pays ne viendra à bout de cette catastrophe que si «nous faisons preuve de responsabilité individuelle et collective». Elle appelle tous les sénégalais à adopter les mesures barrières d’autant qu’il s’avère qu’aucun des vaccins disponibles ne protège à 100%. Seulement, indiquent-ils, les personnes vaccinées font très rarement les formes graves nécessitant une hospitalisation. Or, ce sont ces formes graves qui tuent, la logique commande alors de se vacciner, exhorte la CDS qui regroupe l’Aj/Pads-A, CNNO, LD, PIT-S, RTA-S, UDF/Mbooloo Mi.
Lutte contre les déchets plastiques
Le ministre de l’Environnement a profité de la cérémonie de la Journée nationale de l’arbre pour annoncer des mesures plus coercitives dans le cadre de la lutte contre les déchets plastiques. Abdou Karim Sall a renouvelé son engagement à lutter contre la pollution, particulièrement celle plastique qui continue de faire des dégâts environnementaux. Il promet de déployer très prochainement des agents sur le terrain pour renforcer la surveillance dans la lutte contre les déchets plastiques. Le ministre de l’Environnement reconnaît qu’il reste beaucoup à faire. Il rappelle que les sachets d’eau peuvent avoir des conséquences néfastes sur le sol. Ainsi pour arrêter cette dégradation du sol, Abdou Karim Sall promet que des efforts seront faits pour atteindre l’objectif.
DE L’URGENCE DE LA RECONSTITUTION DU COUVERT VÉGÉTAL
Dakar, 1er aout (APS) - Le ministre sénégalais de l’Environnement et du Développement durable, a, de nouveau, appelé, dimanche à Dakar, les partenaires financiers et autres acteurs de l’environnement à s’engager dans la reconstitution des bases productives et du couvert végétal afin de favoriser la création d’emplois verts et décents.
‘’J’appelle, une fois encore, à l’engagement des partenaires techniques et financiers, des acteurs privés, en vue de la reconstitution des bases productives et de notre couvert forestier’’ a notamment déclaré Abdou Karim Sall.
Il présidait dans la capitalle sénégalaise, la 38e édition de la Journée de l’arbre qui avait pour thème ’’la restauration des terres, source d’emplois et de sécurité alimentaire’’.
‘’Ce n’est qu’à ce prix que nous construirons durablement notre avenir en termes d’opportunités de création d’emplois verts décents et de renforcement de la résilience de nos écosystèmes et de nos communautés’’, a-t-il avancé.
‘’Il nous faut d’ores et déjà investir davantage dans la restauration des sols afin d’améliorer les moyens de subsistance, réduire les vulnérabilités contribuant au changement climatique et assurer la relance de l’économie‘’, a insisté Abou Karim Sall.
Il a insisté sur le fait que la restauration des terres dégradées pour une meilleure productivité était bien à notre portée en tenant compte ’’dans chacune de nos actions, dans nos domaines respectifs’’.
Il a ainsi exhorté toutes parties prenantes à se mobiliser davantage pour la conservation de notre patrimoine naturel.
’’Au-delà de son caractère symbolique, la Journée de l’arbre nous offre, le premier dimanche du mois d’août de chaque année, un moment privilégié d’introspection, d’action mais aussi, d’évaluation des progrès accomplis et de projection dans la mise en œuvre des stratégies, sur toute l’étendue du territoire national’’, a-t-il fait valoir.
Cette manifestation, instituée par décret depuis 1983, constitue une occasion exceptionnelle, pour accroître la prise de conscience de l’importance des forêts et des terres dans notre développement économique et social, a-t-il renchérit..
M. Sall a rappelé que la célébration de cette journée interpellait ’’notre conscience, notre responsabilité individuelle et collective à considérer la terre productive comme la mère nourricière. Sans terre, pas de vie et sans vie, pas d’avenir’’.
Selon lui, les circonstances actuelles particulières, marquée par la pandémie de COVID 19 dont le caractère zoonotique est avéré, invite au rétablissement de l’harmonie dans notre relation avec la nature’’.
La productivité et les productions des agro systèmes sont de plus en plus précaires face à l’exploitation irrationnelle des ressources naturelles et aux changements climatiques, a-t-il déploré.
‘’Dans notre pays, la dégradation affecte 34 % des terres et engendre la détérioration des systèmes de production agro-sylvo-pastoraux tout en sapant les bases de la sécurité alimentaire et de la croissance économique’’, a dit Abdou Karim Sall.
Ainsi, ‘’la quête d’un développement durable qui est au cœur de nos préoccupations, ne saura être une réalité, en occultant les questions de la gestion durable des terres, de la diversité biologique et de la sécheresse’’ a-t-il fait valoir.
Sous ce rapport, a souligné le ministre, ‘’la cible 15.3 des objectifs du développement durable, prévoit d’ici à 2030, de restaurer les terres et les sols dégradés, ou touchés par la sécheresse ou les inondations, afin de parvenir à la neutralité de la dégradation des terres’’.
Dans cette même dynamique, le système des Nations Unies, a récemment lancé la décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes (2021-2030) pour amener les Etats à s’unir pour protéger et restaurer les écosystèmes dans l’intérêt de la nature et des êtres humains.
A cet égard, a-t-il fait observer, ‘’ d’importants efforts ont été déployés dans notre pays en faveur de la restauration des écosystèmes dégradés’’.
A ce propos, ‘’nous pouvons noter le renforcement du corpus juridique pour la réduction des pressions humaines sur les ressources forestières, la conservation et la valorisation de la diversité biologique, la lutte contre les feux de brousse et l’exploitation illicite du bois, la vulgarisation d’espèces forestières et agro-forestières résistantes aux changements climatiques et la formation et la sensibilisation des acteurs.
Le ministre a relevé à ce sujet cette année un classement inédit depuis plus de 50 ans, par le chef de l’Etat de 9 nouvelles forêts dans le cadre de la mise en œuvre du PSE vert.
Il a estimé que la participation des franges actives du pays était cruciale pour l’atteinte des objectifs fixés’’.
’’Notre pays recèle en sa jeunesse un atout de taille. Ainsi, adresser la question de la participation mais aussi de l’emploi des jeunes, s’avère dans le contexte actuel particulièrement urgent au Sénégal’’ a-t-il laissé entendre.
En termes d’opportunités, le secteur de l’environnement et du développement durable offre d’importantes possibilités de création d’emplois.
‘’Notre ambition est de promouvoir les métiers verts qui font partie des meilleurs gisements de création de richesses et d’emplois’’ a-t-il ajouté.
D’après lui, l’objectif est de donner corps à la vision du chef de l’Etat, exprimée à travers le programme d’urgence pour l’insertion et l’emploi des jeunes ‘’Xeyu Ndaw ñi’’ qui permettra d’assurer, le recrutement d’au moins 10 000 jeunes.
D’ANCIENS PIONNIERS À THIÈS POUR UN NOUVEAU DÉPART
Thiès, 1-er août (APS) - Les anciens du Mouvement national des pionniers du Sénégal (MNPS) se sont retrouvés ce week-end à Thiès, afin de redynamiser et donner de nouvelles orientations et perspectives au groupe créé depuis 1960, mais longtemps resté en léthargie, a appris l’APS.
Une trentaine de membres du mouvement se sont retrouvés dans les locaux de la Croix rouge de Thiès, autour de travaux de reconstitution de la mémoire de la structure, mais aussi de définition d’une nouvelle orientation stratégique.
’’Ce mouvement jouait un rôle primordial dans l’éducation de la jeunesse’’, a dit à l’APS, son coordonnateur Gorgui Diallo.
Les pionniers du Sénégal était un mouvement de jeunesse adossé aux valeurs traditionnelles locales.
Selon lui, le mouvement des pionniers a ’’façonné’’ des gens de sa génération dans les ’’valeurs cardinales de jom (détermination), kersa (pudeur) et mougn (patience)’’.
Les anciens Pionniers se proposent de transmettre à la jeune génération ces vertus en perte de vitesse, pour ainsi contribuer au développement socioéconomique du pays.
Outre l’état des lieux, des travaux de groupe ont permis, lors de cette rencontre, de réfléchir aux possibles orientations, à la structuration et aux types d’activité à mener. Un rappel des réalisations des Pionniers du Sénégal était aussi au menu.
Le reboisement de la réserve naturelle de Sakal, tout comme celui de la bande allant de la Langue de barbarie jusqu’à l’embouchure, des campagnes de sensibilisation et de soutien aux sinistrés des inondations et autres crues du fleuve Sénégal, sont inscrits à leur compte.
Tout comme des camps de formation au civisme et au leadership.
’’Notre démarche dans le Mouvement des pionniers, c’est de partir des valeurs traditionnelles locales de ’jom’, ’mougn’ et ’kersa’, avant de nous ouvrir à l’international’’, a dit M. Diallo.
Né de l’émergence de l’idéologie communiste, le MNPS a évolué pour adopter une orientation socio-démocrate, a-t-il expliqué. Ce qui le différencie du mouvement scout, d’orientation confessionnelle ou laïque.
Le Mouvement des pionniers est membre de l’International Falcon Movement (IFM).
Parmi les perspectives qu’il s’est dessinées, le mouvement compte se lancer dans des activités de développement, en mettant à contribution son expérience en la matière, a annoncé Gorgui Diallo.
Il envisage de créer des GIE, pour mener des activités génératrices de revenus lui permettant de s’autofinancer et de se solidariser de ses membres qui ne sont plus en activité.
Le renouvellement de génération était une autre préoccupation des anciens.
Samedi, des membres du mouvement ont fait de la sensibilisation sur la pandémie, couplée à une distribution de masques et de gel hydroalcoolique au quartier 10-ème et au marché central de Thiès.
Prévues initialement du 11 au 13 décembre 2020, ces retrouvailles reportées pour causes de confinement, ont été organisées au forceps dans un contexte troisième vague de covid-19.
Trente-quatre des 151 membres du groupe y ont représenté les régions de Thiès, Dakar, Kaolack et Ziguinchor. La diaspora avait aussi répondu à l’appel, lors de ces assises, clôturées dimanche.
DOUDOU NDIR, L’AUTRE ILLÉGALITÉ TOTALE
La nomination d’un nouveau Président de la CENA est un impératif. Le Président de la CENA est hors la loi. Il ne peut ni présider la CENA lors des prochaines élections, ni contrôler, la transparence, et la sincérité des scrutins.
comparaison_entre_l__article_5_de_la_loi_organique_de_2016_du_conseil_constitutionnel_et__l__article_l_6_de_la_loi_du_11_mai_2005_portant_creation_de_la_cena.docx Comparaison entre l'article 5 de la loi organique de 2016 du Conseil Constitutionnel et l'article L.6 de la loi du 11 mai 2005 portant création de la CENA.docx (12.83 Ko)
rapport_final_union_europeenne_sur_les_presidentielles_de_2019___voir_les_pages_19_et_20_concernant_l__illegalite_de_la_composition_de_la_cena_et_la_note_en_bas_de_la_page_19.pdf Rapport_Final_Union européenne sur les présidentielles de 2019 - Voir les pages 19 et 20 concernant l'illégalité de la composition de la CENA et la note en bas de la page 19.pdf (1.19 Mo)
« Un Président de la CENA dans l’illégalité totale ne peut ni superviser, ni contrôler des élections libres et transparentes.»
L’alinéa 3 de l’article L.6 de la loi n°2005-07 du 11 mai 2005 portant création de la Commission électorale autonome dispose :
« En cas d'empêchement définitif ou de démission d’un membre de la CENA, il est pourvu à son remplacement par décret et par une personne appartenant à l'institution, l'association ou l'organisme dont il est issu ».
L’alinéa 4 dudit article précise que « Le membre nommé pour remplacer un membre de la C.E.N.A, achève le mandat de celui-ci ». Les dispositions combinées des alinéas 3 et 4 L’article L.6 de la loi de 2005 relative à la CENA prévoient en cas d’empêchement définitif ou de démission, qu’un membre soit nommé pour achever le mandat du membre « empêché définitivement ou démissionnaire ». Achever un mandat signifie terminer le mandat d’un autre.
Par décret n° 2005-517 du 1er juin 2005, Moustapha Touré, ancien magistrat a été nommé Président de la CENA. Le 26 novembre 2009, l’ex Président de la CENA Moustapha Touré a adressé une lettre au Président Abdoulaye Wade pour l’informer qu’il démissionnait de l’institution. Nommé le 1er juin 2005, le mandat de Moustapha Touré, d’une durée de 6 ans, devait se terminer le 30 mai 2011, à minuit. Suite à sa démission, Doudou N’DIR a été nommé par décret n°2009-1431 en date du 24 décembre 2009. L’article premier du décret de nomination de Doudou N’DIR est extrêmement clair ; « M. Doudou N’DIR, Magistrat à la retraite est nommé Président de la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA) en remplacement de M. Moustapha Touré, démissionnaire » - cf. lien du Journal officiel :
Pour clarifier la situation, Doudou N’DIR n’a pas été nommé en 2009, Président de la CENA, pour une durée de 6 ans. Il a été nommé pour achever le mandat de Moustapha Touré qui expirait le 31 mai 2011. Or le mandat de Moustapha Touré, qui a débuté le 01 juin 2005 devait expirer le 31 mai 2011.Par conséquent, Doudou N’DIR qui l’a remplacé devait quitter la CENA le 31 mai 2011 puisqu’il a été nommé uniquement pour achever le mandat d’un démissionnaire, comme le précise son décret de nomination ». Il faut insister sur le terme « achever » : terminer.
Nous avons comparé la loi organique de 2016 relative au Conseil Constitutionnel et la loi de 2005 portant création de la CENA, sur le point concernant le membre nommé pour achever (terminer) le mandat d’un autre membre. La loi de 2005 portant création de la CENA ne prévoit pas que celui qui termine le mandat d’un autre membre, soit à nouveau nommé pour 6ans.
Comparaison entre la Loi organique de 2016 du Conseil Constitutionnel et la Loi de 2005 portant création de la CENA
Article 5 de la loi organique n°2016-23 du 14 juillet 2016 (Conseil Constitutionnel) :
« Le membre du Conseil nommé pour remplacer un membre du Conseil dont le poste est devenu vacant achève le mandat de celui-ci. A l’expiration de ce mandat, il peut être nommé pour accomplir un mandat de six ans ».
Article L.6 de la loi n°2005-07 du 11 mai 2005 portant création de la CENA :
« Le membre nommé pour remplacer un membre de la C.E.N.A, achève le mandat de celui-ci ».
La différence est claire, nette et précise. L’article L.6 de la loi de 2005 portant création de la CENA ne prévoit pas qu’un membre qui termine le mandat d’un autre membre, puisse à nouveau, être nommé. Alors que pour le Conseil Constitutionnel, la loi (article 5 de la loi organique de 2016) précise clairement que le membre nommé pour terminer le mandat d’un autre membre, peut, à nouveau, être nommé. Pour être plus clair, au niveau de la comparaison, prenons un exemple concret :Mme Aminata Ly Ndiaye, magistrat, a été nommée le 26 juillet 2021 membre du Conseil Constitutionnel pour terminer le mandat de la défunte Bousso DIAO FALL qui finit le 18 mai 2023. A l’expiration du mandat de la défunte (18 mai 2023), Mme Aminata Ly Ndiaye pourra, à nouveau, être nommée pour un mandat de 6 ans. La loi prévoit cette possibilité pour le Conseil Constitutionnel, mais pas pour la CENA.
Doudou N’DIR est maintenu illégalement à la tête de la CENA, depuis plus de 10 ans, une situation d’une extrême gravité. Il doit quitter l’institution dans les plus brefs délais. L’illégalité du maintien de Doudou NDIR à la tête de la CENA est confirmée par le rapport final de la mission d’observation électorale de l’Union Européenne sur les élections présidentielles de 2019 au Sénégal. Aux pages 19 et 20 dudit rapport, il est écrit : La composition de la CENA
Ses 12 membres sont nommés par le Président de la République pour une durée de 6 ans (renouvelables par tiers tous les 3 ans). Le fait est cependant qu’au moins quatre des membres actuels seraient en place depuis plus de 6 ans. Le Président de la CENA est lui-même en poste depuis 2009. Cet état de fait est un facteur supplémentaire de dépendance des membres de la CENA vis-à-vis du pouvoir exécutif.
…Certains membres de la CENA, parce qu’actuellement hors mandat, ne disposent plus du privilège de l’inamovibilité (durant leur mandat légal), élément protecteur de leur statut, leur révocation pouvant intervenir à tout moment et l’extension indéfinie de leur mandat les plaçant de fait dans une position de vulnérabilité incompatible avec l’autonomie qu’exige l’exercice de leurs fonctions.
Dans la note en bas de la page 19, l’Union européenne confirme que la CENA fonctionne dans l’illégalité totale, en ces termes : « Le premier renouvellement d’un tiers des membres a eu lieu en septembre 2011, puis en juillet 2015 (avec près de 10 mois de retard sur l’échéance légale). Un troisième renouvellement aurait dû intervenir en juillet 2018 mais cela n’a pas été le cas. Un nouveau membre a été nommé en octobre 2018 en remplacement d’un membre décédé. Ancien ambassadeur à la retraite, ayant présidé en mai 2018 la Commission ad hoc chargée d'étudier les incidences de la révision constitutionnelle sur le Code électoral, il a succédé à un membre considéré comme le représentant de la société civile de sorte qu’actuellement, celle-ci n’est plus représentée au sein de la CENA ».
La nomination d’un nouveau Président de la CENA est un impératif (une exigence légale). Le Président de la CENA est hors la loi. Il ne peut ni présider la CENA lors des prochaines élections, ni contrôler, ni assurer la régularité, la transparence, et la sincérité des scrutins. Il en est de même pour les membres de la CENA dont le mandat a expiré. La CENA est décrédibilisée car Doudou N’DIR préside l’institution dans l’illégalité totale depuis le 31 mai 2011. Les prochaines élections ne peuvent en aucun cas se tenir au Sénégal, avec Doudou N’DIR, à la tête de la CENA. Un à un, les institutions s’effondrent ; après le Conseil Constitutionnel, c’est la CENA, dont la composition est irrégulière et qui fonctionne dans l’illégalité totale. Sous Macky Sall, le chaos institutionnel atteint des sommets : le Sénégal est devenu un Etat délinquant. Seybani SOUGOU – E-mail : sougouparis@yahoo.fr
DIRE QUE LE COVID N'EXISTE PAS EST UN MANQUE DE RESPECT ENVERS LES PROCHES DES MORTS DE LA PANDÉMIE
Dans cet entretien, l'artiste Omar Pène évoque son nouvel album dont la direction artistique est confiée au guitariste Hervé Samb. Il parle de la crise sanitaire et de ses effets sur le secteur de la culture
Présent sur la scène musicale, depuis près de quarante ans, Omar Pène fait partie de ceux qui ont écrit les plus belles pages de l’histoire de la musique sénégalaise. Après une absence de neuf ans du marché musical sénégalais, il revient avec un nouvel album de neuf titres. Il est intitulé “Climat’’ et traite de divers thèmes actuels. Cela va du réchauffement climatique au terrorisme. Dans cet entretien avec EnQuête, il parle de cette nouvelle production dont la direction artistique est confiée au guitariste Hervé Samb. Il parle de la crise sanitaire et de ses effets sur le secteur de la culture.
Parlez-nous du contenu de votre nouvel album intitulé Climat
C’est un album de neuf titres. J’ai décidé de le baptiser ‘’Climat’’, parce que le réchauffement climatique est une question d’actualité. J’évoque également dans cette production une autre question d’actualité qu’est le terrorisme. C’est un problème réel qui est là. Il y a une chanson titrée ‘’Emergence’’. Je trouve qu’elle est importante pour des pays comme le nôtre. J’ai profité aussi de cette production pour remercier ceux qui m’ont aidé, soutenu et prié pour moi pendant ma maladie. J’ai encore rendu hommage à tous ces jeunes qui supportent ma musique et réunis autour d’Afsud, ainsi tous ceux qui n’y sont pas, mais qui aiment ma musique et me surnomment ‘’Baye Pène’’. C’est un lien affectif inestimable.
La direction artistique de cet album est confiée à Hervé Samb. Au-delà du fait qu’il est un ancien du Super Diamono, qu’est ce qui a déterminé le choix porté sur lui ?
J’ai travaillé avec lui pendant mes tournées à l’international. C’est un projet que j’ai partagé avec lui et d’autres musiciens qui ont participé à cet album. Après mon dernier album acoustique ‘’Ndayaan’’, il nous fallait en sortir un autre. J’ai alors pensé à lui. On avait déjà travaillé ensemble et il me connait très bien artistiquement. Aussi, comme il est encore dans le circuit international, il connait très bien la world musique, je me suis dit pourquoi pas lui pour m’accompagner dans mon nouveau projet. Hervé joue encore avec de grands artistes et je savais qu’il pouvait apporter des choses importantes à cet album. Et il tenait également à faire cet album avec moi. Donc, je ne suis pas allé chercher loin. J’ai décidé de le faire avec lui. Mais à peine avait-on commencé à travailler, je suis tombé malade. On a dû arrêter le travail, en attendant que je me rétablisse. Donc, on a commencé à travailler sur ce projet, depuis longtemps. C’est dernièrement qu’on l’a repris, quand j’allais beaucoup mieux.
Comment fait Omar Pène pour que sa musique ait ce goût du passé et soit en même temps actuelle ?
C’est l’enracinement et l’ouverture. Ce qui est très important pour moi. On essaie de garder notre identité. Je suis Sénégalais et Africain. Il y a une part de ma musique que je puise ici. Quand on parle d’Omar Pène, on parle du Sénégalais. Omar Pène du Sénégal, dit-on. C’est mon identité. Il n’empêche qu’on soit ouvert à d’autres influences musicales venues d’ailleurs. Il y a des gens qui ont participé à la réalisation de l’album et qui ne sont pas des Sénégalais. Ce sont des rencontres qui sont créés, des liens tissés. Chacun peut y trouver son compte, qu’on soit Africain ou Européen. La musique n’a pas de frontières comme on dit. En écoutant l’album, on se rendra compte que je n’ai pas perdu mon identité, mais que j’ai une certaine ouverture permettant à un plus large public de consommer ma musique.
A peine l’album est sorti sur les plateformes digitales qu’il a été piraté ?
La piraterie est là, depuis longtemps. Ce n’est pas la première fois que je vis ce genre d’expériences. C’est triste. Malgré des efforts faits par l’Etat et ceux qui s’occupent du secteur de la musique, le problème persiste. Et les pirates ne ratent aucune occasion. Même après une émission à la télévision, on retrouve le contenu dans des CD vendus aux feux-rouges, dès le lendemain de la diffusion à la télé. On essaie de vivre avec finalement. On a beau dénoncer et essayer des choses pour contrer cela, en vain. Je pense qu’il ne nous reste plus qu’à dire à ceux qui nous écoutent, aux mélomanes, à ceux qui aiment la musique de nous aider. Eux seuls peuvent nous aider en refusant d’acheter ces CD contrefaits. Qu’ils essaient d’acheter les productions originales pour nous aider. Il n’est pas facile de réaliser un album. Cela requiert beaucoup de moyens financiers. Il est malhonnête que des gens qui n’ont pas investi un franc dans nos projets en récupèrent des bénéfices.
Avez-vous une idée de combien vous avez perdu ?
On ne peut quantifier nos pertes. On ne sait pas combien de CD le contrefacteur a sorti. Et ces gens dépensent des miettes pour ne pas rien dire pour gagner derrière de l’argent. Le plus désolant, c’est qu’il altère la qualité du produit. Cela annihile tous les efforts de l’artiste qui a tout fait pour présenter à son public un produit de qualité. Ils ne se soucient ni de la qualité ni de celle du produit. Il n’y a que le gain facile qui les intéresse.
On ressent actuellement ici les effets du réchauffement climatique, avec la raréfaction des pluies. Quelle doit être la position de l’Afrique pour faire face à ce problème ?
Ils doivent s’unir et parler d’une même voix. L’Afrique est le continent le plus pauvre, comme on dit. Ce qu’on voit se passer ailleurs, si ça se passe ici, il nous sera difficile de régler le problème et de limiter les dégâts. On manque de moyens. Il nous faut nous lever maintenant et essayer de tout faire pour ne pas que la situation s’exacerbe chez nous. La pollution est l’une des causes du réchauffement climatique. Or, les plus grands pollueurs ne se trouvent pas en Afrique. Il faut que les Africains parlent aux grands pollueurs et fassent entendre leurs voix, parce qu’on partagera tous les conséquences. Il nous faut nous préparer aussi pour que les impacts, devant certaines intempéries dues au réchauffement, soient réduits.
La pollution en Afrique est souvent l’effet de multinationales étrangères. Nos gouvernants ne devraient-ils pas commencer par régler cette question ici ?
Il y a certaines situations qui s’imposent à nous. On ne peut les refuser, parce qu’elles nous permettent de régler certains problèmes. Malgré tout, il faut y aller, le faire en toute intelligence. Parce qu’on ne peut pas prendre en charge certaines conséquences de ces problèmes. On n’en a ni les moyens ni la force. Maintenant, il y a des gens qui ne croient pas au réchauffement climatique et qu’on appelle les climato sceptiques. Cette frange n’est pas à minimiser. Il faut les prendre en compte. Il faut des organisations fortes pour sensibiliser les dirigeants et la population. Si je prends l’exemple du Sénégal, aujourd’hui, des villages entiers, jadis situés sur la langue de Barbarie, ont disparu. Ce sont les conséquences du réchauffement climatique.
Donc, au Sénégal, on vit ce problème. Il nous faut donc davantage nous organiser. Il faut que les gens sachent également que l’arbre est un élément important de notre environnement. Cela tout le monde le sait. Les spécialistes l’ont assez dit. On a même organisé ici de grandes campagnes de reboisement. Il ne faut pas que les spécialistes se découragent. Qu’ils poursuivent les plaidoyers. Ils sont importants. On ne règle pas les problèmes par la violence, mais par la sensibilisation. Les experts de quels que domaines qu’ils soient ne doivent pas se taire face à certains problèmes. Non !
Le titre ‘’Emergence’’ est-il un clin d’œil au pouvoir en place ?
On dit souvent de certains pays qu’ils sont émergents. C’est une vérité. Je suis allé dans des pays dits émergents. Ce que j’y ai vu et vécu, je veux bien que mon pays le connaisse, le vive. Emergence signifie progrès et avancements sur tous les plans. Les pays émergents ont de bonnes infrastructures permettant à leurs populations d’améliorer leurs conditions de vie. C’est très bien. Nul ne veut éternellement demeurer à une station statique. Tout le monde aspire à avancer. Quand on vit dans un pays et qu’on nous propose un bon programme, on ne peut que le soutenir, si on est patriote. Moi, je soutiens ce projet d’émergence. Je pense que s’il est concrétisé, la population y trouvera son compte. Mais, je le dit clairement dans la chanson, il faut travailler pour le concrétiser. Ce qui m’intéresse, c’est vraiment l’avancée du pays. Maintenant, si c’est le pouvoir en place qui a la bonne idée de mettre sur pied un programme pour l’émergence du pays, je ne vois pas pourquoi on ne dirait pas que c’est bien.
Vous avez parlé de terrorisme dans votre album. A votre avis, quel devrait être l’attitude des dirigeants africains pour faire face à ce problème ?
D’abord, ce qui m’a poussé à en parler dans mon album est que j’ai constaté qu’il ne cause que des dégâts. Il n’a causé que tristesse et peur dans les pays où il s’est manifesté. En tant que Sénégalais, en ayant constaté cela ailleurs, j’ai tenu à sensibiliser nos dirigeants pour qu’ils prennent leurs précautions. Il ne faut pas penser que cela n’arrive qu’aux autres. Nos voisins vivent cette problématique. On l’a vu. Il nous faut des mesures fortes pour faire face. C’est un phénomène dangereux qui nous retarde, nous fait perdre des gens qu’on aime et nous installe dans une certaine instabilité. Il faut prendre le problème à bras le corps, dès à présent, et ne pas attendre que çà explose pour chercher des solutions. Il vaut mieux prévenir que guérir. Ceux qui vivent cela sont dans problèmes inexplicables. Je sensibilise également les Sénégalais. Qu’ils sachent que c’est un problème qui existe.
Ici, les autorités ont l’air de l’avoir bien compris avec la révision du Code pénal. Mais certains trouvent, à travers la révision de la loi concernée, un acte politique qui viserait plus des adversaires politiques. Etes-vous du même avis ?
Il y a des gens qui vivent ce phénomène actuellement et on ne peut forcément dire que c’est à cause d’hommes politiques. Il nous faut dépasser certaines considérations et rester positif. Qu’on se dise que c’est pour le bien de tous et pour la préservation de nos acquis. Il faut qu’on se dise que : quand on est dans un pays où ne règne pas la paix, on ne peut rien y faire. Il n’y a pas que les hommes qui vivront les affres du terrorisme. Donc, si on propose une loi pour, au plan des sanctions, mieux prendre en charge la question du terrorisme, je n’y vois pas d’inconvénients. On veut continuer à vaquer tranquillement à nos occupations, sans peur de voir ce qui se passe ailleurs et appelé terrorisme se passer chez nous. S’il y a d’autres préoccupations différentes de celles-ci, je ne saurais le dire. Je suis un citoyen sénégalais, porteur de voix et je réfléchis sur des questions actuelles. J’essaie de protéger mon pays, en sensibilisant sur quelques maux. C’est ma seule préoccupation. Je prie pour qu’on ne connaisse jamais le terrorisme au Sénégal.
Ailleurs, certains associent le terrorisme à la religion musulmane.
Je ne le conçois pas ainsi. Je ne peux peut-être pas étayer mes propos, grâce à des versets, mais l’islam que je connais n’est que paix et amour. Cette violence que j’ai vue n’a rien à voir avec la religion musulmane. Je ne peux comprendre et je refuse de croire que des musulmans puissent en attaquer d’autres qui prient dans une mosquée. On y invoque Dieu et quelqu’un sort de je ne sais où avec un ‘’Allahou Akbar’’ et lance une bombe. Ce n’est pas l’islam cela.
Actuellement, le monde vit également un autre problème : la Covid-19. Au Sénégal, il est constaté un certain déni. D’aucuns ne croient plus vraiment en l’existence de la maladie. Quel est votre message à l’endroit de ceux-là ?
Ceux qui ont perdu des parents proches, des amis, des connaissances, ... ne diront jamais ne pas croire en l’existence de cette maladie. Personnellement, il y a certains membres de mon entourage qui sont actuellement touchés par le virus et alités. Il y en a d’autres qui ont été éprouvés, soignés et qui sont guéris. D’autres proches sont décédés. Je ne suis pas de ceux qui diront que cette maladie n’existe pas. Je pense également que les gens n’ont vraiment pas de temps à perdre pour créer de telles histoires, immobiliser le monde pour des affabulations. Ils pensent que les gens ont vraiment le temps, l’énergie et les ressources financières à gaspiller pour alimenter une telle tromperie. Qui y perdra ? Cela n’a aucun sens. Le virus est là et tue beaucoup de gens. Il faut qu’ils sachent qu’on est en pandémie. Le Sénégal n’est pas le seul pays concerné.
Ceux qui disent que la maladie n’existe pas, qui ne prennent aucune précaution ne mettent pas que leur vie en danger, ils compromettent celle de leurs proches. Il faut qu’on se ressaisisse. Nous qui sommes dans la culture vivons de plein fouet les affres de cette pandémie. Tous les lieux de spectacle sont fermés. On ne travaille plus, à cause de la crise sanitaire. Face à tout cela, si des gens continuent à soutenir que cette maladie n’existe pas, je ne saurai les comprendre. Cette maladie existe et tue. Rien que le nombre de morts ces temps-ci devraient convaincre les plus sceptiques. Il y a des familles éplorées, décimées. Je pense que c’est même un manque de respect envers ces familles qui ont perdu des proches que de dire la Covid n’existe pas.
La Covid va, à coup sûr, avoir un impact sur la promotion de votre nouvel album. Avez-vous une idée des répercussions financières ?
Les pertes ne sont pas quantifiables. On avait des contrats qu’on ne peut aujourd’hui honorer. Les reports s’enchainent. Le Fan club Omar Pène préparait, depuis bien longtemps, une soirée qui devait normalement se tenir ce 14 août. Mais, on est obligé aujourd’hui de reporter. Cette interview, on devait la faire en live, mais, on est obligé d’enregistrer une vidéo via un réseau social. Tout cela à cause de la Covid. Cette pandémie a un impact inimaginable sur notre travail. On n’est pas les seuls à vivre cela. Il y a des combats de lutte qui devaient se tenir, ce weekend, et qui ont été reportés. Je suis sûr qu’il y a d’autres secteurs qui sont aussi impactés que nous autres. Cette maladie cause beaucoup de dégâts, au-delà des nombreux décès qu’elle cause. C’est pour cela que je me demande sur quelle planète évoluent ceux qui ne croient pas en l’existence de cette maladie.
L’Etat a quand même essayé d’aider les artistes. Il les a soutenus financièrement, deux fois. Mais l’on ne peut dire que cela a eu un grand effet, avec des enveloppes de moins de 150 mille FCFA. Si, avec cette 3e vague, l’Etat se sent obligé d’aider encore les artistes, à votre avis ne serait-il pas mieux de revoir la forme ?
Il faut peut-être en discuter. Mais, je pense que ces 150 mille ont quand même pu aider certains aussi minimes soient-ils. Il est possible qu’en prenant les avis des uns et des autres, d’aucuns diront qu’ils préfèrent qu’on leur donne ces 150 pour faire bouillir leur marmite, au moins pendant quelques jours, ou payer leurs factures d’électricité ou d’eau. Il faut penser à tout le monde, en prenant certaines décisions. Aussi, les artistes ne sont pas les seuls à ressentir les conséquences de la pandémie. Tous les autres secteurs le vivent. Donc, l’Etat ne saurait également se concentrer sur un seul secteur. Il ne peut pas non plus aider, comme il se doit, tous les secteurs. Aujourd’hui, le défi à relever est l’élimination de la pandémie. C’est la seule solution. Toute autre chose n’est que pure diversion. Pour faire face, il faut des armes. Et on les connait. Il faut se faire vacciner et respecter les mesures barrières, comme édicté par les médecins. Tant qu’on ne le fait, les problèmes persisteront.
Quelle est la leçon que les artistes devraient tirer de cette situation ?
On ne peut plus travailler aujourd’hui. On n’a plus de revenus. On n’a aucune solution. Aujourd’hui, on n’utilise nos voix pour sensibiliser la population ; pousser les gens à respecter les mesures barrières.
Ne pensez-vous pas qu’il est temps de repenser votre manière de travailler en vous appuyant sur le digital qui offre beaucoup de possibilités ?
Il faut quand même des ressources financières pour faire cela. On en est à un point où c’est ce qui manque le plus. Aussi, on s’expose au piratage. Quand on fait un concert en ligne, on risque de le retrouver, le lendemain, en CD vendu dans les rues.
Vous êtes l’ambassadeur des étudiants à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Mais n’est-il pas temps de porter le plaidoyer pour que l’Ucad soit dépeuplé ?
Il y a presque plus de 80 mille étudiants à l’université. Il est plus que clair qu’il faut ouvrir d’autres universités. Il faut le reconnaître, l’Etat est en train de faire des efforts dans ce sens. Chaque année, le nombre sera en hausse. L’examen du baccalauréat se tient actuellement. Ceux qui réussiront vont être orientés dans les universités. Par conséquent, il faut penser aux capacités d’accueil des instituts existants et penser à en créer d’autres. L’université Cheikh Anta Diop a dépassé depuis longtemps sa capacité d’accueil. Ce n’est plus un secret et c’est un problème à résoudre.
Après les études, ces jeunes ont également des problèmes pour trouver un travail. Des programmes sont aujourd’hui montés par l’Etat, à votre avis quelle politique devrait être mise en place ?
Il faut créer des entités capables de les recevoir et de leur donner un emploi décent. Ceux qui n’ont pas eu la chance de faire des études poussées, il faut créer pour eux des centres de formation, afin qu’ils aient un métier. Il nous faut des ouvriers qualifiés. Il faut que chacun se choisisse une voie, un métier. Mais, si on veut tous travailler dans les bureaux ou être fonctionnaire, ce n’est pas possible. J’ai un morceau titré ‘’Métier’’ et je lance un message aux jeunes pour leur dire qu’il est impératif d’avoir un métier, savoir faire quelque chose. Et si certains pensent que l’Europe est la solution, ils se leurrent. Je connais des gens qui sont en Europe et ont des problèmes. Ils veulent rentrer et ne peuvent pas le faire, parce qu’ayant honte de revenir au pays les mains vides. Il n’est pas facile de trouver un travail en Europe. L’argent n’y pousse pas sur les arbres. Moi, pour rien au monde je ne prendrai pas les pirogues pour aller en Europe. Quand on a un métier, il vaut mieux s’organiser et y croire pour s’en sortir. Des gens travaillent ici et réussissent. Il y a des exemples à foison.
Vous avez une expérience de plusieurs années. Votre parcours pourrez peut-être inspirer tous ces jeunes. Voulez-vous bien y revenir ?
J’ai un long parcours. Il me serait très difficile de revenir sur tout. Je peux juste leur dire que c’est la voie que je me suis choisi. Personne ne me l’a imposée. Et je n’y suis pas entré à cause ou grâce à quelqu’un. Je l’ai choisi de manière lucide étant jeune. Chaque jeune a son vécu. Et les jeunes qui me suivent et avec qui je parle, selon les contextes, je puise dans ce vécu-là pour les conseiller. Beaucoup de jeunes me suivent aujourd’hui, aiment ma musique, parce que considérant que j’ai un parcours exemplaire. Et je reste convaincu que, quand on s’engage dans une voie avec une forte conviction, qu’on se donne les moyens de réussir, on réussit forcément. Je pense que l’essentiel du public connait mon parcours et, à mon âge, il me serait difficile de revenir sur certaines choses.
Tous ceux qui vous écoutent s’accordent à dire que vos textes sont profonds, les thématiques actuelles. Comment les choisissez-vous ?
Je n’ai pas eu la chance de faire des études poussées certes, mais, je me documentais beaucoup. C’est la rue qui m’a formé. Tout ce que je sais, c’est grâce à cette rue. Ainsi, c’est dans la rue, au cours d’échanges et de discussions avec diverses personnes qui m’ont permis de développer un certain esprit critique. J’allais assister à des débats pour pouvoir apprendre des choses. Je lisais, malgré mon niveau d’études, Cheikh Anta Diop et d’autres. Quand je ne comprenais pas certaines choses dans mes lectures, je posais des questions à mes amis intellectuels et ils me les expliquaient. J’étais un jeune curieux. J’ai toujours cru et tenu en mon africanité. Je suis panafricaniste convaincu.
Je me suis beaucoup documenté pour connaitre les problèmes de l’Afrique et voir éventuellement quelles solutions pourraient être proposées. J’ai dénoncé les guerres, les coups d’Etat. J’ai très tôt su ce que je voulais faire, sensibiliser ceux qui m’écoutent. Quand je ne parle pas de cela, je chante mes amis. Pour moi, l’amitié est sacrée. Certaines valeurs tendent à disparaitre. Les gens sont devenus opportunistes. L’amitié est importante dans ma vie, parce que mes plus grands moments je les ai vécus avec mes amis et non pas avec des parents. Je tiens à ces moments-là, à ceux avec qui je les ai vécus. J’ai choisi, en faisant de la musique, de proposer des choses utiles, qui peuvent servir.
Comment avez-vous fait pour résister, avoir cette identité particulière Super Diamono, et ne pas être emporté par toutes les influences musicales des années 1980 ?
Quand on a une conviction, on n’est pas influençable. Il faut croire en une chose pour la réussir. Dieu sait que, quand on commençait, beaucoup ne croyaient pas que cette musique pourrait être écoutée, encore moins être aimée. Ils ont essayé de nous décourager, en nous demandant d’essayer de faire autre chose. On restait pendant des mois sans contrat de prestation. On ne jouait pas, parce que les gens n’aimaient pas notre musique. Mais nous croyions en cette musique-là, même si, à l’époque, le salsa mbalax était très prisé. Les gens nous raillaient en nous disant : ‘’mais c’est quoi cette musique ; c’est du jazz ou quoi ; personne ne peut danser sur cette musique’’. Mais cela nous importait peu, tout comme l’argent. On aimait cette musique-là qu’on faisait et nous disions que cela marcherait. C’est pour cela que je me dis que quoiqu’on fasse, il faut y aller avec conviction. Aujourd’hui, nous avons eu raison de garder le genre qu’on s’est choisi.
Si la musique ne marchait pas pour vous, quel autre métier aviez-vous en ligne de mire ?
J’avais le choix entre être musicien ou être footballeur. Le football était mon premier choix étant enfant. J’avais des prédispositions qui me permettaient de devenir footballeur professionnel. Quand j’ai commencé à faire de la musique, ma passion pour cette dernière est devenue plus forte. Mais jusqu’aujourd’hui, le football reste mon sport préféré. D’ailleurs, ceux qui me connaissent bien savent que je ne prends pas d’appels, quand il y a un match.
Quel est votre club et votre joueur préférés ?
Au Sénégal, mon club de cœur est le Jaraf. Depuis que je suis jeune, je supporte ce club. Je leur ai dédié un titre et j’y compte beaucoup d’amis. Et mon joueur préféré c’est Cheikh Seck qui ne joue plus. A l’international, je supporte l’équipe de Marseille. C’est une équipe où sont passés beaucoup de Sénégalais. D’ailleurs, quand des gens veulent m’offrir des cadeaux, ils me donnent un maillot de Marseille. Pour mon joueur à l’international, je porte mon choix sur Lionel Messi. En plus d’être un footballeur, il est un artiste. En football, on parle de rythme, de mélodies, de symphonie comme en musique. Messi est un artiste du ballon. Il nous donne du plaisir nous qui le regardons. Il nous subjugue plus, quand on découvre son histoire et son parcours avant d’être au stade où il est aujourd’hui.
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L'ENQUÊTE PARLEMENTAIRE SUR L'ASSAUT DU CAPITOLE MAL PARTIE
Point USA évoque cette semaine : les débats houleux autour de la commission d'enquête sur l'attaque du Congrès, le péril climatique de plus en plus prégnant, la réorientation de la stratégie étrangère américaine vis-à-vis de la Chine
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UNE SI LONGUE LETTRE, UN RÉCIT MANIFESTE SUR LA CONDITION FÉMININE AU SÉNÉGAL
Dans la missive qu’une veuve lettrée et idéaliste adresse à sa meilleure amie, l’écrivaine Mariama Bâ questionne la société sénégalaise des années 1970. Un texte toujours d’actualité
Le Monde Afrique |
Kidi Bebey |
Publication 01/08/2021
« Aïssatou, j’ai reçu ton mot. En guise de réponse j’ouvre ce cahier, point d’appui dans mon désarroi : notre longue pratique m’a enseigné que la confidence noie la douleur. » C’est par ces mots, tels un murmure, que débute le premier roman de l’écrivaine sénégalaise Mariama Bâ. Une si longue lettre, paru en 1979 à Dakar aux Nouvelles Editions Africaines est devenu, plus de quarante ans plus tard, le roman épistolaire le plus célèbre du continent africain.
Plusieurs fois réédité en France (éd. Le Serpent à Plumes), traduit dans de nombreux pays, l’ouvrage a acquis un statut de « classique », parachevé par son inscription sur la liste des 100 meilleurs livres africains du XXe siècle.
La simplicité apparente de sa trame narrative est sans doute l’une des clés de son succès. Ramatoulaye, une femme obligée d’observer le deuil de son mari, met à profit sa quarantaine pour faire le bilan de sa vie en s’adressant dans une lettre à Aïssatou, son amie de cœur. Au fil de son récit, les souvenirs de ses années conjugales succèdent à ceux de sa jeunesse, avant le temps de la solitude, quand son époux se détourne d’elle pour prendre une seconde femme. D’emblée le ton posé, la justesse des mots, captivent.
En nous plongeant dans l’intimité de la narratrice, ses joies, ses souffrances et ses frustrations, la romancière questionne la condition féminine : les codes régissant les relations avec les hommes, l’importance des castes et, surtout, la polygamie. La lettre de Ramatoulaye se déploie comme le témoignage douloureux d’une femme lettrée et idéaliste, prise à revers par la société dans laquelle elle a pourtant grandi.
Ainsi va-t-elle découvrir, incrédule, le remariage de son mari, comme son amie avant elle : « Je savais. Modou savait. La ville savait. Toi Aïssatou tu ne soupçonnais rien et rayonnais toujours. » écrit-elle. Si Aïssatou divorce alors que Ramatoulaye préfère s’effacer, l’une comme l’autre vont payer leur humiliation au prix fort : une solitude choisie, mais que l’entourage rend difficile à assumer.
En évoquant ainsi la société sénégalaise, c’est plus largement à l’émancipation féminine que Mariama Bâ fait écho, en cette fin des années 1970 où les revendications des femmes se font plus que jamais entendre à travers le monde.
« Toutes les voix étranglées »
Si l’écrivaine en est à son premier roman, Une si longue lettre n’est pas pour autant son premier texte. Elle s’est déjà maintes fois distinguée par la plume et ce, dès ses années de formation. Née en 1929 à Dakar, elle est confiée très jeune à ses grands-parents qui lui transmettent des valeurs traditionnelles et l’élèvent dans la foi musulmane. Son père, un fonctionnaire passé par l’école coloniale, insiste pour que sa fille soit scolarisée.
Mariama poursuit ses études en intégrant par concours la fameuse Ecole normale de Rufisque, établissement fondé en 1938, où des jeunes filles de toute l’Afrique occidentale française (AOF) se forment au métier d’enseignante. Dans le cadre rigoureux de l’internat, la jeune fille lit et se met à écrire avec passion.
Elle a 18 ans en 1947, lorsque l’une de ses compositions relatant son enfance, remarquée, paraît dans la revue française Esprit. Le texte, cité par Maurice Genevoix, lui vaut un début de célébrité. Devenue professeure, Mariama Bâ milite parallèlement à son enseignement. Venue au monde dans un Sénégal sous emprise coloniale, elle veut profiter de l’espoir des années de l’indépendance. Mais dans ce contexte de libération et de construction de nouvelles sociétés, les femmes se retrouvent au second plan, à l’arrière des hommes et des pères fondateurs. Mariama Bâ refuse cette marginalisation.
Le garde des Sceaux, bien qu’ayant été vacciné, a été testé positif. Son cabinet souligne que son état est "stable", sollicite les prières de ses compatriotes et "souhaite un prompt rétablissement à tous les Sénégalais affectés par ce virus’’
Le garde des Sceaux, ministre de la Justice, Maître Malick Sall, bien qu’’ayant été vacciné, a été testé positif à la COVID-19, mercredi, annonce son cabinet dans un communiqué.
Le service de communication de son ministère assure que conformément au protocole sanitaire, Me Sall s’est immédiatement mis en quarantaine, tandis que ses audiences sont suspendues.
Il souligne que le ministre de la Justice invite tous les citoyens à un "respect strict des mesures barrières et à se faire vacciner massivement".
Me Sall souligne que son état est "stable", sollicite les prières de ses compatriotes et "souhaite un très prompt rétablissement à tous les Sénégalais affectés par ce virus’’.
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LA COUVERTURE SOCIALE FAIT DÉFAUT AU SÉNÉGAL
Le consultant bancaire Mohamed Dia, parle des incidences de la crise du Coronavirus sur l'économie nationale, au micro de Baye Omar Gueye dans l'émission Objection
Le consultant bancaire Mohamed Dia, parle des incidences de la crise du Coronavirus sur l'économie nationale, au micro de Baye Omar Gueye dans l'émission Objection.
par Mamadou Sakho
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GORÉE, QUAND L’OPPRIMÉ DEVIENT OPPRESSEUR
Amnésie ou schizophrénie, les bateaux qui arrachaient hommes, femmes et enfants deviennent des pirogues qui jettent en haute mer les déchets de visiteurs venus jouir de l’île
Niché au large de Dakar, Gorée est une romance. Ses bâtiments aux couleurs ocres sont magnifiés par le soleil qui met en éclat ce énième bijou de la nature que le Sénégal a hérité par décret divin. Symbole de la souffrance et de l’indignité infligée à l’Homme, Gorée se mure dans un silence que seuls les témoins de tragédies connaissent le secret.
Jadis point de départ d’un peuple meurtri, aujourd’hui Gorée se veut le symbole de l’unification de la diaspora à l’image de ses pairs de la côte ouest-africaine que sont Ouidah au Bénin ou le Cap Coast au Ghana.
Jusqu’à nos jours, Gorée a toujours mal. Des maux provenant de l’Homme mais dirigés cette fois contre la nature.
Amnésie ou schizophrénie, les bateaux qui arrachaient hommes, femmes et enfants deviennent des pirogues qui jettent en haute mer les déchets de visiteurs venus jouir de l’île sans semble-t-il, garder en tête le devoir de respect du sanctuaire martyr.
La migration de force vers d’autres horizons dont les déportés les plus récalcitrants étaient jetés en mer a produit des vagues de migrants tentant désespérément de quitter cette Afrique mis à genoux.
Les profondeurs marines utilisées comme poubelles, nous les retournerons en pleine figure et devant la face du monde puisque que Gorée est placée patrimoine de l’humanité. Tels des boulets aux pieds, nous nettoierons après avoir sali, nous subirons les impacts économiques, sanitaires et nous serons les opprimés d’hier devenus les oppresseurs de la nature.
Plus de 200 ans après l’abolition de l’esclavage, la souffrance des boulets aux pieds est symbolisée par un autre boulet, le ballon au pied. La personne choisie pour la destinée de l’île est plus obnubilée par un quatrième mandat dans les instances du ballon rond que par le devenir de Gorée qui n’est plus que l’image d’elle-même.
La renaissance africaine que nous évoquons tant nous enjoint à nous souvenir du passé pour aborder l’avenir. La nature témoin du passé est garante de notre futur et ne saurait tomber dans notre indifférence.
Comme les vagues et leurs flows de vas et-viens, tout acte posé par l’homme reviendra à lui. Toute négligence faite envers la nature, tout déchet jeté en mer, toute légèreté face aux besoins de recyclage, de gestion, de rénovation et d’entretien reviendront aux Hommes, nous enfermant dans une fragilité incompatible avec le développement.