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15 mai 2025
BUDGET 2025, LA FEUILLE DE ROUTE DU GOUVERNEMENT
Lundi 2 décembre, l'Assemblée nationale donnera le coup d'envoi à une course contre la montre. Le Premier ministre Ousmane Sonko a tracé une feuille de route ambitieuse pour aligner les priorités du pays sur l'Agenda Sénégal 2050.
Après l'installation de l'Assemblée nationale, le lundi prochain, conformément au décret présidentiel fixant l'ouverture de la première session de la nouvelle législature, Ousmane Sonko pourra finaliser ce qui reste de la mise en œuvre de sa feuille de route établie depuis le 21 novembre.
La présidence de la République a informé, hier, que la première session de l'Assemblée nationale nouvellement élue aura lieu le lundi 2 décembre 2024. Il faudra aller vite dans la mise en place du bureau et des commissions, pour aborder les choses sérieuses, dont l'adoption de la loi de finances 2025. À la veille des élections législatives 2024, le Premier ministre Ousmane Sonko disait, lors d'une interview avec Walf TV : ''L'une des priorités, c'est le budget 2025 qui doit s'aligner sur l'agenda 2050, en particulier sa première phase qui couvre la période 2025-2029.” Déjà à l'époque, il insistait sur la nécessité de tout accélérer pour finir les travaux avant le 31 décembre 2024. “On avait l'habitude de parler de marathon budgétaire. Mais cette fois, on parlera d'un 100 m budgétaire, parce qu'on n'a pas le temps pour un marathon. Il faudra donc voir quelles sont les étapes que l'on doit compresser, pour que le budget soit adopté au plus tard le 31 décembre”.
Nouveau gouvernement : courant décembre
Dans cette perspective, Ousmane Sonko avait déjà tracé une feuille de route bien définie pour ne pas perdre du temps, dérouler le programme tout de suite après l'installation du bureau de l'Assemblée nationale et des commissions. Mais avec quel gouvernement ? Diomaye va-t-il changer d'équipe gouvernementale avant “le 100 m budgétaire” ? Il est peu probable d'envisager un grand chamboulement, vu les contraintes de temps. Dans la feuille de route du Premier ministre établie le 21 octobre dernier, bien avant donc les élections, il prévoyait la mise en place d'un nouveau gouvernement au plus tard le 7 décembre.
“Suite à l'installation du nouveau gouvernement, le président de la République transmettra à chaque ministre une lettre de mission alignée à l'Agenda national de transformation, précisant les actions prioritaires attendues de chaque ministre en 2025 ainsi que les objectifs de performance'', avait instruit le Premier ministre.
Programme d'action gouvernemental : du 27 novembre au 7 décembre
À en croire le Premier ministre, cette phase est cruciale dans la mise en œuvre du nouveau référentiel économique. De sa réussite, dépendra celle de l'Agenda 2050. Raison pour laquelle il avait donné des instructions fermes aux membres de son équipe. Parmi lesquelles, il y a la finalisation du Programme d'actions prioritaires pour l'année 2025. Sur la base des documents ministériels, le ministère des Finances et celui de l'Économie devront finaliser, sous la supervision de la primature, le Programme d'action gouvernemental (PAG) et procéder aux arbitrages budgétaires. “L'élaboration du PAG inclura également le dispositif précis de suivi et d'évaluation (liste des programmes et projets, mode de gestion et de pilotage, tableau de bord)”, insistait le chef du gouvernement dans la feuille de route partagée avec ses différents ministres.
Les différents documents à établir entre le 5 et le 26 novembre
En ce qui concerne les documents susvisés, il y a la Lettre de politique sectorielle de développement des différents départements ministériels, leurs plans d'actions prioritaires, entre autres. La source de préciser que chaque département devra s'aligner à l'Agenda national de transformation dans la définition de ces documents. ''Sur la base de la note de cadrage de la primature, chaque ministère finalisera une LSPD, un plan d'actions prioritaires et un budget 2025 alignés à l'Agenda national de transformation”.
Pour mener à bien cette tâche, le Premier ministre avait donné l'autorisation à ses hommes de contracter, s'ils le souhaitent, des experts. ''Des consultants de leur choix pourront les accompagner dans cette démarche. Ces documents seront transmis à la primature au plus tard le 26 novembre 2024”, renchérit le PM.
Les différents documents de base remis depuis octobre au Premier ministre
L'État étant une continuité, la primature avait jugé nécessaire de partir des documents déjà existants au niveau des différents départements ministériels. Il s'agit notamment de la Lettre de politique sectorielle de développement déjà en place, des réformes envisagées dans chaque secteur, du projet de budget pour l'année 2025 ainsi que du document de programmation pluriannuel des dépenses. C'était la première étape de la feuille de route qui devait être accomplie avant le 23 octobre. À charge, par la suite, pour la primature, le MFB et le MECP d'établir une note de cadrage qui comprend les ajustements nécessaires.
''La primature communiquera à chaque ministère les éventuels ajustements à apporter à ces documents pour garantir l'alignement à l'Agenda national de transformation Sénégal 2050 des LPSD, du plan d'action et des crédits budgétaires pour 2025”.
Le Premier ministre engageait ainsi les différents ministres à se conformer rigoureusement à cette feuille de route, en vue d'assurer la mise en œuvre du budget 2025 dès le 1er janvier de l'année prochaine.
On peut donc croire que tous les travaux préparatoires ont été accomplis et qu'il ne reste plus qu'à attendre l'installation du nouveau gouvernement pour dérouler le calendrier.
Le président de l'Assemblée nationale connu au plus tard lundi
Auparavant, le 2 décembre, conformément à la directive présidentielle, l'Assemblée sera installée et on connaitra celui qui va succéder à Amadou Mame Diop en tant que président de la 15e législature. Avec la volonté affichée de certains milieux proches du PM de maintenir Sonko à la primature, plusieurs noms circulent comme potentiels présidentiables. Les plus connus sont l'ancienne tête de liste de Pastef à Dakar Abass Fall, le ministre Malick Ndiaye qui pourrait quitter le gouvernement pour l'hémicycle, Amadou Ba qui est une autre figure du Pastef, mais pourquoi pas également le doyen et précieux conseiller d'Ousmane Sonko Alla Kane, un homme d'une très grande expérience de l'État et en qui Sonko semble avoir une grande confiance.
Mais le patron de Pastef, qui aime bien cacher son jeu, pourrait aussi réserver bien des surprises. Une chose semble sûre : lui préfèrerait rester Premier ministre au lieu de migrer vers la place Soweto.
PROCÈS ADAMA GAYE, DÉLIBÉRÉ ATTENDU LE 6 DÉCEMBRE
Attrait devant la barre du tribunal des Flagrants délits pour diffusion de fausses nouvelles dans la mort de l’ancien ministre Mamadou Moustapha Ba, le journaliste a changé de discours devant le juge. Il a présenté ses excuses pour sa déclaration.
Le journaliste Adama Gaye va devoir attendre encore une semaine avant de connaître sa sentence. A l’issue de son procès en Flagrants délits, le juge a renvoyé en délibéré le 6 décembre prochain. Le journaliste est rentré libre du tribunal comme il a comparu ce matin.
Le procureur a requis 6 mois de prison avec sursis et une amende de 500.000 FCFA.
Attrait devant la barre du tribunal des Flagrants délits pour diffusion de fausses nouvelles dans la mort de l’ancien ministre Mamadou Moustapha Ba, Adama Gaye a complètement changé de discours devant le juge. Il a présenté ses excuses pour sa déclaration.
«La leçon à retenir pour cette affaire est que j’aurais pu faire preuve de plus de prudence dans mes propos. Je bats ma coulpe sur ma poitrine. Je n’ai pas le complexe de faire amende honorable et de reconnaître que j’ai failli », déclare-t-il.
A noter que Adama GAYE a comparu libre au tribunal puisqu’il a obtenu une liberté provisoire.
ELHADJ HAMIDOU DÈME DÉNONCE LE SILENCE ET LES DÉRIVES DE LA JUSTICE SÉNÉGALAISE
L’ex-juge, est sorti de son mutisme ce jeudi, pour donner son avis sur la marche actuelle de la Justice. Il n’a pas du tout été tendre avec le chef du gouvernement et ses anciens collègues.
Elhadj Hamidou Dème, l’ex-juge, est sorti de son mutisme ce jeudi, pour donner son avis sur la marche actuelle de la Justice. Il n’a pas du tout été tendre avec le chef du gouvernement et ses anciens collègues.
"Les menaces sans équivoque du premier ministre Ousmane Sonko contre les magistrats qui font preuve de clémence à l’égard des opposants semblent porter leurs fruits. On constate en effet avec regret que malgré les promesses de rupture, la justice de deux poids deux mesures continue de régner. Mais, ce qui est plus préoccupant, c’est le silence assourdissant observé par l’Union des Magistrats Sénégalais(UMS) malgré les multiples atteintes à l’indépendance de la justice depuis quelques mois.
Or, il est impératif de redorer l’image de la justice et des magistrats pour que les justiciables retrouvent la confiance en leur justice. Je demeure en effet convaincu que la justice ne pourrait jouer son rôle de pouvoir constitutionnel régulateur de la société et gardien des libertés individuelles si elle continue de faillir à sa mission fondamentale d’une justice indépendante et impartiale."
MACKY SALL ANNONCE SA DÉMISSION DE SON MANDAT DE DÉPUTÉ
« Je démissionnerai de mon mandat de député à l’ouverture de la prochaine législature, afin qu’il en soit tiré les conséquences de droit », a affirmé l'ancien chef de l'Etat dans un communiqué.
Après la proclamation des résultats définitifs des élections législatives du 17 novembre 2024 par le Conseil constitutionnel, l’ancien président de la République du Sénégal et leader de la coalition Takku Wallu Sénégal, Macky Sall, a annoncé qu’il démissionnera de son mandat de député à l’ouverture de la prochaine législature.
Cette déclaration, faite dans un communiqué officiel, souligne l’engagement de Macky Sall envers les principes démocratiques et la stabilité politique du Sénégal.
Dans son communiqué, Macky Sall a tenu à exprimer sa gratitude envers les électeurs sénégalais qui ont voté pour la coalition qu’il a dirigée. « Je tiens à renouveler mes sincères remerciements aux concitoyens et concitoyennes qui ont porté leur choix sur la liste de la coalition Takku Wallu Sénégal que j’ai eu l’honneur de diriger », a-t-il déclaré.
Il a également salué le peuple sénégalais pour son attachement à la tradition démocratique, aux valeurs de paix et de stabilité, qualifiant ces dernières de fondements du vivre ensemble national.
Macky Sall a rappelé qu’il avait accepté de diriger la liste de Takku Wallu Sénégal dans un esprit de vitalité démocratique. Cependant, conformément à l’engagement qu’il avait pris avant les élections, il renonce à siéger comme député. « Je démissionnerai de mon mandat de député à l’ouverture de la prochaine législature, afin qu’il en soit tiré les conséquences de droit », a-t-il affirmé.
Macky Sall a souhaité plein succès aux députés nouvellement élus, réaffirmant son attachement à un Sénégal uni et stable. « Vive le Sénégal uni, dans la paix, la stabilité et la cohésion nationale », a-t-il conclu, adressant un message d’unité et de rassemblement.
PLUS DE 5000 MILLIARDS DE MARCHES «SECRET DEFENSE» DE GRE A GRE
Cette situation met en péril la survie même du secteur privé national du BTP, pourtant fer de lance de l'économie sénégalaise
70% de la commande publique en valeur échappent au secteur privé national, une pléthore. C’est la révélation faite par le Syndicat National des entreprises du Bâtiment et des Travaux Publics du Sénégal, (Snbtp) qui tenait une table-ronde hier à la Chambre de Commerce et de l’industrie de Dakar (Cciad). Ledit syndicat a réclamé des réformes sur la commande publique au gouvernement du fait que près de 5000 milliards de marchés « déguisés » sur fond de gré à gré, « Secret défense » et « Procédure de d’urgence » sont considérés comme des abus constatés. Ce, au détriment des entreprises locales qui broient du…bitume.
Hier, les syndicalistes des entreprises du Bâtiment et des Travaux Publics du Sénégal (Snbtp) ont tenu leur table-ronde aux allures d’états généraux des Btp. Et le thème n’est pas loin de la « Préférence nationale » c’est-à-dire privilégier les entreprises sénégalaises dans les commandes publiques. M. Abdel Kader Ndiaye, président du Snbtp, s’en est expliqué : « Parmi nos préoccupations, figure une forte demande de réforme de la commande publique motivée par : les nombreuses failles décelées par des derniers audits. Les abus manifestes constatés sur les procédures de passation classées sous le régime de secret défense et qui ont ouvert la voie à une pléthore de marchés gré à gré déguisés «, près de 5136 milliards de FCFA, pendant que nos entreprises broient du noir, le déséquilibre constaté dans le portefeuille de la commande publique. 70% de la commande publique en valeur échappent au secteur privé national, presque l’équivalent du budget national de fonctionnement, plus les nombreux cas de surfacturation, enregistrés ; les divers marchés fictifs, signalés « a-t-il listé.
Le Président du Snbtp a mis l’accent sur le savoir-faire du secteur privé national, qui d’après lui, devraient pousser les politiques publiques à le rendre fort et dynamique pour en faire un moteur créateur de richesses et de générateur d’emplois. Ou alors l’ériger en vecteur de l’investissement et de croissance endogène.
Ainsi, depuis plusieurs années, le secteur des BTP tire l’économie sénégalaise et son développement est fortement corrélé à la croissance globale de l’économie avec un apport de 30% du PIB. Cette influence s’explique, selon les acteurs plus précisément les membres du Syndicat National des entreprises du Bâtiment et des Travaux Publics du Sénégal, (Snbtp), en partie, selon ses liens avec d’autres secteurs connexes à qui, il offre de fortes consommations particulièrement, les industries et l’immobilier. Mieux, ces performances font qu’il reste un secteur «incontournable» dans le développement et l’immobilier. Toutefois, le Président du Snbtp souligne que l’entreprise sénégalaise surtout celle du BTP a été laissée en rade par des politiques publiques qui l’ont noyée dans une situation de naufrage. «.
Les propositions du Snbtp !
Aux nouvelles autorités du pays, les travailleurs BTP ont formulé des recommandations concernant le secteur qui fait face à plusieurs mutations d’ordre politiques, économiques et sociales majeures. Abdel Kader Ndiaye et ses collègues préconisent l’adoption d’un pacte national ancré sur trois principes cardinaux dans les domaines d’interventions où l’expertise locale est avérée. Le choix de priorité mérite selon les syndicalistes d’être accordé à la compétence locale ; réserver exclusivement nos terres aux nationaux (comme le font bon nombre de pays; relancer le secteur BTP en investissant effectivement dans le produire local, le construire local, le service local et le consommer local. Donner la priorité à la transformation, à l’employabilité des jeunes et des femmes. « Notre slogan : un jeune, un métier, un emploi. Comme le révèlent les statistiques de l’Ansd, juillet 2024 : 300.000 demandeurs d’emplois arrivent chaque année sur le marché du travail, 46% sont sans qualification et moins de 10% trouvent un emploi. La population en âge de travailler 70,7% habite en milieu urbain. Jeune âgé 15-24 ans ni en emploi ni en étude, ni en formation « a noté le Président de Snbtp. Mieux les professionnels du Btp ont recommandé également de définir le statut de l’entreprise nationale par la détention réelle de la majorité du capital par des nationaux sénégalais et non par seulement le fait d’être immatriculé au Sénégal, évaluer la capacité de l’entreprise par références cumulées au lieu de références récentes. Dans le cadre des grands projets PPP, choisir des entreprises nationales et leur laisser la charge de prendre un partenaire technique extérieur si nécessaire (pour les projets à spécificité particulière); l’assainissement du secteur BTP parla qualification et la classification des Entreprises. Opter pour une coopération économique et financière dont les financements indus impacteront efficacement sur la lutte contre la pauvreté et profiteront réellement à nos entreprises industrielles et les ménages.
La branche BTP s’est engagée en collaboration avec le Gouvernement, à regrouper et à fortifier les entreprises en mettant en place des consortiums, avec des chefs de file pour chaque secteur dans le cadre des projets structurants.
LES AUTORITÉS APPELÉES À PRENDRE DES MESURES FERMES CONTRE LES AUTEURS DE VIOLENCES BASÉES SUR LE GENRE
Selon la Directrice régionale de la Famille, les violences sont fréquentes à Matam, citant le cas de Dieynaba Sangaré, violentée par son époux, et d’une fille vivant avec un handicap victime de viol à Ourossogui.
La Directrice régionale de la Famille, Bany Touré Dramé, a invité, les autorités à prendre des décisions "assez fortes" pour décourager les auteurs de viols et de violences basées sur le genre.
« Nous voulons que des décisions institutionnelles assez fortes soient prises afin de décourager les prédateurs qui font du mal aux femmes. Nous pensons aussi qu’il faut mettre en place un établissement pouvant accueillir des femmes victimes de viol et de violences au sein de leur foyer’’, a plaidé la Directrice régionale de la Famille, Bany Touré Dramé.
Mme Dramé prenait part, jeudi, à une marche organisée à Matam à l’initiative de plusieurs organisations de la société civile locales, avec la participation de l’Association des juristes sénégalaises (AJS) et de Sahel 3000.
Selon elle, cette marche entre aussi dans le cadre des seize jours d’activisme contre les violences faites aux femmes.
Elle a laissé entendre qu’à Matam, les viols et violences basées sur le genre y sont fréquents, citant le cas de Dieynaba Sangaré, violenté par son époux, et d’une fille vivant avec un handicap victime de viol à Ourossogui.
‘’C’est un fléau que nous vivons dans la région de Matam. C’est pourquoi, nous avons décidé de tenir une marche pour sensibiliser les populations sur les viols et les violences faites aux femmes’’, a-t-elle expliqué.
Fatou Sarr Bakhoum, juriste, membre de l’AJS, a rappelé que cette rencontre est initié par le projet dénommé Institut des inégalités, en partenariat avec huit organisations de la société civile basées à Matam.
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HOMMAGE À UN PILIER DE L'ÉCOLE DE DAKAR
L’artiste Zulu Mbaye décrit Baye Mballo Kébé, un des précurseurs de la peinture au Sénégal, à qui la BICIS rend hommage dans le cadre des Off du Dak’art 2024, à travers une exposition au sein de l’agence prestige de l’institution bancaire.
La Banque internationale pour l'industrie et le commerce (BICIS) a procédé au vernissage d’une exposition ce jeudi 21 novembre 2024 au sein de son agence prestige ou un hommage mérité a été rendu à l’artiste Baye Mballo Kébé, un artiste multidimensionnel, peu connu du grand public en dépit de son immense talent et de ses distinctions obtenues sur le plan international. Dans cette entrevue, en marge de cette exposition, l'artiste Zulu Mbaye explique qui est Baye Mballo Kebe.
L’hommage est rendu à Baye Mballo Kébé dans le cadre de la 15e édition de la Biennale de l’art africain contemporain dans le sillage des expos Off et c’est aussi une fois de plus le soutien de cette institution bancaire au secteur de l’art.
Précurseur de la peinture au Sénégal avec quelques-uns de ses confrères, c’est à un cet homme aux 80 ans bien revoulus dont le pinceau demeure encore alerte, que la Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Sénégal (BICIS), a rendu un hommage mérité au sein de son agence Prestige, en présence d’importantes personnalités, de familles, d’aficionados et de simples curieux ou férus de l’art. Cette exposition très jazzy met en valeur des œuvres dont le penchant pour le jazz est manifestement indubitable.
Artiste multidimensionnel, grand manitou de l’école dite de Dakar en matière d’art, le peintre, l’octogénaire discret et fin a eu droit à l'hommage digne de son œuvre. Discret de caractère, mais aussi de par la corpulence, l’homme prêt à engager chaleureusement une discussion avec quiconque l’accoste.
Baye Mballo est jugé à sa juste valeur par ceux qui connaissent l’homme, qui maîtrisent la finesse de son pinceau et ont expérimenté très souvent son humilité et sa discrétion remarquables. C’est le cas du peintre Zulu Mbaye, directeur du village des arts et bon connaisseur de Baye Mballo Kebe. «Baye Mballo Kebe fait partie de ce qu’on a appelé l‘école de Dakar. C’est quelqu’un qui a fait des études très sérieuses. Après l’école des beaux-arts, il est allé en France ou il a eu beaucoup de distinctions et de reconnaissance avant d’être connu dans son pays », explique Zulu Mbaye.
LES PIQUES DE L'AS DE CE VENDREDI 29 NOVEMBRE 2024
Installation de la 15e législature lundi
Le chef de l’Etat n’a pas perdu du temps pour fixer la date de l’installation de la 15e législature qui doit examiner la loi de finances initiale (LFI) 2025 en fast-track. Après la proclamation des résultats définitifs des élections législatives du 17 novembre 2024 par le Conseil Constitutionnel, Diomaye a signé un décret fixant au lundi 02 décembre 2024, la date d’ouverture de la première session ordinaire de l’Assemblée nationale nouvellement élue.
Papis Ka envoyé en prison
Papis Ka, le demi-frère de l’ancien ministre Doudou Ka, a été placé sous mandat de dépôt hier par le doyen des juges. Il a été arrêté dans le cadre de l'affaire Jérôme Bandiaky. A souligner que dans cette affaire, trois personnes sont envoyés en prison, notamment le lutteur Bathie Ba alias «Mbeuss» en plus de Jérôme Bandiaky et Papis Ka.
«Cheikh Thiam» alias ambassadeur prend un mois ferme
Investi sur la liste de la coalition Sénégal Kese lors des législatives du 17 novembre 2024, Cheikh Thiam alias « ambassadeur » a été attrait hier, devant la barre des flagrants délits de Dakar pour diffusion de fausses nouvelles. Il a plaidé coupable avant de se confondre en excuses. Il reconnaît qu’il est allé trop loin. Une semaine auparavant, il avait déclaré en ligne que le Sénégal faisait face à des assassinats ciblés et des empoisonnements. « En tenant ces propos, je ne m’adressais pas aux institutions de ce pays», s’est-il justifié. Le parquet a requis six mois dont un mois ferme et une amende de 300 mille francs CFA. La défense a plaidé la clémence. Finalement le prévenu a pris un mois ferme.
La police interpelle deux bandes de trafiquants de drogue
Les éléments de l’Office Central de Répression du Trafic Illicite de Stupéfiants (OCRTIS) ont mis hors d’état de nuire deux bandes de trafiquants de drogue. Les limiers ont mené hier une opération dans les secteurs de la plage de Yarakh et de Ouakam. Cette intervention a permis l’interpellation de 4 individus en possession de 7 colis de chanvre indien d’un poids total de 225 kg, renseigne une note de la police. Il s’agit de I. Condé, a. Diop, I. Dramé, A. Bangoura. Le même jour, vers 10h, renseigne la même source, les éléments de l’OCRTIS ont poursuivi leurs investigations et interpellé trois autres individus à Ouakam en possession de chanvre indien en vrac, de deux armes à feu et des munitions. Il s’agit de S. Ba, M. Ba alias Dian et M. D. Ba. Ils sont tous placés en garde à vue, la drogue et les matériels sont sous scellés. Les investigations se poursuivent pour identifier et interpeller d’autres membres du réseau criminel.
548 millions d’amendes pour 37 bateaux
Au cours de l’année 2024, il a été procédé, selon la ministre des Pêches, à 37 arraisonnements incluant des cas de récidive pour un coût total de 548 500 000 FCFA d’amendes recouvrées. Les amendes concernent un montant de 294 500 000 FCFA pour le compte des pénalités de l’année 2023 et un montant 254 500 000 FCFA pour le compte des pénalités de 2024.
Les étudiants de Ziguinchor engagent le bras de fer
La coordination des étudiants de l’université Assane Seck de Ziguinchor engage le bras de fer avec les autorités. Elle demande aux étudiants de ne plus revenir à l'université jusqu'à ce que leurs revendications soient effectivement satisfaites. Elle appelle à la résistance et à ne pas céder aux intimidations et aux pressions injustifiées. La coordination promet de défendre avec fermeté les intérêts des étudiants. Les étudiants accusent le ministre de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, Dr Abdourahmane Diouf, d’être le principal instigateur de cette situation à l'Université Assane Seck. A les en croire, son comportement irresponsable et ses décisions brutales mettent en péril l'avenir de milliers d'étudiants. Ils exigent son départ immédiat ainsi que celui du recteur, qui s'est révélé complice de cette forfaiture. Par ailleurs, les étudiants appellent le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, et son Premier ministre Ousmane Sonko à intervenir sans délai pour rétablir le respect des droits des étudiants et ramener ces acteurs à la raison.
Prix du carburant
Le ministère de l'Energie, du Pétrole et des Mines (MEPM) écarte toute éventualité de hausse du prix de carburant. Au contraire, indique Birame Soulèye Diop, le Gouvernement travaille avec l'ensemble des services pour une baisse des prix des produits pétroliers et de l'électricité, ainsi qu'un meilleur ciblage de la subvention. D’après le communiqué reçu à « L’As », les travaux sont avancés et les résultats vont être partagés dans les meilleurs délais. Il rappelle que la base légale qui justifie la signature de l'arrêté en question vise à garantir l'autonomie de fonctionnement et l'indépendance de la Commission de Régulation du Secteur de l'Énergie (CRSE), à l'instar des pratiques similaires dans d'autres secteurs comme les télécommunications ou l'électricité au niveau régional, notamment avec l'autorité de régulation régionale du secteur de l'Électricité de la CEDEAO (ARREC). A l’en croire, la redevance a toujours existé et les opérateurs du secteur de l'électricité l'ont toujours payée depuis la création en 1998, à l'ex-commission de régulation du secteur de l'électricité. Du fait de l'élargissement de la régulation aux activités de l'aval des hydrocarbures et des segments aval et intermédiaires gaziers, il est apparu légitime d'étendre le paiement de cette redevance aux opérateurs évoluant dans les secteurs nouvellement régulés, indique la même source.
La France va devoir fermer ses bases au Sénégal
Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a indiqué jeudi dans un entretien avec l'AFP que la France allait devoir fermer ses bases militaires au Sénégal, dont la présence est incompatible, selon lui, avec la souveraineté de son pays. « Le Sénégal est un pays indépendant, c'est un pays souverain et la souveraineté ne s'accommode pas de la présence de bases militaires dans un pays souverain », a dit M. Faye dans cet entretien au palais présidentiel. M. Faye, élu en mars sur la promesse de rétablir la souveraineté de son pays, a assuré qu'il ne s'agissait pas d'un acte de « rupture », et a défendu un « partenariat rénové » avec l'ancienne puissance coloniale et alliée historique française. Il a salué comme un « grand pas » le fait que le président français Emmanuel Macron ait reconnu dans une lettre que les forces coloniales françaises avaient commis un « massacre » à Thiaroye, près de Dakar, le 1er décembre 1944 en ouvrant le feu contre des tirailleurs sénégalais rentrés de France. M. Faye a révélé au cours de l'entretien l'envoi de cette lettre, confirmé par l'Élysée, trois jours avant des commémorations auxquelles les nouvelles autorités sénégalaises entendent donner un relief particulier. « Un partenariat rénové (...) ne peut être rénové que dans la vérité et dans l'exhaustivité de la vérité », a dit M. Faye en faisant référence aux nombreuses zones d'ombre qui subsistent sur ce que l'ancien président François Hollande avait qualifié en 2014 de « répression sanglante», mais pas de « massacre». M. Faye a réaffirmé sa volonté de diversifier les partenaires de son pays. «La France reste un partenaire important pour le Sénégal au regard du niveau d'investissements, de la présence de sociétés françaises et même de citoyens français qui sont au Sénégal», a dit M. Faye.
Par Mama Diarra SOW
DE LA REVOLUTION POLITIQUE A LA REVOLUTION ÉCONOMIQUE
Cette dernière victoire a été encore plus amplement et puissamment analysée sur tous les fronts et sous tous les cieux parce que reflétant la confirmation du leadership de Ousmane Sonko figure phare du mouvement politique et chantre du PROJET.
Tout a été dit. Tout a été écrit. Sur la double victoire spectaculaire du parti PASTEF Les Patriotes de l’année électorale 2024 avec tout d’abord l’élection de leur candidat Bassirou Diomaye FAYE comme Président de la République; ensuite avec le succès de la liste dirigée par le Premier Ministre et Président du parti Ousmane SONKO aux élections législatives.
Cette dernière victoire a été encore plus amplement et puissamment analysée sur tous les fronts et sous tous les cieux parce que reflétant la confirmation du leadership de Ousmane Sonko figure phare du mouvement politique et chantre du PROJET. Aussi parce que la victoire a été écrasante et éclatante; Une majorité qualifiée en faveur d’un parti qui s’est investi seul sans coalition. Exceptionnel! Dans le même sillage du Président Faye sorti fraichement de prisonnier et élu au premier tour. Extraordinaire! Une année électorale couronnée d’un véritable succès. Inédit!
Une victoire qui a bouleversé l’ordre démocratique; qui a dynamité le champ politique. C’est une victoire électorale qui acte la fin d’un cycle politique et qui marque le début d’une nouvelle ère démocratique. Avec une ligne de rupture Avec un PROJET « de transformation systémique et profonde» donc révolutionnaire.
In fine, l’histoire à posteriori retiendra que la victoire de PASTEF Les Patriotes n’est pas seulement un changement politique. Elle n’est pas uniquement une alternance démocratique mais est simplement une révolution de plus en bonne et due forme dans la marche du monde.
Et la messe est dite ! REVOLUTION !
Une révolution s’est produite à la faveur d’élections démocratiques et par ricochet avec la volonté forte et une adhésion massive du peuple souverain.
Et donc la fin d’un système !
Et voilà que la république en deuil assiste médusée et impuissante à la mort du système politique sénégalais né des indépendances, le système postcolonial héritage de la 5ème République française. La mort du système enterrée par son bourreau Ousmane SONKO admirable de courage qui a réussi à abattre le système au terme d’une lutte âpre et dure de 2014 à 2024. après dix années de combat acharné pour venir à bout du système après dix années de désir ardent de tuer le système après dix années de confrontation douloureuse après dix années d’adversité rude.
Mais aussi dix années de douleurs et de tristesse; de rumeurs et de fantasmes; de controverses et de tumultes pour tous les patriotes militants, sympathisants ou juste citoyens épris de justice qui ont été trainés dans les ordures politiques, muselés ou embastillés
Et arriva le jour de la délivrance, le 24 Mars 2024 avec l’élection du Président Faye fraichement libéré de la prison du Cap Manuel.
Et s’en suivit le jour de la consécration, le 17 Novembre 2024 avec la victoire de son co détenu, Président de parti politique et Premier Ministre ainsi que tête de liste Pastef aux élections législatives anticipées convoquées par les soins du Chef de l’Etat.
Voici donc un duo installé de manière révolutionnaire à la tête de l’exécutif dont on espère, souhaite et prie au demeurant dans cette République laïque éminemment croyante et profondément religieuse qu’il n’y aura pas plutôt jamais de dyarchie entre eux au sein de l’Etat en faveur de l’intérêt général et au bénéfice du peuple sénégalais majeur et mature qui les a joliment élus.
En attestent la multitude de témoignages élogieux à l’endroit du Président Faye et la pléthore de félicitations dithyrambiques en faveur du Premier Ministre Sonko.
A raison ! Car Ousmane SONKO a porté le combat du PROJET intuti Personae au prix de sa vie. Indiscutablement et de manière incontestée au-delà de sa position de Président de Parti, il est le chantre de la révolution. Son parcours politique pour aboutir à cette relation fusionnelle avec le peuple sénégalais et surtout la jeunesse africaine ne trouve aucune explication si ce n’est la volonté de Dieu pour nous sénégalais comme précédemment dit.
Quantités de qualifications à son égard : artisan ou architecte de la révolution; porte drapeau ou porte parole du PROJET de transformation systémique; Auteur ou chantre du panafricanisme. Est il un souverainiste hors pair ou hors du commun ?
Force est de constater que tous ces attributs dans la conquête du pouvoir et attributions dans l’exercice du pouvoir le hissent indéniablement au rang des leaders historiques porteurs de révolutions à d’autres lieux et en d’autres temps à l’instar de Thomas Sankara du pays des hommes intègres, Patrice Lumumba du Congo des panafricanistes historiques et le Général de Gaulle qui fut le plus grand résistant de son temps etc…
Cela dit Ousmane SONKO vainqueur de la révolution politique triomphera qu’avec la révolution économique. Donc ce n’est que le début du commencement; le chemin de la gloire demeure encore long et difficile. La gloire de la révolution est à venir.
Cap pour la révolution économique, la révolution de notre temps. La révolution politique doit accoucher d’une révolution économique.
Pour la gagner, ma conviction républicaine est que :Ousmane Sonko comme tout guide devra capitaliser sur son leadership pour rassembler le peuple sénégalais dans son entièreté et dans sa diversité pour aller à l’assaut d’une révolution économique. Il va falloir qu’il réunisse les sénégalais pour l’essentiel à travailler plus et mieux, libérer les initiatives créatives et les projets innovants pour cette population majoritairement jeune. Maintenant avoir le cap sur la transformation systémique et profonde de l’économie avec la mobilisation de tous partout et en tout.
Il faudra compter sur le Référentiel 2050 qui permettra de transformer le pays. De transformer les ressources naturelles en richesses économiques par l’industrialisation source de croissance et d’emplois. De transformer toute ressource naturelle pour lui conférer de la valeur ajoutée. De manière concomitante il va falloir produire. Produire pour se nourrir, pour se vêtir, se soigner et pour avoir un habitat dans l’organisation et la méthode verbatim Président Senghor avec à la clef l’éducation.
De manière simple, seule une révolution économique permettra de répondre aux attentes des sénégalais qui sont incommensurables avec un espoir immense et une confiance insoupçonnée à l’endroit du Président de la République Bassirou Faye et du Président de Cœur Ousmane SONKO. Qu’il puisse convertir avec le même géni, avec la même vision le succès de la révolution politique en triomphe de la révolution économique seul gage du PROJET souverainiste. Car la souveraineté sera totale et entière qu’à la condition d’avoir une indépendance économique.
Avec sa bandoulière de leader dans la lignée du Prisonnier politique le plus célèbre NELSON MANDELA qui a retissé une nation d’apartheid en nation arc en ciel après un quart de siècle de privation de liberté. En demandant à ses concitoyens noirs et blancs de faire UBUNTU pour un vivre ensemble heureux. Une philosophie politique joliment analysée par le penseur et philosophe sénégalais qui fait notre fierté Professeur Souleymane Bachir Diagne et qui devrait aussi nous inspirer.
Mama Diarra SOW
Citoyenne
L’EFFONDREMENT DES PARTIS HISTORIQUES FACE A LA MONTEE DES FORCES EMERGENTES
Les élections législatives du 17 novembre 2024 ont marqué une rupture majeure dans l’histoire politique du Sénégal.
Le PS, le PDS, l’AFP, Rewmi, le PIT, Ld/MPT, Aj/Pads, l’heure des mutations
Les récentes élections législatives ont marqué un tournant décisif dans le paysage politique sénégalais. Deux des principaux partis historiques, notamment le Parti Socialiste (Ps) et l’Alliance des Forces de Progrès (Afp), ont enregistré des résultats décevants. Ils n’ont obtenu que quelques postes de députés. Cette dégringolade aussi concerne des partis historiques comme le Parti démocratique sénégalais (PDS), le Rewmi, la Ld/MPT, le Pit, Aj/Pads, suscite des interrogations sur les dynamiques politiques actuelles et la recomposition du paysage politique.
Les élections législatives du 17 novembre 2024 ont marqué une rupture majeure dans l’histoire politique du Sénégal. Les partis traditionnels, en particulier le Parti Socialiste (Ps), l’Alliance des Forces de Progrès (Afp) et le Parti démocratique sénégalais ( Pds), le Parti de l’indépendance pour le travail ( Pit) et la Ligue démocratique/Mouvement pour le parti du travail (Ld/Mpt) ont enregistré des résultats décevants, illustrant une perte d’influence alarmante. Même si certaines de ces formations se sont laissé remorquer par des locomotives (Alliance) lors des dernières élections (Présidentielle et Législative). Jadis incontournables grâce à leurs bases électorales solides et des appareils bien rodés, ces formations sont désormais fragilisées par une érosion de leur ancrage populaire, un manque de renouvellement générationnel et des programmes jugés décalés par rapport aux attentes d’une population, notamment des jeunes, en quête de rupture. Pendant ce temps, les mouvements émergents et les coalitions portées par des leaders dynamiques et charismatiques, comme Ousmane Sonko et Barthélémy Dias, captent l’attention et redéfinissent les contours du paysage politique national. Entre crise de leadership, dissidences internes et remise en question de leurs stratégies, les partis historiques sont confrontés à un défi existentiel : se réinventer pour survivre ou disparaître face à des forces politiques mieux alignées sur les aspirations contemporaines.
Érosion des bases traditionnelles et des programmes obsolètes
Le Ps et l’Afp par exemple qui s’appuient depuis des décennies sur des appareils politiques bien établis, semblent avoir perdu leur ancrage populaire. La fidélité des électeurs, autrefois garantie sur des bases affectives et des réseaux clientélistes, s’est effritée. Les jeunes générations, moins enclines à adhérer aux logiques partisanes héritées, se montrent davantage séduites par le discours des mouvements plus modernes et revendicatifs. Ce déclin est particulièrement visible dans les régions. A Louga, les socialistes dominaient autrefois sans partage. La région de Kaolack était un bastion incontournable de l’Afp. Aujourd’hui, même dans ces contrées acquises jadis par ces partis traditionnels, les résultats montrent une montée en puissance des formations émergentes qui captent l’attention d’un électorat en quête de rupture avec les pratiques politiques jugées obsolètes. Pire encore, lors des élections législatives, ces formations en décadence sont obligées de se fondre dans certaines coalitions politiques pour tenter d’exister sur le terrain. La preuve par les socialistes épaulés l’ex-Premier ministre Amadou Bâ au sein de la coalition Jàmm ak Njarign. Le Ps, l’Afp et le Pds souffrent d’un manque de renouvellement idéologique. Leurs programmes, souvent bien structurés, notamment en matière d’emploi, de santé, et de gouvernance, peinent à attirer l’attention pressante des jeunes. En comparaison, les nouvelles forces politiques ont mis l’accent sur des campagnes axées sur le concret voire l’action immédiate relative à la transparence, la rupture systémique, la lutte contre la corruption et la justice sociale. Cette inadéquation entre l’offre politique des partis traditionnels et les attentes populaires a favorisé une érosion massive de leur base électorale historique, tandis qu’une partie de leurs partisans s’est tournée vers des alternatives perçues comme plus crédibles.
Un leadership contesté et en décalage avec l’époque
Le manque de leadership charismatique et l’absence de visionnaire au sein des formations politiques ont aggravé la décadence de ces formations politiques emblématiques ( Ps, Afp, Pit, Ld/Mpt, Pds). Leurs hiérarques sont souvent perçus comme les vestiges d’une époque révolue par la jeunesse en quête de renouveau. Leur incapacité à capter les aspirations des nouvelles générations, à intégrer les revendications populaires, ou à renouveler leurs discours, a cristallisé une profonde désillusion au sein de l’électorat. Les querelles internes et l’absence de figures capables de rassembler ont affaibli leur crédibilité. À l’inverse, les nouvelles coalitions politiques comme le Pastef bénéficient de leaders dynamiques capables de mobiliser des foules et de donner un visage renouvelé à la politique. Le leadership de la matriarche Aminata Mbengue Ndiaye et de Moustapha Niasse sont constamment remis en question. Leur incapacité à faire face aux crises internes, à gérer les conflits de pouvoir, ou à promouvoir une transition générationnelle, a renforcé l’idée que ces leaders représentent un obstacle au renouveau politique. En clair, ils ont refusé la modernisation et la mutation. Après l’avènement de la coalition Benno Bokk Yakaar (Bby) en 2012, ils ont préféré rester sourds aux appels du rajeunissement. Une faute stratégique ! Si un parti politique a raté la coche du renouvellement générationnel, c’est bien le PS. Alors que les révélations de Khalifa Sall, Barthélemy Dias et Malick Noël Seck étaient perçues à l’époque comme une aubaine pour rajeunir le parti. Malheureusement, les avantages offerts par le Président Macky Sall ont mis un frein à toute velléité de renouvellement. Les anciens n’ont jamais voulu céder la place aux jeunes. D’où les dissidences fréquentes, notamment celle de Khalifa Sall. Aujourd’hui, le « Wind of change » – vent du changement – souffle sur le Sénégal. La jeunesse est plus que jamais au rendez-vous. Mme Aminata Mbengue Ndiaye semble l’avoir compris trop tard. Du côté de l’Afp, c’est le même constat. Le vieux Moustapha Niasse préfère dicter sa loi en faisant de l’Afp une boutique de famille. Son compagnonnage avec Macky Sall et les nombreux avantages offerts par ce dernier ont relégué le processus de renouvellement au second plan. Des jeunes leaders qui incarnaient la relève sont exclus ou emprisonnés pour vandalisme. En 2015, Malick Gackou a quitté l’Afp. Pendant ce temps, tous ceux qui exhibaient des ambitions présidentielles sont quasiment exclus. Même si les élections présidentielles de 2019 et de 2024 ne sont pas des succès pour la tête de file Grand Parti (Gp), il a préféré prendre ses responsabilités. Alioune Sarr et Dr Malick Diop ont aussi ont claqué la porte.
Un renouvellement exigé par la base
Au sein même des partis, de nombreuses voix s’élèvent depuis longtemps pour réclamer une refonte totale. Avec la chute de BBY, certains militants et cadres intermédiaires, frustrés par le manque de vision stratégique, ont rejoint les formations les plus enclins à promouvoir les jeunes leaders, notamment les jeunes leaders comme Barthelemy Dias et Ousmane Sonko. Dans un contexte où les citoyens exigent davantage de l’innovation politique, de la transparence et un discours de rupture, le rajeunissement apparaît comme une nécessité. D’ailleurs, c’est ce qui explique la popularité de Barthelemy Dias qui a su capter une partie de l’électorat socialiste dans la région de Dakar, même si les législatives sont une grande désillusion pour lui. Loin d’être un simple ajustement, cette démarche doit s’accompagner d’une révision perspicace des méthodes de gouvernance, des alliances politiques et des priorités stratégiques. L’heure n’est plus aux demi-mesures.
Le renouvellement de la classe dirigeante est une étape essentielle pour espérer reconquérir l’électorat. Il s’agit d’un acte de survie et de responsabilité face à un système démocratique en quête de régénération. Ce changement de paradigme pourrait permettre de rétablir un lien de confiance avec les citoyens, tout en favorisant une recomposition politique durable et plus représentative des aspirations populaires. Pour regagner la confiance de leurs électeurs, le PS, l’AFP et les partis traditionnels devront se doter de leaders capables d’incarner le changement. Cela implique une promotion des jeunes cadres capables d’imposer un répondant aux dirigeants actuels. Les formations politiques qui refuseront de prendre ce virage risquent de disparaître, balayées par des forces émergentes mieux adaptées aux attentes sociopolitiques actuelles et des aspirations de la jeunesse. La débâcle des partis traditionnels au soir des élections du 17 novembre 2024 dernier ne signifie pas leur disparition imminente, mais elle appelle une introspection profonde de leurs dirigeants actuels. Pour survivre, ils devront réinventer leurs discours, renouveler leurs élites, et se reconnecter aux aspirations populaires. Faute de quoi, ils risquent d’être définitivement relégués au second plan, cédant la place à une nouvelle génération de formations politiques. Les législatives marquent l’émergence d’un nouveau cycle politique au Sénégal. L’effondrement des partis historiques pourrait être le prélude à une recomposition profonde du champ politique, portée par des acteurs plus en phase avec les enjeux contemporains.