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24 août 2025
L’ETAT LANCE LE PROGRAMME PNALRU
Moussa Bala Fofana, ministre de l’Urbanisme, des Collectivités Territoriales et de l’Aménagement des Territoires, a procédé hier, mardi, à Dakar, au lancement officiel du Programme National d’Accès au Logement et de la Rénovation Urbaine (PNALRU).
Moussa Bala Fofana, ministre de l’Urbanisme, des Collectivités Territoriales et de l’Aménagement des Territoires, a procédé hier, mardi, à Dakar, au lancement officiel du Programme National d’Accès au Logement et de la Rénovation Urbaine (PNALRU). À cette occasion, il a insisté sur la nécessité d’une approche concertée pour répondre aux besoins croissants des Sénégalais en matière de logement.
Le logement demeure au cœur des préoccupations des ménages sénégalais et constitue aujourd’hui un enjeu prioritaire pour les pouvoirs publics. Le loyer représentant 54 % des dépenses mensuelles des ménages, il devient impératif de mettre en place un programme structurant et durable pour faciliter l’accès à la propriété.
C’est dans cette optique qu’a été initié le PNALRU, un programme ambitieux visant à mobiliser le secteur bancaire afin de faciliter l’accès au crédit immobilier et de stimuler le développement du logement social. Lors du lancement du PNALRU, en présence d’acteurs majeurs du secteur bancaire et du logement, Moussa Bala Fofana a souligné la nécessité d’une coordination efficace entre les différents acteurs : « Il est essentiel de structurer ce programme, qui mobilise plusieurs ministères et partenaires stratégiques, notamment les institutions bancaires, les Systèmes Financiers Décentralisés (SFD), les assureurs et d’autres acteurs du secteur. Nous sommes pleinement conscients des défis liés au déficit en logements sur le continent, et nous devons unir nos efforts pour y apporter des solutions durables. »
Face à un déficit estimé à 500 000 logements, le Sénégal ambitionne d’en construire un nombre équivalent sur une période de dix ans afin de répondre aux besoins croissants de la population.
D’ores et déjà, 12 projets ont été retenus, avec des sites et des promoteurs identifiés. Le ministre a précisé que la pose de la première pierre est prévue cette année.
« Nous avons identifié 18 000 hectares destinés à ces projets, dont 4 000 hectares sécurisés. Par ailleurs, 20 promoteurs ont été sélectionnés pour conduire ces initiatives. » Moussa Bala Fofana a également insisté sur l’importance d’un suivi rigoureux à chaque étape du processus, depuis l’extraction des matières premières jusqu’à la remise des clés aux bénéficiaires. « Il est primordial d’identifier les difficultés rencontrées à chaque maillon de la chaîne afin d’y apporter des solutions adaptées et de répondre efficacement aux besoins réels des populations. » Ce programme, par son ampleur et sa structuration, s’impose comme un levier stratégique pour améliorer les conditions de logement et réduire le déficit immobilier au Sénégal.
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE MERCREDI 26 FEVRIER 2025
Sud Quotidien, Walf Quotidien, Yoor-Yoor Bi, L'Observateur, Libération, Le Quotidien, Enquête, Vox Populi, Le Verdict News, L'As, Record, Le Soleil, Le Témoin Quotidien
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Trois décennies après la dévaluation, l'histoire pourrait-elle se répéter ? Entre signes économiques préoccupants et aspirations souverainistes, l'avenir de la monnaie commune à quatorze pays africains n'a jamais paru aussi incertain
(SenePlus) - Selon un récent article de Jeune Afrique, les tensions diplomatiques croissantes entre la France et les pays du Sahel pourraient avoir des répercussions sur l'avenir du franc CFA, monnaie commune aux pays de l'UEMOA et de la CEMAC. Si une dévaluation immédiate semble écartée, les experts n'excluent pas totalement ce scénario qui rappelle douloureusement les événements de 1994.
Le 11 janvier 1994 reste gravé dans la mémoire collective africaine. Ce soir-là, comme le rapporte Jeune Afrique, "il est 20h50 lorsqu'Antoine Ntsimi, le ministre camerounais des Finances, visiblement épuisé par quarante-huit heures de négociations, s'assied, face caméra, entouré d'une forêt de micros." À ses côtés, Michel Roussin, ministre français de la Coopération. L'annonce tombe : les quatorze chefs d'État et de gouvernement des zones UEMOA et CEMAC décident de "modifier la parité franc CFA".
Cette décision, qui divise par deux la valeur de la monnaie du jour au lendemain, provoque un véritable séisme économique et social. Comme le souligne le journal gabonais L'Union cité par JA : "Après le boom de la démocratie, nous voilà dans le krach de la dévaluation. Le tout, imposé par les capitales occidentales, devenues plus que jamais maîtresses de notre destin."
Les conséquences sont immédiates et brutales. "Le prix des produits importés, comme l'essence ou la farine, double mécaniquement", précise l'article. Un mois plus tard, le 16 février 1994, Dakar s'embrase : "Visages masqués, des centaines de jeunes armés de gourdins déferlent dans le quartier du Plateau, à Dakar [...]. Les affrontements sont violents et causent la mort d'au moins quatre policiers et un civil." Ces émeutes de la faim témoignent du coût social exorbitant de cette décision.
Trente ans plus tard, certains indicateurs économiques font ressurgir le spectre de la dévaluation. L'économiste togolais Kako Nubukpo, cité par le magazine, estime que "le franc CFA est une monnaie trop forte, surévaluée d'environ 10%". Il ajoute : "Même si à court terme, l'option d'une dévaluation semble être exclue, nous sommes dans une situation qui, à certains égards, pourrait rappeler celle qui prévalait en 1994. Les critères de convergence ne sont plus respectés depuis 2021 et il y a un dérapage budgétaire dans de nombreux pays de la zone."
La situation apparaît particulièrement préoccupante dans la zone CEMAC, où "la croissance tourne au ralenti, l'inflation se maintient à un niveau élevé, le surendettement menace et les réserves de change baissent petit à petit", indique Jeune Afrique. Ces "signaux d'alerte préoccupants" ont d'ailleurs conduit le président camerounais Paul Biya à réunir ses homologues lors d'un sommet extraordinaire le 16 décembre dernier.
La présence du directeur Afrique du FMI, Abebe Aemro Selassie, et de l'ambassadeur français au Cameroun, Thierry Marchand, n'a pas manqué de rappeler les circonstances de 1994. Toutefois, la présidence camerounaise s'est empressée de préciser qu'"aucun ajustement monétaire n'est à l'ordre du jour", selon JA.
Malgré ces parallèles inquiétants, plusieurs éléments suggèrent qu'une dévaluation n'est pas imminente. Comme le rappelle l'économiste malien Modibo Mao Makalou dans l'article de Jeune Afrique, "pour qu'une monnaie soit solide, il faut l'équivalent d'environ trois mois d'importations en réserve de change". Or, les réserves de la CEMAC, bien qu'en baisse de 5% sur un an, correspondent encore à 4,4 mois d'importations. Du côté de l'UEMOA, la couverture est passée de 3,4 mois en 2023 à 3,7 mois en 2024, et pourrait même atteindre 4,5 mois d'ici la fin de l'année selon la BCEAO.
L'augmentation des exportations de pétrole et de gaz, notamment grâce à la mise en production en Côte d'Ivoire, au Niger et au Sénégal, constitue également un facteur de stabilisation. De plus, "les cours de la plupart des matières premières sont à leurs plus hauts, à l'image de l'or et du cacao dont la Côte d'Ivoire et le Ghana sont les premiers producteurs mondiaux", précise Jeune Afrique.
Bruno Cabrillac, directeur général de la Fondation pour les études et la recherche sur le développement international (Ferdi), est catégorique : "Non seulement une dévaluation est improbable mais surtout elle n'est pas nécessaire [...]. Les banques centrales prennent les mesures qu'il faut pour éviter ça. De nombreux pays des deux zones ont des accords avec le FMI qui prévoient justement un renforcement des réserves de change."
Au-delà des considérations économiques, une dévaluation aujourd'hui comporterait des risques politiques considérables. Comme le souligne Kako Nubukpo, "le contexte actuel est beaucoup plus tendu qu'en 1994. Les conséquences politiques d'une dévaluation seraient incomparables."
Dans un contexte où "les pays du Sahel et le Sénégal de Bassirou Diomaye Faye ne cachent pas leur volonté de se départir de ce symbole de la colonisation à plus ou moins long terme", une dévaluation pourrait précipiter "l'éclatement de la zone", alerte Jeune Afrique.
Si l'option d'un "réajustement de la parité monétaire" avait déjà été envisagée en 2016 pour les pays de la CEMAC face à la chute des cours du pétrole, les dirigeants avaient alors préféré opter pour des programmes avec le FMI, conscients des troubles sociaux qu'engendrerait une dévaluation.
Aujourd'hui, cette prudence semble plus que jamais de mise, alors que le franc CFA cristallise les tensions entre la France et ses anciennes colonies d'Afrique.
QUAND ISRAËL ORGANISE LA DÉPORTATION DU PEUPLE PALESTINIEN
L’État hébreux vient d’inventer la déportation volontaire, pacifique, avec le fort pressentiment d’un voyage sans retour et des relents de nettoyage ethnique. Il faut s’indigner pour empêcher la réalisation de ce plan indigne de notre civilisation
Faire l’apologie de la déportation devant le plus éminent représentant du peuple juif, peut sembler surréaliste mais surtout d’une indécence indicible, pour ceux qui portent dans leur inconscient le souvenir des injustices subies par les juifs.
C’est pourtant le spectacle désolant auquel les téléspectateurs du monde entiers ont été les témoins impuissants et hébétés devant ce crachin jeté par M. Trump, sur l’illustre mémoire de tous les déportés, devant son « ami Ben » . Il venait ainsi , de donner son feu vert à l’annexion de Gaza et la déportation de force de sa population, devant M. Netanyahu, qui a accueilli l’annonce avec un large sourire que beaucoup ont pris d’abord pour un sourire de gêne ou de honte pour son parrain qui ose parler de corde chez un pendu, avant de déchanter le lendemain, avec les jubilations de son ministre de la Défense.
En effet, alors que la sortie du territoire de Gaza est interdite à ses habitants sauf pour raison médicale, voilà que le gouvernement israélien, par la voix de son ministre de la Défense Israël Katz, vient de donner l’ordre à Tsahal, son armée, "de préparer un plan pour permettre aux habitants de Gaza de partir volontairement".
Cette décision fait suite à la déclaration du président américain portant sur une déportation des palestiniens de Gaza de leur terre natale. Il s'agit de "permettre à tout habitant de Gaza qui le souhaite de partir vers n'importe quel endroit du monde qui accepte de l'accueillir", a-t-il détaillé. L’État d’Israël vient d’inventer la déportation volontaire, pacifique, avec le fort pressentiment d’un voyage sans retour et des relents de nettoyage ethnique.
Cette situation est le fruit d’une véritable contorsion ironique de l’Histoire.
Voilà enfin le vrai plan de Trump et Netanyahu, alliés pour le meilleur mais surtout pour le pire et le prix, quel qu’il puisse être. Annoncer un départ forcé avant de dérouler le vrai plan de départ volontaire pour amortir le choc émotionnel des gazaouis, l’indignation et l’incompréhension unanime du monde.
Une stratégie bien connue pour tenter de dédramatiser un drame a posteriori. Mais c’est inacceptable ! Et dans tous les cas de figure, une déportation ne peut être ni volontaire, ni pacifique. Surtout pas dans le cas en l’espèce ou le gouvernement israélien demande aux « damnés de la terre », qui portent la croix de l’humanité toute entière, de choisir entre la mort physique et la mort culturelle. La première est le lot quotidien de la population depuis des décennies, la seconde, une mort culturelle, est surement plus douloureuse.
Il est peu probable que les juifs soient majoritairement demandeurs de ce procédé injuste et criminel, qui rappelle à plusieurs égards, la déportation de leurs ascendants vers les camps nazis et leurs corollaires odieux d’humiliation et d’extermination. Imaginons un peu un retour dans l’histoire. Imaginons l’Allemagne nazi proposer aux juifs d’Europe de rester dans les camps de concentration ou bien de choisir un pays de leur choix…
Les mêmes causes produisent les mêmes effets. La persécution honteuse des juifs à cause de leurs origines a conduit au départ de beaucoup d’entre eux vers l’Amérique et d’autres pays plus accueillants. Cette persécution des juifs avait entraîné un haro contre l’Allemagne-nazi, qui s’est amendée depuis lors, après sa mise au ban des États fréquentables.
Mais, malgré le « plus jamais ça » affirmé par le concert des nations, la leçon semble n’avoir pas été bien assimilée et paradoxalement par la victime d’alors. Ces persécutions basées sur l’origine des populations et leur territoire, semblent être l’un des moteurs de l’histoire. En effet, l’expansionnisme est la loi des grandes civilisations mais également celle des États naissants comme Israël.
La Palestine et sa population sont Les variables d’ajustement d’Israël
En pleine opération de Tsahal dans la bande de Gaza, l’ancien ministre de la Défense Moshé Yaalon a provoqué un tollé en Israël, en affirmant lors d’une interview télévisée que l’armée israélienne menait un « nettoyage ethnique » dans le territoire occupé .
Parmi les différentes formes de violences politiques exercées à l’encontre des populations, le nettoyage ethnique est particulièrement lié à la création d’États ou à leur évolution spatiale. La recherche de l’homogénéité ethnique engendre logiquement des processus de modification du peuplement par la violence. Ces processus peuvent être compris comme des formes d’ajustements structurels à la norme de l’État-nation homogène. Tous les continents sont concernés par ces processus depuis l’aube des temps, jusqu’à nos jours.
En Europe avec le massacre des Albanais par Slobodan Milosevic , La persécution des Kurdes par Saddam Hussein et la persécution des chrétiens et des yézidis en Irak et en Syrie. La crise qui touche encore les Rohingyas, ou encore en Afrique avec la tribut Nuer au Soudan du Sud. Enfin, la persécution des chrétiens, des musulmans et d’autres entités religieuses ou ethniques à travers le monde.
Israel, en tant que jeune État, grignotera goulûment le Territoire palestinien tant que les usa et la communauté internationale le laisseront faire. Plus sa population augmentera, plus Israël cherchera à repousser ses frontières à l’intérieur du Territoire palestinien. Pour anticiper sur les enjeux d’habitat voir de confort et de loisirs (projet de Gaza comme futur Côte d’Azur) mais aussi de ressources naturelles.
Aussi, le blanc seing de Trump est-il une aubaine qui va au delà des rêves Hégémoniques de l’Etat sioniste. C’est la raison pour laquelle, le ministère de la Défense s’est immédiatement mis au travail pour préparer l’annexion, tant rêvée du territoire gazaoui à travers la déportation, qu’elle dit vouloir « volontaire », de sa population.
Et Trump et Netanyahu inventèrent la déportation volontaire et pacifique
Une déportation ne peut être volontaire car elle n’est jamais choisie. Elle est toujours imposée. La puissance occupante instaure un dispositif dans lequel la population occupée doit choisir entre deux maux, en veillant à ce que le départ soit le choix le moins mauvais. L’autre alternative étant la mort pour ceux qui décideraient de rester braver les incursions intempestives de Tsahal et les bombardements meurtriers.
Une déportation n’est jamais pacifique un départ de sa terre natale n’est jamais volontaire. On assiste a la poursuite d’un nettoyage ethnique commencé depuis longtemps.Certaines sources non vérifiées évoquent un projet datant de 1899 déjà, avec comme but de modifier de façon durable le peuplement le Territoire palestinien en créant du « stress ethnique ». Partir, pour les habitants de Gaza, sera donc de répondre par l’affirmatif à un chantage cynique : la mort, la misère et l’humiliation ou l’exil forcé. C’est violent ! Car la violence est dans le fait de laisser derrière soi une partie de sa culture, son territoire et toute son histoire. La conséquence est terrible : perdre ses repères, son identité culturelle, ce qui peut causer des traumatismes graves dans le développement des individus.
Même l’émigration économique n’est pas pacifique. Quitter son territoire pour un autre , quelqu’en soit la raison est violent. Il n’est jamais vraiment volontaire . On se sent « obligé » de partir pour se créer un avenir meilleur.
Dans tous les cas, ils sont morts. Et la mort culturelle est même plus violente car la victime est déracinée, arrachée à sa terre natale en toute conscience. Il est vivant et souffre dans sa chair et sa dignité mais elle est morte. On est dans un nettoyage ethnique.
L’attachement que les palestiniens ou toute autre nation peut avoir pour son territoire n’est pas transposable à un autre territoire. La preuve est que les israéliens sont revenus à leur terre natale dès qu’ils en ont eu la possibilité.
Cette décision devait être gênante pour l’Etat israélien à cause de l’histoire récente de sa population vivant en Europe. Il est peu probable que le peuple juif soit majoritairement demandeur de ce procédé injuste et criminel qui est un clone, parfaitement superposable à leur propre histoire récente.
C’est une décision purement politique et politicienne, d’autorités en mal de solution efficiente pour faire taire les armes de la brigade Al Qassam, bras armé du Hamas et ses soutiens du Jihad Islamique, des rebelles Houthis du Yémen et du Hezbollah libanais. Elle est symptomatique de l’incapacité des autorités israéliennes a mettre en sécurité leur territoire national.
Des autorités muent parfois par des intérêts personnels et stratégiques politiques que seule cette situation de chaos maintient. Une situation qui cache derrière le voile terne de cette interminable guerre, les sournois desseins de nettoyage ethnique. Si les déportés d’Auschwitz ressuscitaient, ils renieraient leur descendance impliquée dans ce projet funeste.
C’est ce que semble confirmer le rescapé du camp de concentration d’Auschwitz Hajo Mayer ( 1824-1914) "Si nous devons véritablement demeurer des êtres humains, nous devons nous lever et qualifier les sionistes pour ce qu'ils sont : Des criminels nazis ». Où sont les « justes parmi les nations » ? Ceux qui ont défendu les juifs pendant la seconde guerre mondiale et qui ont été honorés ainsi par l’institut Yad Vashem par une médaille de « juste parmi les nations ». s’ils ressuscitaient aujourd’hui, ils se arrangeraient très certainement du côté du peuple de Palestine, en aidant des Gazaouis à échapper à l’ignominie d’un hoquet de l’histoire nazie.
Il faut défendre l’intégrité territoriale de Gaza pour que vive la Palestine. L’un des éléments constitutifs d’un État est le territoire. Il est très certainement le premier élément devant la population et une autorité publique organisée. Le Territoire palestinien est attaqué, colonisé de toute part. Si les habitants de Gaza acceptaient de partir, l’état palestinien amorcerait sa disparition à jamais.
Le risque de cette injustice est la consécration de groupes armées , classés par Israël et ses alliés en « groupes terroristes », en « armées de libération nationale » par les populations et les sympathisants de la cause palestinienne. En effet, les populations asservies les verront comme des groupe de libérateurs légitimement armés.
« L’Amérique ne participera pas »dit Trump mais Netanyahu a répondu qu’israél fera le job. Trump vient de lui refiler adroitement les risques de poursuites judiciaires internationales pour crime de guerre et crime contre l’humanité et toute la panoplie de chefs d’accusations potentielles.
Dans tous les cas nous assistons à la mise à mal du Droit et du Droit international, mais aussi la la remise en cause de tout le système qui était mis en place pour pacifier le monde, garantie la paix et harmoniser les relations internationales au lendemain de la conférence de Yalta.
Ce sont les bases d’un nouvel ordre mondial qui semblent germer depuis le retour de Trump et l’amorce de sa politique populiste, souverainiste extrémiste décomplexée.
La sortie des USA du comité des droits de l’homme et les sanctions contre les magistrats de la CPI impliqués dans l’émission du mandat d’arrêt international contre Netanyahu, démontrent à plusieurs égards, la volonté de Trump d’affaiblir l’expression de la justice internationale,Afin de pouvoir légitimer sa posture de délinquant International.
C’est également un désaveu des autres puissances politiques et militaires et incidemment la consécration de son hyper-puissance au mépris de toutes les règles préétablies.
Le lundi 10 février. Au journaliste de la chaîne Fox News Bret Baier qui lui demande si les Palestiniens auraient « le droit au retour » dans le territoire ravagé par la guerre, Donald Trump a répondu : « Non, ils n’en auraient pas car ils auront des logements bien meilleurs ».
En d’autres termes, je parle de leur construire un endroit permanent parce que s’ils doivent revenir maintenant, il faudrait des années avant qu’ils puissent le faire, ce n’est pas habitable ». Un voyage sans retour qui nous rappelle le départ des esclaves d’Afrique vers les plantations …d’Amérique.
Mais plus grave encore est la vision sélective et la culture peu expansive de l’homme le plus puissant du monde qui pense que le territoire d’une nation se limite à une maison confortable. En réalité, il n’est pas aussi inculte qu’il n’y parait, c’est un chauvin et un souverainiste absolu pour qui il y’a deux types de citoyens : les américains et les autres. Et les premiers passent avant tous les autres.
Il faut s’indigner pour empêcher la réalisation de ce plan indigne de notre civilisation.
Initier et entretenir un front du refus
Il est plus que jamais nécessaire pour tous les pays épris de justice et de paix de s’ériger en bouclier contre ce projet plébiscité par deux États hors-la-loi, fussent-ils les plus puissants de la terre, qui veulent faire reculer le monde et ses acquis de paix et de justice. Il s’agit d’un front du refus d’une nouvelle déportation et d’un nouveau drame historique, fruit pourri promis par les fleurs d’un nouvel ordre mondial injuste.
La France a réaffirmé sa position de principe en refusant un nouveau crime contre la Palestine. Elle pourrait proclamer la reconnaissance de l’Etat de Palestine, déjà tardive, si elle voulait vraiment montrer sa bonne foi. La plupart des nations séreuses abondent pour l’instant dans le même sens. Pourvu que ça dure !
Il ne faudrait pas que les États qui pourraient empêcher la réalisation du projet de déportation sacrifient le destin du peuple palestinien sur le bûcher de leurs intérêts personnels, en répondant positivement à un chantage américain, en cette période de terrorisme économique tous azimut et violentes .
Un nouveau sommet arabe s’est tenu vendredi à Riyad réunissant le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane avec les dirigeants du Conseil de coopération du Golfe (CCG), le roi de Jordanie Abdallah II et le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi. Cet événement a pour objectif principal de répondre à la proposition de Donald Trump concernant Gaza. Pour l’instant, ils semblent tous s’accorder sur l’intangibilité du droit des gazaouis à rester sur leur territoire. Concernant la réel construction de Gaza, il serait plus judicieux de régler d’abord la question de la reconnaissance définitive d’un État palestinien Sécurisé. Il ne faudrait pas que l’investissement de 53 milliards de dollars soit réduit en gravât et cendre par les bombes de Tsahal Et de son allié américain.
Ces faux-frères ont la lourde responsabilité historique de se montrer, une fois n’est pas coutume, à la hauteur des enjeux déterminants pour la Palestine et leur propre histoire et leur sécurité. Pour ne pas parler de leur dignité et de leur arabité.
Il faudrait une intransigeance internationale pour faire front contre les visées expansionnistes d’un état colonial et la légèreté intellectuelle et politique d’un président surpuissant, dont l’égoïsme et le nombrilisme n’ont d’égal que le mépris et l’irrespect qu’il nourrit à l’égard du reste du monde.
Plus jamais de shoa et d’Auschwitz et surtout pas sur la terre de Palestine.
UN GUIDE POUR LA SECURITE SANITAIRE DE L'ALIMENTATION DE RUE
Le président du Comité national du Codex Alimentarius (Cnca), le professeur Amadou Diop, a annoncé mardi la préparation d’un guide de bonnes pratiques destiné à renforcer la qualité sanitaire de l’alimentation de rue.
Le président du Comité national du Codex Alimentarius (Cnca), le professeur Amadou Diop, a annoncé mardi la préparation d’un guide de bonnes pratiques destiné à renforcer la qualité sanitaire de l’alimentation de rue.
L’Organisation des Nations unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) a organisé ce mardi à Dakar un atelier de validation du diagnostic de la restauration de rue et d’élaboration de documents de référence. Cette rencontre a réuni les principales parties prenantes concernées par la sécurité sanitaire des aliments au Sénégal.
L’atelier avait pour objectif principal de valider le diagnostic établi sur le secteur de la restauration de rue et de poser les jalons pour l’élaboration de deux documents essentiels : un guide de bonnes pratiques d’inspection destiné aux autorités compétentes et un guide de bonnes pratiques d’hygiène et d’autocontrôle pour les acteurs de la restauration de rue.
« Il s’agira au sortir de cet atelier de disposer d’un rapport de diagnostic de la restauration de rue au Sénégal validé par les différentes parties prenantes et définir les grandes lignes du contenu d’un Guide de Bonnes Pratiques d’inspection destiné aux autorités compétentes et un Guide de Bonnes pratiques visant à améliorer la qualité sanitaire de l’alimentation de rue pour les acteurs ciblés », a déclaré le Professeur Amadou Diop, président du Comité national du Codex alimentarius (Cnca).
Ces guides s’inscrivent dans le cadre du projet GCP/SFW/517/LUX : « Renforcement de la capacité de réponse aux urgences de sécurité sanitaire des aliments et amélioration de la qualité sanitaire de l’alimentation de rue au Burkina Faso, au Mali et au Sénégal », financé par le Grand-Duché de Luxembourg.
Le Coordonnateur du bureau sous-régional de la FAO pour l’Afrique de l’Ouest a précisé que « ce présent atelier devrait nous permettre de valider le diagnostic qui va nous autoriser ensuite à travailler à la production de documents de référence pour la réalisation du contrôle officiel et de disposer de manuel de bonnes pratiques d’hygiène et d’autocontrôle pour la restauration de rue au Burkina Faso, au Mali et au Sénégal. »
La restauration de rue représente un secteur économique majeur dans les zones urbaines africaines, en particulier au Sénégal. Selon le Pr Amadou Diop, ce secteur qui produit des aliments et des boissons prêts à être consommés, préparés et/ou vendus par des vendeurs, spécialement dans les rues et dans les autres lieux publics similaires est une composante clé de l’économie informelle au Sénégal.
Elle joue un rôle crucial dans la vie quotidienne de nombreuses catégories socio-professionnelles offrant non seulement une source de nourriture abordable et accessible, mais aussi une opportunité économique pour de nombreux acteurs privés, a-t-il ajouté.
Cependant, comme l’a souligné le Professeur Diop, cette activité souffre d’un réel problème d’encadrement empêchant de tirer tout le potentiel de ce secteur tout en garantissant la protection de la santé publique.
L’environnement socio-économique urbain des pays de l’UEMOA est en général caractérisé par la présence de l’administration centrale dans les villes souvent capitales nationales ou régionales qui offrent plus d’opportunités économiques et commerciales qu’en milieu péri-urbain ou rural. C’est ainsi que s’est développée la restauration de rue dans les grandes agglomérations africaines, y compris le Sénégal, au niveau de tous les lieux accueillant du public, a expliqué le Coordonnateur du bureau sous-régional de la FAO.
Les maladies d’origine alimentaire représentent un fardeau sanitaire considérable, particulièrement en Afrique. Le Coordonnateur du bureau sous-régional de la FAO a rappelé que selon les estimations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en 2015, en Afrique, plus de 91 millions de personnes tombent malades chaque année, entraînant 137 000 décès soit un tiers de la mortalité mondiale due aux maladies d’origine alimentaire.
A l’en croire, l’Afrique perd 5,7 % à 7,1 % d’années de vie en bonne santé due aux diarrhées d’origine alimentaire ou hydrique contre 4,1% dans le monde.
Le Professeur Diop a également souligné que « chaque année, 600 millions de personnes tombent malades après avoir consommé des aliments contaminés, et 420 000 en meurent. Même si ces chiffres sont alarmants, ces maladies et décès sont évitables si nous faisons de la sécurité sanitaire des aliments une priorité à chaque étape de la chaîne alimentaire. »
Ce projet s’inscrit dans une série d’initiatives financées par le Grand-Duché de Luxembourg pour améliorer la sécurité sanitaire des aliments au Sénégal et dans la région. Le Professeur Diop a souligné que « le Grand-Duché de Luxembourg avait déjà financé, un premier projet ‘Renforcement de la capacité de surveillance, d’alerte rapide et de préparation à la gestion des urgences de sécurité sanitaire des aliments dans la région de l’UEMOA.
Ce premier projet a abouti à l’élaboration du plan national de réponse aux urgences de sécurité sanitaire des aliments (PNRUSSA).
Un deuxième projet, toujours financé par le Luxembourg, a permis au Sénégal « de renforcer son dispositif avec l’opérationnalisation du PNRUSSA, le développement de plans de surveillance des contaminants prioritaires et l’élaboration d’une plateforme électronique ‘e-SSA’ de collecte et de gestion des données de la sécurité sanitaire des aliments au Sénégal », a rappelé le Professeur Diop.
Des défis multiples pour la sécurité sanitaire des aliments
Le Coordonnateur du bureau sous-régional de la FAO a souligné qu’au Sénégal comme dans les autres pays de la sous-région, les systèmes de sécurité sanitaire des aliments font face à de nombreux défis. Les maladies d’origine alimentaire sont récurrentes et pèsent lourdement sur les systèmes de santé déjà fragiles.
« Ces maladies constituent un frein non négligeable pour le développement socio-économique en augmentant le coût de la santé et en affectant l’essor du commerce, du tourisme, etc. », a-t-il dit.
Il a également mis en évidence que cet état de fait est accentué par de nombreux facteurs parmi lesquels l’efficience des systèmes de maîtrise des risques d’origine alimentaire, l’inadéquation des textes réglementaires par rapport aux risques émergents, la prolifération des aliments vendus sur la voie publique sans contrôle, le manque d’information et de sensibilisation des consommateurs ainsi que la mondialisation des échanges.
De plus, a-t-il relevé, le système de contrôle sanitaire des aliments au Sénégal se caractérise par une pluralité des services de contrôle avec des services centraux (DPV, DSV, DITP, DCI, …) mais également régionaux tous autorités compétentes. Ils interviennent séparément avec une insuffisance notable de coordination pour la définition des risques prioritaires nationales et de plan de contrôle.
Face à ces défis, la FAO a adopté une approche multisectorielle et collaborative. « La FAO, partant de sa mission majeure d’élimination de la faim dans le monde, qui intègre la sécurité sanitaire des aliments à tous les stades de la chaîne alimentaire, œuvre en synergie avec l’OMS et collabore étroitement avec les autorités gouvernementales, les partenaires techniques et financiers, les industries locales et les autres parties prenantes pour améliorer les systèmes de gestion de la sécurité sanitaire et de la qualité des aliments » a expliqué le Coordonnateur du bureau sous-régional.
L’atelier de validation du diagnostic de la restauration de rue et d’élaboration des documents de référence marque une étape importante dans cette démarche collaborative.
LA SENELEC SOUS TENSIONS AU CONGO
À peine remportée la gestion du réseau électrique de Brazzaville, l'entreprise sénégalaise voit son contrat contesté par les employés locaux qui doutent de son expertise. Le Premier ministre Anatole Collinet Makosso menace désormais de tout annuler
(SenePlus) - Un contrat d'affermage récemment conclu entre la Société nationale d'électricité du Sénégal (Senelec) et les autorités congolaises suscite de vives tensions au Congo-Brazzaville. Cette convention, qui confie à l'entreprise sénégalaise la gestion du secteur électrique congolais, pourrait être remise en question face à l'opposition locale, selon les informations rapportées par Jeune Afrique.
Le Premier ministre congolais, Anatole Collinet Makosso, a laissé entendre que l'accord pourrait être annulé. Lors d'une séance parlementaire le 21 février, il a déclaré que "le gouvernement va retirer les contrats d'affermage avec la Société nationale d'électricité du Sénégal, si cela ne trouve pas l'assentiment de la population", selon les propos rapportés par l'Agence congolaise d'information (AGI) et relayés par JA.
Cette position gouvernementale fait suite à de fortes protestations de la part du syndicat d'Énergie électrique du Congo (E2C), l'actuel distributeur d'électricité dans le pays. Le 21 février, une manifestation a été organisée devant les locaux de l'entreprise pour contester "la politique de concession énergétique menée par le gouvernement", jugée "inacceptable" par les employés.
Le syndicat va jusqu'à remettre en cause l'expertise de la Senelec, invitant "impérativement le gouvernement à reconsidérer la démarche de céder le système électrique national à des tiers dont l'expérience en la matière est douteuse", rapporte Jeune Afrique.
Cependant, selon une source de l'Agence de régulation du secteur de l'électricité (Arsel) contactée par le magazine pafricain, il y aurait une incompréhension des termes du contrat : "Au sein de la société E2C, les responsables ne se sont pas bien imprégnés des contours du contrat d'affermage." La même source précise que la Senelec n'a pas été choisie dans le cadre d'un simple accord bilatéral, mais à l'issue d'un "avis international après plusieurs mois de négociations".
Le processus de sélection avait attiré six entreprises étrangères : "le chinois Inhemeter, spécialiste des compteurs électriques, l'israelien PowerCom, le suisse Hydro Operation International, spécialisé dans la transformation hydroélectrique en Afrique, le libanais Mrad Company for Trade, Industry and Contracting, un groupe dénommé Nexus Global LLC et la Senelec", détaille Jeune Afrique.
Confronté à "une crise énergétique, exacerbée par les difficultés financières et les infrastructures vieillissantes", le Congo a choisi la Senelec pour administrer son secteur électrique. L'accord prévoit la création d'une nouvelle entité, la Société nationale d'électricité du Congo, qui gérera pendant dix ans "la commercialisation de l'électricité, la gestion du réseau de distribution, l'entretien des infrastructures ainsi que la mise en place des briques technologiques d'une gestion moderne de réseau", indique le média.
Le gouvernement congolais conserve néanmoins "en exclusivité, la prérogative de définition des tarifs", précise Jeune Afrique. Quant aux employés actuels d'E2C, ils devraient rejoindre la nouvelle structure "après audit", tout en conservant "les droits et avantages ainsi que l'ancienneté acquis antérieurement", selon les promesses du ministère de l'Énergie et de l'Hydraulique.
Malgré les déclarations du Premier ministre, la Senelec "n'a pas été notifiée d'une quelconque intention du gouvernement congolais de rompre le contrat", souligne JA. Selon une source au sein de l'Arsel citée par le journal, "l'entreprise apportera son expertise sans rien financer, tandis que l'État apporte les financements".
Le projet bénéficie d'ailleurs d'un soutien financier important : "un accord de prêt de 100 millions de dollars de la Banque mondiale a été validé pour financer la distribution et le transport d'électricité au Congo", révèle Jeune Afrique.
Le contrat prévoit que la Senelec sera rémunérée par "une redevance d'exploitation, laquelle sera prélevée sur les revenus tarifaires qu'il perçoit sur les ventes à ses clients". L'avis de préqualification international précise que "l'opérateur devra attribuer la valeur de la différence entre les revenus tarifaires perçus et la redevance d'exploitation au paiement, selon un ordre des priorités et une procédure à définir par le gouvernement".
L'avenir de ce partenariat stratégique entre la Senelec et le Congo-Brazzaville reste donc incertain, pris entre les enjeux techniques de modernisation du réseau électrique et les tensions sociales et politiques locales.
LA CEDEAO EN MODE FAST TRACK POUR LA MISE EN PLACE DE SA FORCE REGIONALE
Les experts de la Cédéao se réunissent cette semaine à Abuja pour renforcer les capacités régionales de maintien de la paix, à travers la Force en attente.
Les experts de la Cédéao se réunissent cette semaine à Abuja pour renforcer les capacités régionales de maintien de la paix, à travers la Force en attente.
La réunion actuelle à la Cédéao, qui se tient du 24 au 28 février 2025, rassemble des experts gouvernementaux, des responsables militaires et des spécialistes de la sécurité des États membres. Organisée par la Division des opérations de soutien à la paix de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), cette rencontre de cinq jours vise à valider des politiques clés pour renforcer la Force en attente de la Cédéao (FAC) et améliorer les capacités régionales de maintien de la paix.
Les travaux se concentrent particulièrement sur l’amélioration des cadres logistiques et opérationnels nécessaires pour assurer une réponse rapide aux crises et des opérations de paix durables. Les politiques qui seront validées au terme de cette rencontre serviront de feuille de route pour renforcer durablement la paix et la sécurité dans la région.
Cette réunion technique s’inscrit dans le prolongement des décisions stratégiques prises lors de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Cédéao du 15 décembre dernier à Abuja. Face aux nombreuses attaques de groupes jihadistes qui frappent régulièrement plusieurs pays de la sous-région, les dirigeants ouest-africains avaient alors décidé d’accélérer l’activation de la force régionale de lutte contre le terrorisme, prévue dès 2025.
Cette initiative s’arrime au Plan d’action 2020-2024 pour l’éradication du terrorisme, qui sera ajusté en fonction de l’évolution du contexte sécuritaire. Une réunion des ministres des Finances et de la Défense doit également être organisée pour définir les modalités de financement de cette force, considérée comme cruciale pour contrer les menaces croissantes des groupes armés terroristes.
Lors du sommet de décembre, la Conférence avait salué les efforts de coopération régionale dans la lutte contre le terrorisme, notamment à travers l’Initiative d’Accra et la Force multinationale mixte du bassin du lac Tchad, et avait chargé la Commission de la Cédéao de renforcer son soutien aux initiatives en cours.
Ces décisions font suite aux discussions du Comité des Chefs d’état-major de la Cédéao (CCDS) en août 2024, où les chefs militaires ouest-africains avaient réaffirmé leur engagement à combattre le terrorisme pour préserver la stabilité démocratique en Afrique de l’Ouest.
Lors de la 42e réunion du CCDS, du 7 au 9 août 2024, présidée par le général Christopher Musa, chef d’état-major de la défense du Nigéria, la coopération régionale pour contrer le terrorisme avait été mise en avant comme une priorité absolue. Les chefs d’état-major avaient souligné la nécessité de renforcer la coopération en matière de renseignement et d’unir leurs efforts contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée.
« Aucune nation ne peut relever seule ces défis. Notre force réside dans notre unité et notre détermination collective à protéger la stabilité et la gouvernance démocratique en Afrique de l’Ouest », avait alors insisté le général Musa.
Un des points saillants de cette réunion d’août a été l’approbation d’une mission de sécurité en Sierra Léone, composée de 1 200 hommes, pour soutenir les efforts nationaux dans la lutte contre les groupes armés terroristes, faisant suite à une directive de l’Autorité des chefs d’État de la Cédéao prise lors de son 64e sommet ordinaire en décembre 2023.
Le CCDS a également réaffirmé son engagement à activer la Force en attente de la Cédéao (ESF), avec un objectif de 5 000 hommes, dont une brigade antiterroriste de 1 650 hommes en priorité. Cette force sera essentielle pour faire face rapidement et efficacement aux menaces terroristes qui pèsent sur la région.
LE SAES PROLONGE SA GRÈVE POUR TROIS JOURS FACE AU NON-RESPECT DES ENGAGEMENTS GOUVERNEMENTAUX
Le Syndicat autonome des enseignants du supérieur (SAES) a annoncé la reconduction de son mot d’ordre de grève pour une durée de 72 heures, du lundi 24 au mercredi 26 février 2025.
Le Syndicat autonome des enseignants du supérieur (SAES) a annoncé la reconduction de son mot d’ordre de grève pour une durée de 72 heures, du lundi 24 au mercredi 26 février 2025. Cette décision, prise à l’issue des assemblées générales du 19 février, fait suite au non-respect des engagements pris par le gouvernement, notamment en ce qui concerne les droits des familles des enseignants-chercheurs décédés.
Le SAES dénonce avec fermeté la violation des protocoles d’accord et le retard pris dans la réintroduction du décret revendiqué dans le circuit administratif. Selon le syndicat, le gouvernement s’était pourtant engagé, lors de la clause de confiance du 16 décembre 2024, à signer le projet de décret dès le 18 décembre 2024.
Face à cette situation, le SAES appelle ses militants à suspendre toutes les activités pédagogiques et administratives, y compris les cours, soutenances, délibérations et formations payantes.
Le syndicat tient l’État pour seul responsable des perturbations affectant les années académiques 2023-2024 et 2024-2025, et prévient qu’aucun pacte social ne sera conclu sans une satisfaction complète de ses revendications.
Le Bureau national du SAES exhorte tous les enseignants à une mobilisation massive pour exiger l’application immédiate du protocole d’accord et le respect des engagements pris par les autorités.
LA BDK ET L’OPERATION DES 117 MILLIARDS, TROIS JOURS APRES LA PRESIDENTIELLE
Selon Libération, la Banque de Dakar (BDK) a reçu six Certificats nominatifs d’obligations (CNO) pour un montant total de 117,16 milliards de FCFA, une opération qui soulève de nombreuses interrogations.
Trois jours après l’élection présidentielle de 2024, dans une période de transition politique, une opération financière d’envergure s’est déroulée discrètement. Selon Libération, la Banque de Dakar (BDK) a reçu six Certificats nominatifs d’obligations (CNO) pour un montant total de 117,16 milliards de FCFA, une opération qui soulève de nombreuses interrogations.
Une opération en dehors des règles habituelles
Ces CNO ont été émis par le régime sortant sous prétexte de financer des dépenses prioritaires. Cependant, l’opération, qui a eu lieu le 27 mars 2024, trois jours après l’élection de Bassirou Diomaye Faye, suscite des doutes sur sa légalité et sa transparence. Normalement, les CNO servent à convertir ou reconnaître une dette envers des entités morales, mais ici, le processus semble avoir échappé aux circuits financiers classiques. Il s’agit d’un montage complexe de titrisation, permettant à l’État de solder une dette de 121,2 milliards de FCFA en empruntant à la BDK, avec la participation de plusieurs banques. Ce mécanisme impose un surcoût important, puisque l’État devra rembourser 121,2 milliards avec les intérêts.
Un timing suspect
L’une des questions concerne le timing de l’opération : pourquoi l’État a-t-il effectué cette transaction juste après l’élection présidentielle, pendant la période de transition politique marquée l’arrivée de nouveaux dirigeants ? Selon Libération, cette manœuvre semble avoir été pensée pour lier les mains des nouvelles autorités, en verrouillant une dette lourde et difficilement annulable. Ce schéma financier rend toute contestation du paiement des créances extrêmement difficile pour les nouvelles autorités, les obligeant à accepter les engagements hérités du précédent gouvernement.
Cette opération faite en catimini nécessite une enquête approfondie indique le journal. Il est essentiel de comprendre d’où proviennent ces prêts, si les créances sont légitimes et si le processus de création des CNO a été respecté. Les nouvelles autorités devront choisir entre accepter cette dette ou entreprendre des démarches pour en contester la validité.