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20 juin 2025
DU MATÉRIEL ET DES VÉHICULES POUR LES SERVICES CHARGÉS DE LA GOUVERNANCE DE L’ÉTAT CIVIL
Oumar Guèye, a réceptionné lundi des voitures, du matériel informatique et du mobilier de bureau d’une valeur de 245.203.105 francs CFA destinés aux services publics chargés de la gouvernance de l’état civil
Dakar, 10 mai (APS) – Le ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des territoires, Oumar Guèye, a réceptionné lundi des voitures, du matériel informatique et du mobilier de bureau d’une valeur de 245.203.105 francs CFA destinés aux services publics chargés de la gouvernance de l’état civil.
Le matériel, qui provient de l’Union européenne (UE), va servir à renforcer les capacités des principaux acteurs de la gouvernance de l’état civil au Sénégal et dans les services consulaires du pays à l’étranger.
‘’L’état civil occupe une place extrêmement importante dans la mise en œuvre des politiques publiques. Aujourd’hui, nous pouvons dire sans nous tromper que nous sommes dans une phase active de mise en œuvre, car les conditions préalables au démarrage de ce programme [de modernisation, de digitalisation et de numérisation de l’état civil] sont réunies’’, a indiqué Oumar Guèye.
Le porte-parole du gouvernement, qui s’exprimait lors de la cérémonie de réception du matériel, a dit que le Sénégal a acquis ces équipements grâce à l’aide de ses partenaires.
Les 552 communes du pays sont toutes dotées d’un centre d’état civil, a-t-il rappelé, ajoutant : ‘’Nous sommes dans une phase de modernisation, de digitalisation et de numérisation de cet état civil.’’
‘’Nous ne cessons jamais de rappeler que notre objectif final est d’avoir une identité biométrique unique. Cela doit concourir à la sécurisation de notre état civil, à la rapidité d’obtention des pièces d’état civil et des autres documents (passeport, carte d’identité)’’, a souligné Oumar Guèye.
Le porte-parole du gouvernement a assuré aux partenaires de son ministère que tous les services bénéficiaires du matériel en feront bon usage.
‘’Je voudrais dire toute ma joie pour ce projet si important pour la coopération entre l’UE et le Sénégal’’, a déclaré Irène Mingasson, ambassadrice de l’Union européenne au Sénégal.
Elle estime que le Sénégal et l’UE ont franchi ‘’une étape de plus’’ dans leur ‘’coopération fructueuse’’.
Selon un communiqué, le matériel reçu de l’Union européenne permettra de mettre en place un système d’information de l’état civil ‘’efficient’’ et un fichier national d’identité biométrique sécurisé.
‘’Ce programme va garantir aux Sénégalais un accès facile à un service d’état civil de qualité. Il est mis en œuvre conjointement par Civipol (l’opérateur de coopération technique du ministère de l’Intérieur français à l’international), et Enabel (l’Agence belge de développement), sous la supervision de la direction de l’état civil’’ du Sénégal, ajoute la même source.
Elle précise que les équipements ont été mis à la disposition du Sénégal dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d’appui au renforcement du système d’information de l’état civil et de la consolidation du fichier national de l’identité biométrique.
CE QUI EST REPROCHÉ À PAPE NDIAYE
Comme annoncé il y a peu, notre confrère de Walf, Pape Ndiaye, a été placé en garde à vue. Le Groupe Walfadjri a expliqué ce qui lui est reproché
Pape Ndiaye est accusé «d’escroquerie au préjudice d’une dame qui aurait déposé plainte contre lui», renseigne walf-groupe.com qui informe que sa direction a pris toutes les dispositions pour assurer la défense du journaliste.
Me Cheikh Niass, qui s’est rendu au commissariat central depuis 17 heures, a commis un pool d’avocats pour défendre Pape NDIAYE. Il a déclaré qu’il n’accepterait pas qu’on fasse payer à ce dernier ses prises de position, lit-on sur walf-groupe.com.
Le journaliste et chroniqueur judiciaire Pape Ndiaye est actuellement entre les mains de la police. Interpellé ce lundi, le confrère qui a passé tout l’après-midi dans les locaux du commissariat central, a finalement été placé en garde-à-vue.
Il a été accusé d’escroquerie par une dame, qui lui reproche de lui avoir soutiré la somme de 500.000 francs Cfa en échange d’une promesse d’intervention chez le juge. Ce, pour la libération d’un de ses proches emprisonné pour recel.
Malheureusement, face à une promesse non tenue et une impossibilité de rentrer dans ses fonds, la dame a finalement porté plainte.
Mais, selon Walf, le journaliste de WalfTv n’a pas été uniquement interrogé sur cette affaire mais aussi sur ses relations avec le PASTEF. Tout comme il a été interpellé sur ses sorties sur le défunt doyen des juges. Une audition de plus de 7 tours d’horloge qui a fini par un placement en garde-à-vue notifié au mis en cause après minuit.
Pape Ndiaye de Walf en garde à vue
Le chroniqueur judiciaire du Groupe Wal Fadjri est en garde à vue au commissariat central de Dakar. Notre confrère est convoqué à la suite de la plainte d’une dame pour escroquerie. Mais d’après ses proches, en plus de cela, il aurait été interrogé sur des questions d’ordre politique. Le président Directeur général Cheikh Niass était au chevet de son employé. Il promet de commettre un pool d’avocats pour assurer sa défense. Affaire à suivre
Les entrées du campus pédagogique de l’Ucad filtrées
L’Université Cheikh Anta Diop poursuit la politique de renforcement de la sécurité du campus pédagogique. Selon le Directeur de la gestion du domaine universitaire (DGDU), Amadou Macka Diouf, après le déguerpissement des marchands du «Couloir de la mort», l’étape suivante consiste à filtrer les entrées au campus. A ce propos, des portails et des postes de sécurité sont en train d’être érigés aux différents points d’accès du campus pédagogique. Il s’agit au total de 10 portes d’entrée à partir du «couloir de la mort». On peut citer les différents accès sur la corniche, l’axe Aline Sitoé Diatta (ex-Claudel), la porte derrière la Bibliothèque Universitaire (BU) et la Faseg. «On fera en sorte que toute personne qui entre à l’université soit identifiée. Il faudrait qu’elle ait des raisons valables d’y être pour éviter l’occupation anarchique de l’espace universitaire», précise-t-il…
Colère des étudiants Kaolackois contre leur maire
Les étudiants ressortissants de Kaolack de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB) ont envahi hier les rues de la capitale du Saloum avant d’être dispersés par la police. Ils protestent contre l’absence de subventions de leur association par la mairie de Kaolack. Arborant des brassards rouges et pancartes à la main, ils ont déversé leur colère sur le maire Mariama Sarr. Selon le président de l’amicale, Nourou Mbaye, depuis quatre ans, Mariama Sarr ne donne pas de subventions aux étudiants. Il estime que la subvention est une obligation morale pour la mairie de Kaolack. Nourou Mbaye soutient que les étudiants de Kaolack rencontrent, à Saint Louis, d’énormes difficultés liées au logement et à la restauration.
Des plans opérationnels pour le Hajj 2021 attendus
Le ministère du Hajj et de la Omra d’Arabie saoudite va annoncer des plans opérationnels pour le pèlerinage de cette année, qui seront déterminés par des contrôles et des normes sanitaires. Le Royaume saudien a l’intention d’organiser le rituel du Hadj pour cette année 1442 AH, d’une manière qui assure la préservation de la santé et de la sécurité des pèlerins, conformément aux contrôles et normes sanitaires, de sécurité et réglementaires, afin que les pèlerins puissent effectuer leurs rituels facilement et dans un environnement sûr, rapportent nos confrères de hram.org.eg. Le ministère a affirmé que les autorités sanitaires continuent d’évaluer les conditions afin de prendre toutes les mesures pour assurer la préservation de la santé humaine.
Arrêt de travail dans le secteur de la justice
Les travailleurs de la justice ont paralysé hier, pendant une heure, les cours et les tribunaux sur l’ensemble du territoire. Ils ont observé un arrêt de travail d’une heure de temps (9h-10h) partout au Sénégal comme ce futle cas au Palais de justice Lat Dior. A travers ce mouvement d’humeur, les travailleurs de la justice dénoncent le non-paiement des primes, ainsi que le non versement des fonds communs depuis deux mois. Ce qui a rendu la situation invivable, car beaucoup de travailleurs n’ont pas pu percevoir leur salaire à cause du retard des fonds communs. A noter que cet arrêt de travail n’est pas initié par un syndicat. Il s’agit plutôt d’une réaction spontanée des travailleurs de la justice de tous bords.
Le Sytjust se démarque du mouvement des travailleurs
Restons avec le mouvement au sein de la justice pour dire que le Syndicat des Travailleurs de la Justice (Sytjust) s’est démarqué de «l’agitation constatée ce lundi au palais de Justice de Pikine, provoquée par des usurpateurs qui ont distillé des contrevérités sur l’état des négociations entre le gouvernement etl’unique syndicat des Travailleurs de la Justice». Le secrétaire général du Sytjust, Me Boun Aya Diop, fait ainsi allusion à l’Union nationale des travailleurs de la Justice (Untj) dirigée par Me Atab Goudiaby. Pour Me Diop, ce syndicat ne peut pas parler au nom des travailleurs de la Justice. Le Sytjust invite, dès lors, tous ses militants à faire preuve de maturité et surtout à ne pas suivre ces «perturbateurs dans leur aventure dangereuse, constitutive d’entrave illégale au fonctionnement du service public». Et Me Diop de préciser que le Sytjust n’a formulé aucun grief contre le gouvernement.
Une légère tension sur le marché de poulets
Malgré l’impact de la pandémie de Covid-19 en 2020 sur l’aviculture sénégalaise, l’interprofession avicole du Sénégal (Ipas) soutient avoir assuré l’approvisionnement convenable du marché en poulets durant le mois béni de Ramadan, grâce aux efforts soutenus des acteurs. Il en sera ainsi pour la Korité, même si une légère tension sur l’offre de poulets sur le marché pourrait être notée, indique l’interprofession qui renouvelle son engagement à assurer aux Sénégalais des produits avicoles de qualité. Les aviculteurs indiquent que l’année 2021 marquée par la pandémie de la Covid-19 a considérablement perturbé tous les segments de la chaîne de valeurs avicole au Sénégal et a profondément dévasté le segment de la production dont les effets continuent de se faire sentir sur le marché du poulet et des œufs de consommation. Cette perturbation a eu pour conséquences : la fermeture de couvoirs et une baisse sensible de la disponibilité en poussins et des activités de plusieurs exploitations.
400 familles de Thiès soulagées
Dans le cadre de son opération Ramadan 2021, l’Organisation Non Gouvernementale (ONG) «DirectAid» a soulagé 400 ménages de Thiès, du quartier Diamaguène à la Cité Lamy, en passant par la Cité Senghor, Hersent, etc. C’était à l’initiative du député Abdou Mbow premier vice-président à l’Assemblée Nationale. Le geste n’a rien à voir avec les élections, il s’agit d’une œuvre purement sociale, a-t-il précisé. Cette opération de «DirectAid», d’un coût de 130 millions de Fcfa, concerne 5 000 ménages répertoriés dans 8 régions du pays. La région de Thiès est bénéficiaire de plus de 1.000 kits, comprenant chacun du riz, de l’huile, etc.
Précision du ministère des Mines et de la Géologie
Le ministre des Mines et de la Géologie n’a pas tardé à répliquer au collectif des exploitants du silex sur l’introduction d’une surtaxe de 1.000 F CFA la tonne de silex. Le ministre Oumar Sarr précise qu’il a été très sensible aux revendications des exploitants, notamment le paiement aux ICS d’un montant équivalent à 1500 F / m3 de matériau prélevé en plus des autres charges liées à cette activité, lors l’audience qu’il a accordée à ces derniers. Il souligne qu’après des rencontres avec plusieurs exploitants pour atténuer leurs charges, des modifications ont été introduites. Il s’agit entre autres de la suppression du protocole d’accord entre les ICS et l’exploitant pour le remplacer par un cahier des charges. Désormais, les demandes d’autorisation sont adressées au ministre; le montant payé aux ICS ne s’applique désormais qu’au produit commercialisé et non au produit brut et la réduction du montant forfaitaire payé aux ICS passe de 1.500 à 1.000 FCFA /mètre cube de silex commercialisé. Pour Oumar Sarr, ces dispositions ont diminué les charges de l’exploitant contrairement à ce qui a été dit.
Malaise à l’hôpital de Pikine
Ça râle à l’hôpital de Pikine. Les travailleurs de cet établissement, arborant des brassards rouges, ont tenu hier un sit-in pour exiger plus de considération de la part de la Direction de l’hôpital. Ils réclament la revue de leur plan de carrière, les primes de motivation, les recrutements dans la Fonction publique et le renouvellement du parc automobile qui est vétuste. D’ailleurs, ils promettent dans les prochains jours d’organiser une marche de protestation.
Thimbo déroule le tapis rouge
Le néo apériste était au Palais de la République hier. Le maire de Pikine-Nord, Amadou Diarra, qui était mis à l’écart par le Parti démocratique sénégalais (Pds) après son cheminement avec Me Madické Niang, a été reçu hier par le Président Macky Sall, par ailleurs patron de l’Alliance pour la République (Apr). L’audience s’est tenue en présence du coordonnateur départemental de l’Apr, le maire de Pikine Abdoulaye Thimbo et d’autres responsables locaux de Benno Bokk Yaakaar (Bby) de la Commune de Pikine-Nord. Amadou Diarra qui a créé le mouvement «Yoon wi» (Chemin, ndlr) va très prochainement lancer ses activités au sein de la mouvance présidentielle. Joint au téléphone, le maire de Pikine Abdoulaye Thimbo s’est réjoui de l’esprit d’humilité dont on a fait preuve Amadou Diarra pour rejoindre, selon lui, la majorité présidentielle.
Arrestation d’une bande d’agresseurs
Akon et Y. Top, deux redoutables agresseurs, sont actuellement en détention dans un commissariat de police en banlieue.De lourdes charges pèsent sur eux. Puisqu’ils sont auteurs d’une série d’agressions en banlieue. Le sieur Akon avait osé s’en prendre à un policier qui tentait de l’arrêter à Pikine rue 10. Interruption volontaire de grossesse La fille d’un chef de cabinet d’un ministre, arrêtée depuis vendredi dernier pour interruption volontaire de grossesse par la Police de Wakhinane-Nimzaat, sera déférée au parquet aujourd’hui, selon des sources de «L’As». Le mis en cause C. Nd, élève âgée de 17 ans, est engrossée par son copain lycéen. Elle a tenté un avortement qui a mal tourné. La police a été saisie par les agents du centre de santé de Wakhinane-Nimzaat où elle était allée se soigner.
Pikine valide le projet de découpage
La départementalisation de Keur Massar divise la banlieue. A Pikine, le Conseil municipal de la Ville a validé le projet avec 43 favorables au projet contre 13 conseillers. Lors de cette rencontre présidée par le maire Abdoulaye Thimbo, en présence du Préfet Moustapha Ndiaye, des conseillers du Parti démocratique sénégalais (Pds) ont salué la départementalisation de Keur Massar. Cependant, ils ont dénoncé l’absence de concertation à la base et le mauvais découpage. Pour eux, le pouvoir est en train de faire un forcing. Pour le maire libéral de Thiaroye sur mer, les critères avancés par l’autorité pour ce découpage ne sont pas fiables. Ce qui a poussé Abdoulaye Diop le maire libéral de Guinawrails Sud à désapprouver le projet. Il souhaite une correction des incohérences pour éviter des tensions. Toutefois, la réplique ne s’est pas fait attendre du côté du camp du pouvoir. Le maire Abdoulaye Thimbo précise que ses propositions ont été bien étudiées contrairement à ce que disent les Libéraux. Il accuse ces derniers d’être des absentéistes aux réunions du Conseil municipal de la Ville de Pikine.
Les auditeurs du fichier en tournée
Les experts indépendants chargés d’évaluer le processus et le fichier électoral ne traînent pas les pieds. Juste un mois après le début de l’évaluation, les auditeurs sont en tournée à l’intérieur du pays afin de mener des investigations. Selon Déthié Fall, du pôle des non-alignés, câblé par «L’As», les experts qui sont actuellement à l’intérieur du pays vont terminer leur tournée la semaine prochaine. Et à leur retour, ils vont réunir les différents pôles.
KEEMTAAN GI - SERMENT … D’HYPOCRISIE
A la place du serment d’Hippocrate, nos médecins affiliés au SAMES font carrément dans le serment… d’hypocrisie. Assurément, dans ce pays où tout marche à l’envers, vouloir priver la population pendant 48 h de soins parce que des collègues font l’objet d’une procédure judiciaire initiée par le parquet de Louga après la mort de 4 bébés semble insensé, incompréhensible et abject à la limite. C’est simplement une manière de violer le serment d'Hippocrate qui est un serment traditionnellement prêté par les médecins, chirurgiens-dentistes et les sages-femmes en Occident avant de commencer à exercer. Le texte original de ce serment, rédigé dit-on au IVe siècle av. J.-C., appartient aux textes de la Collection hippocratique, traditionnellement attribués au médecin grec Hippocrate. Le serment d'Hippocrate peut être considéré comme le texte fondateur de la déontologie médicale. Dans sa forme historique, ce serment n'a pas de valeur juridique, les médecins étant soumis à des codes nationaux régulièrement actualisés. Dans ses formes modernes, la prestation d'un serment médical a gardé sa valeur symbolique. L’attitude attendue était bien sûr de déclarer sa solidarité à l’endroit de collègues doublement éprouvés par le drame de la mort de 4 bébés par pure négligence, mais aussi, déjà, par la sanction populaire. Dans ce contexte, il convenait de laisser la justice faire tranquillement son travail. Mais non que DIABLE, le SAMES démontre par sa grève que le médecin n’est pas un justiciable comme n’importe quel fonctionnaire de l’Etat ou même n’importe quel citoyen accusé jusqu’à la preuve contraire de faits délictueux. A Linguère, il y a bel et bien eu négligence et les coupables doivent payer au nom de la justice rendue au peuple sénégalais par les juges. Dans le silence des salles d’hôpitaux, des crimes sont souvent commis sur des patients qui sont très souvent restés impunis. De nombreuses familles ont été endeuillées, des patients infirmes à jamais sans qu’aucune sanction ne suive ces cas d’erreurs ou de négligences médicales. On met souvent dans notre pays tout cela sur le compte de la fatalité divine au grand désespoir de familles blessées au plus profond de leurs âmes ou de leur chair. Le SAMES, cette fois-ci, fait fausse route. Ce même s’il convient de se demander si la responsabilité morale du ministre de la Santé n’est pas engagée dans ce drame de Linguère. Pour le reste, la grève du Sames est malvenue car c’est comme si les parents des bébés victimes n’ont pas droit à la justice. Nous faire croire à autre chose, c’est du foutage de gueule du Sames à l’endroit des Sénégalais. Mais comme l’Etat s’est singularisé par sa faiblesse dans nombre de situations de ce genre… KACCOOR BI
PRETENTION
C’est l’histoire de cet oiseau qui, juché sur le dos d’un éléphant dont il dévorait les tiques, s’écrie soudain à l’endroit du pachyderme : « attention, tiens-toi bien et cramponne-toi, car je vais m’envoler ! » Comme si l’envol de cet oiseau lilliputien aurait pu désarçonner le mastodonte ! C’est un peu cette prétention que nous rappelle la « demande » faite par Lamine Diack à nos compatriotes à l’occasion de son retour à Dakar hier. Selon ses supporters, l’ancien patron de l’athlétisme mondial, assigné à résidence en France pendant près de six ans et condamné à quatre ans de prison dont deux ferme pour corruption, aurait demandé aux Sénégalais de ne pas lui réserver d’accueil populaire. Il se surestime, le vieux Lamine Diack. Comme si l’idée avait effleuré la tête d’un seul Sénégalais d’aller accueillir un homme qui a autant fait honte à notre pays à la tête d’une aussi prestigieuse fédération mondiale ! Après nous avoir couverts d’opprobre, avec son fils Massata, le vieux Lamine Diack ne nous dira quand même pas qu’il espérait un déferlement populaire pour lui à la suite de ce retour honteux au bercail !
PAPE GORGUI NDONG : « IL N’Y AURA PAS DE DEUXIEME VAGUE SONKO A PIKINE OUEST »
« Il n’y aura pas de deuxième vague. Parce que moi, Pape Ndong, personne ne va plus m’empêcher d’agir. En tout cas, en ce qui concerne ma commune. Ousmane Sonko ne va jamais soulever une deuxième vague dans la commune de Pikine Ouest, qu’il aille voir ailleurs à l’intérieur du pays mais pas ici dans ma commune » souligne Pape Gorgui Ndong (voir interview suite en page 3). Le maire de Pikine Ouest ajoute que « Ni Macky Sall ni personne n’y pourra rien parce que je n’écouterai plus personne la prochaine fois. Sonko m’aura en face de lui s’il essaie et il dédommagera les victimes de tous les dégâts qu’il provoquera. Je sais qu’il enverra des hommes ici car c’est sa manière de faire mais je le retrouverai chez lui quand j’aurai fini avec eux. C’est la raison pour laquelle je vous dis qu’il n’y aura pas de deuxième vague parce qu’on ne lui donnera pas cette opportunité. Je demande à ceux qui sont au Palais de gérer là-bas leurs affaires et de nous laisser gérer nos affaires politiques. J’attends les manifestants de pied ferme et si Ousmane Sonko tente quoi que ce soit, il ne passera pas la nuit chez lui ».
FILIERE AVICOLE LA TUTELLE MISE SUR UN SYSTEME INFORMATIQUE POUR LA RELANCE
Durement impactée par la Covid 19, la filière avicole va connaître des changements majeurs pour faire face aux facteurs exogènes. L’annonce a été faite hier par le ministre de l’Elevage et des Productions animales, Aly Saleh Diop, lors d’une visite à Bayakh dans l’usine d’abattoirs de la SEDIMA avec son homologue Aminata Assome Diatta en charge du Commerce et des petites et moyennes entreprises (PME). Il s’agit d’un système d’information et de gestion des données à la filière dont le plan a été validé le 28 avril. Un outil qui va permettre aux autorités d’avoir un cadre pour relancer l’activité avicole. « C’est un départ pour construire des politiques beaucoup plus pointues à même d’anticiper sur les facteurs exogènes à l’instar de la Covid 19 qui nous a causé des moins-values dans la filière », a indiqué Aly Saleh Diop. « C’est pour cette raison que cette mesure a été prise en 2005 de protection de notre pays pour permettre aux acteurs que vous êtes d’avoir la certitude de travailler dans un environnement qui vous permettra de développer la filière », a-t-il ajouté au terme de la visite. Depuis quatre mois et de manière inclusive, selon le ministère, des concertations sont menées avec les industriels et les autres acteurs de la filière. Un travail qui, à terme, permettra selon le ministre de relancer l’activité avicole. « Nous allons accompagner davantage la filière avicole industrielle intensive et semi intensive, mais aussi l’agriculture traditionnelle et rurale. Tout ceci combiné nous pensons que dans les cinq prochaines années le Sénégal va retrouver sa place », a-t-il confié.
APPROVISIONNEMENT DU MARCHE EN POULETS UN DEFICIT DE 10 % NOTE SELON LE MINISTRE AMINATA ASSOME DIATTA
En visite hier lundi dans l’usine d’abattoirs de la Sedima, à Bayakh, le ministre Aminata Assome Diatta a tenu à rassurer les consommateurs quant au bon approvisionnement du marché en poulets, ceci malgré le déficit de 10% noté sur le marché à quelque deux jours de la fête de Korité. Le ministre du Commerce compte ainsi sur l’apport des industriels qui réalisent 60 % de la production avicole pour résorber le gap. « Il est noté certes une certaine hausse des prix, ce qui indique qu’il y a un léger déficit dans la disponibilité du poulet et nous pensons que ce déficit sera très rapidement résorbé avec l’abattage des poulets dans les autres entreprises et à travers les acteurs et autres organisations », a soutenu Aminata Assomme Diatta. Des propos confortés par son homologue qui dit être réconforté au-delà du contexte post Covid. « Les estimations font état d’une demande de l’ordre de 10 millions de poulets. En les croisant avec le volume de poulets mis dans les fermes il y a à peu près 45 jours, nous sommes à un déficit de 10 %. Autrement di, on a une couverture qui ne devrait pas être loin de 90 % de la demande », a souligné Aly Saleh Diop. En compagnie du ministre de l’Elevage et des productions animales, Aminata Assome Diatta a réitéré son appui aux acteurs du secteur avicole durement impactés par la pandémie de Covid 19. Un engagement qui sonne comme la fin de la galère pour la directrice de l’usine. Par ailleurs, elle a tenu à expliquer à ses hôtes du jour les péripéties de la filière durant la pandémie. « Nous avons vécu des moments extrêmement difficiles. Nous sommes conscients de notre place de leader et nous assumons. Il faut noter que cet abattoir a été fermé pendant plus de cinq mois. Nous nous sommes battus pour préserver ces emplois et nous nous félicitons pour le plan de relance », s’est réjouie Anta Babacar Ngom.
PORT DE DAKAR L’EMISSION OBLIGATAIRE DE 60 MILLIARDS SANCTIONNEE POSITIVEMENT PAR WARA
Le Port Autonome de Dakar avait émis en 2020 un emprunt obligataire de 60 milliards de FCFA avec appel public à l’épargne pour une durée de 7 ans. Pour sa première notation, l’agence de notation WARA assigne la note de « A- » à cette émission obligataire. La perspective est « stable ». West Africa Rating Agency (WARA) a annoncé hier la publication de la première notation en mai 2021 de l’émission obligataire du Port Autonome de Dakar, pour un montant de 60 milliards de francs CFA. La note assignée par WARA est de « A- ». Cette note correspond à celle de l’émetteur, le Port Autonome de Dakar, puisque l’émission est considérée comme senior, en l’absence de tout élément de subordination ou, au contraire, de collatéralisation. Sur l’échelle régionale de WARA, la notation de l’émission obligataire, d’une maturité de 7 ans, amortissable annuellement de façon linéaire pendant 7 ans après une période de différé initiale de 2 ans, est bien ancrée en grade d’investissement.
PORT DE DAKAR UN REDRESSEMENT FINANCIER JUGE SPECTACULAIRE
Si l’agence Wara a noté positivement le Port de Dakar, c’est surtout pour saluer le travail titanesque abattu par le directeur général Aboubacar Sédikh Bèye. Selon WARA, la notation du Port de Dakar reflète sa localisation géographique qui constitue un avantage compétitif naturel. Le Port peut en outre s’appuyer sur un modèle opérationnel dit de « port propriétaire », lui conférant des avantages immédiats et importants. Le niveau de compétence de l’équipe de direction en place est aussi un atout : le redressement spectaculaire de la situation financière du Port depuis 2017 en est une parfaite illustration, selon l’agence de notation. Enfin, le port dispose désormais d’un plan stratégique 2019- 2023 clair, cohérent et réaliste, lequel s’inscrit dans une vision à plus long terme ambitieuse mais logique. Cet emprunt obligataire de 60 milliards FCFA vise à financer le développement du Port de Ndayane, plus précisément les travaux des Infrastructures Maritimes Communes, et de la Zone Industrielle Portuaire. Cet investissement rentre dans le cadre de la phase 1 (2019-2023) des projets structurants qui devraient amener le Port Autonome de Dakar à atteindre son objectif de devenir un hub logistique incontournable de la sous-région à l’horizon 2035. Au même titre que la notation du Port Autonome de Dakar, celle de son émission obligataire (A-/Stable) est structurellement tributaire de la bonne exécution de sa stratégie de diversification géographique et par métiers, tantôt par croissance externe, tantôt par expansion organique. WARA justifie les notations du Port Autonome de Dakar et la perspective qui leurs est attachée par le fait qu’à fin 2020, le PAD a réussi à : (i) redresser sa situation financière ; (ii) se doter d’un plan réaliste à horizon 2023 ; sécuriser le financement de la première phase des investissements structurants. Il conviendra désormais (i) de mettre à exécution ce plan pour améliorer les performances opérationnelles et pérenniser son équilibre financier ; et (ii) de lancer les projets structurants et transformer le port en une plateforme logistique d’envergure régionale.
ELECTIONS LOCALES MACKY SALL FIXE UNE NOUVELLE DATE DU 23 JANVIER 2022
Au moment où nous bouclions cette édition le ministre de l’Intérieur dans un communiqué annonce la tenue pour le 23 janvier 2022 des élections locales, conformément aux dispositions de l’article 1er de la loi numéro 2021-24 du 12 avril 2021 portant report des élections territoriales. Le Président de la République, Macky Sall a, par décret numéro 2021-562 du 10 mai 2021, fixé la date du prochain scrutin pour le renouvellement général du mandat des conseillers départementaux et municipaux au dimanche 23 janvier 2022. L’opposition qui voulait des élections en décembre n’a pas finalement obtenu gain de cause.
LAMINE DIACK À DAKAR ET...SOURIANT !
L’ancien président de la Fédération internationale d’athlétisme (Iaaf) a foulé le tarmac de l’aéroport international Blaise Diagne à 20h48mn à bord d’un vol Air France
Lamine Diack enfin à Dakar ! L’ancien président de la Fédération internationale d’athlétisme (Iaaf) a foulé le tarmac de l’aéroport international Blaise Diagne à 20h48mn à bord d’un vol Air France. Il est apparu souriant et a été accueilli au Salon d’honneur de l’aéroport avant de s’engouffrer dans son véhicule pour rentrer chez lui.
Après 5 années passées en résidence surveillée à Paris, Lamine Diack n’a pas souhaité un accueil populaire. Ni s’adresser à la presse. Son voeu : retrouver les siens et se reposer. C’est à sa fille aînée, Mame Fatou Diack, qui s’est adressée, aux journalistes venus faire le pied de grue. Elle a tenu à remercier l’Etat du Sénégal qui a pris toutes les dispositions idoines pour le retour de son père. Annoncé dimanche à Dakar, Lamine Diack était retenu pour des formalités administratives.
Lamine Diack, 87 ans, en résidence surveillée depuis novembre 2015 en France, a été condamné par la justice française à quatre ans de prison, dont deux ferme, le 20 septembre dernier, pour son “implication dans un réseau de corruption destiné à cacher des cas de dopage en Russie”.
L’ancien président de l’IAAF (1999-2015) avait bénéficié le 30 décembre dernier d’une levée de la mesure d’interdiction de quitter le territoire français dont il faisait l’objet, contre le paiement d’une caution de 500000 euros, soit un peu plus de 327 millions de francs CFA. Le Jaraaf de Dakar, son club, dont il fut le président pendant de nombreuses années, avait décidé de payer cette caution lors d’une assemblée générale extraordinaire tenue à Dakar le 18 avril dernier.
A son retour, Lamine Diack prévoit d’aller se recueillir sur la tombe de ses parents et saluer son grand-frère Alioune Diack, un ancien entraîneur de football centenaire depuis l’année dernière, informent des proches de l’ancien président de l’Iaaf (1999-2015). Lamine Diack, confient des sources, prendra le temps de parler avec la presse “au moment opportun”.
LA DATE DES LOCALES ENFIN CONNUE
le chef de l’Etat a, par décret n°2021-562 du 10 mai 2021, fixé la date du prochain scrutin pour le renouvellement général des mandats des conseillers départementaux et municipaux au dimanche 23 janvier 2022
La date de la tenue des élections locales est désormais connue. En effet, à travers un communiqué de presse rendu publique lundi soir le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Antoine Félix Abdoulaye Diome, a informé que conformément aux dispositions de l’article 1er de la loi n°2021-24 du 12 avril 2021 portant report des élections territoriales, le chef de l’Etat Macky Sall a, par décret n°2021-562 du 10 mai 2021, fixé la date du prochain scrutin pour le renouvellement général des mandats des conseillers départementaux et municipaux au dimanche 23 janvier 2022.
Pour rappel, les nombreux reports des élections territoriales ont été récusés par les membres de l’opposition qui indiquent que celles-ci auraient pu se tenir fin 2021.
par Bosse Ndoye
DU SENTIMENT ANTIFRANÇAIS
Bien que nos petits pays ne soient pas encore assez forts pour déloger l’armée française des terres africaines, il y existe une volonté réelle et grandissante des populations qui exigent des nouvelles relations gagnant-gagnant
Dans Ô pays, mon beau peuple, livre d’Ousmane Sembene, lorsque Oumar Faye, son personnage principal, commença à travailler fort pour aider ses compatriotes, paysans indigènes, à se dépêtrer de l’étreinte des colons véreux qui les exploitaient à travers un système de crédit usuraire et par l’achat de leurs récoltes à des prix dérisoires, il fut accusé d’antifrançais ayant des idées subversives par ces derniers. Aussi ourdirent-ils des complots ayant fort probablement conduit à son assassinat odieux, dans des conditions nébuleuses.
Depuis la publication de l’œuvre en 1957 -, c’est-à-dire pendant la période coloniale – jusqu’à nos jours, très peu de choses semblent avoir changé du côté de la France dans sa manière d’appréhender certaines réalités dans nombre pays, qu’elle avait anciennement colonisés sur le continent. C’est pourquoi ce n’est guère étonnant de la voir ressasser encore et toujours - avec orgueil et mépris -, la même antienne d’antifrançais à l’envi à ceux et celles qui y luttent pour leur souveraineté vis-à-vis d’elle et cherchent à se défaire de son emprise nocive.
Ainsi, pendant la campagne électorale pour les présidentielles de 2019 au Sénégal, lorsque le candidat Ousmane Sonko prône une rupture avec le système néocolonial en général et français en particulier - qu’entretient et nourrit Macky Sall sous la présidence duquel les intérêts français n’ont jamais aussi été florissants et soutenus dans le pays -, il a été qualifié par certains médias français de démagogue antifrançais ; lorsque Guy Marius Sagna et les membres du mouvement Frapp dénoncent les méfaits du franc Cfa dans les économies des pays qui l’ont comme monnaie, la présence encombrante d’entreprises de l’ancienne métropole dans plusieurs secteurs névralgiques du pays et la part du lion qui leur a été offerte lors de la signature de certains gros contrats, on leur serine ad nauseam la même rengaine d’antifrançais et les taxe de populistes ; lorsque Salif Keita, à l’instar de plusieurs de ses compatriotes, a dénoncé publiquement le rôle de complice que joue l’ancien pays colonisateur dans la rébellion au Mali, il a été taxé d’antifrançais. À l’en croire - dans sa préface de la Lettre au peuple malien de Cheick Oumar Sissoko - l’Élysée est même allé jusqu’à envoyer une lettre à la Chaîne de l’espoir, une fondation financée par la France qui travaillait en partenariat avec la Fondation Salif Keita pour demander la cessation de leur collaboration, et des dispositions avaient même été prises pour annuler tous les concerts du chanteur malien en France[1]. Sa compatriote, Aminata Traoré n’a pas été mieux lotie. À cause de sa position critique sur l’opération Serval, elle s’était vu refuser l’extension de son visa Schengen lui interdisant son passage en France à la suite de manœuvres de Paris[2].
Cette propension des autorités françaises à traiter d’antifrançais à tout-va tout militant, artiste, écrivain africain dénonçant l’attitude néocoloniale de Paris dans son pays n’est guère différente du Burkina Faso au Tchad en passant par le Niger et le Cameroun et tutti quanti. Elle dénote juste l’aveuglement, l’orgueil, le mépris qui les animent et surtout le refus obstiné de reconnaître les aspirations de souveraineté et d’indépendance des peuples africains, surtout de la jeune génération qui ne veut rien d’autre que de voir les vieilles pages du livre anachronique de la Françafrique déchirées. L’attitude de l’ancienne métropole traduit aussi son refus d’admettre les réalités politiques, sociales, économiques, géopolitiques changeantes sur le continent et dans le monde depuis la proclamation des indépendances formelles de plusieurs pays dans les années 60.
Contrairement à la France, Ousmane Sembène, à travers un de ses personnages parmi les colons, avait très tôt senti le vent tourner : « Un seul homme (Oumar Faye) nous tient en échec. Imaginez que demain qu’ils soient des milliers ! Depuis des années, je navigue de colonie en colonie, partout j’ai rencontré, à peu de choses près, le même désir chez les jeunes Africains…nous avons trop l’habitude du vieux noir que nous activités laissaient indifférent. Ces vieux sont en voie de disparition, c’est cela que vous devez comprendre (…) Si vous ne voulez pas voir ce qui se passe autour de vous, si vous êtes trop fiers pour vous retourner, vous n’en avez plus pour longtemps, les difficultés se dresseront l’une après l’autre sur vos chemins…Savez-vous comment les jeunes nous appellent ? Ils nous appellent les « ogres » (…) Nous ne mènerons plus la baguette ! Ce bon vieux temps est mort. Votre orgueil vous empêche de voir la réalité, mais je parie que vous le sentez. Vous aurez beau essayer de vous donner la comédie, vous savez très bien que le temps est venu de changer de méthode[3]. »
Avant l’auteur des Bouts de bois de Dieu, Mongo Béti, dans le Pauvre christ de Bomba – publié en 1955 - à travers le personnage du RPS Drumont, s’adressant à l’administrateur Vidal, avait averti d’un changement un jour dans les relations d’exploitation qu’entretient sur le continent le couple composé d’oligarques capitalistes et de politiciens français : « (…) Ne vous mentez pas à vous-même ou, si vous ne l’avez pas encore compris, réfléchissez bien. Vous êtes ici pour protéger une certaine catégorie de gens très précise, un point c’est tout.Et vous les protégerez jusqu’à ce que les autres soient plus forts et les expulsent, et vous avec[4]… »
Bien que nos petits pays ne soient pas encore assez forts pour déloger l’armée française des terres africaines, pour empêcher que son soutien logistique ne parvienne à certains groupes rebelles pour qu’ils déstabilisent un pouvoir démocratiquement élu qui refuse de jouer le jeu de la France, pour que certains dirigeants attendent moins l’adoubement de Paris que l’élection de leur peuple, il y existe une volonté réelle et grandissante des populations qui, contrairement à nombre de leurs dirigeants traitres et complices, partisans du statu quo, exigent des nouvelles relations gagnant-gagnant basées sur l’égalité et le respect de la souveraineté des différents pays. Mais il faut être réaliste la fondation de ces nouvelles relations passera forcément par une meilleure organisation et par des projets bien ficelés. Afin d’être mieux entendus dans le monde, nos pays doivent parler d’une seule voix. Pour avoir plus de poids sur la balance de relations internationales – qui ne sont en réalité qu’un rapport de force - ils doivent regrouper toutes les forces.
Tout comme un maitre, dont l'exploitation du serviteur est vitale, ne donnera jamais à celui-ci les clés de sa libération, c’est très rare, pour ne pas inexistant, qu’un pays renonce volontairement aux avantages qu’il peut tirer d’un autre pays plus faible. Donc, il appartient à ce dernier de se battre pour se libérer lui-même, par ses propres efforts et initiatives. C’est pourquoi l’utilité et la pertinence du prochain sommet françafricain de Montpellier entre Macron et certains intellectuels africains peuvent être remises en question. D’autant qu’il est très peu probable que quelque chose de concret concernant la mise à mort définitive de la Françafrique en ressorte. Moult promesses de rupture ont été déjà faites par plusieurs prédécesseurs de l’actuel président français. On connaît la suite. Donc cette rencontre ne sera qu’une énième ruse des dirigeants français qui, lorsqu’ils se sentent acculés dans leurs zones de confort sur le continent africain – comme c’est actuellement le cas dans certains pays -, lorsqu’ils sentent la réalité sur le terrain commence à leur échapper et leurs intérêts à être menacés, ils échafaudent toutes sortes de plans, non pour lâcher prise et reculer, mais pour y prolonger encore leur présence, et partant garder leurs avantages intacts. Cheikh Anta avait très tôt décelé la supercherie du colonisateur, qui n’est différente de celle du néocolonisateur que dans la forme mais les objectifs d’exploitation restent les mêmes : « Chaque fois que les colonialistes nous invitent à une collaboration pour un progrès commun de nos deux peuples ils ont cette arrière-pensée d'arriver, avec le temps, à nous supplanter. Voilà pourquoi, tout ce qu'ils nous offrent n'est qu'un vaste mirage qui peut égarer un peuple entier, grâce à la complicité de quelques-uns[5].»
Comme ces indigènes qui étaient au courant du projet d’assassinat d’Oumar Faye mais avaient préféré ne rien lui dire pour qu’il se ne préparât à faire face à toutes attaques, il y aura toujours des traîtres sur le continent qui aideront certaines puissances étrangères à dominer leurs pays, comme l’avait prédit Frantz Fanon. Mais le plus important est de comprendre que la France, pour ses intérêts, n’a aucune envie que change la forme actuelle des relations de domination qu’elle entretient avec ses anciennes colonies en Afrique noire subsaharienne change. Donc, tout changement et toute initiative doivent venir des Africains eux-mêmes, non de l’Hexagone.
[1] Lettre ouverte au peuple malien, Cheick Oumar Sissoko, p.5p.6