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3 juillet 2025
PAR FADILOU KEITA
QUI PARLAIT DE PROJET ?
Au delà de nos erreurs, ce qui s’est passé hier me semble extrêmement grave pour la viabilité du « Projet » pour lequel nous nous battons. Ce « Projet » ne peut pas se résumer à la seule personne d’Ousmane Sonko...
Au delà de nos erreurs, ce qui s’est passé hier me semble extrêmement grave pour la viabilité du « Projet » pour lequel nous nous battons. Ce « Projet » ne peut pas se résumer à la seule personne d’Ousmane Sonko même s’il en est le porte étendard.
Nous nous sommes tous battus avec la même dignité, la même ferveur et avec une implication parfaite. Nos places au sein de Pastef_Les_Patriotes ne nous sont pas offertes et ceux qui sont dans certaines instances du parti le savent. Quoi qu’il puisse se passer, nous nous devons le respect mutuel.
Nous sommes loin d’être dans le suivisme ou des hommes qui accepteraient n’importe quelle situation parce qu’ils sont DG, ministre ou autres. Nous avons fait face à Macky Sall en étant au cœur de l’administration avant qu’il ne finisse par nous amener en prison pour 14,5 mois. Rien de nos situations actuelles ne peut nous éblouir à telle enseigne qu’on s’y perdrait du fait de la poursuite d’un quelconque privilège.
Si ce n’était pour une référence, ma propre mère me suffit amplement.
Mais nous avons décidé de nous battre aux côtés de nos sœurs et frères avec qui nous partageons des valeurs hautement sympathiques dépassant les simples aspects familiaux. Cette machination soit disant nous avons insulté la jeunesse entretenu par certains responsables que je connais ne peut absolument rien contre ma personne. Je ne regarde personne dans ce projet en me disant qu’il aime le Sénégal plus que moi, personne (je le jure devant Dieu).
C’est l’injustice qui m’a amené en politique et je la combattrais d’où qu’il se manifeste.
Nous serons jamais passif face à l’injustice, ne serait-ce que pour les pertes en vies humaines, pour notre crédibilité et notre responsabilité face à l’histoire.
PERFORMANCES DES LIONS
Habib Diarra et Ibrahima Niane, buteurs pour leur équipe en Ligue 1 française, ont été les plus en vue parmi les footballeurs sénégalais évoluant dans les différents championnats européens alors que ...
Habib Diarra et Ibrahima Niane, buteurs pour leur équipe en Ligue 1 française, ont été les plus en vue parmi les footballeurs sénégalais évoluant dans les différents championnats européens, alors que leurs compatriotes pensionnaires de Premier League sont restés plutôt discrets.
Le jeune capitaine strasbourgeois a réussi son quatrième but de la saison en Ligue 1, lors de la large victoire (3-1) de son équipe contre Auxerre, en match comptant pour la 16e journée de la Ligue 1 de football, le championnat de l’élite français.
Le milieu de terrain de 23 ans a marqué sur pénalty, dans le temps additionnel de la première période (49e). Son coéquipier et compatriote Daouda Diongue, 18 ans, est entré à la dernière minute du match. Strasbourg occupe la 10e place du classement.
Ibrahima Niane, sociétaire d’Angers (France), a également été buteur contre Brest (12e) d’Abdallah Sima. Rentré à la 76e minute de la rencontre, Niane a inscrit le deuxième but de son équipe, son troisième de la saison. Angers s’est imposé 2-0 et occupe la 14e place du classement général de la Ligue 1.
Monaco de Lamine Camara et Krépin Diatta ont perdu la finale de la 48e édition du trophée des champions contre le Paris Saint-Germain (0-1). Camara a joué les 19 dernières minutes de la rencontre. Blessé à l’aine, Diatta n’a pas joué cette rencontre.
Le trophée des champions est une compétition annuelle mettant aux prises le champion de France de Ligue 1 et le vainqueur de la Coupe de France.
En Ligue 2 française, Aliou Badji (Red Star) a été buteur pour la troisième fois de la saison contre Rodez. Il a malheureusement raté un pénalty à la 83e mn.
Les joueurs sénégalais évoluant en Premier League anglaise ont été plutôt discrets ce week-end.
Pape Matar Sarr et Tottenham (12e), contraints au nul (2-2) par Wolverhampton la semaine dernière, ont enregistré contre Newcastle samedi une troisième défaite lors des quatre derniers matchs. Sarr, titulaire pour ce match comptant pour la 20e journée, est sorti à la 62e minute.
Chelsea (4e) de Nicolas Jackson et Crystal Palace (15e) d’Ismaila Sarr ont fait match nul (1-1), samedi. Les deux internationaux sénégalais étaient tous les deux titulaires. Jackson, qui ne marque plus depuis quatre journées, reste sur un total de neuf buts en championnat.
Son équipe ne gagnent plus depuis quatre matchs. Les Blues ont perdu contre Ipswich (0-2) et Fulham (1-2) et fait match nul contre Everton (1-1).
Jackson est sorti à la 81e mn du match contre Newcastle alors que Sarr a joué toute la rencontre avec Palace, qui n’a enregistré qu’une victoire contre Southampton (2-1) en cinq rencontres.
Everton (16e), avec dans ses rangs Iliman Ndiaye et Idrissa Gana Guèye, a perdu samedi contre Bournemouth (0-1) pour un deuxième revers consécutif. Guèye est sorti à la 81e mn et Ndiaye a joué toute la partie.
Les Toffees étaient sur une série de quatre matchs sans défaite, avant leur revers contre Nottingham Forest, le dimanche 29 décembre, à l’occasion de la 19e journée.
ON NE GOUVERNE PAS POUR LES RÉSEAUX SOCIAUX
Mamoudou Ibra Kane a réagi sur la sortie d'Ousmane Sonko dimanche soir. Le leader de Pastef s'adressait aux militants de son parti, suite à la polémique déclenchée par la nomination d'Aoua Bocar Ly.
iGFM - (Dakar) Mamoudou Ibra Kane a réagi sur la sortie d'Ousmane Sonko dimanche soir. Le leader de Pastef s'adressait aux militants de son parti, suite à la polémique déclenchée par la nomination d'Aoua Bocar Ly.
«Au sujet des critiques contre certaines nominations, le problème est moins les oukases via RS des militants de Pastef que la propension des autorités de l'Etat à vouloir justifier les décisions du PR à la moindre bronca», a déclaré Mamoudou Ibra Kane.
Pour lui, «On ne gouverne pas pour les réseaux sociaux». Le journaliste et leader du mouvement «Demain c’est maintenant», s’exprimait sur la sortie d'Ousmane Sonko qui a réagi dimanche soir suite à la polémique suscitée par la nomination d'Aoua Bocar Ly Tall au Cnra.
RAKI KANE DÉMISSIONNE DE LA TÊTE DE SÉNÉGAL CONNECT STARTUP
Elle a annoncé sa démission de ses fonctions de Secrétaire Exécutif de la Commission d’Évaluation, d’Appui et de Coordination des Startups. Cette décision intervient après la controverse liée à ses positions politiques passées.
Raki Kane a annoncé sa démission de ses fonctions de Secrétaire Exécutif de la Commission d’Evaluation, d’Appui et de Coordination des Startups au Sénégal (Sénégal Connect Startup), suite à la vive polémique suscitée par la publication de ses positions politiques passées. Dans une lettre adressée au chef de l’état, Raki Kane a exprimé sa gratitude à l’ancien président de la République Macky Sall pour la confiance accordée et a souligné l’honneur d’avoir contribué au développement de l’entrepreneuriat et de l’innovation au Sénégal.
Madame Kane a précisé que sa décision visait principalement à « mettre à l’aise l’Autorité » et à alléger la position dans laquelle se trouvait le Premier Ministre Ousmane Sonko, suite aux clarifications publiques faites par ce dernier concernant ses déclarations. La démission, selon l’ex-Secrétaire Exécutif, est un acte de responsabilité face à la situation et un moyen de permettre à l’Autorité de travailler dans de meilleures conditions.
Dans son message, Raki Kane a également souligné sa fierté d’avoir contribué à l’opérationnalisation de la loi « STARTUP ACT », mettant en avant des réalisations telles que la mise en place de la plateforme d’enregistrement et de labellisation des startups. Il a remercié les employés de la Commission pour leur engagement et leur contribution au succès de ces initiatives.
DES MEMBRES DE LA SÉCURITÉ DE SAMM SA KADDU CONDAMNÉS À TROIS ANS DE PRISON FERME
Le tribunal de grande instance de Saint-Louis les a condamnés pour des actes de violence contre des marchands. D'autres prévenus ont été condamnés à des peines allant de six mois à deux ans ferme, tandis que certains ont été relaxés.
Saint-Louis, 6 jan (APS) – Le tribunal de grande instance de Saint-Louis (nord) a condamné à trois ans de prison ferme trois membres de la sécurité de la coalition « Samm Sa Kaddu », poursuivis pour des actes de violence sur des marchands.
La juridiction a prononcé également d’autres peines allant de deux ans, dont six mois ferme, à trois ans, assortis de deux ans ferme, à l’encontre de certains des prévenus dans cette affaire qui remonde à la campagne électorale des législatives du 17 novembre dernier. D’autres mis en cause ont été relaxés.
Au titre des dommages et intérêts, les parties civiles recevront des sommes allant de 50 000 à 500 000 francs CFA.
Le président du tribunal a déclaré que l’action publique était éteinte pour Bassirou Diop, décédé en détention.
Me El Hadj Diouf, avocat des mis en cause, s’est dit déçu de ce verdict et promet d’interjeter appel dès ce lundi.
Les faits pour lesquels les prévenus ont comparu remontent au 11 novembre dernier. Ce jour-là, des heurts avaient éclaté entre des marchands ambulants de Sor, un quartier de Saint-Louis, et la garde rapprochée de « Samm Sa Kaddu ».
Ces échauffourées se sont produites alors qu’une caravane de cette coalition de l’opposition sillonnait les rues de ce quartier, à quelques jours du scrutin des législatives du 17 novembre.
Au réveil, pour les avertis, cette grande guéguerre des «pastéfiens» sur les réseaux sociaux n’est que de la poudre aux yeux par des pitres inconscients de l’orbite économique mondiale en cours
Si la Cour des comptes venait à désavouer le Premier ministre Ousmane Sonko en confirmant que les chiffres budgétaires qu’il avait dénoncés comme falsifiés étaient bel et bien exacts, ce serait un véritable coup de tonnerre politique, économique et judiciaire au Sénégal. Une telle décision ne se contenterait pas de mettre à mal la crédibilité du Premier ministre, elle marquerait potentiellement la fin de sa carrière politique.
Au réveil, pour les avertis, cette grande guéguerre des «pastéfiens» sur les réseaux sociaux n’est que de la poudre aux yeux par des pitres inconscients de l’orbite économique mondiale en cours.
La vraie guerre masquée reste la décision de la Cour des comptes, qui tarde bizarrement et un audit international annoncé sur l’endettement reste aussi une fuite en avant face aux résultats probables de la Cour des comptes en défaveur à leur bien adoré président de parti, Ousmane Sonko.
Une perte irréversible de crédibilité
Dans un pays où la confiance des citoyens envers leurs dirigeants est déjà fragile, ce désaveu viendrait accentuer la méfiance générale à l’égard de la classe politique. Ousmane Sonko, perçu par beaucoup comme un homme d’intégrité et de transparence, se retrouverait dans une position intenable. La falsification ou la manipulation de données économiques constitue une faute grave, qui, dans ce cas précis, pourrait être interprétée comme une tentative délibérée de manipulation politique pour discréditer les institutions étatiques et s’attirer la sympathie populaire.
Le désaveu de la Cour des comptes signifierait également que les arguments avancés par Sonko, lors de ses interventions publiques et dans sa Déclaration de politique générale, reposaient sur des affirmations infondées. Pour un leader qui se présente comme le chantre de la justice et de la transparence, cette situation équivaudrait à une trahison de ses propres principes.
Une opposition en embuscade
Ce retournement de situation ouvrirait une brèche que l’opposition ne manquerait pas d’exploiter. Les partis d’opposition, jusque-là souvent critiqués pour leur manque de cohérence et de vision claire, pourraient s’unir pour dénoncer la gestion jugée hasardeuse et opportuniste du Premier ministre. Ils réclameraient sans doute sa démission immédiate, tout en exigeant des réformes institutionnelles pour renforcer la transparence et la gouvernance économique du pays.
Une Société civile désillusionnée
La Société civile, qui a souvent joué un rôle de contre-pouvoir au Sénégal, pourrait également se montrer intransigeante. Les organisations et mouvements citoyens, jusque-là mobilisés pour dénoncer la corruption et les dérives du pouvoir, pourraient appeler à des manifestations pour exiger des comptes non seulement à Sonko, mais aussi à l’ensemble du gouvernement.
Un tel scénario renforcerait le sentiment de désillusion au sein de la population, notamment chez les jeunes qui voyaient en Ousmane Sonko un espoir de renouveau. La méfiance envers les institutions risquerait de s’accentuer, aggravant la fracture entre gouvernants et gouvernés.
Des conséquences économiques et internationales
Sur le plan économique, cette crise de crédibilité pourrait avoir des répercussions désastreuses. Les partenaires internationaux, déjà attentifs aux signaux envoyés par le gouvernement sénégalais, pourraient revoir leurs engagements, hésitant à investir ou à accorder des financements supplémentaires. Les institutions financières, telles que la Banque mondiale ou le Fmi, exigeraient des garanties accrues, ce qui alourdirait encore la pression sur l’économie nationale.
Les conséquences juridiques pour Ousmane Sonko
Le désaveu de la Cour des comptes ne se limite pas à un revers politique pour Ousmane Sonko. En tant que Premier ministre, ses déclarations publiques sur la falsification présumée des chiffres budgétaires pourraient engager sa responsabilité juridique. Plusieurs chefs d’accusation pourraient être retenus à son encontre, notamment diffusion de fausses informations (article 80 du Code pénal sénégalais), atteinte à l’image des institutions publiques. Si les enquêtes démontrent une intention délibérée de manipuler l’opinion publique pour des gains politiques, il pourrait également être poursuivi pour abus de fonction et de position dominante.
Les conséquences de telles poursuites seraient lourdes. Ousmane Sonko risquerait des peines pouvant inclure des amendes substantielles, une politique, voire une peine de prison ferme si la justice établit que ses accusations ont causé un préjudice économique ou social au pays. Une enquête judiciaire approfondie pourrait également exposer des failles dans sa gestion en tant que chef de gouvernement, accentuant son isolement politique et ouvrant la voie à sa destitution ou à une démission forcée.
Que faire pour le Sénégal ?
Face à cette crise, il est impératif que l’opposition et la société civile adoptent une posture responsable. Plutôt que d’alimenter la division et la haine, elles doivent proposer des solutions concrètes pour rétablir la confiance des citoyens et des partenaires internationaux.
Le Sénégal doit également en tirer des leçons profondes. Cela inclut :
– Le renforcement des institutions de contrôle : garantir l’indépendance totale de la Cour des comptes et des agences de statistique.
– La transparence économique : publier des rapports accessibles et fiables sur la gestion des Finances publiques.
– L’éducation civique et politique : sensibiliser les citoyens sur l’importance de la redevabilité et de l’éthique dans la gestion publique.
En somme, une telle affaire pourrait servir de catalyseur pour une réforme en profondeur de la gouvernance au Sénégal et la transition vers une nouvelle République.
SALIHOU JAM EST UN JOLI CŒUR
Joli cœur… C’est le nouvel album de l’artiste musicien Salihou Mbacké Bousso, connu sous le nom de scène de Salihou Jam, qui est sorti depuis le 15 décembre dernier
Encore un album de musique dédié à l’amour. «Joli cœur», un nouvel album de 10 titres, réalisé par l’artiste musicien Salihou Jam. Sorti le 15 décembre dernier, ce nouvel opus «international dédié entièrement à l’amour», a été conçu majoritairement sous l’influence des rythmes afro, pop, soul, Rnb, dance hall et mbalax.
Joli cœur… C’est le nouvel album de l’artiste musicien Salihou Mbacké Bousso, connu sous le nom de scène de Salihou Jam, qui est sorti depuis le 15 décembre dernier. Il y a quelques jours, avant la release Party pour la présentation de l’album, Floriane Bousso, son manager, avait annoncé la couleur. «Ambiance chic, romantique et raffinée…L’ensemble de la décoration sera réalisé en fonction de l’album «Jolie cœur» en respectant l’âme que Salihou Jam a donnée à ses chansons et la direction artistique choisie pour ce projet. Dès votre arrivée, vous serez donc propulsés dans l’univers en déambulant au milieu des créations artistiques de Salihou Jam», lit-on dans le document de présentation de l’album
Précédé de deux singles dont «Amina yo», une chanson qui retrace l’histoire d’un coup de foudre entre un artiste et une servante, et de «Dayiman», une chanson qui met également en avant une histoire d’amour passionnel, l’album «Joli cœur», composé de 10 titres, a été également dévoilé au public. «C’est un album international parlant d’amour dans son intégralité. Cet album a été conçu majoritairement sous l’influence des rythmes afro, pop, soul, Rnb, dancehall et mbalax. Nous retrouvons également des mélodies traditionnelles ethniques de la musique sénégalaise», explique Salihou Jam.
Dans cet opus, qui marque une nouvelle étape dans sa carrière, tant par sa diversité musicale que par son approche vocale, contrairement à ses performances en live, l’artiste a opté pour une interprétation plus posée. «Sur cet album, j’ai décidé de chanter avec une voix plus posée et moins énergétique qu’en live, pour que le public puisse s’identifier à mes chansons», précise-t-il.
Pour ce nouveau projet, il explore un style musical différent, confirmant son surnom de multivoice. «Mon nom multivoice se retrouve dans la diversité de mes chansons. Et chaque chanson est unique, avec son genre et ses sonorités propres. J’ai choisi de varier les genres musicaux afin que chacun puisse s’identifier à, au minimum, une chanson de l’album», explique-t-il encore. Interrogé sur son genre musical de prédilection, Salihou Jam se veut éclectique. «J’adore le gospel, le blues, le jazz, le funk, l’afrobeat… Je ne peux pas en choisir un particulièrement. J’écoute beaucoup de genres musicaux différents afin de toujours me perfectionner et m’ouvrir au monde», a-t-il fait savoir.
Cependant, depuis ses débuts avec l’African Mystic Band, en passant par The Voice Afrique francophone et ses collaborations avec des légendes sénégalaises comme Youssou Ndour, Wally Seck, Salihou Jam s’est imposé comme un artiste à suivre. Pourtant, il estime que quelque chose manquait. «Musicalement, je pense qu’il manquait l’album. C’est chose faite. Et je veux faire découvrir à mes fans qui est le vrai Salihou», affirme-t-il
Originaire de Thiès, à travers cet album, il ne livre pas seulement de la musique, mais il offre également un message d’amour et de pardon. «Je souhaite transmettre un message d’amour et de pardon. Comme je dis souvent, live is life and life is love. Je pense que l’amour fait avancer dans la vie», explique l’artiste qui prévoit une tournée nationale. «Je prévois de faire une tournée nationale en 2025 afin d’aller à la rencontre de tous les Sénégalais, dans toutes les villes, même les plus loin de Dakar», annonce-t-il.
Par Mohamed GUEYE
PASTEF FACE AU RISQUE DE FRAGILISER DIOMAYE
Il semble qu'une faction influente du parti au pouvoir cherche à encadrer la liberté décisionnelle du président, particulièrement sur les nominations, en lui imposant des limites à ne pas dépasser
Le tollé soulevé par la nomination de Mme Aoua Bocar Ly Tall au Conseil national de régulation de l’Audiovisuel (Cnra), au titre de représentante des «personnalités qualifiées du milieu des lettres» ne s’est pas encore estompé. On a vu plusieurs «influenceurs» et des militants autoproclamés de Pastef reprendre de la voix pour critiquer cette nomination. Sur les réseaux sociaux, plein d’anciens insulteurs sont en train de s’en donner à cœur joie et rappellent que la dame n’a jamais été un vrai soutien dans «le combat patriotique». Il y a même un «Collectif ses sections communales de Pastef/Les Patriotes» qui a pondu un communiqué à la suite de l’officialisation de cette nomination. Ledit communiqué «dénonce avec vigueur, la promotion des adversaires et ennemis du «Projet»», ainsi que, entre autres, «la promotion des alliés de circonstance, la négligence de la base et les difficultés à joindre les nouvelles autorités, le maintien des éléments du régime apériste dans des instances de décision… ». Même des cadres en vue du parti, comme Guy Marius Sagna ou Amadou Ba, n’ont pas hésité à prendre position dans cette affaire. En oubliant ou faisant mine d’oublier que le décret de nomination des nouveaux membres du Cnra décrète en son Article premier que les personnes nouvellement nommées, le sont pour une durée de 6 années, non renouvelables et non révocables (ce dernier mot à souligner). Ce qui n’a pas empêché plusieurs d’entre eux de s’égosiller.
Certains espéraient peut-être que, instruit par la polémique installée lors de la nomination de l’ancien directeur de la Sirn, M. Samba Ndiaye, comme Pca de la Snhlm, le président Diomaye Faye allait cette fois satisfaire sa base et donner satisfaction à ses ultras. Ils n’avaient certainement pas bien lu le décret de nomination. En plus, ils ne se soucient pas beaucoup de l’effet d’une reculade du chef de l’Etat sur l’opinion et du respect qui serait accordé à ses engagements.
Le plus drôle est de voir à quel point l’indignation de ces «patriotes de souche» est à géométrie variable. Les mêmes personnes qui s’offusquent du «maintien des éléments du régime apériste dans les instances de décision», sont restés à ce jour, étrangement muets de la nomination de personnes comme Lansana Gagny Sakho, ancien Dg de l’Onas, limogé par Macky Sall, avant de rejoindre les rangs de Pastef et se retrouver aujourd’hui Pca de l’Apix. Mieux encore, parmi les plus proches collaborateurs du chef de l’Etat, on trouve Oumar Samba Ba, au poste de Secrétaire général de la présidence de la République. Un poste déjà occupé sous la Présidence de Macky Sall. Il y aussi Mary Teuw Niane, le directeur de Cabinet, anciennement ministre de la République, puis Pca de Petrosen, au temps du même Macky Sall. Un autre proche de Macky, qu’il n’a quitté qu’à la veille de la Présidentielle, c’est Serigne Guèye Diop, pendant très longtemps ministre-conseiller à la présidence de la République, et devenu aujourd’hui ministre du Commerce. Cela, sans parler de la plus emblématique, Mimi Touré, très proche parmi les plus proches de Macky Sall, qu’elle a quitté sous le coup d’une frustration personnelle, pour une sucette dont elle aurait été privée, et qui est devenue une pasionaria de personnes qu’elle avait pourfendues sous tous les tons et devant des publics divers. Sa nomination en tant qu’Envoyée spéciale du président, poste qu’elle avait occupé sous Macky, n’avait suscité que l’ironie des opposants
Aucune de ces nominations, de ces personnes beaucoup plus marquées dans l’appareil apériste, n’a créé de l’émoi chez les partisans de Sonko et Diomaye. Et pour Samba Ndiaye, on a entendu le Premier ministre se défausser sur son chef. Est-ce cela qui avait justifié la sortie de Diomaye, à quelques jours des Législatives, pour rappeler que cette nomination était une prérogative sur laquelle il n’entendait pas déroger ? Cette sortie semble avoir porté ses fruits. Les frondeurs, en tête desquels on trouvait des gens qui, eux-mêmes, avaient bénéficié des largesses de décrets, comme Fadilou Keïta, Dg de la Cdc, ou Waly Diouf Bodian, Dg du Port de Dakar, ont préféré cette fois faire profil bas, laissant la place à de «simples militants». Cela, pour un résultat certainement similaire, à moins que Bassirou Diomaye ne revienne sur le décret tout entier, au grand dam de son autorité. Mais on peut augurer que cette situation n’est pas près de prendre fin. Elle laisse penser qu’il y a au sein de Pastef, une frange de personnes qui semblent décidées à montrer à Diomaye qu’il devrait tenir compte de leurs avis pour toute décision ou toute nomination à laquelle il voudrait s’adonner. Ces gens, qui restent actuellement dans l’ombre, voudraient montrer au chef de l’Etat qu’il n’aurait pas les coudées aussi franches qu’il le voudrait, dans la conduite des affaires de l’Etat, que pour certaines, il y aurait une ligne rouge qu’il ne devrait pas chercher à franchir. Ce qui laisse penser que si ces personnes prennent le risque de défier si ouvertement le président, c’est qu’elles se savent bénéficier d’appuis solides.
La question revient alors à se demander qui, dans l’armature du pouvoir de Pastef, peut être crédité d’assez de pouvoir pour défier le président de la République et lui faire changer d’avis. D’où l’idée que les voies de communication entre les 2 chefs de l’Exécutif étatique et partisan ne seraient plus aussi dégagées que les gens voudraient en donner l’impression. Ce qui renvoie à la question iconoclaste. Si un jour Diomaye était mis en minorité et se sentait acculé et contraint à la démission de la tête de l’Etat, qu’adviendrait-il de tout ce monde qui cherche à le fragiliser ?
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Un peu plus de trois années après son prix Goncourt (2021), Mouhamed Mbougar Sarr donne du temps à son lectorat pour la digestion de son immense roman, « La plus secrète mémoire des hommes ». Il s’est confié au « Soleil »
Entretien réalisé par Amadou KÉBÉ |
Publication 06/01/2025
Un peu plus de trois années après son prix Goncourt (2021), Mouhamed Mbougar Sarr donne du temps à son lectorat pour la digestion de son immense roman, « La plus secrète mémoire des hommes ». Il s’est confié au « Soleil ».
Quel a été votre modus vivendi pendant les années qui ont suivi votre Goncourt ?
Si je devais trouver une image de comparaison, je crois que celle du tourbillon serait la plus appropriée ; un tourbillon rapide et vorace, auquel il était impossible d’être préparé. Le nombre de sollicitations, d’invitations, de propositions de toutes sortes (y compris quand elles n’avaient rien à voir avec la littérature) a explosé. J’ai passé les trois dernières années à voyager et parler de mes livres. Moins d’un an après l’attribution du prix, les premières traductions ont commencé à paraître. Il a donc fallu que j’aille soutenir mes éditeurs étrangers dans la promotion du livre. J’ai donc voyagé dans une trentaine de pays répartis sur quatre continents, sans compter les activités quand j’étais en France. Autant dire que j’ai passé peu de temps chez moi. À une certaine période, je n’y revenais que pour changer de valise et repartir. Il m’est arrivé de me réveiller en pleine nuit et de ne plus savoir dans quel pays j’étais. Cela a bien évidemment un impact sur la santé physique, la vie mentale et le temps d’écriture. Mais, je ne me plains pas. Cela reste une belle aventure, et j’ai conscience d’être assez privilégié. J’ai découvert des pays et des lectorats extraordinaires. Mon plus récent voyage, par exemple, au Brésil, m’a beaucoup ému et empli de joie et de gratitude.
Après un chef-d’œuvre, beaucoup d’écrivains ont eu du mal à se remettre à l’écriture (exemple de Cheikh Hamidou Kane). Comment personnellement percevez-vous cette situation ?
Je ne crois pas avoir écrit un chef-d’œuvre. Le livre le plus important est toujours le prochain. « La plus secrète mémoire des hommes » continue sa vie. Il réunit des lecteurs dans le monde entier. C’est un magnifique destin et j’en suis heureux. Mais je songe déjà à la suite.
Votre regard a-t-il changé sur le rôle social de l’écrivain après la polémique qui avait éclaté au Sénégal après votre Goncourt ?
Mon regard n’a pas fondamentalement changé. Mais ce qui s’est passé, au-delà de la violence verbale et symbolique, au-delà de l’éphémère buzz, au-delà des flamboyantes prises de position, est venu confirmer certaines intuitions que j’avais sur le sens du travail de la littérature dans le contexte social, culturel, politique de notre pays. Ces intuitions sont nombreuses et je ne pourrai les développer toutes ici. Mais l’une d’elles me paraît importante : un écrivain ne doit jamais chercher à correspondre aux attentes culturelles de sa société. À mon sens, dans son oeuvre, seuls sa sensibilité, sa douleur, sa lucidité, sa mélancolie, son ironie, son courage, sa joie, sa langue, intimes, doivent commander. Cette fidélité à sa vérité intérieure est son honneur ; et sans chercher à provoquer puérilement, c’est à sa conscience d’artiste qu’il doit rendre des comptes. La société lui en demandera, nécessairement. Elle est sans doute dans sa fonction et son droit. Mais l’écrivain a, parmi beaucoup de fonctions, ce devoir : indiquer les lieux où la société est hétérogène, hypocrite, silencieuse, violente. Cette tension entre l’écrivain et sa société est nécessaire. L’écrivain doit l’assumer. Voilà comment je vois les choses.
D’où vous viennent les substrats (inspiration) des récits que vous relatez dans vos romans ?
Une part importante de mon travail a pour source des récits entendus ou aventures vécues pendant l’enfance. Il s’agit donc d’un travail de mémoire et de recréation de la mémoire. Une autre part importante vient de l’observation du réel, et particulièrement des lieux invisibles (qu’on veut rendre invisible) du réel, soit parce qu’ils sont honteux, soit parce qu’ils sont violents. Il s’agit donc d’un travail d’élucidation. Enfin, une dernière part provient de ma bibliothèque et de mes lectures, puisque la littérature, pour moi, naît toujours de la littérature.
S’il y en a, quel est le rituel qui suit la gestation de vos romans ?
Je n’ai ni structure ni plan préalablement établis. Je suis surtout les questions des personnages, les images premières de paysages. J’essaie d’atteindre ce point où l’écriture génère sa propre composition, son propre rythme, sa propre tension. La forme se construit d’abord, puis elle vous construit et devient la substance même de l’écriture. Le point que j’évoque est un endroit difficile à atteindre, le centre du labyrinthe, d’une certaine manière, mais une fois-là, je me sens comme un musicien de jazz qui obéit à autre chose qu’à une partition. Ce n’est ni improvisé totalement, ni prévu. C’est simplement l’écriture qui, mûre, sait où elle va et me porte avec elle. J’écris la nuit, c’est la seule constante.
Derrière chaque écriture, se cache, a priori, une idée de véhiculer une pensée. Est-ce qu’en tant qu’écrivain, vous avez au préalable tendance à avoir une idée nette de ce que vous voulez raconter ?
Pour être honnête, non. Je n’ai jamais compris l’intérêt de savoir ou voir clairement avant de l’avoir écrit, ce qu’on va écrire. Où serait le frisson de la découverte, le frisson de l’inconnu dans lequel on entre ? Je charge l’écriture de préciser ma pensée ou ma sensibilité qui sont là, mais auxquelles manque une forme. Écrire est la recherche de cette forme.
Dans vos quatre romans respectifs, la question de la dignité humaine semble être le prétexte de vos récits. Est-ce là une manière de mettre la littérature au chevet de l’humaine condition ?
Ce qui m’intéresse, en effet, c’est de chercher les formes de dignité possibles sous les nombreuses dominations ou humiliations de nos sociétés. Que la violence provienne de terroristes islamistes, d’une administration inhospitalière ou d’un système esclavagiste moderne, d’une société qui discrimine ses minorités ou d’une histoire littéraire coloniale et dissymétrique, ceux et celles qui la subissent tentent toujours d’affirmer leur humanité, d’une façon ou d’une autre. J’aime plonger dans les ombres humaines, car je veux voir l’expression du regard humain dans l’ombre.
Dans « La plus secrète mémoire des hommes », vous dites qu’écrire nécessite toujours autre chose. De manière factuelle, quelle est cette « autre chose » dont vous faites l’éloge et qui vous a réussi dans l’écriture de vos romans ?
Si je le savais, je n’écrirais plus et j’irais cultiver mon champ dans mon village. Cette autre chose est le secret même de la littérature. C’est la plus secrète mémoire des hommes. Personne ne les connaît, mais elles existent, et m’obsèdent.
Votre culture sérère apparaît nettement dans vos romans. Qu’est-ce qui explique cette « sérèritude » qui apparaît dans vos romans, notamment dans « La plus secrète mémoire des hommes » ?
Je parlais tout à l’heure de l’inspiration essentielle des récits de l’enfance. Il se trouve que ces récits proviennent de la culture sérère, qu’ils m’ont été donnés dans cette langue. La richesse de cette culture – les chants, la lutte, le travail de la terre – me fascine, et il ne passe pas un jour sans que je découvre un fragment de cette mythologie, de cette cosmologie, de cette cosmogonie. Je me sens profondément de là. Il est normal que cela transparaisse dans ma sensibilité littéraire.
Votre carrière littéraire se cantonne, pour le moment, au roman. Envisagez-vous d’écrire dans un autre genre ?
Oui, cela arrivera certainement. L’essai, le théâtre. J’aimerais. La poésie, je ne pense pas, même si j’en lis beaucoup. Mais, pour l’heure, le roman m’appelle plus fortement. Et comme sa forme est assez souple pour intégrer tous les autres genres, je les approche par-là, en attendant de m’y confronter directement.
Pensez-vous écrire en langue wolof ou même en sérère qui est votre langue maternelle ?
Oui, j’ai entrepris de suivre des cours de langue wolof. J’espère pouvoir écrire directement un roman dans cette langue, ou en sérère, un jour. J’en ai, en tout cas, l’envie profonde.
Au demeurant, avez-vous une oeuvre en gestation ?
Oui, mais il est trop tôt pour en parler. Tout ce que je peux en dire, s’il ne change pas, c’est qu’il se déroulera pour une large part en pays sérère.
Le Sénégal a récemment élu un nouveau président de la République. Quelle est, selon vous, la politique culturelle et sociale que devrait adopter le nouveau régime ?
Une politique dans laquelle la culture ne serait pas considérée comme un appendice tout à fait secondaire et anecdotique de la vie d’une nation. Une politique dans laquelle la culture ne serait pas subordonnée aux agendas politiques. Une politique dans laquelle la culture ne serait pas réduite au divertissement. Un politique dans laquelle la culture serait, pour tous, pas seulement aux habitants des grandes villes. Une politique dans laquelle, dès l’enfance, on apprendrait à respecter les artistes pour leur travail. Une politique dans laquelle on se souviendrait des artistes du passé, où on n’attendrait pas leur mort pour d’artificielles commémorations. Une politique, enfin, où la culture serait toujours exigeante et non point alignée sur les émotions immédiates et faciles. Toute cette vision est un rêve, peut-être. On verra bien.