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3 juillet 2025
POUR LA BAD, HOTT JOUE LA CARTE DE LA CONTINUITÉ
Le Sénégalais, fort de son expérience ministérielle et de sa connaissance des enjeux climatiques, se pose en candidat de premier plan. Face à lui, le Zambien Samuel Munzele Maimbo bénéficie du soutien de nombreux pays d'Afrique australe et orientale
(SenePlus) - La succession d'Akinwumi Adesina à la tête de la Banque africaine de développement (BAD) s'annonce particulièrement disputée, selon une enquête publiée par Jeune Afrique. Alors que la date limite du dépôt des candidatures est fixée au 31 janvier, cinq prétendants se sont déjà officiellement déclarés, dont l'ancien ministre sénégalais des Finances, Amadou Hott.
D'après JA, ce dernier fait figure de favori aux côtés du Zambien Samuel Munzele Maimbo, dans une course qui pourrait encore réserver des surprises. "Il mène une campagne très active. Il connaît ses dossiers, notamment l'énergie et la finance verte. Et il bénéficie d'un capital sympathie dans beaucoup de capitales du continent", confie au magazine un cadre africain de l'institution.
Une bataille qui se joue sur deux fronts
Pour remporter cette élection stratégique, les règles sont précises : le futur président devra obtenir une double majorité, comme le souligne Jeune Afrique. Il lui faudra convaincre à la fois les actionnaires africains, qui détiennent 60% des droits de vote, et les actionnaires non régionaux, principalement occidentaux, qui contrôlent les 40% restants.
La candidature d'Amadou Hott, qui était jusqu'à récemment l'envoyé spécial du président de la BAD pour l'Alliance pour l'infrastructure verte en Afrique (Agia), est perçue comme celle de la continuité. Cette proximité avec l'actuel président Adesina pourrait, selon le magazine, "lui porter préjudice auprès des actionnaires non régionaux", même si elle ne semble pas affecter son image auprès des pays africains.
Un paysage politique complexe
Face à lui, Samuel Munzele Maimbo bénéficie déjà de soutiens conséquents. Jeune Afrique révèle que le Zambien, vice-président à la Banque mondiale, est soutenu par "près de la moitié des pays du continent" grâce aux appuis de la SADC et du Comesa. Son passé comme directeur de cabinet de David Malpass, l'ex-président de la Banque mondiale proche de Donald Trump, pourrait également peser dans la balance, les États-Unis étant le deuxième actionnaire de la BAD.
Parmi les autres candidats déclarés figurent le Tchadien Mahamat Abbas Tolli, le Béninois Romuald Wadagni et la Sud-Africaine Swazi Tshabalala. Le magazine évoque également la possible candidature du Mauritanien Sidi Ould Tah, qui selon leurs informations "a déjà engrangé des soutiens de poids". "Le Mauritanien jouit d'une très bonne réputation, il est apprécié par tous", rapporte un cadre de la BAD cité par JA.
Face à ces enjeux majeurs pour l'avenir de la première institution financière du continent, le suspense reste entier jusqu'à la clôture des candidatures.
L’OCRTIS DÉMANTÈLE UN RÉSEAU ARMÉ ET SAISIT 277,5 KG DE CHANVRE INDIEN
Malgré les sommations, les trafiquants ont tenté de fuir, initiant une course-poursuite sur la route nationale. Durant cette poursuite, une femme au volant d’un véhicule a tenté de bloquer les policiers, permettant à un convoi de s’échapper.
L’Office central de répression du trafic illicite de stupéfiants (OCRTIS) a mené une opération majeure, neutralisant un réseau de trafiquants armés et saisissant 277,5 kg de chanvre indien sur les plages de Rufisque et Petit-Mbao. Cette intervention, soigneusement planifiée après une infiltration et une surveillance rigoureuse, a permis de mettre un coup d’arrêt à un important réseau de trafic de drogue.
Informés d’un débarquement imminent, les agents de l’OCRTIS ont déployé un dispositif sur les plages ciblées. Vers 3 heures du matin, deux pirogues ont accosté, escortées par des individus armés de sabres, de fusils, et se déplaçant en motos. Deux véhicules se sont approchés pour récupérer la cargaison, déclenchant l’intervention des policiers.
Malgré les sommations, les trafiquants ont tenté de fuir, initiant une course-poursuite sur la route nationale. Durant cette poursuite, une femme au volant d’un véhicule a tenté de bloquer les policiers, permettant à un convoi de s’échapper. Face aux tirs de sommation, l’un des motards a pris la fuite après avoir été blessé.
Les investigations ont permis d’identifier un concessionnaire automobile et un carrossier impliqués dans le réseau. Un chauffeur recruté pour le transport de la drogue a été arrêté le 1er janvier 2025, ses aveux conduisant les forces de l’ordre à une cachette à Cambérène. Sur place, une femme a été arrêtée et une importante quantité de drogue a été saisie, comprenant 277,5 kg de chanvre indien emballés dans des sacs en sisal et des sachets plastiques.
Par la suite, un recruteur a été arrêté à son domicile aux Parcelles Assainies, après avoir contacté le chauffeur pour organiser la comptabilité des stocks vendus.
Les suspects, incluant quatre femmes, font face à plusieurs chefs d’accusation : « association de malfaiteurs, trafic de drogue, blanchiment de capitaux, détention d’armes sans autorisation, refus d’obtempérer avec violence et mise en danger de la vie des policiers. » Cette opération démontre l’engagement de l’OCRTIS à lutter contre le trafic de drogue et à protéger les citoyens.
LA CSS DÉMENT LES RUMEURS DE PÉNURIE ET DE HAUSSE DES PRIX DU SUCRE
La Compagnie Sucrière Sénégalaise affirme disposer de stocks suffisants pour approvisionner le marché. L’entreprise garantit également le maintien des prix actuels, fixés par décret gouvernemental.
Face aux rumeurs persistantes de pénurie de sucre et d'augmentation des prix, la Compagnie Sucrière Sénégalaise (CSS) dément catégoriquement ces allégations. L'entreprise assure disposer de stocks suffisants pour approvisionner le marché sénégalais et souligne que les prix restent inchangés, conformément au décret gouvernemental.
La Compagnie Sucrière Sénégalaise (CSS) a brisé le silence pour répondre aux rumeurs de pénurie de sucre et de hausse des prix avancées par certains commerçants. Lors d’un point de presse, Khassimou Faye, chef du département Qualité, Hygiène, Sécurité et Environnement (QHSE) et responsable de la Responsabilité Sociétale de l’Entreprise (RSE) à la CSS, a affirmé que la situation est maîtrisée. Selon lui, "plus de 40 000 tonnes de sucre ont été produites en seulement deux mois depuis l’ouverture de la campagne le 6 novembre dernier".
Actuellement, 60 000 tonnes de sucre sont en stock : 45 000 tonnes dans les magasins de Richard-Toll et 15 000 tonnes à Dakar. « Ces chiffres démontrent que le sucre est disponible en quantité suffisante pour ravitailler le marché sénégalais. Avec une capacité quotidienne de 800 tonnes écoulées, l’entreprise prévoit un stock total de 160 000 tonnes d’ici le mois d’août, garantissant ainsi un approvisionnement continu », a-t-il précisé.
De son côté, Guillaume Ranson, Directeur Général de la CSS, a fermement démenti toute augmentation des prix. Il a rappelé que les prix sont homologués par le gouvernement, en vertu d’un décret datant du 24 juin 2024. Actuellement, le kilogramme de sucre est vendu à 566 francs CFA à Dakar et à 558 francs CFA à Richard-Toll. Il a également souligné que de nombreux commerçants se rendent directement à l’usine pour s’approvisionner à moindre coût.
M. Ranson a également appelé à une stricte application du décret pour éviter toute spéculation sur les prix. « Les camions de la CSS fonctionnent 24h/24 pour approvisionner l’ensemble du pays. Il est donc impossible de parler de pénurie », a-t-il déclaré.
Le Directeur Général a par ailleurs accusé certains commerçants de chercher à manipuler la situation en cette période précédant le Ramadan et le Carême. Selon lui, "ces manœuvres viseraient à convaincre le gouvernement d'autoriser des importations supplémentaires sous prétexte d'une pénurie inexistante".
La CSS se veut donc rassurante : ni pénurie, ni hausse de prix ne sont à craindre, et l’entreprise s'engage à garantir l’approvisionnement régulier du marché sénégalais en sucre.
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NOMINATION DE SAMBA NDIAYE, LE GOUVERNEMENT CLARIFIE LA SITUATION
La dernière sortie d'Ousmane Sonko a donné l’impression que la nomination de Samba Ndiaye au poste de président du Conseil d'administration (Pca) de la Sn Hlm n’a pas été finalement officialisée ou validée
La dernière sortie d'Ousmane Sonko a donné l’impression que la nomination de Samba Ndiaye au poste de Président du Conseil d'administration (Pca) de la Sn Hlm n’a pas été finalement officialisée ou validée. Moustapha Ndjek Sarré, porte-parole du Gouvernement, s’est est exprimé sur la question auprès de la Rfm.
SANGOMAR, UN RECORD POUR L’INDUSTRIE PÉTROLIÈRE SÉNÉGALAISE
En décembre 2024, le site pétrolier a franchi une étape majeure avec la mise en service de tous ses puits producteurs. Cette performance a permis d’atteindre une production mensuelle de 2,96 millions de barils.
Le site de Sangomar a atteint des résultats exceptionnels en décembre 2024, marquant un tournant pour l’industrie pétrolière sénégalaise. Avec la mise en service de tous les puits producteurs, la production totale de l'année a dépassé les attentes, établissant un record annuel.
En décembre 2024, l’ensemble des puits producteurs du site de Sangomar a été mis en service, permettant leur raccordement aux lignes de production. Cette avancée stratégique s’inscrit dans le cadre d’un planning optimisé, visant une extraction quotidienne de 100 000 barils de pétrole brut.
"Le site a enregistré une production totale de 2,96 millions de barils de pétrole brut pour le mois de décembre",rapporte le ministère senegalais de l'Energie,Pétrole et des Mines sur sa page facebook.
Parallèlement, trois cargaisons représentant un volume cumulé de 2,94 millions de barils ont été expédiées et commercialisées sur le marché international, consolidant ainsi la présence du Sénégal dans le commerce mondial du pétrole.
"Sur l’ensemble de l’année 2024, la production annuelle a atteint 16,9 millions de barils, dépassant largement l’objectif initial de 11,7 millions de barils".
Cette performance exceptionnelle reflète la montée en puissance des capacités de production et la rigueur des équipes sur le terrain.
Avec cette dynamique prometteuse, le site de Sangomar renforce le positionnement stratégique du Sénégal en tant qu’acteur clé de l’industrie pétrolière mondiale.
PAR Oumou Wane
MACRON, LE MERCI ET L’AU REVOIR À JAMAIS
EXCLUSIF SENEPLUS - Parlant d’ingratitude, Hollande pourrait nous en dire un rayon sur son protégé, qu’il a enfanté, nourri et engraissé avant de succomber à son coup de poignard. Pour peu, Macron nous aurait traité de "shithole countries"
Dans les divorces, il y a souvent du ressentiment de la part de celui qui a été plaqué. Celui qui s’étale et devient amère est en général celui qui a été viré.
Macron n’est pas la France, encore moins les Français qu’il incarne institutionnellement. Ils ont été les premiers à le virer que je sache !
Je ne sais pas si cela tient de la langue française, mais les politiques français, pris dans des envolées lyriques, se sont souvent mis à débiter des bourdes !
Le Pen avec son Durafour Crématoire, Chirac avec le bruit et l’odeur dans les immeubles ou résident des immigrés…Sarkozy, dans nos murs jugeant que l’homme noir n’était pas entré dans l’histoire.
Et hier Macron, apparemment pas encore entré dans l’histoire, a traité les Africains d’ingrats, car ils auraient omis de dire merci à la France. Mais merci pourquoi enfin ? Pour l’esclavage ? Pour la colonisation ? Pour le siphonnage séculaire des ressources africaines ? Pour la Françafrique et ses tentacules venimeuses ? Pour le bordel au Sahel créé par la déstabilisation de la Lybie ?
Franchement, il y a des jours, on ferait mieux d’être sourds. Pour peu, il nous aurait traité de "shithole countries", comme Donald Trump, si ce n’est pire !
Enfin, tout ceci montre que l’Afrique n’a aucun autre choix que de prendre ses responsabilités et d’être maitresse de son propre destin. Elle est riche mais pourtant reste pauvre. Elle est pauvre mais pourtant si riche, de ses ressources, de sa démographie, de sa taille, de sa diversité. Mais était jusqu’à hier pauvre d’hommes à la hauteur de ses enjeux. Flanquée de dirigeants souvent assimilables à Meka dans le vieux nègre et la médaille de Ferdinand Oyono. C’est révolu ça, la page est tournée !
C’est Hollande qui doit se marrer sous cape. Parlant d’ingratitude, il pourrait nous en dire un rayon sur son protégé, qu’il a enfanté, nourri et engraissé avant de succomber à son coup de poignard ! Merci qui ?
Merci sied aux relations humaines, mais les États n’ont pas d’amis mais des intérêts. Si la France, à brides lâchées, s’est précipitée au Mali, au Niger et consorts, ce n’est certainement pas pour sauver les ingrats mais bien pour protéger ses intérêts. Le Niger, je rappelle que la France y puise de l’Uranium entre autres pour nourrir ses centrales nucléaires, ses industries, éclairer et chauffer ses chaumières.
La réponse du Premier ministre Ousmane Sonko Safna Sap* ! Elle est arrivée comme une foudre, à la hauteur de l’affront, a ravagé le peu de terrain qui restait pour des relations feutrées entre gens intelligents et polis. Macron n’a fait que récolter ce qu’il a semé. Merci et Au Revoir semble dire le Sénégal à Monsieur Macron ! Mais Monsieur Macron n’est ni la France, ni les Français ! Il est lui et c’est tout ! Scrogneugneu, lui diraient ses ancêtres d’outre-tombe, ceux qui, aux cotés des tirailleurs ont combattu pour l’honneur de la France.
*relevé, pimenté !
Oumou Wane est présidente Citizen Media Group – africa7.
PLUSIEURS JOUEURS DE LA SELECTION U20 EN PARTANCE POUR L’EUROPE
A quelques mois de la Coupe d’Afrique des nations U20, prévue en Côte d’Ivoire du 26 avril au 18 mai 2025, la sélection dirigée par Serigne Saliou Dia doit faire face à une vague de départs de plusieurs joueurs vers l’Europe.
A quelques mois de la Coupe d’Afrique des nations U20, prévue en Côte d’Ivoire du 26 avril au 18 mai 2025, la sélection dirigée par Serigne Saliou Dia doit faire face à une vague de départs de plusieurs joueurs vers l’Europe.
Selon nos informations, entre 7 et 8 joueurs de la sélection nationale U20, ayant qualifié le Sénégal pour la prochaine Can de cette catégorie, devraient prochainement s’engager avec des clubs européens. Parmi eux, Yaya Diémé, pépite de Diambars, est en passe de rejoindre le Racing Club de Strasbourg, où il suivra les traces de Daouda Diong, déjà intégré dans l’équipe professionnelle du club alsacien. Un autre transfert est celui de Mamadou Gningue, le joueur de l’Espoir de Guédiawaye, qui a récemment quitté le Sénégal pour un club européen dont l’identité reste à confirmer.
Ces départs, bien que bénéfiques pour l’avenir de ces joueurs, posent un véritable défi au staff technique de l’Equipe nationale, qui doit ajuster ses plans en conséquence. Le sélectionneur Serigne Saliou Dia a confirmé ces départs au micro de Wiwsport tout en affichant une certaine sérénité face à cette situation. «C’est un grand défi, mais nous nous y sommes préparés en conséquence. C’est vrai que cela peut handicaper notre préparation, mais nous avons l’habitude de gérer ce genre de situation. La sélection est ouverte à tout le monde et le Sénégal possède un vivier de talents inépuisable. Nous comptons également sur certains joueurs expatriés», a déclaré le technicien sénégalais.
Par Mohamed GUEYE
LE PROJET AU DÉFI DE MACKY SALL
Le paradoxe est saisissant : un Sénégal prétendument ruiné par douze ans de gouvernance Sall, mais assez performant pour quitter le groupe des pays les moins avancés. Un grand écart rhétorique que le silence de la Cour des comptes ne fait qu'amplifier
Une réaction bien maladroite de la ministre, Yassine Fall, dont on se dit que les intérêts de son pays doivent lui être bien étrangers, a donné une ampleur extraordinaire à une déclaration d’un organisme des Nations unies. Tout le Sénégal s’était félicité de l’annonce des Nations unies du retrait prochain du Sénégal de la liste des Pays les moins avancés. Le communiqué avait d’ailleurs indiqué de manière claire que le retrait lançait un processus de cinq ans à l’issue duquel le retrait serait définitif. Il n’a pas fallu longtemps pour que les services du ministère de l’Intégration africaine et des affaires étrangères, sous la houlette de Mme Sy Yassine Fall, essaient de refroidir l’élan enthousiaste qui a saisi la Nation.
Se prenant sans doute pour Prométhée qui vient d’offrir le feu à l’humanité, Mme Fall vient, par le communiqué de ses services, enfoncer un portail largement ouvert : «Une période de 5 ans a été retenue pour permettre au Sénégal de préparer sa sortie de cette catégorie. C’est au terme de cette période transitoire que le retrait pourrait être prononcé.» Et pour montrer que le gouvernement auquel elle appartient n’entend pas se laisser distraire par ce qu’elle présente comme des « allégations », s’agissant d’un communiqué de la plus haute instance internationale au monde, la ministre Fall Yassine assure : «Afin d’éviter tout bouleversement de son programme de développement, le gouvernement travaille à l’élaboration d’une stratégie nationale de transition sans heurt, adossée à son nouveau référentiel des politiques publiques intitulé «Sénégal 2050 : Agenda national de transformation».»
On se pose la question de savoir si, en élaborant leur communiqué, les services du ministère de l’Intégration africaine ont pris le temps de lire le texte de la Résolution de AG des Nations unies datée du 19 décembre 2024. Il y est bien spécifié que l’Onu a décidé « d’accorder au Cambodge et au Sénégal, à titre exceptionnel, une période préparatoire de cinq ans conduisant à leur retrait de la catégorie des Pays les moins avancés ». Le document conclut en invitant le Sénégal et le Cambodge « à élaborer, pendant la période de 5 ans qui s’écoulera entre l’adoption de la présente résolution et leur retrait de la catégorie…, une stratégie nationale de transition sans heurt, avec l’aide des organismes des Nations unies et en collaboration avec leurs partenaires de développement bilatéraux, régionaux et multilatéraux ». Une personnalité politique du calibre qu’elle revendique aurait dû se féliciter des progrès accomplis par son pays pour arriver à ce niveau, et avoir l’humilité de reconnaître les efforts que son régime devra accomplir afin d’être au niveau des attentes.
Cette sortie de route de la ministre Yassine Fall, couplée au tonitruant silence des tenants du pouvoir, surtout face aux déclarations triomphalistes des membres de l’APR, parti de l’ancien président Macky Sall, qui ne se sont pas gênés pour souligner que ce sont les efforts de leur régime qui ont conduit au résultat que Mme Sy Yassine Fall voudrait relativiser dans son communiqué, trahit fortement le malaise dans les rangs de Pastef.
Il est indéniable pour tous les observateurs, que le Sénégal a accompli des pas de géant dans l’atteinte des critères requis pour sortir de la catégorie des PMA. Déjà, en octobre 2023, une chronique sur cette même page indiquait qu’en matière de revenu national brut, le Sénégal avait déjà dépassé les conditionnalités des Nations unies, ainsi que pour le critère du Capital humain. Le point d’achoppement était l’indice du Capital humain, avec lequel le pays continue de se débattre encore. Il faut croire qu’entre le moment où nous rédigions cette chronique et aujourd’hui, le gouvernement de M. Macky Sall a dû accomplir beaucoup de choses, pour nous valoir cette remarque de l’AG des Nations unies.
Ce qui doit inquiéter les amis de Mme Yassine Fall, c’est le temps qu’il leur reste pour transformer l’essai des Nations unies. En octobre 2023, nous disions ceci : « Sans doute qu’il y a des avantages à rester dans la catégorie des Pma. On emprunte à des taux concessionnels. On bénéficie de certaines facilités en termes d’exportations de ses produits vers les pays plus développés. En contrepartie, si l’on peut dire, on ne peut pas avoir une économie compétitive, si l’on doit toujours exporter ses matières premières sans les transformer sur place, accentuant ainsi le niveau de chômage de sa jeunesse. Par ailleurs, on se retrouvera avec une économie totalement extravertie, qui devra compter sur les échanges extérieurs pour nourrir sa population.»
Quand on a, avant tout le monde, déclaré son pays en ruine et assuré que rien n’y a été fait de bon durant les 12 années précédentes, on peut être saisi d’effroi devant la mission de le maintenir dans une trajectoire de croissance inclusive. N’oublions pas que le Comité des politiques de développement des Nations unies évalue les efforts des pays tous les 3 ans, pour s’assurer qu’ils n’ont pas flanché dans leurs efforts pour sortir de la catégorie. Les cinq années qui sont accordées au Sénégal serviront essentiellement à vérifier que le pays maintient ses efforts dans chacune des catégories concernées. Rappelons que pour sortir de la catégorie des PMA, un pays doit atteindre les seuils de sortie établis pour au moins deux des 3 catégories. Le CDP revoit la liste des PMA tous les trois ans. Il faut que pour chaque critère, les pays aient dépassé les seuils de sortie durant au moins 3 années d’affilée, pour garantir qu’ils ne retomberont pas en dessous.
Difficile aujourd’hui, quelles que puissent être les conclusions de la Cour des comptes dont personne ne comprend plus pourquoi elles se font attendre, de faire admettre que le Sénégal a été mis en ruine au cours des 12 années de Macky, et puisse, juste à son départ, être déclassé. Le gouvernement de Sonko, qui a du mal à tenir ses promesses sur le plan économique et social, se demande sans doute par où il lui faudra passer pour ne pas faire baisser la barre en dessous des critères imposés par le Plan Sénégal émergent (PSE) de Macky Sall. On sait que beaucoup de Sénégalais rêvent sans doute de voir le pétrole et le gaz dont l’exploitation vient de commencer, permettre d’améliorer encore plus notre balance des paiements et réduire notre dépendance à l’exportation des produits essentiellement agricoles ou de l’or qui, de manière incidente, est notre premier produit d’exportation depuis un certain nombre d’années.
Les gens ne voudront certainement pas accepter que l’on douche notre optimisme. Mais il faudrait se rappeler que des pays comme l’Angola, très riche en pétrole, et puissance militaire en Afrique centrale, la Zambie dont les ressources minières, surtout le cuivre, sont de classe mondiale, fassent partie des PMA. C’est dire que la gouvernance politique et économique, la lutte contre les inégalités sociales sont des éléments importants. A quoi il faudra également ajouter une bonne diplomatie économique, pour ne pas être trop rapidement mis en compétition avec des pays mieux équipés que nous.
N’oublions pas que, en tant que pays non PMA, nos relations commerciales avec des pays de l’Union européenne et les Etats-Unis d’Amérique en particulier, vont évoluer. L’initiative Tout Sauf les Armes (Tsa) qui nous a permis d’exporter dans les pays d’Europe sans quotas ni douanes risque de nous être retirée, maintenant que nous naviguons vers l’exportation de nos hydrocarbures. Pour nos produits halieutiques et agricoles, nous risquons de nous voir appliquer des droits de douanes assez importants, d’autant plus que nous ne semblons pas nous y préparer, à voir la réaction de notre ministre. En plus, en étant Pma, nous avions des problèmes pour remplir nos taux d’exportation aux Etats-Unis dans le cadre de l’Agoa (Africa growth opportunity Act), qui permet d’exporter dans le pays de l’Oncle Sam. Les choses nous seront-elles facilitées, au moment où nous nous apprêtons à changer de catégorie ? En devenant producteur et exportateur d’hydrocarbures, il ne nous sera pas appliqué de faveur par rapport à des pays comme le Nigéria, l’Algérie ou même l’Arabie Saoudite, si nous exportons vers des pays avec lesquels nous n’avons pas d’accords commerciaux bilatéraux.
Tous ces défis, qui vont avoir un impact sur les politiques économiques et sociales de l’Etat, doivent déjà être anticipés, et non pas ramenés à de simples exercices de compétition entre régimes politiques entrant et sortant. En partant, Macky Sall n’a pas démoli tout ce qu’il a réalisé en douze ans. Le nouveau pouvoir n’a pas à s’acharner à réduire les prouesses de ses prédécesseurs à néant, d’autant plus qu’il continue d’en bénéficier, et sur tous les plans. Il serait judicieux, pour nos autorités, de se préparer, à l’issue du délai des 5 ans, de pouvoir démontrer qu’elles ont été en mesure de relever le défi et de faire sortir définitivement le pays du groupe des PMA.
N’oublions pas qu’en son temps, le président Abdou Diouf, face à une situation menaçant ruine, avait cru bon de se réfugier sous le manteau des PMA, qui lui permettait de bénéficier des avantages liés à cette situation. Abdoulaye Wade, qui l’avait accusé de «manque d’ambition», n’a pas jugé utile d’en sortir, ayant pris tout le bénéfice de la politique de son prédécesseur. Macky Sall, qui a entamé le processus de sortie, ne pourra qu’être heureux, 5 ans après, de voir que ses efforts n’auront pas été vains.
EVA LIZA CISS AFFICHE SES AMBITIONS SUR LA SCENE
La musique d’Eva Liza est de plus en plus connue des Sénégalais. L’artiste a partagé la scène du Grand Bal du samedi 04 avec Youssou Ndour
L’artiste Eva Liza et sa maison de production «free To Be» sont dans une dynamique d’une tournée au Sénégal. elle a ainsi assuré la première partie du concert du Dakar inside festival de dadju et Tayc tenu le samedi 21 décembre 2024 au grand théâtre de Dakar. L’artiste a affiché face à la presse sa stratégie pour se positionner sur le marché de la scène musicale.
La musique d’Eva Liza est de plus en plus connue des Sénégalais. L’artiste a partagé la scène du Grand Bal du samedi 04 avec Youssou Ndour. D’origine sénégalaise, Eva Liza Ciss, résidente en Suisse, à choisi la capitale sénégalaise pour faire découvrir son nouveau tube «Kima Done». Ce qui marque dans la foulée sa pénétration de ce marché afin de tisser sa toile.
L’artiste est aussi socialement engagé. Elle a, dans ce sens, initié des œuvres humanitaires dont a bénéficié l’école d’excellence Mariama Ba de Gorée. La jeune artiste s’est fait remarquer à travers un duo, à la suite d’un showcase, avec Youssou Ndour sur l’esplanade du Grand théâtre. Les titres de la chanteuse, «Kima Done», qui traduit, «Qui je suis» et la chanson, «Free To Be», sont à la fois une façon pour l’artiste de décliner ses origines, contrastant avec la géographie de son espace de naissance en Suisse composé de la neige et de montagnes...
Seulement, Eva Liza déclare restée ancrée dans ses origines sénégalaises. Ce qui fait de l’artiste pop une chanteuse métissée et qui porte cet héritage en bandoulière notamment dans les images de la vidéo de la chanson, « Kima Done». Quant à la composition de «Free To Be» qui signifie, «Libre d’être», l’artiste assume que ce premier titre sonne effectivement comme une quête d’identité. Le titre écrit alors qu’elle n’avait que quinze ans, est inspiré d’une question métaphysique et ou identitaire qui consiste à se demander : Qu’est-ce que tu veux être ? Et la réponse qui est contenue dans le refrain est sans ambiguïté : «c’est d’être une personne qui est libre d’être celle qu’elle veut être.» La part de ses origines africaines et sénégalaises est, dit-elle, mise en valeur par l’image dans les vidéos. Dans les images de «Kima Done», par exemple, à côté des montagnes, les symboles sénégalaises sont mises en avant, notamment les baobabs, le lac rose..., entre autres éléments de son métissage culturel. La mode est aussi prégnante dans les clips de l’artiste avec des tenues styles africains. La chorégraphie est aussi un pan important dans la création d’Eva Liza Ciss. Les pas de danses dans ses vidéos sont inspirés, dit-elle, des mouvements de l’artiste pour donner plus d’identité propre à sa création chorégraphique. Elle raconte ainsi une histoire sur scène. Eva Liza clame, à ce titre, qu’elle ne va jamais sur scène pour ne rien dire. Elle ambitionnait enfin de compte de faire des performances à travers le monde pour faire rêver à travers les histoires qu’elle raconte par le biais de sa musique et ses chorégraphies.
DES SOCIALISTES DE THIES Y VOIENT DES RESSEMBLANCES AVEC L'APPEL DU GENERAL DE GAULLE
L'appel lancé par Serigne Mbaye Thiam pour aller dans le sens de la remobilisation des verts, afin de reconstruire "le patrimoine national" qu'est le Parti Socialiste (PS), est au cœur du débat politique.
L'appel lancé par Serigne Mbaye Thiam pour aller dans le sens de la remobilisation des verts, afin de reconstruire "le patrimoine national" qu'est le Parti Socialiste (PS), est au cœur du débat politique. A Thiès, l'idée a été bien accueillie par les socialistes et certains y voient même des ressemblances avec le fameux appel du 18 juin du général de gaulle. C'est en tout cas l'avis de Pape Amadou Sall pour qui, le PS ne peut continuer à fonctionner comme le passé.
Depuis la survenue de la première alternance politique au Sénégal en 2000, le Parti Socialiste (PS) est dans une mauvaise passe, avec le départ massif de responsables et de militants. C'est ainsi qu'il est devenu méconnaissable dans beaucoup de zones du pays. Mais en réalité, le déclin a commencé depuis le congrès sans débat de 1996, marqué par le départ de deux grosses pointures; en l'occurrence Djibo Leyti Kâ et Moustapha Niasse. Le rythme s'est accentué entre les deux tours de l’élection présidentielle de 2000, avant de connaître sa vitesse de croisière après la défaite de 2000.
Le magistère d'Ousmane Tanor Dieng a ensuite insufflé un souffle nouveau, mais jamais à la dimension requise, pour avoir un rayonnement propre à entrevoir une victoire électorale. Après la traversée du désert de 2000 à 2012, le PS est parvenu à revenir aux affaires, mais derrière l'Alliance Pour la République (APR), parti au pouvoir d'alors, dans le cadre de la coalition Benno Bokk Yaakaar. Mais malgré cette position, les socialistes n'ont jamais pu retrouver leurs marques d'alors et la défaite du 24 mars dernier, marquée par l'arrivée d'un nouveau pouvoir, reverse encore le PS dans le camp de l'opposition et avec des lendemains politiques pour le moins sombre. C'est conscient d'une telle situation que l'ancien ministre Serigne Mbaye Thiam a lancé un appel au changement de paradigme, pour que les socialistes aillent dans la parfaite unité, vers la reconstruction du parti. «En cet instant crucial où le Parti socialiste, notre parti, retourne à nouveau dans l’opposition, l’analyse lucide et objective de cette double défaite impose l’exigence de procéder à une évaluation sans complaisance de la trajectoire du parti, de sa démarche et de sa présence sur l’échiquier politique, plus particulièrement depuis 2019. Ce travail d’évaluation doit servir à préparer l’avenir ; il s’agit, en particulier, de repenser notre positionnement dans un champ politique et social profondément bouleversé et de bâtir une nouvelle offre politique qui réponde aux aspirations du peuple sénégalais ainsi qu’aux évolutions en cours en Afrique et dans le monde», lit-on d'emblée dans son appel. Pour lui, le fait que le parti soit confronté à «un leadership en mal d’inspiration et d’initiative, et une démobilisation de ses structures de base, nous impose humilité, réalisme et audace pour nous réinventer, nous rassembler et bâtir une alternative porteuse d’espoir». Et d'après lui, la présente situation convoque l’exigence de lucidité, indispensable à tout renouvellement qualitatif et positif. En tout cas à Thiès, l'appel est bien accueilli par les responsables approchés.
Pour Pape Amadou Sall, secrétaire général de coordination à Thiès et membre du bureau politique, cet appel est venu à son heure, il est intervenu dans le contexte d'une troisième alternance politique dans le pays, marqué par le retour du Parti socialiste à l'opposition après 2000, sous le règne de Maître Abdoulaye Wade. Il est d'avis que Serigne Mbaye Thiam n'est pas à son cours d'essai, car lors du rappel à Dieu du secrétaire général Ousmane Tanor Dieng, il avait pris ses responsabilités pour couper court au débat sur la succession et dans ce sillage, il avait lui-même désigné Aminata Mbengue Ndiaye. Il y avait à l'époque Aminata Mbengue Ndiaye, Abdou Khadre Cissokho, etc. Mais, d'après lui toujours, même s'il y avait des sons discordants, un consensus avait finalement été scellé autour d’Aminata Mbengue Ndiaye. Il note ensuite que c'est ce même Serigne Mbaye Thiam qui est encore monté au créneau cette fois-ci; tout comme le général de Gaulle l'avait fait avec son appel du 18 juin, pour l'intérêt général et supérieur de la France. Et là aussi, il indique que pour l'intérêt supérieur du parti, considéré comme un patrimoine national, que personne n'a le droit de regarder disparaître, il a encore pris ses responsabilités pour dire qu'il faut secouer le cocotier. Il laisse entendre qu'il fallait que quelqu'un le fasse et vu sa position de secrétaire national aux élections, sa position de proche collaborateur de OTD, son record de présence au gouvernement de 2012 à 2024, il est la personne indiquée pour lancer cet appel à la remobilisation et à la reconstruction du parti. Il souligne que l'appel est destiné à tous les camarades, mais n’est aussi dirigé contre personne. C’est un hymne à la mobilisation aux retrouvailles qui vont même au-delà des socialistes et contre les échappés solitaires et individuels toujours vouées à l'échec. Il s'agit donc à ses yeux d'inciter à la réflexion et au sursaut, c'est un appel à l'action dans un cours délai, pour aboutir à un cadre ouvert et efficace; qui va prendre en charge toutes les préoccupations de remise en selle du Parti socialiste,
«POUR LA RELANCE DE LA MACHINE SOCIALISTE, IL FAUT UNE OFFRE ADAPTEE A LA REALITE ACTUELLE»
«C'est d'autant plus important; que l'intérim assuré par Aminata Mbengue Ndiaye dure depuis plus de 6 ans, alors que le mandat officiel est de 4 ans, C'est une aberration que l'intérim puisse durer plus que le mandat officiel. Je sens qu'il n'y a rien de personnel derrière cet appel, car les prochaines batailles politiques seront inéluctablement portées par les générations postindépendance. Il est clair que le PS a encore un rôle à jouer, une expertise à partager, d'où la nécessité d'engager tout de suite une dynamique puissante de reconstruction. L'appel est aussi là pour diversifier et moderniser les structures du parti, les modes de fonctionnement et de communication, il s'agit de réinventer de nouveaux modèles de fonctionnement, de financement et de mobilisation. Le PS est un parti classique, qui ne peut plus se permettre de fonctionner comme par le passé. L'appel donc peut constituer le socle sur lequel va se bâtir son processus de survie», a aussi argumenté Pape Amadou Sall. «J'adhère totalement à cet appel. L'ampleur de l'effritement des rangs depuis 2000 est telle qu'il faut agir rapidement pour remettre les pendules à l'heure. Mais il faut aussi noter que c'est avec l'avènement de BBY que le PS s'est davantage assombri, pour la simple raison qu'il n'a rien gagné dans le cadre de cette coalition», a réagi Yves Lamine Ciss Maire de Mont-Rolland. Il note que les jeunes nés 5 ans avant 2000 ne connaissent pratiquement pas le parti socialiste. Et après la défaite de 2000, l'œuvre de relance a été laborieuse, même si Ousmane Tanor Dieng a réussi à faire un travail de titan dans ce domaine, il était candidat à la présidentielle de 2007 et 2012, mais n'a jamais pu retrouver les marques d'antan. Depuis 2012, le PS est resté scotché à la coalition BBY, ce qui a contribué à assombrir davantage sa trajectoire, en tant qu'instrument de conquête du pouvoir. Il s'y ajoute, à l'en croire, que le regard de la jeunesse politique d'aujourd'hui le considère comme le parti de la vieille garde. Il estime en tout cas que pour relancer la machine socialiste, il faut mettre en mouvement une nouvelle offre politique, adaptée à la réalité actuelle. Il urge également de promouvoir des jeunes à la tête, car quelqu'un qui n'a pas d'ambition présidentielle ne doit pas diriger un parti.