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24 août 2025
DIOMAYE-SONKO IRA-T-IL JUSQU’AU BOUT ?
Les retards dans la mise en œuvre des promesses électorales alimentent la méfiance. Les nouvelles autorités peuvent-elles encore prouver leur détermination à faire la lumière sur les accusations contre le régime sortant ?
Le changement de régime au Sénégal n’a pas pour autant empêché la poursuite de la confrontation politique entre les nouveaux dirigeants et leurs prédécesseurs. A la différence qu’ici, contrairement aux années passées, c’est la bataille d’opinion qui fait rage dans les réseaux sociaux sur la reddition des comptes. Peut-on s’attendre à voir les nouvelles autorités respecter leur promesse de faire la lumière sur toutes les accusations portées sur le régime sortant ?
Le débat agité par le retard des nouvelles autorités à mettre en œuvre les grandes promesses électorales à savoir les solutions économiques et la reddition des comptes fait rage. Cela rappelle à bien des égards les premiers mois voire années de la gouvernance de Macky Sall. Après un début de tâtonnements, l’ex-chef de l’État rattrapé par la dure réalité de l’exercice du pouvoir, était contraint de changer d’approche pour être en phase avec le contrat pour lequel le peuple lui a fait confiance.
Mais sa stratégie au plan économique et politique s’est traduite par une série d’actes aux antipodes des attentes du peuple surtout au cours de son second mandat. Et la sanction était sans bavure. Son successeur au pouvoir Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko héritent du même sort dès leur entame malgré tout l’espoir qu’ils ont suscité. Leur fameux document référentiel pour le développement économique « Vision 2050 » tarde à se matérialiser. Est-ce le résultat d’une situation catastrophique dont ils ont héritée ou alors de la dure réalité de l’exercice du pouvoir ? Toujours est-il, le débat fait rage entre anciens et nouveaux tenants du pouvoir. Les premiers accusant le régime de Macky Sall de leur avoir laissé « un pays en ruines », les seconds qui s’en défendent comme ils peuvent et parlent d’un aveu d’échec que Ousmane Sonko et son camp essayent de dissimuler à travers de fausses allégations. D’où une véritable bataille d’opinion entre les deux camps.
Série de scandales de l’ancien régime...
Ecouter Ousmane Sonko s’exprimer sur la situation du pays, donne l’impression de quelqu’un qui peine à se défaire de sa tunique du farouche opposant qu’il a été durant les dix dernières années. Tellement la teneur du discours qu’il porte sur le régime précédent n’a pas varié. Cela peut bien sûr s’expliquer pour quelqu’un qui, une fois au cœur de la République, s’aperçoit que les proportions dans lesquelles ses prédécesseurs ont pillé le pays dépassent largement celles qu’il avait prédites. C’est pourquoi même dans sa posture de Chef du gouvernement, il ne rate pas l’occasion de les désigner comme principaux responsables de la situation économique héritée. Tout est parti lors de sa toute première rencontre avec la presse. Lors de ce face à face, Ousmane Sonko a fait des révélations très graves en accusant Macky Sall d’avoir « menti le peuple ». Ce, disait-il, à travers la falsification des montants sur la dette et des chiffres portant sur la croissance.
Ces faits gravissimes, ajoutés aux scandales fonciers concernant plusieurs sites à travers le territoire national impliquant plusieurs pontes de l’ancien régime, ont contribué à se faire une idée sur le niveau de prédation de nos ressources.
Face à ces allégations, l’ancien parti au pouvoir s’était défendu bec et ongles en accusant le PM de vouloir leur porter la responsabilité de son échec. Depuis, on assiste à une bataille d’opinion à laquelle se livrent les deux camps à travers tous les espaces médiatiques. Pour les partisans du Pastef « l’absence d’une marge de manœuvre », d’une dette difficilement soutenable, d’un taux de croissance dévoyé sont le fait du régime de Macky Sall qui a orchestré un banditisme d’État sur nos finances publiques. Ce, en référence à des dossiers comme celui de son jeune frère Aliou Sall sur les contrats de pétrole, de son beau-frère Mansour Faye sur les fonds Force COVID-19, des 94 milliards de Mamour Diallo, des 45 milliards pour l’achat des armes, des affaire PRODAC et Bictogo, de la réfection du Building Administratif, des nombreuses surfacturations notées sur les marchés publics etc. Cette chaîne de carnage financier corroborée avec les résultats du rapport publié par la Cour des comptes et dont les chiffres dépassent largement ceux annoncés par le PM, renseignent sur le niveau de scandales perpétrés par ceux qui avaient promis « la gestion sobre et vertueuse ».
Sonko, à l’épreuve des VAR...
Les réseaux sociaux devenus nouveau champ de confrontation version électronique ont été largement utilisés par les camps du pouvoir et de l’opposition dans la bataille d’opinion sur la situation que traverse le pays. A travers des plateaux, la diffusion de « lives » sur les réseaux sociaux et d’images, chaque camp essaye de prendre le dessus sur l’autre. L’un pour donner du crédit à ses accusations et l’autre pour les nier en bloc. Dans cet exercice de communication à distance, les Aperistes n’ont pas été du tout, tendres avec l’actuel PM. Qu’ils considèrent comme un manipulateur qui a nargué le peuple pour venir au pouvoir.
Pour étayer leurs accusations, ils ont publié des VAR montrant Ousmane Sonko faire des promesses jusque-là pas encore mises en œuvre (train de vie de l’État, emploi des jeunes, coût de la vie… ) ou faire des déclarations qu’il a niées (position sur la caisse noire). La compilation de plusieurs de ces images n’a pas manqué de susciter des vagues de commentaires où chacun y va avec ses propres interprétations. Pour eux, il n’y a pas à chercher loin, le chef du gouvernement se trouve dans une impasse et essaye à travers des attaques et menaces de museler l’opposition.
Sur la reddition des comptes, ils demandent au leader du Pastef d’arrêter de s’alarmer et de mettre en branle la machine judiciaire. D’ailleurs à chaque sortie du gouvernement, ils ont répliqué par un point de presse pour démonter en toute pièce les accusations des autorités sur la situation financière du pays.
De leur côté, les Pastefiens ne réclament pas plus que l’application de la loi dans toute sa rigueur pour juger ceux qu’ils appellent « les voleurs de la République », « criminels », « bandits de long chemin » ... Leurs doléances portent également sur l’accélération des procédures qu’ils jugent trop lentes pour sanctionner tous ceux qui se sont enrichis sur l’argent du contribuable, qui ont commandité la tuerie de personnes lors des dernières manifestations ou à l’emprisonnement des milliers de citoyens. Ils ont aussi soutenu que parmi ces personnes, l’ex-chef de l’État Macky Sall qu’ils considèrent comme étant le maître d’œuvre de toutes ces exactions doit faire l’objet d’une extradition pour s’expliquer devant le peuple.
En tout état de cause, le dernier mot revient aux nouvelles autorités sur la nécessité ou non d’aller jusqu’au bout de leurs promesses sur le devoir de rendre compte. Mais si on en croit aux propos du PM de vendredi dernier devant le parlement, il y a lieu de croire que rien ne sera plus comme avant sur cet aspect. Il l’a fait savoir dans sa réponse très salée à l’ancien ministre et actuel député Abdou Karim Sall « Tout le monde a droit à la parole sauf vous de l’ancien régime. Vous avez pillé le pays et vous êtes responsables de la situation actuelle que nous vivons. Ne croyez pas qu’on a renoncé aux poursuites. Cela n’a même pas encore débuté... Toi-même tu devrais te taire car tu es mêlé dans des dossiers et tu comprends bien ce que je dis. Et tu dois rendre comptes… », lui a-t-il dit
Cette réplique qui en dit long sur la détermination de l’actuel Premier ministre à donner suite à l’une des promesses phare de campagne est-elle suffisante comme assurance ? La suite nous édifiera.
AUDIT GENRE EN COUR AU MINISTERE DE LA MICROFINANCE
Le ministre de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire, Alioune Dione, a procédé, mardi, au lancement officiel de l’audit genre pour l’encadrement des organisations féminines et la promotion de l’entrepreneuriat féminin de son département...
Le ministre de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire, Alioune Dione, a procédé, mardi, au lancement officiel de l’audit genre pour l’encadrement des organisations féminines et la promotion de l’entrepreneuriat féminin de son département ministériel.
Un audit genre – ou audit participatif sur le genre – est une évaluation permettant d’analyser l’égalité des sexes dans les organisations et politiques institutionnelles, afin d’en relever les progrès et de lever les contraintes.
‘’Ce diagnostic nous fournira des éléments complets pour orienter nos actions et politiques, corriger les inégalités, afin de garantir à toutes les femmes, indépendamment de leur statut et de leur origine, un accès aux ressources, aux opportunités et au soutien nécessaire pour réussir’’, a assuré M. Dione.
Il a annoncé l’adoption d’un plan d’institutionnalisation du genre, qui va servir à intégrer cette question dans toutes les actions et politiques publiques.
‘’L’égalité de genre n’est pas seulement une question de justice sociale. Elle est également un moteur de développement durable et de prospérité pour tous’’, a souligné le ministre de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire.
L’audit genre pour l’encadrement des organisations féminines et la promotion de l’entrepreneuriat féminin est l’un des volets du Projet de renforcement institutionnel pour l’équité et l’égalité du genre (PRIEEG).
Le programme est financé à hauteur de 8,67 millions de dollars canadiens (près de 4 milliards de francs CFA) par le ministère du gouvernement fédéral du Canada, chargé des relations diplomatiques et consulaires.
‘’Dans le cadre de la première composante, le projet a soutenu l’audit genre de différentes institutions’’, a rappelé, Madina Hady Tall, la directrice terrain du PRIEEG.
L'ECONOMIE DE SOIN NON FORMELLE RECLAMENT UN STATUT JURIDIQUE
Des décideurs gouvernementaux, des représentants de la société civile, des chercheurs et des acteurs engagés sur les questions de genre et d’autonomisation des femmes en Afrique ont plaidé, mardi à Saly , pour l’octroi d’un statut juridique ...
Des décideurs gouvernementaux, des représentants de la société civile, des chercheurs et des acteurs engagés sur les questions de genre et d’autonomisation des femmes en Afrique ont plaidé, mardi à Saly (Ouest), pour l’octroi d’un statut juridique aux acteurs de l’économie de soin non formelle.
”Ce que nous voulons, c’est de donner un statut juridique à ces travailleurs, parce qu’aujourd’hui les gens qui font ce travail sont dans l’informel, sans statut juridique”, a dit Latif Dramani, enseignant chercheur à l’université Iba Der Thiam de Thiès.
L’économie de soin renvoie à l’ensemble des tâches domestiques exécutées dans les ménages. Elles peuvent être assurées par des femmes au foyer, des personnes âgées ou autres.
M. Dramani a plaidé pour ”la prise en compte de ce travail, en valorisant les hommes et femmes qui font ces travaux dans les ménages et en assurant leur formation”.
Il prenait part à un forum qui s’est tenu lundi et mardi, sur le développement d’une économie de soin en Afrique. Organisée par le Consortium régional pour la recherche en économie générationnelle (CREG), en partenariat avec Africain Population and Heath Research Center (APHR), cette rencontre devait évaluer un projet-pilote mis en œuvre depuis trois ans au Kenya et au Sénégal, et qui est dans sa phase finale.
Ce projet vise à aider au progrès des politiques nationales et internationales, ainsi que des discours scientifiques et de faire évoluer les approches concernant les systèmes de soin africains, notent les organisateurs, dans un document.
”Le travail domestique non rémunéré pèse très lourd dans l’économie (soit), plus de 25% du PIB en 2021/2022″, a relevé Latif Dramani.
Gloria Chepngeno Langat, chercheuse à African Population and Heath Research Center (APHR), prône ”un dialogue entre les dirigeants, la société et les populations pour trouver des solutions endogènes et durables”
”Le marché et l’agenda de l’économie de soin est un agenda mondial croissant, et il y a très peu de choses qui ont été faites, pour vraiment définir les concepts”, a souligné ,pour sa part Aissatou Fall, directrice Afrique pour Population Reference bureau (PRB).
Elle a signalé la rencontre avait permis de réfléchir sur une économie de soin centrée sur un concept plus africain.
Ce forum de deux jours était une occasion de partager les découvertes et leçons apprises de ce projet et de définir des perspectives concernant leur utilisation future.
KEEMTAAN Gi - ABSURDITÉ HUMAINE
Quel monde ! Il est bien triste et injuste, notre monde face à l’absurdité humaine. Vous souvenez-vous de ces tristes journées des 16, 17 et 18 septembre 1982 ? Des milliers de Palestiniens dont des enfants massacrés au quartier Sabra et au camp de réfugiés palestiniens de Chatila situés à Beyrouth –Ouest. Des tueries qui n’ont jamais cessé et qui sont restées impunies. En octobre 2023, l’interminable conflit entre Israël et l’État de Palestine a pris une tournure dramatique. Les attaques sanglantes du 7 octobre 2023 menées en Israël par le Hamas ont déclenché une guerre sans merci dans la bande de Gaza. Le bilan est pour le moins macabre, côté Palestinien. Plus de 186.000 morts. C’est peu pour émouvoir le monde. Il y a trois ans, le 24 février 2022, la Russie envahissait l’est de l’Ukraine. La guerre, dont le bilan à ce jour est d’au moins 33 000 victimes civiles et plus de 6 millions de déplacés, fait toujours rage, les Russes occupant encore plus de 20 % du territoire ukrainien. En Afrique, c’est pire voire l’hécatombe. Il y a quelques années, un connard d’une puissante République qui est revenu au pouvoir nous avait traités de peuple de merde. Certains avaient protesté vigoureusement d’autres mollement. Mais c’est à croire que le connard n’était pas si idiot qu’on le pensait. Il avait juste osé émettre sa pensée, se disant certainement que ça allait servir de catharsis pour nos consciences endormies dans un semblant de fierté. Il y a plus de trente ans, un autre avait osé dire que l’Afrique est mal partie. On pouvait le croire avec candeur. D’ailleurs, il n’avait pas tort... Plus téméraire, Axelle Kabou posait le débat avec un regard féminin tranchant. Elle avait balancé un brûlot qui secoua les oreilles des intellectuels de tous bords. « Et si l’Afrique refusait le développement ? ». On la disait être à la solde de la France. Plus de trente – ans après, la question reste entière. L’unité du continent, partout chantée, ne serait que chimérique. Voire impossible. Tout est chaos ! Au Congo, les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda et qui affrontent l’armée congolaise, connue sous le nom de FARDC, contrôlent désormais les deux plus grandes villes de cette région riche en minerais, qui borde le Rwanda. Des combats qui ont déjà fait près de 3. 000 morts, selon une estimation de l’ONU. Les combats meurtriers au Soudan ont forcé près d’un demi-million de personnes à fuir le pays où règne un chaos généralisé. Tous ces foyers de conflits résument notre absurde condition humaine. KACCOOR BI - LE TEMOIN
LUTTE LES CONFESSIONS DU LUTTEUR ZARKO… «JE N’AVAIS QUE 750 F CFA EN POCHE QUAND JE REVENAIS D’EUROPE»
« La lutte m’a donné en deux ans ce que l’Europe ne m’a pas donné en 5 ans ». Telle est en substance la déclaration du lutteur chez nos confrères d’Al Bourakh Tv ce lundi. Avec cette déclaration, il se fait l’avocat de cette discipline sportive actuellement sous les feux des projecteurs. Ainsi Zarko se fait l’avocat de la lutte. Le champion de Grand-Yoff a nettoyé à grande eau le monde de la lutte avant de plaider pour la levée de la suspension de la couverture sécuritaire des combats de lutte tout en relevant l’impact que cette mesure peut avoir. « La lutte fait vivre beaucoup de personnes », plaide-til. En à croire le champion du quartier populaire de Grand-Yoff, la lutte joue un rôle social et décourage les Sénégalais qui veulent aller en Europe. « J’ai fait 5 ans en Europe, je n’ai rien récolté là-bas mais quand je suis rentré au Sénégal, en moins de 2 ans j’ai construit ma maison avec l’argent de la lutte », a-t-il soutenu avant d’ajouter : « Je n’avais que 750 Fcfa dans ma poche quand je revenais de l’Europe. C’est un ami qui est venu me chercher à l’aéroport. Je n’avais rien. Même pour mon téléphone, c’est lui qui m’a aidé à récupérer mes numéros ».
ACCORD DE PAIX AVEC LE MFDC LES FLèCHES DE ABDOU MBOw DEPUIS DAR ES SALAM
Bien qu’il se trouve à Dar Es Salam, une ville située à l’est de la Tanzanie et dont la signification renvoie à un havre de paix, l’honorable député Abdou Mbow du groupe parlementaire Takku Wallu Sénégal n’en a pas moins décroché des flèches à l’endroit du Premier ministre Ousmane Sonko. En effet, se prononçant sur « l’accord de paix » conclu par le gouvernement avec le MFDC dans la capitale bissau-guinéenne, Abdou Mbow rappelle d’emblée au Premier ministre que la paix n’est pas un spectacle ! Et celui que les jeunes patriotes appellent affectueusement « Kirikou » de poursuivre : « La paix a besoin de discrétion et d’humilité. Les blessures causées par des années de conflit entre Sénégalais méritent un autre type de baume cicatrisant, que celui de la prétention qui parade et gesticule pour injurier l’avenir ».
ACCORD DE PAIX AVEC LE MFDC LES FLèCHES DE ABDOU MBOw DEPUIS DAR ES SALAM (BIS)
Très en verve, Abdou Mbow assène ses quatre vérités. « Il est dit : « Le Sénégal et le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) ont conclu un accord ce dimanche 23 février 2025 à Bissau, consolidant les acquis notés ces dernières années ». Que nenni ! La vérité est plus prosaïque, et elle nous est transmise par le Bureau d’Information et de la Communication du gouvernement sénégalais (BIC-GOUV), qui relate que « le texte paraphé sous l’égide du Président Bissau-Guinéen Umaro Sissoco Embaló est une suite de l’accord signé en août 2022, par le gouvernement sénégalais avec César Atoute Badiate, chef de la troisième faction (Front Sud), qui s’était engagée à déposer les armes ». L’honorable député appelle ainsi le Premier ministre à faire preuve d’« un peu de retenue, sinon de tenue, simplement ». Et de conclure : « D’abord je vous fais part de mon étonnement au sujet d’un Premier ministre du Sénégal qui effectue un déplacement hors du pays pour brandir un accord avec le MFDC devant les caméras, sans même avoir l’élégance patriotique de nous renseigner sur la nature de l’accord qu’il a signé, si tant est qu’il y en a eu un. Il est de ma responsabilité de parlementaire et de citoyen de demander la publication de l’accord en question, tout en vous abjurant par respect pour les Sénégalais que vous êtes en responsabilité de gouverner, de ne plus politiser le conflit en Casamance qui a toujours été traité avec diplomatie et responsabilité. Monsieur le Premier Ministre, l’Histoire nous enseigne enfin que la Paix est par essence…fragile ».
BOUCLIER «TARIFAIRE» FARBA ET L’INCROyABLE MACHINE DE MOBILISATION !
L’audition du député Farba Ngom est prévue demain, jeudi 27 février 2025, devant les enquêteurs du Pool judiciaire financier (PJF). Une audition qui risque de se dérouler dans un climat de forte tension. Non content d’avoir décroché du lourd (avocats) pour sa défense, le maire d’Agnam a fait sonner le rappel des troupes pour une mobilisation sans précédent. Contactée par « Le Témoin », une source proche de la commune d’Agnam confirme que le multimilliardaire maire des maires n’a pas lésiné sur les moyens pour rémunérer les mouvements de soutien et groupes de mercenaires de la mobilisation. D’où la multiplication des industries de propagande à Dakar, Paris, New-York, Amsterdam, Bruxelles, Amsterdam et autres pour influencer et provoquer l’adhésion d’un public à la cause Farba Ngom accusé de « blanchiment de capitaux et complicité de détournement de deniers publics portant sur une somme de 125 milliards CFA ». Malheureusement tous ces fonds risquent d’être « blanchis » dans les campagnes de mobilisation visant à « apeurer » Dame Justice. Peine perdue ! Les agitations populaires des partisans de Farba Ngom nous rappellent la machine d’animation et de mobilisation de Mobutu Sésé Seko. A cette époque-là, le roi du Zaïre finançait les activistes, souteneurs, danseurs et chanteurs avec l’argent volé dans les caisses de l’Etat.
GUINEE-BISSAU FIN DE MANDAT DU PRÉSIDENT EMBALO !
Demain jeudi 27 février 2025 à minuit, le président Umaro Sissoco Embalo ne sera plus considéré comme président de la République légitime de la Guinée-Bissau. C’est ce qu’a déclaré la coalition des partis politiques de l’opposition réunie autour de leur leader Nuno Gomes Nabiam. Lequel a soutenu que le mandat présidentiel d’Embalo aurait dû expirer dès ce jeudi 27 février. Cependant, des divergences subsistent quant à la date effective de fin du mandat. Car la Cour suprême a indiqué, dès le début du mois février que le président Embalo terminerait son mandat le 4 septembre prochain, ce qui alimente une confusion juridique persistante. Une impasse constitutionnelle qui nous renvoie à la tentative de forcing du Président Macky Sall durant la période où il voulait jouer aux prolongations face à la détermination de l’opposant d’alors, Ousmane Sonko. Et surtout jouer à cachecache avec les sept (07) sages du Conseil constitutionnel. Mais tout est bien qui finit bien pour le Sénégal. Toujours est-il que la situation reste très volatile voire très tendue à Bissau où les forces de sécurité déployées sur les points stratégiques de la ville surveillent les mouvements de l’opposition comme de l’huile sur le feu.
L'AIBD COLLECTE UNE CENTAINE DE POCHES DE SANG
Une centaine de poches de sang ont été collectées, mardi, à l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass (AIBD), lors d’une journée organisée par le Collectif des amicales de l’Aéroport
Une centaine de poches de sang ont été collectées, mardi, à l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass (AIBD), lors d’une journée organisée par le Collectif des amicales de l’Aéroport.
”Le don de sang est une activité salvatrice. Le besoin de sang est constant et régulier. Et nous constatons souvent des pénuries dans les centres de transfusion sanguine”, souligné Seydina Alioune Samba, au nom des syndicats de l’AIBD.
Yaye Khady Diouf, conseillère du directeur général de l’AIBD S.A, a magnifié ce ”geste noble qui peut sauver des vies”, soulignant que cet acte de “don de soi” “participe à la santé publique”.
Cette campagne de don de sang était initiée par le Collectif des amicales de la plateforme aéroportuaire AIBD, en partenariat avec l’Hôpital militaire de Ouakam.
QUELLE CEDEAO APRÈS LE DÉPART DE L’AES ?
Pour arriver à une CEDEAO des peuples en 50 ans, après le retraire du Mali, du Burkina Faso et du Niger qui ont créé l’Alliance des Etats du Sahel (AES), Thierno Souleymane Diop Niang, a fait quelques recommandations et remarques
Ndeye Aminata Cisse et Mariame Djigo |
Publication 26/02/2025
Pour arriver à une CEDEAO des peuples en 50 ans, après le retraire du Mali, du Burkina Faso et du Niger qui ont créé l’Alliance des Etats du Sahel (AES), le chercheur en relations internationales et géopolitiques, Thierno Souleymane Diop Niang, a fait quelques recommandations et remarques. Il présentait hier, mardi 25 février, une communication en marge de la conférence préparatoire à la célébration du cinquantenaire de la CEDEAO qui est prévue au mois de mai prochain.
Présentant une communication sur « Les orientations stratégiques : quelle CEDEAO en 50 ans après le départ de l’Aes ? », Thierno Souleymane Diop Niang, chercheur en relations internationales et géopolitiques, a souligné la nécessité de réécrire l’histoire de cette institution. Selon lui, cela signifie quitter la chambre d’échos qui est investie par un cercle restreint gouvernant plus de 400 millions de citoyens et mettre le curseur sur les réalisations effectuées depuis sa naissance en 1975, au bénéfice des citoyens dans plusieurs domaines. Il propose de mettre à la disposition des citoyens toutes les informations nécessaires à leur compréhension de l’entité régionale, en rapport à ses prérogatives, son organisation, sa vision. Et cela, avec un investissement conséquent dans les outils de communication, d'intelligence artificielle, pour ramener la confiance et doter de moyens intellectuels les jeunes pour résister aux endoctrinements et particularismes qui s’affirment en temps de crise. Il s’agit également de réaliser la souveraineté technologique à long terme.
Le chercheur suggère d’investir dans la culture et l’éducation pour une connaissance et entente des peuples. « Les curricula n'intègrent pas la guerre du Biafra, les guerres civiles en Sierra Leone ou au Liberia. Il faut des programmes dynamiques de leadership pour former et inciter à un engagement volontaire des jeunesses de la CEDEAO, des universités ou Think tank ouest africaines », at-il soutenu.
Sur le plan politique, il estime que le retrait des pays de l’AES est tangible sur le papier. Il invite la CEDEAO à travailler pour les ramener dans le giron régional, en faisant de cette organisation une entité infra-institutionnelle sous la coupe de la CEDEAO. M. Niang trouve qu’une réforme du Parlement de la CEDEAO est fondamentale, pour assurer un vote direct des citoyens de la zone à choisir leurs représentants. Cela peut accélérer la CEDEAO des peuples.
Le chercheur propose par ailleurs la mise en place imminente d’une force militaire stratégique par une synergie des Etats. « La fin de la démocratie électorale qui soigne des fièvres politiques passagères, reste passive face aux vrais défis et aspirations des populations, notamment un système éducatif et sanitaire performant etc. », a-t-il laissé entendre. Sur le plan économique, il signale que l’effectivité d’une monnaie commune ou unique par fusion de l’UEMOA et CEDEAO permettrait de financer l’économie de la région, de prévenir les déficits et d’harmoniser les règles budgétaires. « L’endettement avec des devises étrangères gonflent le service de la dette et fragilise les économies de la région qui sont parmi les plus précaires du monde », indique-t-il. Selon lui, la construction d’infrastructures notamment des autoroutes pour relier les villes de la CEDEAO, faire circuler les produits et services au sein d’un potentiel marché de 400 millions de consommateurs, est une opportunité pour accroître le PIB de la région et créer une classe moyenne capable de générer de la richesse endogène. « Cela passe fondamentalement par une politique fiscale commune qui favorise une répartition équitable de la fiscalité entre les entreprises de la CEDEAO, les accompagne dans leur implémentation et évolution aux premières années de création », a-t-il relevé..
Par ailleurs, il a fait remarquer que le potentiel fiscal est sous exploité, ce qui empêche une optimisation des ressources de la région. Selon lui, il faut capter ces niches fiscales et les orienter vers une industrialisation de la région. Ainsi, renverser la balance des économies ouest-africaines irriguées par la fiscalité de porte et l’aide publique au développement. De son point de vue, une gouvernance économique efficiente peut libérer les immenses potentialités, lutter contre les flux financiers illicites que le rapport de Thabo Mbeki définit comme supérieurs à l’aide publique au développement.
L’UGB DRESSE LES AVANTAGES D'UNE NOUVELLE VARIETE DE POISSON SECHE
Une nouvelle variété de poisson séché (‘’Guedj’’ en wolof), dénommée “ngalam” (or pur) a été mise au point par une équipe de chercheurs de l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, de l’Université de Liège, en Belgique, ...
Une nouvelle variété de poisson séché (‘’Guedj’’ en wolof), dénommée “ngalam” (or pur) a été mise au point par une équipe de chercheurs de l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, de l’Université de Liège, en Belgique, et de l’Institut de technologie alimentaire (ITA).
Cette trouvaille, moins salée que la formule traditionnelle, présente des avantage au plan sanitaire, a déclaré Pr Michel Bakar Diop, enseignant-chercheur des sciences et technologie des aliments à l’UGB, également coordonnateur de cette filière.
Il s’adressait à la presse en marge de la présentation du projet de promotion des résultats de la recherche sur la conservation des productions halieutiques par fermentation, en présence du recteur de l’UGB, Magatte Ndiaye, et de l’ambassadrice de la Belgique, Hellène De Bock.
Outre sa teneur en sel réduit, qui a une incidence directe sur le fort taux de consommation de ce produit au Sénégal, explique-t-il, le Ngalam a l’avantage de mieux se conserver que le poisson séché réalisé par les femmes transformatrices dans des conditions d’hygiène douteuses.
Il est produit sous serre et non exposé au soleil, indique le chercheur, signalant que le poisson, transformé de manière traditionnelle, est plus ou moins humide, contrairement au ngalam.
Il signale que ce produit a été breveté, et une entreprise s’est engagée à le vulgariser auprès du grand public en mettant à contribution les groupements de femmes et autres sociétés intéressées.
Dans un contexte de souveraineté proclamée, il estime que le ngalam peut être valorisé en accompagnant l’équipe de chercheurs à trouver des plateformes au niveau national pour sa vulgarisation.
La plateforme installée à l’UGB a une capacité de production de 11 tonnes de ngalam par an. Et elle peut aider les femmes transformatrices qui l’ont expérimentée et appréciée dans leurs activités.
Selon lui, ‘’une étude microbiologique a permis de sélectionner certaines bactéries, notamment des bactéries lactiques qui ont une capacité d’améliorer le processus’’. Il ajoute que ‘’ce sont ces bactéries-là qu’on a identifiées et valorisées pour développer une nouvelle approche technologique qui n’est pas difficile à reproduire en micro-entreprise et qui participe à la qualité du produit’’.
Pr Diop note que ‘’des femmes ont été formées avec ces nouvelles technologies-là”. Il déclare que “pour stabiliser le produit et avoir la même qualité, il faut savoir faire des calculs de concentration”. Selon lui, des femmes assez âgées ont été associées avec la jeune génération d’étudiants.
Pour Mamadou Abdoulaye Diouf de la Direction des industries de transformation de la pêche, cette cérémonie ‘’témoigne d’un partenariat exemplaire en faveur de l’innovation et du développement durable dans le secteur halieutique’’.
Il souligne que ‘’la conservation du poisson demeure un défi majeur, particulièrement pour les acteurs de la transformation artisanale, souvent confrontés à des pertes post-captures importantes mais également à des contraintes commerciales’’.
‘’Grâce à cette recherche, nous disposons aujourd’hui d’une solution de fermentation modernisée qui améliore la durée de conservation du poisson, tout en garantissant des normes sécuritaires élevées.’’, se félicite-t-il.
Dr Néné Gallé Ba de l’ITA et Pr Marianne Sindic de l’Université de Liège ont pris part à cette cérémonie, qui a exposé les résultats de cette collaboration de plus de vingt ans.
LE SPEBTPS INTERPELLE L’ETAT
Le Syndicat professionnel des entrepreneurs du bâtiment et des travaux publics du Sénégal (SPEBTPS) exhorte l’État à engager des réformes structurelles pour lever les entraves à la croissance des entreprises du secteur.
Le Syndicat professionnel des entrepreneurs du bâtiment et des travaux publics du Sénégal (SPEBTPS) exhorte l’État à engager des réformes structurelles pour lever les entraves à la croissance des entreprises du secteur. Parmi les mesures prioritaires figurent l’apurement de la dette intérieure et la facilitation de l’accès aux marchés publics.
À l’occasion de l’inauguration à Dakar hier, mardi 25 février 2025, de son nouveau siège baptisé en hommage à Aliou Ardo Sow, fondateur de la Compagnie sahélienne d’entreprises (CSE), le président du SPEBTPS, Oumar Ndir, a mis en lumière les défis majeurs auxquels est confronté le secteur du BTP. Il a notamment souligné le poids de la dette intérieure, les difficultés d’accès aux marchés publics, l’insuffisance de l’accompagnement des entreprises et le déficit en transfert de technologies. Il a insisté sur la nécessité d’un environnement favorable, d’un dialogue constructif et d’actions concrètes afin de permettre aux entreprises du BTP de jouer pleinement leur rôle dans le développement du pays.
Le président du SPEBTPS a alerté sur les retards de paiement qui asphyxient la trésorerie des entreprises du secteur. Cette situation compromet leur capacité d’investissement, freine l’embauche et fragilise l’ensemble de l’écosystème économique qui en dépend.
Il a également dénoncé les difficultés d’accès aux marchés publics, qualifiant le processus de complexe et opaque pour de nombreuses entreprises locales. Il plaide ainsi pour une réforme des procédures d’attribution, visant à rendre les appels d’offres plus transparents et accessibles, tout en appliquant rigoureusement les clauses de préférence nationale pour renforcer la compétitivité du secteur privé sénégalais.
Un appel à un soutien accru et à la modernisation du secteur Oumar Ndir a exhorté par suite les pouvoirs publics à mettre en place des politiques ambitieuses de transfert de technologies, afin de renforcer les capacités des entreprises locales et de leur permettre de mener à bien des projets de plus en plus complexes.
Cet appel a été appuyé par Baidy Agne, président du Conseil national du patronat (CNP), qui a relevé l’aggravation de la dette intérieure depuis 2023, ainsi que les difficultés croissantes des entreprises à honorer leurs engagements bancaires, fiscaux et sociaux, en raison de l’insuffisance de liquidités.
L’ÉTAT À L’ÉCOUTE DES PRÉOCCUPATIONS DU SECTEUR
Présidant la cérémonie, le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, Yankhoba Diémé, a assuré avoir pris bonne note des doléances exprimées par les entrepreneurs du BTP. « J’ai entendu des termes forts : paiement de la dette intérieure, préférence nationale, contenu local, souveraineté économique. Je peux affirmer, sans promettre une réponse immédiate, que ces préoccupations ont bien été enregistrées. » Il a souligné l’importance d’un partenariat équilibré entre l’État et le secteur privé pour relever ces défis, ajoutant que « lorsque le BTP est en bonne santé, c’est tout le pays qui rayonne ». Il a ainsi reconnu la nécessité, pour l’État, de consentir des efforts significatifs en vue de régler la dette intérieure, condition essentielle à la relance du secteur.
Cette rencontre constitue une étape clé vers un dialogue approfondi entre les acteurs du BTP et les autorités, avec l’espoir de voir émerger des réformes concrètes en faveur d’un secteur stratégique pour le développement économique du Sénégal.
LE FDR CHERCHE SES MARQUES
Le Front censé incarner la résistance face au pouvoir Pastef, semble déjà en panne de dynamisme trois semaines après sa création officielle, faisant naître des questions sur sa capacité à proposer une alternative crédible
Lancé en grande pompe le 9 février dernier, le Front pour la défense de la démocratie et de la République (Fdr) qui regroupe environ 76 partis de l’opposition suscite déjà des interrogations. En effet, près de trois semaines après sa mise sur pied, le nouveau front qui a été boycotté par beaucoup de ténors de l’opposition (Pds, Nouvelle responsabilité d’Amadou Ba, Parti de l’unité et du rassemblement, Gueum Sa Bopp, la République des valeurs, les Serviteurs de Pape Djibril Fall) s’illustre par son absence totale dans le débat public sur l’actualité brûlante de ces derniers jours.
Apeine lancée, la nouvelle coalition de l’opposition sénégalaise dénommée Front pour la défense de la démocratie et de la République (Fdr) a-t-elle déjà pris du plomb dans l’aile ? Cette question mérite bien d’être posée au regard du silence qui entoure ce nouveau front qui voulait « donner forme et contenu à la résistance du peuple sénégalais contre les politiques néfastes du pouvoir Pastef ».
En effet, depuis son lancement en grande pompe, le dimanche 09 février, ce nouveau front de l’opposition composé sur le papier d’environ 76 partis se distingue par son absence du débat public. Ses responsables n’ont tenu aucune activité encore moins fait de prises de position publiques sur l’actualité brûlante de ces derniers jours, dominée par la situation dite chaotique des finances publiques. Cette situation qui serait liée à la poursuite des concertations en interne autour des instances et du plan d’action, d’après certains responsables du Fdr qui annoncent par ailleurs le démarrage imminent des activités de leur organisation avec la tenue d’une première manifestation, suscite toutefois des interrogations sur la viabilité de cette organisation.
Composé pour l’essentiel des formations politiques issues de l’ancienne coalition au pouvoir, Benno Bokk Yakaar dont l’ex-parti au pouvoir, l’Alliance pour la République (Apr), et de la coalition Yewwi askan wi, le Front pour la défense de la démocratie et de la République (Fdr) fait déjà face à plusieurs défis dont le boycott du Parti démocratique sénégalais (Pds) et d’autres ténors de l’opposition. Pour sa part, le parti libéral a officiellement justifié son absence de ce front par son agenda de re dynamisation de ses instances. « La décision du Parti démocratique sénégalais (Pds) de ne pas intégrer ce nouveau front de l’opposition se justifie par notre agenda.
En effet, après les élections législatives, nous avons décidé d’organiser une tournée incessamment dans toutes les fédérations de notre parti pour évaluer ensemble et voir comment redynamiser le Pds », a expliqué la secrétaire générale à la communication du Pds, Nafy Diallo. Et de poursuivre : « C'est juste ça parce que quand on sort d'une élection, il n'y a pas longtemps, on doit aller voir toutes les fédérations pour évaluer et essayer d’apporter des solutions aux manquements. On a donc décidé de se concentrer sur le parti, pour le redynamiser, le massifier mais surtout le réorganiser. Notre position n’a rien à voir avec l'histoire du front. C’est juste que, pour le moment, on est vraiment dans la réorganisation de notre parti. C’est un choix qu’on a fait et ce n’est rien d’autre. C’est tout ! ».
Le Pur, Gueum Sa Bopp, la République des valeurs, les Serviteurs de Pape Djibril Fall et la Nouvelle responsabilité, aussi aux abonnés absents du FDR
Il faut souligner que le Pds n’est pas le seul parti politique de l’opposition à tourner le dos au nouveau front. En effet, plusieurs autres ténors de l’opposition ont également opté pour le boycott. Il s’agit entre autres du Parti de l'unité et du rassemblement (PUR), du mouvement Gueum Sa Bopp, de la République des valeurs de Thierno Alassane Sall, les Serviteurs de Pape Djibril Fall mais aussi de la Nouvelle responsabilité de l’ancien Premier ministre, Amadou Ba, par ailleurs candidat malheureux arrivé deuxième derrière l’actuel chef de l’Etat lors de la présidentielle du 24 mars dernier. D’ailleurs, le cas de l’ancien Premier ministre Amadou Ba a été le plus spectaculaire. Bien que le nom d'Amadou Ba figure parmi les 71 leaders de partis membres fondateurs de ce nouveau front, des sources proches de la « Nouvelle Responsabilité » ont déclaré que ce dernier ne peut s'associer avec des gens qui l’avaient abandonné lors des dernières élections présidentielles et législatives anticipées.
LE MANQUE DE FORMATION DES ACTEURS SUR LES ASPECTS LIES AUX BONNES PRATIQUES, UN FREIN AU DEVELOPPEMENT SOCIO-ECONOMIQUE
Constituant une composante clé de l'économie informelle au Sénégal, la restauration de rue joue un rôle crucial dans la vie quotidienne de nombreuses catégories socio-professionnelles, offrant non seulement une source de nourriture abordable et accessible
Un atelier de validation du diagnostic de la restauration de rue et du lancement de l’élaboration des documents de référence dans le cadre de la mise en œuvre par l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), s’est ouvert hier, mardi 25 février 2025, à Dakar. Ce projet intitulé «Renforcement de la capacité de réponse aux urgences de sécurité sanitaire des aliments et amélioration de la qualité sanitaire de l’alimentation de rue au Burkina Faso, au Mali et au Sénégal» est financé par Le Grand-Duché de Luxembourg et sous la coordination du ministre de la Santé et du Développement social. Il vise à protéger la santé publique mais également à permettre au secteur de tirer tout le potentiel économique lié à cette activité.
Constituant une composante clé de l'économie informelle au Sénégal, la restauration de rue joue un rôle crucial dans la vie quotidienne de nombreuses catégories socio-professionnelles, offrant non seulement une source de nourriture abordable et accessible, mais aussi une opportunité économique pour de nombreux acteurs privés. Toutefois, les préoccupations de sécurité sanitaire des aliments sont devenues très prégnantes, en raison des retentissements socioéconomiques et sanitaires liés aux maladies d'origine alimentaire. Selon les chiffres révélés par Pr Amadou Diop, président du Comité nationale CODEX, «Chaque année, 600 millions de personnes tombent malades après avoir consommé des aliments contaminés, et 420.000 en meurent.»
De son côté, partant des estimations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en 2015, Dr Mamadou Ndiaye, expert en Sécurité sanitaire des aliments au Bureau sous régional de la FAO pour l'Afrique de l'Ouest, révèle qu’en Afrique, «plus de 91 millions de personnes tombent malades chaque année, entraînant 137.000 décès ; soit un tiers de la mortalité mondiale due aux maladies d’origine alimentaire.» Des chiffres alarmants qui «font perdre au continent 5,7% à 7,1% d’années de vie en bonne santé due aux diarrhées d’origine alimentaire ou hydrique contre 4,1% dans le monde».
Cette situation découle d’un système de contrôle ou de surveillance qui n’est pas aussi capacité que cela. Mais également l’absence de formation, pour ceux qui s'adonnent à cette activité, sur les aspects liés aux bonnes pratiques, selon le président du Comité national du CODEX. «Nous avons sollicité et obtenu l'appui du Grand-Duché de Luxembourg, à travers le projet de «renforcement de la sécurité sanitaire mais également de capacitation du Sénégal en manière de la sécurité sanitaire des aliments».
Il s’agira ainsi, sur la base d'analyse situationnelle, d’élaborer des guides de référence, les guides de bonne pratique de contrôle pour aider les institutions en charge du contrôle de l'alimentation, mais également les guides de bonne pratique d'hygiène pour aider à améliorer la qualité sanitaire
Rappelant l’engagement de son pays, depuis de nombreuses années, en faveur de la sécurité des aliments au Sénégal, au Burkina Faso et au Mali, Tania Martins, souligne que cette volonté qui se traduit notamment aujourd’hui par le financement de la troisième phase, à hauteur de 1,3 millions de F CFA, témoigne de la volonté pour le Luxembourg de garantir à chacun accès à une alimentation saine.
Dans cet esprit, ajoute l’ambassadeur du Luxembourg à Dakar, «nous soutenons cette initiative régionale qui vise à accompagner ces trois pays dans l’amélioration des conditions de la restauration de rue, un secteur essentiel tant pour l’économie locale que pour le quotidien du citoyen».