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14 septembre 2025
QUAND DEMBA BA SE CACHAIT DANS LE COFFRE D’UNE VOITURE POUR SIGNER À WEST HAM
« Ils m'ont dit qu'ils ne voulaient pas que les journalistes l'apprennent, alors j'ai obéi. Ce n'était pas un très grand coffre. Ça faisait "boum, boum", je me cognais la tête à chaque coin de rue » , s’est-il amusé à raconter
C’était tant la honte que ça, de signer chez les Hammers ?
Officiellement retraité depuis un mois, Demba Ba peut désormais balancer certaines anecdotes croustillantes. Pour The Athletic ce vendredi, il a conté les coulisses de son transfert d’Hoffenheim vers West Ham à l’hiver 2011. Après 40 buts en 106 matchs avec la formation allemande, l’attaquant est courtisé en Angleterre. Stoke City le recale à la visite médicale, mais les Hammers font à leur tour une offre. Les Londoniens demandent au Sénégalais de se rendre au centre d’entraînement... dans le coffre d’une voiture.
Fuite de cerveau non, reconnaissance d’une maestria avérée oui. Le synopsis se joue à Dubaï où un fils du continent noir est sollicité pour ses services éclairés.
Ambassadeur financier
Rédacteur en chef de Forbes Afrique, Michel Lobé Ewané aura l’attention du roi pour ce qui est de la stratégie économique émirati en Afrique. Outre la charge de représenter les intérêts personnels et commerciaux de son Altesse le cheikh Ahmed Bin Faisal Al Qassimi, M. Ewané aura l’insigne honneur d’apporter les investissements aux Emirats arabes unis.
Rançon de la plume light
Par cette nomination, un homme, Michel Lobé Ewané, et un outil médiatique, Forbes Afrique Magazine, sont couronnés dans l’un des meilleurs baromètre de la haute finance mondiale.
Nommé Conseiller Stratégique pour l’Afrique de son Altesse Cheikh Ahmed Bin Faisal Al Qassimi des Emirats Arabes Unis, Michel Lobé Ewané, Rédacteur en chef de Forbes Afrique, a, dans la foulée, reçu un Leadership Excellence Award lors du Africa-Dubai Investment Business Summit du 29 au 30 septembre dernier.
Carte professionnelle
Cet award couronne une brillante carrière journalistique internationale débutée après l’obtention d’un DEA de science politique à Paris II et un DESS de l’Institut français de presse. RFI, Monde Diplomatique, Jeune Afrique, Jeune Afrique Economie, BBC World Service à Londres sont, entre autres, les étapes qui ont jalonné le pèlerinage médiatique de Michel Lobé Ewané qui, retourné au Cameroun, y dirigera, pendant deux ans, le Groupe de presse South Média Corporation, éditeur du quotidien Mutations.
Ce background majuscule ne sera pas illisible en 2012, lorsque l’Américain Forbes lance Forbes Afrique, l’édition en français pour l’Afrique du magazine et l’y coopte comme rédacteur en chef adjoint, rédacteur en chef et directeur de la rédaction.
Son parcours et sa contribution dans la mise en lumière des grands acteurs économiques africains lui valent ce poste de conseiller stratégique du Sheikh attaché au Bureau Royal, conformément au souhait des Emirats de se rapprocher de ces acteurs économiques.
par l'éditorialiste de seneplus, Ousman Blondin Diop
LES TARES CONGÉNITALES DE LA DÉMOCRATIE SÉNÉGALAISE
EXCLUSIF SENEPLUS - Vingt années de pluralisme intégral et trois alternances au pouvoir n’ont pas résulté en une offre politique véritablement nouvelle et diverse. Quelques éléments clés pour comprendre les causes de ce paradoxe
Ousman Blondin Diop de SenePlus |
Publication 15/10/2021
On peut difficilement traiter des « pratiques politiques au Sénégal » sans porter notre regard sur les origines de la vie politique dans notre pays.
La colonie au Sénégal occupait une place singulière dans l’Empire colonial français. À la fois pour des raisons stratégiques en raison de la situation géographique du pays, mais également suite aux événements politiques intervenus en France. Ainsi, la révolution de 1848 qui décréta l’abolition de l’esclavage dans tout l’Empire français avait conféré aux indigènes du Sénégal le droit de vote.
Certains chroniqueurs disent « dans un excès de générosité » tandis que d’autres qualifient « cet acte d’improvisé ».
En même temps que la Constitution vote la libération des esclaves dans tout l’Empire français, «plus un seul esclave sur le sol français», on vote la représentation des colonies au parlement par décret du 5 mars 1848. Le gouvernement provisoire qui renversa la monarchie dispose que le nombre total de représentants du peuple (toutes colonies et dépendances françaises y compris l’Algérie) sera de 900. Un minimum de voix sera exigé pour valider ces élections dans la colonie du Sénégal… 1000 voix. Et comme il n’y avait pas 1000 citoyens français dans toute la colonie – Sénégal, cela induit que le suffrage des autochtones était implicitement prévu (source : Wesley Johnson "La naissance du Sénégal contemporain" Ed.Karthala).
Ainsi, les premiers élus du Sénégal étaient les élus non seulement des commerçants, officiers et fonctionnaires immigrés, mais également des esclaves libérés et des indigènes de Gorée et Saint-Louis.
Tout cela a été rendu possible grâce à une instruction de 1848 qui dispensait les indigènes d’une preuve de naturalisation. C’est un nom bien connu qui a mis en œuvre cette décision gouvernementale. Il s’agit de Victor Schœlcher, Sous-Secrétaire d’État du ministère de la Marine et des Colonies, à l’origine des droits politiques accordés aux Noirs et aux Mulâtres.
L’ensemble de ces élus siègent au sein du Conseil Général de Saint-Louis qui a pour fonction de donner son avis sur les budgets, compter les recettes et dépenses et faire connaître les besoins et vœux de la colonie.
C’est dans les « Quatre Communes » Dakar, Gorée, Rufisque et Saint-Louis que prend naissance la politique de type européen avec des institutions d’administration locale dirigées par des citadins. Ces citadins sont des Européens établis, des créoles ou mulâtres et des Africains.
La figure éminente de l’époque, Blaise Diagne, à son retour en 1914, ouvre une longue période d’affirmation et de conquête progressive de droits politiques qui permit à des Africains de remplacer l’élite franco-créole comme force dominante de la politique locale.
On peut même affirmer que l’assimilation restait encore, à ce stade, l’objectif politique majeur, associé à des préoccupations d’ordre social, économique, etc.
L’exemple sénégalais constitue une exception dans l’Empire français en Afrique Noire puisque l’exercice de l’activité politique n’était pas interdit, mais autorisé dans les Quatre Communes. Et, par voie de conséquence, les citoyens dits « originaires » pouvaient participer aux activités de l’État français. C’est ce qui explique que la quête de l’assimilation fut le but premier des luttes politiques menées par les leaders politiques sénégalais.
Aussi lorsque l’on repasse en mémoire l’histoire politique du Sénégal depuis l’indépendance, force est de reconnaître qu’il se distingue par une relative stabilité politique qui tire son origine d’une longue tradition d’association/participation des élites aux affaires publiques.
Sérères, Wolofs, Toucouleurs, Diolas, Chrétiens, Musulmans, Animistes, tous ont contribué à l’édification d’un système politique stable, fondé sur des valeurs empruntées à la France et issues de nos propres valeurs endogènes. Il en a résulté un système politique dont les fondamentaux perdurent encore de nos jours qui favorisent une vie politique fondée sur des valeurs qui transcendent les barrières communautaires, religieuses et les préjugés de toute nature.
C’est sur ces fondements que la politique contemporaine – moderne – s’est développée depuis la deuxième moitié du XXe siècle…à Saint-Louis, puis progressivement au reste du pays.
Le clientélisme, forme première de la pratique politique
Les élus représentant de la colonie du Sénégal consacraient leurs démarches et activités politiques à la mise sur pied d’un Conseil municipal à Saint-Louis afin de régler plus rapidement leurs problèmes sans devoir attendre une décision de la capitale. À force d’insistance et d’entregent auprès d’élus au Parlement français, le Conseil municipal vit le jour et dota la ville de moyens d’action rapides et au plus près des populations.
Parallèlement, ils disposaient de moyens de fidélisation de leurs électeurs grâce à des facilités que leur accordaient les marchands et autres maisons de commerce : octroi d’une bicyclette payable à tempérament, obtention d’une bourse pour les élèves méritants, réalisation d’équipements sociaux etc.
Par ailleurs, la société saint-louisienne connut quelques transformations dans la vie quotidienne, suite, par exemple, à la libération des esclaves. Certains d’entre eux progressaient en condition et devenaient finalement des hommes libres.D’autres choisissaient de rester dans les maisons de leur ancien maître et nouaient avec ces derniers de nouveaux liens sur une base coutumière.
Ces évolutions vont influencer les pratiques politiques, car les esclaves libérés pouvaient devenir, au fil du temps, conseillers des chefs ou des rois locaux. Cette transformation des relations entre le maître et son ancien esclave va se traduire sur le plan politique par l’accession aux postes de décision d’hommes précédemment classés au bas de l’échelle sociale traditionnelle.
Grâce à cette fonction « d’ascenseur social », une classe politique va prendre naissance et son éveil politique exercera progressivement son influence au-delà des « Quatre Communes » et des limites mêmes de la colonie du Sénégal. Situé géographiquement à l’avant-garde de l’AOF par ses écoles, son université, sa presse, ses traditions marchandes et son hospitalité, le Sénégal va ainsi accueillir des générations montantes des pays voisins venus s’y former.
Si le principal marqueur reste le clientélisme en politique qui perdure encore, la période voit également s’instaurer un parlementarisme actif au sein des diverses assemblées tel le Conseil général de Saint-Louis qui permettait de débattre de questions purement locales ou de se prononcer sur les débats en cours au parlement français en métropole.
De la sorte, la vie politique sénégalaise se distingue par une relative liberté d’expression et une grande ouverture sur l’Occident à travers la France, offrant ainsi l’image d’une nation adulte, ouverte aux autres pays africains, accueillants sans difficulté chrétiens et des gens de toutes confessions ; et, après l’indépendance, des hommes et des femmes victimes de répression politique dans leurs pays, (Haïtiens, Guinéens, Angolais, Rwandais, Bissau-guinéens, Cap-verdiens, etc.). Là encore, la vie politique et intellectuelle sénégalaise va gagner en diversité et s’enrichir de la confrontation d’idées avec celles de ces étrangers en exil.
Dans ce contexte, et à l’image du système politique français, le véritable pouvoir reste au niveau des assemblées locales ou fédérales réunissant les élus issus du suffrage des électeurs. Ces « grands électeurs » comme on les appelait exerçaient une influence réelle sur l’ensemble de l’exécutif colonial et par voie de conséquence sur celui de la métropole. Ainsi peut-on trouver rétrospectivement dans ce bicéphalisme originel la cause profonde de la crise de 1962 qui opposa le président du Conseil Mamadou Dia à Léopold Sédar Senghor, président de la République. Cet événement intervient dans le contexte de la guerre froide, moment historique majeur consécutif à la seconde guerre mondiale et qui désigne la confrontation idéologique entre les deux blocs de l'Est et de l'Ouest, chacun voulant orienter la conduite des affaires du monde selon sa propre vision. Les dirigeants sénégalais, au prétexte d’une spécificité culturelle africaine vont choisir la recherche d’une troisième voie propre : « La voie africaine du socialisme » dont le président Senghor se fera le théoricien et porte-parole. Cependant, en dépit du bien-fondé de cette approche négro-africaine, les réalités socio-économiques du Sénégal présentaient encore de nombreux vestiges du système colonial, provoquant un sentiment général d’une indépendance formelle et non réelle.
Les élites intellectuelles, économiques tout comme la jeunesse urbaine, supportaient de moins en moins cette prolongation du système colonial dans un État indépendant. La contestation prit de multiples formes, tel que le marxisme-léninisme du PAI, le syndicalisme et ultérieurement la contestation en milieu scolaire et universitaire. Le pouvoir sénégalais n’eut pour seule réponse que la répression policière ou administrative. Adossé à un parti unique qui disposait d’une forte assise électorale dans les zones rurales, le pouvoir senghorien, conscient de la nécessité d’une stabilité durable indispensable pour attirer investisseurs et partenaires au développement, décida d’une ouverture démocratique. Désormais, la vie politique s’organise autour de quatre (4) grands courants idéologiques représentatifs à l’échelle mondiale, à savoir : libéral -capitaliste, conservateur, marxiste/communiste et social-démocrate. Cette nouvelle donne aura deux effets majeurs sur la vie politique sénégalaise : d’une part les divers partis et mouvements d’opposition peuvent désormais sortir de la clandestinité et agir au grand jour sans risque répressif. C’est la fin formelle du parti unique, des tracts et autres actions clandestines d’incitation de la jeunesse à la révolte. Et d’autre part, le régime de Senghor, ce faisant, entreprend de mettre le Sénégal à l’heure du monde grâce à ce pluralisme multipartite limité et encadré.
Pour l’opposition, cela implique désormais un changement de ses méthodes de lutte et de conquête du pouvoir par des voies légales. Quant au pays dans son ensemble, il connaîtra une évolution palpable de ses pratiques politiques à travers des confrontations d’idées, de programmes à la faveur de nombreux débats publics contradictoires, contribuant à l’éveil politique des populations, notamment des jeunes et des élites montantes. (Cf Club Nation et Développement). On qualifiera ainsi le Sénégal de « vitrine de la démocratie africaine. » Pour autant, le clientélisme continuera à être le moyen privilégié aux mains du pouvoir de fidélisation de l’électorat, et constituera, de fait, un avantage acquis considérable pour le régime en place depuis l’indépendance ; jusqu’à son renouvellement lorsque le président Senghor se retirera en 1981. Les premières années de cette ouverture démocratique seront animées, passionnantes, et verront éclore une presse foisonnante, des radios indépendantes. Cela permettra l’entrée sur la scène politique de multiples formations politiques. Le président Diouf élargira cette ouverture démocratique en levant la barrière des quatre courants instaurée par son prédécesseur. Mais il ira encore plus avant dans cette volonté démocratique en faisant adopter un nouveau code électoral en 1990 qui sera salué par l’ensemble de la classe politique.
Toutefois, cette évolution du cadre démocratique national n’a pas eu pour effet un recul du clientélisme en politique et les pratiques du pouvoir comme des oppositions durent sacrifier aux exigences de « la politique politicienne » qui peut se résumer en deux paramètres : attachement à la personne du leader davantage qu’à ses idées ; l’argent comme nerf de la bataille politique.
Aussi, après la chute du Mur de Berlin et la « révolution conservatrice » symbolisée par l’arrivée au pouvoir de madame Thatcher, l’ouverture démocratique en Afrique n’aura pas de connotation idéologique comparable à celle des années 70-90, le discours dominant étant l’annonce d’un nouvel ordre mondial unipolaire. Au Sénégal, cela permet d’expliquer le paradoxe suivant : malgré la floraison de partis politiques légalement constitués et animés par des hommes souvent de grande valeur, l’offre idéologique et les projets de sociétés ne diffèrent pas beaucoup entre eux. Vingt années de pluralisme intégral et trois alternances au pouvoir n’ont pas résulté en une offre politique véritablement nouvelle et diverse. La persistance de la pratique clientéliste est assurément un des facteurs à l’origine de ce paradoxe.
De même, la fonction d’ascenseur social a fortement contribué à un afflux important de nouveaux intervenants dans le champ politique dont les différences programmatiques restent encore peu visibles.
En fin de compte, depuis l’héritage colonial, les pratiques politiques semblent avoir peu évolué sur le fond même si les formes s’adaptent régulièrement à l’air du temps, grâce à l’utilisation de l’outil numérique et des moyens de communication modernes permettant d’atteindre de larges couches de la population à moindres frais. Cependant, il faut s’inquiéter des dérives potentielles que peuvent produire ces nouveaux moyens de propagande auprès de cibles souvent vulnérables. Ce n’est pas l’outil qui est en cause, mais le manque de vigilance des personnes ciblées. On voit à travers l’actualité mondiale les risques de déflagration encourus par certaines sociétés démocratiques avancées sous l’effet d’influences externes véhiculées à travers les réseaux sociaux (populisme, islam radical, racisme et xénophobie à découvert, intolérance religieuse). L'alerte lancée par le Khalife général de la confrérie mouride constitue un message particulièrement opportun qui traite d'un phénomène de société - les réseaux sociaux - dont les dérives peuvent mettre en péril l'unité si précieuse de la Nation sénégalaise.
Même encore récentes et balbutiantes, ces dérives sont une préoccupation que partagent nombre de citoyens et d’observateurs, face aux risques de turbulences sociales qu'elles peuvent engendrer. Malgré la solidité des ressorts sur lesquels repose le vivre-ensemble sénégalais, la menace d'un dérèglement est à prendre au sérieux.
Osons nous l’avouer : les pratiques politiques actuelles interrogent avec inquiétude sur l'état actuel et futur de la société sénégalaise.
Chaque année, des centaines de jeunes footballeurs sénégalais espèrent intégrer l’institut Diambars de Saly, chacun rêvant de marcher sur les pas d’Idrissa Gueye ou de Bamba Dieng. Cette année, Ibrahima Baïlo Ba fait partie des élus. Découverte
So Foot |
CLÉMENT TERAHA, À MBOUR, NGUERIGNE ET SALY |
Publication 15/10/2021
Chaque année, des centaines de jeunes footballeurs sénégalais espèrent intégrer l’institut Diambars de Saly, chacun rêvant de marcher sur les pas d’Idrissa Gueye ou de Bamba Dieng. Cette année, Ibrahima Baïlo Ba fait partie des élus de la promotion 2021-2022. À bientôt 11 ans, il sait que la voie royale s’ouvre sous ses pieds, à lui de la suivre.
Mamadou Ba attend seul sur le parvis du stade de Mbour. Le rendez-vous est fixé à 9 heures du matin, ce vendredi 8 octobre 2021 et, le soleil cognant déjà fort, c'est d'un pas convaincu et le sourire au bord des lèvres que le jeune homme grimpe à l'arrière de la voiture. C’est la fin de la saison des pluies, celle où l’on transpire au premier mouvement. « On y va ? On n’est pas loin de la maison » , lance-t-il, sur un ton peut-être un peu gêné, avant de boucler sa ceinture. La famille Ba habite le quartier Médine, à Mbour. La ville est connue pour son immense marché des pêcheurs et le triomphant retour des pirogues aux mille couleurs, chaque jour, avant le coucher du soleil. Au village, les odeurs sont parfois nauséabondes lorsque l’on s’immisce près de la plage et des entrepôts où sont entassés les poissons. Mais Médine est à l’écart de la criée. « À gauche puis à droite et on est arrivés » , indique Mamadou. Il est le grand frère d’Ibrahima, un jeune milieu de terrain admis à l’institut Diambars pour la rentrée 2021-2022, reconnu pour avoir formé le milieu du PSG Idrissa Gana Gueye, ou plus récemment, l’attaquant de l’Olympique de Marseille Bamba Dieng.
Le dernier lionceau de la famille
Dans la cour, Ibrahima Baïlo Ba se tient droit. Il est vêtu d’un tee-shirt blanc à l’effigie de Diambars et d’un survêtement à carreaux assorti. Son sourire peine à dissimuler sa timidité. Il n’a que 10 ans. « J’aurai 11 ans au mois de décembre » , précise-t-il. Même si c'est sa silhouette longiligne qui attire d'abord l'œil, c'est pour son aisance balle au pied qu'il a été retenu parmi les 23 nouveaux pensionnaires du centre de formation de Diambars. « C’est un profil box-to-box, il m’impressionne parce qu’à son âge, il sait déjà faire des passes millimétrées qui cassent les lignes » , vante Mamadou. Trouver les intervalles, aller de l’avant, c’est ce qu’aime à faire le petit dernier d’une lignée de sept frères et une sœur. « Ce que je préfère au foot, c’est les belles passes. Et le marquage aussi, récupérer le ballon » , expose le jeune footballeur, assis dans le canapé en bois du salon. Pour lui, Diambars, « c’est l’occasion de réussir dans le foot, c’était mon premier objectif » .
C’était également l’ambition de cinq de ses frères avant lui. « On s’est cassé les dents un par un aux détections, se souvient Mamadou, qui fête ses 30 ans cette année. J’ai passé les tests l’année de l’ouverture du centre, en 2003. J’aurais pu être dans la première promotion, mais ça n’a pas marché. » Puis ses petits frères l’ont malheureusement imité. Alors, quand le téléphone a sonné et que la voix de Dabo, responsable de la cellule de recrutement, a annoncé la nouvelle pour Ibrahima, c’est un sentiment de soulagement qui a parcouru l'ensemble du foyer. « Je venais de finir la prière quand j’ai entendu mon portable. J’ai ressenti beaucoup de bonheur et de fierté. Je me suis dit "Al hamdoulillah", puis j’ai appelé Ibrahima. Il était content, car on stressait ces derniers jours. Mais je lui ai dit tout de suite que ce n’était que le début du travail. »
Dans cette localité, la montée des eaux due au réchauffement climatique est déjà une réalité et elle inquiète la population. La ville n’est située qu’à quelques mètres au-dessus du niveau de la mer
La métropole d’environ 230.000 habitants, dans le nord du pays, n’est située qu’à quelques mètres au-dessus du niveau de la mer. Des travaux ont commencé pour protéger la ville, dans une course contre la montre et contre l’océan.
La Langue de Barbarie est une péninsule à environ 18 kilomètres au sud de Saint-Louis. Des engins de chantier y creusent des trous dans le sol et entassent du sable.
Les grands travaux
Un barrage de gros blocs de pierre noirs est censé protéger les terres de l’engloutissement par la mer. Maguette Bèye Séne, un habitant, a fait part de son soulagement à l’Agence France Presse de voir l’édifice progresser.
"Depuis quelques années, les habitants de la Langue de Barbarie sont confrontés à la montée du niveau de la mer. Mais depuis que les travaux ont commencé, on reprend espoir", a déclaré Maguette Bèye Séne.
Comptoir établi par les Français au XVIIe siècle, Saint-Louis était un centre névralgique pour le commerce entre l’Europe et l’Afrique. Elle est restée célèbre pour son architecture coloniale, classée au patrimoine mondial de l’Unesco.
Le barrage va coûter environ 100 millions d’euros. Le maire adjoint, Alioune Badara Diop, explique que le plan prévoit de rogner sur des zones habitées afin d’en faire une bande reboisée.
Mais ces mesures arrivent trop tard de l’avis de certains habitants qui ne comprennent pas que 15.000 personnes aient dû évacuer leur logement.
Des maisons détruites
Thiane Fall fait partie de ceux qui ont dû fuir, de peur d’être emportés avec leur maison par l’océan. Plus de 3.200 d’entre eux sont sans abri et environ 1.500 ont trouvé refuge dans un camp en-dehors de la ville.
"La vie ici est une véritable torture. La chaleur dans notre nouveau logement est insupportable. Nous vivons ici avec nos familles parce que nous n’avons pas d’autre choix. Nous devons rester ici parce que notre maison a été totalement détruite par la mer", a raconté Thiane Fall.
Cela pose des problèmes aux familles de pêcheurs qui ont dû s’éloigner de la mer et de leur source de revenus.
Plusieurs nouveaux projets du gouvernement sont à l’étude au, mais qui risquent de coûter encore plus cher que le chantier actuel.
«LA REFORME SUR L’HYDRAULIQUE RURALE NE VISE PAS A DESSAISIR LES POPULATIONS DE LA GESTION DE L’EAU»
Libre échange avec… Alpha Bayla Guèye, Directeur général de l’Ofor
Des collectifs à la place de délégataires, absence de recouvrement de la Tva par les opérateurs de gestion de l’eau, remise à niveau des forages… La réforme sur l’hydraulique rurale fait face à beaucoup de défis. 5 mois après son installation, le Directeur général de l’Office des forages ruraux prend la parole et défend l’option de l’Etat du Sénégal lancée depuis 2014. Dans cette dernière partie économique de l’entretien qu’il a accordé au Quotidien, Alpha Bayla Guèye se jette à l’eau.
Où en êtes-vous avec la réforme sur l’hydraulique rurale, 7 ans après la création de l’Office des forages ruraux (Ofor)?
C’est vrai que la réforme est en cours d’évaluation parce qu’elle a été engagée après quelques années, compte tenu des difficultés que nous avons rencontrées dans la progression des délégations. Le président de la République a commandité une évaluation. Cela a été restitué à l’autorité après un état des lieux exhaustif de la situation de la réforme. L’évaluation prévoit une batterie de recommandations. Nous sommes dans cette attente pour voir comment faire progresser la réforme bien que l’Ofor ait des positions là-dessus. Ce qui est important, c’est de retenir que c’est une réforme d’envergure. Le monde de l’hydraulique urbaine est à son dixième avenant, cela veut dire que par rapport au contrat de base, ils ont pu en fait réajuster, reformuler, remodeler un ensemble d’impasses. Pour l’hydraulique rurale, on en est à notre première génération de contrats malgré l’existence de réformes antérieures. Donc, c’est tout à fait normal l’histoire des forages et des formes de gestion antérieures avec les Asufor ou les comités de gestion, que cette volonté de professionnaliser puisse se heurter à de la résistance. Mais la réforme s’est poursuivie tant bien que mal. Sur les 8 zones qui ont été délimitées, 4 ont été affermées. Dans la zone de Tamba, il y a la Soges. La zone de Thiès et Diourbel est gérée par Aquatech, le Notto-Diosmone-Palmarin & Gorom Lampsar à Seoh et la zone Kaolack-Kaffrine est à Flexeau. A date, le taux d’incorporation se situe à 56% avec des fortunes diverses. Nous avons une bonne progression au niveau de Tamba, de Kaolack-Kaffrine qui est un modèle de délégation très abouti. Au niveau du NDP& GL, on a une excellente progression avec Seoh avec un taux d’incorporation sur la totalité. Il n’y a qu’au niveau du Centre où nous avons quelques difficultés avec un taux de progression qui n’a pas encore dépassé la moyenne. Mais nous y travaillons avec le délégataire Aquatech pour accélérer la remise à niveau des installations pour plus de confort dans la production et la distribution d’eau. Pour les 4 zones qui restaient, il y a eu des tentatives d’affermage avec le Sud et Ourossogui et c’est en ce moment qu’il y a eu l’évaluation. Cependant la volonté de l’Etat c’est de tendre vers une professionnalisation sur la production, la distribution et la qualité de l’eau. C’est une bonne option, je dirais très stratégique. Elle ne vise pas à dessaisir les populations de la gestion de l’eau mais pour faciliter l’accès aux Odd en 2030 pour un taux d’accès universel plus partagé.
A Thiès et Diourbel, des comités ou collectifs ont chassé l’opérateur Aquatech de la gestion de beaucoup de forages. Que fait l’Ofor pour rétablir l’ordre ?
C’est pourquoi tout à l’heure, je parlais d’impasse et de résistance. Ce sont les populations qui géraient les forages. Le fait de les transmettre à un délégataire, on peut faire face à de la résistance, ce qui est normal. Il y a eu une histoire forte autour des forages. Comme le taux d’incorporation est faible et les populations demandent à être impliquées, il faut aller vers une nouvelle forme d’organisation au niveau des installations parce que le patrimoine est entre les mains de l’Ofor. La gestion a été confiée à un délégataire sur la base de critères d’appel d’offres pertinent. On a prévu un plan d’actions dans le Centre au niveau de la zone où opère Aquatech. L’Etat, avec l’appui de la Banque mondiale, est en train de travailler à une remise à niveau des installations. C’est le sens du Peamir (Projet eau et assainissement en milieu rural) d’un coût de 22 milliards et qui permettra dans certaines zones difficiles de pouvoir remettre à niveau les installations et faciliter l’exploitation. Aujourd’hui, nous sommes à l’écoute des nouvelles instructions de l’autorité. Derrière, il faut aller sur le terrain et favoriser la communication entre les collectifs et les délégataires pour voir s’il est possible de construire une nouvelle forme d’organisation qui intègre les intérêts de toutes les parties. C’est un exercice que nous abordons avec beaucoup de confiance parce que depuis quelques mois, nous avons un taux d’incorporation qui s’améliore mais qui est encore lent. Sur les 290 installations, il n’y a qu’une centaine qui est incorporée. Il faut hâter le pas parce que du taux d’incorporation dépend de la survie et du modèle économique du délégataire.
Les opérateurs se plaignent de ne pas recouvrer la Tva sur le coût de l’eau. L’Etat à travers l’Ofor met-il en difficulté les délégataires ?
C’est vrai que le prix de l’eau a été fixé par arrêté ministériel qui pour sa part, est muet sur la Tva. Donc, les opérateurs supportent la Tva en amont dans le cadre de leurs activités mais n’arrivent pas à la récupérer lors de la facturation. C’est une grosse difficulté et nous avons attiré l’attention de l’autorité parce que la perte de compétitivité qui n’est pas compensée par un gain de productivité, il y a des conséquences qui suivent. Nous avons vu des modèles où pour l’opérateur, le coût de la Tva constitue carrément sa masse salariale. A un moment donné, c’est une charge qui n’est pas rattrapable et qui peut influer sur son compte d’exploitation. C’est la raison pour laquelle nous avons adressé une note technique au ministre et je crois que c’est en train d’être pris en charge. Nous attendons une nouvelle orientation là-dessus. Mais je pense que ce n’est pas un problème difficile à régler. Au niveau du monde urbain, la tranche sociale est défiscalisée. Donc, je pense que le monde rural va bénéficier de cette exception. Le monde rural doit être généralisé comme faisant partie d’une tranche sociale ou alors même voir comment la Tva peut être appliquée en certaines circonstances. Je crois que c’est en train d’être débattu au niveau du service des impôts et sous peu, il y aura une communication là-dessus.
La qualité de l’eau dans le monde rural est très décriée surtout dans la zone de Kaolack-Kaffrine gérée par Flexeau. Que fait l’Ofor en ce sens ?
Pour la zone visée, on est en train de développer un programme pour une généralisation d’unités de coloration. Les équipements d’ailleurs sont arrivés et nous sommes en train de voir avec Flexeau comment les déployer. Donc, sous peu de temps, on aura une eau de meilleure qualité dans la zone. Le chantier pour la qualité de l’eau doit être une priorité parce que l’Odd 6, c’est l’atteinte d’une eau en quantité mais aussi en qualité. La qualité bactériologique de l’eau diffère en fonction des zones. Il y a des zones où on a des unités de potabilisation et de salinisation. Donc, nous sommes en train de travailler sur les zones plus dures. C’est une préoccupation de l’Ofor. Il faudra hâter le pas en 2022 parce que nous avons prévu dans le cadre de notre programme d’investissement, beaucoup d’efforts dans l’amélioration dans certaines zones. En réalité, l’Ofor est un établissement public à caractère industriel et commercial. Nous ne sommes pas une société nationale et notre marge de manœuvre est réduite. C’est un point qui est revenu dans l’évaluation de la réforme qui a proposé une forme d’organisation juridique beaucoup plus dimensionnée pour gérer cette question. Aujourd’hui, nous avons un portefeuille en mouvement de près de 56 milliards répartis dans plusieurs zones et financé par plusieurs bailleurs. Nous avons aussi le Budget consolidé d’investissement, c’est-à-dire les ressources qui nous proviennent de l’Etat central. C’est vrai que ce serait beaucoup plus facile pour l’Etat de nous aider en redimensionnant l’Ofor pour qu’on puisse aller lever des ressources par nous-mêmes. Nous en avons les capacités et notre équipe de planification est très outillée. Elle arrive à structurer des projets à l’intérieur du pays. Mais on pèche dans la recherche de financement où on est obligé de passer par la régie financière pour accéder à certains projets. Mais je crois que cette question sera prise en charge sur le redimensionnement de l’Ofor afin que ce dernier puisse avoir plus de marge de manœuvre et intervenir de manière agile lorsqu’il y aura des réparations. Nous avons fait de grosses avancées dans la gestion des réclamations et des nouvelles demandes avec la mise en place d’une plateforme et d’un numéro vert. C’est une grande innovation. Nous sommes en train de travailler sur la mise en place d’un autre outil d’identification et de gestion du patrimoine. La plateforme des demandes et réclamations sera envoyée à toutes les autorités administratives et politiques. Je parle des gouverneurs, préfets, sous-préfets et des maires parce que maintenant, les demandes passent par des canaux officiels. Nous avons vu beaucoup de tentatives de politisation des questions de l’eau. Nous voulons construire des relations fiables avec le consommateur en passant par l’autorité administrative. Ainsi chaque semaine, nous avons un programme de nos interventions, le nombre de pompes à changer, les groupes électrogènes, les pièces, etc. pour agir sur le terrain de manière efficace et avoir une meilleure qualité de service.
UNE CROISSANCE DE 5,40% EN 2020
Le secteur des assurances a été résilient dans l’ensemble face à la crise sanitaire du Covid-19
Le secteur des assurances s’est bien comporté, malgré la pandémie du Covid-19. En 2020, la production des sociétés est estimée à «206,265 milliards contre 195,704 milliards de francs Cfa en 2019, soit un taux de croissance de 5,40%».
Le secteur des assurances a été résilient dans l’ensemble face à la crise sanitaire du Covid-19. «En 2020, la production des sociétés d’assurances s’élève à 206,265 milliards de francs contre 195,704 milliards de francs Cfa en 2019, soit un taux de croissance de 5,40% supérieur au taux de croissance de l’économie.
Cette résilience devrait se renforcer en 2021», a indiqué hier Ousmane Sy, contrôleur des assurances, lors d’un atelier de partage avec les acteurs de la distribution organisé par l’Association des assureurs du Sénégal (Aas). Et selon lui, «la contribution des assurances conseils à cette croissance de l’activité des sociétés est d’un impact significatif. La forte croissance du numérique en Afrique devrait aider à accélérer cette évolution. La règlementation dans le cadre de notre espace communautaire est en bonne voie pour accompagner cette mutation. Il s’agit detrouver l’équilibre nécessaire entre la transformation numérique, l’innovation et la protection des consommateurs». Mais estime M. Sy, «les réseaux physiques ont besoin d’un accompagnement digital pour faciliter les opérations de souscription et de collecte des données client. Se pose ainsi, la nécessité du renforcement de la collaboration entre les assureurs et les intermédiaires d’assurances pour promouvoir une meilleure discipline de marché et une organisation plus efficiente du secteur des assurances».
C’est dans ce cadre que s’inscrit l’atelier de partage qui a comme objectif premier de mettre en place une Commission paritaire pérenne réunissant des représentants des assureurs et des assureurs conseils. Cette commission paritaire, informe le président de la Commission formation au sein de l’Aas, «mettra en œuvre dans ses programmes, les politiques et actions qui permettront, entre autres, la promotion d’une discipline de marché, le renforcement du dialogue entre les acteurs ; mais également la création des conditions d’une analyse prospective anticipant ou accompagnant les changements importants de l’environnement du secteur et de ses méthodes de travail».
Cette séance de réflexion, qui entre dans le cadre de la mise en œuvre du plan stratégique de l’Aas, traduit l’importance que l’Association des assureurs accorde à la promotion et à la consolidation du partenariat entre les différents acteurs du secteur. Compte tenu des problèmes du marché et de la distribution, le Secrétaire général de l’Association sénégalaise des assureurs conseils (Asac) considère que cette rencontre vient à son heure. Et Mouhamadou Fadel Niane espère que des solutions consensuelles, qui boosteront le marché de l’assurance, seront trouvées
«LA DER A DEJA OCTROYE LE FINANCEMENT AUX CHAMBRES DE METIERS CHARGEES DE CONFECTIONNER LES TENUES SCOLAIRES»
ENTRETIEN AVEC… Mamadou Talla, ministre de l’Education nationale
Au lendemain de la rentrée des classes, le ministre de l’Education nationale fait le point sur la situation de l’école : recrutement de nouveaux enseignants et d’inspecteurs, les nouvelles tenues scolaires, les activités d’incivisme à l’école. Mamadou Talla passe au tableau.
M. le ministre, les enseignants ont repris le chemin de l’école ce 11 octobre. Pouvez-vous nous dire si le démarrage des cours est effectif dès ce jeudi ?
Depuis trois ans, nous nous employons à réaliser un démarrage effectif des enseignements-apprentissages dès le premier jour de la rentrée. Les années passées nous n’avons jamais eu moins de 87% d’enseignants présents. Cette année aussi, nous avons fait le point au niveau des inspections d’Académie et véritablement nous sommes rassurés. Hormis quelques rares enseignants déclarés malades, plus de 90 % de l’effectif sont déjà au poste. Je voudrais d’ailleurs profiter de l’opportunité pour féliciter et encourager tout le personnel de l’éducation : les enseignants, pour leur sens élevé de la responsabilité, les élèves, les surveillants, le personnel administratif jusqu’aux gardiens des écoles. Je remercie aussi l’ensemble des associations de parents d’élèves, les mouvements de jeunesse, tous les partenaires, les collectivités territoriales, les autorités administratives qui ont tenu des Crd spéciaux, des Cdd et des Cld consacrés à la rentrée. J’en profite également pour dire aux parents et élèves que l’administration est déjà en place depuis le 11 octobre et que toutes les dispositions seront prises pour démarrer les enseignement apprentissages. Par ailleurs, le lancement de la 21ème édition de la Semaine nationale de la propreté de l’école (vendredi 8 octobre 2021), à l’école élémentaire Stade Sud de la commune de Thiès, a aussi marqué le démarrage des activités de nettoiement des écoles publiques élémentaires pour la rentrée scolaire 2021- 2022. La manifestation s’est déroulée dans un contexte de renforcement de la collaboration entre le ministère de l’Education nationale et le celui en charge de l’Urbanisme qui, à travers l’Unité de coordination de la gestion des déchets solides (Ucg), a appuyé ces actions de nettoiement dans nos écoles à la veille de chaque ouverture des classes. Ces initiatives font suite à la directive du président de la République d’œuvrer à des écoles vertes, propres et accueillantes, en somme à un cadre de vie attrayant. De plus, comme vous le savez, le lancement de la Semaine nationale de la propreté de l’école intervient dans un double contexte marqué, d’une part, par la crise sanitaire mondiale avec le Covid-19 et ses effets dévastateurs à l’échelle de la planète terre, et, d’autre part, par l’option réaffirmée au plus haut niveau de l’Etat, par le président de la République, d’une prise en charge résolue des questions liées au cadre de vie, à la propreté et à l’hygiène publique. C’est à ce titre que le chef de l’Etat a insisté pour qu’une attention particulière soit accordée à l’amélioration de l’environnement scolaire, afin d’offrir à nos enfants, des conditions d’apprentissage propices à leur épanouissement et à leur réussite.
Vous venez de l’évoquer, évidemment, le Covid-19 est toujours là même si la tendance baissière continue. Le protocole sanitaire sera-t-il aussi maintenu cette année ?
Effectivement, la présente année scolaire se tient dans un contexte encore marqué par la pandémie du Covid-19 qui nécessite la mobilisation de tous, pour le respect scrupuleux du protocole sanitaire édicté par les autorités compétentes. Le Comité national de la gestion des épidémies a ordonné de reconduire le même protocole que l’année dernière et qui recommande le port obligatoire du masque, la mise à disposition du gel hydro-alcoolique, la distanciation physique et le lavage des mains. Cependant, quelques mesures spécifiques ont été apportées à ce protocole, notamment les Tests de diagnostic rapide (Tdr). Nous allons installer dans les infirmeries scolaires et dans les inspections médicales des écoles, des dispositifs pour l’utilisation des Tdr. Concernant les écoles qui ne disposent pas de structures médicales, les cas suspects seront référés dans les cases et postes de santé les plus proches, pour leur prise en charge. Nous allons aussi mettre en place une stratégie de vaccination..
Justement, la vaccination est-elle une obligation pour le personnel enseignant ?
Je tiens à rappeler que la vaccination est personnelle et volontaire, mais je ne doute point que les enseignants ne soient pas vaccinés. Beaucoup d’entre eux se sont fait vacciner et ont été les premiers à le faire d’ailleurs.
Quel le bilan tirez-vous de l’année scolaire écoulée ?
Malgré les contraintes liées à cette pandémie, je voudrais magnifier la grande capacité de résilience de notre système éducatif comme en attestent les résultats satisfaisants notés aux différents examens scolaires cette année encore. En effet, nous avons réalisé un taux de réussite de 62,14 % au Cfee, 67,96 % au Bfem et 44,65% au Baccalauréat général. Aussi, j’adresse mes félicitations et encouragements à toute la communauté éducative, en général, aux personnels enseignants et leurs organisations représentatives, en particulier. Il nous faut reconsidérer nos méthodes et nos stratégies d’actions de l’année dernière, à tous les niveaux, et identifier les mesures efficaces en vue de consolider les acquis au service exclusif de l’apprenant. Nous tenons aussi à remercier, au nom du gouvernement, les partenaires de l’Education, par leur apport constant et multiforme qui contribue à la réalisation de la politique éducative de notre pays. Il est important de relever aussi plusieurs avancées du secteur, notamment le recrutement de 5000 enseignants, en plus du recrutement annuel pour pallier le déficit en personnel ; l’érection de la Maison d’Education Mariama Ba en Lycée d’excellence, en plus de la construction déjà entamée de 2 Lycées d’intégration nationale pour la qualité et l’équité (Lineq) à Sédhiou et Kaffrine ; le déploiement du Projet du ministère de l’Education pour le développement du téléenseignement (Promet) afin de proposer une nouvelle offre éducative adaptée à cette nouvelle génération ; la décision présidentielle d’installation des Classes préparatoires aux grandes écoles à partir de cette année scolaire ; la reprise du monitoring par le gouvernement, pour une meilleure prise en charge et un suivi des accords avec les syndicats du G7. En plus de tous ces acquis, nous devrons être prêts à mener d’autres combats et poser des jalons afin que le système éducatif devienne chaque jour, davantage plus efficace et les acteurs (élèves et enseignants), dans de meilleures conditions d’enseignement apprentissage.
La problématique des abris provisoires est toujours d’actualité, quelles sont les stratégies mises en place pour parvenir à leur résorption ?
Le chef de l’Etat, dans sa volonté d’offrir à l’ensemble des élèves du Sénégal un cadre d’apprentissage approprié, a décidé de la mise en œuvre d’un programme national de suppression de l’ensemble des abris provisoires. Présentement, après la réception des deux premiers lots, nous avons démarré la construction du lot 3, pour un montant de 33 milliards, afin de résorber le déficit de 1528 salles de classe, dans le moyen, compléter les ouvrages annexes (1129 blocs administratifs et 602 blocs d’hygiène) dans tous les ordres d’enseignement et clôturer avec 58 000 mètres linéaires, certains collèges et lycées.
Du côté du personnel, est-ce que cette année des efforts sont faits pour résorber le déficit d’enseignants ?
Nous sommes en train d’œuvrer pour résorber ce déficit. Rien que pour cette année, nous avons procédé au recrutement de 8700 enseignants dont 2500 pour le Préscolaire et l’Elémentaire (2000 pour l’enseignement en français et 500 pour l’enseignement en arabe) et 1200 pour le Moyen et le Secondaire général. A ceux-là s’ajoutent les 5000 autres recrutés à titre exceptionnel parmi lesquels 3650 seront affectés à l’Elémentaire. Ces 2500 enseignants, sortants des centres régionaux de formation, ont déjà fini leur formation. Ils recevront leur ordre de service sous peu, de même que les sortants de la Fastef, de l’Ensept et de l’Ufr Gaston Berger. Comme vous le savez, l’enseignant a besoin d’une formation de qualité et d’un suivi encadrement. C’est pourquoi, cette année, nous avons initié un recrutement de 41 Inspecteurs de l’Enseignement moyen-secondaire (Iems).
Justement, à ce propos, les cinq mille enseignants recrutés exceptionnellement dans le cadre du Programme Xeyu Ndaw gni sont-ils déjà opérationnels ?
Effectivement, le recrutement est fait selon un processus et sur la base de critères bien déterminés. L’objectif est que ces enseignants soient opérationnels cette année pour combler le déficit en personnel enseignant. Il faut souligner que ceux-là qui sont recrutés sur la base d’un diplôme professionnel sont au nombre de 2000, et n’ont pas besoin d’être formés car ils sont déjà prêts à prendre service. La Direction des ressources humaines est en train de s’affairer à leur affectation. Par contre, les 3000 autres élèves-maîtres sont en formation dans les différents Centres régionaux de formation des personnels de l’Education (Crfpe) et termineront leur formation en fin octobre.
Depuis quelques jours, il y a la grogne des enseignants des classes passerelles, quel est le fond du problème ?
Tout à fait, lorsque nous avons eu écho de leur grogne, nous les avons appelés pour discuter et échanger avec eux. J’avais donné des instructions au directeur des Ressources humaines du ministère de les rencontrer afin de trouver une solution. Ceux qui sont dans le système «passerelles» ont des bonus qui leur ont permis d’être recrutés. Par ailleurs, 78 parmi eux ont été recrutés.
A la fin de l’année scolaire, on a constaté des challenges des élèves dans certains établissements montrant des actes de violence et d’incivisme. Que faire pour éviter des pratiques de ce genre ?
En effet, malheureusement, la fin de l’année scolaire a été marquée dans quelques endroits par des actes de violence et d’incivisme. Cela nous interpelle tous. C’est dans ce sens que le président de la République a donné des instructions aux ministres en charge de l’Education, à faire respecter, à tous les niveaux d’autorité, les règlements disciplinaires qui régissent la vie de l’Ecole, car, je le cite : «Il y va de la sauvegarde de notre bien commun et de l’avenir de la Nation.» Dans ce même sillage, de façon consensuelle, l’édition de cette année de la Journée mondiale de l’Enseignant, célébrée le 5 octobre dernier, a eu pour thème : «La restauration de l’Education aux valeurs et à la citoyenneté : quelles stratégies ?» Au-delà des mesures prises pour une gestion de cette question par l’autorité, la réflexion à mener autour de cette interrogation nous interpelle tous. Comme vous le savez, l’Ecole, de par sa mission de transmission des savoirs et savoir-faire, est également l’espace privilégié de construction de la citoyenneté, de la volonté de vivre en commun, d’apprentissage du respect de l’autre, de la tolérance, des règles de la vie démocratique, en un mot du savoir-être. Il est de la volonté de l’ensemble des acteurs dont les parents, de faire en sorte que l’Ecole soit et demeure exclusivement un sanctuaire et un temple du savoir. C’est ainsi que nous pourrons garantir les performances dans notre secteur, à travers un encadrement approprié de nos élèves et une discipline constante dans nos établissements.
Le G7 demande toujours le respect du protocole d’accord… Peut-on espérer une année scolaire apaisée ?
Concernant l’apaisement du climat social, j’en ai fait d’ailleurs une de mes premières priorités pour le quinquennat, à savoir promouvoir un climat social apaisé dans le secteur. Je tiens à rappeler, récemment, la reprise du monitoring par le gouvernement, pour une meilleure prise en charge et un suivi des accords avec les syndicats du G7. J’ai pris l’engagement, et je l’ai réaffirmé la semaine dernière à Saly, lors du séminaire sur la rentrée scolaire, que je ne ménagerai aucun effort pour la satisfaction de tous les points inscrits sur la plateforme revendicative afin que le système éducatif devienne chaque jour davantage plus efficace, et les acteurs, dans de meilleures conditions d’enseignement apprentissages.
Une grande mesure a été annoncée concernant la confection de tenues scolaires. Quelles sont les dispositions déjà prises en ce sens ?
Vous savez, c’est une mesure extrêmement importante du président de la République qui a demandé, dans le Préscolaire comme dans l’Elémentaire, que l’on puisse donner deux tenues à chaque élève. Les préalables concernant la stratégie, les études, le nombre d’élèves et les couleurs ont déjà été déterminés par le ministère. La commande est faite au niveau du ministère de l’Artisanat et la Der, de concert avec ledit ministère, a déjà octroyé le financement aux chambres de métiers chargées de confectionner ces tenues. Au vu de l’importance des effectifs à couvrir, il s’agira de se procurer plus de 6 millions de mètres de tissu, ce qui est considérable. Mais nous sommes en train de voir avec les tailleurs, dans les régions et dans les départements, pour que l’on puisse disposer de ces tenues dans les meilleurs délais. De plus, il faut rappeler que c’est une enveloppe de 10 milliards qui sera octroyée chaque année, pendant trois ans, pour que la mesure soit effective dans notre pays. L’initiative permettra de soulager les parents et, les collectivités territoriales seront mises à contribution, dans les années à venir, afin de pérenniser la mise à disposition de tenues scolaires pour les élèves du Sénégal.
LE CUSEMS EXIGE LA MATERIALISATION DES ACCORDS
Cette année scolaire, qui vient de démarrer, risque d’être mouvementée. 48 heures après la rentrée, le Cusems va déposer un préavis de grève pour exiger la matérialisation des accords
Cette année scolaire, qui vient de démarrer, risque d’être mouvementée. 48 heures après la rentrée, le Cusems va déposer un préavis de grève pour exiger la matérialisation des accords
L’année scolaire a démarré officiellement hier avec la rentrée des élèves. Mais, le Cusems, lui, a fait sa rentrée par l’annonce d’un dépôt de préavis de grève dès aujourd’hui. Le syndicat dirigé par Abdoulaye Ndoye reproche au gouvernement le non-respect de ses engagements.
Lors d’une conférence de presse hier, il a dénoncé l’attitude des autorités. Dans un extrait de la conférence de presse mis en ligne par Dakaractu, M. Ndoye déclare : «Tout le monde l’aura constaté, c’est à quelques encablures de la rentrée scolaire que le gouvernement tente d’abuser l’opinion en annonçant une relance du monitoring des accords. Dire que le protocole d’accord du 30 avril 2018 a été signé et, depuis lors, 3 ans 6 mois se sont écoulés ; nous avons eu plusieurs séances de monitoring.» Pour le Secrétaire général dudit syndicat, «le monitoring est révolu, ce qui reste c’est la matérialisation des accords».
Par conséquent, prévient-il : «Le Cusems ne se laissera point distraire, le seul gage de la stabilité du système réside dans l’instauration d’un système de rémunération juste et équitable.» Rappelant que la lutte que son syndicat mène «depuis 10 ans s’inscrit dans le cadre du combat pour l’application d’une justice distributive», M. Ndoye souligne que leur «combat s’articule autour de l’équité et de la justice sociale».
Ainsi d’après lui, «les agents de l’Etat doivent être traités avec impartialité, justice et équité». D’ailleurs, souligne-t-il, «l’immobilisme sur cette question nodale traduit le manque de volonté coupable et inacceptable des autorités». Ce, ajoute-til, «d’autant plus que l’Etat a rompu depuis longtemps, le pacte selon lequel le régime indemnitaire serait gelé en attendant son ajustement». A l’en croire, «à la tête du client, des indemnités sont octroyées».
Face à la presse, les syndicalistes du Cusems ont aussi fait savoir que «la mise en position de stage par la formation à distance, une des solutions structurelles pour régler le problème de la mobilité professionnelle, constitue une exigence, dès lors que l’argument de la cherté de la facture exigée par la Fastef ne tient plus la route». Autre fait dénoncé, c’est l’enveloppe dégagée pour la confection des tenues scolaires. Et Abdoulaye Ndoye de fustiger : «On ne trouve pas 500 millions pour la paix mais, comme par un tour de magie, on trouve 30 milliards pour confectionner des tenues scolaires qu’aucun acteur sérieux du système ne trouve prioritaire.»
Le Cusems, qui tient au respect des accords signés avec le gouvernement, soutient que c’est le seul gage pour une année scolaire apaisée. Les syndicalistes exigent, entre autres, «l’effectivité de l’externalisation du prêt Dmc, le reversement des maîtres d’éducation physique dans le corps de professeurs d’enseignement moyen en éducation physique, la création du corps des administrateurs scolaires, l’octroi de parcelles non viabilisées, la fin des lenteurs administratives et de toutes les conséquences induites…».
«MAUVAISE» GESTION DE LA SOCIETE DE DISTRIBUTION DE L’EAU
Après 21 mois de service, les travailleurs du Syndicat autonome des travailleurs des eaux du Sénégal (Sates/Sen’eau) alertent l’opinion publique et interpellent les autorités sur une mauvaise gestion de la société
Le Syndicat autonome des travailleurs des eaux du Sénégal (Sates/Sen’eau) dénonce la gestion de la Sen’eau par la Direction générale. A travers une déclaration, ces travailleurs dénoncent la mauvaise qualité du service, le malaise profond et croissant qu’ils vivent, entre autres «dérives».
Après 21 mois de service, les travailleurs du Syndicat autonome des travailleurs des eaux du Sénégal (Sates/Sen’eau) alertent l’opinion publique et interpellent les autorités sur une mauvaise gestion de la société. «Nous n’avons pas le droit de nous taire devant la mauvaise qualité de service, le manque de réactivité sur les réclamations des clients, sur le recours incessant aux dérogations pour la qualité de l’eau, la cherté des factures tant décriée par les clients, le changement des compteurs, le tâtonnement dans la distribution des factures avec la rupture du contrat de la Société Papis, etc.», renseigne le Sates/Seneau à travers une déclaration. Ce syndicat refuse de se taire devant «le malaise profond et croissant vécu par les travailleurs en interne, dû entre autres à une vision mal définie, à un organigramme chaotique, à un mépris manifeste du droit d’estime du travailleur qui est d’un autre âge, à un tâtonnement incompréhensible sur les choix stratégiques». C’est également, souligne les travailleurs, «les confirmations aux postes consécutives aux recrutements de cadres suivies immédiatement après par des démissions/licenciements de ces mêmes cadres, à une politique de division des délégués et travailleurs pour mieux régner, à un transfert effréné de richesses par le truchement de l’Assistance technique et des missions des «Experts» au détriment des travailleurs dont l’expertise est manifestement «sous-estimée», des acquis sociaux menacés, des perspectives d’épanouissement amenuisées et des résultats nets d’exercices déficitaires».
Le Sates/Sen’eau désapprouve la réorganisation dans les directions centrales qui n’obéirait à aucune cohérence, notamment le nivellement par le bas, les missions mal définies, une réforme mal conduite qui ne serait comprise que par son initiateur. A titre d’exemple, cite-t-on, «au niveau de la Direction performance et développement : suppression des services Etudes et du Sig, éclatement de la Direction régionale travaux en trois directions régionales à la simple tête du client». Le Sates/Sen’eau dénonce, en outre, le glissement insidieux de la dénomination des postes, avec des appellations passepartout de type «Chef de projets», «Chef de chantier», «Responsable de…» sans alignement et qui remet fondamentalement en cause la cotation des postes avec une nomenclature et une classification fonctionnelle acquises de haute lutte et consignées dans les accords d’établissement. C’est ainsi que, déplore le syndicat, la Direction générale à réduit beaucoup d’agents et de cadres expérimentés au découragement et à la démission, afin de favoriser des recrutements de diplômés venus de France. Les autres dénonciations ont trait à la présentation de bilans «négatifs par maquillage alors qu’au même moment sont notées des missions d’experts qui viennent en tourisme avec un traitement princier».
Solutions proposées
Pour anticiper sur les dérives de la société, le Sates/Sen’eau demande à la Direction générale et au Conseil d’administration de redresser la barque, tant au niveau de l’organisation qu’au niveau du traitement avec respect du personnel et la préservation de tous les acquis sociaux. Au ministère de l’Eau et de l’assainissement, il conseille de prévenir les perturbations en vue dans la desserte en eau dont serait responsable la Sen’eau, qui est presque dépassée par les évènements. Pour l’amélioration du service public de fourniture d’eau potable aux populations et répondre aux énormes défis, enjeux et attentes, le syndicat propose une conjonction d’acteurs et d’efforts pour transcrire ces besoins dans une organisation pleinement articulée à des objectifs déclinés et des indicateurs qui permettent de mesurer les résultats auxquels la Seneau est attendue.