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20 juin 2025
PODOR, L'UNE DES VILLES LES PLUS PROPRES DU SÉNÉGAL
La cité cosmopolite du nord est l'une des cités réputées les plus propres du pays. Grâce à la politique environnementale locale et l’engagement de ses habitants
A l’entrée comme à l’intérieur de la ville de Podor, pas une seule trace de dépotoir sauvage d’ordures ménagères. "Tu vois ! Comme c’est bien propre là ! Ce sont les éléments de l’UCG qui nettoient " explique Amadou Wone, président de la Commission Planification, Aménagement du Territoire et Cadre de vie de la commune de Podor.
L’UCG, c’est l’Unité de coordination de la gestion des déchets solides du Sénégal, qui a une représentation à Podor.
L'engagement des habitants
Chaque matin, les habitants nettoient les maisons, les marchés et désensablent les rues. Ces déchets solides, une fois déposés dans des poubelles publiques mises en place par la mairie sont ensuite évacués vers une décharge finale par des charettiers qui font le tour des six quartiers que compte Podor.
"On a toujours participé à la propreté de la ville. Si aujourd'hui, Podor est considéré comme l’une des plus belles villes du Sénégal, c’est parce qu’il a une jeunesse consciente. Nous nous organisons en association. Nous allons de quartier en quartier pour vérifier si les jeunes sont sortis. S’ils ne sortent pas, nous allons vers eux pour leur expliquer que ce que nous faisons, c’est pour tout le monde " précise Samba Tall, le président du Conseil communal de la jeunesse de Podor parle de l'engagement des jeunes dans l’assainissement de la ville.
Tout n’est pas rose
Selon le président de la Commission planification, aménagement du territoire et cadre de vie de la commune de Podor, Amadou Wone "le point faible de cet exploit, c’est la rupture qu’il y a eu entre l’expérimentation que nous avions commencée et la poursuite des activités. C’est dû surtout à des problèmes techniques ".
En effet, la décharge maîtrisée en construction dans la commune de Podor et destinée aux activités de tri et de valorisation des déchets solides n’est toujours pas achevée. Les travaux sont arrêtés, faute de moyens, ont confirmé les autorités communales.
LE JARAAF EST FIER D’AVOIR CONTRIBUÉ AU RETOUR DE LAMINE DIACK
Le président du Jaraaf de Dakar, Cheikh Seck, a exprimé son ’’bonheur’’ et sa ’’fierté’’ après le retour au pays, lundi, en début soirée, de l’ancien président de l’IAAF
Dakar, 11 mai (APS) – Le président du Jaraaf de Dakar, Cheikh Seck, a exprimé son ’’bonheur’’ et sa ’’fierté’’ après le retour au pays, lundi, en début soirée, de l’ancien président de l’IAAF, Lamine Diack, retenu pendant cinq ans en France en raison d’ennuis judiciaires.
"C’était des moments de bonheur et de fierté, sa présence en France n’avait que trop duré et la famille du Jaraaf est heureuse de ce dénouement’’, a déclaré l’ancien gardien de but international à l’APS.
"Toute la famille du Jaraaf s’était unie comme un seul homme pour vivre ces moments’’, a rappelé Cheikh Seck, parlant de la décision prise de payer la caution demandée par la justice française.
Le club de la Médina a payé la caution fixée à 500 000 Euros (327 millions de francs Cfa) par la justice française pour permettre à l’ex-président de la Fédération internationale d’athlétisme, également ancien président du club dakarois, de revenir au Sénégal.
"Nous sommes heureux d’avoir pu tenir notre parole parce que cette situation commençait à trop durer’’, a dit Seck, en soulignant qu’il fallait faire ce geste pour permettre à Lamine Diack de retrouver sa famille.
"Il fallait voir comment il était heureux et en complicité avec ses filles’’, a ajouté l’ancien international sénégalais présent à l’accueil du président Diack.
Lamine Diack, 87 ans, a été condamné le 20 septembre en première instance, à quatre ans de prison, dont deux ferme, par la justice française pour son "implication dans un réseau de corruption destiné à cacher des cas de dopage en Russie".
Le 30 décembre dernier, il a bénéficié d’une levée de la mesure la mesure d’interdiction de quitter le territoire français dont il faisait l’objet, contre le paiement d’une caution de 500000 euros, soit un peu plus de 327 millions de francs CFA.
Une somme d’argent payée par le Jaraaf après avoir mis en vente une partie de son patrimoine foncier à Dakar. Cette décision avait été prise lors d’une assemblée générale extraordinaire organisée le 18 avril à Dakar.
L’IMPRESSIONNANT CHAPELET DE 700KG DE MBAYE BABACAR DIOUF
Les signes parlent à Mbaye Babcar qui assure qu’il faut toujours essayer de maintenir un lien étroit entre le physique et la métaphysique.
Mbaye Babacar Diouf est un artiste très ancré dans la spiritualité. Il en fait une impressionnante démonstration à travers une œuvre majestueuse. Il expose un chapelet en bronze de 700 Kg au Musée Thedore Mondo de l’Institut fondamental d’Afrique noir l’IFAN depuis samedi dernier où cette œuvre unique, Intitulée « Les Perles de Lumière », est soumise à l’appréciation du public.
Mbaye Babacar Diouf est un artiste qui pousse ses semblables à réfléchir sur l’importance de tout ce qui nous entoure. Les signes parlent à Mbaye Babcar qui assure qu’il faut toujours essayer de maintenir un lien étroit entre le physique et la métaphysique. Avec une forte dose de pédagogie, cet enseignant dans l’âme révèle qu’il veut toujours partager son expérience personnelle. Il compte toujours user de l’expression visuelle en proposant d’ouvrir des fenêtres cachées de sa personnalité que lui –même ne connaît pas. « J’ai juste envie de montrer au public, qu’en tant qu’artiste, par rapport à mes convictions et mes sensations, je peux montrer une autre facette de ma personnalité. Et qu’aujourd’hui, au niveau des musées, galeries et autres, il est important de parler de la spiritualité, de la religion, de Dieu, de l’éducation spirituelle. Le chapelet est un symbole fort. C’est pourquoi, je l’ai choisi pour le présenter autrement. Ça va permettre aux autres d’avoir un regard beaucoup plus précis sur cet objet.
À travers cette œuvre, je rends hommage à la spiritualité d’une manière générale mais particulièrement, la voie soufie Tidiane. C’était pour moi un honneur d’exposer cet objet sur cette dimension pour montrer sa valeur et l’attachement que lui portent les soufis et les Tidianes en particulier J’ai inscrit les 99 noms de Dieu. Mais, il faut savoir que le chapelet Tidiane, c’est 100 perles. Mais, pour ce chapelet d’art, je n’ai rien mis sur la 100e perle. J’ai laissé le suspens. C’est un nom caché. Et même si je le savais, je n’allais pas l’inscrire sur l’image.
Pour moi, la civilisation islamique est une richesse de l’humanité. Je compte travailler en fonction des sensations que me propose la trajectoire de mes inspirations. Celle-ci sera toujours colorée par mon passé, mon vécu en tant qu’être social et musulman pratiquant, par mes aspirations, mes rêves, mes larmes, mes joies... Je compte vivre, avec ma religion, mon sport préféré qui est le karaté, mon envie de recherche et ma passion pour la création… », a expliqué aux journalistes le jeune artiste. Comme l’explique la note de présentation, la démarche artistique de Mbaye Babacar se caractérise en deux aspects.
D’une part, Mbaye Babacar Diouf nous parle de signes, d’une écriture qu’il élabore en s’inspirant des signes qui rappellent les hiéroglyphes, l’écriture arabe ou d’autres civilisations anciennes. Ce travail basé sur la notion de « rythme » fait référence aux notions de mémoire, d’identité, de code, de mysticisme et d’empreinte. C’est un artiste qui cherche toujours la relation intime entre les signes graphiques et l’esprit humain qui les crée de manière volontaire, spontanée ou inconsciente.
D’autre part, Mbaye Babacar Diouf aborde la question de la condition humaine en interrogeant le rapport de l’individu à autrui ou à son milieu social. Ses peintures, quasi monochromes, mêlent arts plastiques et écriture et s’inspirent de la richesse graphique des signes calligraphiés, créant un rythme, une musicalité subtile, un univers de signes, de personnages, de corps, de traces d’encre afin de créer un ensemble harmonieux et soudé Diplômé de l’École nationale des arts du Sénégal en 2007 et d’un Master 2 à l’Institut Supérieur des Arts et des Cultures de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Mbaye Babacar Diouf, né en 1983, est l’un des jeunes artistes sénégalais les plus remarqués de sa génération.
Après avoir reçu plusieurs prix lors de concours nationaux, il a décroché la médaille d’argent lors des derniers jeux de la Francophonie à Abidjan en 2017.
Ses œuvres ont été présentées dans différentes expositions et foires internationales, telles que Art Paris Art Fair, 1-54 Contemporary African Art Fair à Londres, ou encore la Biennale internationale de l’Art africain contemporain DAK’ART.
BABA SY, UN GÉNIE DES JEUX DE L’ESPRIT
Si les Sénégalais se souviennent très bien des épopées des Lions du basket ou du foot, ils ne retracent que très peu les parties folles de jeu de dames remportées par cet homme contre les plus grands champions de son époque
Lorsque l’on évoque les exploits des Sénégalais dans le monde, on oublie souvent de retracer ceux de Baba Sy, Grand Maître International, Champion du monde de jeux de dames à qui la Russie a tenté de refuser ce titre en annulant la partie qui devait l’opposer au champion russe Iser Kuperman. Si nos compatriotes se souviennent très bien des épopées des Lions du basket ou du foot, ils ne retracent que très peu les parties folles de jeu de dames remportées par Baba Sy contre les plus grands champions de son époque, en majorité Russes, Hollandais, Belges…
Baba Sy, né en 1935 dans un village reculé de notre pays, était l’un des champions de jeux de l’esprit les plus brillants de l’Histoire. Et, pourtant, paradoxalement, ce génie n’a jamais été à l’école française. Certes, il a fréquenté l’école coranique et ses maîtres ont reconnu qu’il avait une mémoire fabuleuse qui lui permettait de retenir des chiffres compliqués ou de créer des combinaisons improbables. Mais c’est seulement vers ses quinze ans qu’il a commencé à apprendre et à lire en français. Et c’est en 1959, à l’âge de 23 ans, que son talent a été découvert par un Français, un certain Émile Biscons, fonctionnaire colonial affecté à Dakar et qui pratiquait le jeu de dames en dilettante.
A l’époque, la ville de Dakar comptait beaucoup de «grand’places » et c’est là, alors qu’il faisait une promenade en regardant jouer les amateurs, que le Français découvre un jeune homme qui enchaînait victoire sur victoire contre des joueurs qui étaient pourtant talentueux. Biscons veut le tester et le fait inscrire au championnat de France de jeux de dames. En 1959 le Sénégal n’était pas encore indépendant et, dès sa première participation à cette compétition qui se déroulait en métropole, Baba Sy gagne tout, élimine tous ses adversaires et devient… champion de France ! C’était la première fois que les Européens rencontraient un damiste originaire d’Afrique et qui leur donnait la piquette à chaque fois. Il faut dire que Baba Sy a connu les jeux de dames alors qu’il n’avait encore que huit ans. Il suivait les parties que jouaient ses oncles et les amis de son père et rangeait les pions lorsque ces derniers avaient fini de jouer.
Et, un beau jour, alors qu’il était en train de ranger les pions, un de ses «oncles» lui propose de jouer une partie. Il lui répond qu’il ne savait pas jouer même s’il a regardé quelques parties. Son interlocuteur lui propose alors de lui apprendre. Surprise, dès la première partie, le jeune Baba Sy, huit ans, bat cet oncle ! Ils jouent plusieurs fois et le jeune garçon sort toujours victorieux. Aussi le monsieur croit que Baba Sy lui ment car il était certainement un champion caché qui ne voulait pas se dévoiler.
Pourtant, c’était vrai, Baba Sy venait de jouer sa première partie de jeu de dames. Après donc avoir participé au championnat français et battu tous ses adversaires, il est invité dans des tournois internationaux où il fait exploser son talent. Et il devient vice-champion du monde dès 1960 en terminant juste derrière le Soviétique Viatcheslav Chtchogoliev qui remportait à cette occasion son premier titre.
« Le Coup de Rafaël »…
Le titre de champion du monde de dames se joue alors (entre le milieu des années 1950 et le milieu des années 1970) sur le rythme de tournois auxquels prennent part de nombreux joueurs et le vainqueur du tournoi devient (ou reste) champion du monde. Le tournoi est intercalé de deux championnats du monde sous forme de match entre deux joueurs, le champion en titre et son challenger. Le championnat du monde 1960 était donc une compétition sous forme de tournoi. En 1961, lors d’un match, Viatcheslav Chtchogoliev perd son titre face à son compatriote Iser Kuperman. Après ce match, Baba Sy remporte le Challenge mondial à Liège et doit alors, comme challenger, affronter le champion du monde Iser Kuperman lors d’un match que doit organiser la fédération soviétique en 1963. Ce match sera annulé. Puis en 1964, il ne termine que troisième (derrière Chtchogoliev, vainqueur, et Kuperman) du championnat du monde suivant. Mais il avait des problèmes de santé car il était souvent sujet à des hausses de tension qui le contraignaient quelques fois à abandonner une partie. Cependant son génie était si reconnu, surtout en parties simultanées, qu’il était encore toujours invité pour des galas de jeux de dames auxquels participaient même certains de ses rivaux aux championnats du monde. Lors d’une partie simultanée, Baba Sy a battu 150 adversaires alignés sur des tables qu’il parcourait quasiment seconde après seconde ! Une performance au cours de laquelle il réalise l’un des coups les plus fabuleux en jeu de dames, le « Coup de Rafaël ». Ce fameux coup a même fait l’objet d’un livre produit par un ancien grand maître, spécialiste des jeux de dames qui était particulièrement impressionné par le jeu très inspiré de Baba Sy. Baba Sy est mort accidentellement le 20 août 1978 vers Mbour alors qu’il se rendait à Kaolack, sa ville d’adoption. C’est d’ailleurs dans cette ville qu’au Sénégal, il rencontrait ses adversaires les plus redoutables en jeu de dames comme le vieux Eumeuth Sow, exchef d’arrondissement, qu’il n’a pas réussi à battre toute une journée durant. Et c’est aussi à Kaolack qu’il a livré une partie difficile avec un certain Ndiaye Diouf qui n’était autre que le père de… l’ancien président de la République Abdou Diouf. Lorsqu’il jouait en public, Baba Sy attirait une foule immense et, à chacun de ses coups de maître, la foule l’acclamait comme les amateurs du football sautent de joie quand leur équipe marque un but. Comment peut-on oublier un tel champion parce qu’il n’est ni footballeur ni basketteur ? Les jeux de l’esprit, c’est aussi du sport ! Un sport cérébral, qui plus est, n’en déplaise aux adeptes des gros biceps.
J’EN VEUX AU PRESIDENT MACKY ET A SES CONSEILLERS DU PALAIS
Muet et effacé depuis un certains temps, le tonitruant Pape Ndong, invité de l’émission « Ça Nous Intéresse » du « temoinweb », a sans langue de bois évoqué avec nous les questions de l’heure
À Pikine, il fait partie des jeunes loups de la majorité présidentielle aux dents longues. Politiquement, il bénéficie d’une base solide dans sa commune et étale ses tentacules dans le département. Son courage et son engagement pour son leader, le président Macky Sall, n’est plus à démontrer lui qui s’est engagé à ses côtés depuis le temps de la coalition « Dekkal Ngor » durant les années de braise de l’opposition. Lui, c’est Pape Gorgui Ndong, maire de la commune de Pikine Ouest. Muet et effacé depuis un certains temps, le tonitruant Pape Ndong, invité du premier numéro de l’émission « Ça Nous Intéresse » du « temoinweb », le site du groupe Le Témoin, a sans langue de bois évoqué avec nous les questions de l’heure. De la problématique de l’emploi des jeunes — il fut le ministre en charge de ce secteur — au fichier électoral sans oublier les prochaines élections locales, son bilan à la tête de Pikine Ouest, la mairie de la Ville de Pikine et l’affaire Ousmane Sonko et Adji Sarr, le « fedayin » du président Sall n’a esquivé aucune question. Entretien.
Temoinweb - La problématique de l’emploi des jeunes est sur toutes les lèvres depuis plusieurs semaines. Justement, vous avez été ministre de la Jeunesse. Qu’est-ce qui a été exactement fait ou initié dans ce domaine depuis l’arrivée de votre régime au pouvoir ?
Pape Gorgui NDONG – La problématique de l’emploi des jeunes se pose avec acuité partout dans le monde. Le Sénégal n’est pas épargné. Dans notre pays, l’État, sous la houlette du président de la République Macky Sall, a fait d’énormes progrès en matière de création d’emplois. Avant le régime actuel, beaucoup d’indicateurs étaient au rouge. Il fallait d’abord solutionner tout cela pour permettre notamment l’employabilité de la jeunesse. Notre régime a, à son arrivée au pouvoir, d’abord tenu à réformer l’environnement des affaires avant mettre davantage l’accent sur la formation professionnalisante. Permettez-moi de rappeler qu’avant notre arrivée, il y avait des agences dédiées à l’emploi des jeunes à tout bout de champ. Le président de la République a, pour rationaliser tout cela et surtout pour une meilleure efficacité, regroupé toutes ces structures. C’est ce qui a amené la naissance de l’Anpej (Agence nationale pour l’emploi des jeunes). En plus de cela, il faut que les gens sachent que les ministères de la Défense, de l’Intérieur, des Sports, pour ne citer que ceux-là, ne prennent pratiquement que des jeunes lors de leurs différents recrutements.
Certes, monsieur le ministre, des efforts ont été faits mais quand on fait le tour de la banlieue par exemple et qu’on voit des jeunes errer dans tous les coins et recoins, est-ce qu’on peut dire que les agences et autres structures que vous avez créées impactent positivement les jeunes en termes d’emplois ?
La banlieue a une réalité particulière comme, du reste, chaque partie du pays en a une qui lui est propre. C’est ainsi qu’il faudrait penser à la territorialisation des demandes et des spécificités des uns et des autres. Il faut aussi une maîtrise des données et spécification des profils. Et il faudra pour faciliter cette tâche commencer à la base c’est-à-dire au niveau des quartiers jusqu’au niveau national. Les politiques publiques doivent aller entièrement à la base et recueillir les besoins des jeunes. On a tenté cela avec la santé. Pourquoi pas avec l’emploi ? En tout cas, ce fut et c’est une belle expérience avec la santé. Il faudrait, pourquoi pas, s’en inspirer en créant des agences communautaires pour l’emploi (Ace). Cela permettra une maîtrise des données. Et avec une bonne maîtrise des données, le Président pourrait mieux comprendre sa jeunesse. Le Pôle emploi est une réalité surtout avec la décentralisation et la mise en place d’un guichet unique pour tous les demandeurs d’emplois. Avec cette décentralisation enclenchée, la mayonnaise pourrait prendre forme.
Êtes-vous optimiste de voir ces problèmes trouver des solutions après le dernier Conseil présidentiel sur l’emploi ?
Évidemment, je suis optimiste. Mais, il faut maintenir cette cadence et aller jusqu’au bout de ces initiatives. Dans un processus démocratique, il faut toujours améliorer les choses et s’améliorer. Le président de la République a instruit son gouvernement la mise en place d’un Pôle emplois. Il a d’ailleurs décentralisé ce pôle emploi jusqu’au niveau départemental. J’ai donc confiance à la réussite de ce projet. J’ai encore plus confiance parce qu’il a demandé qu’on mette en place un guichet unique qui permettra aux jeunes de ne plus faire le tour de certaines structures pour avoir des informations. On a réussi la départementalisation. Après le palier départemental, on doit pouvoir venir jusqu’au niveau des communes et quartiers. C’est ce que j’appelle communautarisation. On aura ses échelons au niveau de chaque quartier avec la mise en place d’un guichet unique au niveau de chaque commune. Quand on met un guichet unique au niveau de chaque commune, on n’aura pas besoin d’aller en construire d’autre. On donnera à ce moment-là mandat aux maires de recruter même le personnel qui devra être mis à la disposition de la structure qui gèrera le guichet unique au niveau du département pour éviter de grever la masse salariale ou de supporter le lourd fonctionnement d’une structure qui aura en charge de mettre en place un guichet unique au niveau de chaque département du Sénégal. Ceci permettra aux maires de construire au niveau de leurs hôtels de ville un espace dédié uniquement à l’emploi et permettre de recruter le personnel du bureau qui va avoir en charge la catégorisation, la typologie, la classification, la numérisation de l’ensemble des demandeurs et proposer des solutions alternatives par rapport aux solutions qui doivent être apportées aux demandes. Donc, dans les fonds de dotation, il faudra inclure une rubrique « emplois » qui va être dotée de moyens financiers mais encadrée.
Mais, peut-on réussir cela au niveau des municipalités si on continue à recruter des gens juste sur des critères de militantisme et non pas sur la base de profils adéquats ?
Les postes donnés chez nous obéissent à un profilage bien déterminé. Toutefois, il faut reconnaître que le personnel municipal n’est quand même pas qualifié à 100 % pour certaines missions. Avec les défis que nous voulons relever, il est évident qu’il faudrait mieux sélectionner les ressources humaines sans aucun état d’âme. Avec l’Acte 3 de la décentralisation, toutes ces ambiguïtés seront derrière nous. Par exemple, les communes peuvent recruter le personnel au regard de leurs ambitions. Pour revenir à l’emploi, je prône un fonds de dotation pour l’emploi et l’insertion des jeunes
Vous êtes membre de l’Apr. On s’achemine vers des locales dont l’opposition s’oppose au report. Êtes-vous réellement prêts à aller aux locales ?
Cette opposition ne cessera jamais de m’étonner. C’est elle qui n’est pas prête avec les audits du fichier à n’en plus finir qu’elle réclame. C’est elle qui a provoqué tous ces reports. La mouvance présidentielle est prête depuis toujours à en découdre avec les opposants même si les locales c’était demain. Ces reports ne nous arrangent pas en tant que maires. Ils mettent en mal notre légitimité, qui normalement devrait prendre fin en 2019.
Pour beaucoup de Pikinois, la Ville de Pikine est gérée de manière clanique. Êtes-vous d’accord avec ceux qui le disent ? Et quels sont vos rapports avec le maire Abdoulaye Thimbo ?
J’entretiens avec le maire Abdoulaye Thimbo une relation de camaraderie. Lors de la conquête du pouvoir où personne n’avait eu l’audace ou le courage de choisir le président Macky Sall, lui, l’avait fait et j’étais avec lui lors de cette longue marche. Cela dit, pour ce qui est de la gestion de la mairie de la ville de Pikine, c’est à lui de répondre comme moi je répondrais de ma gestion de la commune de Pikine Ouest. Sachez, cependant, que si je devais conseiller Abdoulaye Thimbo, ce n’est pas dans la rue que je le ferais.
Soit. Mais on vous prête l’ambition de vouloir prendre la place de Abdoulaye Thimbo à la tête de la ville de Pikine…
Je vous le dis très clairement : mon ambition est en effet de gagner la ville de Pikine. La gagner pour le président de la République. Ce, afin de lui permettre d’avoir une administration plus décentralisée au niveau des collectivités territoriales qui sont dans sa mouvance présidentielle. Je suis avec le président de la République. Je marche avec lui. Je le soutiens. Et dans le cadre de notre coalition, qui sera candidat ou qui ne le sera pas, ça c’est en interne que cela se réglera. Mais, il me faudra d’abord confirmer au niveau communal avant de penser au département. Il faut aussi prouver aux populations de Pikine Ouest qu’ils ne se sont pas trompés en portant leur choix sur ma modeste personne en 2014.
Si demain vous étiez élu maire de la ville de Pikine, quels seraient vos premiers chantiers ?
D’abord, l’ambition du Pikinois. C’est-à-dire faire en sorte que tout Pikinois se réunisse autour d’un idéal qui est une volonté commune de faire de notre département ce que vous ne verrez nulle part ailleurs dans l’ensemble des autres départements du pays.
Parlons maintenant de votre bilan à la tête de la mairie de Pikine Ouest. Qu’avez-vous fait comme réalisations depuis votre élection comme maire de cette commune ?
En toute objectivité, notre bilan à la tête de la municipalité est plus que satisfaisant, les populations peuvent en témoigner. Si on compare avec l’équipe qui nous a précédé, il n’y a vraiment pas photo. Prenons par exemple le cadre de vie, nous avons érigé quatre jardins dotés de Wifi gratuit et d’autres sont en construction. Les subventions, surtout pour les ASC, ont été revues à la hausse. Sur le plan de la santé, également, nous avons beaucoup fait. Et ce n’est pas fini.
Lors des manifestations survenues à l’occasion de l’arrestation de Ousmane Sonko vous aviez tous « fui » le terrain politique laissant votre leader, le président Macky Sall, seul face à la furie des jeunes. Pourquoi ?
La raison est simple. Ce sont ces gens-là qui sont à côté du président de la République et qui lui ont conseillé qu’on se taise qui sont responsables de tout ce qui s’était passé. Si les manifestants avaient pu occuper le terrain sans être inquiétés, c’est parce que le Président et ses conseillers nous ont demandé de nous taire. Ils sont les seuls fautifs. Donc, qu’ils ne nous disent pas qu’on a fui ou ne nous taxent pas de déserteurs. Moi, Pape Ndong, personne ne peut me faire fuir. Ousmane Sonko ne peut faire fuir personne. Il n’a absolument rien fait dans ce pays. Alors, si lui Ousmane Sonko pouvait mobiliser 1.000 personnes, nous, nous pouvions en mobiliser 10.000. On devait nous laisser faire face puisque c’était un combat politique et rien d’autre. J’ai aussi entendu dire qu’il y a, dans notre camp, des responsables qui se sont cachés lors de ces manifestations. Moi, en tout cas, j’étais ici chez moi dans la banlieue (Pikine Ouest, Ndlr). Jamais, je ne l’ai quittée. Et j’avais dit ici clairement dans un plateau de télé que, si on attaquait ma maison, Sonko ne passerait pas la nuit chez lui. Car, j’allais attaquer sa maison. Il a un problème avec Adji Sarr. Il n’a qu’à aller régler son problème devant la justice. C’est lui qui est allé à Sweet Beauty. Ce qui s’est passé s’est passé, et il revient accuser le président Macky Sall !
«BACC BËT», CHANGER LE REGARD
Diffuser des films africains pour que les populations puissent se regarder autrement, c’est l’objectif du programme «Bacc bët» déroulé à Dakar entre les quartiers de Ouakam et Grand-Dakar.
Diffuser des films africains pour que les populations puissent se regarder autrement, c’est l’objectif du programme «Bacc bët» déroulé à Dakar entre les quartiers de Ouakam et Grand-Dakar.
Les salles de cinéma sont encore rares dans le pays mais les amoureux du 7ème art peuvent vivre leur passion grâce à quelques initiatives portées par des associations. C’est le cas de Bacc bët. Le projet réunit le Lab’Oratoire des imaginaires Kenu implanté à Ouakam et le Centre Yennenga situé à Grand-Dakar. Alternativement, ces deux quartiers accueillent des projections généralement organisées le soir et qui visent «à retravailler le regard et les imaginaires» selon l’artiste musicien Alibeta, l’initiateur du projet. «Bacc bët est un concept que nous avons pensé pour travailler sur le regard des Africains sur eux-mêmes. Le cinéma est un outil qui aide à construire le regard. Et tout le cinéma qu’on consomme ici en Afrique est le fruit du regard des autres sur le monde et souvent même le regard de l’autre sur l’Africain. Les Africains se regardent à travers les yeux des autres», constate Alibeta. Le Concept cinématographique, qui est le fruit d’une synergie entre Kenu, le Lab’Oratoire des Imaginaires, et le Centre Yennenga, diffuse «des images des Africains sur eux-mêmes», pour construire ce regard. Ainsi, le projet cherche à répondre aux besoins d’exploration des imaginaires, des pratiques sociales et des savoirs traditionnels des Communautés de Ouakam et de Grand Dakar. Traditionnellement, le terme Bacc bët est utilisé pour désigner une pratique traditionnelle servant à nettoyer les yeux. «Bacc Bet, c’est une réflexion sur comment reconstruire un regard. Comment faire pour diffuser des films africains pour que les populations puissent se regarder autrement. Et j’ai eu à travailler sur cette proposition avec Fatou Kandé Senghor lors de notre manifeste Nuni nenn qui est sorti avec l’album Nun», précise Alibeta.
«Wallay» au centre Yennenga
Vendredi dernier, la troisième projection du programme s’est tenue dans la cour du Centre socio-culturel de Grand Dakar, siège de l’Espace Yennenga. Autour du long métrage de Berni Goldblat, Wallay, les cinéphiles ont pu savourer la joie de regarder un film sur grand écran et en plein air. A l’issue de la projection, le réalisateur suisso-burkinabè est intervenu en ligne depuis la Suisse pour discuter avec le public. «Wallay est une histoire qui me semblait importante de raconter surtout à ce moment où le monde a tendance à se refermer et ou les identités deviennent de plus en plus meurtrières», indique Berni Goldblat dont le film a fait le tour du monde des festivals. Wallay, c’est l’histoire du jeune Ady. Vivant en France avec son père, il glisse petit à petit vers la petite délinquance. Pour le redresser, son père l’envoie à Bobo Dioulasso. «Il pense qu’il part en vacances. Au début, il est arrogant et sûr de lui. Mais la rencontre avec la grandmère change tout et symbolise tout ce qu’il avait en lui et qu’il ignorait. C’est un film sur les origines, sur la culture et le drame des immigrés qui n’ont pas été élevés avec la langue et les valeurs d’une partie de leurs parents et c’est très handicapant finalement», souligne le réalisateur. Le choix de Wallay n’est pas fortuit selon Alibeta. «C’est un film qui reconstruit le regard parce qu’il montre l’itinéraire de ce jeune métis que son père renvoie au village. Finalement, entre les images qu’il peut avoir sur l’Afrique et la réalité de sa rencontre avec sa famille africaine, ça change son regard. Ce film contribue aussi à cette dynamique de renouveler les imaginaires, de reconstruire les regards. C’est pour ça que ce film rentre très bien dans cette proposition Bacc bët», souligne Alibeta. Le LAB’Oratoire des Imaginaires, espace culturel né au début des années 2020, est implanté sur le territoire de Ouakam. Sous l’impulsion de l’artiste Alibeta qui a rassemblé autour de lui un collectif composé de plusieurs structures, il s’articule autour d’activités de formation, d’intermédiation, de production diffusion et de recherches autour des pratiques sociales et savoirs traditionnels de la société ouakamoise. Ancré à Grand Dakar, Yennenga est le 1er centre culturel dédié au cinéma au Sénégal. Créé en 2018 à l’initiative de Alain Gomis, réalisateur franco-sénégalais récompensé à plusieurs reprises à l’international, les missions du centre portent sur la création, la diffusion et la formation cinématographique.
Par Abdoulaye SY
CONTRIBUTION AUX DEBATS SUR L’ACTE 3 DE LA DECENTRALISATION
Les grandes villes du Sénégal ont leur histoire, de même d’ailleurs que nos villages. On ne peut pas enlever aux Saint-Louisiens, aux Dakarois, aux Rufisquois, aux Goréens leur fierté d’anciens citoyens français
Dans une contribution parue dans le journal l’AS du jeudi 25 janvier 2021, Monsieur Pathé Ndiaye, administrateur civil, conseiller en organisation, ancien directeur du Bom, ancien Délégué au management public (Dmc), ancien Dg du Port autonome de Dakar (Pad), actuel adjoint au maire de la ville de Rufisque, nous invite à «trancher les questions soulevées avec objectivité, en ne prenant compte que l’intérêt national».
Venant de cet expert brillant, au parcours élogieux, je m’attendais à une analyse rigoureuse débouchant sur des solutions qui pourraient faire autorité. Hélas, l’argumentaire a été biaisé comme cela arrive à beaucoup d’analystes, surtout par ces temps qui courent, qui se noient intentionnellement ou non dans le marigot de leurs positions partisanes explicites ou implicites ou de leur ego. C’est humain. Chacun est peu ou prou d’un bord ou d’un autre. Personne n’y échappe malgré les précautions et circonvolutions, sauf ceux qui sont dans les sciences exactes. Monsieur Ndiaye est ressortissant de la ville de Rufisque. Il est même conseiller municipal, ce qui n’est pas donné à tout le monde. On peut en conséquence lui concéder son point de vue axé sur la nécessité de maintenir les villes, notamment celles historiques et de jeter en touche le Département qui ne servirait à rien, surtout si celui-ci doit remplacer la ville.
Au fonds, il récuse l’Acte 3 et adoube la réforme de 1996. C’est son avis, respectons-le ! En préliminaire, je tiens à préciser que je ne suis pas expert en décentralisation, encore moins en aménagement du territoire. Je suis un citoyen qui observe, analyse et apprécie. Ma contribution qui suit peut être altérée voire erronée ou même anachronique, mais ma volonté est d’être trans-partisan sur cette question. La loi 2013-10 du 28 décembre 2013, portant Code général des collectivités territoriales dites Acte 3 de la décentralisation, est une avancée notable sur le chemin difficile de la politique de décentralisation.
La communalisation universelle, qui matérialise l’égalité de tous les élus à la base, a créé un choc psychologique, car elle efface de fait la différence entre les citoyens. Par cette loi, le président Macky Sall a mis en œuvre sa vision de l’équité et de l’égalité, un des marqueurs de sa politique. Pour autant, cela ne signifie pas que cette loi est d’airain et qu’elle est définitive ad vitam aeternam. Ma conviction est que toute réforme est appelée à être réformée, à évoluer tôt ou tard pour diverses raisons : politiques, politiciennes ou d’opportunité.
Le président Macky Sall est conscient de cette réalité, lui qui a demandé une évaluation de l’Acte 3. Ce qui est essentiel, c’est de ne pas tout raser et de préserver les fondements, les piliers, c’est-à-dire la substance. Combien de fois notre Constitution, qui est la mère de tout notre arsenal juridique et de l’organisation de notre Etat, a-t-elle été révisée ? Plusieurs fois. Mais les bases sont restées intactes depuis mars 1963.
La forme de l’Etat unitaire et républicaine, les organes et pouvoirs constitutionnels, le régime politique sont restés immuables. De la même manière, les lois, particulièrement celles portant décentralisation, ont été modifiées, ont évolué en fonction du contexte, de la vision des tenants du pouvoir ou des correctifs devenus nécessité. La réforme de 1972 créant les communautés rurales fut une avancée. Celle de 1996 dite de la Régionalisation l’est aussi. L’Acte 3 de la décentralisation de décembre 2013 a consacré la communalisation universelle et créé les départements. Le soubassement est le partage par les nouvelles entités des politiques publiques destinées à la base.
Toutefois, comme toute œuvre humanitaire, cette loi a aussi ses limites, notamment elle n’a pas corrigé les incohérences territoriales nées des découpages antérieurs. Des exemples d’incongruité sont nombreux : -Des communes se disputent des marchés pour augmenter leurs recettes, surtout à Dakar ; -Le cas du village de Barga dans le Bossea, qui correspond à l’arrondissement d’Agnam Civol. Ce village est rattaché à la commune de Dabia, mais enclavé, car séparé de sa commune par une autre commune Thilogne. Barga est alimenté en eau à partir des forages de la commune des Agnams et ses habitants font leurs courses dans les boutiques et marchés d’Agnam.
D’autres situations, peut-être plus cocasses existent. Pour corriger, on encourage l’intercommunalité pour les communes et l’association des départements. L’union des communes (Gic : Groupement d’intérêt communautaire) ou de départements (Pôle régional de développement) est une possibilité et non une obligation. Des maires ou des présidents de Conseil départemental peuvent refuser ces associations sans possibilité de les contraindre par la loi.
Toutes ces anomalies que l’Acte 3 a héritées appellent à une réflexion sérieuse, inclusive et sans précipitation pour que d’ici 5 ans, à la fin du mandat des prochains élus des Locales de 2021 ou 2022, nous disposions d’entités territoriales viables, aptes à endosser un véritable développement local. En effet, l’objectif final d’une loi de décentralisation est de permettre le développement des territoires. Puisque nous sommes à l’heure de l’évaluation de l’Acte 3, et paraît-il le dialogue national y réfléchit, je mets dans la corbeille les idées suivantes :
Faire coïncider le découpage territorial aux circonscriptions administratives
En 1959/1960, les Présidents Senghor et Mamadou Dia mirent en place une réforme des circonscriptions administratives. Ainsi, sept (7) régions furent créées : La région du Cap-Vert, La région du Fleuve, La région de Casamance, La région du Sénégal Oriental, La région de Thiès, La région du Sine Saloum, La région de Diourbel. Chaque région est scindée en départements et chaque département est divisé en arrondissements. Ces régions furent par la suite dépecées pour satisfaire des clientèles politiques ou pour résoudre des problèmes politiques et sociaux, passant de 7 à 14. Aujourd’hui, nous nous rendons compte que les Pôles régionaux, cette belle trouvaille du Président Macky Sall, correspondent aux régions de 1960. Cela signifie que ces régions étaient cohérentes territorialement, économiquement et socialement. On peut apporter quelques corrections en faisant coïncider les régions aux Agropoles en gestation, pour accélérer le développement de nos territoires. Quid du management de la région ? Puisque nous cherchons l’émergence et vite, la région doit être hors de la compétition politicienne. Le gouverneur, chef de l’Exécutif régional, formé à bonne école, devrait être chargé de conduire le développement de sa région, avec un contrat de performance suivi et évalué par le président de la République. Le Plan de travail annuel et de budget de la région sera approuvé a priori par un Conseil de surveillance (Régional 1 ?) composé des présidents de Conseil des départements et leurs vice-présidents. Le président du Conseil de surveillance étant le président du Département qui abrite le chef-lieu de la région. Les régions étant cohérentes, les contours des départements, arrondissements et communes deviennent subsidiaires. Ce travail de remembrement doit être confié sans interférence aux techniciens chevronnés du ministère de la Décentralisation et agences sous tutelle. Le préfet ou sous-préfet, chacun dans sa circonscription, en plus de ses missions régaliennes, est le délégué du gouverneur pour le suivi des programmes et projets dans leur territoire.
Maintenir les communes rurales, les villes moyennes de moins de 100 mille habitants et les départements
Les programmes et projets structurants étant conduits par les autorités administratives, il faut laisser aux populations, à travers leurs représentants, des espaces de participation et de suivi des actions faites à leur faveur. Nous l’avons dit plus haut, les présidents des Départements siègent aux Conseils de surveillance des Régions, de la même manière, on peut envisager un Conseil au niveau départemental composé des maires des Communes dudit Département. Le maire et le président du Conseil départemental se concentreront sur la gestion micro des préoccupations des populations et pallieront à certains manques urgents. C’est heureux que leur élection au suffrage universel soit actée, ce qui permet aux populations de choisir en toute connaissance de cause leur maire ou président de Département. Ces élus doivent être créatifs pour ne pas tout attendre du centre. Chaque collectivité a des spécificités et des potentialités à identifier et à exploiter. Les maires et présidents de Conseil ne doivent pas être frileux. Ils doivent être ouverts et saisir toutes les opportunités. Dans chaque Commune et Département, il y a des cadres, des hommes d’affaires, des émigrés ressortissants qui peuvent les aider sans rien attendre sinon le plaisir de participer à l’essor des territoires qui les ont vus naître.
Laisser les grandes villes telles qu’elles sont et les scinder en arrondissement s’il le faut
Les grandes villes du Sénégal ont leur histoire, de même d’ailleurs que nos villages. On ne peut pas enlever aux Saint-Louisiens, aux Dakarois, aux Rufisquois, aux Goréens leur fierté d’anciens citoyens français au moment où tous les autres Africains de l’Afrique occidentale française étaient soumis au Code de l’indigénat, c’est-à-dire sujets français taillables et corvéables à volonté par le colon. Ces villes, outre cet aspect anecdotique, ont joué un rôle éminent dans la lutte pour notre émancipation. On ne peut pas supprimer d’un trait de plume ces villes au profit d’entités anonymes : Mermoz, Médina, GrandDakar, Hlm, Biscuiterie, etc. Maintenons Dakar, Saint-Louis, Thiès, Kaolack, Ziguinchor, Rufisque, Tambacounda, Kolda… N’ayons pas peur de copier les bons exemples : Paris, Marseille, Lyon et d’autres grandes villes à travers le monde sont divisées en arrondissements, avec des maires aux compétences légères, le maire de la ville étant responsable du développement et du rayonnement de sa ville. Pour la capitale, être son maire est un honneur et une grande responsabilité. Quelle que soit sa couleur politique, il doit comprendre qu’il cohabite avec le président de la République, avec qui il doit travailler en bonne intelligence dans l’intérêt du pays. Aucun conflit n’est tolérable à ce niveau. Le président de la République doit pouvoir le révoquer en cas de malentendu persistant et flagrant.
LA MISSION D’AUDIT DU FICHIER ÉLECTORAL EST ALLÉE AU-DELA DE SES PRÉROGATIVES
Entretien avec Benoit Sambou, coordonnateur du pôle de la majorité au dialogue politique
La majorité est satisfaite de l’audit du fichier, fiable à presque 100%, d’après son coordonnateur à la commission politique du dialogue national. Benoit Sambou n’est cependant pas d’accord avec la Cour de justice de la Cedeao qui, sur le parrainage, «s’est comportée en Cour constitutionnelle». De même, il estime que sur l’article L31 relatif à l’inéligibilité qui a frappé Karim Wade et Khalifa Sall, les experts ont outrepassé leurs prérogatives.
Comment analysez-vous le rapport provisoire de la mission d’audit du fichier électoral ?
Ce que nous retenons, c’est qu’il y a unicité de l’électeur. Donc dans le fichier, il n’y a pas de doublons ni de bureaux fictifs. Globalement, ils ont dit que le fichier est fiable. Ces experts sont allés plus loin que la dernière mission d’audit de 2018 qui disait que le fichier était fiable à plus de 98% avec une marge d’erreur de 1,8%. Pour cette mission qui vient de s’achever, on n’est pas loin du 100% parce qu’entre-temps, la mission de 2018 avait fait des recommandations que nous avons mises en œuvre. Ce travail qui a été fait au sein d’un comité de suivi nous a amenés à avoir un fichier pratiquement fiable à 100%. La majorité est satisfaite parce que nous étions convaincus que le Sénégal n’avait pas de problème de fichier électoral.
Le rapport provisoire de la mission d’audit considère que l’article L31 du Code électoral viole la Déclaration universelle des droits de l’Homme. Khalifa Sall et Karim Wade ont-ils été injustement privés de candidature à la Présidentielle de 2019 ?
Sur cette question, la mission d’audit est allée au-delà de ses prérogatives. Là, on ne parle plus de fichier électoral, on entre dans d’autres considérations qui touchent l’organisation de notre système judiciaire et l’autorité de la chose jugée. A ce niveau, il faut une recommandation demandant que le Sénégal puisse travailler à permettre à des condamnés de pouvoir retrouver leurs droits civiques. Je pense que c’est une recommandation qu’il faut apprécier même si nous considérons que nous devons respecter nos juridictions et nos institutions.
Vous parlez de fichier fiable à «presque 100%» alors qu’il est rejeté par l’opposition…
L’opposition vient encore une fois de donner la preuve de son incohérence et de son manque de sérieux. Elle a fait preuve d’une irresponsabilité incroyable. Après avoir retardé l’organisation des élections locales en exigeant l’audit du fichier et l’évaluation du processus électoral, malgré le fichier jugé fiable en 2018, elle rejette encore des conclusions d’une mission d’audit. L’opposition a participé à l’élaboration des termes de référence de l’audit de 2021, à la validation et au choix des experts.
L’opposition soutient qu’elle voulait un audit sur pièce et sur place. Pourquoi cela n’a pas été fait ?
Cela a été fait. La mission d’audit de 2018 l’a fait tout comme celle de 2021. C’est quoi le problème de cette opposition ?
Sur le parrainage, la Cour de justice de la Cedeao, dans un arrêt rendu il y a quelques jours, demande au Sénégal de supprimer ce système dans un délai de 6 mois. Quel est votre commentaire ?
La Cour de justice de la Cedeao s’est comportée en Cour constitutionnelle parce que jugeant de la légalité nationale. Ce qui n’est pas dans ses compétences. Deuxièmement, il y a beaucoup d’incohérences dans l’arrêt qui a été rendu par la Cour de la Cedeao. En même temps qu’elle dit qu’il n’y a pas de violation de la liberté d’expression des partis politiques, du statut des partis politiques, elle demande qu’on enlève de notre loi fondamentale le parrainage. Avec le parrainage, nous n’avons eu que 5 candidats à l’élection présidentielle de 2019. Chaque candidat a pu montrer son programme et les Sénégalais ont renouvelé leur confiance à Macky Sall. Cela nous a permis d’organiser les meilleures élections de l’histoire politique du Sénégal avec un taux de participation jamais égalé et une élection sans recours. C’est une pratique consacrée dans le monde et surtout les grandes démocraties. De ce point de vue, la Cour de justice de la Cedeao a rendu un arrêt incohérent. Pourquoi cette Cour ne donne pas injonction aux autres pays de la Cedeao d’abandonner le parrainage ?
Donc, vous n’allez pas vous conformer à cette décision de justice ?
Cela n’est pas acceptable. C’est une agression contre la démocratie sénégalaise
Le Président Macky Sall est-il illégitime ?
Pour parler de légitimité, il faut que cette décision de justice épouse un caractère juridique décent et cohérent. A ce niveau, la Cour de justice de la Cedeao s’est fourvoyée
Pourtant, la mission d’audit demande qu’on améliore le parrainage. Le système tel que pratiqué au Sénégal pose-t-il problème ?
Tout système est perfectible. La mission d’audit dit qu’on peut améliorer, nous l’acceptons. C’est la raison pour laquelle nous sommes dans le cadre du dialogue politique. La mission d’audit dit qu’il est possible d’inclure le parrainage des élus. Si c’était le cas, seule la majorité aurait des candidats parce que nous avons plus de députés et plus d’élus dans les collectivités territoriales. Nous considérons que le parrainage citoyen est la meilleure formule de régulation des candidatures à toutes les élections. Nous avons un très bon système. Bien sûr, le parrainage peut être amélioré sur d’autres aspects, notamment au moment du décompte. Il faut plus de communication sur le logiciel et les procédés utilisés pour compter le nombre de parrainages. On peut apporter des améliorations sur la structuration du comité de réception et de validation des parrainages. Nous sommes ouverts pour discuter de ces questions.
A l’Apr de Ziguinchor, Doudou Kâ, qui multiplie les sorties, conteste-t-il votre titre de coordonnateur départemental ?
C’est une mauvaise perception. Au contraire, cela participe à l’animation du parti. Je n’étais pas à ce meeting de Doudou Kâ parce que j’étais dans une autre activité programmée bien avant dans les Kalounayes avec le comité Allez Casa qui avait organisé un tournoi et prévu la finale pour ce samedi. J’avais dit à Doudou Kâ que si je terminais tôt, j’allais venir. Mais nous avons terminé très tard. Mais il y avait d’autres responsables. Il ne faut pas qu’on personnalise le débat. Je n’ai pas de problèmes avec les responsables du parti de Ziguinchor et il y a une concertation permanente entre nous. J’ai travaillé à la promotion de beaucoup de cadres de la Casamance. J’ai de bons rapports avec tout le monde, y compris Doudou Kâ qui est mon petit frère. C’est le cas avec Aminata Assome Diatta, Aminata Angélique Manga, Ibrahima Mendy… Je travaille avec tout le monde
Quelle lecture faites-vous des grincements de dents provoqués par le découpage administratif marqué par l’érection en département de Keur Massar ?
C’est la matérialisation d’une promesse du président de la République qui a compris que Keur Massar méritait d’être érigé en département, compte tenu des difficultés que les populations de cette commune vivaient. Il faut une gestion de proximité pour apporter des solutions aux différentes préoccupations des populations. Deuxièmement, le découpage vise le rétablissement de l’équité et de la cohérence territoriale. Maintenant, dans toute mesure, il y aura toujours des mécontents. C’est dans l’ordre normal des choses. Il faut travailler à concilier les positions et la mise en œuvre du processus. A ce niveau, il ne faudra pas s’arrêter à certaines contestations qui sont tout à fait normales. Je n’ai pas siégé à la commission qui était chargée de faire ce découpage. Mais je pense que le gouvernement a pris la décision sur la base d’une large concertation entre l’Administration territoriale, les populations locales et les acteurs territoriaux.
Par Hamidou ANNE
CE QUE LA GAUCHE DOIT À PABLO IGLESIAS
Par l’exemple de Podemos, il est possible de mettre en tension nos espaces politiques nationaux, de puiser dans sa trajectoire une inspiration semblable à l’influence du bolivarisme sud-américain, et permettre à une nouvelle gauche africaine d’émerger
Un scrutin a priori sans intérêt pour le reste du monde se déroulait en Espagne le 4 mai dernier. Il s’agissait des élections régionales de Madrid, sanctionnées par la victoire d’une femme de droite conservatrice, surnommée la «Trump espagnole». Mais la défaite et le retrait de la vie politique de Pablo Iglesias, leader de Podemos et vice-président du gouvernement, donnent à ce scrutin une résonance internationale. Iglesias est aussi important pour la science politique moderne que Barack Obama ou Emmanuel Macron. A mon avis, il est l’auteur de l’une des plus grandes révolutions politiques de la dernière décennie.
Selon le quotidien El Mundo, Iglesias est «le plus grand agitateur de la vie politique espagnole depuis la transition démocratique, le visage de cette nouvelle politique née de la crise de 2008 et du mouvement des Indignés en 2011». Né en 1978, Dr en sciences politiques et ancien militant des jeunesses communistes, Iglesias a cofondé le parti Podemos en 2014, comme prolongement du mouvement des Indignés qui a secoué l’Espagne en 2011. Ce moment se situant dans le sillage de ce que les sociologues Geoffrey Pleyers et Marlies Glasius ont appelé «les mouvements des places» dans le monde, citant tour à tour les manifestants de Tahrir, de Maïïdan, de la Puerta del Sol ou encore d’Occupy Wall Street.
Iglesias a couvert, en tant que chercheur et journaliste, les revendications des manifestants du 15-M (nom donné à l’insurrection citoyenne espagnole). Il en a tiré une conclusion : l’indignation n’est que le premier pas de l’engagement.Il fallait, par une force politique innovante, mettre en tension le système politique espagnol et européen et proposer un nouvel horizon. Lecteur de Gramsci, il a compris que le moment économico-corporatif des Indignés de Madrid était un socle pour bâtir une contre-hégémonie populiste à vocation citoyenne, progressiste, écologiste et féministe. Podemos, fondé en 2014, a tout de suite obtenu des résultats électoraux éloquents avec plus de 1 million 200 mille voix et cinq élus aux Européennes. Lors des Législatives espagnoles de 2015 et 2016, le parti a obtenu respectivement 5 millions 212 mille 711 voix et 69 élus, et 5 millions 087 mille 538 et 71 sièges au Congrès.
Aux Municipales de 2015, Podemos remporte de nombreuses villes dont les emblématiques Barcelone et Madrid. Comme tout mouvement politique qui se mue en parti de gouvernement, Podemos perd de son insouciante fraîcheur, affronte des divergences de ligne, joue avec les alliances et se heurte à l’usure du pouvoir qui lui enlève une forme de pureté idéologique. Il s’y ajoute le départ de Iñigo Errejon, ancien numéro 2, idéologue du parti, concepteur de sa stratégie populiste et artisan de sa transversalité. Pablo Iglesias quitte la politique sur une défaite, avec seulement 7,2% des suffrages recueillis, mais il aura transformé la vie politique internationale d’une manière radicale. En se saisissant du socle intellectuel issu des travaux de Gramsci, Mouffe, Laclau ou Stuart Hall, qui structurent un positionnement populiste de gauche, pour l’expérimenter dans un espace politique jusque-là fermé, Iglesias a offert une grille de lecture nouvelle et un outil aux millions de militants qui partout rêvent de renverser l’ordre inégal actuel.
A la méthode de la gauche classique centrée sur l’opposition à la droite, il a apporté une critique de la caste corrompue et immorale qu’il oppose au peuple. Il a aussi critiqué le bipartisme dont les alternances n’offrent pas de changement de politique. Avec Podemos, Iglesias a voulu construire un Peuple comme catégorie politique entre le «nous» des gens et le «eux» de l’oligarchie. L’homme a aussi révolutionné la pratique politique par un style iconoclaste, en substituant au costume-cravate le jean, le pull ou la chemise à carreaux, que vient couronner une déroutante queue de cheval. Pablo Iglesias a contribué à bâtir un peuple par l’usage de références de la pop-culture et des réseaux sociaux. Auteur prolifique, il a co-écrit et coordonné un excellent livre intitulé Les leçons politiques de Game of Thrones (Post Editions, 2015) et n’a cessé de partager ses lectures, ses coups de cœur en musique et au cinéma faisant ainsi preuve d’une impressionnante érudition et d’une culture générale hors du commun. Avec Podemos, il a redonné à des millions de militants et de penseurs progressistes dans le monde un espoir pour construire un peuple et rendre les utopies possibles par la pensée et l’action radicales.
Par l’exemple de Podemos, il est possible de mettre en tension nos espaces politiques nationaux, de puiser dans sa trajectoire une inspiration semblable à l’influence du bolivarisme sud-américain sur le jeune parti espagnol, et permettre à une nouvelle gauche africaine d’émerger. L’héritage politique de Pablo Iglesias est vaste, mais il me semble crucial de garder un aspect déterminant : c’est dans les institutions qu’il faut concrétiser la contestation politique.
LE COMITE D'ORGANISATION DE LA CAN DE BEACH SOCCER ANNONCE LA CONSTRUCTION D’UN STADE DE MILLE PLACES
Le Comité local d'organisation de la Coupe d'Afrique des Nations de Beach Soccer s'est rendu hier à Saly, site qui doit accueillir cette compétition, pour faire l’état des lieux
Le Comité local d'organisation de la Coupe d'Afrique des Nations de Beach Soccer s'est rendu hier à Saly, site qui doit accueillir cette compétition, pour faire l’état des lieux. A travers cette visite, les organisateurs de cet évènement continental ont annoncé la construction d’un stade d’une capacité de 1000 places.
Le Sénégal est activement dans les phases de la Can de Beach Soccer. Cette compétition qui va se dérouler du 23 au 29 mai prochain regroupe 8 pays divisés par deux poules de quatre. Les deux premières nations de chaque poule vont valider leur ticket pour les demi-finales. Hier lors d’une visite de terrain à Saly, les membres du comité d’organisation se sont réunis pour une visite de terrain.
Par ailleurs, ils ont annoncé la construction d’un stade de 1000 places. Ainsi avec la visite des experts de la Confédération africaine de football pour le stade Lat Dior de Thiès, le comité local veut en profiter pour que les travaux puissent se terminer avant cette date. «Avec notre commission d’organisation au sein du comité local d’organisation, toutes les dispositions sont prises pour que les travaux démarrent demain avec comme objectif de délivrer le stade le 17 mai au plus tard.
L’inspection de la CAF est prévue le 18.On mettra un stade d’une capacité de 1000 places», a annoncé Omar Guèye président de la commission d’organisation locale. En effet, le Sénégal va organiser pour la première fois cette compétition africaine ; et relever le défi de l’organisation demeure l’une des priorités pour les dirigeants du football sénégalais. «Nous avons passé en revue l’état d’avancement de plusieurs actions à réaliser pour un bon déroulement de la CAN. Aujourd’hui, nous sommes sur le site où l'événement devrait s’organiser», a-t-il confirmé.
Ainsi pour relever le défi de l’organisation, la commission annonce la construction aujourd’hui d’un terrain de 1000 places. Mais avec cette crise sanitaire, le stade ne pourra que contenir 500 personnes. «Sur le plan de l’organisation, il y a plusieurs défis à relever. Le premier domaine concerne les infrastructures. On a identifié le site et le partenaire qui va construire l’infrastructure. Il est choisi par le président de la FSF. A partir de demain, (aujourd’hui), ils vont commencer les travaux de construction. Nous avons aussi l’accompagnement de la CAF avec un expert qui va arriver demain», a-t-il ajouté.
Toutefois Avec cette pandémie, les dirigeants du football sénégalais comptent prendre toutes les mesures sanitaires et sécuritaires pour éviter la propagation de ce virus dans l’espace de jeu. «On vit une période extrêmement difficile liée à la pandémie. Ce qui nous oblige à prendre beaucoup de mesures de sécurité, surtout à respecter toutes les mesures édictées par l’Etat du Sénégal, sur la distanciation sociale, le port du masque et l’ensemble du dispositif sanitaire», a expliqué le dirigeant sénégalais par ailleurs chargé du football spécifique au sein de la Fédération sénégalaise de football (FSF).