Le paiement d’une taxe de 1000 FCFA par tonne de silex produite n’est pas du goût du collectif des exploitants. C’est ce qu’indique un communiqué parvenu hier à «L’AS».
«En date du 29 avril 2021, le ministre des Mines et de la Géologie Monsieur Oumar Sarr, après une audience avec le Directeur général des ICS Alassane Diallo, et sans aucune concertation préalable avec les acteurs du secteur, a signé une circulaire pour revoir les conditions de délivrance des autorisations d’exploitation des carrières de silex dans le périmètre des Industries Chimiques du Sénégal (ICS) dans la commune de Darou Khoudoss.
A notre grande surprise, les nouvelles modalités impliquent entre autres le paiement d’une taxe de 1000 FCFA par tonne de silex produite en sus de la redevance minière de 4% et de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) de 18% à verser à l’Etat du Sénégal», renseigne le document.
Selon le texte, face à cette situation, «le Collectif des Exploitants (GIS, ISCE granulats, Socam, TANOR SAS, ATIC, DIYUAN, STC, DIAMADA-DIABOS Sarl, SOCOBE), à l’exception de SENEGINDIA, s’est réuni le jeudi 06 mai 2021 à Darou Khoudoss pour dénoncer cette taxe qui ne repose sur aucune base légale et risque de compromettre durablement nos activités».
Appelant à une annulation de la «surtaxe» et à une concertation entre les acteurs du secteur et les autorités, le collectif interpelle le chef de l’Etat par rapport à cette situation. «Le collectif souhaite attirer l’attention de Monsieur le président de la République Monsieur Macky Sall et de la population sénégalaise sur cette situation qui risque d’envoyer au chômage plus de 1500 jeunes sénégalais, car les entreprises ne peuvent plus continuer à supporter cette surtaxe qui ne profite qu’aux indiens et à leurs complices, au détriment des travailleurs et des investisseurs. Aujourd’hui, au moment où le président de la République s’investit pour créer des emplois, certains actes visant à fermer des entreprises sénégalaises, relèvent du sabotage», ajoute le communiqué.
Pour terminer, «le collectif compte dérouler un plan d’action dans les jours à venir pour amener l’administration minière à revenir sur cette décision de faire payer cette taxe de 1000 FCFA aux ICS».
ENTRE AVANCEES, OBSTACLES ET DEFIS A RELEVER
Entre difficultés financières, manque de sponsors, de visibilité et d’attractivité liée à un déficit d’infrastructures sportives, le football professionnel sénégalais est à la croisée des chemins après 12 ans d’existence.
L’Association nationale de la presse sportive (ANPS) a réuni ce samedi 7 mai les autorités sportives pour une évaluation du football professionnel. Lors de ce panel qui a porté sur le «bilan des 12 ans de football professionnel au Sénégal», les différents intervenants ont passé en revue les maux qui plombent l’envol de ce secteur et proposé des solutions visant à le sortir de l’ornière.
Entre difficultés financières, manque de sponsors, de visibilité et d’attractivité liée à un déficit d’infrastructures sportives, le football professionnel sénégalais est à la croisée des chemins après 12 ans d’existence. C’est ce qui ressort d’une évaluation faite avant-hier, samedi 8 mai à l’occasion d’un panel sur le thème «Bilan des 12 ans de football professionnel au Sénégal» organisé par l’Association Nationale de la Presse Sportive (ANPS). Né d’un football amateur dépourvu de presque tout en 2009, le football professionnel souffre aujourd’hui de plusieurs maux même si le Directeur Exécutif de la Ligue sénégalaise de football professionnel, Amsatou Fall parle d’une «remise en cause positive» avec l’implication de l’Etat, de la Fédération sénégalaise de football et du soutien de la FIFA dans le cadre de son projet consistant à bénéficier l’Afrique des efforts de la Coupe du monde 2010. Amsatou Fall a aussi fait savoir que le « football professionnel ne constitue pas une priorité dans les grilles des programmes des télévisions et que les chaines de télévision ne paient pas les droits ». Toutefois, il estime « qu’en presque 12 ans, le football professionnel a franchi beaucoup d’étapes mais il lui reste beaucoup de chemin à parcourir ».
LES PAYS AFRICAINS RESTENT DES « FOURNISSEURS DE JOUEURS » AUX EUROPEENS, SELON PR SAKHO
En effet, le cadre juridique du football professionnel reste également à refaire, si l’on se fie aux propos du spécialiste en Droit et Economie du Sport, Pr Abdoulaye Sakho. Dans communication, il a indiqué que le modèle économique libéral sur lequel est bâti le football européen rend plus vulnérable nos clubs. Les pays africains restent pour l’heure des « fournisseurs de joueurs ». « Le drame, c’est que le modèle économique du football européen n’a pas besoin de notre spectacle, n’a pas besoin de nos rencontres et compétitions. Ce qui l’intéresse, ce sont des talents, les joueurs qui deviennent des produits à façonner pour une opération de vente, pudiquement appelé transfert, dans le marché final qui est l’endroit où se déroule le spectacle mondial du foot», a-t-il soutenu. Dès lors, des réformes sont nécessaires pour changer la donne. Sur ce point, Pr Abdoulaye Sakho est d’avis qu’il faut «créer les conditions de l’émergence de notre propre marché domestique du football (une sorte de marché secondaire en référence au marché européen qui serait le marché primaire pour utiliser le langage des marchés financiers) ». Parmi ses recommandations, il y a aussi le fait de «prendre un manager qui trouve des sponsors». Autrement dit «donner le pouvoir de développer le marché du football de la ligue à un Directeur Général et non un Directeur Exécutif ». A en croire Pr Sakho, on a trop de clubs professionnels au Sénégal (28 en ce moment) : «l’Etat peut décider qu’on est tenu d’avoir une dizaine de clubs et on fixe les cahiers de charge, on limite nos clubs et on fixe l’âge». Non sans recommander la création d’un tribunal interne du sport pour «régler nos litiges entre nous».
CE QUE L’ETAT DOIT FAIRE POUR DEVELOPPER LE FOOTBALL PROFESSIONNEL, SELON L’ANCIEN DHC
Pour sa part, l’ancien Directeur de la Haute Compétition, Souleymane Bou Daoud Diop a évoqué le «rôle de l’Etat dans le financement du football professionnel». Il trouve insuffisant l’appui de l’Etat aux clubs professionnels et pense qu’il a le devoir de les aider. A l’en croire, ce qui fait la pertinence de l’intervention de l’Etat dans le domaine du football professionnel, c’est la «signification du sport et notamment du football». «Le football a trois significations économiques : il est d’abord producteur de spectacle, un consommateur de biens et de services parce qu’il utilise des stades, un créateur d’opportunités parce quand il y a un match, beaucoup de corps métiers vivent de l’évènement sportif», a expliqué Souleymane Boun Daoud Diop. A cela, il ajoute le fait que le football est un facteur de «cohésion sociale» et «d’identification à des nations». Ce qui lui permet de dire : « il faut doter les clubs de patrimoine, mettre à disposition des infrastructures et les appuyer en ressources humaines, encourager nos clubs à diversifier les ressources par la participation dans l’économie sociale et solidaire et encourager les sociétés nationales à la prise en charge des clubs professionnels».
PAPA MASSATA DIACK SUR LE MARKETING DANS LE FOOTBALL : «TOUT TOURNE AUTOUR DU SUPPORTER»
En effet, le marketing reste essentiel pour doter le football professionnel de moyens financiers. Et pour le PDG de Pamodzi, Papa Massata Diack qui a axé sa communication sur ce thème, «tout tourne autour du supporter car le supporter, c’est lui qui doit payer les impôts à l’Etat, qui achète les billets pour le match, l’abonnement TV pour suivre le match». Du coup, sa mobilisation et sa motivation devront être au cœur des actions. «Il nous faut mutualiser nos droits commerciaux. Il faut que la visibilité au niveau des médias soit négociée, proposer un partenariat avec les télévisions, améliorer les primes de victoire, avoir un véhicule de commercialisation et il nous faut des mesures d’incitation ». C’est en substance la recette livrée par Papa Massata Diack pour l’essor du football professionnel.
DEMBA VARORE : «PERMETTRE A CE QU’IL Y AIT PLUS D’ENJEUX DANS LES MATCHS»
S’il y a une chose qui va de pair avec le football, c’est bien la télévision. Ce qui pose le rôle et la place de la presse dans le football. Le journaliste Demba Varore est d’avis que la « presse joue bien son rôle d’informer » en la matière. Toutefois, le constat est presque général. Le football local n’est pas mis en lumière dans la presse nationale. La raison ? « Ce ne sont pas encore les joueurs locaux qui permettent de vendre les journaux et les entreprises de presse ont besoin de payer leurs employés », a expliqué Demba Varore. A cela, il ajoute que les stades n’ont pas de « cadre favorable » pour prendre des photos avec le manque de lumière et parfois aussi les stades sont vides. « La ligue professionnelle devra permettre à ce qu’il ait plus d’enjeux dans les matchs, tout le monde en gagnerait, la presse, les sponsors viendraient », a soutenu Demba Varore.
LA RECETTE DE MAMA SOW POUR LES CLUBS SENEGALAIS SUR LA SCENE AFRICAINE
Développant le sous-thème « nos clubs et l’Afrique : comme combler le fossé ? », l’ancien Directeur Technique National, Mama Sow soutient le fait que le football professionnel ne s’affirme pas sur la scène africaine malgré ses 12 d’existence est « dû à la transition rapide qui n’a pas permis à la ligue de mettre les conditions d’un environnement adéquat ». Ce qui justifierait les « échecs récurrents », selon lui. A son avis, même si tous les efforts sont faits et que l’Etat investit énormément, « c’est à travers l’expression du joueur qu’on peut les juger». Face à la vulnérabilité des clubs due à «l’instabilité de nos équipes», la «vétusté des infrastructures», «l’amateurisme dans la gestion des clubs», Mama Sow insiste un nouveau mode gestion. Il s’agit d’avoir plus de financement dédié au football professionnel, un suivi évaluation de la lettre sectorielle, entre autres. Il faut dire qu’aujourd’hui, le football professionnel vit encore mal au Sénégal malgré l’accompagnement de l’Etat. La covid-19 est venue s’ajouter à cette détresse avec l’arrêt des championnats pendant 10 mois.
AUGUSTIN SENGHOR, PRESIDENT DE LA FEDERATION SENEGALAISE DE FOOTBALL : «Il était important qu’on puisse faire une évaluation»
Quand on parle d’un football professionnel dans un pays, on parle de l’élite. Aujourd’hui, on le sait dans le football sénégalais, nous avons lancé le football professionnel depuis 2009. Il était important qu’on puisse faire une évaluation. Ce panel, va dans ce sens-là et il faut saluer cette initiative qui est pratiquement la première parce ce que je pense que, aussi bien la fédération que la ligue professionnelle ont eu à plusieurs reprises à prévoir de se rencontrer dans des symposiums ou dans des séminaires pour évaluer le foot professionnel mais ça n’a jamais pu se faire et quelque part ça peut paraitre que ça vient de l’extérieur. Mais je pense que c’est un mal pour un bien. Ça permet d’avoir le regard extérieur sur notre football professionnel avant que nous-mêmes de l’intérieur puissions faire une évaluation en tenant de compte des observations qui nous seront portées par ce panel. Au-delà de la volonté de dire, on va lancer le football professionnel, est-ce que nous ne devons pas nous poser la question primordiale de savoir si l’environnement est propice ? Parce qu’aujourd’- hui, lancer un football professionnel, ce n’est pas que payer des salaires, viser des titres, c’est un environnement qu’il faut mettre en place et c’est tout le questionnement qu’on doit se poser 12 ans après sans tout jeter à la poubelle parce qu’il y’a de bonnes choses qui ont été faites et aussi on a de belles prémices. On a attendu longtemps presque 10 ans pour voir deux clubs du Sénégal arriver dans les phases de groupe et voir une des équipes sortir des phases de club pour jouer les quarts de finale. Est-ce que c’est juste un feu de paille ou un accident de l’- histoire, l’avenir nous le dira mais nous devons capitaliser sur ça».
SAER SECK, PRESIDENT DE LA LIGUE SENEGALAISE DE FOOTBALL PROFESSIONNEL : «Ce travail vient à son heure»
«Je pense que personne n’est plus crédible que l’ANPS pour pouvoir rendre compte et impulser une réflexion, apporter une contribution qui peut être décisive pour la vision que nous allons avoir demain pour le développement de notre football professionnel. J’ai bien noté que les rapporteurs vont faire un excellent travail de manière à ce que les conclusions puissent être mises entre les mains de la FSF et également la ligue de manière à ce que les dirigeants puissent s’en inspirer la réflexion sur la vision, sur ce que nous souhaitons que notre football professionnel soit dans cinq ans, dans 10 ans et quels sont les premiers pas que nous devons poser pour y aller. Ce travail vient à son heure mais il viendra aussi compléter le symposium que la ligue sénégalaise de football professionnel souhaite organiser de concert avec la Fédération sénégalaise de football. On sait qu’il y a des efforts colossaux qui ont été faits pendant ces 12 années mais il y a également un certain nombre de secteurs sur lesquels les efforts sont encore à faire sur lesquels des correctives sont encore à apporter et je pense qu’il est bon que nous puissions en faire la revue et par l’aide de la réflexion de tous les experts, de leur expérience, de leurs connaissances que nous puissions mettre en place ensemble de concert toutes les solutions qui permettront à notre football professionnel de progresser. Tous les panélistes qui sont là et tous les gens de la presse sportive évidemment seront conviés à ce symposium qui devrait avoir lieu vers la fin de la saison entre le mois de juin et de juillet avec une journée pour évoquer l’ensemble des questions et aller au fond.
ABDOULAYE THIAM, PRESIDENT DE L’ANPS : «Un rapport final sera remis à la Ligue Pro»
Au delà de la collecte, la diffusion et le traitement de l’information, la presse a aussi un autre rôle. C’est-à-dire de participer positivement dans le développement du sport dans sa globalité et du football en particulier. L’objectif fondamental aujourd’hui, c’est de construire. Ça fait quand même 12 ans que la ligue professionnelle a été mise sur les fonts baptismaux. Nous étions même associés en 2007 lors de ce fameux séminaire qui s’était tenu à Saly. Depuis lors, nous avons accompagné cette ligue professionnel-là en collectant, en diffusant et en traitant, aussi bien la presse écrite, tabloïde, que ça soit sur les sites, la télévision et à la radio. Mais au-delà aujourd’hui, nous voulons quand même s’arrêter à un certain moment donné pour faire un bilan d’étape, revoir ce qui n’a pas marché. Qu’est-ce qu’on aurait du faire ? Qu’est-ce qu’on n’a pas fait ? Qu’est-ce qu’on peut faire davantage pour améliorer notre football. C’est extrêmement important et ça tombe à un moment où il y’a deux clubs sénégalais. Teungueth Football Club dont la naissance ne dépasse même pas une dizaine d’années qui a réussi pur la première fois depuis la Jeanne d’Arc de Dakar en 2004 à franchir le premier tour et rentrer même dans le top 16, dans les phases de poule. Donc, notre rôle en tant que journaliste aujourd’hui, c’est de revoir tout ça. A la fin des travaux, nous allons tout mettre dans un rapport que nous allons déposer auprès du ministère des Sports, de la FSF, de la ligue professionnelle. Ce sera une sorte de contribution de l’ANPS pour le développement de notre football mais nous n’allons pas nous arrêter aussi dans le football. Nous ferons la même chose avec le basketball. C’est extrêmement important que l’ANPS puisse se repositionner davantage, porter sa contribution au-delà de la collecte et de la diffusion de l’information.
«LA SUBDIVISION NE S’ARRETERA PAS A KEUR MASSAR»
Selon le président de l’Alliance démocratique Pencoo, Moussa Tine, l’argument avancé par le régime en place pour proposer le redécoupage administratif de la région de Dakar ne tiendrait pas la route mais répondrait plutôt à une logique politicienne
L’argument avancé par le régime en place pour proposer le redécoupage administratif de la région de Dakar ne tiendrait pas la route, mais répondrait plutôt à une logique politicienne. C’est l’avis du président de l’Alliance démocratique Pencoo, Moussa Tine qui, invité à l’émission Objection de la radio Sud Fm, hier dimanche 9 mai, révèle que le projet de subdivision viserait aussi le département de Dakar.
Avec le projet de redécoupage administratif de la région de Dakar, avec comme conséquences la départementalisation de Keur Massar, mais aussi la subdivision de Bambilor, le régime en place serait en train d’avancer à pas feutrés vers un autre objectif. Ou du moins, le président de l’Alliance démocratique Pencoo ne gobe pas l’argument avancé par les tenants du pouvoir, à savoir le rapprochement des citoyens de l’administration et la rectification d’une incohérence territoriale. Invité à l’émission politique Objection de la radio privée, Sud Fm, Moussa Tine dit soupçonner la poursuite du redécoupage dans d’autres localités. A son avis, «de ce que nous savons, des rumeurs que nous avons, la subdivision ne s’arrêtera pas à Keur Massar. Dakar est aussi visé». Ainsi donc, le juriste politique botte en touche les raisons avancées par le régime pour procéder au détachement de 5 villages de la commune de Bambilor pour les administrer à Sangalkam. Il trouve d’ailleurs que «le justificatif n’est vertueux».
En effet, Moussa Tine parle de technique de “Gerrymandering“. «C’est-à-dire, vous faites un découpage en fonction des intérêts électoraux. C’est très connu aux Etats unis. Vous regardez dans quelle zone je suis très fort, dans telle autre je suis très faible, vous mettez la zone où vous êtes très forts avec celle où vous êtes faibles. De telle sorte que vous finissez par faire un découpage au plan local qui fait que vous remportez l’ensemble des circonscriptions électorales», explique-t-il. En réalité, le “Gerrymandering“ est une stratégie de découpage électoral partisan, pratiquée aux Etats unis qui consiste à découper les districts électoraux de manière à regrouper le nombre de votes de ceux qui sont perçus comme opposants, à l’intérieur d’un nombre restreint de districts où le parti au pouvoir va perdre dans une forte proportion, mais où il va gagner par de petites majorités ailleurs, dans un plus grand nombre de districts.
Par conséquent, Moussa Tine, membre de la coalition Taxawu Senegaal reste persuadé que les soubassements sont purement «politiciens», non sans estimer que les intérêts du ministre des Collectivités territoriales s’opposent à ses fonctions de maire de Sangalkam, dans le découpage effectué à Bambilor. «La personne qui le fait n’est pas la bonne personne. Il y a un conflit d’intérêt. Le ministre luimême (Oumar Gueye) commence par sa propre zone. Il est (maire) de Sangalkam, il a des adversaires politiques, aussi bien au niveau de son parti qu’à l’extérieur», déplore-t-il. Rappelant par ailleurs l’idée des Assises nationales, M. Tine trouve que ce ne sont pas avec les petites entités qu’on peut développer le pays, mais plutôt les grands ensembles.
A l’image des 6 branches qu’il y a sur l’emblème de Pencoo, il explique «que nous avons au Sénégal 6 zones éco-géographiques : la Casamance, la région Orientale, le Fouta, le Ferlo, le Bassin arachidier, et le centre administratif Ouest. On voulait impulser le développement de ce pays, à partir de ces zones». Donc, il pense anormal qu’on continue de subdiviser en de petites localités Dakar qui ne représente que 0,2% du territoire national.
MOUSSA TINE SUR UNE POSSIBLE ALLIANCE DE L’OPPOSITION AUX PROCHAINES JOUTES : «Nous nous sommes accordés sur les principes...»
Que la majorité présidentielle se le tienne pour dit ! Pour les prochaines joutes électorales, notamment les élections locales et législatives, elle aura en face d’elle une grande coalition de l’opposition. L’annonce est faite par le président de l’Alliance démocratique Pencoo, Moussa Tine, qui révèle, lors de l’émission Objection de Sud Fm d’hier, dimanche 9 mai, que les discussions avancent dans ce sens. «Les discussions sont entamées, elles continuent. Sur les principes, nous avons tous conscience de cette nécessité et nous nous sommes accordés sur les principes à aller vers cette coalition-là», a indiqué le juriste politique qui a interpellé ses camarades de l’opposition sur la nécessité de taire les intérêts partisans. Il dira à cet effet, qu’«il est une responsabilité historique pour Taxawu Senegaal, pour Pastef, pour toute l’opposition de parvenir à mettre en place une coalition aussi bien pour les locales que pour les législatives». Il invite les uns et les autres à apprendre à transcender les intérêts personnels et partisans par devoir à ceux qui sont morts lors des événements, à la liberté d’expression, à l’indépendance de la justice, à la redistribution équitable des ressources du pays, etc.
FLOU ENTRETENU SUR LE TROISIEME MANDAT : «Rester crédible aux yeux des institutions de prêt», selon Tine
Le flou entretenu sur la troisième candidature du président Macky Sall, en 2024, serait fait non pas pour éviter un interminable débat, mais plutôt pour des raisons toutes autres. C’est le président de l’Alliance démocratique Pencoo, Moussa Tine qui trouve que «tout l’enjeu du pouvoir actuel, c’est de garder ce suspens-là, pour rester dans la posture de celui qui sera là audelà de 2024, de sorte à être un débiteur crédible aux yeux des institutions de prêt». D’où, selon l’invité de l’émission Objection de Sud Fm, la création de conditions pour qu’il n’y ait pas d’élections avant 2024. La crainte, à son avis, c’est de perdre les élections locales et législatives, avec comme conséquence la fuite des interlocuteurs qui détiennent la manne financière et qui acceptent de prêter de l’argent au Sénégal. M. Tine révèle, en outre, que les premières ressources du pétrole vont aider à payer les dettes contractées par le président Macky Sall. Parce que les emprunts ne se font pas, à l’en croire, sur la base des résultats économiques, mais sur des ressources futures qui seront tirées du pétrole.
DECRISPATION DU CHAMP POLITIQUE EN VUE
Un accord de principe a été trouvé entre les acteurs de l’opposition et ceux de la majorité présidentielle, dans le but de décrisper le champ politique miné ces derniers temps par les conclusions provisoires du rapport d’audit du fichier électoral
Un accord de principe a été trouvé entre les acteurs politiques de l’opposition et ceux de la majorité présidentielle, dans le but de décrisper le champ politique miné ces derniers temps par les conclusions provisoires du rapport d’audit du fichier électoral. Il nous revient de source sûre que le Président Macky Sall et le camp du pouvoir sont disposés à discuter avec l’opposition, dans le cadre du dialogue politique, sur les améliorations à apporter au dit fichier.
Arrêt de la Cedeao relatif à la loi sur le parrainage et réactions de la classe politique ; redécoupage administratif de la région de Dakar et son lot de controverses ; ou encore rapport provisoire de l’audit du fichier électoral rejeté par l’opposition, notamment le Front démocratique de résistance (FRN) : autant de sujets qui ont fini de mettre, ces derniers temps, le champ politique sens dessus dessous. Une crispation de la sphère politique en passe d’être sous peu un mauvais souvenir, surtout avec l’éternelle polémique qui entoure le fichier électoral. Ou du moins, des angles de convergence seraient en vue, dans le but de dépasser à jamais cette question qui revient à chaque joute électorale.
De sources bien informées, le chef de l’Etat, Macky Sall et son camp de la majorité présidentielle seraient dans les dispositions de discuter avec les acteurs de l’opposition sur les conclusions du rapport provisoire de l’audit du fichier électoral. En effet, sur invite d’une personnalité de la société civile, un accord de principe aurait été retenu par le camp du pouvoir et certains de l’opposition, pour discuter des choses à améliorer sur le fichier électoral, conformément aux recommandations des auditeurs indépendants. Cela, dans le cadre du dialogue politique en cours, avec notamment le Comité de suivi. Nos interlocuteurs informent que l’initiative d’inviter les acteurs politiques à trouver des plages de convergence, dans le but de dépasser cette polémique qui pollue de plus en plus le champ politique et qui mène vers l’impasse et l’incertitude, serait venue d’une personnalité de la société civile. Elle aurait pris langue, selon les informations glanées, avec certains acteurs des différents bords et même avec le président de la République, dans le but de régler définitivement et en toute responsabilité les règles du jeu.
Le président Sall contacté aurait lui aussi donné son accord de principe pour des discussions au sein de la commission du dialogue politique. Dans les jours à venir, certains acteurs de l’opposition seront ainsi contactés par des responsables du régime pour arrondir les angles, notamment sur cette question du fichier électoral, selon toujours nos sources.
«L’OPPOSITION EST DANS SON DROIT D’INTERPELLER LE POUVOIR SUR L’ANALYSE DU FICHIER, BASE D’UNE ELECTION TRANSPARENTE»
Pour le Pr Serigne Thiam de l’Ucad, le rejet des conclusions de l’audit n’est toutefois en rien un refus de l’opposition d’aller vers des élections contre la majorité en place, comme le subodorent certains esprits, encore moins un quelconque double jeu de
Barthelemy COLY & M Dieng |
Publication 10/05/2021
Alors qu’on pensait que l’audit du fichier électoral par une mission indépendante composée d’experts neutres, une requête de fond du camp anti-Macky au niveau du dialogue politique au même titre que l’évaluation du processus électoral, allait permettre de franchir un pas décisif vers l’organisation des élections locales au Sénégal, voilà que l’opposition vient contester les résultats de l’audit en question. Pour le Front de résistance nationale (Frn) ainsi, dire que le fichier actuel ne comporte ni doublon ni mineur, et que les 6 683 043 électeurs sont bien répartis dans les 16000 bureaux de vote du territoire national occulte les imperfections de fond du fichier électoral. Un fichier dont la fiabilité est remise dès lors en question pour l’organisation transparente des scrutins à venir. Pour le Pr Serigne Thiam de l’Ucad, ce rejet des conclusions de l’audit n’est toutefois en rien un refus de l’opposition d’aller vers des élections contre la majorité en place, comme le subodorent certains esprits, encore moins un quelconque double jeu de sa part. Pour lui, il s’agit tout simplement d’une posture de veille politique et/ou électorale d’une opposition qui est bien dans son droit d’exiger des élections transparentes.
En rejetant les conclusions de la mission d’audit du fichier électoral qu’elle avait elle-même souhaitée, l’opposition ne donne-telle pas l’impression de refuser d’aller aux élections ?
« C’est vrai que les gens vont analyser ce rejet pour dire que c’est l’opposition qui ne veut pas aller aux élections. Mais je pense que c’est un alibi, un faux problème. Comment peut-on être un parti politique, dans l’opposition, que l’objectif d’un parti soit de participer à toutes les élections, qu’elles soient locales, législatives ou présidentielles, et refuser d’aller aux consultations populaires. Donc, dire que l’opposition ne veut pas aller vers les élections est un faux débat. Dans la mesure où l’opposition s’est toujours dite prête mais elle est dans son droit d’interpeller le camp du pouvoir par rapport à l’analyse du fichier qui est le propre de base d’une élection transparente. C’est la raison pour laquelle l’opposition avait demandé à ce que ce fichier soit révisé par des auditeurs neutres et que les termes de référence soient dégagés. De suite, lorsqu’elle avait saisi le Président Macky Sall par rapport à la question sur les termes de référence, sur les propositions, ils (Macky et cie-ndlr) ont attendu neuf (9) mois pour répondre à cette interpellation. Maintenant, ils viennent pour dire que le fichier est bon alors qu’il y a beaucoup d’incohérences, de confusions avec des actes de naissance, qui n’ont pas été soulevées parce qu’on a essayé de quantifier en disant que le fichier est bon peut être à 70 à 80%. Or, on n’a pas essayé de dégager les aspects qui sont incohérents et qui pourraient entacher le processus électoral ».
Peut-on parler, comme certains, de double jeu de la classe politique avec ce refus mécanique de consensus autour du fichier ?
« Je ne pense pas qu’il y ait un double jeu parce que c’est comme si en réalité il y a une mauvaise foi, soit du côté de l’opposition ou du camp du pouvoir…Ce n’est pas parce que c’est l’opposition qui trouve qu’il y a des incohérences dans l’audit du fichier électoral qu’il faut dire qu’elle veut jouer à un double jeu. Par contre, je pense que c’est le camp de l’opposition qui a plus intérêt à aller aux élections parce que sur les 565 communes qui existent, la majorité est du camp du pouvoir. Donc, l’opposition a intérêt à aller aux élections pour être en mesure de prendre possession de certaines communes et localités où les gens du pouvoir ont fini de montrer leur incompétence. Le souci de l’opposition, c’est tout simplement d’agir en amont pour éviter les contentieux qui viendront après les élections. C’est pourquoi lorsque les conclusions de l’audit ont été données, l’opposition a relevé les incohérences naturellement. Le camp du pouvoir devrait écouter et analyser pour voir si c’est crédible. La question est maintenant de voir si ce que l’opposition a soulevé est vrai, vérifiable ou réel. Il appartient au camp du pouvoir de ne pas mettre l’opposition en mal mais plutôt de chercher comment faire pour trouver un consensus autour du fichier électoral ».
N’y a-t-il pas lieu de lâcher du lest des deux côtés pour sauver le calendrier électoral ?
« Effectivement, il faudra que l’opposition comprenne aussi qu’un fichier transparent à 100% n’existe nullement pas. Il ne faut pas également que le camp du pouvoir essaie de rentrer dans une situation de duel parce que ce n’est pas une dualité mais un débat qui concerne la destinée, le destin des citoyens sénégalais ».
L’ITA ET L’ISRA, DES INSTRUMENTS DE DEVELOPPEMENT EN MAL DE MOYENS
En dépit des dispositifs de recherche-développement mis en place comme l’Institut de Technologie alimentaire (Ita) et l’Institut sénégalais de Recherches agricoles (Isra ), force est de constater que a souveraineté alimentaire est toujours d’actualité
Depuis leurs créations respectives, en 1963 et ensuite en 1974, l’Institut de Technologie alimentaire (Ita) et l’Institut sénégalais de Recherches agricoles (Isra), bien que stratégiques dans l’univers technologique et du développement industriel du Sénégal, pour le premier nommé ; dans la conception et l’exécution de programmes de recherches sur les productions végétales, forestières, animales et halieutiques et en économie rurale, pour le second ; ces deux instruments de développement souffrent d’être délaissés. Et ce, malgré la mise œuvre d’importants brevets en matière d’innovations et de technologies. Faute de budgets dédiés à la recherche, au transfert de technologie, face à l’indisponibilité de ressources humaines et financières, ils voient tous les efforts réduits à néant, en termes de résultats probants en plus d’être méconnus des industriels.
En dépit des dispositifs de recherche-développement mis en place comme l’Institut de Technologie alimentaire (Ita) et l’Institut sénégalais de Recherches agricoles (Isra ), avec la mission de conduire à la souveraineté alimentaire, force est de constater que cette problématique est toujours d’actualité. L’Ita s’est ainsi illustré avec des réalisations majeures dans des domaines tels que : la laiterie, la charcuterie, l’amélioration de la transformation de l’huile d’arachide pour plus de revenus aux agriculteurs et une résistance à l’aflatoxine, la transformation et la commercialisation des produits halieutiques au plan international. Etablissement public œuvrant dans le secteur de la recherche-développement en alimentation et nutrition, l’Ita génère une valeur ajoutée aux produits alimentaires locaux. C’est ainsi qu’il œuvre, à travers la transformation et l’assurance qualité, à atteindre la sécurité alimentaire et à augmenter les exportations céréalières, laitières, avicoles, halieutiques, horticoles, fruitières.
Dans tous ces segments, il a été « mis au point des technologies et des innovations qui ont permis aujourd’hui à des porteurs de projets agroalimentaires de développer des petites, moyennes et même grandes industries compétitives », s’est réjoui le chargé des relations extérieures de l’Ita, Fallou Sarr. Il a invité les jeunes et les femmes en particulier, à profiter des formations et incubations d’entreprises offertes par l’Ita pour la promotion de l’entreprenariat dans le domaine de la transformation et de la conservation des produits agricoles.
S’agissant des produits d’élevage, l’expert en science des aliments a loué les progrès remarquables de l’Ita en ces mots : « Qu’il s’agisse du lait, de la volaille, de la viande, nous avons mis au point des procédés et produits innovants qui ont contribué au renforcement et/ou à la naissance d’unités industrielles de fabrication de produits laitiers et de charcuterie de qualité à base de produits locaux adaptés au goût et au pouvoir d’achat des Sénégalais. ».
Même chose dans le domaine de la biotechnologie : « le café Touba, très prisé par les Sénégalais a été rendu instantané par l’Ita pour faciliter sa préparation et le promouvoir sur le marché international », tient-t-il à préciser. Aujourd’hui, il reste à renforcer les capacités de l’Ita en mettant à niveau ses infrastructures de recherche, de formation et d’incubation d’entreprises afin de lui permettre de mieux contribuer au développement économique et social du Sénégal en général, et industriel en particulier. A cet effet, « il faut un renouvellement continu et une mise à niveau régulière du plateau technique de l’institut devant lui permettre de prendre en charge les problématiques de recherches qui aboutissent à la naissance d’autres technologies et d’autres innovations », a fait savoir Mr Sarr.
A l’en croire, « l’innovation et la technologie constituent l’intrant principal de l’industrie ». Pour s’en convaincre, il soutient que« point d’industrie sans innovation et technologie ». En plus de ces moyens précités, le renforcement des moyens financiers et logistiques s’avère incontournable parce que ces innovations et technologies n’auront réellement de sens que s’ils sont mis à la disposition des industriels et autres porteurs de projets agroalimentaires. Et pour que ces derniers puissent avoir accès à ces innovations et technologies, il faut assurer le transfert de technologie et la diffusion des résultats de recherche.
MAILLON FAIBLE
Aujourd’hui, le transfert de technologie est sans conteste un maillon très faible dans le dispositif de la recherche pilotée au service du développement durable. Pour autant qu’il existe, il faut noter que le budget dédié à la recherche dans les instituts et autres universités du pays est très faible, fait remarquer Mr Sarr. Ce qui montre à quel point le niveau de prise de conscience de l’importance de la recherche dans le développement est relayé au second plan. Et le directeur des relations extérieures de préciser , pour s’en désoler : « Aussi bien à l’Ita, à l’Isra et dans bien des universités, beaucoup de technologies ont été développées mais sont méconnues du public, faute de mécanismes et de moyens de transfert de technologie en leur sein. ». Il va donc falloir renforcer les capacités de ces institutions en les dotant d’un dispositif de transfert de technologie afin de compléter la chaine de recherche-développement.
Ainsi, ne s’agit-il pas simplement de produire des innovations et des technologies mais de les mettre à la disposition des utilisateurs. Et pour ce faire, il faut incontestablement des moyens humains, logistiques, financiers… Dans son plan stratégique, les besoins annuels de l’Ita sont estimés à 6 milliards. Cependant, la subvention annuelle allouée par l’Etat ne permet pas d’assurer « une mise à niveau technique et logistique, un recrutement adéquat de chercheurs et d’ingénieurs pour mettre au point des innovations technologiques », a-t-il expliqué. Aussi, poursuit-il : « La réponse à nos problématiques implique un financement autonome de la recherche, faute de quoi, pas de réponses exclusives à nos problématiques de développement ». Il souligne au passage que le budget dédié à la recherche et que l’Etat alloue aux instituts et universités « est très faible, comparé aux nombreux problèmes à résoudre ». Convaincu qu’aucun bailleur ne saurait financer gratuitement les recherches relatives à des problématiques spécifiques d’un pays, il explique que « tous les financements accordés aux chercheurs corroborent aux préoccupations des bailleurs et non forcément aux préoccupations de l’Etat sénégalais. Comme on le dit celui qui paie commande ».
«IL N’Y A POINT DE DEVELOPPEMENT DURABLE SANS INNOVATIONS ET TECHNOLOGIES»
Préposé à concevoir, organiser et mener à bien toutes les recherches relatives au secteur rural au Sénégal, l’Institut de recherches agricoles (Isra) peine à valoriser ses acquis en termes de potentiels dans les domaines de productions végétales, animales, forestières, halieutiques. Il en va ainsi au niveau socio-économique et par extension à la génération de connaissances et de technologies appropriées pour atteindre l’objectif de sécurité alimentaire des populations, la création d’emplois et de richesses, le développement économique, social, et scientifique. Cette maldonne est liée à l’insuffisance de moyens financiers que l’Etat octroie annuellement à l’Isra et qui sont quasi totalement absorbés par le paiement des salaires.
En effet, « avec un budget annuel de 4 475 milliards de francs CFA, les 4 milliards sont couverts par les salaires, et le reste pour la couverture des charges fixes », affirme le directeur général de l’Isra. C’est dire que les marges de manœuvres budgétaires sont assez faibles pour se donner les moyens de mener des recherches. Encore que le restant du budget n’arrive même pas à couvrir les charges relatives aux factures d’électricité, d’eau, de téléphone, de couverture de maladie entre autres. D’où le recours au développement des partenariats avec d’autres instituts de recherches scientifiques sur la base d’accords programmes ficelés à travers des conventions. Ce que confirme d’ailleurs, l’ancien directeur scientifique El Hadji Traoré. « Si on se limite uniquement à la recherche, la quasitotalité des recherches menées proviennent des conventions ». Ce qui laisse à penser que nos gouvernants n’ont jusqu’ici pas pris conscience de la nécessité sur certains domaines de la recherche scientifique encore moins celle impérieuse d’y être souverain. Et cela, pour un pays qui aspire au développement durable et qui ne peut pas ne pas s’investir dans la recherche. Ne serait-ce que du fait que la recherche précède le développement durable. « Il n’y a point de développement durable sans innovations et technologies. Et pour ce faire, il faut « financer la recherche qui coûte chère, mais est payante », soutient-il.
A cette problématique de la recherche avec le jeu de coopération, « l’Isra arrive à s’en sortir », affirme le Docteur Traoré. Toutefois, il fait remarquer qu’il y a « un réel besoin de compléter certaines disciplines en ressources humaines. Et cela, passe par le recrutement de chercheurs et surtout de techniciens pour répondre à certaines préoccupations ». Docteur El Hadji Traoré de préciser que le Sénégal développe deux types de partenariats « l’un relatif au partenariat international scientifique avec des instituts comme l’Ird, Coraf et Cirad, parce que travaillant sur les mêmes thématiques, et le second partenariat relevant du domaine politique. Ce type de partenariat est développé par le Sénégal dans le cadre des relations séculaires avec ledit pays. C’est le cas de la Corée du Sud avec le Sénégal ». Toutefois, il est d’avis que sur certaines questions ou domaines, « il faut une souveraineté ».
Souvent il est recommandé aux Etats africains d’injecter de l’argent dans « les programmes de recherche surtout dans les domaines relevant de la question de la souveraineté nationale », relève-t-il. Il souligne ensuite que pour ce qui concerne le volet halieutique, il y a un réel besoin de techniciens pour mener à bien le travail de collecte, de traitement et vulgarisation. Sur ce, il y a lieu de faire des efforts de recrutement du personnel, et par conséquent préconiset-il, « il faut un effort de recrutement dans ce sens ». En tout état de cause, que ce soit dans le volet végétal, animal, forestier, halieutique, des efforts importants ont été faits. Pour ce qui est de la production de semences maraîchères, rizicoles, l’Isra a fait d’importants progrès avec plusieurs variétés adaptées et productives. Mais, faute de maîtrise de l’eau, en plus de la boulimie foncière dans la zone des Niayes pour le soussecteur horticole, les difficultés de stockage, de conservation, de commercialisation, de programmation des cultures entre autres, ledit secteur peine encore. Même chose pour la culture du riz dans la vallée du fleuve Sénégal, la vallée de l’Anambé et les cultures sur les plateaux…qui commencent à se développer. Autant pour la production de vaccins pour les ruminants et volailles, mais également dans la foresterie…
Par Abdoulaye THIAM
LES INFRASTRUCTURES, TALON D’ACHILLE DU FOOTBALL AFRICAIN
23 pays ne disposant pas de stades répondant aux normes de la Fifa pour abriter des matches pour les matches des éliminatoires de la coupe du monde Qatar 2022. Et toutes les sous-régions du continent sont touchées, mis à part la zone l’Afrique septentrion
Lors d’un symposium tenu à Rabat les 18 et 19 juillet 2017, le Comité exécutif de la CAF, sous l’égide de Ahmad Ahmad, avait décidé de faire passer la CAN de 16 à 24 équipes et dès l’édition 2019 que le Cameroun avait pourtant candidaté à 16. Une décision politique, voire électoraliste qui va contraindre le pays de Roger Milla, Joseph Antoine Bell et autres Samuel Eto’o a accepté le «glissement» jusqu’en 2021.
Ce qui était considéré comme une «révolution» parce qu’ayant permis à certains «petits» pays de goûter aux délices de la CAN, finit par dévoiler un autre talon d’Achille du football africain : le manque criard de stades aux normes. Puisqu’à l’état actuel des infrastructures sportives, seuls cinq pays africains sur 55 sont éligibles à l’organisation d’une phase finale de coupe d’Afrique des nations à 24 équipes. Il s’agit du Cameroun, de l’Egypte, du Maroc, du Nigeria et l’Afrique du Sud.
Pis, 23 pays ne disposant pas de stades répondant aux normes de la Fifa pour abriter des matches pour les matches des éliminatoires de la coupe du monde Qatar 2022. Et toutes les sous-régions du continent sont touchées, mis à part la zone l’Afrique septentrionale (Maghreb + Egypte). L’Afrique de l’Ouest se taille la part du lion avec le Sénégal, le Mali, le Burkina Faso, le Sierra Leone, le Liberia, la Gambie, Sao Tomé, et le Niger. Elle est suivie par l’Afrique de l’Est notamment le Soudan du Sud, la Somalie, l’Erythrée, le Burundi, Zanzibar et l’Afrique australe (Namibie, eSwatini, Malawi). L’Afrique centrale ferme la honteuse marche avec le Tchad, et le Centrafrique. Un constat plus qu’alarmant pour un continent dont la population est constituée de plus de 60 à 70 % des jeunes de moins de 25 ans et dont le football est l’opium du peuple. Nelson Mandela avait d’ailleurs confié le rôle du football dans la lutte contre l’apartheid et rappelé qu’il «était la seule joie des prisonniers» sur Robben Island.
23 PAYS EN SURSIS
Cet état de fait combiné à la problématique de la pandémie de la covid19 ont contraint la CAF d’un commun accord avec la FIFA à reporter les 1ère et 2ème journées des éliminatoires de la coupe du monde Qatar 2022 zone Afrique initialement prévues au mois de juin en septembre 2021. Ce qui permet aux 23 pays déjà sursis de disposer de cinq mois pour se mettre aux normes et d’éviter l’externalisation leur match. La course à l’homologation devrait être lancée un peu partout. Rappelons qu’une qualité de la pelouse (naturelle ou synthétique) et des bancs de touche, l’éclairage, la numérotation des sièges, la propreté des vestiaires, les sanitaires pour les spectateurs, la sécurité de l’enceinte et l’équipement des installations destinées aux médias constituent la batterie de mesures pour obtenir le feu vert afin d’accueillir les matches des éliminatoires du Mondial qatari.
MOTSEPE DOIT FAIRE MIEUX QUE HAYATOU
L’ancien président de la CAF, tombé dans les mailles du filet et éjecté de son fauteuil tel un vulgaire délinquant poursuivi par la clameur publique, son successeur qui bénéficie, pour l’instant, du soutien total et absolu du président de la Fifa, a la lourde tache de repositionner le football africain qui a fini par toucher le fond. Le milliardaire sud-africain n’aura pas de répit encore mois d’état de grâce. Annoncé comme un messie, le patron des Mamelodi Sundowns tente d’emblée de marquer son territoire. Son cheval de bataille est déjà trouvé. «Ce nouveau projet d’infrastructure évalué à un milliard de dollars, doit permettre de changer la physionomie du football africain. Il sera suivi de près par le nouveau président de la CAF», lisait-on dans l’édit de l’instance panafricaine de football. La politique sportive d’Issa Hayatou également n’était pas si éloignée de celle du Dr Motsepe. Sauf que pour atteindre son objectif, le Camerounais tenait à la CAN tous les deux ans comme à la prunelle de ses yeux. Ce qui selon lui, permettait à chaque pays hôte de construire des stades.
Le Prince de Garoua savait à quel point le défi de l’organisation était important aux yeux des décideurs politiques. Les Chefs d’Etat mettent toujours les bouchées doubles quand leur pays doit accueillir le gotha du football africain. Sinon, ils trainent souvent les pieds à cause certainement d’urgences tous azimuts. Le Sénégal en est un parfait exemple. Le dernier stade construit à Dakar remonte en 1985 et c’était en perspective de l’organisation de la CAN 1992. La seule et unique que le Sénégal a eu à accueillir avec pour la première fois quatre poules de 3 équipes disputée aux stades de l’Amitié de Dakar et Aline Sitoe Diatta de Ziguinchor.
Après 37 longues années d’attente, les amoureux du ballon rond auront droit à un autre stade flambeau neuf à Diamniadio. Rendez-vous en février 2022. Au Cameroun, c’est encore pire. Le dernier stade construit dans ce pays qui pèse cinq trophées continentaux, 7 phases finales de coupe du monde remonte en 1972 pour accueillir la seule et unique CAN également disputée à domicile par les Lions indomptables. Il s’agit du stade omnisports Ahmadou Ahidjo, qui, avec le stade de Douala avait abrité la CAN 1972. Aujourd’hui, grâce à la CAN 2021 prévue du 9 janvier au 6 février 2022, le pays a pu construire quatre nouveaux stades (Limbe Omnisport Stadium, Roumba Adjia de Garoua, Stade Japoma et Estadio). Les deux stades susmentionnés ont été réhabilités. Ce qui fait un total de six stades. La Guinée-Equatoriale voisine également avait profité des CAN 2012 et 2015, pour se doter de quatre stades (stades Malabo, de Bata-Nkoatoma, d’Ebebeyin et Mongomo). Les autres pays, qui n’ont pas eu la chance d’abriter une phase finale de CAN vont devoir recourir à la coopération chinoise. Soit, pour la réhabilitation de l’existant, soit, pour la construction d’une infrastructure nouvelle. C’est le cas de la Guinée avec le stade Nongo qui fera certainement oublié le mythique stade du 28 septembre.
L’ENTRETIEN, UN AUTRE CASSE-TETE
La construction des infrastructures est une chose, leur entretien en est une autre. Il constitue aussi un véritable casse-tête des différents états africains. Si l’Afrique du Sud a pu accueillir le Mondial et homologuer 13 stades, si le Maroc a fini de démontrer sa capacité à accueillir une phase finale de coupe du monde après cinq tentatives infructueuses avec ses huit stades qui n’ont absolument rien à envier aux stades européens, tel n’est pas le cas pour l’écrasante majorité des pays africains. Un seul exemple suffit pour démontrer à quel point, certains pays pêchent au niveau de l’entretien. Le Mali a abrité la CAN 2002 disputée sur quatre stades. 19 ans après, ce pays ne dispose d’aucun stade répondant aux normes. Les stades du 26 mars de Bamako, d’Amary Daou de Segou, de Babemba Traoré de Sikasso et celui d’Abdoulaye Makoro Cissoko de Kayes sont devenus des champs de ruine.
Pis, le Gabon qui a pourtant abrité la CAN 2017 n’a homologué qu’un seul stade. C’est celui de la Rénovation de Franceville. Idem pour l’Angola, hôte de la CAN 2010. A défaut de confier la gestion de ces infrastructures à des collectivités locales, comme semble être le cas en Afrique du Sud, d’autres pays tentent de contracter avec des privés. C’est le cas de la Guinée qui a confié l’entretien, la gestion du stade Nongo à Antonio Souaré pour les 30 prochaines années. C’est peut-être une piste de solution. Au Sénégal, la trouvaille avec la Société de Gestion des Infrastructures Publiques (Sogip) qui gère l’irréel Dakar Aréna au niveau de Diamniadio n’est pas non plus mauvaise.
Dakar, 10 mai (APS) – Les quotidiens reçus lundi à l’APS s’intéressent au lancement, cette semaine, de l’opération de recrutement des 65000 agents annoncés par le chef de l’Etat et aux sujets politiques.
Le Soleil met en exergue le séminaire gouvernemental sur le programme d’urgence pour l’emploi et l’insertion des jeunes et annonce que les recrutements seront lancés cette semaine.
’’La mise en œuvre du programme d’urgence pour l’emploi et l’insertion des jeunes entre dans une nouvelle phase. Un séminaire gouvernemental tenu samedi dernier a permis au chef de l’Etat de galvaniser les +troupes+ pour la réussite du +déploiement de ce programme qui intègre la plus grande opération de recrutement de l’histoire’’, écrit le journal.
Selon L’As, ’’Macky Sall demande au gouvernement d’entamer le recrutement immédiatement’’.
’’Le président Macky Sall ne lâche pas le programme pour l’emploi des jeunes. Après le forum avec les jeunes à Diamniadio, le président de la République a présidé samedi un séminaire gouvernemental sur l’emploi des jeunes. A l’issue de la rencontre, le président Sall a engagé le gouvernement à lancer les premiers recrutements’’ dès cette semaine, indique la publication.
Elle ajoute : ‘’Ce séminaire gouvernemental élargi vise à accélérer la mise en œuvre effective du programme d’urgence pour l’emploi des jeunes. Ainsi il a été fixé les modalités de territorialisation des emplois et des financements. A ce propos, le président Macky Sall a insisté sur la simplicité et la proximité comme socle dans la prise en charge des besoins des jeunes’’.
Vox Populi annonce que les recrutement ‘’démarrent cette semaine’’. Le président de la République a fixé le cadrage pour les services de l’Etat et pour les demandeurs d’emploi, selon le journal.
’’Macky Sall a demandé à ses ministres d’engager (….) le processus de recrutement des 65 000 agents. Pour le pôle emploi, la Délégation à l’entrepreneuriat rapide (DER/FJ) sera au contrôle avec des ressources additionnelles’’, rapporte L’Observateur qui ajoute que la liste des bénéficiaires sera désormais publiées.
En politique, Enquête met en exergue ‘’la contre-attaque’’ de Benno Bokk Yaakaar (BBY) à l’opposition sur les questions de l’audit du fichier électoral et du parrainage. Selon le journal, ‘’la majorité dénonce +une opposition capricieuse, irresponsable et de mauvaise foi’’.
Concernant le fichier électoral, Sud Quotidien écrit qu’’’un accord de principe a été trouvé entre les acteurs politiques de l’opposition et ceux de la majorité présidentielle dans le but de décrisper le champ politique miné ces derniers temps par les conclusions du fichier électoral’’.
’’Il nous revient de source sûre que le président Macky Sall et le camp du pouvoir sont disposés à discuter avec l’opposition dans le cadre du dialogue politique sur les améliorations à apporter audit fichier’’, rapporte Sud.
Le Quotidien s’intéresse aux ‘’piques’’ et ‘’répliques’’ entre Mbaye Ndiaye et Amadou Ba, deux responsables de l’Alliance pour la République (APR, majorité) aux Parcelles Assainies (Dakar).
’’Mbaye Ndiaye sort du politiquement correct. Désormais, il a l’œil rivé sur les actes posés par Amadou Ba. Samedi, il n’a pu retenir ses émotions lors d’une rencontre avec les femmes de l’APR des Parcelles Assainies’’’, selon le journal.
’’Mbaye Ndiaye ne se doute plus que Amadou Ba a des ambitions présidentielles. Il lui conseille de se méfier de ceux qui le poussent à mener des combats qui ne sont pas les siens. (….) Amadou Ba rappelle à Mbaye Ndiaye, directeur des Structures que +l’ère des chefferies est dépassée+ et lui demande de souffrir qu’il le concurrence dans sa proximité avec le chef de l’Etat’’, écrit Le Quotidien.
La Tribune s’inquiète du trafic de faux médicaments et note que ‘’le Sénégal est dans la zone rouge’’. Le journal signale que 1,5 milliards de francs Cfa de faux médicaments ont été saisis vendredi à Kaolack par les services douaniers.
Macky demande aux ministres d’entamer le recrutement
Le Président Macky Sall ne lâche pas le programme pour l’emploi des jeunes. Après le forum avec les jeunes à Diamniadio, le président de la République a présidé samedi un séminaire gouvernemental sur l’emploi des jeunes. A l’issue de la rencontre, le Président Sall a engagé le gouvernement à lancer les premiers recrutements dès la semaine prochaine. Ce séminaire gouvernemental élargi vise à accélérer la mise en œuvre effective du programme d’urgence pour l’emploi des jeunes. Ainsi il a été fixé les modalités de territorialisation des emplois et des financements. A ce propos, le Président Macky Sall a insisté sur la simplicité et la proximité comme socle dans la prise en charge des besoins des jeunes.
Le cadeau de Thierno Madani Tall à Macky
La famille omarienne de Dakar sous l’égide de Thierno Madani Tall a célébré la nuit du destin samedi. Un récital de Coran a ponctué cette nuit exceptionnelle qui symbolise la sacralité du Ramadan. Plusieurs autorités publiques, des représentants des différents foyers religieux ont marqué de leur présence la cérémonie. Le ministre de l’Enseignement Supérieur Cheikh Oumar Hanne qui a conduit la délégation gouvernementale a délivré un message du Chef de l’Etat qui s’est engagé à construire la nouvelle grande mosquée omarienne sur la Corniche. Thierno Madani a magnifié cette prévenance du président de la République, très attaché, dit-il, à la famille Tall. Thierno Madani Tall a offert un exemplaire de Coran serti d’or au Président Macky Sall
La Douane fait une saisie record de médicaments à Keur-Ayip
La Douane est engagée dans la lutte contre la trafic de médicaments. Mais les gabelous n’ont jamais saisi autant de quantité de faux médicaments que ces derniers jours. En effet, les éléments de la brigade commerciale des Douanes de Keur Ayip ont effectué vendredi passé une saisie record de plusieurs tonnes de médicaments. La valeur de cette saisie est estimée à 1.564.118.740 Fcfa, compte non tenu des 649 kg de comprimés testés positif à la morphine pure dont la valeur reste à déterminer. Selon la Direction générale des Douanes, cette saisie inédite a été faite sur un camion frigorifique en provenance de la Gambie. Les soldats de l’économie ont découvert les médicaments cachés sous des caisses de poissons congelés. La décharge des médicaments a été effectuée en présence de responsables du Syndicat National des Pharmaciens Privés et de représentants des Associations consuméristes. Il faut dire que les Douanes font un excellent travail. Chapeaux aux gabelous et à leur Dg et imam Abdourahmane Dièye.
Sonko raille les jeunes apéristes
Le leader de Pastef a jeté des pierres dans le jardin de la convergence des jeunes républicains en conclave à Tambacounda durant le week-end. Venu présider un «ndogu» (rupture du jeûne, ndlr) des jeunes de Pastef, Sonko raille les jeunes du parti au pouvoir dont la rencontre a été émaillée de violences. Ousmane Sonko a demandé aux jeunes de Pastef de retenir que le parti est une famille. «Tout à l’heure en venant, on m’a montré les images d’une rencontre de jeunes à Tambacounda où les chaises volaient dans tous les sens», dit-il en faisant allusion aux jeunes de l’APR. Il dira à ses militants qu’il ne faudrait jamais qu’à Pastef, aujourd’hui ou plus tard, on arrive à cette situation. On peut avoir nos contradictions, ce qui est normal, mais il ne faudrait pas en arriver là, lance Sonko. Et d’ajouter : «Souvent on dit que c’est quand les gens accèdent au pouvoir et qu’il y ait des enjeux d’argent qu’ils se querellent. En tout cas, il n’y aura jamais d’enjeux d’argent avec nous parce qu’on ne distribuera pas l’argent public. Celui qui s’attend à cela n’a qu’à plier bagages». A l’en croire, s’ils s’imposent une certaine discipline, une fois au pouvoir, ils n’auront pas de problème avec l’argent public.
Contestation des populations de Boune
Les populations du village de Boune déchirent la copie de la proposition du découpage administratif pour l’érection de Keur Massar en département. Elles ont organisé hier une réunion pour promettre une série de manifestations dont un sit-in et des marches pour que leur village vieux de 03 siècles soit érigée en Commune. Elles rappellent au Président Macky Sall sa promesse en 2010 d’ériger Boune en Commune une fois au pouvoir. Une doléance qu’il tarde à honorer.
Yeumbeul sud rejette le projet de decoupage
Restons sur le découpage administratif pour dire qu’à l’instar du village de Boune, la Commune de Yeumbeul sud n’est pas favorable au projet. Le Conseil municipal qui s’est réuni samedi à cet effet a rejeté le projet de découpage administratif proposé par l’Etat. 35 conseillers municipaux se sont opposés au projet contre 07 conseillers qui y sont favorables.
Malika s’oppose au découpage administratif
Restons toujours dans cet Arrondissement des Niayes pour indiquer que le conseil municipal de Malika a craché sur le projet de découpage administratif. Les conseillers municipaux qui étaient convoqués en session extraordinaire ont désapprouvé la proposition du ministre des Collectivités Territoriales, Oumar Guèye. 40 conseillers sur 46 conseillers ont dit non au projet de découpage administratif.
Grogne contre le découpage administratif
Les responsables du mouvement citoyen «Keur Massar sunu yitte» saluent la départementalisation de leur localité. Toutefois, ils reprochent le ministre des Collectivités Territoriales, Oumar Guèye, de n’avoir pas impliqué les populations afin qu’elles donnent leurs avis sur le projet. Selon le coordonnateur dudit mouvement Abdourahmane Fady Diallo, le ministre qui a manqué de respect aux populations de Keur Massar est en train de torpiller l’esprit de l’Acte 03 de la décentralisation initié par le Chef de l’Etat.
Mouvement national du troisième âge de Pastef
Restons avec le leader de Pastef qui a décliné une partie de son programme en perspective des prochaines échéances électorales. Il a annoncé devant les jeunes les adhésions massives à Pastef. Ce qui fait que dans les prochains jours, le mouvement national du troisième âge de Pastef sera mis en place. Pour ce qui est de la stratégie électorale, Ousmane Sonko appelle les jeunes à aller s’inscrire massivement sur les listes électorales dès l’ouverture de la révision des listes électorales. «Si vous ne faites pas des résultats aux Locales et aux Législatives, c’est illusoire de penser que vous allez faire un résultat en 2024. Il faut concrétiser notre potentiel électoral en s’inscrivant massivement sur les listes. Ce sera un travail méthodique sur le terrain. On n’acceptera plus que le régime exclut 8 000 jeunes du fichier», lance-t-il. Sonko se félicite par ailleurs des «ndogu » de Pastef alors que, dit-il, ceux (parti au pouvoir, ndlr) qui sont assis sur les milliards ne le font pas.
La recette de Guy Marius Sagna pour Ndengler
L’activiste Guy Marius qui était l’invité de l’émission Grand jury de Rfm a donné sa recette pour résoudre le contentieux sur les terres de Ndengler. Il demande au gouvernement de sauvegarder les intérêts des paysans en leur laissant leurs terres et dédommager Babacar Ngom en lui octroyant d’autres terres. Pour Guy Marius Sagna, les paysans de Ndengler et Babacar Ngom sont tous des victimes. Il impute cette situation au pouvoir. Avant de réclamer l’audit du foncier.
Accident mortel sur l’axe Ourossogui-Ranérou
Un accident mortel s’est produit hier sur l’axe Ourossogui-Ranérou.Le véhicule d’un chef d’une agence bancaire s’est renversé, faisant un mort. La victime est l’épouse du chef d’agence. Ses enfants étaient également à bord. La dépouille de la victime est déposée à la morgue de l’hôpital de Ourossogui.
Sonko : la 3e révolution industrielle est numérique
La première université des cadres de Pastef a été rehaussée par la présence de leur leader, Ousmane Sonko. Les «patriotes» planchaient autour du thème : «Le numérique, un levier de développement endogène et durable». Présidant la cérémonie d’ouverture, Ousmane Sonko a indiqué que le numérique peut être la solution pour permettre d’aller vers un autre modèle de développement. C’est la raison pour laquelle, dit-il, on parle de plus en plus d’une troisième révolution industrielle qui est foncièrement numérique. En atteste le classement des entreprises en 2020. Selon le leader du Pastef, ce sont toujours les entreprises structurées autour du numérique qui sont en tête du classement.
Pastef sur le découpage administratif
Ne quittons pas la première université des cadres de Pastef pour dire que Bassirou Diomaye Faye et ses camarades n’ont pas voulu s’épancher sur la question du découpage administratif de quelques localités de la région de Dakar qui défraie la chronique. Interpellé sur la question, le président des Cadres, Bassirou Diomaye Faye, a été très bref avant de promettre d’y revenir de manière exhaustive. Mais d’emblée, il pense que le découpage administratif est une diversion. A l’en croire, le sujet fera l’objet d’une réflexion à la prochaine université des cadres de Pastef qui vont ainsi donner la position du parti. Bassirou Diomaye Faye et ses camarades feront le diagnostic de la décentralisation avant de proposer des pistes pour la consolidation de la gestion des territoires.
Zahra Iyane Thiam
Le ministre de la Microfinance et de l’Economie Sociale et Solidaire a pris part samedi dernier à la 9e édition de la journée de solidarité des jeunes de Sicap Liberté 2 en hommage à son défunt père Mourchid Ahmed Iyane Thiam et Moulay Diagne. Les jeunes de la localité regroupés autour de Capsi Prod ont rendu un vibrant hommage aux différentes personnalités politiques et religieuses du quartier. Pour la ministre Zahra Iyane Thiam Diop, ces deux personnalités (Ndlr, Mouchid Iyane Thiam et Moulaye Diagne) ont œuvré sans relâche pour la religion musulmane. A l’en croire, ils ont éduqué et accompagné les jeunes du quartier en terme de conseils et d’orientations. C’est une fierté pour la ministre de la Microfinance et de l’Economie Sociale et Solidaire d’assister à une cérémonie d’hommage à son père.