Selon le ministre d’Etat auprès du président de la République, « il n’y a pas de scandale dans la décision » encore « moins de violation de la Constitution » par le Conseil constitutionnel dans ses décisions rendues la semaine dernière. Invité de l’émission Grand jury de la Radio futurs médias (Rfm privée), Ismaila Madior Fall par ailleurs éminent constitutionnaliste a indiqué qu’«il est arrivé fréquemment que le Conseil constitutionnel ne statue pas dans sa complétude ».
Bien que reconnaissant que la situation dans laquelle le Conseil constitutionnel s’est réuni pour statuer et rejeter les deux recours déposés par l’opposition parlementaire dont l’un concernant la Loi n°11/2021 modifiant la loi n°65-60 du 21 juillet 1965 portant Code de procédure pénale adoptée le 25 juin 2021 et l’autre la Loi n°17/2021 portant code électoral « n’est pas courante », le professeur Ismaila Madior Fall a tout de même indiqué « qu’il n’y a pas de scandale dans la décision » rendue par le Conseil constitutionnel dans ces deux affaires. Et pour cause, argumente-t-il, «il est arrivé fréquemment que le Conseil constitutionnel ne statue pas dans sa complétude ».
Poursuivant son explication devant l’émission Grand jury de la radio futurs médias (Rfm privée), l‘actuel ministre d’Etat auprès du président de la République d’ajouter : «j'ai apprécié la courtoisie et l'élégance du Conseil constitutionnel. Dans sa décision, il a pris la peine dès le début d'expliquer la régularité de sa composition. Le Conseil n'était pas obligé de le faire, car un juge n'a pas à s'expliquer sur ses décisions «... »Mais le Conseil constitutionnel a pris la décision d'expliquer que sa composition n'est en rien irrégulière».
Revenant sur la question du respect des articles 89 de la Constitution et 03 de la Loi organique n° 2016-23 du 14 juillet 2016 relative au Conseil constitutionnel brandie par les pourfendeurs de la démarche des quatre juges constitutionnels, le Pr Ismaila Madior Fall estime que « même si la loi organique dit que le conseil doit siéger à sept (7), le Conseil, tout de même, précise que la décision n’est signée que par les membres ayant statué» tout simplement parce que « ceux qui n’ont pas été remplacés, le président du Conseil constitutionnel les a écartés et ils n’ont pas statué. Donc, il n’était pas question qu’ils signent la décision ». Sous ce rapport, défend-t-il, « il n’y a pas de scandale, il n’y a pas de violation de la Constitution, ni de la loi organique relative au Conseil constitutionnel ». Car insista-t-il, « le conseil peut statuer avec un nombre inférieur à 7, pourvu que la décision ne soit signée que par ceux qui ont un mandat légal, un mandat régulier».
ABSENCE DE CONCERTATION AUTOUR DE LA LOI PORTANT CODE PENAL ET CIE
Se prononçant sur la question de l’adoption en procédure d’urgence de la Loi n°11/2021 modifiant la loi n°65-60 du 21 juillet 1965 portant Code pénal et code de procédure pénale adoptée le 25 juin 2021 sans une concertation au préalable avec les acteurs, le ministre d’Etat auprès du président de la République estimera que cette démarche est liée au fait que ce projet de Loi n’apporte aucune innovation dans la lutte contre le terrorisme en ce sens où ce texte n’a fait que reprendre des dispositions déjà insérées dans la loi depuis 2007. Ce texte vise donc, selon lui, à compléter la loi sur le terrorisme adoptée en 2018
LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL DEBOUTE L’OPPOSITION
Le Conseil constitutionnel résiste à la vague de critiques qui le secoue depuis sa controversée décision n°2/C/2021 rendue le 20/07/2021 dans laquelle il a statué et rejeté le recours déposé par l’opposition parlementaire
Avec un effectif en deçà du nombre prévu par la Loi, le Conseil constitutionnel a de nouveau statué et rejeté l’autre recours de l’opposition parlementaire. Réunis le 22 juillet 2021 dernier, deux jours après leur première séance de travail à l’issue de laquelle ils avaient rejeté le premier recours de l’opposition parlementaire concernant la modification du code pénal et du code de procédure pénale, le président Papa Oumar Sakho et ses trois collègues ont déclaré les dispositions des articles L29 et L30 de la Loi n°17/2021 portant code électoral, adoptées par l'Assemblée nationale le 12 juillet 2021, conformes à la Constitution
Le Conseil constitutionnel résiste à la vague de critiques qui le secoue depuis sa controversée décision n°2/C/2021 rendue le 20/07/2021 dans laquelle il a statué et rejeté le recours déposé par l’opposition parlementaire avec un effectif en deçà du nombre prévu par les textes.
Accusés d’avoir violé la loi en statuant avec seulement quatre (04) magistrats sur un effectif de sept (07) membres prévu par l’article 89 de la Constitution et article 3 de la Loi organique n° 2016-23 du 14 juillet 2016 relative au Conseil constitutionnel, les quatre « Sages » sont revenus à la charge.
Le 22 juillet 2021 dernier, soit deux jours après leur première séance de travail consacrée au recours déposé par l’opposition parlementaire concernant la modification du code pénal et du code de procédure pénale, le président Papa Oumar Sakho et ses trois collègues ont de nouveau statué sur le deuxième recours déposé par les députés de l’opposition contre la Loi n°17/2021 adoptée par l'Assemblée nationale le 12 juillet 2021 portant code électoral.
Et il faut dire que comme dans sa décision concernant le précédent recours de l’opposition parlementaire, le juge constitutionnel a tout simplement rejeté tous les griefs soulevés devant lui par le député Mamadou Lamine Diallo et ses collègues. Et ce, en déclarant que « les dispositions à caractère organique de la loi adoptée sous le n°17/2021 par l’Assemblée nationale, en sa séance du 12 juillet 2021, soumis au Conseil constitutionnel, se conforment à la Constitution.
Sous réserve de la suppression du groupe de mots «sauf en cas de dissolution » de l’article Lo. 156. ». Il faut dire qu’à travers cette décision de rejet, il (juge constitutionnel) vient ainsi de fermer définitivement une des rares portes par lesquelles Karim Wade et Khalifa Ababacar Sall pourraient passer pour retrouver leurs droits civils sans être obligés à négocier une amnistie avec l’actuel chef de l’Etat.
En effet, dans ce recours, les députés de l’opposition estimant que l’écriture actuelle des articles L29 et L30 du code électoral écartent de facto et pour toujours de toute compétition électorale toute personne condamnée à des peines avec ou sans sursis, supérieures à un mois même si le juge n’a pas prononcé la perte des droits civils et politiques affirment que ces deux articles sur le droit de vote sont garantis par la déclaration universelle des droits de l'homme de 1948 et le protocole A/SP1 12/01 de la CEDEAO.
Un argument balayé par le Conseil constitutionnel qui indique notamment dans son considérant 149 que le protocole A/SP1 12/01 de la CEDEAO ne fait pas partie des normes de référence du Conseil constitutionnel qui sont les dispositions de la Constitution, le préambule ainsi que les instruments internationaux auxquels fait référence ce préambule.
LES «VERITES» D’ABDOULAYE DIOUF SARR
Invité à l’émission objection de Sud Fm hier, dimanche 25 juillet 2021, le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, a tenu à apporter des éclaircissements sur la situation en question.
La situation de la courbe à Covid-19, de la gestion de la première et deuxième vague avait valu au Sénégal une réputation internationale. En effet, le Sénégal a été cité par l’OMS et les médias comme un pays exemplaire. Mais il semble que le Sénégal est en train de prendre un tournant critique avec cette troisième vague causant des milliers de cas par semaine et des dizaines de décès, avec la « rupture » dans la fourniture d’oxygène entre autres. Invité à l’émission objection de Sud Fm hier, dimanche 25 juillet 2021, le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, a tenu à apporter des éclaircissements sur la situation en question.
Le Sénégal semble dans l’impasse depuis l’annonce de la troisième vague de la Covid-19. Dans certains hôpitaux et centres épidémiologiques, on évoque le manque d’oxygène entre autres. Chose dont le ministre de la Santé ne veut pas entendre parler. « Je ne crois pas que l’on puisse dire qu’il y a rupture par rapport à la fourniture de l’oxygène », a fermement déclaré Abdoulaye Diouf Sarr.
Et de poursuivre : « quant à la liste rouge, je crois qu’il faut relativiser. De mon point de vue, il n’y a pas une liste rouge où le Sénégal serait effectivement inscrit. Il faut noter que depuis le début de la pandémie en mars 2020, le Sénégal s’est engagé de manière assumée, très organisée dans une riposte par rapport à une crise mondiale à savoir la crise à Covid-19. Certes, il faut le rappeler qu’on a vécu deux vagues, une première et une deuxième vague qui ont été toutes et globalement bien maitrisés. Mais même si on a bien géré ces deux vagues, il faut qu’on s’inscrive dans une perspective d’endurance, à long terme. Nous n’avons jamais effectivement intégré dans notre paradigme qu’il faille se réveiller un jour et dire que c’est fini. Donc, cet état d’esprit d’endurance long-termiste, nous l’avons déjà ».
Quid de la troisième vague ? « Elle ne frappe pas seulement le Sénégal, nous sommes dans un contexte mondial, global frappé par cette troisième vague. Et le Sénégal n’est pas indemne de cette de cela », a expliqué le ministre.
Et de poursuivre : « Cependant, la caractéristique de cette vague, c’est que contrairement à la première et à la deuxième vague, l’ensemble des variantes qui accélèrent la contamination sont présents au Sénégal dont le variant Delta. Ce qui explique que les courbes de contamination sont plus importantes cette fois. En effet, aujourd’hui, il faut noter que le système de la riposte est en train de prendre en charge de la manière la plus correcte, la plus réactive, cette troisième vague. Alors, il ne faut pas aller dans l’affolement ou parler éventuellement de non maitrise de cette vague mais, bien au contraire, le seul paramètre maintenant qu’il différencie cette vague des deux autres, qui rend les choses plus compliqué et plus difficile pour nous, c’est le caractère exponentiel de la contamination, proportionnellement à nos capacités d’introduction dans nos systèmes de nouveaux lits. C’est un décalage qui peut rendre très difficiles la réactivité et l’efficacité de la riposte…Mais nous maitrisons la situation ».
En ce qui concerne la rupture d’oxygène, le ministre de la Santé et de l’Action a souligné qu’il n’y a jamais eu de rupture d’oxygène dans les hôpitaux au Sénégal. Et poursuit : « il n’y a jamais eu de rupture d’oxygène pour le Sénégal depuis le début de la pandémie. La raison, dès le début nous nous sommes inscrits dans une perspective de doter les CTE de centrale d’oxygène de production au niveau même de la structure. Et quand on a vu que le besoin en oxygène de cette pandémie est très important, on s’est fixé l’objectif de faire en sorte que tous les CTE soient dotés de centrales d’oxygène et tous les hôpitaux sont dotés de centrale d’oxygène avec notamment 25 centres de santé qui sont dotés d’oxygène. En plus, pour parer à toute éventualité on contractualise avec des structures qui produisent de l’oxygène pour stocker de l’oxygène afin de venir éventuellement au secours en cas de besoin. Et présentement, en plus de la production endogène aux structures, nous avons un stock de plus de 100 mille mètres cube d’oxygène qui sont aujourd’hui disponibles, capables de venir en secours de manière permanente aux CTE ».
Mieux, Abdoulaye Diouf Sarr a annoncé que 35 centrales d’oxygène sont commandées et livrées à partir du 12 août prochain. Par ailleurs, le ministre ajoute que la situation des hôpitaux est tendue parce que du point de vue proportionnalité de la progression de la pandémie, c’est des cohortes de milliers de positifs de 500 à 700. Contrairement de l’échelle des deux premières vagues où on avait au maximum par jour 250 contaminations. « Par contre, l’échelle de contamination de cette troisième vague est très différente, à tel point qu’on a des cohortes très importantes. Car quand le nombre de contaminations augmente à ce niveau-là, on voit toujours que le nombre de cas graves augmente aussi ».
Toutefois, poursuit le ministre : « ce que nous devons faire en ce moment-là, c’est appliquer cette stratégie de développer et d’être flexible pour trouver toujours de l’espace au Sénégalais qui en ont besoin. Aujourd’hui, nous sommes dans une position où les hôtels ne seront pas réquisitionnés mais, nous allons bientôt ouvrir des sites comme le site de « Guéréw », du hangar des pèlerins disponibles et celui de Diamniadio. Mais aujourd’hui, des hôpitaux qui ne faisaient pas partie de la riposte au début de la pandémie pendant les deux vagues sont versés dans la riposte notamment l’hôpital Abass Ndao, celui de Pikine. Donc, notre système a cette force-là de flexibilité pour aller toujours rechercher les ressorts nécessaires pour soulager les Sénégalais », a-t-il souligné.
Et de faire savoir que cela « n’est pas extensible à l’infini et que la manière de stopper cela, c’est véritablement que tous les Sénégalais comme un seul homme nous aident à fondamentalement respecter les mesures barrières, que la vaccination avance afin de stopper la contamination». Evoquant la question de la vaccination, le ministre de la Santé et de l’Action sociale a fait savoir : « à la date d’aujourd’hui, nous sommes à 622 mille 940 personnes et parmi ces personnes, certaines ont pris leur deuxième dose. Si on raisonne en termes de dose, c’est très important. Cela progresse mais, ça peut donner l’impression que ce n’est pas important comparativement à l’objectif que nous avons, qui est à terme de vacciner 9 millions de Sénégalais, ça veut dire tous les Sénégalais qui ont plus de 18 ans. C’est ça l’objectif.
A en croire le ministre, «mais quand on regarde cette vaccination comparativement à la tension qu’il y a dans le monde, on se dit que le Sénégal est en train de faire des efforts ». Enfin pour conclure, Abdoulaye Diouf Sarr a informé de l’arrivée prochaine de 300 mille doses de vaccins Sinopharm.
La marine intercepte une pirogue de 71 migrants
Les nombreux chavirements de pirogues de migrants en mer n’ont pas découragé les jeunes qui tentent de rejoindre l’Europe. En tout cas, au Sénégal comme en Gambie, l’émigration clandestine ne faiblit pas. Pour preuve hier, la direction de l’information et des relations publiques des armées (Dirpa) informe que la vedette «Ferlo» de la Marine nationale sénégalaise a intercepté samedi, vers 19h40, à 90 km au large de Djifer, la pirogue «Serigne Babacar Sy». Selon la même source, elle serait partie de Bara (Gambie) à destination des Iles Canaries, avec à bord 71 candidats à l’émigration dont 16 Sénégalais et 55 Gambiens. Les migrants ainsi que leurs convoyeurs sont remis à la police qui a ouvert une enquête.
Mary Teuw, candidat par A ou par B…
La bataille de Saint-Louis aura à coup sûr lieu entre Mansour Faye et Mary Teuw Niane. Celui-ci a indiqué hier, dans l’émission Jury du dimanche (Jdd), qu’il sera candidat quel que soit alpha. Il prévoit ainsi d’utiliser toutes les dispositions que lui permettent la loi et le code électoral pour se présenter. Parce que, dit-il, à Saint-Louis, l’APR, c’estle parti de Mansour Faye. Ce qui fait que même si le parti décide autrement, il partira sous sa propre bannière. MTN contre le couvre-feu Restons toujours avec l’ancien ministre de l’Enseignement Supérieur qui s’est également prononcé sur la gestion de la crise sanitaire. Face à la chaîne de contamination inquiétante de la Covid-19, il a appelé à prendre toutes les dispositions pour arrêter la propagation. Seulement il dit dans la foulée constater que les autorités testent très peu de personnes. Malgré la situation, Mary Teuw Niane pense qu’il ne faudrait pas revenir au confinement et au couvre-feu. Aujourd’hui, souligne-t-il, la population est à bout et les gens ont des besoins économiques à satisfaire. L’ancien ministre pense qu’il y a véritablement une certaine pauvreté qui s’est installée et que la classe moyenne commence à perdre son pouvoir d’achat.
Le Douanier Léon Youga Faye inhumé hier
Le Douanier Léon Youga Faye, tué récemment à Rosso Sénégal, repose désormais au cimetière catholique de Mont-Rolland où sa dépouille a été accompagnée ce week-end par une foule nombreuse, après la cérémonie de levée du corps à l’hôpital Saint Jean de Dieu de Thiès. La tristesse était à son comble lors de la levée du corps, en présence de ses frères d’arme qui ont rendu les honneurs à sa dépouille. C’était devant la famille inconsolable, qui a versé beaucoup de larmes, mais aussi les religieux de l’église. Les témoignages ont été unanimes sur l’homme, qui était le soutien de plusieurs familles. Bernard Mendy, son couturier attitré, révèle que le défunt lui avait récemment remis un tissu pour les besoins de la tenue qu’il devait porter le 15 août prochain. D’un commerce très facile, selon les témoignages, il était également la générosité personnifiée et il partageait tout avec sa famille, ses amis, ses voisins. Il s’y ajoute que la violence n’a jamais fait partie de sa vie et il était toujours souriant.
Arrestations de deux élèves de Terminale
A la fin de cette année scolaire, les élèves sont en train en s’illustrer à travers des comportements répréhensibles. Alors qu’on parle encore de l’exclusion de l’élève du lycée de Sanghé qui avait blessé un surveillant, des élèves dans la commune de Nemataba ont saccagé leur lycée. Des jeunes du village de Diamweli dans la commune de Nemataba, département de Vélingara, en colère, ont incendié les cases construites pour loger les enseignants et les tables bancs de l’école. Ils ont agi ainsi pour protester contre la décision du chef de village et de certains notables leur interdisant l’accès aux salles de classes pour organiser une soirée dansante. Alertés, les gendarmes se sont rendus sur les lieux et ont procédé à l’arrestation de deux élèves en classe de Terminale. Ils continuent de traquer d’autres jeunes.
Un poids lourd en feu sur l’autoroute à péage
Un camion de transport de béton s’est renversé hier, sur l’autoroute à péage, à la sortie de Keur Massar, dans le sens Dakar-Aibd. Aussitôt, le poids lourd a pris feu, occasionnant un ralentissement de la circulation. Obligeant la fermeture de la sortie 8.
Les visites suspendues dans les prisons
Face à la recrudescence de la pandémie de covid-19, le directeur de l’administration pénitentiaire a pris des mesures restrictives pour épargner les prisons du virus. Dans un communiqué parvenu à «L’As», le colonel Jean Bertrand Bocandé informe qu’avec la hausse progressive de la courbe épidémiologique du coronavirus, les visites familiales aux détenus au sein des établissements pénitentiaires sont suspendues à compter d’aujourd’hui, et jusqu’à nouvel ordre, pour une meilleure protection sanitaire du milieu carcéral. Cependant, l’administration pénitentiaire accepte les plats venant de l’extérieur les week-ends.
Renvoi des étudiants de l’EISMV
L’Etat du Sénégal est en train de pénaliser les étudiants sénégalais inscrits à l’école Inter-Etats des Sciences et Médecine Vétérinaire de Dakar (EISMV). Les étudiants sénégalais sont renvoyés des salles d’examen à cause des arriérés de paiement du ministère de l’Enseignement Supérieur. L’administration de l’école a pris la décision ferme de renvoyer les étudiants des pays qui n’ont pas payé les frais de scolarité. Selon la note du directeur de l’école, les arriérés dus au 31 janvier 2021 s’élèvent à 442 440 022 CFA en plus des 10 millions pour la solidarité due au titre de 2021. Ce qui porte à 794,940 millions l’ardoise que le Sénégal doit à l’école. D’autres pays sont dans la même situation que le Sénégal. Il s’agit du Bénin, du Burundi, du Cameroun, de la Centrafrique, du Congo, de la Côte d’Ivoire, du Gabon, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad. Les examens vont se poursuivre sans les étudiants ressortissants de ces pays.
Décès du présumé agresseur du chef de l’Etat malien
La personne qui avait tenté d’agresser le Président de la Transition du Mali est décédée hier, au Centre hospitalier universitaire (CHU) du Point G. L’annonce est du gouvernement qui informe l’opinion publique que suite à l’agression perpétrée contre le chef de l’État, le Colonel Assimi Goïta, le 20 juillet 2021 à la Grande Mosquée de Bamako, une enquête a été ouverte pour tentative d’assassinat et d’atteinte à la sûreté de l’État. Selon la même source, l’auteur de l’agression a été immédiatement appréhendé par les services de sécurité. Au cours des investigations qui ont permis de mettre en évidence des indices corroboratifs des infractions susvisées, l’état de santé du présumé agresseur s’est dégradé, indique-t-on. Ainsi il est admis au CHU Gabriel Touré, puis au CHU du Point G, où il est décédé. Pour déterminer les causes du décès, les autorités ont demandé une autopsie. Cependant, le gouvernement rappelle que ce décès ne fait pas obstacle à la poursuite de l’enquête déjà en cours au niveau du parquet de la commune II, surtout que les premiers indices collectés et les informations recueillies indiquent qu’il ne s’agissait pas d’un élément isolé. Il promet de communiquer les résultats de l’autopsie et les suites des investigations dans les prochains jours.De toutes les façons, il y a rien de surprenant….
Démission d’Ansoumana Dione
C’est une lettre salée que le président de l’association sénégalaise pour le suivi et l’assistance aux malades mentaux (ASSAMM) a adressée au ministre de la Santé et de l’Action Sociale pour lui faire part de sa décision de quitter son département. Et ce, de manière définitive ou du moins tant que Abdoulaye Diouf en tiendra les rênes. Ansoumana Dione reproche au maire de Yoff, entre autres griefs, la non-restitution du siège de l’Assamm à Kaolack «confisqué et fermé en 2013» par le Pr Awa Marie Coll Seck. A l’en croire, Abdoulaye Diouf Sarr s’était engagé en 2017 à restituer le local. Mais il tarde à honorer sa décision. Pis, renchérit-il, le ministre de la Santé a fait fi de la note technique, signée en avril 2020, par la Directrice Générale de l’Action Sociale pour la restitution du siège de Kaolack. A cela s’ajoute la question de l’errance des malades mentaux surtout en cette période de pandémie. Nommé en mai 2020, conseiller à la Direction générale de l’Action Sociale, dans l’espoir de pouvoir dérouler, enfin, son programme de retrait des malades mentaux de la rue, surtout avec l’avènement de la Covid-19 au Sénégal, Ansoumana Dione n’a rien pu faire. Il révèle que toutes ses tentatives pour la prise en charge des malades mentaux errants, notamment en cette période de Covid-19, sont jusque-là restées vaines parce que le ministre n’accorde aucune considération à cette couche vulnérable.
Mabousso Thiam décédé
L’ancien Dg de l’Adpme Mabousso Thiam est décédé hier des suites d’une maladie. Artiste, le fils de l’ancien Premier ministre Habib Thiam sera inhumé ce lundi au cimetière de Yoff.
Vente illégale de produits pharmaceutiques
Le marchand ambulant I. D. ainsi que son acolyte L.D. sont déférés au parquet pour vente illégale de produits pharmaceutiques. Les mis en cause sont tombés dans les filets de la Police de Grand Yoff au cours d’une opération de sécurisation, en possession des médicaments prohibés. Ils sont interpellés et conduits avec leurs produits contrefaits à la Police avant d’être placés en garde à vue. Au terme de la garde à vue, les deux marchands sont présentés au procureur.
Détention de chanvre indien
Le tailleur F. Gn. de nationalité malienne est bien particulier. Il est devenu dépendant de la drogue. Le tailleur s’est rendu nuitamment à la zone de captage pour prendre sa dose quotidienne. Mais il a eu la malchance de tomber sur une patrouille des hommes du Commissaire Abdou Sarr de Grand Yoff. Les limiers ont trouvé par devers lui un cornet de chanvre indien. F. Ng sera déféré au parquet au terme de sa garde à vue.
Ivresse publique
Maçon de profession et récidiviste, M. D. croupit à la citadelle du silence pour détention d’arme blanche et ivresse publique manifeste. Le quidam qui habite le quartier Khar Yalla est tombé au quartier Arafat. Ivre comme un Polonais, M. D. qui perturbait le sommeil des habitants dudit quartier détenait une arme blanche. Interrogé par les limiers sur les raisons de sa possession d’arme blanche, M.D parle de défense. Suffisant pour être placé en garde à vue et ensuite déféré au parquet.
Kédougou : un accident fait 48 blessés
Les transporteurs doivent être prudents sur les routes en cette période de retour de fête de tabaski. Sinon beaucoup d’accidents seront enregistrés. Déjà hier, un bus s’est renversé à hauteur du village de Kenioto-Peul, non loin de la commune de Kédougou. Le bilan de l’accident est de 48 blessés dont deux grièvement.
Un deuxième corps repêché à la plage de Niokhop
La série de noyades continue. Hier, un deuxième corps a été repêché après les trois cas de noyade, à la plage de Niokhop à Kayar. Les dépouilles d’Abdou Aziz Ka et d’Abou Ka ont été déposées à la morgue de l’hôpital régional de Thiès. Les recherches se poursuivent pour retrouver un autre jeune porté disparu.
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DES SLOGANS NE FONT PAS L’ÉMERGENCE
De plus en plus des dirigeants africains ne jurent que par l’Émergence. Mais comprennent-ils réellement le concept ? Les anciennes colonies françaises remplissent-elles les conditions de l’émergence ? Pourquoi le Sénégal ne peut pas être émergent ?
La trouvaille de la plupart des anciennes colonies françaises d’Afrique c’est l’émergence. Un concept qu’il mangent à toutes les sauces et qui a donné naissance à des plans des développement avec des horizons divers : 2025, 2035, 2040, etc. Le concept est en vogue et est particulièrement omniprésent dans des contextes de campagne électoraux, meilleur moment pour promettre citoyens monts et merveilles au citoyens. Et tant pis pour ceux qui y croient aux promesses électorales.
Dans cette troisième partie de l’entretien accordée à AfricaGlobe Tv et AfricaGlobe.net le docteur Dembélé Moussa Dembélé, analyse le concept de l’émergence. Son sentiment c’est que les dirigeants africains ne comprennent pas réellement la quintessence de ce concept ou du moins ils en ont une vision réductrice de cette réalité.
Le constat qu’il fait d’emblée c’est que c’est dans la bouche des dirigeants d’anciennes colonies française (Afrique de l’Ouest et du Centre) que le concept est ancré. Et quand ils parlent émergence, ils sont justes focus sur le taux de croissance. Or la croissance n’est ni l’émergence ni le développement. De son point de vue, il y a une confusion entre croissance est développement.
Parlant justement de l’émergence, pour lui cette réaliser requiert un certain nombre de préalables que la plupart des pays qui parle démence ne remplissent pas. Pour s’en convaincre, il faut juste étudier les BRICS qui sont formellement reconnus comme des pays émergents. Mieux, la première condition pour une émergence déjà c’est la souveraineté et la monnaie est un outil de souveraine. Il se trouve que ces anciennes colonies françaises utilisent une monnaie colonies et dont certains comme Ouattara ne veulent pas en sortir sauf contraint et forcé.
In fin, le Chercheur en économie d’un point de vue critique l’inculture des dirigeants africains qui parle d’émergence. D’après lui, ces dirigeants confondent la croissance et le développement. Ils pensent que la croissance est le développement. Ce qui n’est pas le cas parce que le développement est multidimensionnel. Il prend en compte plusieurs aspect. La croissance y contribue certes, mais la croissance à elle seule ne fait pas le développement. Suivez les explications de Demba Moussa Dembélé dans la 3è partie de cette entrevue accordée à AfricaGlobe tv et AfricaGlobe.net.
PAR BIRANE DIOP
J’AI DÉVORÉ MÂLE NOIR
Elgas bouscule encore une fois les conventions sociales bâties sur des bagatelles, des postiches, et nous invite à méditer sur cette question : Qu’est-ce que c’est « Aimer » ?
Cela faisait deux mois que je n’avais pas signé un papier pour une note de lecture ou tout simplement pour aborder un sujet politique, économique ou qui relève de mon domaine d’activité, la gouvernance de l’information. Mais un écrivain majuscule m’a extirpé des caves de la paresse intellectuelle dans lesquelles je m’étais vautrées. Oui, j’avais la flemme d’écrire. C’est quand même grave pour un homme qui se bat contre la défaite de la pensée.
Cela dit, cet auteur est le polémiste El Hadji Souleymane Gassama plus connu sous le nom d’Elgas, père du pamphlet Un Dieu et des Mœurs. Il vient de publier Mâle noir, son premier roman paru aux Éditions Ovadia. Ces deux productions n’ont pas la même matrice mais elles partagent des points communs : la belle écriture et l’originalité.
Dans ce grand texte passionnant, « dérangeant et universel », le narrateur, brillant intellectuel sénégalais, docteur en Anthropologie à l’université de Caen, fan de Brel, de Desproges et du petit Arsenal, trajectoire assez analogue avec celle d’Elgas, évoque plusieurs thématiques comme : l’amour, la liberté, la condition de l’Homme noir, la vie d’immigré en Hexagone avec ses multiples soubresauts, le racisme, et son lot de conneries en toile de fond de ce que Spinoza, appelait « les passions tristes ».
Mais de toutes ces questions majeures, Elgas pointe surtout sa plume éclairée et éclairante sur une notion centrale « Aimer » dont la richesse est sans commune mesure. Que signifie « Aimer » fortement imbiber d’empathie, dans nos relations familiales, amicales, affectives ? Mieux encore, quelle place occupe ce sentiment dans les interstices de nos vies en ces temps gris, de clôtures voire de fermetures ?
Est-ce qu’on peut « Aimer » son prochain comme soi-même en faisant abstraction de sa couleur de peau, de sa langue, de son espace géographique afin d’atteindre dans toute sa plénitude le concept glissantien de la « poétique de la relation ?
D’ailleurs, c’est sur cette magnifique et terrible maxime que commence le livre à la page 11, avec ces mots « Aussi loin que je me souvienne, on ne m’a jamais appris à aimer. Je dois dire que les choses n’ont pas beaucoup évolué. Quand j’ai entrepris moi-même d’y remédier, je n’ai pas eu plus de chance ». Dès l’entame du texte, le Mâle noir porte son regard sur cet infinitif « inexprimé » qui le tiraille, et tenaille son humanité. Le narrateur est dans une quête d’Amour dont il n’arrive à toucher. Il lui est impossible d’aimer. Cette chose qui fait que l’Homme s’évade dans le sourire de son semblable est un territoire interdit pour le Mâle noir.
Pour combler ce manque, il se love dans les abattis du football. « Aimer une famille, des amis, des proches. Un amour. Le grand. L’élu. Je n’en savais rien mais j’en manquais fichtrement. Je voulais apprendre à aimer pour trouver cette libératrice de mon énergie. Rien de tout cela ne se décrétait. Il me restait le foot et le Boxing Day », écrit le narrateur à la page 37. Ces questions qui taraudent son esprit n’épargnent pas sa mère. Pour lui, la vision du monde de sa mère est à la fois binaire et archaïque.
Par conséquent, il s’y oppose. « Je refuse tous les combats qui semblent conditionner mon salut, et peu importe que ça soit face à ma mère. Je ne veux rien en savoir. » page 40. Comme si c’était écrit sur un parchemin, le Mâle noir fait une rencontre décisive avec une fille. Mélodie, une étudiante en géographie à la Sorbonne. Elle touche de plein fouet le cœur du Mâle noir. Grâce à cette femme blanche, il arrive à aimer d’un amour pur. Ces quelques lignes couchées à la page 130 témoignent ce sentiment de grâce. « Ce fut la première fois depuis bien longtemps qu’on m’offrait du soin, de l’attention, de la tendresse. Et je le devais à une petite orpheline dépressive ». Alors que sa mère le voyait avec une fille de sa communauté, de son peuple in fine de son pays. Avec une sénégalaise, tout simplement.
Dans ce manuscrit marqueté de divers sujets comme l’amour, la liberté, l’immigration, le racisme, Elgas bouscule encore une fois les conventions sociales bâties sur des bagatelles, des postiches, et nous invite à méditer sur cette question : Qu’est-ce que c’est « Aimer » ?