SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
4 juillet 2025
DES SOCIALISTES DE THIES Y VOIENT DES RESSEMBLANCES AVEC L'APPEL DU GENERAL DE GAULLE
L'appel lancé par Serigne Mbaye Thiam pour aller dans le sens de la remobilisation des verts, afin de reconstruire "le patrimoine national" qu'est le Parti Socialiste (PS), est au cœur du débat politique.
L'appel lancé par Serigne Mbaye Thiam pour aller dans le sens de la remobilisation des verts, afin de reconstruire "le patrimoine national" qu'est le Parti Socialiste (PS), est au cœur du débat politique. A Thiès, l'idée a été bien accueillie par les socialistes et certains y voient même des ressemblances avec le fameux appel du 18 juin du général de gaulle. C'est en tout cas l'avis de Pape Amadou Sall pour qui, le PS ne peut continuer à fonctionner comme le passé.
Depuis la survenue de la première alternance politique au Sénégal en 2000, le Parti Socialiste (PS) est dans une mauvaise passe, avec le départ massif de responsables et de militants. C'est ainsi qu'il est devenu méconnaissable dans beaucoup de zones du pays. Mais en réalité, le déclin a commencé depuis le congrès sans débat de 1996, marqué par le départ de deux grosses pointures; en l'occurrence Djibo Leyti Kâ et Moustapha Niasse. Le rythme s'est accentué entre les deux tours de l’élection présidentielle de 2000, avant de connaître sa vitesse de croisière après la défaite de 2000.
Le magistère d'Ousmane Tanor Dieng a ensuite insufflé un souffle nouveau, mais jamais à la dimension requise, pour avoir un rayonnement propre à entrevoir une victoire électorale. Après la traversée du désert de 2000 à 2012, le PS est parvenu à revenir aux affaires, mais derrière l'Alliance Pour la République (APR), parti au pouvoir d'alors, dans le cadre de la coalition Benno Bokk Yaakaar. Mais malgré cette position, les socialistes n'ont jamais pu retrouver leurs marques d'alors et la défaite du 24 mars dernier, marquée par l'arrivée d'un nouveau pouvoir, reverse encore le PS dans le camp de l'opposition et avec des lendemains politiques pour le moins sombre. C'est conscient d'une telle situation que l'ancien ministre Serigne Mbaye Thiam a lancé un appel au changement de paradigme, pour que les socialistes aillent dans la parfaite unité, vers la reconstruction du parti. «En cet instant crucial où le Parti socialiste, notre parti, retourne à nouveau dans l’opposition, l’analyse lucide et objective de cette double défaite impose l’exigence de procéder à une évaluation sans complaisance de la trajectoire du parti, de sa démarche et de sa présence sur l’échiquier politique, plus particulièrement depuis 2019. Ce travail d’évaluation doit servir à préparer l’avenir ; il s’agit, en particulier, de repenser notre positionnement dans un champ politique et social profondément bouleversé et de bâtir une nouvelle offre politique qui réponde aux aspirations du peuple sénégalais ainsi qu’aux évolutions en cours en Afrique et dans le monde», lit-on d'emblée dans son appel. Pour lui, le fait que le parti soit confronté à «un leadership en mal d’inspiration et d’initiative, et une démobilisation de ses structures de base, nous impose humilité, réalisme et audace pour nous réinventer, nous rassembler et bâtir une alternative porteuse d’espoir». Et d'après lui, la présente situation convoque l’exigence de lucidité, indispensable à tout renouvellement qualitatif et positif. En tout cas à Thiès, l'appel est bien accueilli par les responsables approchés.
Pour Pape Amadou Sall, secrétaire général de coordination à Thiès et membre du bureau politique, cet appel est venu à son heure, il est intervenu dans le contexte d'une troisième alternance politique dans le pays, marqué par le retour du Parti socialiste à l'opposition après 2000, sous le règne de Maître Abdoulaye Wade. Il est d'avis que Serigne Mbaye Thiam n'est pas à son cours d'essai, car lors du rappel à Dieu du secrétaire général Ousmane Tanor Dieng, il avait pris ses responsabilités pour couper court au débat sur la succession et dans ce sillage, il avait lui-même désigné Aminata Mbengue Ndiaye. Il y avait à l'époque Aminata Mbengue Ndiaye, Abdou Khadre Cissokho, etc. Mais, d'après lui toujours, même s'il y avait des sons discordants, un consensus avait finalement été scellé autour d’Aminata Mbengue Ndiaye. Il note ensuite que c'est ce même Serigne Mbaye Thiam qui est encore monté au créneau cette fois-ci; tout comme le général de Gaulle l'avait fait avec son appel du 18 juin, pour l'intérêt général et supérieur de la France. Et là aussi, il indique que pour l'intérêt supérieur du parti, considéré comme un patrimoine national, que personne n'a le droit de regarder disparaître, il a encore pris ses responsabilités pour dire qu'il faut secouer le cocotier. Il laisse entendre qu'il fallait que quelqu'un le fasse et vu sa position de secrétaire national aux élections, sa position de proche collaborateur de OTD, son record de présence au gouvernement de 2012 à 2024, il est la personne indiquée pour lancer cet appel à la remobilisation et à la reconstruction du parti. Il souligne que l'appel est destiné à tous les camarades, mais n’est aussi dirigé contre personne. C’est un hymne à la mobilisation aux retrouvailles qui vont même au-delà des socialistes et contre les échappés solitaires et individuels toujours vouées à l'échec. Il s'agit donc à ses yeux d'inciter à la réflexion et au sursaut, c'est un appel à l'action dans un cours délai, pour aboutir à un cadre ouvert et efficace; qui va prendre en charge toutes les préoccupations de remise en selle du Parti socialiste,
«POUR LA RELANCE DE LA MACHINE SOCIALISTE, IL FAUT UNE OFFRE ADAPTEE A LA REALITE ACTUELLE»
«C'est d'autant plus important; que l'intérim assuré par Aminata Mbengue Ndiaye dure depuis plus de 6 ans, alors que le mandat officiel est de 4 ans, C'est une aberration que l'intérim puisse durer plus que le mandat officiel. Je sens qu'il n'y a rien de personnel derrière cet appel, car les prochaines batailles politiques seront inéluctablement portées par les générations postindépendance. Il est clair que le PS a encore un rôle à jouer, une expertise à partager, d'où la nécessité d'engager tout de suite une dynamique puissante de reconstruction. L'appel est aussi là pour diversifier et moderniser les structures du parti, les modes de fonctionnement et de communication, il s'agit de réinventer de nouveaux modèles de fonctionnement, de financement et de mobilisation. Le PS est un parti classique, qui ne peut plus se permettre de fonctionner comme par le passé. L'appel donc peut constituer le socle sur lequel va se bâtir son processus de survie», a aussi argumenté Pape Amadou Sall. «J'adhère totalement à cet appel. L'ampleur de l'effritement des rangs depuis 2000 est telle qu'il faut agir rapidement pour remettre les pendules à l'heure. Mais il faut aussi noter que c'est avec l'avènement de BBY que le PS s'est davantage assombri, pour la simple raison qu'il n'a rien gagné dans le cadre de cette coalition», a réagi Yves Lamine Ciss Maire de Mont-Rolland. Il note que les jeunes nés 5 ans avant 2000 ne connaissent pratiquement pas le parti socialiste. Et après la défaite de 2000, l'œuvre de relance a été laborieuse, même si Ousmane Tanor Dieng a réussi à faire un travail de titan dans ce domaine, il était candidat à la présidentielle de 2007 et 2012, mais n'a jamais pu retrouver les marques d'antan. Depuis 2012, le PS est resté scotché à la coalition BBY, ce qui a contribué à assombrir davantage sa trajectoire, en tant qu'instrument de conquête du pouvoir. Il s'y ajoute, à l'en croire, que le regard de la jeunesse politique d'aujourd'hui le considère comme le parti de la vieille garde. Il estime en tout cas que pour relancer la machine socialiste, il faut mettre en mouvement une nouvelle offre politique, adaptée à la réalité actuelle. Il urge également de promouvoir des jeunes à la tête, car quelqu'un qui n'a pas d'ambition présidentielle ne doit pas diriger un parti.
Népotisme au COUD
Ça sent le népotisme au Centre des œuvres universitaires de Dakar (COUD) où le Directeur général Ndéné Mbodji a remplacé El Hadji Mamadou Baldé par son ami Djidiack Faye au poste stratégique de directeur des restaurants universitaires. Mais le comble dans tout ça, signale notre source, c’est qu’El Hadji Mamadou Baldé, connu pour ses qualités et sa formation académique, devient le conseiller du DG en restauration. Un poste qui, d’après notre interlocuteur, vient d'être créé pour la première fois dans l'architecture hiérarchique du COUD. En effet, explique-t-il, c’est comme si on créait le poste de vice-président cumulativement au poste de Premier ministre. Autrement, Djidiack Faye n’est là que pour la forme mais c'est Baldé qui gère l'opérationnalité des restaurants.
Abdoul Mbaye sur la résidence du président de l’Assemblée
L’ancien Premier ministre demande la restitution de la résidence du président de l’Assemblée nationale. Selon Abdoul Mbaye, cette résidence a un statut de palais de la République. Pour lui, la céder dépasse l’entendement, la récupérer est une exigence d’intérêt public. Il ajoute qu’il y a aussi tous ces terrains bâtis, y compris des domaines militaires, cédés dans le cadre de stratagèmes inventés pour contourner et donc violer la loi.
Le boulanger avoue le meurtre de son beau-fils de 3 ans
Du nouveau dans l'affaire du garçon de 3 ans découvert mort, samedi dernier, dans une fosse septique de l'école élémentaire de Koussan, dans la région de Tambacounda. L'enquête ouverte par les gendarmes de la brigade territoriale de Goudiry a permis de mettre la main sur le présumé meurtrier. Il s'agit de l’époux de la mère de la victime. Interrogé par les enquêteurs, S. D., boulanger de son état, a avoué avoir tué son beaufils T. Dieng par strangulation. Le présumé meurtrier a dévoilé le mobile du crime, lors de son interrogatoire dans les locaux de cette unité de la compagnie de gendarmerie de Bakel. Selon ses explications, la mère de la victime aurait été victime d'un viol, avant qu'il ne l'épouse. Par la suite, il a constaté avec surprise que sa femme a contracté une grossesse dont il n'est pas l'auteur, rapporte seneweb. Cela lui est resté en travers de la gorge, pendant trois ans. Finalement, il a tué par strangulation son beau-fils pour se « venger », d'après ses aveux. Le présumé meurtrier a tenté de masquer son crime. ll est placé en garde à vue.
Des objectifs seront désormais fixés aux directeurs d’hôpitaux
Le ministre de la Santé en tournée dans le Sud du pays s’est rendu à l’hôpital régional de Kolda pour échanger avec les travailleurs sur les défis rencontrés et présenter des mesures concrètes pour améliorer la qualité des soins et la gestion des structures sanitaires. Dr Ibrahima Sy a annoncé la mise en place de contrats de performance avec les hôpitaux, afin d’augmenter les subventions pour les établissements qui enregistrent des résultats significatifs. Cette initiative vise, dit-il, à encourager une gestion efficace et une meilleure prise en charge des patients. Il annonce un programme de recrutement de personnel médical et paramédical pour pallier le manque de ressources humaines, notamment dans les régions les plus éloignées. Selon le ministre de la santé cette mesure s’inscrit dans une stratégie globale visant à renforcer les capacités des hôpitaux et à garantir un accès équitable aux soins. Le ministre a insisté sur l’importance de fixer des objectifs clairs aux directeurs d’hôpitaux, avec des contrats de gestion axés sur les résultats. A l’en croire si des progrès ne sont pas constatés au bout de deux ans, des changements de leadership seront envisagés pour assurer la performance des établissements. La collaboration avec le ministère de la Famille et de la Solidarité sera renforcée pour mieux prendre en charge les populations vulnérables à travers des mécanismes d’assurance et de soutien social adaptés.
Le présumé meurtrier de Diary Sow envoyé en prison
Déféré vendredi dernier par la police de Malika pour meurtre de Diary Sow, El H. M. Fall avait bénéficié d’un retour de parquet. Il a été inculpé hier et placé sous mandat de dépôt.
Hommage à Mademba Sock et Mansour Cama
La Caisse de Sécurité Sociale a baptisé deux de ses agences qui vont porter les noms du défunt syndicaliste Mademba Sock et Mansour Cama, deux figures éminentes du monde du travail. Les cérémonies sont prévues aujourd’hui dans la matinée à l’agence de la VDN qui s’appellera « agence feu Mansour Cama », ancien président de la CNES et celle de Pikine-Guédiawaye au nom de feu Mademba Sock, ancien président du Conseil d'Administration de la CSS. Selon la note du CSS, ces deux personnalités ont marqué de manière indélébile le secteur de la protection sociale, en y apportant un engagement sans faille et un dévouement exemplaire. Leurs contributions ont également été déterminantes dans le développement de notre économie et le renforcement du tissu social.
Usurpation d’identités
S. Tine a du cran. Il est présumé être un faussaire qui s’accaparait des terrains d’autrui. Mieux, pour se rendre crédible, il était même prêt à porter plainte contre les vrais propriétaires desdits terrains. Mais son entreprise délictuelle a été mise à nu par la Dscos. D’où sa comparution hier devant la barre des flagrants délits de Pikine-Guédiawaye pour escroquerie. En effet, il ressort des débats d’audience que le mis en cause a été mis au arrêt par la Dscos. Le fraudeur utilisait de fausses délibérations et de fausses cartes d’identité nationale pour s’approprier des parcelles qui étaient entre Keur Massar et Mbao. Pire, le mis en cause a eu l’audace de porter plainte contre les véritables propriétaires des terrains qui n’avaient pas souvent assez de moyens pour se défendre. Mais ses agissements ont été arrêtés grâce à la DSCOS, à la suite de nombreuses plaintes et dénonciations dont certaines déposées par le mis en cause lui-même. Il a été écroué. Devant le prétoire, il a tenté de nier les faits. Malgré tout, il a été condamné à six mois de prison ferme.
Arrestation d’un mécanicien pour vol d’une moto
Mécanicien de son état, Ababacar se repose actuellement à la citadelle du silence pour vol en réunion. Selon nos sources, le quidam a été alpagué par la police des Parcelles assainies pour agression suivie de vol d’une moto suite à une plainte de O. Diallo. Ce dernier, après avoir été agressé aux abords de l’arène nationale et dépossédé de sa moto, a pu par un système Gps localiser son engin aux Parcelles assainies Unité 18. Sans tarder alors, Diallo se rend à la police des Parcelles assainies pour expliquer sa mésaventure et porter plainte. Sur ce, les hommes du Commissaire Kébé, notamment ceux de la brigade de recherches, ont localisé la maison où était stationnée la moto. Ils ont retrouvé la moto chez le mécanicien Ababacar. Ce dernier dit que la moto lui est confiée par Th. Basse alias Youm connu des milieux interlopes et A. Faye pour la réparation. Des allégations qui ne vont guère convaincre les limiers qui vont placer en garde à vue le mécanicien pour les besoins de l’enquête. Les recherches entreprises par les limiers pour retrouver les complices ont été vaines. Ababacar est déféré au parquet pour vol en réunion de moto.
Violences navétanes
Les violences dans les Navétanes continuent de plus belle. Aux Parcelles assainies, des scènes inouïes de violences ont été enregistrées lors d’un match de football entre l’Asc Unité 22 et Unité 26. Il y a eu un désordre total obligeant les forces de l’ordre à intervenir pour disperser les manifestants. Nos sources renseignent d’ailleurs que six personnes ont été interpellées avant d’être déférées au parquet pour destruction de biens appartenant à autrui et violences et voies de fait.
Flagrant délit de vol à la station Shell Soprim
Voleur professionnel, A. Fall croyait échapper à la vigilance de la sécurité. Il a dérobé le téléphone portable d’un pompiste à la station Shell Soprim ! Mais au moment de quitter les lieux, il a été interpellé par les employés de la station qui vont le remettre aux limiers en service sur le Brt. Ces agents de Police vont à leur tour le mettre à la disposition des éléments de la Brigade de recherches de la police des Parcelles assainies. A. Fall a été déféré au parquet pour flagrant délit de vol.
Suspension de la vente aux enchères des biens de 7TV
La vente aux enchères des biens du groupe 3M Multimedia de Maimouna Ndour Faye, prévue hier, a finalement été suspendue, selon la RFM qui cite une source proche du dossier. Cette suspension fait suite à une demande en référé sur difficultés déposée par la patronne de la 7TV. Pour rappel, ce contentieux qui date de 2016 oppose le groupe 3M Multimedia de Maimouna Ndour Faye et Gold Media Afrique. Elle porte sur une somme de 89 millions de francs CFA que le groupe 3M Multimedia doit à Gold Media Afrique. L’audience est prévue le lundi 13 janvier devant le tribunal de commerce de Dakar.
Démenti sur la mort du Khalife de la famille omarienne au Mali
Enlevé par les éléments du groupe jihadiste JNIM, le 26 décembre 2024, alors qu’il revenait de la localité de Diabadiala, Thierno Amadou Hady Tall, Khalife général de la confrérie Tidyaniya de Nioro du Sahel, serait mort. Son décès a été confirmé dans un enregistrement audio attribué au chef de la Katiba du Macina, Amadou Kouffa, rapporte Maliweb.Net. L’enregistrement en langue peul à l’origine de l’annonce du décès du Khalife général de la confrérie Tidyaniya du Mali dure plus de quatre minutes. Il est attribué par plusieurs sources concordantes à Amadou Kouffa, chef de la Katiba Macina, la branche du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM selon son acronyme arabe) au Centre et au Sud du Mali. Le même groupe terroriste a revendiqué l’enlèvement du Khalife. L’auteur de l’audio devenu viral sur les réseaux sociaux explique que Thierno Amadou Hady Tall a succombé à ses blessures sur le chemin pour avoir été interrogé pour les faits supposés de sa collaboration avec les autorités maliennes. Mais la famille Tall a démenti l’information sans autre précision. Pour rappel, le Khalife a été blessé lors du rapt du 26 décembre 2024 à Diabadiala situé à quelque 70 km de la ville de Nioro du Sahel.
LE DEBAT SUR LES BASES MILITAIRES FRANÇAIS AU MENU DES QUOTIDIENS
Les parutions de ce mardi font écho de la réplique du Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, à Emmanuel Macron
Plusieurs quotidiens se font l’écho, ce mardi, de la réplique du Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, à Emmanuel Macron, selon lequel il y aurait eu des négociations entre la France et les pays africains sur le départ des soldats français présents en Afrique.
Les propos du dirigeant français, après l’annonce du retrait des principales bases militaires françaises, ont ‘’suscité une levée de boucliers au Sénégal et au Tchad’’, souligne Le Soleil en rappelant que ces deux pays ‘’avaient mobilisé des troupes [appelées tirailleurs sénégalais] pour sauver la France’’.
‘’Les États africains n’ont jamais négocié le départ des soldats français sur leur sol. C’est la précision faite, hier, par le Sénégal […] et le Tchad. Ces deux pays annoncent avoir pris cette décision en toute souveraineté’’, écrit le journal.
WalfQuotidien signale que le retrait des militaires français en Afrique a été l’un des thèmes du discours du président Macron devant les ambassadeurs de son pays réunis lundi à Paris.
Selon le même journal, Emmanuel Macron a banalisé le retrait des bases militaires françaises installées en Afrique ‘’en soulignant ‘l’ingratitude’ des pays qui ont rompu les accords militaires’’ les liant jusque-là à la France.
‘’Aucune discussion ou négociation n’a eu lieu’’
La réplique du chef du gouvernement sénégalais ne s’est pas fait attendre. ‘’Sonko renverse la table de Macron’’, titre WalfQuotidien.
‘’Guerre des mots entre le président français et le Premier ministre sénégalais’’, renchérit Vox Populi, lequel fait remarquer que ‘’Macron narre l’histoire à sa façon’’.
‘’On a choisi de bouger en Afrique […] parce qu’il fallait bouger […] Comme on est très polis, on leur a laissé la primauté de l’annonce’’, écrit Vox Populi en citant le dirigeant français.
Ousmane Sonko ‘’dément’’ Emmanuel Macron en soutenant que, concernant le Sénégal, cette affirmation du président français ‘’est totalement erronée’’. ‘’Aucune discussion ou négociation n’a eu lieu. La décision prise par le Sénégal découle de sa seule volonté’’, affirme le même journal en citant M. Sonko.
‘’Sonko recadre Macron’’ et réagit ‘’fermement’’ à ses propos selon lesquels il y aurait eu ‘’un supposé retrait ‘poliment consenti’ des bases militaires françaises’’ installées en Afrique, lit-on dans les colonnes de L’Observateur. Ce dernier considère que ce ‘’face-à-face diplomatique’’ entre Ousmane Sonko et Emmanuel Macron met surtout en lumière ‘’une fracture croissante entre le Sénégal et la France, et une lutte acharnée pour affirmer la souveraineté africaine’’.
Le président français ‘’s’est déchaîné pour solder ses comptes avec des dirigeants africains de l’espace francophone où la France a une assise enfouie dans les profondeurs de l’histoire’’, note Le Quotidien.
‘’Macron sans codes diplomatiques’’, titre le même journal.
L’As note que ‘’Macron crie à l’ingratitude, Sonko lui rabat le caquet’’.
L’As enfonce le clou en citant le Premier ministre sénégalais : ‘’La France n’a ni la capacité ni la légitimité pour assurer à l’Afrique sa sécurité et sa souveraineté.’’
‘’Alors qu’on n’a pas fini de commenter le départ des militaires français d’Afrique francophone et des perspectives de la coopération militaire entre lesdits partenaires, une sortie de Macron vient compliquer la tâche’’, fait observer le quotidien EnQuête.
‘’La main lourde’’ de la justice
Pour le reste, les quotidiens reviennent sur les ‘’turbulences’’ notées au sein du Pastef (pouvoir), en lien avec le tollé engendré par la nomination de la sociologue Aoua Bocar Ly-Tall au poste de membre du Conseil national de régulation de l’audiovisuel.
‘’Malgré l’appel au calme du ‘chef’, [Ousmane Sonko en l’occurrence], le feu couve [sous la cendre]’’ au Pastef, où Fadilou Keïta, le directeur général de la Caisse des dépôts et consignation, ‘’dirige la ‘rébellion’ contre Bassirou Diomaye Faye’’, écrit Tribune.
‘’La sortie d’Ousmane Sonko avait réussi à calmer les ardeurs des [militants de Pastef] qui s’en étaient pris violemment au président Bassirou Diomaye Faye à cause de la nomination d’Aoua Bocar Ly-Tall au poste de membre du CNRA. Mais Fadilou Keïta, qui s’était plus tôt attiré les foudres de ses camarades de parti, trouve injuste que ces derniers ne veuillent accorder du crédit qu’aux [propos] d’Ousmane Sonko’’, résume le quotidien Les Échos.
Les quotidiens se sont également intéressés au verdict du procès des membres de la garde rapprochée de la coalition ‘’Samm Sa Kaddu’’, en lien avec les violences notées lors de la campagne en vue des élections législatives du 17 novembre dernier.
Cinquante-cinq prévenus sur 80 ont bénéficié d’une relaxe pure et simple, trois autres ont été condamnés à trois ans de prison ferme, quatre autres encore à deux ans, dont six mois ferme.
Treize prévenus ont écopé d’une peine de trois mois de prison ferme. Huit autres ont été condamnés à six mois avec sursis, 35 autres encore à trois mois avec sursis, ce qui fait au total 24 personnes condamnées à la prison ferme, 12 prévenus ayant été relaxés, les autres bénéficiant d’un sursis.
La justice a eu ‘’la main lourde’’ dans cette affaire, commentent Sud Quotidien et Le Quotidien.
LA RECRUDESCENCE DES VIOLS EST LE RESULTAT D’UN ENSEMBLE DE FACTEURS IMBRIQUES
Les cas de viols défraient la chronique depuis quelque temps. Loin d’être un phénomène nouveau, le sociologue Souleymane Lô indique que plusieurs facteurs peuvent être à l’origine de ce mal.
Les cas de viols défraient la chronique depuis quelque temps. Loin d’être un phénomène nouveau, le sociologue Souleymane Lô indique que plusieurs facteurs peuvent être à l’origine de ce mal.
Le sociologue Souleymane Lô explique que bien vrai que les violences sexuelles aient toujours existé, leur augmentation et leur médiatisation récente soulèvent des questions sur les causes profondes de cette tragédie sociale. Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce fait. « La recrudescence des viols au Sénégal est le résultat d’un ensemble de facteurs imbriqués : des normes culturelles oppressives, des facteurs psychologiques, des inégalités économiques », a débuté M. Lô. Les premières causes peuvent être d’ordre économique. Selon les explications du sociologue, les inégalités économiques exposent davantage les femmes et les filles des milieux défavorisés aux violences sexuelles.
« Les conditions de vie précaires, notamment dans les zones urbaines et périurbaines, favorisent les abus. C’est souvent le cas avec les jeunes filles employées comme domestiques ou travaillant dans des conditions informelles qui sont souvent vulnérables aux violences de leurs employeurs ou collègues », argumente-il. « Les changements rapides au sein de la société sénégalaise, notamment en termes d’urbanisation et de modernisation, entraînent parfois une perte de valeurs morales notamment avec l’accès facile à des contenus pornographiques violents qui influence négativement certains comportements, en particulier chez les jeunes », poursuit-il. Il souligne également l’impact des facteurs culturels et sociaux. « La société sénégalaise reste marquée par des normes patriarcales où les hommes détiennent souvent une position dominante, reléguant les femmes à une position subordonnée. Cette configuration sociale renforce les comportements de domination masculine, incluant les violences sexuelles qui s’en justifient », avance le sociologue.
Et d’ajouter : « Le viol dans certains cas fait partie des formes de punition sociale à l’encontre de la femme qui transgresse certaines règles notamment celle relatives à ses déplacements à des moments où elle est censée être à côté de la maman ». Le manque de prise en charge psychologique peut également être un facteur expliquant la recrudescence des viols d’après M. Lo. « Les auteurs de violences sexuelles ont parfois eux-mêmes été victimes de violences ou ont grandi dans des environnements toxiques, reproduisant ainsi des comportements appris.
Ainsi, le manque de prise en charge des troubles psychologiques peut contribuer également à l’augmentation des comportements déviants », a-t-il fait savoir. Pour y remédier, le sociologue préconise une approche multidimensionnelle. « Cela inclut l’éducation à la sexualité, la réforme du système judiciaire, l’autonomisation des femmes et la sensibilisation communautaire afin de briser les tabous et de protéger les victimes. La lutte contre ce fléau nécessite une mobilisation collective de tous les acteurs de la société », conclut-il.
L’AUGMENTATION INQUIÉTANTE DES VIOLS
Des écoles coraniques aux quartiers résidentiels, aucun lieu ne semble épargné par ce fléau. L'histoire de la petite Diary Sow à Malika, comme celle d'Awa Barry à Joal-Fadiouth, témoigne de l'inefficacité des mesures répressives
Les cas de viol sont patents au Sénégal. Pour dissuader les bourreaux, l’Etat a corsé les sanctions, avec l’adoption de la loi criminalisant le viol et la pédophilie. Malgré ces mesures draconiennes, les viols, les uns plus odieux que les autres, font légion dans le pays.
1er janvier 2024. Malika, dans la banlieue dakaroise, est consternée et terrifiée. Ce coin naguère paisible donne l’air d’un désert sombre habité par le chagrin. Le viol suivi du meurtre de Diary Sow, une fillette âgée de 12 ans, la veille, a plongé ce populeux quartier de Keur Massar dans la douleur et la tristesse. Les populations alarmées gémissent de douleurs et de pleurs. Malika reste groggy. La perte tragique de cette enfant partie à la fleur de l’âge plonge les habitants de cette localité dans l’amertume. C’est, dans la nuit du 31 décembre 2024 au 1er janvier 2025, que le drame s’est produit. Alors que les Dakarois célébraient le nouvel an à coups de feux d’artifice, Malika était enveloppée par une ombre sinistre née d’un viol suivi de meurtre.
Selon les premiers éléments de l’enquête ouverte par la gendarmerie, la victime a été retrouvée morte, son corps sans vie placé dans la salle de bain d’une concession voisine. L’enquête renseigne que ce crime odieux est un viol qui a mal tourné. L’auteur présumé, un voisin, a déjà reconnu les faits devant les enquêteurs. Ce viol est le énième qui a plongé le pays dans l’émoi et la consternation. Déjà, au mois de décembre 2024, une autre affaire de viol suivi de grossesse avait défrayé la chronique à Joal-Fadiouth, commune du département de Mbour, située à 100 km au sud de Dakar. Awa Barry (un pseudonyme), une fillette de 9 piges, était tombée enceinte, après avoir été abusée par son maître coranique. Ce cas emblématique de la pédocriminalité commise en milieu religieux a été révélé lors d’une émission télévisée, au mois de novembre 2024.
Cette histoire avait sidéré les Sénégalais et remis au goût du jour les nombreux cas de viol qui foisonnent dans les milieux à connotation religieuse où ce sujet était considéré comme tabou. Dans cette affaire, c’est Awa Barry qui a dénoncé les agissements de son professeur Aliou S., après quatre mois de calvaire. Inscrite en classe de Cm2, elle suivait des cours coraniques particuliers auprès de cet enseignant, quadragénaire, veuf et père de « grands enfants ». Un religieux mis en cause à Touba Par ses connaissances religieuses, celui-ci s’était fait un nom dans le voisinage et presque tout le monde allaient apprendre le Coran à son domicile. Mais c’est en début novembre que le mythe est tombé comme un château de cartes. Après un malaise, une échographie révèle que Awa Barry est enceinte.
Face à ses parents, elle s’effondre et révèle les sévices imposés par son maître depuis des mois. « A la fin des cours particuliers, il lui demandait de rester pour l’aider à faire certaines tâches ménagères. Puis, il lui faisait boire une eau qu’il disait bénite pour améliorer la mémoire de l’enfant. Une fois droguée, il la violait», avait rapporté le commandant-major Diabang de la gendarmerie de Joal-Fadiouth où la famille de la victime avait porté plainte. A Touba, 27 jeunes filles avaient accusé leur maître coranique, apparenté à une puissante famille maraboutique, de viols répétés. Le mis en cause, un nommé Serigne Khadim Mbacké, est depuis incarcéré dans l’attente de son procès.
C’est après plusieurs semaines de fuite que le présumé coupable s’est présenté lui-même à la police de Touba. D’ailleurs, un responsable de la police renseignait que le violeur présumé « a été arrêté après s’être présenté lui-même à la police. Après un interrogatoire, il a été mis à la disposition de la gendarmerie. Il était en cavale ». Cette affaire a été ébruitée à la suite d’une plainte de victimes, « jugées mineures » ayant produit des certificats médicaux. L’école coranique, où l’on dispensait des enseignements autour de l’Islam a été fermée, selon la presse locale, indiquant que l’affaire a éclaté quand une des filles a refusé de retourner à l’école parce que le maître coranique « entretenait avec elle et toutes les autres filles des rapports sexuels ». Le comble, c’est que ce cas de viols répétés a été dévoilé quelques jours avant la fin du ramadan 2023.
SI NOUS VOULONS PASSER LE SECOND TOUR, IL FAUT ABSOLUMENT GAGNER CONTRE ASEC MIMOSAS
L’entraîneur Malick Daf ne cache pas sa satisfaction tout en restant concentré sur l’objectif majeur qui se profile : un duel crucial contre l’ASEC le 12 janvier, qu’il qualifie déjà de « finale ».
Après une victoire précieuse 1-0 contre Orapa United ce dimanche, le Jaraaf (3e, 5 points) a réussi à rester dans la course pour la qualification en Coupe CAF, se tenant à égalité avec l’ASEC Mimosas (2e, 5 points). L’entraîneur Malick Daf, à l’issue de la rencontre, n’a pas caché sa satisfaction tout en restant concentré sur l’objectif majeur qui se profile : un duel crucial contre l’ASEC le 12 janvier, qu’il qualifie déjà de « finale ».
« Nous étions là pour gagner, et nous l’avons fait. C’était un match très difficile, mais nous avons montré beaucoup d’envie », a déclaré Malick Daf. L’entame de match fut, selon lui, l’une des meilleures depuis le début de la saison, avec plusieurs occasions de part et d’autre. Toutefois, le penalty raté en première période a semé un doute au sein de l’équipe. « Le penalty raté a créé un doute, mais en seconde période, nous avons modifié notre approche en introduisant davantage d’attaquants et en insistant pour marquer », a expliqué Malick Daf. L’équipe a continué à pousser et a fini par décrocher trois points cruciaux, bien que le score fût étriqué. « À l’usure, nous avons tenu bon et les changements ont apporté de la fraîcheur », a ajouté l’entraîneur. Si la victoire est au rendez-vous, le coach a souligné que l’efficacité offensive restait un point à améliorer. « Il manquait le dernier geste », a-t-il confié, en faisant référence à l’imprécision de ses joueurs dans les zones de finition. « Les joueurs ont parfois été égoïstes, cherchant à jouer individuellement au lieu de privilégier le jeu collectif », a-t-il observé, tout en précisant que cette situation pourrait s’améliorer lors du prochain match. L’enjeu est désormais clair : un match décisif contre l’ASEC Mimosas, leader du groupe C, se profile le 12 janvier. « C’est une finale. L’ASEC est une grande équipe et ce match ne sera pas facile. Si nous voulons passer le second tour, il faut absolument gagner », a affirmé Malick Daf. Conscient des défis à relever, l’entraîneur a insisté sur la nécessité de corriger les erreurs commises lors de la rencontre contre Orapa. Selon lui, un peu plus de concentration et d’efficacité pourrait faire la différence. « Rien n’est impossible en football. Avec plus de concentration, on peut y arriver », a-t-il conclu.
IL FAUT QUE LES MODES ALTERNATIFS DE REGLEMENT DES DIFFERENDS SOIENT PORTES A LA CONNAISSANCE DES SENEGALAIS
Ndiaw Diouf, ancien doyen de la faculté de droit de l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, relève une large méconnaissance des modes alternatifs de règlement des différends au Sénégal et juge nécessaire de constituer un vivier d’arbitres
Le professeur de droit privé Ndiaw Diouf, ancien doyen de la faculté de droit de l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, relève une large méconnaissance des modes alternatifs de règlement des différends au Sénégal et juge nécessaire de constituer un vivier d’arbitres et de médiateurs agréés par les centres d’arbitrage. M. Diouf et l’APS se sont entretenus sur ce sujet, à la suite d’une formation que l’universitaire a dispensée, avec d’autres experts de la médiation et de l’arbitrage, en décembre, à Dakar.
Professeur, quels étaient les objectifs de la formation que vous avez dispensée à Dakar sur les modes alternatifs de règlement des différends ?
Il faut replacer ces sessions de formation dans leur contexte. Il y avait un projet de l’Union européenne destiné au renforcement des structures et mécanismes d’arbitrage au Sénégal. Dans ce projet, il était prévu la vulgarisation des modes alternatifs de règlement des différends, à savoir l’arbitrage, la médiation et la conciliation. Il fallait vulgariser ces modes alternatifs de règlement des différends afin que les Sénégalais puissent se les approprier. Voilà pourquoi nous avons organisé une session de formation pour les journalistes économiques et tenu des réunions publiques d’information dans plusieurs régions du Sénégal […] Nous tenions pour mission de faire en sorte que les Sénégalais s’imprègnent davantage de ces modes alternatifs de règlement des différends.
Mais il n’y avait pas que de la vulgarisation à faire. Il y avait également la formation d’un vivier d’arbitres et de médiateurs. Il y a des centres d’arbitrage et des centres de médiation. Je pense, par exemple, au Comité national de médiation et de conciliation.
Les arbitres et médiateurs doivent être formés. Notre premier objectif, pour cette session de formation, c’était la formation d’un vivier d’arbitres et de médiateurs en vue de leur agrément par ces centres-là. Il faudrait peut-être revenir à la notion de mode alternatif de règlement des différends. La justice a toujours été considérée comme une affaire de l’État. Lorsqu’un conflit survient entre deux personnes, il est soumis à des juridictions étatiques, qui rendent des décisions exécutoires. Mais en raison de l’encombrement de ces juridictions, il était nécessaire de trouver des circuits de dérivation. C’est ce qu’on appelle les modes alternatifs de règlement des différends. Il y en a deux
Lesquels ? À quoi peuvent-ils aboutir (comme résultats) ?
Vous avez d’un côté l’arbitrage, de l’autre ce qu’on appelle la médiation et la conciliation. Dans l’arbitrage, nous avons un juge privé. Un juge qui est investi, non pas par l’État, mais par les parties. C’est un arbitre. Donc, il y a toujours une convention des parties comme base de l’arbitrage. C’est ce qu’on appelle la convention d’arbitrage. C’est un compromis. Dans un litige, les parties décident d’aller vers l’arbitrage. Il y a ce qu’on appelle la clause compromissoire des parties : avant le litige, les parties insèrent dans un contrat une clause par laquelle elles s’engagent à aller à l’arbitrage au cas où il y aurait des difficultés d’interprétation ou d’exécution du contrat.
L’arbitre est un juge. Il tranche le différend, dans le cadre d’une sentence arbitrale… Comme le fait le juge étatique. Une sentence dotée de l’autorité de la chose jugée.
En revanche, dans la médiation et la conciliation, ce sont les parties elles-mêmes qui trouvent une solution dans le cadre d’un accord de médiation. Elles trouvent un accord avec l’aide d’un tiers, qu’on appelle médiateur ou conciliateur. On distinguait traditionnellement médiation et conciliation selon que le rôle du tiers était plus ou moins actif. Mais ici, ce sont les parties qui trouvent un accord avec l’appui du tiers qu’on appelle médiateur ou conciliateur
Ce qui va résulter de la médiation ou de la conciliation est un accord de médiation. Dans l’arbitrage, c’est une sentence. Comme je le disais tout à l’heure, c’était une mission de vulgarisation. Il faut que ces mécanismes de règlement des conflits, qui ne sont pas très connus des Sénégalais, soient portés à la connaissance des Sénégalais. Je crois que les journalistes économiques sont les personnes les plus indiquées pour accompagner cette mission de vulgarisation. Voilà pourquoi on avait senti la nécessité de former les journalistes économiques.
Il y a des textes [qui encadrent les modes alternatifs de règlement des différends]. Ce sont essentiellement ceux de l’OHADA, l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires… Vous avez, dans le traité relatif à l’harmonisation du droit des affaires en Afrique, des stipulations consacrées à l’arbitrage. Mais c’est l’arbitrage dans le cadre de la Cour commune de justice et d’arbitrage. Vous avez ensuite ce qu’on appelle l’acte uniforme relatif au droit de l’arbitrage… Dans les 17 États parties au traité de l’OHADA, c’est cet acte uniforme relatif au droit de l’arbitrage qui sert de loi sur l’arbitrage…
La médiation et l’arbitrage sont-ils des professions à proprement parler ?
On a toujours besoin d’accroître les viviers d’arbitres et de médiateurs, et de conciliateurs. Voilà pourquoi on avait senti cette nécessité de former des arbitres qui vont être agréés par ces centres-là. De former des médiateurs et des conciliateurs pouvant être agréés dans les différents centres. Il faut dire qu’il n’y a pas de filière consacrée à l’arbitrage, à la médiation, à la conciliation. C’est plutôt des unités d’enseignement dans les formations classiques. Vous pouvez avoir une unité d’enseignement sur l’arbitrage. Mais il n’y a pas de filière spécifiquement réservée à la formation des arbitres ou des médiateurs. Maintenant, il y a des établissements d’enseignement supérieur privé qui font des formations certifiantes en matière d’arbitrage. Il y a par exemple [une] école de droit, de gestion et d’économie […] qui [délivre] un certificat sanctionnant la formation d’arbitres et de médiateurs. Médiateur et arbitre ne sont pas des métiers. Ce sont des qualifications.
Quelqu’un ne peut pas dire qu’il est arbitre ou médiateur de profession. On est qualifié pour faire de l’arbitrage ou de la médiation.
Le médiateur, comme l’arbitre, est une personne investie à titre occasionnel de la mission de trancher ou d’aider à trancher, à résoudre les différends. Il n’en fait pas un métier. Moi, par exemple, il m’arrive de faire de l’arbitrage pour la CCGA (une commission consultative créée au sein du ministère des Finances et du Budget)…
LE DURCISSEMENT DE LA LOI N’ENDIGUE LES VIOLS
Les chiffres et les faits divers tragiques qui continuent d'émailler l'actualité témoignent d'une réalité implacable : les femmes et les filles sénégalaises restent des proies pour les prédateurs sexuels
En décembre 2019, l’Assemblée nationale votait à l’unanimité la loi criminalisant le viol et la pédophilie. Les acteurs de la société, notamment les défenseurs de la cause féminine, fondaient beaucoup d’espoir sur cette loi qui a été promulguée par l’ancien président de la République, Macky Sall, en janvier 2020. Aujourd’hui, force est de reconnaître et de regretter qu’elle n’a pas servi à redresser la barre. Les femmes et les filles continuent d’être abusées sexuellement, parfois au prix de leur vie.
La lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) est loin d'être gagnée au Sénégal. Malgré l'existence d'une loi criminalisant le viol et la pédophilie et les nombreuses campagnes de sensibilisation, les femmes continuent de subir des violences sexuelles. Pourtant, ce fut dans un hémicycle bondé de députés tout de blanc vêtues que la loi 2020-05 portant criminalisation du viol et de la pédophilie a été votée à l’unanimité et par acclamation le 30 décembre 2019, dans l’espoir que la sévérité des peines encourues (prison à perpétuité), découragerait les prédateurs. Promulguée par l’ancien président de la République, Macky Sall, le 10 janvier 2020, cette loi n’a pas pu changer réellement la donne. Les femmes continuent d’être violées et abusées sexuellement. Rien que les cas répertoriés ces derniers temps attestent de ce mal pernicieux dans la société sénégalaise. A Malika, en pleine banlieue dakaroise, une fillette de 12 ans est morte étranglée par son bourreau dans la soirée du 31 décembre 2024. Les faits concordent sur une tentative de viol même si l’autopsie n’a conclu qu’en une mort par strangulation. A Liberté 6 extension toujours dans la capitale, une fille de 9 ans est victime d’une tentative de viol d’un homme qui voulait l’appâter avec 500 francs CFA. A Joal, une mineure est tombée enceinte après un viol. Ces cas rapportés par les médias sont peu illustratifs de la situation. Le viol est souvent caché par l’entourage de la victime. De jeunes filles continuent ainsi d’être abusées dans le silence total de leur entourage.
Qui plus est, au Sénégal, les violences sexuelles ne sont pas très souvent documentées. Cependant, selon une enquête nationale sur les femmes et les filles de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) et de ONU-Femmes publiée en novembre 2024, « au Sénégal, 17,3% des femmes âgées de 15 ans ou plus ont subi des violences sexuelles hors union au moins une fois dans leur vie. Parmi ces femmes, 14,7% étaient victimes de violences sexuelles modérées et 2,6% de violences sexuelles sévères. Chez les femmes ayant subi les violences sexuelles avant l’âge de 18 ans, la prévalence s’élève à 15,1% dont 13,5% pour des violences sexuelles modérées et 1,7% pour des violences sexuelles sévères ». Rappelons que même si elle durcit les sanctions, la loi criminalisant le viol comporte des limites selon les acteurs.
Criminalisation du viol, les limites d’une loi
Analysant la loi, Fatou Touré Thiam, chargé de programme au réseau Siggil Jiggeen, explique qu’il lui manque une appropriation communautaire. « Au-delà de son aspect juridique et coercitif, la loi est d’abord communautaire. Ça veut dire que c'est la communauté qui utilise la loi, la défend et se s'approprie. Nous avons tous constaté qu'il a manqué cette vulgarisation », regrette-t-elle. A son avis, « la vulgarisation n'a pas été très efficace ». En juillet 2023, lors d’une rencontre sur le traitement médiatique de la violence sexuelles, organisée par l’Association des juristes sénégalaises (Ajs), le juge d’instruction et formateur au Centre de formation judiciaire (Cfj), Makha Barry, avait estimé que «la principale difficulté dans l’application de la loi est d’établir s’il y avait consentement ou non de la victime». Les errements dans la chaine pénale sont aussi des pratiques qui ne garantissent pas l’établissement des faits par le juge.
Pour Makha Barry, «le viol demande des techniques spéciales d’enquêtes qui ne sont malheureusement pas maitrisées par des officiers de police judiciaire». Il trouve que «si l’on veut appliquer les techniques classiques d’interrogatoire, l’enquête passe à côté de son objectif». Dans la liste des manquements, le juge déplore aussi l’absence de dispositifs pour accueillir les victimes (présumées) de viols dans les Commissariats et Gendarmeries. L’attitude de l’enquêteur ne promeut pas aussi la mise à l’aise des victimes, surtout des mineures. Pis, les protocoles d’interviews sont parfois inexistants ; d’où la pauvreté des procès-verbaux d’interrogation. Ils ne concourent pas ainsi à étayer les faits, à la manifestation de la vérité. Les magistrats ont aussi des difficultés à interpréter les certificats médicaux. De plus, la difficulté à assoir la contrainte et la menace constituent également des problèmes pour l’application de la loi.
LA REINE-MERE, UNE FIGURE AIMANTE
Rencontrée à Dakar, Sud quotidien vous plonge dans le cœur du quotidien de la reine mère et la découverte du royaume d’Oussouye.
Le département d’Oussouye situé en Basse Casamance garde toujours des pratiques ancestrales. Au cœur de cette communauté en majorité Diola, vit un royaume qui couvre une partie de ce département couvrant 22 villages, avec à sa tête un souverain, Sibilumbaï Diédhiou, intronisé le 17 janvier 2001, qui joue le rôle d’administrateur. A ses à cotés, « trône » la reine-mère son Altesse Ahan Kalidji Beatrice. Rencontrée à Dakar, Sud quotidien vous plonge dans le cœur du quotidien de la reine mère et la découverte du royaume d’Oussouye.
La royauté n’a rien à envier à la République dans certaines localités qui ont gardé les traditions léguées par les ancêtres. Pour s’en rendre compte et le vivre pleinement, il faut se rendre en Casamance au Sud du Sénégal. Dans cette zone, les populations vouent un grand respect au roi et à ses conseillers. La cour royale est organisée de telle sorte que chacun peut y trouver son compte. La solidarité, l’entraide mais aussi la discrétion sont les vertus qui y sont partagés. Les directives du roi, toutes consensuelles quand elles sont annoncées, sont exécutées sans hésitation par la population.
Selon les sages du Kassa, tant que le roi est là, la cour n'a pas le droit d'aller les consulter car ils sont là pour seconder le roi et le conseiller. Ce qui les amène à dire dans un esprit d’humilité : « nous sommes gouvernés par la cour royale ». Dans chaque village dépendant de la royauté, des conseillers sont installés et associés dans toutes les décisions prises par le roi pour une bonne cohésion sociale.
Selon la Reine-Mère d’Oussouye, son Altesse Ahan Kalidji Beatrice, « dans le royaume, il y a 17 villages qui sont sur place. Et d'autres villages qui sont hors du royaume mais qui font partie du royaume d’Oussouye appelé Bubajum Ayi ou royaume d'Usuy. Si vous les comptez tous, vous allez vous retrouver avec 22 villages ».
Si l’administration du royaume est confiée au roi d’Oussouye, à côté de lui, figure une femme puissante appelée Reine Mère chargée de la gestion du social et de la cohésion au sein des familles. Rencontrée à Dakar, elle est revenue sur la mission qui lui a été confiée au sein de ce royaume. « Chez nous, les majestés, le roi et la reine sont les gardiens de la tradition du royaume Bubajum Ayi. Ils sont là pour la population, pour leur protection mais aussi leur bienêtre ».
LE CHOIX DE LA REINE
Le choix de la reine n’est pas une question de succession. Personne ne peut s’autoproclamer reine et le roi non plus, n’a pas cette prérogative. Dans le royaume d’Ousouye, seul le quartier qui gère la royauté, peut se prévaloir de désigner un roi ou une reine et ce quartier s’appelle Batéfousse. Lui seul peut introniser le roi, ou la reine. « Les gardiens de cette tradition vont faire des démarches, faire des cérémonies pour savoir qui va devenir le roi. Il y a les familles qui sont là réservées spécialement pour cette tradition » a fait savoir la reine.
MISSION DE LA REINE D'OUSSOUYE
Selon la reine d’Oussouye, elle est une missionnaire, une médiatrice, une mère qui doit veiller au bien être de sa famille par le règlement des conflits familiaux surtout conjugaux. Mais, sa grande mission reste l’aspect social. « Chez nous, si la femme n'a pas de quoi donner à ses enfants à manger, elle va directement chez la reine et chez le roi. Si elle va chez le roi, ce dernier, va l’oriente directement chez la reine. Et c'est à sa majesté le roi de décider du nombre de paniers à lui donner. Parce qu'on a des rizières qui sont là pour le royaume, réservées spécialement pour les besoins des populations.
Et le riz est stocké, pas pour Mme la reine, pas pour les princes et princesses mais spécialement pour les populations ». Et d’ajouter : « dans cette démarche, tout se fait dans la discrétion. Seul le roi est au courant pour les bénéficiaires et les dons sont remis pendant la nuit ».
LES DIFFICULTES
Face à la pauvreté, aux conséquences du conflit en Casamance avec des terres minées mais aussi la salinité de certaines autres, le royaume d’Oussouye se trouve confronté à des difficultés. La pauvreté a fait exiler plusieurs jeunes partis à la recherche de lendemains meilleurs causant ainsi une raréfaction de la main d’œuvre pour la culture des terres servant ainsi à nourrir la population. Selon la reine mère d’Oussouye, les difficultés sont la forte demande des populations pour prendre en charge leurs familles. « Sa majesté le roi n'a pas de salaire, Mme la reine n’en a pas non plus. Les rizières sont là mais, nous avons besoin de main d’œuvre, nous avons aussi besoin de financement car les temps ont changé et le riz ne suffit plus». Et d’ajouter : « mais, avec les visiteurs qui viennent à la cour, avec l'association que je dirige, s’il y a un problème qui est réel, financier, on organise des collectes pour être en mesure d’aider».
LA REINE D’OUSSOUYE
Alis Umoy Diédhiou, de son vrai nom Ahan Kalidji Béatrice Diédhiou a été intronisée Reine d’Oussouye le 30 août 2000 à l’âge de 14 ans. Une mission qu’elle gère bien alliant écoute, douceur et attention. Ambassadrice d’ONU Femmes pour lutter contre les mariages précoces et les mutilations génitales, elle s’investit aussi dans la scolarité des filles dans son royaume en accueillant des filles des villages environnants pour la poursuite de leur étude. « Nous encourageons l’éducation des jeunes filles, leur scolarisation afin qu’elles puissent trouver un emploi décent et prendre soin d’elles-mêmes » a-t-elle fait savoir.
LE GIC MET EN PLACE LE LABORATOIRE GEOTECSOL
Geotecsol, c’est le nom du nouveau laboratoire lancé par le Groupe d’Ingénierie et de Construction (GIC). Il devra leur permettre d’avoir « une meilleure maitrise sur les délais de réalisation et une garantie de qualité ».
Geotecsol, c’est le nom du nouveau laboratoire lancé par le Groupe d’Ingénierie et de Construction (GIC). Il devra leur permettre d’avoir « une meilleure maitrise sur les délais de réalisation et une garantie de qualité ».
L e Groupe d’Ingénierie et de Construction (GIC) vient de procéder au lancement d’un nouveau laboratoire. « Le problème de la fiabilité de nos infrastructures routières et immobilières a toujours été au cœur des préoccupations de nos gouvernants et pour se mettre au diapason des normes édictées par l’Etat Sénégalais, le Groupe d’Ingénierie et de Construction a voulu innover en mettant en place un laboratoire ultra moderne répondant aux normes internationales dénommée Geotecsol », rapporte un communiqué qui nous est parvenu hier, lundi 6 janvier. Selon le document, « le Groupe GIC a fait l’option de prendre en charge en interne ses activités de laboratoire géotechnique essentielles dans l’accomplissement de ses missions fondamentales d’ingénierie à dominante routière ». Même si « le GIC disposait déjà de son propre laboratoire lui permettant de prendre en charge en interne les activités liées aux essais géotechniques », l’installation de du nouveau laboratoire GEOTECSOL, leur permettant d’avoir « une meilleure maitrise sur les délais de réalisation et une garantie de qualité ».
Depuis plus de 30 ans, le Groupe d’Ingénierie et de Construction offre des services de conseil à travers le Sénégal et la sous-région dans un vaste ensemble de secteurs, disciplines qui couvrent pratiquement tous les domaines du génie civil. « Il y a une vingtaine d’années, l’environnement national de cabinet d’études privées opérant dans le secteur routier était caractérisé par une absence totale de bureau sénégalais, et c’est dans ce contexte que GIC a été créé. Face à un enjeu d’ordre existentiel, la société devait pardessus tout s’entourer de toutes les garanties pour assoir sa réputation », explique -t-on dans le communiqué. La même source d’ajouter : « L’économie nationale était profondément marquée, avec un contexte qui, toutes proportions gardées, n’est pas sans rappeler celui que nous vivons actuellement. Le Sénégal était encore sous ajustement structurel, avec son lot de contraintes et de restrictions en matière d’investissements pour le secteur routier, les dépenses publiques étaient plus orientées vers le maintien des acquis, notamment les travaux d’entretien et de réhabilitation ».