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24 août 2025
LE PRESIDENT DE LA FEDE PRESSE DE VOIR «SENGHOR» ROUVRIR SES PORTES
L’ouverture du Stade Léopold Sédar Senghor c’est pour bientôt. Une bonne nouvelle pour le football sénégalais, mais aussi pour l’athlétisme en manque de pistes fonctionnelles. Le président de la Fédération, Sara Oualy, savoure déjà.
L’ouverture du Stade Léopold Sédar Senghor c’est pour bientôt. Une bonne nouvelle pour le football sénégalais, mais aussi pour l’athlétisme en manque de pistes fonctionnelles. Le président de la Fédération, Sara Oualy, savoure déjà.
Au-delà des problèmes financiers que vit l’athlétisme sénégalais, il y a surtout le manque de pistes fonctionnelles. Dans une de ses sorties dans la presse, le président de la Fédération sénégalaise d’athlétisme (Fsa), Sara Oualy, abordant l’absence d’infrastructures que connaît cette discipline olympique, déclarait avant la fermeture du Stade Léopold Sédar Senghor : «On ne peut s’adonner à la pratique de l’athlétisme sans infrastructures. On parle ici de pistes fonctionnelles. Au niveau de Dakar, nous avions deux pistes, au Stade Iba Mar Diop et à Léopold Sédar Senghor. Des pistes qui sont dans un état de délabrement très avancé. Le Stade Léopold Senghor est d’ailleurs fermé pour être réhabilité et bientôt s’en suivra le Stade Iba Mar Diop pour les besoins des Jeux Olympiques de la Jeunesse (Joj).»
On imagine les «dégâts» causés après la fermeture du complexe des Parcelles Assainies pour réhabilitation, en août 2022. «En effet, on a beaucoup souffert avec la fermeture du Stade Léopold Senghor. Et récemment, c’était tour de Stade Iba Mar Diop où nous avions notre siège fédéral, de fermer ses portes en vue d’une réhabilitation pour les besoins des Jeux Olympiques de la Jeunesse (Joj) Dakar 2026. Du coup, on est devenus de vrais «Sdf». Vous imaginez donc toute cette galère qu’on a vécue», explique le patron de l’athlétisme sénégalais.
Des problèmes avec la Sogip pour la piste de l’annexe Abdoulaye Wade
Comme alternative, il y a la piste annexe du Stade Abdoulaye Wade de Diamniadio. Mais là aussi, il y a problème, selon le président Sara Oualy. «C’est une bonne piste. Mais souvent on a des problèmes avec la Sogip, et son Dg Dame Mbodji qui nous exige des sommes importantes pour l’organisation des compétitions de Ligue. D’ailleurs, il y a deux semaines, on a voulu y organiser une compétition, mais finalement ce n’était pas possible faute de moyens pour payer la location.»
Avec toutes ces difficultés liées à la pratique de l’athlétisme au Sénégal, on devine le soulagement de ses dirigeants suite à l’annonce de l’ouverture du Stade des Parcelles Assainies pour bientôt. «Ah c’est sûr, c’est une très bonne nouvelle, surtout avec les problèmes que rencontrent nos athlètes. Là nous aurons une piste de dernière génération, de 9 couloirs. D’ailleurs, le directeur du stade m’a invité à venir visiter la piste. Nous espérons aussi qu’après avoir perdu notre siège au Stade Iba Mar Diop, on va nous y allouer un espace pour notre Fédération.»
L’accessibilité du Stade Senghor, l’autre avantage
L’autre avantage, c’est l’accessibilité du Stade Léopold Senghor, selon notre interlocuteur. «Vous savez qu’il n’est pas facile d’aller à l’annexe du Stade Abdoulaye Wade, à Diamniadio. Et avec le Stade Léopold Senghor, ce problème ne va plus se poser. Donc vraiment on est pressés de voir le Stade Senghor rouvrir ses portes.» Pour rappel, lors de sa dernière visite de chantier, en octobre dernier, la ministre en charge des Sports, Khady Diène Gaye, avait exprimé sa satisfaction quant à l’avancement des travaux, confirmant dans la même foulée que la livraison du stade, réhabilité par les Chinois, est prévue «pour avril 2025».
Par Mohamed GUEYE
VIVEMENT L’ÈRE DES AFFAIRISMES PATRIOTIQUES !
Dans leur nouvelle croisade contre l’affairisme d’Etat, le Premier ministre et son gouvernement n’hésitent pas à priver des entreprises sénégalaises de marchés acquis bien avant le changement intervenu dans le pays le 2 avril 2024
Il y a une dizaine de jours, le Premier ministre, ouvrant le Forum des Pme, affirmait haut et fort que «l’affairisme d’Etat, c’est terminé» ! M. Ousmane Sonko a déclaré vouloir combattre les «pratiques qui ont longtemps eu cours dans ce pays, où une partie du secteur privé s’est enrichie grâce à des surfacturations sur des marchés attribués sans transparence, en entretenant des relations privilégiées avec les pouvoirs publics».
De l’autre côté, le chef du gouvernement a annoncé préparer un projet de loi sur le patriotisme économique, qui vise à protéger et promouvoir les entreprises nationales, «en garantissant les conditions équitables pour leur développement».
Quand on voit la situation générale des entreprises nationales de ce pays, on peut être assez surpris d’entendre un discours pareil sortir de la bouche de l’autorité la plus autorisée du pays. Rien que de par ses fonctions antérieures, Ousmane Sonko peut se prévaloir de bien connaître les entreprises de ce pays, ainsi que leur mode de fonctionnent. On se rappelle qu’étant encore fonctionnaire de la Direction générale des Impôts et domaines (Dgid), il s’est taillé une réputation de justicier de nos finances publiques en dénonçant les entreprises qui ne s’acquittaient pas de leur devoir civique de contribuables, ou qui trouvaient le moyen d’y échapper. Cela avait même fini par le faire radier de la Fonction publique.
Sur ce point-là, on peut donc se féliciter de l’entendre faire sa déclamation. On a plusieurs fois eu l’occasion de se rendre compte de l’effet néfaste de la corruption dans les marchés publics. Beaucoup de Sénégalais ont eu à déplorer l’état de certaines routes qui, à peine livrées, présentent des crevasses avant même les premières pluies. Plein de chefs d’entreprise ont vu des marchés leur passer sous le nez pour n’avoir pas su trouver la bonne combinaison afin d’ouvrir les portes d’accès auxdits marchés.
Néanmoins, si une loi destinée à la promotion du patriotisme économique peut s’avérer nécessaire, elle ne pourrait être efficiente que par la volonté de personnes chargées de sa mise en œuvre. Si des personnes couvertes du manteau élimé «d’hommes d’affaires» ont pu prospérer dans ce pays, en gagnant des marchés de tous ordres, on a par contre plus souvent noté les revendications d’entrepreneurs sénégalais qui ne comprenaient pas pourquoi ils n’étaient même pas reconnus lors d’appels d’offres sur certains marchés. A plusieurs reprises, le président du Cnp, Baïdy Agne, s’est plaint que l’Etat ne songe à son secteur privé que dans des secteurs où il y a plus de coups à prendre, pour l’oublier au profit de l’étranger quand il s’agit de marchés juteux. La preuve, au moment où on se félicite de l’exploitation du pétrole et du gaz, combien de sociétés sénégalaises ont-elles été agréées par les compagnies exploitant ces hydrocarbures, dans le cadre de leur «Local content» ? Pourtant, on se vante que la loi sur le Contenu local du Sénégal est l’une des plus élaborées. Que fait l’Etat pour veiller à son application réelle ?
Dans leur nouvelle croisade contre l’affairisme d’Etat, le Premier ministre et son gouvernement n’hésitent pas à priver des entreprises sénégalaises de marchés acquis bien avant le changement intervenu dans le pays le 2 avril 2024. On a le sentiment à les voir faire, que le postulat est que tout ce qui a pu prospérer avant l’arrivée au pouvoir du «Projet» ne pourrait qu’être malhonnête. Pourtant, quand Sonko a été radié de la Dgid, il a monté un cabinet d’affaires, qui a pu prospérer dans les conditions de l’époque, en dépit de sa casquette politique. Aurait-il été le seul Sénégalais honnête dans son domaine ?
Cela est d’autant plus difficile à croire quand on voit les personnalités qui gravitent autour de nos nouveaux dirigeants, dont certains ont été des piliers économiques des régimes passés. Tout le monde a entendu Pierre Goudiaby Atepa se féliciter d’avoir présenté en Chine, Aliou Sall, frère de Macky, à Franck Timis, qui cherchait alors un Sénégalais capable de représenter ses intérêts au Sénégal. A l’époque, Macky Sall n’était déjà plus au pouvoir, soit dit en passant.
L’architecte-ingénieur Atepa, Conseiller du président Wade, nous a « offert » le Monument de la Renaissance, qui a eu pour conséquence une dation en paiement de 50 milliards de Cfa, et le morcellement des terres de l’aéroport Léopold Sedar Senghor. Dans des conditions non encore vraiment élucidées à ce jour…
Le même Atepa est aujourd’hui un des plus proches membres de la sphère au pouvoir. Que ne lui-a-t-on pourtant pas reproché en ce qui concerne ses méthodes en affaires, de l’époque de Abdou Diouf jusqu’à Wade ?
De l’autre côté, dans la suspicion d’affairisme - surtout d’Etat -, des Sénégalais sont intimés de justifier leur patrimoine illico presto. Personne ne devrait trouver à redire à cela, si tout le monde était convaincu d’être logé à la même enseigne. Cela ne semble malheureusement pas encore le cas. Et surtout, au moment où le pays devrait bruire de projets d’investissements et de création d’emplois à la suite de l’exploitation de nos hydrocarbures, on a le sentiment de retomber aux pires périodes des programmes d’ajustement structurel chers à Abdou Diouf
La raison en est qu’au lieu d’envoyer un message rassurant et de permettre aux entrepreneurs de prendre des risques et d’investir, on donne l’impression de vouloir les brimer et les contraindre à aller chercher fortune ailleurs, ou à mettre leurs billets de banque dans des matelas. Le but est-il d’écarter ceux qui étaient là afin de faire de la place à des «investisseurs patriotes» ? Il n’y aurait rien de mal à cela, si ces gens permettaient réellement à l’économie de redémarrer et au pays de reprendre sa vitesse de croisière.
La police et gendarmerie interpellent 1 238 individus
La police et la gendarmerie patrouillent ensemble dans le cadre de la lutte contre la délinquance. L’opération conjointe du week-end a permis d’interpeller 1 238 individus. Les forces de défense et de sécurité ont mis la main sur 527 personnes dans la nuit du vendredi 21 au samedi 22 février 2025 et 711 autres interpellations dans la nuit du samedi 22 au dimanche 23 février 2025. Elles ont saisi également de la drogue et des pièces de véhicules et motos. Adama Fall en prison Le procureur de la République a finalement scellé hier le sort du militant de l’Alliance pour la République (Apr). Après avoir passé le week-end en garde à vue, Adama Fall a été déféré hier au parquet pour diffusion de fausses nouvelles. Il a été envoyé en prison. Adama Fall sera jugé le mercredi 26 février en flagrants délits. Seulement le ministre du Travail, de l'Emploi et des Relations avec les Institutions, Abass Fall a corsé son dossier. Il a déposé hier, une plainte contre Adama Fall pour diffusion de fausses nouvelles.
Le procès de Macky Amar et Cie renvoyé au 3 mars
L'affaire Macky Amar et ses coprévenus a été appelée hier, devant la barre des flagrants délits de Dakar. Le dossier n'a pas été débattu dans le fond. L'audience a été renvoyée au 3 mars prochain. Pour cause, Macky Amar qui a bénéficié d’une mise en liberté provisoire est souffrant. L'annonce a été faite par son avocat Me Souleymane Soumaré qui a tenté de justifier l’absence de son client en brandissant un certificat médical. Pour rappel, Macky Amar est poursuivi pour détention et usage de chanvre indien. Il est reproché à sa copine, Aminata Seck qui est sous mandat de dépôt, des faits de facilitation. Quant à son ami Mamadou Lamine Diédhiou qui est aussi en détention, il est poursuivi pour offre et cession de drogue.
44 Directeurs d'établissements de santé en conclave à Thiès
44 directeurs d'établissements publics de santé du Sénégal ont bouclé une rencontre de 5 jours à Thiès. C'était pour passer en revue l'ensemble des problèmes de gouvernance de ces structures, notamment la prise en charge, la gestion des prises en charge, l'amélioration de la qualité des soins. Des difficultés ont été relevées dans la prise en charge de la santé de la mère et de l'enfant, consécutivement à l'insuffisance du nombre de lits. Selon Dr Fatou Mbaye Sylla, Directrice générale des établissements publics de santé, dans les 44 établissements, il n'y a qu'un peu plus de 4 000 lits installés. Il s'y ajoute que les ratios en matière de lits d'urgence sont aussi très faibles. La même situation est notée au niveau de la réanimation, du nombre de couveuses. Donc pour elle, il urge de renforcer les équipements, surtout au niveau des zones les plus périphériques. En ce qui concerne la transplantation, elle affirme qu'elle a démarré avec l'hôpital militaire de Ouakam, qui a fait un exploit. Il s'agit maintenant d'être dans la dynamique de continuité, c'est ainsi que certaines structures sont dans la préparation, notamment l'hôpital Cheikhoul Khadim de Touba, l'hôpital Dalal Jamm et dès le mois d'octobre, l'hôpital Idrissa Pouye réalisera sa première transplantation.
Foire de l'elevage à Mekhe
Membre de Pastef/ Les Patriotes et responsable du parti à Mékhé, Dr Yoro Diagne est récemment promu Directeur de l'hôpital Mame Abdoul Aziz Sy Dabakh de Tivaouane. Il porte l'ambition de relever les défis, dans une structure hospitalière marquée ces dernières années par de tristes faits divers, il s'agit notamment de l'incendie qui avait emporté 9 nouveau-nés, mais aussi de la marche des populations pour dénoncer la négligence dans la prise en charge d'un accidenté qui avait finalement rendu l'âme. Dr Yoro Diagne a consacré sa première sortie publique à sa ville de Mékhé où il était ce week-end, le parrain de la foire des éleveurs. Selon lui, cette activité est en parfaite adéquation avec son ambition d'accompagner la vision du président de la République Bassirou Diomaye Faye et de son Premier Ministre Ousmane Sonko, allant dans le sens du développement des territoires qui, à ses yeux, ne doit pas être uniquement l'affaire de l'État, mais requiert la contribution de tout le monde. C'est pourquoi, même avant qu'il ne soit nommé à ce poste, Dr Yoro Diagne était très connu à travers des actions sociales à Mékhé et environs.
Deux artisans au chevet de l’hôpital de Saint-Louis
A l’hôpital régional de SaintLouis, les patients et leurs accompagnateurs avaient de sérieux problèmes pour avoir où s’asseoir. Les chaises sont défectueuses. Ainsi, un soudeur mis au courant de cette situation a pris la décision de les réparer. Il s’est rendu au sein de l’institution sanitaire pour les réparer au grand bonheur de la direction et des populations. Ce geste de solidarité et d’engagement citoyen de Mamadou Ndiaye et Assane Sèye, deux soudeurs métalliques de SaintLouis, a été rétribué. Le directeur de l’hôpital a salué cette initiative citoyenne qui illustre parfaitement l’esprit de solidarité et de service à la communauté. Il a remis aux soudeurs une lettre de remerciement officielle et a souligné l’importance de telles actions pour le bon fonctionnement des structures publiques. En guise de récompense pour leur générosité, la mutuelle sociale nationale des artisans du Sénégal qui ne veut pas être en reste, a décidé d’enrôler les deux soudeurs ainsi que leurs familles pour une prise en charge sanitaire d’une année complète.
Vive altercation à Mbeubeuss
La journée a été mouvementée, hier à la décharge d'ordures de Mbeubeuss. En effet, des heurts se sont produits entre forces policières et certains jeunes récupérateurs opposés à leurs déguerpissements. Ce qui a causé de sérieux préjudices aux riverains du lac Mbeubeuss qui vit sous la pollution avec le rejet de gaz toxique. Nonobstant cette opposition brutale, les récupérateurs qui en veulent au régime promettent de continuer la résistance populaire jusqu’à l'obtention d’un gain de cause. Ils réclament le maintien de leurs acquis.
Franc et Ama Baldé suspendus par le CNG
Le CNG a tranché dans l’affaire de la bagarre entre Ama Baldé et Franc, lors de la signature du contrat à la 2Stv. Convoqué vendredi dernier pour audition après leur combat du 16 février, Franc avait répondu à la convocation en compagnie de son manager. Ama Baldé était absent mais son manager Abdou Bakhoum y était. Ainsi, ce lundi, la Commission règlement et discipline du CNG a rendu son verdict sur cette affaire. Le lutteur des Parcelles assainies François Emile Gomis dit Franc a écopé d’une suspension de trois mois dont un mois ferme, alors que le fils de Falaye est suspendu jusqu’à comparution avec confiscation de son reliquat.
Découverte macabre
Un corps sans vie. Il s’agit de celui de D. Diouf. Le gendarme qui habitait Dalifort a été retrouvé hier mort dans sa chambre. Alertés, les sapeurs-pompiers informés se sont déplacés sur les lieux pour les besoins de l'autopsie. Pour cet effet, le corps du défunt a été évacué dans un hôpital de la place. Selon nos sources, une enquête a été ouverte suite à une réquisition du Commissariat d'arrondissement de Pikine.
Trafic de chanvre indien et d'ecstacy
Récupérateur d'ordures, I. Sall est actuellement dans les liens de la détention. Le quidam a été arrêté au niveau du stade Léopold Sédar Senghor avec une vingtaine de cornets de chanvre indien et d'ecstasy par les hommes du Commissaire Abdou Sarr dont ceux de la Brigade de recherches en patrouille dans le secteur. Le quidam récidiviste, une fois déféré pour détention de chanvre indien, a été finalement renvoyé à la citadelle du silence au terme de sa garde à vue pour détention et trafic de chanvre indien et d'ecstasy.
Détention et usage de chanvre
Vigile de son état et adepte du chanvre indien, B Camara âgé de 57 ans a eu la malchance de tomber sur une patrouille policière au moment où il était venu se ravitailler à la Cité Damel au niveau d'un site dénommé Kamb bi. Il a été retrouvé par devers lui un cornet de chanvre indien. Ce qui va motiver sa conduite en garde à vue et son défèrement au parquet pour détention de chanvre indien aux fins d'usage.
Fuite de gaz au GTA
C’est une information que nous avons appris du côté de nos confrères mauritaniens du Journal Le Quotidien de Nouakchott. Une fuite de gaz a été détectée, le mercredi 19 février 2025, selon eux, sur le puits A02 du projet Grand Tortue Ahmeyim (GTA). Une information confirmée à nos confrères par la Directrice de la Communication de BP, Rachel Kelly. Cette fuite demeure limitée et sans impact immédiat sur les activités en cours du projet. La BP assure que la situation est sous contrôle et que la sécurité des travailleurs ainsi que la protection de l’environnement restent une priorité absolue. L’impact environnemental est jugé négligeable. D’ailleurs, l’analyse technique en cours indique que le taux d’émission de gaz est faible et que la composition du gaz et des condensats ne présente pas de risque significatif pour l’environnement. Une surveillance continue est mise en place pour suivre l’évolution de la situation.
Un «coxeur» chute mortellement d’un bus à Kolda
Un « coxeur», nom communément donné aux rabatteurs qui dirigent les clients vers les cars ou les taxis, a chuté mortellement d’un bus, tôt lundi matin, à la sortie de la ville de Kolda, a appris l’Aps de source sécuritaire. Le chauffeur du bus avait démarré en trombe afin d’éviter de payer une commission au rabatteur âgé d’une trentaine d’années, a expliqué la même source. Ce dernier, originaire du quartier Bouna Kane de Kolda, s’est alors lancé à la poursuite du véhicule. Après l’avoir retrouvé à la sortie de la ville, il est monté à son bord pour réclamer son dû. C’est en descendant du bus qu’il est tombé, alors que celui-ci roulait à vive allure, explique la même source. Le drame est survenu entre 4h et 5h du matin. Le corps de la victime a été acheminé au centre hospitalier régional de Kolda par des sapeurs-pompiers, en présence d’agents de la police. Le chauffeur a été arrêté pour homicide involontaire et sera déféré au parquet, dans les prochaines heures.
Les 20 membres du conseil du «new deal technologique»
Le ministère de la Communication a mis en place une équipe pour le conseil national du «New Deal». Il s’agit de Moustapha Cissé, spécialiste en intelligence artificielle, Oumar Cissé, Directeur général de InTouch, Hamidou Dia, Vice-président de Solution Ingénieur cloud, Ibrahima Nour Eddine Diagne, administrateur général de Gaïndé 2000, Nafy Diagne, Directrice de la stratégie et de la transformation chez Yas Sénégal, Momar Diop, président de Sens start up, Sidy Diop, associé chez Deloitte, Isidor Diouf, directeur général de Sénégal numérique Sa, Assane Guèye, spécialiste en Cyber sécurité, Ndèye Absa Gningue, responsable de l’innovation numérique à la banque de développement (Bad), Fatou Sow Kane, Directrice générale Expresso Sénégal, Mouhamed Mbengue, associé et Pdg de Grant Thornton Technologies, Aminata Ndiaye Niang, directrice générale adjointe de la Sonatel, Basile Niane, directeur général de Social net link, Antoine Ngom, président de l’organisation des professionnels des TIC, Mame Mame Fatou Wone, ingénieure en question et système d’information, Coura Tine, directrice régionale Wave, Dahirou Thiam, directeur général de l’Artp et Meïssa Tall, directeur général KPMG Afrique chez KPMG, Baïdy Sy, spécialiste transformation numérique à la Banque mondiale.
LE TANDEM MAROC-SÉNÉGAL RÉVOLUTIONNE LE SEPTIÈME ART AFRICAIN
L'avenir du cinéma africain se dessine peut-être entre Casablanca et Dakar. La récente moisson de prix internationaux récoltée par des films issus de cette collaboration révèle l'émergence d'une puissance créative insoupçonnée
(SenePlus) - La collaboration cinématographique entre le Maroc et le Sénégal s'affirme comme une alliance particulièrement fructueuse, donnant naissance à des œuvres remarquées et saluées lors de festivals internationaux prestigieux. Cette coopération, initiée aux Ateliers de l'Atlas du Festival International du Film de Marrakech, illustre selon Le Desk, la une nouvelle dynamique du cinéma africain contemporain.
Deux films issus de cette collaboration maroco-sénégalaise ont récemment été distingués dans des festivals majeurs. "Ne réveillez pas l'enfant qui dort" de Kevin Aubert a été "récompensé par le Prix spécial du jury international du meilleur court-métrage dans la section Generation 14plus à la 75e édition du Festival international du film de Berlin". Ce premier film du réalisateur, produit par Chloé Ortolé de Tangerine Production et co-produit par La Luna Productions et les Free Monkeyz de Casablanca, impressionne par sa maîtrise formelle.
Le Desk souligne la "rigueur chirurgicale" de la mise en scène d'Aubert, "où chaque mouvement de caméra semble pensé pour traduire l'enfermement intérieur de Diamant, son héroïne". Le film raconte l'histoire de cette adolescente dakaroise de 15 ans qui "aspire à devenir cinéaste" mais qui, "confrontée aux attentes familiales qui divergent de ses ambitions, [...] choisit une forme de résistance silencieuse en plongeant dans un sommeil profond et inexplicable".
Parallèlement, le journal met en avant "Wamè", réalisé par Joseph Gai Ramaka et produit par Yanis Gaye de Gorée Cinéma, qui a remporté le Prix étudiant au Festival international du court-métrage de Clermont-Ferrand. Décrit comme "une œuvre hypnotique en noir et blanc qui plonge dans les profondeurs de la mémoire collective africaine", ce film "impose son univers sensoriel" dès les premières images, avec "des silhouettes d'hommes ramant jusqu'à l'épuisement, des visages marqués par l'effort et le sel, un océan tour à tour protecteur et menaçant".
Le journal précise que Ramaka "s'inspire des mythes lébous pour inscrire son film dans une temporalité suspendue, entre la tragédie du passé et l'urgence du présent", avec en arrière-plan "la mémoire du massacre de Thiaroye en 1944 [qui] plane sur le récit, comme un spectre silencieux dont la résonance tragique habite chaque plan".
Un élément déterminant de cette collaboration réside dans la post-production des deux films, réalisée à Casablanca au sein de Free Monkeyz, structure dirigée par Julien Fouré et Youssef Barrada. Selon Le Desk, "les réalisateurs et leurs équipes ont passé plusieurs semaines au Maroc, collaborant étroitement avec des professionnels locaux pour peaufiner le montage, le son et l'étalonnage de leurs œuvres".
Julien Fouré souligne l'importance stratégique de cette démarche : "Il est crucial de développer les compétences locales pour que le Maroc devienne un acteur incontournable dans la région. Le Maroc dispose d'infrastructures compétitives et peut offrir des conditions attractives pour les productions du continent. Si nous renforçons notre coopération avec d'autres pays africains, nous pourrons créer un réseau solide pour la post-production".
Cette approche vise notamment à "fournir des services de post-production compétitifs en Afrique, afin de retenir les talents et les financements sur le continent, et d'éviter que les subventions allouées ne soient dépensées à l'étranger", explique la publication.
Ces succès s'inscrivent dans une dynamique plus large portée par le collectif Yetu (Un)Limited, une plateforme fondée en 2024 par des producteurs africains, dont Yanis Gaye et Chloé Ortolé, les producteurs des deux films primés. D'après Le Desk, ce collectif "vise à promouvoir une narration authentique et diversifiée du continent, en mutualisant les ressources et en partageant les expériences pour développer des projets ambitieux".
Le journal souligne que "Yetu se distingue par son modèle d'entreprise durable et ses processus créatifs endogènes, répondant aux besoins d'un public africain, diasporique et international en quête de récits cinématographiques authentiques".
Les distinctions obtenues par ces deux films dans des festivals internationaux majeurs "soulignent l'efficacité et la pertinence de la co-production entre le Maroc et le Sénégal", conclut Le Desk. Ces succès démontrent que "l'alliance entre les talents africains et des structures collaboratives comme le collectif Yetu peut ouvrir de nouvelles perspectives pour le rayonnement du cinéma africain sur la scène mondiale".
À travers cette collaboration exemplaire, conclut l'article, "cette génération de cinéastes et de producteurs construit un cinéma où la mémoire et le présent dialoguent, où l'expérimentation formelle devient un moyen d'explorer des réalités complexes, et où le Maroc et le Sénégal continuent de tisser, ensemble, des liens cinématographiques riches et durables."
Par Babacar FALL
UNE CÉLÉBRATION SOUS LE SIGNE DE LA SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE
Mardi 25 février 2025, le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation et l’Institut d’Enseignement supérieur Professionnel (ISEP) de Thiès célèbrent le Professeur Abdoulaye Ly, parrain de la première génération d’institutions
Mardi 25 février 2025, le Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation et l’Institut d’Enseignement supérieur Professionnel (ISEP) de Thiès célèbrent le Professeur Abdoulaye Ly, parrain de la première génération d’institutions publiques initiées en 2013 pour contribuer à la diversification de l’offre de formation supérieure professionnelle. Signe des temps ou coincidence, c’est cette même année que Abdoulaye Ly nous a quitté pour rejoindre le Créateur, Tout Puissant ! C’était le 31 mai 2013. Il avait alors 94 ans. C’était au terme d’une vie bien remplie et toute entière consacrée au Sénégal, à l’Afrique et à la communauté scientifique. C’est 11 ans après sa disparution que les autorités du pays l’ont choisi pour être le parrain de l‘ISEP de Thiès. A l’occasion de son 106e anniversaire, le Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation effectue le déplacement à Thies pour présider la première cérémonie d’hommage au Professeur Abdoulaye Ly et ainsi marquer la sollennité de la reconnaissance que le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye et le Premier Ministre Ousmane Sonko tiennent à exprimer au parrain de l’Institut Supérieur d’Enseignement Professionnel de Thiès. C’est là un signe important de la volonté des nouvelles autorités du pays de porter très haut les valeurs de patriotisme, de compétence, d’engagement au Sénégal, et à l’Afrique qu’a incarnées le Professeur Abdoulaye Ly, historien, leader politique panafricaniste.
En rapport avec la forte volonté des nouvelles autorités du Sénégal de jetter les bases d’une politique de souveraineté alimentaire, l’ISEP Abdoulaye Ly de Thiès a choisi de convier des experts pour animer la conférence sur le thème: “Abdoulaye LY : Eclairage sur la paysannerie - Enjeu de la souveraineté alimentaire au Sénégal.” L’objectif est de faire ressortir les leçons majeures à tirer des réflexions de Abdoulaye Ly et des expériences des politiques de développement rural au Sénégal et ailleurs en Afrique et dans le Monde pour offrir un socle à l’ambition affichée de réaliser la souveraineté alimentaire à l’horizon 20250. Dans le sillage de cet hommage, il apparait important de partager avec le lectorat le parcours de cet intellectuel engagé, de ce leader panafricaniste radical et de ce penseur de la dissidence longtemps confiné dans la pénombre.
PARCOURS DE RÉSILIENT
Né le 25 février 1919 à Saint-Louis du Sénégal, Abdoulaye Ly a fait ses études coraniques, primaires et secondaires dans sa ville natale et à Dakar, alors capitale de l’Afrique occidentale française. Il a fréquenté les Cours secondaires de Dakar. Après l’obtention du baccalauréat, en 1938, il poursuivit ses études supérieures en histoire à l’Université de Montpellier, en France. Avec l’éclatement de la Deuxième Guerre mondiale, en 1939, et en sa qualité de citoyen français, il fut appelé sous les drapeaux et a vécu l’expérience de la guerre. Après cet épisode, le Sergent Abdoulaye Ly a fait partie des troupes envoyées au Maroc où il resta deux années. Cette mobilisation lui a valu quatre années d’interruption de ses études
Démobilisé en 1943, Abdoulaye Ly reprend ses études d’histoire. Il obtient la licence d’enseignement à l’Université de Montpellier avant de s’inscrire à l’Université de la Sorbonne pour y préparer le diplôme d’études supérieures d’histoire. En février 1946, il fait accepter le sujet « La Compagnie du Sénégal de 1673 à 1696 » dans le cadre de la préparation de sa thèse de doctorat d’État ès Lettres. Dès lors, il partage sa vie entre l’action militante et la recherche académique, parcourant les services d’archives des villes portuaires de France (Marseille, Bordeaux, La Rochelle, Nantes, Saint-Malo, Le Havre, Rouen, Dunkerque, Dieppe), et de l’océan Indien (Port Louis) pour collecter les matériaux sur la traite négrière et rédiger sa thèse.
En 1951, il fut recruté par l’Institut Français d’Afrique Noire (IFAN). Il commence alors une brillante carrière de chercheur doublée de celle d’un homme politique de gauche. Fondateur et conservateur du Musée Historique de l’Afrique occidentale française (AOF) à Gorée, avant celui de la place Sowéto, il fut en 1955 Directeur adjoint de l’IFAN depuis 1955. C’est en 1977 qu’il a pris sa retraite en 1977. Sa présence à l’IFAN n’a été interrompue que par l’exercice des fonctions ministérielles entre 1957 et 1958 comme ministre de la Production et entre 1966 et 1970 au titre de ministre de la Santé et de l’Action sociale.
HISTORIEN DE LA TRAITE NÉGRIÈRE
En 1955, Abdoulaye Ly soutient sa thèse « La Compagnie du Sénégal ». Il est alors le premier sénégalais titulaire d’un doctorat d’État en histoire. Sa thèse étudie l’évolution du commerce de la Sénégambie du XVIIe au XVIIIe siècles. Il y met en évidence le rôle privilégié joué par la Compagnie du Sénégal dans la traite négrière et les formes de connexion entre l’histoire mondiale et l’histoire africaine. Il s’est attelé à déconstruire les codes multiséculaires du trafic atlantique de sucre et d’esclaves noirs qui caractérise la connexion des continents au profit de l’Europe mercantiliste. Son ouvrage magistral s’inscrit dans la même dynamique que les travaux de l’école de la dépendance et explique, en partie, les maux dont souffre le continent noir. Il préfigure les études sur l’histoire globale du continent africain.
C’est Abdoulaye Ly qui déblaie le terrain aux travaux de Samir Amin sur les relations entre Centre et Périphérie et de Walter Rodney sur « How Europe Underdeveloped Africa » (1972). Ses publications ont également servi de balises aux travaux des historiens Boubacar Barry, auteur de Le royaume du Waalo Le Sénégal avant la conquête (1972) et Abdoulaye Bathily, auteur du livre intitulé Les Portes de l’or Le royaume de Galam (Sénégal), de l’ère musulmane au temps des négriers (VIIIeXVIIIe s.) » (1985), qui ont porté sur l’importance de l’histoire de l’Atlantique dans l’évolution de l’Afrique et, en particulier, de la Sénégambie, à partir du XVe siècle et les conséquences sur les sociétés sénégambiennes de la domination progressive de l’Europe dans le cadre de la Traite Négrière et de la Colonisation. Tous ces travaux ont mis en évidence les origines historiques de la dépendance en Afrique qui continue, jusqu’à nos jours, de plomber les efforts de développement endogène et autocentré de tout un continent.
HOMME POLITIQUE ET PENSEUR PANAFRICANISTE RADICAL
En 1951, Abdoulaye Ly et ses compagnons Amadou Mahtar Mbow, Cheikh Fal, Abdoul Aziz Wane, Diaraf Diouf, Fadilou Diop et Solange Faladé, entre autres, mettent sur pied le GAREP (Groupement Africain de Recherches Économiques et Politiques), organisation anti-impérialiste conçue comme une structure d’orientation et d’animation de la FEANF (Fédération des Étudiants d’Afrique Noire en France). Abdoulaye Ly est le rédacteur du Manifeste. Il y joua un rôle central dans le processus d’unification des jeunes étudiants d’Afrique noire évoluant en France. C’est en 1952 qu’il rentre définitivement au Sénégal. En 1955, avec ses amis du GAREP, Abdoulaye Ly rejoint le BDS (Bloc Démocratique Sénégalais) de Léopold Sédar Senghor et il devient ministre de la production en 1957 sous le gouvernement de la Loi-cadre. Mais, sa fidélité à l’Indépendance l’amène, avec Amadou Mahtar Mbow, Assane Seck, Abdoulaye Guèye Cabri, Me Fadilou Diop et Thierno Ba, entre autres, à créer, en 1958, le Parti pour le Regroupement Africain (PRA)- Section Sénégal. Secrétaire général du PRA-Sénégal, Abdoulaye Ly s’oppose au présidentialisme néo-colonial. Il en paie le prix fort avec une détention politique entre 1963 et 1965. En 1966, le PRA-Sénégal intègre l’UPS (Union progressiste sénégalaise) de Léopold Sédar Senghor sur la base d’un accord politique précis. Il entre dans le Gouvernement et assure, entre 1966 et 1970, les fonctions de ministre de la Santé et de l’Action Sociale. Avec l’amorce de la relève de la classe politique qu’entreprend Léopold Sédar Senghor en 1970, en nommant Abdou Diouf au poste de Premier ministre, Abdoulaye Ly et ses amis de l’ex-PRA Sénégal quittent l’attelage gouvernemental et parlementaire avec le sentiment que leur génération avait rempli sa mission en jouant les premiers rôles. Dès lors, il consacré toute son énergie à accompagner les jeunes générations dans leurs expériences politiques. Abdoulaye Ly et ses amis politiques font le choix de cheminer entre 1982 et 1992 avec le Parti And Jëf, regroupant « une fraction de la jeunesse militante qui, avec constance et abnégation, a essayé de faire son chemin ».
Pour Abdoulaye Ly, cette expérience formelle avec les jeunes ainsi que les contacts et échanges variés et multiformes avec les divers segments de la société sont la condition d’éviter d’avoir une pensée morte. Aussi, Abdoulaye Ly est-il resté dans une quête permanente du savoir et dans la posture de servir les jeunes générations. Au regard de l’orientation des travaux de l’historien Abdoulaye Ly, on comprend le lien étroit entre sa production intellectuelle et son engagement politique pour l’émancipation des peuples africains. Toutes ses publications, depuis « Les Masses Africaines et l’Actuelle Condition Humaine » (1956), en passant par « POUR UNE POLITIQUE NOVATRICE DE GAUCHE EN AFRIQUE : Réflexion d’un vieux militant sur les conditions de cohérence et de tolérance » (2008), reflètent les préoccupations majeures de l’homme politique engagé dans l’action jusqu’à son dernier souffle. Il déconstruit le présidentialisme néocolonial et jette les bases de la construction d’un État démocratique restituant l’initiative au génie créateur des peuples africains. Prototype de l’intellectuel dissident, il publie en 1992, Les regroupements politiques au Sénégal (1956- 1970), un ouvrage considéré comme une autobiographie politique.
Ce livre a été complété par Dialogue avec Abdoulaye Ly. Historien et homme politique sénégalais, publié en 2001. Ces deux ouvrages offrent des repères pour comprendre l’évolution politique et intellectuelle du Sénégal contemporain. Son expérience de ministre l’amène à découvrir et analyser un système politique post-indépendance moulé dans le présidentialisme néocolonial qui est une négation de la démocratie réelle et citoyenne.
Ses ouvrages sur le système politique déconstruisent le mécanisme de gestion personnalisée du pouvoir mis en place dans la plupart des pays africains indépendants. La force d’Abdoulaye Ly a été d’avoir associé intimement sa réflexion intellectuelle hétérodoxe, originale et prodigieuse et son action politique pour baliser ses choix. C’est ce qui explique, malgré le poids de l’âge, sa capacité à dialoguer constamment avec toutes les générations qu’il a continué à inspirer tant au niveau politique que dans le domaine de la réflexion intellectuelle.
Doté d’un esprit scientifique aiguisé, il a produit une quinzaine d’ouvrages réflexifs entre 1955 et 2008 sur l’histoire politique, économique et sociale du Sénégal, les conditions de l’unité africaine et les tâches de l’élite. Son œuvre panafricaniste, son engagement politique et son sens du devoir accompli dans la dynamique du réarmement moral de la jeunesse du continent caractérisent, en partie, l’identité de ce grand patriote africain Le philosophe sénégalais Djibril Samb, ancien Directeur de l’IFAN Cheikh Anta Diop, a porté sur lui ce témoignage : « Abdoulaye Ly est un homme libre. Il y a chez lui comme un effort permanent de conciliation entre les exigences du statut d’historien, formé au culte de l’établissement minutieux des faits, et celles liées à la qualité de citoyen, imbu de valeurs traditionnelles, comprenant la gravité de la parole proférée, par essence immarcescible, surtout lorsqu’elle est infamante ».
Au double plan scientifique et politique, le combat du Professeur Abdoulaye Ly pour la restauration de la dignité humaine bafouée constitue un précieux lègue à exhumer au bénéfice de notre jeune génération soucieuse de relever les défis du développement d’une Afrique qui reste à libérer de la pauvreté, de la maladie pour l’épanouissement de tout le potentiel du continent. C’est ce penseur dissident, fécond et profond que la communauté scientifique africaine doit s’assigner de sortir de l’ombre ou de l’oubli et que la nation sénégalaise doit reconnaitre et honorer.
Réfléchissons sur les propos du Professeur Djibril Samb qui a ainsi qualifié la portée du modèle qu’a incarné l’historien et l’homme politique : « La constance de la vie et de l’œuvre de Abdoulaye Ly constitue certainement un modèle à méditer. Il nous enseigne que, dans la compétition des nations, l’Afrique doit non seulement faire entendre sa voix celle qui porte l’espoir mais aussi sillonner sa propre voie celle du développement global des humains ».
Pour matérialiser un voeu très cher à Abdoulaye Ly, sa famille a remis le 06 juillet 2022 à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar les ouvrages, manuscrits et documents d’archives que l’historien et homme politique sénégalais a laissés aux générations actuelles et futures. C’est une bibliothèque de 1571 ouvrages de diverses disciplines et un fonds 258 dossiers dont 152 dossiers manuscrits numérisés constitués de papiers rédigés par Abdoulaye Ly ou collectés par lui pour les besoins de ses activités de chercheur et d’homme politique. Il s’agit d’une véritable mine d’or pour les chercheurs en sciences sociales, économiques et politiques classée et appelée Fonds Abdoulaye Ly conservé à l’IFAN Ch. A. Diop.
La disponibilité de ces ressources documentaires et archivistiques est une belle opportunité qui élargit le champ des recherches amorcées par Abdoulaye Ly. Elle permet aussi de sortir de la pénombre ce vieux combattant très apprécié pour son double visage d’historien et d’homme politique qui, par la profondeur de sa production théorique et la constance de son engagement politique, est l’un des penseurs ayant le plus influencé l’histoire intellectuelle de l’Afrique de l’Ouest francophone.
Assurément, les différentes promotions d’étudiant(e)s de l’ISEP Abdoulaye Ly de Thiès pourront puiser dans le parcours et les valeurs incarnées par leur parrain pour se former et s’engager à servir avec compétence leur pays
UN RISQUE POUR LA VIABILITÉ DE LA CEDEAO
La décision unilatérale du Mali, du Burkina Faso et du Niger de se retirer de la Cedeao dans un contexte sous régional marqué par la présence du terrorisme et de l’insécurité constitue un risque même sur la viabilité de l’institution
Dans le cadre des célébrations du cinquantième anniversaire de la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), Afrikajom Center a organisé hier, lundi 24 février une conférence préparatoire à la conférence régionale. Cet événement qui constitue une étape cruciale dans l’élaboration d’une vision prospective pour l’avenir de l’organisation régionale porte sur le thème évocateur : "La CEDEAO, 50 ans après : changer ou périr". Présidant la cérémonie d’ouverture de cette rencontre de deux jours, le représentant du ministre des affaires étrangères Mamadou Moustapha Seck a relevé que la décision du Mali, du Burkina Faso et du Niger de se retirer de la Cdeao constitue une risque sur la viabilité de l’institution.
La décision unilatérale du Mali, du Burkina Faso et du Niger de se retirer de la Cedeao dans un contexte sous régional marqué par la présence du terrorisme et de l’insécurité constitue un risque même sur la viabilité de l’institution surtout après l’intention affichée par le Togo de rejoindre l’AES. C’est l’avis de Mamadou Moustapha Seck qui représentait le ministre de l’Intégration africaine et des affaires étrangères à la cérémonie d’ouverture de la conférence préparatoire qui s’est ouverte hier lundi 24 février à Dakar, en prélude du cinquantième anniversaire de la Cedeao. Cet événement initié par Afrikajom Center pour sur le thème : "La CEDEAO, 50 ans après : changer ou périr". « Aujourd’hui nous assistons à un risque d’éclatement de l’institution avec le départ du Mali, du Burkina Faso et du Niger. Après le relatif échec de la vision 20-20 de la CEDEAO, les chefs d’Etats et de gouvernements ont adopté aujourd’hui la vision 20-50 qui promeut une CEDEAO des peuples bâtie sur la paix et la prospérité . Le début de cette vision a coïncidé avec la recrudescence des coups d’Etat, les difficultés de trésoreries qui s’aggravent également et la mise en œuvre de grands projets qui connait aujourd’hui beaucoup de lenteurs. C’est pourquoi la célébration du cinquantenaire de la Cedeao doit être une occasion d’examiner profondément certaines questions », soutient-il.
Selon lui, cette décision de se retirer est d’autant plus problématique qu’elle a été prise par des régimes militaires qui en principe sont provisoires. Cependant, il a souligné que les défections de ces pays posent un réel problème de diplomatie préventive, d’alerte précoce et de riposte appropriée, mais également elle soulève les questions de la mise en œuvre par la Cedeao de ses propres instruments juridiques notamment le protocole de 2001 sur la démocratie et la bonne gouvernance, le mécanisme de 1999 et les cadres de prévention de conflits de 2008. « L’opinion publique Ouest Africaine ne semble plus accepter les deux poids deux mesures consistant à fermer les sur les coups d’Etats civiques, les coups d’Etats électoraux et militaires », déplore-til. Par ailleurs, M. Seck recommande à la Cedeao de procéder à l’occasion de la célébration du jubile d’or à un exercice d’autocritique sans complaisance. Selon lui, cet exercice ne devrait pas occulter des questions essentielles comme la nécessité par exemple de recentrer la Cedeao autour de ces objectifs initiaux à savoir l’intégration économique d’abord, l’urgence de réexaminer cette architecture institutionnelle de la Cedeao, une relecture voire un audit des textes de la Cedeao qui chevauchent, l’implication des organisations de la société civile et l’adoption d’une démarche visant à renforcer l’engagement des Etats membres dont certains ont le sentiment d’être marginalisés.
MAUVAISE APPLICATION DES TEXTES, INERTIE DE LA CEDEAO FACE A CERTAINES CRISES, GESTION DES COUPS D’ETAT : Ces échecs majeurs de la CEDEAO
Depuis quelques années la Cedeao fait face à quelques défis graves. L’institution sous régionale est aujourd’hui confrontée à un certain nombre de difficultés. C’est du moins le constat qui a été fait par Mathias Hounkpe, directeur régional de la fondation internationale pour les systèmes électoraux du Gabon. Il présentait une communication sur les échecs de la Cedeao lors d’un panel organisé hier, lundi 24 février dans le cadre de la conférence préparatoire en prélude de la célébration des 50 ans de la Cedeao. Parmi ces difficultés, il a cité l’application des textes et l’utilisation des instruments que la Cedeao a apporté. « Malheureusement ces textes ne sont pas appliqués. Prenez par exemple le mécanisme sur l’alerte précoce, par rapport aux autres régions d’Afrique, la Cedeao a le mécanisme le plus structuré. Mais on s’arrête à la collecte des informations. La plupart du temps, il y a des difficultés qui sont perçues durant des mois ou des années à l’avance à travers ce mécanisme d’observation. Mais, il n’y a pas de décisions, ni d’actions. Donc, les mécanismes existent mais ne sont pas utilisés », dénonce-t-il. Selon lui, il faut un mécanisme de suivi et d’évaluation de la mise en œuvre de ces textes pour qu’on soit en mesure dire ce qui marche ou ne marche pas. Le problème majeur auquel la sous-région est confrontée depuis quelques années est relatif au sentiment que la Cedeao est impuissante. « On assiste au déclin de la démocratie dans beaucoup de pays. Mais on n’a pas le sentiment que c’est une préoccupation de la Cedeao. Je prends par exemple les coups d’Etats constitutionnels, le fait que l’on manipule les constitutions pour se maintenir au pouvoir. Nous connaissons le cas du Togo, de la Cote d’Ivoire de la Guinée. C’est comme si la Cedeao était incapable de réagir face à ces situations. La Cedeao n’a pas pu prévenir pour les empêcher », se désole –t-il. Pour lui, cela a créé des frustrations chez les citoyens. Parce que, souligne-t-il, au niveau de la Cedeao, près de 80% des citoyens sont pour la limitation des mandats. « Lorsque les citoyens dans leur grande majorité sont pour la limitation des mandats et que les chefs d’Etats échappent à cette limitation sans réaction visible de la Cedeao, cela crée de la frustration et augmente la distance entre les citoyens et la Cedeao », a-t-il laissé entendre. La troisième catégorie de difficultés, c’est la gestion des coups d’Etats. « La moyenne de la durée de la transition aujourd’hui c’est 38 mois. Le Mali a déjà fait 54 mois, le Burkina 37 mois et le Niger 19 mois. C’est comme si la Cedeao n’a pas suivi l’évolution de l’environnement régional et s’est comporté de la même manière il y a 12 ans, 15 ans alors que l’environnement a changé », soutient-il.
IBRAHIMA KANE, PRESIDENT DU COMITE SCIENTIFIQUE D’AFRIKAJOM CENTER : « L’institution régionale n’a jamais connu une stabilité »
« Même si la Cedeao a adopté aujourd’hui une vision 20- 50 qui veut que la Cedeao soit désormais une communauté d’un peuple pleinement intégré dans une région paisible, prospère avec des institutions fortes respectueuses des libertés , les conditions de la réalisation de cette vision ne sont pas réunies. Les peuples sont les plus absents. L’institution régionale n’a jamais connu une stabilité. On est dans un contexte où la région manque de leadership. La situation économique de la Région est en train de prendre un tournant qui, si rien est fait, risque de plonger tous les Etats dans une situation de crise. La situation politique n’est pas des meilleures, parce que la démocratie qu’on a voulu à partir des années 90 imposer n’est pas encore quelque chose de partagée dans la région. Il y a un certain nombre d’Etats qui font des efforts et d’autres qui travaillent d’arrachepied à détruire le système».
CEDEAO, CHANGER OU PÉRIR
Entre crises politiques, montée du terrorisme, criminalité transfrontalière, entre autres, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est aujourd’hui confrontée à plusieurs défis.
Entre crises politiques, montée du terrorisme, criminalité transfrontalière, entre autres, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est aujourd’hui confrontée à plusieurs défis. Ce, malgré ses succès reconnus en matière d’intégration africaine, de paix et de sécurité, de libre circulation des personnes et des biens mais également de bonne gouvernance. Toutefois, elle doit surtout faire face au départ du Mali, du Burkina Faso et du Niger. Le retrait de ces pays qui viennent de créer l’Alliance des Etats du Sahel (AES), met en lumière des fractures profondes au sein de la région. Le constat a été fait hier, lundi, 24 février, lors de l’ouverture de la Conférence préparatoire au Colloque marquant le cinquantenaire de la CEDEAO sur le thème « la CEDEAO, 50 après : changer ou périr »
L ’inquiétude grandit après le retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la CEDEAO. Pour cause, le divorce entre l’organisme régional et ces pays considérés comme des membres stratégiques pourrait remettre en question la sécurité, la stabilité et la libre circulation des personnes et des biens dans la région ouest-africaine. Réunis hier, lundi 24 février, à l’occasion de l’ouverture de la conférence préparatoire au Colloque marquant le cinquantenaire de la CEDEAO sur le thème « la CEDEAO, 50 après : changer ou périr », des membres du Comité scientifique d'Africajom Center, des diplomates, des experts de la sousrégion, des universitaires, des femmes et des jeunes ont listé les défis auxquels fait actuellement face l’organisme régional. « Le premier grand défi de la CEDEAO, c'est le départ des trois pays. Ce n'est pas n'importe quels pays. C'est pratiquement le cœur vibrant du Sahel : le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Je pense que ces défis étaient déjà inscrits dans ce qu'on a construit comme le G7 Sahel », a déclaré d’emblée le fondateur de Afrikajom Center, Alioune Tine. En effet, le départ de ces pays constitue une crise politique et économique sans précédent dans la région ouest africaine. C’est pourquoi, dans sa communication, le coordonnateur du mouvement citoyen « Tournons la page » au Togo, David Dosseh indique « qu’il est clair que notre institution commune traverse une grande zone de turbulence avec le départ des trois pays de l'AES ». « Ce départ constitue à mon sens une évolution presque logique compte tenu des contradictions internes à l'organisation, au manque de leadership et compte tenu surtout de la position hégémonique de la conférence des Chefs d'États et de Gouvernements qui imprime un fonctionnement rigide et peu démocratique de l'institution », a fait savoir David Dosseh. A l’en croire, la CEDEAO a été incapable de mettre en place une série de réformes indispensables à son renouveau. « Elle a été incapable du coup de procéder à cette mutation vers la CEDEAO des peuples qui aurait pourtant accru son aura, qui lui aurait davantage conféré de crédibilité et qui lui aurait permis d'obtenir et d'avoir le soutien indispensable des peuples », a-t-il souligné.
Prenant la parole, le représentant de la CEDEAO, Constant Gnacaja a abondé dans le même sens. Il s’est interrogé sur ce qui fait qu’aujourd’hui, la CEDEAO n'est pas la communauté des peuples. « Les défis, nous les connaissons tous. Quand ça arrange les Etats, ils font appel à la CEDEAO. Quand ça ne les arrange pas, ils montrent leur souveraineté. C'est de ce seul mal que nous souffrons », at-il dit. En effet, la multiplication des crises politiques est réelle en Afrique de l’Ouest. « La région est confrontée à une montée du terrorisme, des coups d'État récurrents au Mali, au Niger, au Burkina. On sait qu'il y a la Guinée et il y a une espèce d'impuissance à la fois, et de l'organisation régionale et de l'organisation multinationale, les Nations Unies, à se dresser face à ce qui se passe en Guinée-Conakry », déplore Alioune Tine. A ces pays qui préoccupent la CEDEAO, s’ajoute le Togo où « il n’y a jamais eu d’alternance au Togo et il y a des formes de contournement de l’alternance et de pérennisation de régime », précise le fondateur du think tank Africajom Center
Parmi les défis auxquels fait face la CEDEAO, il y a aussi la criminalité transnationale, le trafic de drogue et d'êtres humains ainsi que l'exploitation illégale des ressources naturelles, qui menacent la sécurité régionale et affaiblissent les Etats membres
Le CEDEAO est également confrontée à une faiblesse institutionnelle. Selon Alioune Tine, « les capacités institutionnelles réduites et limitées de la CEDEAO entravent son efficacité dans la prévention et la résolution des conflits ». Le fondateur de Afrikajom Center pointe aussi du doigt l’absence d’attractivité de la jeunesse auprès de la CEDEAO. « Contrairement à ce qui se passait pour la génération des années 90, qui se bat pour les droits humains, pour la démocratie, nous avons une jeunesse qui soutient des dictateurs », regrette Alioune Tine. Ces défis économiques, politiques et géopolitiques remettent donc au goût du jour l’urgence d’une solution à la hauteur pour la CEDEAO..
REINVENTION DE LA CEDEAO : LA RECETTE DE ALIOUNE TINE
Face aux crises qui secouent la région ouest-africaine, la CEDEAO est sommée de hâter le pas pour retrouver sa place d’antan. De l’avis du fondateur de Afrikajom Center, il faut « réinventer, refonder, réformer, réparer et soigner les institutions malades de la CEDEAO ». « Il n'y a pas d'autres alternatives pour sauver la CEDEAO », précise Alioune Tine. Il propose également de « renforcer le dialogue avec les États sortants, c’est-à-dire les États de l'AES, d’engager toutes les initiatives diplomatiques si nécessaires, en vue de réconcilier la CEDEAO avec les États membres et les citoyens de la CEDEAO notamment en ciblant particulièrement les jeunes et les femmes, d’intégrer le développement politique, économique et social dans les réponses sécuritaires ». Le fondateur d’Afrikajom Center recommande « d’engager une réflexion pointue sur le partenariat sécuritaire international », « d’élaborer une géopolitique », de « renforcer la coordination entre les États et les organisations de la société civile » entre autres.
CONSTANT GNACAJA, REPRESENTANT DE LA CEDEAO : « IL FAUDRAIT QU’ON S’ADAPTE AUX DEFIS ET QU’ON TRAVAILLE A TROUVER DES SOLUTIONS »
« Les 50 ans de vie d’une institution, ce n’est pas une mince affaire. 50 ans de vie pour une personne, ce n’est pas non plus une mince affaire. Il y a des hauts et des bas. Si nous avons des problèmes, reconnaissons qu’il y a des problèmes et dialoguons autour de ces problèmes pour pouvoir trouver des solutions. Nous sommes dans une époque différente de 1975, l’année de naissance de la CEDEAO. Si 50 après, il y a de nouveaux défis, je pense qu’il faudrait qu’on s’adapte aux défis et travailler à trouver de solutions. Nous travaillons pour cela. La CEDEAO est ici représentée parce qu’elle croit à cette initiative de Afrikajom Center. Nous sommes en train de travail pour mettre en place le conseil économique, social et culturel de la CEDEAO pour renaitre les organisations de la société parce que quand nous parlons de la CEDEAO des peuples, il faudrait que ça soit une masse critique de citoyens qui puissent porter la vision de la CEDEAO, parler de ses réalisations et qu’on ne puisse plus laisser place aux fakenews ».
ALPHA OUMAR BA, REPRESENTANT DE LA DELEGATION GUINEENNE AU NOM DU FRONT REPUBLICAIN POUR DES ACTIONS PATRIOTIQUES, (FRAP) : «Nous sommes préoccupés du fait que la CEDEAO n'a pas assez de pouvoir pour obliger la Guinée à respecter les droits de l'homme»
«En tant que Guinéens, nous sommes préoccupés dans la mesure où la Guinée et la CEDEAO, il y a un an, avaient signé une date limite pour la transition. C’était le 31 décembre 2024. Aujourd'hui, on n'a pas respecté cela. Vous savez qu'il y a un problème de crédibilité de la CEDEAO à ce niveau. La Guinée a failli basculer à l'AES. S’il y avait ce respect de la bonne gouvernance et de la démocratie, je pense que notre pays ne serait pas à ce niveau-là. Donc, nous n'avons pas de solutions miracles en ce moment. Nous sommes plutôt préoccupés du fait que la CEDEAO n'a pas assez de pouvoir, n'a pas assez de force pour obliger la Guinée à respecter les droits de l'homme, à respecter un engagement signé par le Chef de l'État, luimême, qui était là, le colonel Doumbouya, la junte militaire, qui s'était engagé solennellement et aujourd'hui, rien n’est respecté ».
LIBRE CIRCULATION DES PERSONNES ET BIENS, MECANISMES DE LUTTE CONTRE LA CORRUPTION, PARLEMENT CEDEAO… Babacar Carlos Mbaye liste les réussites et succès de la CEDEAO
De la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace communautaire, en passant par le droit de résidence et d'établissements jusqu’à la mise en place des mécanismes de prise en charge des questions de droits de l'homme, de lutte contre la corruption, le consultant indépendant en Relations internationales, Intégration régionale et Gouvernance politique, Babacar Carlos Mbaye a cité des progrès accomplis par la CEDEAO au cours de ces 50 ans d’existence. Traitant le thème « les réussites et les succès de la CEDEAO », il a aussi magnifié la politique régionale de l'eau, la politique industrielle et commune de l'Afrique de l'Ouest, la politique de l'emploi, la politique de santé à travers l'organisation ouest-africaine de la santé. Par les réalisations de la CEDEAO, Babacar Carlos Mbaye cite aussi la création d'un cadre juridique favorable au renforcement de la démocratie, l’établissement d’un réseau d’institutions nationales des droits de l’homme en Afrique de l’Ouest. Selon le consultant indépendant en Relations internationales, Intégration régionale et Gouvernance politique, il existe un Parlement et une Cour de justice de la CEDEAO qui a un mandat de tribunal des droits de l'homme. « Elle devrait être suivie par le Conseil économique et social qui tardera à être mise en place, mais je pense que ça va se faire très prochainement », a-t-il dit. Aux réussites de la CEDEAO, s’ajoutent la prise d’instruments d'autonomisation comme l'adoption d'une convention sur la circulation des armes légères et mécaniques, la mise en place d'un système régional d'alerte précoce, l’interconnexion des réseaux électriques et l’appui aux systèmes de production de l’électricité de l’espace CEDEAO, la mise en place d’une agence consacrée à la sécurité alimentaire.
L’ETAT DU SENEGAL INTRANSIGEANT SUR LA QUESTION DE L’INDEPENDANCE
L’Etat du Sénégal très ferme a immédiatement rejeté cette question de séparation soulevée par le Mfdc. Lors de cette rencontre tenue en Guinée Bissau, certains points signés lors des accords de 2023 ont été enrichis.
Pas question d’une séparation de la Casamance ! Les plénipotentiaires sénégalais restent fermes sur le problème politique de l’indépendance soulevée par les ailes réunifiées du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (Mfdc) lors du conclave de Bissau.
L’Etat du Sénégal très ferme a immédiatement rejeté cette question de séparation soulevée par le Mfdc. Lors de cette rencontre tenue en Guinée Bissau, certains points signés lors des accords de 2023 ont été enrichis. Les modalités du dépôt des armes et les mesures à prendre à ce sujet ont été discutés lors de ce conclave portant sur quatre points soulevés par le mouvement irrédentiste et allant des questions sécuritaires aux questions politiques en passant par les questions de justice et les engagements des ailes politiques et combattantes unifiées du Mfdc.
La lancinante question de l’extradition qui pèse sur certains responsables de l’aile extérieure du Mfdc a fait l’objet d’échanges. Toutefois, pour la question de l’amnistie abordée au cours de ce conclave de Bissau, le Comité provisoire des ailes réunifiées du Mfdc devra élaborer un mémorandum sur les faits visés tout comme il devra fournir une liste les personnes concernées sur la demande de grâce présidentielle qui ne peut être accordée qu’après condamnation définitive de la justice.
L’Etat du Sénégal a pris acte des engagements du comité provisoire, tout en précisant que le déminage humanitaire en Casamance et la sécurisation du processus de retour concerté des refugiés et des déplacés sont pris en compte par le Plan Diomaye Pour la Casamance. Les deux parties, celle dirigée par l’Amiral Pape Farba Sarr pour l’Etat du Sénégal et celle du Mfdc et de ses ailes réunifiées sous la houlette du chef rebelle César Atoute Badiate ont convenu de la mise en place d’une commission mixte de supervision et du suivi de l’application de l’accord de Bissau, conformément aux dispositions dudit accord. Ces accords paraphés à Bissau entre l’Etat du Sénégal et le Mfdc sonnent-ils comme un nouveau tournant dans la recherche d’une paix définitive en Casamance ?
La question trouve toute sa pertinence sur certaines décisions prises par l’Etat du Sénégal qui marque son empreinte sur un processus de paix qui aborde une nouvelle phase rassurante. Mais, à la lumière de ce qui s’est dit à Bissau, tout semble tourner autour de l’évaluation des accords déjà signés avec le Mfdc en Août 2023. Aujourd’hui, les deux parties veulent aller plus loin que les simples déclarations faites après ces accords signés entre le Mfdc et l’Etat du Sénégal.
Il faut rappeler qu’en 2023, l’Etat du Sénégal a paraphé un protocole d’accord avec le front sud du Mfdc et la faction de Diakaye qui ont convenu de déposer les armes pour fortifier un processus de paix qui prend un nouvel élan. Ces conclusions prises à Bissau pourraient être un déclic sur l’instauration d’une paix définitive en Casamance et une bouffée d’oxygène pour des populations du sud entrainées dans une psychose de près de quarante ans de conflit en Casamance.
Des ailes réunifiées du Mfdc dans la mouvance de ces accords, reste à convaincre la faction du chef rebelle Salif Sadio toujours réticente qui semble se démarquer de ces accords. Les éléments de ce chef rebelle non concernés ou « pas impliqués » continuent de briller par leur indifférence à ces discussions avec l’Etat du Sénégal même s’ils adoptent depuis une posture « calme » Qui pour enclencher des discussions avec cette faction « radicale » de Salif Sadio aphone depuis le démantèlement des bases rebelles du Nord Sindian par l’armée Sénégalaise. Le chef rebelle se « cantonne » t-il dans son ancienne posture et exigeante au point qu’il est difficile voire « impossible » d’enclencher des discussions avec lui ? Ou l’Etat du Sénégal cherche-t-il d’abord à rassembler des factions du mouvement qui affichent leur volonté de cheminer pour cette paix avant de s’orienter vers Salif Sadio ? Des interrogations qui méritent d’être soulevées surtout que depuis la médiation de Sant’Egidio qui avait permis la libération des sept soldats sénégalais capturés dans la zone frontalière avec la Gambie par les hommes de Salif Sadio en 2022, les contacts avec le chef rebelle sont devenus rares pour ne pas dire inexistants.
Le chef rebelle et ses hommes ont fini par se replier sur eux-mêmes qualifiant souvent les discussions entre les autres factions rebelles et l’Etat du Sénégal de compromis par leurs frères d’armes. Si pour bon nombre d’observateurs, la paix définitive en Casamance passe par la réunification de toutes les factions rebelles, y compris celle de Salif Sadio pour d’autres en multipliant ces accords avec des factions rebelles en phase avec le processus de paix, la Casamance frappée par des décennies de conflit n’est plus loin du bout du tunnel. Avec le rôle désormais joué par les voisins de la Guinée Bissau et de la Gambie, zones de repli souvent des éléments du Mdfc, l’espoir est permis pour une paix définitive en Casamance. Reste à convaincre certaines poches de résistance à adhérer a ce processus de paix désormais dans une nouvelle dynamique qui suscite beaucoup d’espoir pour les populations du sud qui attendent de voir du concret.
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE MARDI 25 FEVRIER 2025
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texte collectif
CULTURE ET NATURE EN DANGER
Autour de la Maison Ousmane Sow, la frénésie des constructions a entraîné l’apparition d’un dépôt de ciment, issu des chantiers environnants, qui attaque directement les sculptures. Ces œuvres, trésors d’une richesse inestimable, sont en péril
Le Sénégal se trouve à un carrefour critique, où la préservation de son héritage culturel et de son environnement devient une urgence. Face à des menaces croissantes sur ses trésors naturels et artistiques, une coalition d’intellectuels, d’artistes et d’acteurs économiques lance un appel à l’action. Il est temps de réconcilier modernité et tradition, et de protéger un patrimoine unique qui pourrait disparaître si des mesures radicales ne sont pas prises. La survie de notre identité et de notre environnement est en jeu : il est impératif d'agir avant l’effacement irrémédiable.
Quand les feuilles tremblent, ce n’est pas l’affaire des racines - Wole Soyinka
L’Afrique, terre de mémoire et d’espérance, berceau de récits millénaires et d’horizons ouverts sur l’infini de l’univers, vacille aujourd’hui entre l’éclat d’un patrimoine inestimable et les ombres menaçantes de la modernité mal apprivoisée. Son âme culturelle, fragile écrin de vérités profondes, et son environnement, miroir de ses légendes et gardien de ses peuples, appellent à un sursaut. Car le temps presse, et le silence des actions pourrait bientôt laisser place au fracas de pertes irréparables.
Le Sénégal, emblème de cette Afrique résiliente, dépasse le simple territoire : il est notre histoire vivante, notre espace économique partagé, et un site culturel d'une richesse immense, trop souvent négligée. C’est sur cette terre que se forgent nos espoirs, nos luttes et nos rêves collectifs. Pourtant, dans ces terres sénégalaises, nous sommes témoins d’une dégradation alarmante de l’environnement et des œuvres d’art, menaçant notre patrimoine naturel et culturel, pilier de notre identité commune.
Ces préoccupations nous hantent. Elles rappellent que les débats sur l'Afrique ne sont pas l'apanage des politiques. Ils engagent chacun de nous, car l'avenir de notre continent est une responsabilité partagée.
Il existe une urgence, non de simples mots mais de sens profond : celle pour le Sénégal de se réapproprier une souveraineté culturelle vacillante sous le poids d’un monde uniformisé. Comment peut-il laisser le vent de la mondialisation effacer les traces indélébiles de ses ancêtres, leurs danses, leurs contes, leurs savoirs ? Pourtant, des lieux témoignent encore de la grandeur de son génie créatif.
Par exemple, la Maison Ousmane Sow, par sa majesté et son souffle intemporel, raconte ce qu’est le corps humain : une vérité incarnée, un temple de résilience, un pont entre l’art et la science. Ces sculptures, immobiles et pourtant si vibrantes, rappellent que le passé nourrit l’avenir, que le geste ancestral peut éclairer les enjeux technologiques d’aujourd’hui.
Mais ce sanctuaire est menacé. Les dommages collatéraux de la boulimie foncière et de la désorganisation urbanistique ont des conséquences désastreuses sur la durabilité des œuvres. Autour de la Maison Ousmane Sow, la frénésie des constructions a entraîné l’apparition d’un dépôt de ciment, issu des chantiers environnants, qui attaque directement les sculptures. Ces œuvres, trésors d’une richesse inestimable, sont aujourd’hui en péril. À cela s’ajoute un problème crucial : l’urbanisation anarchique bloque l’accès à ce lieu d’art et de mémoire, érigeant des murs là où il faudrait des passerelles.
Quand les mots nous manquent face à ces défis, nous nous tournons encore vers le poète et l’artiste, ces échos des émotions profondes et des vérités silencieuses. Comme l’affirmait Wole Soyinka, « quand les feuilles tremblent, ce n’est pas l’affaire des racines. » Pourtant, nos racines, nourries par un passé fertile, doivent irriguer notre avenir. Il nous faut faut donc retrouver le pacte brisé : une harmonie avec l’environnement.
L’environnement sénégalais, ce vaste poème de sable, de forêts et de mers, murmure un appel à l’écoute. Le désert qui avance, les mangroves qui s’effacent, les forêts sacrées qui tombent sous les coups des tronçonneuses, tout cela dépasse la simple perte matérielle. C’est une déchirure de l’âme collective, une rupture du pacte scellé avec la terre par nos ancêtres.
Dans la Casamance des mythes et des génies protecteurs, la forêt n’était pas seulement un lieu. Elle était un sanctuaire, une mémoire vivante, un pont entre le visible et l’invisible. Mais aujourd’hui, le bruit de la modernité semble plus fort que le murmure des arbres. Pourquoi le Sénégal tournerait-il le dos à cette sagesse ancienne ? Pourquoi laisserait-il les lois aveugles de l’économie réduire la nature à une simple ressource, alors qu’elle est avant tout une alliée ?
L’Afrique, ce continent fertile, a produit des arbres majestueux dont les racines s’étendent au-delà des frontières de ses États. Ces racines doivent nourrir nos peuples, faire fleurir nos espoirs et porter des fruits pour les générations futures. Renouer avec ces pratiques n’est pas une régression, mais un acte de lucidité, un retour à l’essentiel : construire un roman culturel collectif
Pour que l’Afrique rayonne, il faut construire un roman culturel collectif, ancré dans nos mythes, nos légendes et nos récits. Toute civilisation survit par la force de ses histoires. Nos paysages, traditions, rites, littératures et mémoires forment un grand tissu culturel, précieux et fragile, qui porte notre continent, notre humanité et nos rêves partagés.
La Maison Ousmane Sow, tel un phare, peut guider ce renouveau. Elle est la preuve que la culture, loin d’être un luxe, est un moteur de transformation. Elle montre que l’art peut être à la fois ancrage et envol, qu’il peut inspirer des réponses aux défis contemporains. Mais elle ne pourra remplir ce rôle que si elle est préservée, si son accès est garanti, si elle devient le symbole d’une ville pensée pour ses habitants et non contre eux.
Notre cri de cœur est donc un appel à l’action et à l’espoir.
Ce n’est pas un adieu, mais une promesse que le Sénégal doit se faire à lui-même, une promesse que ses enfants doivent porter : celle de ne pas sombrer. Préserver sa souveraineté culturelle et retrouver son harmonie avec l’environnement ne sont pas des choix secondaires. Ce sont des nécessités vitales, des actes d’amour pour sa propre identité et pour les générations à venir.
Alors qu’il se relève. Qu’il protège ses trésors. Qu’il planifie ses villes avec sagesse. Qu’il réconcilie modernité et nature. Qu’il inspire sa jeunesse avec les exemples de ses géants, comme Ousmane Sow. Qu’il montre au monde qu’un Sénégal en harmonie avec lui-même peut devenir un modèle universel.
Le temps presse, mais il n’est pas trop tard. Qu’il agisse, avant que les échos de ses richesses ne deviennent de simples souvenirs.
Signataires de l’appel pour la souveraineté culturelle
Acogny, Germaine – Fondatrice École des Sables
Anne, Mama – Productrice Audiovisuelle, Suisse
Badiane, Alioune – Artiste, Sénégal
Ba, Babacar – Consultant
Ba, Fatimata Kiné Diallo – Écrivaine, Sénégal
Bocoum, Hamady – Directeur de recherche-Classe Exceptionnelle, UCAD
Bounaffaa, Hicham – DG Phare des Mamelles
Celac, Catherine – Présentatrice/Journaliste
Dembele, Cheikh Raphaël – Ingénieur Économiste Logistique et Transports
Diagne, Amadou Lamine Sall – Poète, Lauréat des Grands Prix de l’Académie française
Diallo, Aïssatou – CEO La Maison BINAF SARL
Diallo, Maitre Boucounta – Avocat à la cour, Sénégal
Diokhane, Bara – Avocat, Sénégal
Diop, Aminata Johnson – Fondatrice de l’Agence Culturelle Africaine et du Pavillon Africain
Diop, Mamadou – Professeur, USA
Diop, Moustapha – DG
Daf, El Hadji Moctar – Inspecteur Principal Navigabilité des aéronefs, Enquêteur technique accidents et incidents d'avions
Dike, Ifeoma – Art Advisor
Dione, Boubakar – Directeur juridique de Bpifrance
Fall, Me Ousseynou – Avocat à la cour
Fall, Me Aly – Bâtonnier élu du Barreau du Sénégal
Fortes, Laura – Journaliste, RTS 1
Gueye, Ousmane – Artiste, Sénégal
Kane, Amadou – Ancien Ministre, Ancien PDG Banque BICIS
Kane, Amadou Elimane – Écrivain, France
Kane, Pape Samba – Journaliste, écrivain, Dakar
Kassé-Sarr, Fatou – DG Labell'Com et promotrice du Carnaval de Dakar Suñu Cosaan
Lamko, Koulsy – Écrivain, Directeur Hankili So Africa, Mexico
Loum, Moustapha – Ingénieur Agro-alimentaire
Mbaye, Malick – Expert supérieur en télécommunications et en informatique
Mboup, Fatou – Entrepreneure, Administratrice générale de la Fondation Amadou Mahtar Mbow pour les savoirs endogènes
Ndaw, Seyda Magatte – Opérateur économique
Ndiaye, Me Moustapha – Notaire, Président de la Biennale de Dakar
Ndiaye, Saïdou – Gérant, SND Consulting
Ngom, Pap' Amadou – Entrepreneur, Paris
Niang, Alioune Badara – Consultant, Sénégal
Sagna, Mahamadou Lamine – Enseignant/Chercheur, USA
Samb Sall, Ghaël – Présidente du Fonds d’Archives Africain pour la Sauvegarde des Mémoires et directrice des Éditions Vives Voix
Sarr, Bousso – Chef d’entreprise
Sarr, Seynabou Dia – CEO Global Mind Consulting Group
Senac, Gerard – Président Honoraire d’Eiffage Sénégal
Sidibé, Papa Mady – Investisseur professionnel
Sougoufara, Mama – DG ICS
Sow, David – Logistique Canal+Sénégal
Thiam, Chef Pierre – Culinary Ambassador, Agriculture Durable, États-Unis