SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
20 juin 2025
L’AUGMENTATION DE CAS GRAVES EST PRESQUE INÉVITABLE
«Les pays doivent se préparer à une augmentation des cas, notamment des maladies graves, et à veiller à ce qu'il faut faire pour limiter les décès», prévient le Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Oms pour l’Afrique au cours d’une conférence
iGFM - (Dakar) L’Organisation mondiale de la santé (Oms), comme chaque semaine, a fait le point de la maladie à Coronavirus dans le continent noir, avec son lot de recommandations. Et c’est pour relever ‘’plus de 6 200 000 cas de Covid-19 et plus de 159 000 personnes décédées de la maladie’’ en Afrique.
Des éléments donnés par le Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Oms pour l’Afrique au cours d’une conférence de presse qu’elle a présidée sur le déploiement des vaccins dans la région et le continent africain. Elle a signalé, à ce sujet, que les décès en Afrique ont également connu une diminution de l’ordre ‘’de 3,5% au cours de la semaine dernière’’. Une situation faite au lendemain de la célébration de la Tabaski. Fête qui a mis en alerte le Dr Moeti.
‘’Les célébrations (Tabaski) que nous marquons cette semaine, peuvent également entraîner une augmentation des cas. Nous devons renforcer la surveillance et être prêts. Nous devons tous redoubler d'efforts en matière de prévention pour consolider ces acquis fragiles. Les pays doivent se préparer à une augmentation des cas, notamment des maladies graves, et à veiller à ce qu'il faut faire pour limiter les décès’’, prévient la dame qui évoque la publication d’un rapport de Path, groupe à but non lucratif, qui met en relief 13 pays ayant vu ‘’leurs besoins en oxygène augmenter en raison d'une recrudescence des cas’’.
Pour elle, les populations africaines doivent prendre conscience de la présence encore dans nos pays de la Covid-19 et ne surtout pas baisser les bras. ‘’Ne nous faisons pas d'illusion, la troisième vague de l'Afrique n'est absolument pas terminée. Les petits pas en avant qui constituent un espoir et une inspiration ne doivent pas masquer le tableau d'ensemble de l'Afrique. De nombreux pays présentent encore un risque important et la troisième vague africaine, sans précédent, a déferlé plus vite et plus haut que jamais’’.
Parlant de cette nouvelle série de contaminations de la Covid-19, dans le continent, elle signale une petite note d’espoir. ‘’Après huit semaines consécutives de recherche rapide, le taux de nouveaux cas a ralenti, chutant de moins de 2% la semaine dernière, en raison d'une forte baisse en Afrique du Sud, qui représente un tiers des nouveaux cas signalés sur le continent’’. Une note vite entachée par la situation dans 21 pays africains qui font face à une résurgence. ‘’C'est trois fois plus que la semaine dernière.
Les gains en Afrique du Sud sont également incertains. Car le pays est aux prises avec la violence et les protestations. Ces événements ont perturbé les activités de réponse clés telles que la surveillance et les tests’’, a déclaré le Dr Moeti qui dit craindre ‘’également que les rassemblements de masse ne déclenchent une nouvelle hausse de cas dans certaines régions d'Afrique’’.
CORONAVIRUS : 712 NOUVELLES CONTAMINATIONS ET 05 DÉCÈS
Dakar, 24 juil (APS) – Au total, 712 contaminations au Covid-19 et 05 décès liés à la maladie ont été enregistrés au cours des dernières 24 heures, a rapporté, samedi, le ministère de la Santé et de l’Action sociale.
’’Sur 3248 tests réalisés, 712 sont revenus positifs, soit un taux de positivité de 21,92%’’, a indiqué le ministère dans son bulletin quotidien sur l’évolution de la pandémie.
Ces nouvelles contaminations concernent 118 contacts suivis par les services de santé et 594 cas issus de la transmission communautaire recensés à Dakar (426) et dans d’autres endroits du pays (168).
Cinq (05) décès ont été enregistrés, vendredi.
Le ministère a rapporté que 275 patients ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris alors que 56 cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation.
Depuis le 2 mars 2020, le Sénégal a enregistré 56 573 cas positifs dont 44 896 guéris, 1269 décès et 10 417 encore sous traitement dans les centres dédiés ou à domicile.
Le ministère signale qu’à la date du 22 juillet, 625 510 personnes ont été vaccinées contre la Covid-9.
VIDEO
MULTIPLE PHOTOS
LE COMPLOT FRANCO-IVOIRIEN
Ouattara et Macron : l’axe du mal - Buhari éconduit Macron à l’Élysée et rappelle le président ivoirien à l’ordre - Macky est pour l’Eco, mais avec une petite pression de Ouattara, il peut rejoindre le camp complotiste, selon le Dr Moussa Dembélé
Après de longues décennies de report, tous les 15 États membres de la CEDEAO avaient décidé enfin de mettre en place une monnaie commune nommée Eco en 2020, en remplacement du franc CFA. Mais la pandémie du Covid-19 a, en partie, eu rasions de cet agenda. Mais le plus gros facteur manifestement à l’aboutissement du projet tel qu’arrêtes par les 15 États membres, c’est qu’un gros loup est entré dans la bergerie et il urge de l’expulser de gré ou de force avant de progresser. En effet, la France qui n’a aucun intérêt que la CEDEAO ait sa monnaie souveraine, a tenté avec la participation active de la Cote d’Ivoire, de saboter ce projet afin d’y avoir la main mise et contrôler cette monnaie comme le franc CFA dont elle profite grassement depuis des décennies grâce aux réserves gardées dans la banque de France. Alassane Ouattara, connu pour être le défenseur décomplexé des intérêts français en Afrique de l’Ouest est le maitre d’œuvre de l’intrusion de la France dans le processus de mise en place de cette monnaie.
Dans la deuxième partie de la grande interview accordée à AfricaGlove Tv et AfricaGlobe.net, le docteur Demba Moussa Dembélé expose avec force détail, le complot franco-ivoirien concocté entre Abidjan et Paris sous la supervision de Macron, invité par Ouattara qui a décidé volontairement de trahir les autres États membre de la CEDEAO. Ainsi, Emmanuel Macron a pu diviser les États membres de la CEDEAO. en deux camps. D'une part les Anglophones et d'autre part les Francophones. A travers les anciennes colonies françaises qui sont peu ou prou sous l’influence de l’Élysée, la France manoeuvre pour pouvoir contrôler la nouvelle monnaie comme elle le fait avec le franc CFA. Dans ce cas la nouvelle monnaie ne serait du franc CFA juste rebaptisé et non pas une monnaie souveraine voulue par la CEDEAO.
Mais c’est sans compter la vigilance du grand Nigéria et les autres pays d’expression anglophones qui n’entendent pas être sous la coupe de l’Élysée contrairement aux pays francophones qui semblent honoré quand les ordres leurs sont dictés depuis l’Élysée. Ouattara et Macron dans leur complot ont arrêté que ce sont les anciennes colonies françaises qui commenceraient d’abord à utiliser cette monnaie commune en attendant que les autres pays de la Cedeao. Mais comment comprendre qu’une décision soit prise par les 15 États et qu’un seul prenne la décision d’agir autrement avec un «ennemi » extérieur au projet En tout cas le Nigeria ni le Ghana n’excepteraient ce serait-ce que l’ombre de la France dans ce projet. C’est pourquoi Alassane Ouattara a été rappelé à l’ordre.
Pour l’économiste Demba Moussa Dembélé, l’Eco tel que Ouattara et Macron le conçoivent est contre les intérêts aussi bien des pays membre de l’UEMOA (colonies françaises) que contre les intérêts de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dans son ensemble. Persuadé que la majorité des pays de la CEDEAO sont favorables à une monnaie commune souveraine de la CEDEAO, M. Dembélé note que Ouattara peut certes freiner la mise en place de ce projet ECO comme monnaie souveraine, mais ne pourra jamais l’empêcher.
«Francolâtre» et fervent défenseur assumé du franc CFA, cher à la France, beaucoup de Ouest-africains espéraient le départ d’Alassane Ouattara du pouvoir après son deuxième mandat en 2020 pour que le CFA perde son plus grand défenseur. Mais hélas. Il a réussi à faire le forcing pour s’octroyer un 3è mandat. Pour Demba Moussa Dembélé ce 3è mandat est « une mauvaise nouvelle pour le projet de monnaie commune de la CEDEAO » parce que Alassane Ouattara tentera encore et encore de tirer les ficelles pour faire trainer le projet tant qu’il sera aux affaires.
LES CAS GRAVES EN HAUSSE
Les hôpitaux déjà sous pression, le Sénégal connait une hausse des cas graves pris en charge en réanimation. Ils sont 56 ce matin, contre 43 hier selon le bulletin épidémiologique de ce samedi, 24 juillet
Les hôpitaux déjà sous pression, le Sénégal connait une hausse des cas graves pris en charge en réanimation. Ils sont 56 ce matin, contre 43 hier. A côté, une légère baisse des nouveaux cas et des décès est répertoriée par le bulletin épidémiologique de ce samedi, 24 juillet.
Sur 3 248 échantillons, 712 sont revenus positifs, contre 1 041 hier, soit un taux de positivité de 21,92%.
Il s’agit de 118 contacts suivis, aucun cas importé et 591 issus de la transmission communautaire. Pour un total de 426 cas dans la capitale sénégalaise, le département de Dakar, épicentre de la pandémie, en recense 215 contre 132 pour Rufisque, 45 pour Guédiawaye, 27 pour Pikine, 07 pour Keur Massar.
Les autres régions en comptent 168 ce matin dont 36 à Thiès, 31 à Touba, 21 à Saint-Louis, 19 à Kaolack, 10 à Diourbel, 08 à Ziguinchor, 07 à Podor, 05 à Khombole, 04 à Joal, à Pété et à Richard-Toll, 03 à Matam, à Mbour et à Mékhé, 02 à Kolda, à Louga, 0 Sakal et à Tivaouane, 01 à Dioffior et à Oussouye.
275 patients suivis ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris contre 56 cas graves pris en charge en réanimation.
05 décès supplémentaires ont été enregistrés hier vendredi, 23 juillet.
À ce jour, 56 573 cas ont été déclarés positifs, dont 44 886 guéris, 1 269 décédés et donc 10 417 sous traitement.
Par ailleurs, hier vendredi, 2 570 personnes ont été vaccinées, portant le nombre total à 625 510.
«UNE DECISION RICHE D’ARGUMENTS, D’INTERPRETATIONS, D’AFFIRMATIONS ET D’ENSEIGNEMENTS»
PLUS LOIN AVEC… Ndiaga Sylla, expert électoral, décortique la décision d es quatre «juges» qui ont statué rejettent ainsi la requête des 20 députés contre les articles L.29 et L.30 qui remplacent ceux L.31 et L.32.
Que peut-on retenir de la décision du Conseil constitutionnel ?
Il y a une dizaine de jours, je rappelais la décision n° 3-E2019 du Conseil constitutionnel, notamment en son 48e considérant dans lequel le juge sénégalais, au contraire de la jurisprudence internationale, validerait L.31, devenu L.29. Sous ce rapport, je m’attendais à une saisine du Conseil dans les formes (contrairement en 2017) afin d’être édifié clairement et définitivement sur la position du juge constitutionnel et électoral. Voilà qu’un groupe de députés de l’opposition, ayant introduit un recours tendant à soumettre le Code électoral au contrôle de constitutionnalité, a ainsi donné, pour la première fois, au Conseil constitutionnel l’opportunité de se prononcer sur la teneur du texte de loi électorale.
Comprenez-vous la lecture du Conseil sur les articles L.29 et L.30 ?
Dans le fond, notre hypothèse s’est confirmée au regard du 140e considérant et des conclusions. En tout état de cause, par-delà les quelques remarques de forme qu’elle comporte, la décision n° 3/C/2021 du 22 juillet 2021, rendue par le Conseil constitutionnel sénégalais, est riche d’arguments, d’interprétations, d’affirmations et d’enseignements, même si, sur bien des dispositions, elle prend le contrepied des standards internationaux en matière du respect du droit fondamental de suffrage. En définitive, il y a lieu de retenir que le Conseil constitutionnel a déclaré l’ensemble des dispositions du Code électoral conformes à la Constitution, y compris celles attaquées, en particulier L.29 et L.30. Le législateur peut-il s’arroger la prérogative de décider de la privatisation automatique et générale du droit de vote et d’éligibilité qui constitue une peine relevant de la compétence exclusive du juge au nom du principe de la séparation des pouvoirs ? Au surplus, le Conseil est-il fondé à méconnaître les normes communautaires en dépit de la ratification par notre pays du Protocole additionnel de la Cedeao adopté à Dakar en 2001 ?
«JE VEUX REDONNER A SAINT-LOUIS LA PLACE QUI EST LA SIENNE»
ENTRETIEN AVEC… Cheikh Bamba Dièye, candidat déclaré à la mairie de Saint-Louis
Cheikh Bamba Dièye dénonce le rejet des recours de l’opposition par le Conseil constitutionnel contre la loi modifiant le Code pénal et le Code de procédure pénale, mais aussi le nouveau Code électoral. Le député est surtout en colère contre les quatre qui ont pris des décisions alors que la juridiction n’est pas au complet. Le leader du Fsd/Bj, qui a déclaré sa candidature à la mairie de Saint-Louis, n’a pas encore précisé sa bannière, mais invite l’opposition à l’unité pour battre Mansour Faye qui, selon lui, n’est là que parce qu’il est le beau-frère du président de la République.
Le Conseil constitutionnel a rejeté les recours de l’opposition sur la loi portant modification du Code pénal et du Code de procédure pénale. Et hier, la requête contre le nouveau Code électoral. Comment avez-vous accueilli ces rejets ?
En violation de l’article 23 de la loi organique n° 2016-23 relative au Conseil constitutionnel, quatre des juges constitutionnels se sont réunis en toute illégalité pour rejeter notre recours sur les lois 10-2021 et 11-2021 portant Code pénal et Code de procédure pénale. L’article 23 est pourtant très clair. Il dit que le Conseil constitutionnel ne peut délibérer qu’en présence de tous ses membres, sauf empêchement temporaire de trois d’entre eux au plus, dûment constaté par les autres membres. On parle ici d’absence temporaire. Deux des trois manquants ont fini leur mandat et le troisième est décédé. Par conséquent, ils ne sont plus membres du Conseil constitutionnel. A ce jour, il manque trois membres au Conseil constitutionnel. Ce dernier ne peut donc se réunir légalement et toutes ses décisions sont illégales tant que le président de République n’aura pas nommé trois nouveaux membres. Lorsque la violation de la loi organique est le fait de juges constitutionnels, chaque citoyen peut se sentir légitimement en danger. On assiste à une véritable escroquerie constitutionnelle de personnes qui sont tout sauf des sages. Ils viennent de mettre en danger tout le pays. En plus de se déclarer incompétents dans toutes les matières qui leur sont soumises par l’opposition, les voilà maintenant qui font dans le faux et la violation des lois de notre pays. En siégeant en toute illégalité, ces quatre membres du Conseil constitutionnel ont trahi leur serment. Leur acte est un déshonneur pour ce pays. Il est triste de constater à nouveau que l’allégeance à un homme prime sur le droit et le respect des lois. Nous avons besoin de juges soumis à la loi, pas de girouettes à la solde d’un pouvoir politique.
Pourquoi vous êtes-vous opposé au vote de la loi modifiant le Code électoral ?
Pour une raison simple : nous ne voulons pas être complices de ce saupoudrage qu’on veut nous vendre comme un consensus fort. Ce texte est la résultante d’un dialogue de dupes auquel nous avions refusé de participer, sachant pertinemment, encore une fois, que le Président Macky Sall était à la recherche de caution pour un nouveau coup politique, comme ce fut le cas déjà lors de son premier appel au dialogue. Nous aurions même pu faire fi de tout cela et voter le texte s’il comportait des changements significatifs que beaucoup d’acteurs politiques demandent depuis des lustres et qui tombent sous le bon sens. Je pense au bulletin unique par exemple ou à la révision du parrainage, ou encore si le texte revenait sur cette disposition liberticide qui avait sciemment privé des citoyens de leurs droits civiques pour des raisons uniquement politiciennes.
Qu’est-ce qui pose problème dans cette loi ?
C’est le statu quo. Alors oui, il y a l’élection du maire au suffrage universel. Encore que si on voulait vraiment la révolutionner, on ferait sauter cette histoire de liste majoritaire. Mais à part ça, il n’y a rien de nouveau, rien qui aille dans le sens de la consolidation de nos règles démocratiques. C’est tout simplement dramatique après avoir dépensé des millions du contribuable. On aurait pu au moins s’épargner tout ce folklore dont on découvre que le seul but était de s’offrir du «mburu ak soow» (retrouvailles Idy-Macky). Les gens s’en nourrissent tous les jours dans ce pays sans tambour ni trompette et pas forcément de gaieté de cœur.
Un groupe de députés a décidé de saisir le Conseil constitutionnel pour l’annulation de cette loi. Avez-vous espoir que cela aboutisse ?
En toute chose, il faut faire sa part. Saisir le Conseil constitutionnel fait partie des modes de contestation qu’offre notre République imparfaite. Maintenant, nous avons suffisamment d’expérience dans le landernau politique de ce pays pour ne pas nous laisser berner par des illusions. Il y a fort à parier qu’ils vont soit trancher en faveur de la majorité soit se déclarer incompétents. Ce qui vient alimenter une rumeur tenace dans ce pays : l’incompétence est très chèrement rémunérée au Sénégal.
Vous avez déclaré votre candidature à la mairie de Saint-Louis, mais sous quelle bannière ?
Nous verrons sous quelle forme ce sera, mais à coup sûr, je serai candidat à la mairie de Saint-Louis. Ce que me disent les Saint-louisiens depuis que j’ai quitté la mairie et depuis que mon successeur y sévit me conforte dans le fait que ma candidature est une nécessité. Je veux reprendre la trajectoire que j’avais initiée avec les «domou Ndar» pour redonner à Saint-Louis la place qui est la sienne dans ce pays.
Disposez-vous réellement des moyens de renverser l’actuel maire qui brandit habituellement son bilan comme «trophée de guerre» ?
Les seuls moyens dont il faut disposer de manière essentielle pour gagner une élection, surtout locale, c’est le soutien des populations. Et sur ce plan, je fais confiance aux Saint-louisiens pour distinguer les bonnes graines des mauvaises. Vous parlez de bilan, après un mandat de plus de 7 ans, l’équipe actuelle n’est pas capable d’en présenter un qui puisse rivaliser avec ce que nous avons mis en place en 5 ans.
Quel projet proposez-vous pour convaincre les Saint-louisiens ?
Nous présenterons dans le détail, le moment venu, ce qu’est notre ambition pour Saint-Louis. Mais retenez d’ores et déjà que notre projet politique réservera une place de choix à l’environnement, au social et à l’économie ! L’urgence climatique de la région nous impose d’avoir une ambition écologique forte, et nous avons des idées très claires là-dessus. Ndar n’échappe pas à la situation sociale qui sévit dans ce pays. Par conséquent, nous allons rendre à la Municipalité son rôle de régulatrice sociale. Enfin, nous ambitionnons d’exploiter pleinement le potentiel économique de la région, qu’il s’agisse des canaux historiques tels que la pêche et le tourisme ou des canaux à venir avec l’exploitation du gaz et du pétrole au large de la région. Voilà quelques axes forts de ce que nous voulons mettre à place à Saint-Louis avec les Saint-louisiens.
L’idée d’une grande coalition de l’opposition pour faire face à Mansour Faye est agitée à Saint-Louis. Y adhérez-vous ?
Je comprends le principe, mais je préfère que l’on lise les choses autrement. Si une grande alliance doit être montée, ce sera pour Saint-Louis et pas contre un individu. Saint-Louis est beaucoup trop importante à mes yeux pour qu’on envisage son destin sous l’angle d’une opposition à une personne qui n’est là que parce qu’elle est le beau-frère du Président. Si j’ai un message à lancer à mes camarades de l’opposition, c’est que l’on s’unisse pour Saint-Louis et les «domou Ndar». La conséquence immédiate de cette union sera le départ de Mansour Faye.
Le Sénégal fait face à une troisième vague du Covid-19. Qu’est-ce qui explique cette recrudescence ?
Nous avons une chance inouïe avec cette pandémie que l’on refuse d’exploiter. On sait à l’avance tout ce qui va nous arriver avec ce virus à travers les pays occidentaux d’où nous parviennent tous les variants. Mais les autorités gouvernementales préfèrent naviguer à vue. Il est certain qu’il y a eu un relâchement global de toute la population parce qu’il faut reconnaître que 2020 a été très difficile pour beaucoup. Pour autant, le rôle du gouvernement est de rester alerte à tout moment et de nous éviter une catastrophe. Au lieu de ça, le président de la République a préféré parader dans tout le pays pour une pré-campagne municipale, exposant les populations à une propagation plus accrue du virus. C’est tout simplement irresponsable. Comment, demain, va-t-il pouvoir faire respecter des restrictions si elles s’avéraient nécessaires à nouveau. Je souhaite qu’on endigue cette 3ème vague au plus vite et je demande aux populations de remettre le bleu de chauffe pour la sauvegarde de leur santé. Mais le Président Macky Sall a indéniablement une responsabilité énorme dans ce que l’on vit là. Et dans certains pays, une plainte planerait sur sa tête pour mise en danger de la vie d’autrui avec des circonstances aggravantes du fait de sa fonction.
LES DELEGUES REPRENNENT LEUR GREVE DE LA FAIM LUNDI
Le Syndicat national des travailleurs et techniciens de l’agriculture (Synttas) a campé sur sa position au sortir de la rencontre hier avec le ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural.
Le Syndicat national des travailleurs et techniciens de l’agriculture (Synttas) a campé sur sa position au sortir de la rencontre hier avec le ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural. Une reprise de la grève de la faim des délégués est annoncée pour lundi prochain. Le «dilatoire» de Moussa Baldé en serait la cause.
Les 6 délégués du Syndicat national des travailleurs et techniciens de l’agriculture (Synttas) déclarent vouloir reprendre leur grève de la faim lundi prochain à la sphère ministérielle de Diamniadio. La rencontre avec le ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural (Maer) n’a pas fait bouger les lignes hier. «L’autorité a continué à faire du dilatoire», s’est désolé le secrétaire administratif du Synttas.
Joint par téléphone, Cheikh Abba Diémé a expliqué que «le Synttas avait posé comme préalable la réaffectation des délégués avant toute discussion. Mais l’autorité nous a clairement dit qu’elle ne peut pas revenir immédiatement sur sa décision. Il lui faut parler avec ses directeurs et cela nécessite du temps». Une situation qui, selon Cheikh Abba Diémé, «rompt le dialogue». S’agissant des indemnités de logement, de risque, de prise en charge agricole et de technicité qui ont poussé le Synttas à décréter une grève générale de 10 jours depuis le 19 juillet, le président de la République aurait donné des instructions à son ministre de l’Agriculture afin de mobiliser les fonds nécessaires pour satisfaire ces revendications.
Seulement, d’après le secrétaire administratif du Synttas, Moussa Baldé aurait demandé à son secrétaire général de poser ce point sur la table du comité de dialogue lundi prochain. «Nous n’irons pas au comité de dialogue parce que les délégués seront en grève de la faim», a d’ores et déjà informé Cheikh Abba Diémé. Cette grève du Synttas risque de plomber les avancées notées dans la modernisation de l’agriculture.
En effet, la levée pluviométrique, le suivi agricole, les statistiques agricoles ainsi que la multiplication des semences vont être boycottés par les agents qui sont en grève. Si rien n’est fait pour éviter à cette crise de prendre une ampleur incontrôlable, le Sénégal risque de ne pas avoir de semences certifiées l’année prochaine. Et ce, au moment où la pause pluviométrique qui paralyse le secteur agricole en ce moment soulève de fortes inquiétudes quant à la réussite de la présente campagne agricole.
Par Mohamed GUEYE
MACKY ET LE FLOP DE TOKYO
Les Japonais et le Cio voulaient rendre hommage à un Africain, ami de leur pays. Un Ethiopien a pris au pied levé la place d’un Sénégalais. L’honneur est sauf pour les organisateurs des Jo, mais le Sénégal a énormément perdu au change.
Sous le motif de la crise sanitaire créée par l’éruption du variant Delta, le président de la République Macky Sall a annulé au dernier moment le déplacement qu’il devait effectuer à Tokyo, au Japon, pour assister à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques «Tokyo 2020», qui a eu lieu hier jeudi.
Il avait été prévu, s’il y avait pris part, qu’il soit l’un des porteurs de la flamme olympique. Un honneur qui n’est pas donné à n’importe qui, et a fini par échoir au directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (Oms), l’Ethiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Les Japonais et le Cio voulaient rendre hommage à un Africain, ami de leur pays. Un Ethiopien a pris au pied levé la place d’un Sénégalais. L’honneur est sauf pour les organisateurs des Jo, mais le Sénégal a énormément perdu au change. Si notre pays, à travers son chef de l’Etat, a été distingué en cette période très sensible sur les plans sanitaire et économique, ce n’est certainement pas par son importance géographique ou économique.
Sur la carte du monde, le Sénégal n’est que le bout extrême à l’ouest du continent africain. Et ce ne sont pas les ressources de son sol et de son sous-sol qui le rendent audible sur la scène internationale. Si le Sénégal compte dans le concert des Nations, c’est d’abord du fait de la qualité de sa diplomatie.
Partout où se joue le destin du monde, depuis le Président Senghor, le Sénégal a toujours marqué sa présence. La diplomatie sénégalaise a depuis longtemps, en plus de notre système démocratique, été notre atout le plus important, et l’une des richesses qui comptent le plus pour nous. Avant l’or, le pétrole ou le gaz. Nous pourrions même dire que c’est l’une de nos ressources renouvelables des plus prisées par nos partenaires. Elle nous a valu de nous distinguer dans toutes les circonstances, même les plus inattendues.
Le faux bond de Macky aux Jo de Tokyo n’aura peut-être pas des conséquences rédhibitoires sur nos relations avec le Japon. Sans doute nos amis nippons comprendront et accepteront l’excuse de la résurgence du Covid-19, au moment où leur pays lui-même est en train de faire preuve de beaucoup d’imagination pour ne pas se laisser déborder par la pandémie. Cela n’empêche pas de déplorer l’opportunité manquée, offerte par l’impact mondial de cet évènement planétaire.
A-t-on mesuré, dans les officines de la Présidence, ce qu’aurait pu rapporter la diffusion en direct, sur toutes les télés du monde, de l’image du Président Macky Sall brandissant la flamme olympique ? En prélude à l’organisation des Joj en 2026, aurions-nous pu avoir meilleure publicité ? Quels gains en aurions-nous pu tirer ?
Malheureusement, pour de basses considérations de politique intérieure, on a fait faire un gros flop à notre diplomatie.
LES POPULATIONS REVENT DE DEVELOPPEMENT
Le désenclavement du Fogny et du Naran, la sécurité et l’accompagnement par l’Etat des populations de la bande frontalière, sont maintenant les revendications des habitants
Ibou MANE (Correspondant) |
Publication 24/07/2021
Le désenclavement du Fogny et du Naran, la sécurité et l’accompagnement par l’Etat des populations de la bande frontalière, dans le cadre de la relance de l’agriculture pour pallier les activités illicites notées dans la zone, sont maintenant les revendications des habitants.
Lors d’un brainstorming, ils les ont soumises au Grpc pour dénoncer sur fond de colère et avec ardeur l’absence de politiques publiques dans leur contrée et fustiger le «mépris» des autorités à leur endroit. Des plaintes et complaintes portées à la connaissance du Grpc qui va faire le plaidoyer pour l’avènement des politiques publiques au niveau des arrondissements de Kataba I et de Sindian, fortement affectés par la crise casamançaise.
Après la sécurité, les revendications socio-économiques sortent des terroirs. C’est le cycle normal des doléances après la fin d’une guerre. C’est le 17 avril 2021 que l’Armée, dans le cadre de ses opérations de sécurisation déclenchées dans le Naran et le nord Sindian, a saisi et détruit à Tambouye, commune de Kataba I, plusieurs sacs de chanvre indien et 10 puits qui servaient à l’arrosage des champs, selon un communiqué à l’époque de la Dirpa. Et le 22 avril 2021, l’Armée va investir la localité de Néma Djinaré, située dans la commune de Djibidione, pour détruire de vastes champs de chanvre indien en pleine maturation. Une opération émaillée cette fois-ci par des échanges de tirs entre une unité de l’Armée et des individus armés. Mais elle aura le dernier mot avec la neutralisation d’un nombre significatif de moyens utilisés dans le trafic de bois, notamment des véhicules portant une immatriculation étrangère.
Et le corps sans vie de Abdoulaye Ndiaye, de nationalité gambienne, a été retrouvé dans les champs détruits de chanvre indien. Aujourd’hui, la sécurité est revenue, mais les populations de cette contrée, située à quelques encablures de la Gambie voisine et jadis réputée sanctuaire rebelle, aspirent un mieux-être après des années de privation provoquée par la guerre. Le Comité d’initiative pour le développement du Fogny est sorti de son mutisme pour exprimer son cri du cœur et remettre sur la tablette des autorités une palette de plaintes et de complaintes multiformes qui traduisent tout le malvivre des populations des arrondissements de Kataba I et de Sindian.
Lors d’un forum initié par les populations locales et appuyé par le Groupe de réflexion pour la paix en Casamance (Grpc), dirigé par le ministre d’Etat Robert Sagna, tous les sujets ont été posés sur la table. Pas de tabous. Une rencontre axée sur les enjeux de l’heure au niveau du Fogny et du Naran : ils ont pour noms désenclavement, sécurité, connexion des communautés locales aux politiques publiques, mise en place d’infrastructures socioéconomiques de base, accompagnement en termes d’intrants dans le domaine agricoles, etc. «Le Fogny a mal et va mal. Nous souffrons aussi bien de l’insécurité, d’un nonaccès à l’eau potable, de l’obscurité, d’un déficit infrastructurel que de l’enclavement de la zone. Et il est impossible de se développer dans de telles conditions», clame Yaya Tambédou, natif de Samboudialan et président du Comité d’initiative pour le développement du Fogny. Au nom des habitants du Fogny et le Naran, il soutient que ce sont des contrées oubliées par l’Etat. Quid des activités illicites que d’aucuns estiment en vogue dans ces localités de la bande frontalière avec la Gambie voisine ? «Ce sont des activités qui sont loin d’avoir notre agrément, car à cause de cela on nous traite de cultivateurs de chanvre indien voire de trafiquants de bois.
Toutefois, ceux qui le font ici ne le font pas de leur propre gré, car aucune autre activité n’est à leur portée», explique Yaya Tambédou. Et pour lui, les populations sont bel et bien disposées à se conformer à la loi. «Seulement, l’Etat doit en retour mettre en branle des mesures palliatives et tout un paquet de services qui vont occuper les jeunes et leur permettre de mener à bien des activités génératrices de revenus. Interdire la culture du chanvre indien et la coupe du bois c’est bien, mais il faut des mesures d’accompagnement telles des emplois pour les jeunes désœuvrés du Naran et Fogny qui, faute d’activités, manquent de moyens pour vivre», conseille-t-il.
Le Grpc en pompier
Présent à ce forum initié par les jeunes des arrondissements de Kataba I et Sindian durement éprouvés par le conflit, Ibrahima Ama Diémé, Yaya Mané et Atab Bodian, membres du Grpc, sont tous d’avis que le seul mot d’ordre aujourd’hui reste plus que jamais la restauration de la paix et de l’espoir dans les cœurs et les esprits pour s’engager résolument dans les chantiers du développement. Une manière pour eux d’exhorter les populations locales à tourner la page du décès d’un jeune garçon. «Les populations locales se sont senties indexées, abandonnées suite à cet incident. Et ce, au moment où celles des villages abandonnés, encore en exil en Gambie, s’apprêtent à revenir au bercail pour réoccuper leur terroir. Elles ont aujourd’hui peur que la recrudescence de la violence, la multiplication de ces opérations de l’Armée ne les poussent à rester encore en Gambie», souligne Pr Ama Diémé. «Qui a fait, qui n’a pas fait ?
Le débat, pose le porte-parole du Grpc, ne doit plus tourner autour de cela. Le forum initié par les populations locales et appuyé par le Grpc fut une occasion pour expliquer et situer les enjeux de l’heure. Notre démarche a été bien accueillie. Nous nous travaillons à faire en sorte que l’Etat et le Mfdc puissent s’asseoir et se parler, et que les armes ne soient pas l’option pour la résolution de la crise.» En dépit du caractère assez tendu de cette rencontre, les uns et les autres ont fini par se comprendre et arrondir les angles.
Quid des exigences des populations du Fogny et du Naran qui font face à des problèmes d’enclavement, d’insécurité et demandent le développement de leur contrée plus orientée vers la Gambie pour ses transactions commerciales et économiques ? «C’est autant de difficultés qu’elles ont posé et elles voudraient que l’Etat soit au courant d’elles pour les atténuer voire y mettre fin. Cela passe par la construction d’une route qui leur permet d’aller à Bignona et revenir, de partir vers Diouloulou et revenir etc. La construction d’une infrastructure de cette nature constitue pour ces communautés un levier essentiel pour leur développement.
Et ce, en plus de la réalisation des ponts de Djibidione, de Balandine-Djinoungue et la réfection des ponts de Baïla et de Diouloulou qui sont dans cette zone et qui menacent de s’écrouler.» martèle Pr Ama Diémé. Ce plaidoyer a également été porté par le responsable du Grpc au profit des populations de la bande frontalière pour leur accès, en outre, aux matériels agricoles en cette période d’hivernage. «Un accès à ces intrants agricoles va permettre à ces communautés de se reconvertir dans l’agriculture licite et de ne plus permettre à ces jeunes d’être à la merci de ceux qui les poussent à la culture du chanvre indien et à la coupe abusive du bois. Et nous allons rendre compte à qui de droit, d’abord à l’Exécutif régional afin qu’il sache que ces populations souhaiteraient pouvoir bénéficier de matériels agricoles afin qu’elles puissent au niveau des villages cultiver de manière rotative», déclare-t-il.
Et quid de l’implication du Grpc pour la matérialisation des exigences des populations du Naran et du Fogny ? «En tant que Grpc, chaque fois qu’on pourra être au courant d’une requête introduite quelque part et non prise en compte, nous allons nous rapprocher du service en question pour savoir ce qui s’est passé, car ces populations ne demandent qu’à être considérées comme des Sénégalais à part entière comme celles des autres régions», enchaîne le porte-parole du Grpc.
LE PERIL «JEUNES»
Cette troisième vague est caractérisée par la présence du variant Delta qui touche les jeunes. Beaucoup de jeunes sont dans les Cte et vont même en cas graves
Quelques heures après la réception des 151 mille 200 doses Johnson & Johnson, le gouvernement a effectué le dispatching des vaccins au niveau des centres de santé et commencé leur acheminement vers l’intérieur du pays. C’est une façon de remettre la machine à vaccination en marche après des jours de tensions pour faire face à une troisième vague qui frappe surtout les jeunes.
Pris à la gorge par l’explosion des cas, le ministre de la Santé et l’action sociale accélère le rythme vaccinal. Sans traîner les pieds, Abdoulaye Diouf Sar a officiellement lancé hier, au Centre de santé Philipe Maguilène Senghor de Yoff, les opérations d’administration du vaccin Johnson & Johnson. Juste 48 h après la réception de ce don des Etats-Unis pour appuyer la campagne de vaccination du Sénégal avec 151 mille 200 doses. Et le déploiement sur toute l’étendue du territoire a déjà démarré. C’est une façon de lancer une course contre la contamination en attendant l’arrivée de nouveaux vaccins promis par le Président Sall. «Ce don est arrivé dans un contexte où les Sénégalais demandaient les vaccins. Je me réjouis de cette prise de conscience nationale, car les Sénégalais ont compris que c’est la solution pour stopper la contamination. J’encourage cette grande mobilisation et pousse les populations à venir se faire vacciner. Nous sommes dans un contexte extrêmement favorable…», explique Abdoulaye Diouf Sarr. Aujourd’hui, le variant indien n’épargne pas les moins âgés qui ont longtemps cru qu’ils pouvaient être à l’abri de complications avec des formes graves du Covid-19. Pour l’heure, il n’y a pas de statistiques, mais la situation semble être la même partout dans le monde.
En France, le taux d’incidence des 20-29 ans a augmenté de 16 points avec 52 cas positifs pour 100 mille personnes de cette même tranche d’âge. Il dit : «Que tous les gens aillent se faire vacciner ! Il suffit juste d’avoir 18 ans parce qu’il faut se rendre compte que nous sommes dans une troisième vague caractérisée par la présence du variant Delta qui touche les jeunes. Beaucoup de jeunes sont dans les Cte et vont même en cas graves.» C’est la refonte de la stratégie vaccinale qui concerne quasiment tous les citoyens. Alors qu’à l’aube de la campagne, la stratégie de nationale vaccination contre le Covid-19 visait dans une première étape à assurer la vaccination d’au moins 90% des cibles prioritaires, constituées du personnel de santé, des sujets âgés d’au moins 60 ans, des sujets présentant des comorbidités, mais aussi des personnes, de par leur fonction ou mode de vie sont plus exposées que le reste de la population générale. La deuxième phase du plan de vaccination vise «au moins 90% de la population globale restante dans un délai qui ne doit pas dépasser le premier trimestre de 2022». Préoccupé par la poussée de la pandémie, Abdoulaye Diouf Sarr ne cache pas son inquiétude : «Il faut se lever comme un seul homme pour stopper la contamination parce que la progression est exponentielle et n’est pas proportionnelle à la capacité litière que nous avons. Ce qui peut nous sauver, c’est en respectant les mesures barrières et d’accélérer la vaccination.» Jusqu’ici, seules 622 mille 940 personnes ont été vaccinées.
Distribution des doses Johnson & Johnson
Evidemment, la situation reste explosive comme l’a confirmé le bulletin épidémiologique du ministère de la Santé et de l’action sociale d’hier avec 8 décès enregistrés, montrant la létalité de cette troisième vague. Sur 2 953 tests réalisés, 1 041 sont revenus positifs, soit un taux de positivité de 35,25%. Il s’agit de 155 contacts et 886 cas issus de la transmission communautaire. On compte dans le département de Dakar 581 (cas), 97 à Rufisque, 24 à Guédiawaye, 12 à Keur Massar et 7 à Pikine. Soit un total cumulé de 721 nouvelles infections dans la région de Dakar.
En outre, les régions de Thiès et Diourbel restent toujours dans la zone rouge. Il faut savoir que 257 patients ont été déclarés guéris alors que 43 cas graves sont pris en charge en réanimation. Depuis le début de la pandémie, 55 mille 861 cas ont été déclarés positifs dont 44 mille 611 guéris, 1 264 décédés et 9 985 sous traitement.