SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
20 juin 2025
MACKY SALL DEMANDE LE RENFORCEMENT FINANCIER DE L'UVS
Le président enjoint le ministre délégué d’engager un audit général du fonctionnement de l’UVS, dans le cadre de l’évaluation des concertations nationales sur l’Enseignement supérieur - COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DES MINISTRES
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du Conseil des ministres du 12 mai 2021.
"Le Président de la République, Son Excellence Macky SALL a présidé, ce mercredi 12 mai 2021, le Conseil des Ministres, au Palais de la République.
A l’entame de sa communication, le Chef de l’Etat a présenté ses meilleurs vœux à la Oumah Islamique à l’occasion de la célébration de la Korité, marquant la fin du mois béni de Ramadan.
Le Président de la République prie, avec la Nation, pour un Sénégal de paix, de stabilité et de prospérité.
Le Chef de l’Etat souligne que cette année, la Korité coïncide avec la Fête de l’Ascension et adresse ses chaleureuses félicitations à la communauté chrétienne. La célébration de ces deux fêtes marque un symbole du dialogue interreligieux, qu’il convient de consolider en permanence.
Abordant la question liée aux prochaines élections territoriales, le Président de la République a informé le Conseil, avoir pris le décret n°2021-562 du 10 mai 2021 fixant au 23 janvier 2022, la date du scrutin pour le renouvellement général du mandat des conseillers départementaux et municipaux.
Le Chef de l’Etat demande, à ce propos, au Gouvernement de prendre toutes les dispositions nécessaires à la bonne tenue des élections territoriales à la date ainsi fixée.
Sur le suivi du Programme d’Urgence pour l’Insertion socio-économique et l’Emploi des Jeunes, le Président de la République informe le Conseil avoir présidé, le samedi 08 mai 2021, un séminaire gouvernemental élargi, qui a consacré le lancement effectif des opérations de recrutement, ainsi que le déploiement des formations et des financements projetés.
Le Chef de l’Etat demande, dans cette dynamique, au Ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion d’accélérer l’installation, sous la direction des préfets, des Pôles Emploi-Entreprenariat dans les départements, en vue d’asseoir le dispositif intégré d’accueil, d’orientation, d’accompagnement et de financement des jeunes avec une forte implication des maires et des associations de jeunes.
A signaler que les jeunes doivent se présenter physiquement au niveau des pôles emploi- entreprenariat ou s’inscrire directement sur la plateforme numérique mis en place.
Le Président de la République demande, dans cet élan, aux Ministres en charge de l’Emploi, du Travail, des Finances et de l’Economie, d’organiser, dans les meilleurs délais, une large concertation avec le secteur privé, afin d’opérationnaliser la nouvelle doctrine de la convention Etat-Employeurs, qui permettra la création de 20.000 emplois aidés au moins.
Le Chef de l’Etat invite, par ailleurs, le Ministre en charge des infrastructures, à entreprendre la relance des travaux de réhabilitation de la route des Niayes. Cette route, qui relie Thiaroye-Yeumbeul et Malika, doit intégrer l’assainissement et l’éclairage public des quartiers polarisés.
Sur l’urgence de la relance de l’industrie culturelle, le Président de la République rappelle que ce secteur constitue une priorité majeure.
Dans le contexte de pandémie Covid-19 où les acteurs culturels ont été fortement touchés, le Président de la République a décidé, outre l’assistance régulière de l’Etat, de faire engager la relance durable du secteur culturel.
Le Président de la République invite, dans cette perspective, les Ministres en charge de la culture, des finances, à examiner dans les meilleurs délais, les modalités de révision de la fiscalité sur les entreprises et activités culturelles.
Sur le climat social, la gestion et le suivi des affaires intérieures, le Chef de l’Etat demande, au Ministre de l’Enseignement supérieur, de prendre toutes les dispositions avec le Ministre des Finances et du Budget, afin de renforcer les ressources financières nécessaires au développement de l’Université virtuelle du Sénégal (UVS), au fonctionnement adéquat des espaces numériques ouverts (ENO), ainsi qu’à la dotation des étudiants en ordinateurs et matériels pédagogiques adaptés.
Le Président de la République demande, en outre, au Ministre de l’Enseignement supérieur d’engager un audit général du fonctionnement de l’UVS, dans le cadre de l’évaluation des concertations nationales sur l’Enseignement supérieur, la Recherche et l’Innovation.
Le Chef de l’Etat rappelle, enfin, l’urgence de faire appliquer le décret n° 2021-536 du 04 mai 2021 interdisant l’utilisation par les opérateurs de tout système de filtrage, qu’il soit logique, physique ou technique de réception des appels vers le service client commercial ou technique, y compris les automates, notamment, les serveurs vocaux interactifs.
Le Président de la République a clos sa communication sur son agenda diplomatique.
AU TITRE DES COMMUNICATIONS
– Le Ministre, Secrétaire général de la Présidence de la République a fait le point sur le suivi des directives présidentielles ;
– Le Ministre des Finances et du Budget a fait une communication sur la situation d’exécution budgétaire 2021 ;
– Le Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a fait une communication sur la situation internationale ;
– Le Ministre de la Santé et de l’Action sociale a fait une communication sur la situation épidémiologique (COVID 19) ;
– Le Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural a fait une communication sur la préparation de la campagne agricole 2021-2022 ;
– Le Ministre auprès du Président de la République, en charge du suivi du Plan Sénégal Emergent a fait une communication sur l’exécution des projets et réformes phares du PSE.
AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Monsieur Aliou NDIAYE, Conseiller en Planification, matricule de solde n° 518 985/F, précédemment Directeur de Cabinet du Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, est nommé Secrétaire général du Ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération.
Monsieur Souleymane DIALLO, Ingénieur Statisticien-Economiste précédemment Conseiller Technique au Ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération, est nommé Coordonnateur de la Direction générale de la Planification et des Politiques économiques au Ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération, en remplacement de Monsieur Serigne Moustapha SENE, appelé à d’autres fonctions.
Monsieur Serigne Matar KA, titulaire d’un Doctorat d’Etat en urbanisme et aménagement du territoire, est nommé Directeur de la Régulation et du Suivi des Politiques de Logement à la Direction générale de la Construction et de l’Habitat au Ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, en remplacement de Monsieur Abdou Diouf NDIAYE, appelé à d’autres fonctions.
Monsieur Khalidou SOKOMA, Professeur de l’Enseignement secondaire, matricule de solde n° 695 749/J, est nommé Directeur du Centre national de Formation et d’Action, en remplacement de Monsieur Mohamet Lamine CISSE admis à faire valoir ses droits à une pension retraite."
LE JOURNALISTE PAPE NDIAYE ENVOYÉ EN PRISON
Arrêté lundi après-midi suite à deux plaintes déposées contre lui, Pape Ndiaye va passer sa première nuit en prison ce mercredi. Le chroniqueur judiciaire de Walf Tv vient d’être placé sous mandat de dépôt
Arrêté lundi après-midi suite à deux plaintes déposées contre lui, Pape Ndiaye va passer sa première nuit en prison ce mercredi. Le chroniqueur judiciaire de Walf Tv vient d’être placé sous mandat de dépôt.
C’est ce mercredi que Pape Ndiaye a été déféré au parquet avant d’être présenté au procureur au terme de 48 heures de garde-à-vue. Le journaliste chroniqueur judiciaire a immédiatement été placé sous mandat de dépôt. Poursuivi pour extorsion de fonds et actes de nature à jeter le discrédit sur les institutions, Pape Ndiaye sera jugé lundi prochain au tribunal des flagrants délits de Dakar. Le journaliste avait été interpellé lundi dernier par les éléments du commissariat central de Dakar. Ce, suite à deux plaintes déposées contre lui. Les plaignants l’accusent d’avoir encaissé de l’argent pour faire libérer leurs proches. Des accusations que le journaliste rejette catégoriquement. L’auteure de la première plainte s’est d’ailleurs désistée suite à l’intervention de la direction de Wal fadjri. Mais une autre plainte venue de Kaolack est venu corser la chose.
MANQUE DE POULETS POUR LA KORITÉ
Le ministère du Commerce a assuré que le marché était correctement approvisionné, mais la demande ne pourra pas être satisfaite à 100%
Au Sénégal, dernière ligne droite pour les préparatifs de la fête de Korité qui marque la fin du jeûne du mois de ramadan pour les musulmans. Et comme chaque année, c’est la ruée sur les poulets, une tradition des plats de Korité. Le ministère du Commerce a assuré que le marché était correctement approvisionné, mais la demande ne pourra pas être satisfaite à 100%.
Au marché Dior, commune des Parcelles Assainies, Ibrahima Ndiaye est venu acheter 15 poulets pour fêter la Korité en famille. Son budget : 2 500 francs CFA pièce, environ 3,80 euros. Mais à la veille de la korité, les prix varient entre 3 500 et 4 000 francs. Il va tenter sa chance ailleurs.
Déficit de poulets pour fêter la Korité
Selon les ministères du Commerce et de l’élevage, les besoins pour la Korité sont estimés à 10 millions de poulets. Les producteurs ne pourront en fournir que 9 millions, soit un déficit de 10 %.
Mais pour Bachir, pas question de renoncer au poulet de la Korité : « Il n’y a pas de négociations, car il y a beaucoup de clients. Si tu n’es pas d’accord avec eux sur le prix, ils vont le laisser là. Cela reste important parce que, depuis qu’on est enfant, on prend ces poulets pour faire la fête. On a jeûné depuis 28 jours. On attend impatiemment donc ».
GESTION DES RISQUES DANS LES HÔPITAUX, LE SIGNAL DE LINGUÈRE
Le Conseil des ministres ne peut plus continuer à se complaire dans le rôle d’une "officine détachée du monde réel" et contemplant de haut les masses laborieuses victimes des conséquences désastreuses des politiques de l’Exécutif
Dans les structures de soins, c’est la sécurité sanitaire, qui est souvent au premier plan, en relation avec les dispositifs et gestes médicaux, notamment les affections iatrogènes, liées à un traitement ou un acte médical. Elle peut concerner les personnels (biovigilance dans les laboratoires, radioprotection dans les unités de radiologie...) ou les patients, qu’il s’agisse d’infections nosocomiales, de transfusions sanguines ou d’administration de médicaments (sécurité transfusionnelle, pharmacovigilance...).
Mais il y a aussi les risques techniques liés à l’eau (rareté ou qualité douteuse), à l’électricité (délestages lors d’opérations) ou aux installations électriques défectueuses, à l’air (présence de polluants, qualité microbiologique), à la distribution de gaz médicaux (qu’on peut intervertir) ...
D’ailleurs, les questions d’accueil et de sécurité dans tous les lieux recevant du public, particulièrement les structures de soins, font de plus en plus l’objet de revendications de la part des usagers mais ne sont pas encore suffisamment prises en compte par les associations de consommateurs ou de défense des droits humains.
Autant les patients acceptent plus ou moins les risques médicaux, autant ils considèrent que les risques techniques doivent être maîtrisés, de telle sorte que la sécurité́ et la qualité́ des soins deviennent aussi essentielles et fondamentales que l’égalité́ d’accès aux soins ou la continuité́ du service.
Dans les hôpitaux sénégalais, il est prévu la mise en place de commissions qualité – hygiène – sécurité, qui devraient prendre en charge, entre autres, la prévention des incendies, et il serait instructif de connaître le niveau de réalisation de cette directive.
Au-delà de son caractère tragique, l’incendie de l’hôpital Magatte Lô de Linguère ayant brutalement interrompu les frêles existences de quatre bébés prématurés, interpelle tous les décideurs de notre pays, assumant rarement leurs responsabilités et si prompts à se défausser sur des lampistes. On se rappelle que, si lors du naufrage du Joola, les ministres de l’Équipement et des transports ainsi que celui des Forcées armées avaient fini par démissionner, une semaine après le drame, les familles des victimes avaient déploré l’enterrement de la procédure à Dakar, en mettant les 2000 morts sur le compte du commandant du navire, d’autant plus aisément, que lui-même avait péri lors du drame. On connaît la suite, qui avait été donnée à leur plainte par les tribunaux français (immunité accordée à certains protagonistes et verdict de non-lieu rendu en octobre 2014).
Pour cette fois, c’est le président de la République lui-même, qui clarifie, lors du Conseil des ministres du 28 avril 2021, à l’intention de ceux qui pourraient penser que l’incendie de Linguère ne serait qu’un fait isolé, qu’il révèle bel et bien des dysfonctionnements notables des services. De fait, pareils incidents sont fréquents dans les structures de soins et sont souvent étouffés, passés par pertes et profits par des bureaucrates se couvrant du manteau pudique de l’autonomie hospitalière ou de protection par la hiérarchie.
Lors de la même réunion, le chef de l’État a également évoqué l’impératif de procéder à des réformes urgentes et en profondeur du système de santé. Et pourtant, les organisations syndicales du secteur de la santé n’ont cessé d’appeler, au moins depuis la grande concertation d’octobre 2006, alors présidée par un Premier ministre du nom de Macky Sall, à la nécessité de "réformer la Réforme hospitalière".
Là où le bât blesse, c’est quand il demande au ministre de la Santé et de l’Action sociale, de faire toute la lumière sur cette affaire et de dénouer cette crise, car on ne peut être juge et partie.
En outre, le Conseil des ministres, lieu d’impulsion de la vie politique nationale ne peut aucunement continuer à se complaire dans le rôle d’une "officine détachée du monde réel" et contemplant de haut les masses laborieuses victimes des conséquences désastreuses des politiques que l’Exécutif a conçues.
Lors de leurs réunions hebdomadaires, le président et ses ministres passent le plus clair de leur temps à se congratuler, s’auto-interpeller sans aucun réel souci de redevabilité, faire des recommandations burlesques, sans jamais en évaluer le suivi, ce que ne fait pas non plus un Parlement complaisant pourtant chargé du contrôle de l’exécution des politiques publiques.
On ne peut qu’être indigné devant la régression éthique en cours dans notre pays où on veut nous faire croire que le degré de responsabilité des acteurs impliqués dans des drames de cette nature est inversement proportionnel à l’échelon qu’ils occupent dans la chaîne de commandement au niveau de leur secteur d’activités. Ainsi, selon les autorités, les accidents de la circulation, les incendies dans les marchés, les naufrages de pirogues n’ont pratiquement rien à voir respectivement, avec l’état des routes, l’absence de réglementation anti-incendie et la promiscuité des cantines surchargées dans les marchés, la raréfaction du poisson pillé par les chalutiers étrangers. C’est toujours de la faute aux citoyens indisciplinés et ce n’est donc pas surprenant que le syndicat des médecins manifeste sa mauvaise humeur, quand on cherche à faire des agents de santé des boucs émissaires.
En tant qu’acteurs du système, ils déplorent le fait que les pénuries en ressources humaines et matérielles plombent toute politique de prévention de risques, qui est un impératif de service public.
Il est vrai que la Justice a son mot à dire sur les tenants et aboutissants de cette douloureuse affaire, qui s’est soldée par le décès de quatre nouveau-nés. Mais elle ne devra pas s’arrêter à de supposés manquements d’infirmières écrasées par le travail.
Il y a également lieu d’évaluer le niveau de mise en œuvre des réglementations de prévention des incendies dans les structures sanitaires de notre pays et de scruter les normes et procédures, en matière de sécurité incendie.
Des responsabilités nouvelles incombent certes aux professionnels du secteur, qui pourraient être prises en compte dans le cadre des procédures d’accréditation basées sur l'évaluation de la qualité́ et la sécurité́ des soins dispensés et l'ensemble des prestations délivrées par les services de santé.
Dr Mohamed Lamine Ly est médecin spécialisé en santé publique
AFFAIRE PAPE NDIAYE, CONFRONTATION ET ACCUSATIONS
Placé en garde à vue lundi soir à cause de deux plaintes déposées par Ndèye Awa Ndir et Mouhamadou Lamine Mbengue, Pape Ndiaye a aussi été confronté à un agent de Walf
Notre confrère Pape Ndiaye a été emprisonné depuis 48 heures. S’il a été placé en garde à vue lundi soir, c'est à cause de deux plaintes déposées par Ndèye Awa Ndir et Mouhamadou Lamine Mbengue.
Ndèye Awa Ndir cherchait, par tous les moyens, à «faire libérer» son patron, emprisonné par le juge du deuxième cabinet du tribunal hors classe de Dakar pour recel, renseigne Libération.
Quant à Mbengue, il était préoccupé par le sort d'un parent, placé sous mandat de dépôt à Kaolack pour trafic de chanvre. «C'est lui-même qui, depuis la prison, m'a demandé de voir Pape Ndiaye qui pouvait intervenir», a-t-il affirmé dans sa déposition, précisant avoir remis un million de Fcfa au mis en cause.
Ndèye Awa Ndir, elle, confesse avoir été mise en rapport avec le chroniqueur judiciaire par une connaissance, de surcroit agent de Walf. Interrogé comme témoin, cet agent a confirmé cette version, rapporte libération.
Pape Ndiaye et l'agent ont d'ailleurs été confrontés hier. Mais, le journaliste soutient que les remises de fonds n’étaient que des prêts, reçus des deux plaignants.
L’IMAM OMAR SALL DÉNONCE LE SECTARISME QUI DIVISE LES SÉNÉGALAIS
Ce dernier a dénoncé, dans son sermon, le sectarisme qui, selon lui, est à l’origine de la division notée au Sénégal entre les musulmans
La fête de l’Aïd-el-fitr, communément appelée Korité, a été célébrée, ce mercredi 12 mai 2021, par une partie de la communauté musulmane suite à l’appel de la coordination des musulmans du Sénégal. A l’université de Dakar où des fidèles ont convergé, c’est l’imam Oumar Sall qui a dirigé la prière rituelle. Ce dernier a dénoncé, dans son sermon, le sectarisme qui, selon lui, est à l’origine de la division notée au Sénégal entre les musulmans. « Il faut dénoncer la marginalisation des personnes qui essayent de suivre le droit chemin, le fait de prendre en dérision les fondamentaux de l’islam, l’érection des transgresseurs et mauvais exemples en modèles de société en lieu et place des gens de biens et de vertus. Un sectarisme prononcé qui nous ramène vers un éloignement, vers une scission entre les ressortissants d’un même pays sans réel fondement clair et solide en termes de textes de religion », a déclaré Imam Oumar Sall.
Selon lui, le renforcement de la sécurité et l’établissement de la justice sociale sont non seulement une demande forte de la religion avant même d’être une obligation patriotique. En sus, indique-t-il : « ils sont des fondateurs auxquels l’ensemble de la Nation doit tenir et tenter à tout prix de préserver la paix au Sénégal ».
Par ailleurs, l’imam s’est prononcé sur la crise entre Israël et Palestine. Et, c’est pour réaffirmer son soutien et sa solidarité au peuple palestinien en dénonçant « les agressions cruelles » qui sont exercées sur ce peuple.
UNE AFRIQUE HAUTE EN COULEURS
A l’occasion de la Journée mondiale de l’Afrique, mardi 25 mai, un cycle offre à voir hommes et animaux du continent, en noir et blanc et en couleurs, du Serengeti à la Tanzanie.
A l’occasion de la Journée mondiale de l’Afrique, mardi 25 mai, un cycle offre à voir hommes et animaux du continent, en noir et blanc et en couleurs, du Serengeti à la Tanzanie.
Dans le cadre de sa programmation spéciale consacrée en mai à l’Afrique, Ushuaia Tv propose un grand moment de poésie visuelle avec Félins, noir sur blanc, film conçu autour du travail du photographe animalier Laurent Baheux. Autodidacte quinquagénaire expérimenté, cet ardent défenseur du noir et blanc, et de ses contrastes appuyés, a pris son temps pour les approcher. Il s’est rendu durant un mois dans la réserve du Masai Mara au Kenya avec son guide, son ami, son pisteur «Morris» – Morris Nthiwa Mwania, qui aurait mérité d’être mieux valorisé au générique. Titré sur les félins (le lion «photogénique», le guépard «si rare», le léopard «roi du camouflage»), le documentaire offre en réalité à voir toute la faune de la savane : un éléphant qui s’éclabousse - chaque gouttelette se détache avec netteté - , la peau en gros plan ; l’étonnante posture d’une lionne qui boit ; un lion faisant la sieste les pattes en l’air, ses coussinets, une crinière au vent ; des gnous, flamants roses, babouins, zèbres…
Les clichés rythment les scènes filmées par le réalisateur Mathieu Le Lay, dans le même état d’esprit, c’est-à-dire en privilégiant l’authenticité plutôt que le sensationnel. Une harmonie hélas légèrement plombée par le commentaire pseudo philosophique du photographe, venu en Afrique pour «se ressourcer» - la fêlure est audible. Reste la beauté des clichés et le message d’alerte sur la destruction de l’habitat naturel. «Ni cage ni enclos. Ni cirque ni zoo (…). La captivité est une torture pour tout être vivant. Les animaux comme les hommes.»
Rite de passage
Loin du noir et blanc de Laurent Baheux pour célébrer les animaux, Le secret des masques, diffusé mercredi 12 mai, s’intéresse aux hommes et raconte ce «boukout» - rite de passage de la société diola en Casamance, au sud du Sénégal - qui leur en fait voir de toutes les couleurs. Le téléspectateur s’initie, au fil des rencontres avec les sages, les tantes, à cette pratique qui remonterait au 12e siècle, et qui permet aux adolescents de devenir des hommes. «Pas de boukout, pas de femme, pas d’enfants», lance ainsi un villageois, même si, admet-il, il y a une tolérance pour «les enfants nés l’année du boukout». Les caméras suivent la longue préparation du jeune Diacy. Au fur et à mesure, on devine les épreuves qui l’attendent - dont le séjour symbolique dans le «bois sacré», où se trouvent des masques. Les couleurs jouent ici un rôle essentiel, depuis le choix du pagne, la décoration de la table, l’agencement des mets, jusqu’aux masques. Concentré, le garçon reste muet, alors que la mise en scène utilise des filtres pour symboliser la communion avec les esprits. Mais pour le non initié, le mystère demeure.
Par Serigne MBACKE NDIAYE
NOUVEAU DECOUPAGE DE SANGALKAM, ET SI ON SE RAPPELAIT
J’estime que ce découpage a été fait dans le respect de la volonté populaire, car ne l’oublions jamais, les populations qui sont en définitive les seules responsables et bénéficiaires, se sont toujours opposées au découpage de 2011
Le nouveau découpage annoncé dans la zone des Niayes, et plus particulièrement à Bambilor et Sangalkam, fait couler beaucoup d’encre et de salive. Certains en parlent et se trompent de bonne foi, emportés qu’ils sont par la passion, d’autres, pour des raisons politiciennes, sans oublier ceux qui ne défendent que leurs intérêts personnels oubliant qu’en tout lieu et en toute circonstance, nous devons tenir compte de deux faits : d’abord dire la vérité et rien que la vérité, ensuite avoir toujours à l’esprit que les hommes passent, mais que les institutions demeurent.
C’est la raison pour laquelle je me dois, en tant que témoin, rappeler les faits suivants : La commune de Sangalkam faisait une superficie de 195 km² couvrant 33 villages traditionnels.
En 2008, notre régime avait installé une délégation spéciale à Sangalkam dirigée par Monsieur Omar Guèye, différent du ministre Oumar Guèye, éliminant ainsi les élus choisis par les populations.
En 2009, Oumar Guèye, l’actuel ministre et ancien président du Conseil rural de Sangalkam, remportait les élections et redevient président du Conseil rural.
En 2011, nous avons procédé cette fois-ci à un découpage qui créait la communauté rurale de Bambilor, laissant à celle de Sangalkam trois (3) villages sur les 33 que sont Sangalkam, Ndiakhirate et Noflaye qui couvrait moins de 2 km² sur les 195 qu’elle comptait. Les populations, dans leur grande majorité, s’opposaient à ce découpage.
C’est dans ces conditions que le jeune Malick Ba trouvera la mort un mois de mai, et comme par hasard, le nouveau découpage est intervenu 10 ans après et encore un mois de mai, ce qui fait dire à certains que «c’est une volonté divine qui vient réparer une injustice».
Si j’ai osé affirmer que les populations, dans leur écrasante majorité, s’opposaient à ce découpage, c’est parce qu’elles ont régulièrement sanctionné le pouvoir et réélu l’actuel ministre Oumar Guèye à la tête de la communauté rurale ou de la commune. Aujourd’hui, nous nous retrouvons avec la commune de Bambilor couvrant une superficie de72km², couvrant onze (11) villages et celle de Sangalkam avec 51 km² et neuf (9) villages traditionnels, et bien sûr de nouvelles cités.
Voilà la réalité en faits et chiffres, sans débat politicien ni polémique. Mon intime conviction est que le président de la République, en prenant cette décision, n’a fait que rééquilibrer deux entités, ce qui est conforme à des réalités vécues au quotidien.
J’estime que ce découpage a été fait dans le respect de la volonté populaire, car ne l’oublions jamais, les populations qui sont en définitive les seules responsables et bénéficiaires, se sont toujours opposées au découpage de 2011 sanctionné par la mort du jeune Malick Ba. Ne serait-ce que pour sa mémoire, nous avons le devoir de nous rappeler, de prier pour lui et de savoir que justice vient de lui être rendue.
LE PDS REGRETTE LA DÉCISION UNILATÉRALE DE MACKY À PROPOS DES LOCALES
Il est dans une logique de trouver un prétexte pour reporter les Législatives de 2022. Macky est tout le temps dans les manœuvres politiciennes et le dilatoire», a dénoncé Cheikh Dieng, chargé des Elections du parti joint mardi
Le parti de Me Abdoulaye Wade voit des «manœuvres politiciennes» de Macky Sall entre la décision de fixer la date des élections locales et le nouveau découpage administratif. Moundiaye Cissé de l’Ong 3D prévient que cette décision ne saurait être un prétexte pour reporter les élections législatives.
Le Front de résistance nationale (Frn) ne s’est pas encore prononcé sur la décision du président de la République fixant la date des élections locales au 23 janvier 2022. Mais le Parti démocratique sénégalais, membre de cette plateforme de l’opposition, est loin d’être satisfait. «Nous déplorons le fait que le Président Macky Sall persiste dans sa gestion unilatérale du processus électoral qui devrait être concerté avec l’ensemble des acteurs politiques. Il est dans une logique de trouver un prétexte pour reporter les Législatives de 2022. Macky est tout le temps dans les manœuvres politiciennes et le dilatoire», a dénoncé Cheikh Dieng, chargé des Elections au Pds, joint hier.
Pour le maire de Djidah Thiaroye Kao, le Président Sall n’est pas dans les dispositions d’organiser des élections transparentes. Ce sentiment est motivé par la «coïncidence troublante» entre la date des Locales et le nouveau découpage administratif. «Le Président avait depuis le lendemain des élections de 2014 pour organiser des concertations consensuelles sur le nouveau découpage. Il avait largement le temps pour faire ce découpage qui ne doit pas seulement être réservé à la région de Dakar», considère M. Dieng. Qui ajoute : «Avec le nouveau découpage électoral, les cartes d’électeur devront être rééditées pour les citoyens impactés avec tout ce que cela comporte comme lenteurs et pesanteurs. Macky s’est engagé dans un démantèlement des départements de Pikine, de Rufisque et même de Dakar. Il veut priver à ces gens le droit de vote. Est-ce qu’il y aura du temps pour leur permettre de changer d’adresse électorale ?»
Moundiaye Cissé : «Rien ne justifie que les Législatives soient reportées»
L’Ong 3D, elle, applaudit que la date des élections locales soit enfin connue. Moundiaye Cissé estime qu’il était important pour tous les acteurs de commencer à faire le décompte menant aux élections. «Le décret du président de la République est conforme à la loi. Maintenant, les acteurs peuvent commencer à se préparer. Il appartient au président de la République de convoquer le corps électoral, de fixer la date des élections. Cela relève du domaine réglementaire et un décret a été pris. Nous estimons que c’est bien», s’est-il félicité.
En revanche, l’organisation des élections locales en janvier 2022 ne saurait être un prétexte pour reporter les Législatives prévues à la même année, anticipe Moundiaye Cissé. «C’est la raison pour laquelle nous voulions que les élections locales se tiennent en décembre. Rien ne justifie que les Législatives soient reportées. C’est au gouvernement de tout mettre en œuvre pour organiser ces deux types d’élections», invite Moundiaye Cissé qui est aussi membre de la Société civile présente au dialogue politique.
UN IMAM APPELLE À REVIVIFIER LA MÉDITATION ET L’APPLICATION DU CORAN
L’imam Ngom faisait son sermon suivant la prière de l’aid-el-fitr, au terrain Tound-wi du quartier Mbour, où à l’instar d’une partie de la communauté musulmane sénégalaise et mondiale, des fidèles ont sacrifié au rituel marquant la fin du mois de Ramadan
Thiès, 12 mai (APS) - L’imam Babacar Ngom a invité, mercredi, à Thiès, les fidèles musulmans à revivifier la méditation et l’application des recommandations contenues dans le saint Coran afin de bâtir une société plus vertueuse.
L’imam Ngom faisait son sermon suivant la prière de l’aid-el-fitr, au terrain Tound-wi du quartier Mbour, où à l’instar d’une partie de la communauté musulmane sénégalaise et mondiale, des fidèles ont sacrifié au rituel marquant la fin du mois de Ramadan.
Faisant constater, pour s’en féliciter, un grand engouement dans le pays, pour la mémorisation et la récitation du Coran à travers le ‘’tajiwîd’’ (règle de récitation), l’imam a invité les musulmans à aller au-delà, en cherchant à connaître le sens des versets coraniques et à les appliquer.
Pour lui, la méditation et l’application des versets du Coran sont les objectifs véritable qu’Allah recherchait en envoyant cette ‘’lettre’’ à l’humanité.
‘’Le coran est fait d’injonctions et d’interdictions, comment peut-on les respecter, si nous ne les méditons pas et si nous n’en connaissons pas le sens ?’’, s’est-il interrogé.
Le Coran, a-t-il poursuivi, relate également la fin tragique des peuples anciens qui ont désobéi à leur Seigneur, pour mettre les musulmans en garde contre cette posture, tout en leur proposant des exemples de droiture à suivre.
Pour lui, c’est en appliquant le Coran que la oummah islamique retrouvera sa suprématie d’antan.
’’C’est le même Coran que nous lisons que le Prophète (PSL) et ses +sahabas+ (compagnons) lisaient’’, a-t-il dit, en faisant noter que la seule différence résidait au fait que les compagnons du prophète Mouhamed (PSL) alliaient apprentissage et pratique si bien que cela leur prenait toute une vie.
L’imam considère que la démarche basée uniquement sur la mémorisation et la récitation, est contre-productive. Elle a produit, selon lui, des personnes qui maîtrisent le Coran, tout en étant aux antipodes de la révélation divine, et en étant de moralité douteuse.
Le religieux a invité les écoles coraniques, en augmentation de nos jours, à revivifier la méthode de la méditation et de la pratique du Coran, pour l’avènement d’une société vertueuse. Une méthode accessible grâce aux moyens modernes où les ‘’tafsir’’ (exégèses) du Coran sont disponibles.
L’imam a aussi prié pour les musulmans palestiniens qui sont sous oppression, relevant que leur situation était le fruit de la division de la oumma islamique.
L’imam Ngom a, enfin, évoqué l’usage du téléphone portable comme un facteur d’instabilité de nombreux ménages, invitant surtout les femmes à en faire bon usage.