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L’ENFER QUOTIDIEN DES ENFANTS VICTIMES D’INSECURITE AU BURKINA, MALI ET NIGER

Saint-Louis - enrôlement par des groupes armes non étatiques, enlèvements, meurtres, mutilations…

YVES TENDENG  |   Publication 25/10/2021

La pandémie du Covid-19 a lourdement affecté les populations au niveau du Sahel où plusieurs enfants ont rejoint, malgré eux, les groupes armés espérant y trouver des réponses matérielles et immatérielles. C’est ce qui ressort du rapport d’études réalisé au Mali, au Birkina Faso et au Niger où 168 personnes ont été interrogées. Rédigée par Aly Tandian, Eric Hazard et Emmanuel Dori, cette note d’analyse s’appuie en grande partie sur le rapport d’études sur «Analyse du Sahel Central sur le niveau de risque pour les enfants recrutés par des groupes armés» financé par Save the Children, coordonné et publié par Aly Tandian, Professeur titulaire de Sociologie à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis par ailleurs Directeur de l’Observatoire Sénégalais des Migrations et du Laboratoire GERM & Faits de société.

Le rapport d’études sur lequel cette note d’analyse s’appuie a permis d’interroger 168 personnes (soit 65 au Mali, 55 au Niger et 48 au Burkina Faso) dans 23 sites au Burkina Faso (Djibo, Bouna, Solobo, Titao, Ouindigui, Ouahigouya, Déou, Markoy, Tin-Akoff, Salmossi et Gorom-Gorom), au Mali (Gao, Socoura, Saréma, Sévaré et Mopti) et au Niger (Abala, Banibangou, Makalondi, Inates, Ayorou, Diffa et MainéSoroa).

Cette étude a eu lieu dans la période comprise entre le 4 mai et le 28 juin 2021. Les groupes-cibles sont répartis en trois groupes notamment des jeunes anciennement engagés dans les groupes armés ; des jeunes qui sont ou ont été proches des jeunes qui ont appartenu aux groupes armés ; des personnes qui, de par leur position socioprofessionnelle, sont bien informées sur les groupes armés ; et des personnes ayant des données complémentaires et des personnes ayant fréquenté des écoles fermées à la suite d’attaques par des groupes armés. Il s’y ajoute aussi les autorités locales (élus et chefs de quartier ou de village), les guides ou chefs religieux (imams, maîtres coraniques), les personnes ressources (actuels ou anciens fonctionnaires et surtout des enseignants), les chefs traditionnels, les leaders communautaires ainsi que les acteurs membres d’ONG, les agents des services déconcentrés de l’État (ANPE, Service du développement social, etc.), les personnes déplacées et réfugiées et les membres de comité de crise, mais aussi des acteurs des cercles de décision au sommet de l’État. 

4000 ECOLES FERMEES, EN RAISON DE L’INSECURITE QUI TOUCHE 700.000 ENFANTS, DANS LES 3 PAYS

Avec plus de 1,4 millions de déplacés internes, en août 2021, la hausse rapide des violences et l’insécurité croissante dans le Sahel Central ont conduit à une détérioration de la situation sécuritaire et à une crise humanitaire sans précèdent. Ces violences répétées perturbent gravement des services sociaux de base déjà fragiles et difficilement accessibles, comme l’éducation, la protection ou encore la santé. Le nombre d’écoles fermées, en raison de la violence, a été multiplié par 7 entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger, d’avril 2017 à juillet 2020. À l’heure de publier ce rapport, ce sont près de 4000 écoles qui continuent d’être fermées, en raison de l’insécurité qui touche 700.000 enfants dans les 3 pays. Parallèlement, en 2020, on estimait que 2.3 millions d’enfants avaient besoin de protection au Sahel Central et que 8 enfants sur 10 étaient exposés à différentes formes de violence.

PLUS DE 277 ENFANTS MUTILES OU TUES AU MALI EN 2019 ET DEJA PLUS DE 60 TUES AUX TROIS FRONTIERES DU NIGER, DEPUIS DEBUT 2021

Dans ce contexte extrêmement fragile et volatile, l’enrôlement des enfants par les groupes armés non étatiques apparaît comme un nouveau phénomène. Les groupes armés non étatiques profitent de la dégradation continue de l’environnement pour enrôler des enfants vulnérables qui deviennent les premières victimes des conflits en cours au Sahel Central. S’il reste difficile de déterminer avec exactitude le nombre d’enfants associés aux groupes armés, de plus en plus d’enfants sont victimes d’enlèvements, de meurtres, de mutilations, sont recrutés par des groupes armés non étatiques. En 2020, selon le dernier rapport du Secrétaire général des Nations unies sur les enfants et les conflits armés, 1 enfant sur 3 victimes de violations graves se trouvait en Afrique de l’Ouest et du Centre. Rien qu’au Mali, selon les données officielles, en 2019, plus de 277 enfants ont été mutilés ou tués à cause du conflit, ce qui représentait le double du nombre total de 2018. Dans la région des trois frontières du Niger, «les groupes armés ont déjà tué plus de 60 enfants depuis de le début de l’année 2021».

QUAND LA SITUATION ECONOMIQUE, SOCIALE, SECURITAIRE ET LE COVID-19 PROFITENT AUX GROUPES ARMES ET DJIHADISTES

Si la situation économique, sociale, sanitaire et sécuritaire au Burkina Faso, au Mali et au Niger s’est fortement dégradée ces dernières années ; il semble clair que les groupes armés et groupes armés djihadistes profitent de cette situation précaire, mais aussi de la relative paralysie du système éducatif pour procéder au recrutement massif de nombreux enfants et jeunes. Plus que jamais, les droits des enfants dans le Sahel Central ne sont pas respectés. Bien que l’environnement au Sahel n’ait pas toujours été radieux pour les générations futures, ces dernières années, les risques pour les enfants se sont étendus pour devenir trop nombreux et bien trop dangereux.

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