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20 juin 2025
Par Hamidou ANNE
CE QUE LA GAUCHE DOIT À PABLO IGLESIAS
Par l’exemple de Podemos, il est possible de mettre en tension nos espaces politiques nationaux, de puiser dans sa trajectoire une inspiration semblable à l’influence du bolivarisme sud-américain, et permettre à une nouvelle gauche africaine d’émerger
Un scrutin a priori sans intérêt pour le reste du monde se déroulait en Espagne le 4 mai dernier. Il s’agissait des élections régionales de Madrid, sanctionnées par la victoire d’une femme de droite conservatrice, surnommée la «Trump espagnole». Mais la défaite et le retrait de la vie politique de Pablo Iglesias, leader de Podemos et vice-président du gouvernement, donnent à ce scrutin une résonance internationale. Iglesias est aussi important pour la science politique moderne que Barack Obama ou Emmanuel Macron. A mon avis, il est l’auteur de l’une des plus grandes révolutions politiques de la dernière décennie.
Selon le quotidien El Mundo, Iglesias est «le plus grand agitateur de la vie politique espagnole depuis la transition démocratique, le visage de cette nouvelle politique née de la crise de 2008 et du mouvement des Indignés en 2011». Né en 1978, Dr en sciences politiques et ancien militant des jeunesses communistes, Iglesias a cofondé le parti Podemos en 2014, comme prolongement du mouvement des Indignés qui a secoué l’Espagne en 2011. Ce moment se situant dans le sillage de ce que les sociologues Geoffrey Pleyers et Marlies Glasius ont appelé «les mouvements des places» dans le monde, citant tour à tour les manifestants de Tahrir, de Maïïdan, de la Puerta del Sol ou encore d’Occupy Wall Street.
Iglesias a couvert, en tant que chercheur et journaliste, les revendications des manifestants du 15-M (nom donné à l’insurrection citoyenne espagnole). Il en a tiré une conclusion : l’indignation n’est que le premier pas de l’engagement.Il fallait, par une force politique innovante, mettre en tension le système politique espagnol et européen et proposer un nouvel horizon. Lecteur de Gramsci, il a compris que le moment économico-corporatif des Indignés de Madrid était un socle pour bâtir une contre-hégémonie populiste à vocation citoyenne, progressiste, écologiste et féministe. Podemos, fondé en 2014, a tout de suite obtenu des résultats électoraux éloquents avec plus de 1 million 200 mille voix et cinq élus aux Européennes. Lors des Législatives espagnoles de 2015 et 2016, le parti a obtenu respectivement 5 millions 212 mille 711 voix et 69 élus, et 5 millions 087 mille 538 et 71 sièges au Congrès.
Aux Municipales de 2015, Podemos remporte de nombreuses villes dont les emblématiques Barcelone et Madrid. Comme tout mouvement politique qui se mue en parti de gouvernement, Podemos perd de son insouciante fraîcheur, affronte des divergences de ligne, joue avec les alliances et se heurte à l’usure du pouvoir qui lui enlève une forme de pureté idéologique. Il s’y ajoute le départ de Iñigo Errejon, ancien numéro 2, idéologue du parti, concepteur de sa stratégie populiste et artisan de sa transversalité. Pablo Iglesias quitte la politique sur une défaite, avec seulement 7,2% des suffrages recueillis, mais il aura transformé la vie politique internationale d’une manière radicale. En se saisissant du socle intellectuel issu des travaux de Gramsci, Mouffe, Laclau ou Stuart Hall, qui structurent un positionnement populiste de gauche, pour l’expérimenter dans un espace politique jusque-là fermé, Iglesias a offert une grille de lecture nouvelle et un outil aux millions de militants qui partout rêvent de renverser l’ordre inégal actuel.
A la méthode de la gauche classique centrée sur l’opposition à la droite, il a apporté une critique de la caste corrompue et immorale qu’il oppose au peuple. Il a aussi critiqué le bipartisme dont les alternances n’offrent pas de changement de politique. Avec Podemos, Iglesias a voulu construire un Peuple comme catégorie politique entre le «nous» des gens et le «eux» de l’oligarchie. L’homme a aussi révolutionné la pratique politique par un style iconoclaste, en substituant au costume-cravate le jean, le pull ou la chemise à carreaux, que vient couronner une déroutante queue de cheval. Pablo Iglesias a contribué à bâtir un peuple par l’usage de références de la pop-culture et des réseaux sociaux. Auteur prolifique, il a co-écrit et coordonné un excellent livre intitulé Les leçons politiques de Game of Thrones (Post Editions, 2015) et n’a cessé de partager ses lectures, ses coups de cœur en musique et au cinéma faisant ainsi preuve d’une impressionnante érudition et d’une culture générale hors du commun. Avec Podemos, il a redonné à des millions de militants et de penseurs progressistes dans le monde un espoir pour construire un peuple et rendre les utopies possibles par la pensée et l’action radicales.
Par l’exemple de Podemos, il est possible de mettre en tension nos espaces politiques nationaux, de puiser dans sa trajectoire une inspiration semblable à l’influence du bolivarisme sud-américain sur le jeune parti espagnol, et permettre à une nouvelle gauche africaine d’émerger. L’héritage politique de Pablo Iglesias est vaste, mais il me semble crucial de garder un aspect déterminant : c’est dans les institutions qu’il faut concrétiser la contestation politique.
LE COMITE D'ORGANISATION DE LA CAN DE BEACH SOCCER ANNONCE LA CONSTRUCTION D’UN STADE DE MILLE PLACES
Le Comité local d'organisation de la Coupe d'Afrique des Nations de Beach Soccer s'est rendu hier à Saly, site qui doit accueillir cette compétition, pour faire l’état des lieux
Le Comité local d'organisation de la Coupe d'Afrique des Nations de Beach Soccer s'est rendu hier à Saly, site qui doit accueillir cette compétition, pour faire l’état des lieux. A travers cette visite, les organisateurs de cet évènement continental ont annoncé la construction d’un stade d’une capacité de 1000 places.
Le Sénégal est activement dans les phases de la Can de Beach Soccer. Cette compétition qui va se dérouler du 23 au 29 mai prochain regroupe 8 pays divisés par deux poules de quatre. Les deux premières nations de chaque poule vont valider leur ticket pour les demi-finales. Hier lors d’une visite de terrain à Saly, les membres du comité d’organisation se sont réunis pour une visite de terrain.
Par ailleurs, ils ont annoncé la construction d’un stade de 1000 places. Ainsi avec la visite des experts de la Confédération africaine de football pour le stade Lat Dior de Thiès, le comité local veut en profiter pour que les travaux puissent se terminer avant cette date. «Avec notre commission d’organisation au sein du comité local d’organisation, toutes les dispositions sont prises pour que les travaux démarrent demain avec comme objectif de délivrer le stade le 17 mai au plus tard.
L’inspection de la CAF est prévue le 18.On mettra un stade d’une capacité de 1000 places», a annoncé Omar Guèye président de la commission d’organisation locale. En effet, le Sénégal va organiser pour la première fois cette compétition africaine ; et relever le défi de l’organisation demeure l’une des priorités pour les dirigeants du football sénégalais. «Nous avons passé en revue l’état d’avancement de plusieurs actions à réaliser pour un bon déroulement de la CAN. Aujourd’hui, nous sommes sur le site où l'événement devrait s’organiser», a-t-il confirmé.
Ainsi pour relever le défi de l’organisation, la commission annonce la construction aujourd’hui d’un terrain de 1000 places. Mais avec cette crise sanitaire, le stade ne pourra que contenir 500 personnes. «Sur le plan de l’organisation, il y a plusieurs défis à relever. Le premier domaine concerne les infrastructures. On a identifié le site et le partenaire qui va construire l’infrastructure. Il est choisi par le président de la FSF. A partir de demain, (aujourd’hui), ils vont commencer les travaux de construction. Nous avons aussi l’accompagnement de la CAF avec un expert qui va arriver demain», a-t-il ajouté.
Toutefois Avec cette pandémie, les dirigeants du football sénégalais comptent prendre toutes les mesures sanitaires et sécuritaires pour éviter la propagation de ce virus dans l’espace de jeu. «On vit une période extrêmement difficile liée à la pandémie. Ce qui nous oblige à prendre beaucoup de mesures de sécurité, surtout à respecter toutes les mesures édictées par l’Etat du Sénégal, sur la distanciation sociale, le port du masque et l’ensemble du dispositif sanitaire», a expliqué le dirigeant sénégalais par ailleurs chargé du football spécifique au sein de la Fédération sénégalaise de football (FSF).
RACKETS SUR L'AXE ZIGUNCHOR-BISSAU, UN DÉPUTÉ BISSAU-GUINEEN CRIE AU SCANDALE
Le député bissau-guinéen de la diaspora, Leopoldo Da Silva, n’a pas mis de gants pour dénoncer les frais que font payer les polices des frontières du Sénégal et de la Guinée Bissau aux usagers de l’axe Ziguinchor-Bissau
Le député bissau-guinéen de la diaspora, Leopoldo Da Silva, n’a pas mis de gants pour dénoncer les frais que font payer les polices des frontières du Sénégal et de la Guinée Bissau aux usagers de l’axe Ziguinchor-Bissau. Selon le parlementaire qui était à Ziguinchor, dans le cadre d’une tournée internationale, ces pratiques violent les textes qui régissent la libre circulation des biens et des personnes, consacrée par la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).
Au niveau des frontières, entre le Sénégal et la Guinée Bissau, les passagers sont contraints de verser aux polices des migrations des deux pays la somme de 1000 FCFA chacun. Ce procédé érigé en règle depuis des années n’est pas du goût de l’honorable Leopoldo Da Silva, député bissau guinéen de la diaspora. « C’est une entrave à la libre circulation des biens et des personnes. Il n'y a aucune loi, ni au Sénégal ni en Guinée, qui stipule que les passagers doivent payer pour accéder de part et d’autre de nos frontières réciproques », s’offusque le parlementaire bissau-guinéen qui était le week-end dernier à Ziguinchor pour s’enquérir de la situation de ses compatriotes établis dans la région sud.
Le parlementaire bissau-guinéen indique que c’est une violation flagrante des textes et de la loi de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). «J’invite les forces de l’ordre et de défense des deux pays à une cessation immédiate de ces pratiques. La libre circulation des biens et des personnes est consacrée par la CEDEAO », recommande Leopoldo Sagna. « Je demande à la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest à intervenir pour mettre fin à ces pratiques. D’ailleurs j’ai échangé sur la question avec des députés bissau-guinéens qui siègent au Parlement de la CEDEAO. Je leur ai demandé de porter le plaidoyer pour aider les usagers de l’axe Ziguinchor-Bissau au sein de cette instance », ajoute M. Da Silva. Ce dernier se réjouit tout de même des avancées dans les relations entre le Sénégal et la Guinée Bissau. «Avant, les sénégalais qui vivaient en Guinée Bissau étaient obligés d’avoir des cartes de séjour pour y résider. Mais maintenant, tout cela est derrière nous puisque le parlement bissau guinéen a fait sauter cette loi. Et nos compatriotes qui sont ici au Sénégal n’ont pas besoin de titre de séjour», clame-t-il.
Le parlementaire poursuit en saluant l’esprit de solidarité de l’État sénégalais envers la Guinée Bissau. « Nous ne cesserons jamais de remercier le Sénégal qui a formé une bonne partie des cadres bissau-guinéens. Ces derniers sont aujourd’hui en train de servir dignement notre pays. Sur le plan sanitaire, tout le monde sait que Bissau ne dispose pas encore de structures sanitaires de haute qualité. Tous les malades qui ne peuvent pas être pris en charge dans notre pays sont référés à Ziguinchor. Ceci est la preuve d’une parfaite collaboration entre le Sénégal et la Guinée Bissau qui, en réalité, ne forment qu’un seul peuple séparé en deux par des frontières », dixit Leopoldo Da Sylva.
Évoquant les difficultés que vivent les pêcheurs sénégalais dans les eaux bissau-guinéennes, l’élu de la diaspora bissau-guinéenne invite au respect des accords. « Le Sénégal et la Guinée Bissau ont signé un protocole d’accord sur la pêche et un nombre précis de licences a été donné au Sénégal. S’il y a des pêcheurs qui viennent dans nos eaux sans autorisation préalable, ils sont dans l’illégalité. Donc je leur demande de se conformer aux accords signés par nos deux pays pour préserver la cohésion de nos deux nations », conclut le député bissau-guinéen de la diaspora qui est en tournée internationale dont Ziguinchor est la première étape.
LE FORUM DU JUSTICIABLE DEMANDE LA CRIMINALISATION DU TRAFIC DE FAUX MEDICAMENTS
Jugeant que le phénomène prend des proportions inquiétantes
La dernière saisie de plusieurs tonnes de médicaments d’une valeur estimée à plus d’un milliard de francs CFA par la brigade commerciale des Douanes de Keur Ayip a fait sortir les membres du Forum du Justiciable de leur réserve. Dans un communiqué hier à « L’AS », Babacar Bâ et ses camarades invitent l’Etat à criminaliser le trafic de faux médicaments.
Les proportions inquiétantes que commence à prendre le trafic de médicaments au Sénégal préoccupent au plus haut point le Forum du Justiciable. Pour y mettre un terme, Babacar Bâ et ses camarades invitent les autorités étatiques à criminaliser le trafic de faux médicaments, de produits médicaux de qualité inférieure ou falsifiés. Ils demandent à l’Etat de ratifier la Convention du Conseil de l’Europe sur la contrefaçon des produits médicaux et les infractions similaires menaçant la santé publique (MEDICRIME). « En vertu de cette convention, la fabrication intentionnelle, la fourniture, l’offre de fourniture et le trafic de médicaments falsifiés sont considérés comme des infractions pénales. Ce traité novateur appelle à la collaboration multilatérale entre les nations, les disciplines et les secteurs et pose les fondements d’une coopération avec les instances internationales comme INTERPOL, EUROPOL, ONUDC, OMD et OMS et entre elles, afin de mettre un terme à cette menace internationale pour la santé publique », précisent-ils dans un communiqué parvenu hier à « L’AS ».
Le Forum du Justiciable a cru bon de saisir les autorités après la récente saisie de plusieurs tonnes de médicaments par la brigade commerciale des Douanes de Keur Ayip, à Kaolack. « La dernière saisie de plusieurs tonnes de médicaments d’une valeur d’un 1 564 118 740 CFA par la brigade commerciale des Douanes de Keur Ayip montre à suffisance que le trafic de médicaments prend des proportions inquiétantes dans notre pays. Ce phénomène constitue un danger pour la santé publique et une atteinte au droit à la vie », déclarent Babacar Bâ et ses camarades D’après eux, si les médicaments contrefaits et de mauvaise qualité inondent les marchés, cela peut causer des dommages irréparables aux consommateurs. « D’ailleurs, les dernières statistiques les plus optimistes de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) révèlent que les faux médicaments font 100 000 victimes par an en Afrique », rappellent-ils.
«JE NE FERAI PAS POUR TOI CE QUE JE N’AI PAS FAIT POUR LES AUTRES APERISTES»
L’As l’avait annoncé en exclusivité. Le maire de Pikine, en compagnie d’une forte délégation, a officialisé son ralliement à la mouvance présidentielle. C’était au cours d’une rencontre tenue hier au Palais.
L’As l’avait annoncé en exclusivité. Le maire de Pikine, en compagnie d’une forte délégation, a officialisé son ralliement à la mouvance présidentielle. C’était au cours d’une rencontre tenue hier au Palais.
On annonçait dans l’édition précédente le ralliement du maire de Pikine Nord, Amadou Diarra, à l’Alliance pour la République (Apr).
A la tête d’une forte délégation, l’édile de Pikine-Nord a été reçu hier au Palais par le Président Macky Sall. La délégation de Amadou Diarra était composée de son premier adjoint, Fatou Ndiaye dite Gagna, de responsables des jeunes, des «bajenu gox», d’une douzaine de délégués de quartiers, des représentants des Asc, de l’Asc Pikine, des imams, des jeunes et des femmes. Tour à tour, ils ont promis devant le chef de l’Etat d’accompagner leur leader.
Prenant la parole, Amadou Diarra a motivé son ralliement par les réalisations du chef de l’Etat dans sa commune. Il cite par exemple l’arène nationale et la maison de la jeunesse. L’édile de Pikine Nord n’a pas manqué de souligner toutefois le blocage de certains de ses projets, notamment la maison de la femme, le stade municipal, un centre commercial pour délocaliser le marché zinc. Il espère qu’il aura le soutien du Président Macky Sall pour en fin les réaliser.
En réponse, après avoir salué son ralliement, Macky Sall l’a apostrophé sur un ton humoristique : «Je ne ferai pas pour vous plus que ce que je n’ai fait pour mes militants qui travaillent depuis longtemps. C’est d’ailleurs eux qui ont remporté les dernières élections », dit-il pour rassurer l’Apr. « Je pense que votre arrivée ne fera que faciliter les choses», a-t-il enchaîné sur un autre registre.
Dans le même sillage, le Président Macky Sall l’a exhorté à travailler avec les responsables de l’Alliance pour la République (Apr) à la base. Aussi pour répondre aux doléances relatives à l’arène nationale du néo apériste, le chef de l’Etat a promis de saisir le ministre des Sports Matar Ba pour y remédier, avant de s’engager à le soutenir pour la concrétisation de ses projets. Il faut préciser que le premier adjoint a rejoint l’Apr en même temps que Amadou Diarra tandis que le troisième, en l’occurrence Mame Balla Sène, reste au Pds.
TENSION D’APPROVISIONNEMENT CONFIRMEE
Les consommateurs sénégalais risquent de payer le poulet plus cher à quelques jours de la fin du Ramadan. En effet, le léger déficit de poulets a été confirmé par les ministres de l’Elevage, Aly Saleh Diop, et Aminata Assome Diatta, ministre du Commerce.
L’approvisionnement du marché en poulets connait une légère tension, c’est ce qu’ont reconnu le ministre de l’Elevage et son collègue du Commerce. Aly Saleh Diop et Aminata Assome Diatta ont visité le site d’abattage de poulets de la SEDIMA hier, lundi.
Les consommateurs sénégalais risquent de payer le poulet plus cher à quelques jours de la fin du Ramadan. En effet, le léger déficit de poulets a été confirmé par les ministres de l’Elevage, Aly Saleh Diop, et Aminata Assome Diatta, ministre du Commerce.
En visite sur le site d’abattage de la société SEDIMA, les ministres ont constaté la hausse sur les prix du poulet et le déficit dans la production. Une situation que la ministre impute à la demande accrue en cette période et aux impacts de la crise sanitaire sur le secteur. Des effets qui ont affecté les capacités de production des industriels comme la SEDIMA qui a déploré un blocage de ses activités pour une durée de 5 mois liée à la COVID, selon sa directrice générale Anta Babacar Ngom.
Revenant sur la situation du marché, Aminata Assome Diatta dira vouloir « indiquer qu’en cette période d’approche de la fête de Korité, comme nous le savons tous il y a un besoin énorme extrêmement important en poulets et il était important pour nous, en ma qualité de ministre du Commerce et des Pme en charge aussi de l’approvisionnement correct du marché, de visiter des acteurs majeurs pour nous assurer de la disponibilité du produit. Il est noté certes une certaine hausse des prix sur me marché, ce qui implique qu’il y a un léger déficit de la disponibilité du poulet mais nous pensons que ce déficit sera très rapidement résorbé avec l’abattage des poulets dans les autres entreprises mais aussi à travers les acteurs de l’IPAS (Interprofession Avicole du Sénégal) et des autres organisations. Ensuite, le secteur a connu beaucoup de problèmes avec la pandémie de la Covid19 ». P
our la relance du secteur, son collègue de l’élevage mise sur le plan de relance dont le processus de validation a été achevé le mois dernier. « Nous avons travaillé sur cette question pendant 4 mois de travaux de manière inclusive avec tous les acteurs de Dakar et de l’intérieur du pays et ce plan a été validé le 28 du mois dernier. Un plan-cadre à partir duquel s’opèrera la relance du milieu », a dit Aly Saleh Diop.
Toutefois, le ministre de l’Elevage et des productions animales tient à rassurer les consommateurs, en insistant sur l’offre qui permet de satisfaire 90% de la demande. «Les estimations qui nous sont fournies donnent une évaluation de la demande de l’ordre de 10 millions de poulets par mois. En les croisant avec le volume de poulets qui a été mis au niveau des fermes, il y a à peu près 45 jours on se retrouverait très certainement autour d’un déficit de 10%. Autrement dit, on a quand même une couverture qui ne devrait pas être loin de 90% de la demande » a expliqué Aly Saleh Diop. La ministre a rappelé que la production avicole est occupée à 60% par les industriels, ce qui traduit leur importance dans l’approvisionnement du marché.
Pour sa part, Anta Babacar Ngom a expliqué qu’il y a d’autres facteurs qui expliquent cette hausse. Ces facteurs relèvent de la cherté du prix du blé et surtout du maïs qui sont des intrants importants dans l’alimentation de la volaille. Ces produits qui sont importés d’Argentine ont connu une hausse de 30% sur le prix, un croît qui pourrait atteindre 60% les mois prochains.
DES EXPERTS EN DÉCENTRALISATION DIVISÉS SUR LA DÉPAREMENTALISATION DE KEUR MASSAR
Ça ne danse pas sur le même tempo du côté des experts en décentralisation concernant le projet de redécoupage administratif de la région de Dakar, prévu pour faire de Keur Massar un chef-lieu de département
Le projet d’érection de Keur Massar, commune de Pikine, en 46ème département du Sénégal, avec son lot de redécoupage administratif dans certaines localités de la région de Dakar, est diversement apprécié par les experts en décentralisation. Si l’idée de la visée politicienne, avec comme conséquence le non-respect d’une cohérence territoriale, est brandie par certains, d’autres y voient par contre une opportunité socio-économique suffisante à saisir par cette nouvelle ville, à même de peser lourd contre cette crainte de déséquilibre territorial.
Ça ne danse pas sur le même tempo du côté des experts en décentralisation concernant le projet de redécoupage administratif de la région de Dakar, prévu pour faire de Keur Massar un chef-lieu de département. En effet, si ledit projet fait déjà grincer des dents dans beaucoup de localités impactées, comme à Bambilor ou encore au niveau des 5 villages que sont Keur Ndiaye Lo, Keur Daouda Sarr, Kounoune, Kounoune-Ngalap et Cité Mbaba Guissé, du côté de certains experts en décentralisation, la question est diversement appréciée. «Je trouve que c’est très politique, qu’il n’y a pas eu la démarche inclusive, consensuelle. C’est une décision prise pour apporter des réponses à des problèmes conjoncturels, alors qu’en matière d’aménagement, on réfléchit au-delà. On ne prend pas une décision politique comme ça, parce qu’on veut donner un gâteau aux gens, après la mise en œuvre va être difficile», estime d’emblée un expert qui a requis l’anonymat.
Notre interlocuteur qui admet que normalement, une telle décision devrait apporter des changements profonds avec notamment la mise en place de services de proximité pour les populations, prend par contre les exemples de Kolda et Kaffrine érigés en région sans l’accompagnement approprié, pour estimer qu’une telle décision va engendrer des problèmes. Il se demande d’ailleurs si « l’économie locale permet de créer au moins 4 communes à l’intérieur de Keur Massar, qui n’avait pas un budget réel de 5 milliards».
Encore que, à son avis, ce budget sera éclaté entre les communes, dépossédant ainsi Keur Massar des impôts et taxes qu’il recouvrait. Qui plus est, poursuit toujours notre source anonyme, les populations vont rester des années encore sans voir de réels changements, parce que le régime en place «a mis la charrue avant les bœufs». «Ça doit obéir à des logiques d’unicité territoriale. Déjà, il y a un problème parce que sur Dakar, vous avez 5 départements, alors que la moyenne était de 3 départements. Il n’y avait que Dakar et Kaffrine qui avaient 4 départements», peste-t-il. Le regard est tout autre pour son collègue expert dans le même domaine, Ababacar Guèye, interpellé sur le sujet par la rédaction, en septembre 2020. Même s’il admet que la décision est politique, il pense tout de même qu’elle répond «aux aspirations des populations concernées car il s’agit d’une concrétisation d’une demande récurrente des populations de Keur Massar». Encore que, à son avis, elle va dans le sens du renforcement de la décentralisation et en même temps de la déconcentration.
Ainsi donc, M. Gueye réfute l’idée du déséquilibre territorial avec une région qui compte 5 départements, car il estime qu’il faut aller plus loin en considérant que Dakar est la région la plus développée. Qui plus est, elle a le plus de potentialités d’un point de vue économique. Mieux, «la zone de Keur Massar polarise des activités socioéconomiques relativement importantes, pouvant être le support d’un dynamisme économique certain», indique Ababacar Guèye qui trouve par conséquent que «la crainte de déséquilibre territorial ne me semble pas suffisamment importante face aux potentialités de la région et de la zone en particulier».
Il considère, en fait que les équilibres structurels territoriaux ne constituent pas un objectif de la décentralisation et de la déconcentration. Pour lui, l’essentiel, c’est de s’insérer dans le cadre d’un dispositif d’aménagement du territoire cohérent. Concernant, par ailleurs, les changements que la décision du chef de l’Etat va induire sur le plan social et économique, M. Guèye dira que «toutes les opportunités de la coopération décentralisée vont alors s’ouvrir à Keur Massar en tant que collectivité territoriale, même si c’était déjà une commune. Il ne faudra pas non plus occulter les infrastructures administratives de l’Etat qui auront nécessairement un impact sur la vie des populations».
LE SAMES DRESSE UN SÉVÈRE REQUISITOIRE CONTRE ABDOULAYE DIOUF SARR
Le Syndicat autonome des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes du Sénégal (SAMES) déterre la hache de guerre et cette foisci, c’est pour asséner ses quatre vérités à la tutelle
Le mot d’ordre de grève de 24 heures décrété à compter d’hier, lundi 10 mai, par le Syndicat des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes du Sénégal (SAMES) est largement suivi dans la région de Sédhiou, c’est du moins la ferme conviction des blouses blanches exprimée en conférence de presse lors de cette première journée d’action. Ils en veulent amèrement à leur tutelle qui, selon eux, fait dans le pourrissement, le dilatoire et l’irresponsabilité. Le SAMES prend leur ministre, Abdoulaye Diouf Sarr, pour responsable principal du drame survenu à l’hôpital de Linguère le 24 avril dernier et de la « mauvaise gestion dans les structures de santé du pays ». Enfin une enquête judiciaire et le degré de responsabilité du ministre sont exigés par les médecins.
Le Syndicat autonome des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes du Sénégal (SAMES) déterre la hache de guerre et cette foisci, c’est pour asséner ses quatre vérités à la tutelle. Face à la presse hier, lundi 10 mai à l’établissement public de santé de niveau 2 de Sédhiou, Dr Diabel Dramé, le médecin-chef du district sanitaire de Sédhiou, secrétaire général de la zone Sédhiou du SAMES et membre du bureau exécutif national explique que « suite à la déclaration du bureau exécutif national du SAMES du 07 mai 2021, la zone de Sédhiou observe scrupuleusement le mot d’ordre de grève de 48 heures, les lundi 10 et mardi 11 mai sur toute l’étendue de la région ». Suite à l’incendie survenu dans l’enceinte de l’EPS de Linguère le samedi 24 avril 2021 qui avait entrainé le décès de quatre nouveau-nés, le SAMES dit s’incliner devant la mémoire de ces bébés et adresse ses condoléances les attristées aux familles des victimes.
«LA TUTELLE A TOUJOURS JOUE AU DILATOIREETFAIT LA SOURDE OREILLE»
A propos toujours de ce drame survenu à l’hôpital de Linguère, le SAMES engage la responsabilité du ministre de la santé et de l’action sociale et le mépris à l’endroit des zones éloignées : « cet incident malheureux ramène la question du déficit en ressources humaines dans les structures de santé surtout en périphérie, mais également le manque de matériels adéquats pour la prise en charge optimale de notre chère population. Ces manquements ont été toujours décriés par le SAMES à tous les niveaux et ont fait l’objet de chapitre entier dans toutes nos plateformes revendicatives. Cependant la tutelle a toujours joué au dilatoire et fait la sourde oreille sur ces préoccupations » accusent les médecins.
UNE MAUVAISE GESTION DES RESSOURCES HUMAINES, SELON LE SAMES
Sous forme d’un sévère réquisitoire, les médecins dénoncent une mauvaise gestion des ressources humaines au niveau central « La région de Sédhiou n’est pas en reste concernant le déficit en ressources humaines. Dans tous les districts de la région et même au niveau de l’ESP1 de Sédhiou, on assiste à un manque notoire de personnels qualifiés ; ceci étant dû à la mauvaise gestion des ressources humaines au niveau central ». Au niveau local, ce ne sont pas des exemples qui manquent selon toujours Dr Diabel Dramé, le porte-parole du jour. « Depuis l’érection de l’EPS2 de Sédhiou, 05 sages-femmes sont affectées pour son compte pour combler le gap identifié. Cependant 03 autres sages-femmes sont déjà affectées ailleurs entretenant ainsi le gap » souligne-t-il avec force.
LA RESPONSABILITE DE LA TUTELLE ENGAGEE ?
Le syndicat autonome des médecins du Sénégal exige une enquête approfondie ainsi que la responsabilité de leur Ministre Abdoulaye Diouf Sarr : « nous nous devons en tant que partenaire social, d’alerter l’Etat sur la proposition ferme du SAMES allant dans le sens de mener une enquête approfondie avec une expertise avérée en la matière et également situer la responsabilité de la tutelle ». Me syndicat dit tenir à témoin les populations de Sédhiou sur l’urgence du combat : « nous demandons à la population de Sédhiou de rester vigilante et soutenir ce combat pour l’affectation au niveau de l’EPS2 qui va s’ouvrir incessamment, d’agents de santé qualifiés en nombre suffisant, afin que les difficultés rencontrées aujourd’hui au niveau de l’EPS1 ne nous rattrapent ». Et Dr Diabel Dramé, le médecin chef du district sanitaire de Sédhiou, secrétaire général de la zone Sédhiou du SAMES et membre du bureau exécutif national de poursuivre toujours sur un ton ferme : « nous tenons également à informer l’opinion publique que ce combat est le leur car l’établissement de conditions de travail optimales est gage d’une qualité optimale des soins et services de santé délivrés ».
Le mot d’ordre de grève est donc bien respecté avec prise en charge des urgences, mais l’autre combat toujours actuel, c’est contre le coronavirus : « le SAMES Zone Sédhiou rappelle à la population la nécessité de respecter les mesures barrières édictées et d’adhérer massivement à la vaccination anti-Covid 19, dans la perspective d’interrompre la transmission de la maladie à coronavirus dans les plus brefs délais ».
451 AFFAIRES DE VIOL ET DE PÉDOPHILIE ENRÔLÉES EN 15 MOIS
En tout, 451 affaires liées au viol et à la pédophilie ont été enrôlées par 12 Tribunaux de grande instance (TGI) sur les 15 que compte le Sénégal, entre 10 janvier 2020, date d’entrée en vigueur de la loi, et le 31 mars 2021
Depuis l’effectivité de la nouvelle loi portant criminalisation du viol et de la pédophilie, avec des sanctions plus dissuasives et pouvant aller jusqu’à la réclusion criminelle à perpétuité, la peur semble avoir changé de camp. En tout, 451 affaires liées au viol et à la pédophilie ont été enrôlées par 12 Tribunaux de grande instance (TGI) sur les 15 que compte le Sénégal, entre 10 janvier 2020, date d’entrée en vigueur de la loi, et le 31 mars 2021.
451! Le chiffre effarent est lâché par une autorité du ministère de la Justice. En un peu plus d’un an, soit environ 15 mois, 451 affaires liées au viol et à la pédophilie ont été dénombrées dans 12 Tribunaux de grande instance sur les 15 que compte le Sénégal. Ce décompte couvre la période entre le 10 janvier 2020 date d’entrée en vigueur de la loi et le 31 mars 2021.
La révélation est faite par Aïssé Gassama Tall, Secrétaire général du ministère de la Justice qui a présidé, hier lundi, la journée de sensibilisation dédiée aux organisations patronales et aux centrales syndicales sur la loi portant criminalisation du viol et la pédophilie, rapporte Emedia.
Seulement, déplore Aïssé Gassama Tall, malgré l’importance de ces faits portés devant les juridictions compétentes, les atteintes sexuelles continuent de faire des victimes ; même si globalement légère baisse est constatée concernant le nombre de cas et un recul notable des viols suivis de meurtre. «Au regard des données effarantes, le moment n’est pas venu de dormir sur nos lauriers. Nous devons rester mobiliser. Le contenu de cette loi mérite d’être porté à la connaissance de l’ensemble de la population. Il nous faut faire preuve d’ouverture et garder à l’esprit qu’il ne saurait y avoir de loi effective et efficace, fusse-telle dissuasive, sans son appropriation par les populations», souligne-t-elle Aïssé Gassama Tall. N’empêche, fait remarquer le Secrétaire général du ministère de la Justice, «la peur a changé de camp. Les sanctions sont devenues plus dissuasives et peuvent aller jusqu’à la réclusion criminelle à perpétuité.
Mieux, le juge est davantage encadré dans sa prise de décision lorsqu’il entend faire usage de circonstances atténuantes en ce qu’il est toujours tenu de prononcer de fortes peines. Ce qui ne laisse aucune chance aux auteurs de viols et de pédophilies», explique-t-elle. Non sans reconnaître que «la criminalisation du viol et de la pédophilie dont la pertinence n’est plus à discuter est loin d’être une panacée». Aussi Aïssé Gassama Tall rappellera-t-elle que la loi criminalisant le viol a pris en compte d’autres infractions à caractère sexuel notamment le harcèlement sexuel dont le milieu du travail demeure le lieu de prédilection. Les peines encourues par les coupables de cette infraction sont sensiblement renforcées.
L’article 309 bis du Code pénal punit maintenant le harcèlement d’une peine de 2 à 5 ans, contre une peine qui était de 3 mois à 3 ans précédemment, et l’amende est portée de 1 million de francs CFA à 3 millions, contre 50 mille à 500 mille francs CFA précédemment. Et lorsque la victime est âgée de moins de 15 ans, le maximum de la peine sera toujours prononcé. Mais force est de noter que «les agressions sexuelles ne sauraient être efficacement combattu si les auteurs ne sont pas dénoncés», soutient-elle.
L’ASUTIC OBTIENT LE STATUT D’OBSERVATEUR AU SEIN DE LA CADHP DE L'UA
Candidat depuis 2019, pour l’obtention du statut d’Observateur, l’Asutic peut maintenant pousser un ouf de soulagement
La Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) de l’Union Africaine, organe continental, responsable de la promotion et de la protection des droits humains et des peuples, a accordé à l’Association des Utilisateurs des Technologies de l’Information et de la Communication (Asutic) le statut d’observateur. Dans un communiqué rendu public hier, lundi 10 mai, Ndiaga Guèye, président d’Asutic informe que ce dit statut permettra à leur organisation de faire des plaidoyers au niveau du continent Africain.
Candidat depuis 2019, pour l’obtention du statut d’Observateur, l’Asutic peut maintenant pousser un ouf de soulagement. «Les commissaires de la CADHP ont voté à l’unanimité et sans réserve pour le statut d’observateur d’ASUTIC», informe une note rendue publique hier, lundi 10 mai.
Le communiqué renseigne que ladite décision a été prise le 15 avril 2021, lors de la 68ème session ordinaire de la Commission. Sur l’importance de ce statut, le président d’Asutic, Ndiaga Guèye informe que ce «statut d’observateur à la CADHP permettra à ASUTIC de porter ses activités de plaidoyer au niveau du continent Africain, et éventuellement d’influencer les décisions prises par la Commission en fournissant des informations, des rapports études, des résultats d’enquêtes sur les violations des droits numériques et des principes démocratiques».
Il permettra, en outre, selon toujours M. Gueye, d’échanger avec des interlocuteurs-clés, tels que les rapporteurs spéciaux et groupes de travail sur des sujets d’intérêt. Mieux, poursuit-il, l’Asutic pourra présenter des rapports sur les droits numériques en session plénière; informer les commissaires sur la situation des droits de l’Homme dans tel ou tel pays par le biais d’interventions orales au cours des sessions publiques ; de déposer des «plaintes» (cf. article 56 de la Charte africaine) dénonçant les violations des dispositions de la Charte africaine par un État membre, entre autres.
A noter que l’Asutic du Sénégal est une organisation à but non lucratif qui travaille à protéger les droits numériques, soutenir l’économie numérique et promouvoir l’écologie numérique. Elle a aussi pour objectif de contribuer au renforcement de la démocratie à travers la transparence, la responsabilité des décideurs et la participation des citoyens, sur la base de l’égalité de genre.