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19 juin 2025
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LES RÉPUBLICAINS SOUS L'ÉTAU DE TRUMP
Point USA aborde cette semaine : les remous au sein du parti républicains, la sanction infligée par Facebook à l'ancien président, le divorce annoncé de Bill et Melinda Gates ; avec René Lake, Dennis Beaver, Claude Porsella et Herman Cohen
- Guerre civile chez les républicains : Liz Cheney veut sauver l’âme de son parti en le détachant de l’emprise de Donald Trump, un acte courageux qui va lui coûter son poste de numéro 3 à la Chambre.
- Donald Trump privé de Facebook au moins jusqu’à la fin de l’année : il accuse le réseau de lui retirer son droit à la liberté d’expression.
- Le District de Columbia, siège du gouvernement fédéral, est-il en passe de devenir le 51e Etat ? Il a franchi le premier obstacle en obtenant l’approbation de la Chambre. Mais le second, l’accord du sénat pourrait être insurmontable.
- Ils avaient tout pour être heureux : la célébrité, la fortune, la puissance, et pourtant Bill et Melinda Gates ont décidé, après 27 ans de mariage, de mettre fin à leur vie de couple. Ils continueront toutefois leurs activités philanthropiques.
Présentée par Claude Porsella, Point USA est une émission hebdomadaire qui s’adresse plus particulièrement à un public francophone et francophile, avec pour objectif de discuter en français de l’actualité américaine en compagnie de René Lake, analyste politique et directeur de presse, Dennis Beaver, avocat et chroniqueur juridique à Bakersfield, en Californie, Herman Cohen, ancien secrétaire d’Etat adjoint américain.
Le montage et la réalisation de Point USA sont assurés par Serge Djemba.
LE «SAVOIR FER» DU BELEDOUGOU
L’exposition itinérante Le savoir-fer des ingénieurs fondateurs du Bélédougou ancien ira à la rencontre des communautés locales pour dialoguer avec elles sur ces pans importants de notre passé aujourd’hui en déliquescence. L
L’exposition itinérante «Le savoir fer des ingénieurs fondateurs du Bélédougou ancien» a démarré ce week-end dans la région de Kédougou. Des vestiges liés à la sidérurgie ancienne et datant du 9ème siècle avant Jésus Christ environ ont été identifiés dans le périmètre minier de Sabodala gold operation (Sgo), une filiale du groupe Endeavour mining qui est à Massawa (Kédougou). Les prospections et les fouilles qui ont été menées par des archéologues de l’Unité de recherche en ingénierie culturelle (Urica/IfanEthos) ont permis des découvertes qui renvoient au balbutiement d’une véritable industrie sidérurgique fondée sur des savoirs endogènes.
L’exposition itinérante Le savoir-fer des ingénieurs fondateurs du Bélédougou ancien ira à la rencontre des communautés locales pour dialoguer avec elles sur ces pans importants de notre passé aujourd’hui en déliquescence. L’exposition accordera toutefois un intérêt particulier au public scolaire. «Nous sommes à Kédougou aujourd’hui pour partager les résultats des travaux récemment effectués dans la zone de Massawa. Ces résultats, bien entendu, c’est une portion infime des nombreux résultats d’études en tous genres menées dans la région. Mais cette initiative est heureuse parce qu’elle est nouvelle et ce que nous partageons, c’est un savoir-faire, un savoir penser, un savoir être et un savoir vivre qu’on a commencé de perdre depuis plusieurs années. Et pour nous, il est important de décentraliser ces savoirs qui, le plus souvent, lorsqu’ils sont collectés, sont amenés à Dakar. On fait les expositions là-bas alors que les communautés n’y ont pas accès», a expliqué le Professeur Ibrahima Thiaw de l’Urica/Ifan.
L’exposition est le résultat d’une collaboration puisque c’est en effectuant des travaux que la Sgo a découvert la présence d’un patrimoine sidérurgique très ancien à Massawa. La société minière fera alors appel au Pr Thiaw dont les fouilles ont permis de mettre à jour des objets qui témoignent d’une présence ancienne d’une technologie de sidérurgie complexe. Pour permettre aux populations de découvrir ce patrimoine, un bus va donc sillonner la région à la rencontre des communautés scolaire et estudiantine pour exposer les trouvailles de l’équipe d’archéologues. «Au niveau national, il y a eu des efforts pour développer l’enseignement de la science, de la technologie et de l’ingénierie. Nous pensons que ces savoirs sont enseignés dans nos écoles de manière trop souvent extravertie. On va chercher les supports ailleurs, alors que le plus souvent nous piétinons des savoirs extraordinaires relevant de l’ingénierie de nos ancêtres. J’aime bien rappeler que dans le monde global où nous nous trouvons, si vous allez les mains vides, c’est le patrimoine des autres que vous contribuez à développer. Pour participer pleinement à la société globale, il faut y aller avec son propre patrimoine. Ce patrimoine est notre chaire nourricière sans laquelle nous perdons notre identité. Par conséquent, il est important de partir de notre savoir-faire traditionnel et de notre savoir vivre et savoir penser pour bâtir un avenir meilleur qui tient compte de nos réalités. C’est tout l’esprit de cette exposition pour rencontrer les communautés de Massawa, de la communauté scolaire et estudiantine et revoir le curricula», a rappelé le Professeur Ibrahima Thiaw.
Un patrimoine raconté aux populations
Le vernissage a été présidé par le gouverneur de la région de Kédougou qui a salué cette belle initiative de l’exposition itinérante. «En réalité, il s’agit de montrer aux populations de Kédougou le patrimoine qui existe chez eux et que nous avons ignoré pendant longtemps. Cette découverte est une infime partie de ce qui existe comme patrimoine à Kédougou. Cela prouve la richesse de la région en termes de patrimoine culturel. Si on se limite à la ressource naturelle, nous avons des ressources naturelles qui sont épuisables. L’or va finir bientôt, mais le patrimoine culturel va rester. Il est bon que nous partagions ce patrimoine», a dit Saër Ndao, gouverneur de la région de Kédougou. Il a demandé aux populations de Kédougou de préserver ce patrimoine. «Pour amorcer une leçon sur l’âge des métaux avec un enfant de Kédougou, il est bon de le renvoyer à son milieu naturel. Le patrimoine est très important et nous devons faire en sorte qu’il nous accompagne dans l’acquisition des connaissances. Nous voulons promouvoir l’apprentissage des sciences et effectivement, parmi nos ancêtres, il y avait des ingénieurs et des techniciens, mais on ne les connaît pas. Certains n’ont jamais pensé que le fer, la sidérurgie étaient là à côté à Massawa. Aujourd’hui grâce à l’expertise sénégalaise avec le Professeur et son équipe, on a pu comprendre qu’à Massawa, on a un patrimoine immense», souligne le gouverneur Ndao. «Au-delà des élèves, il faut aller vers les enseignants et les outiller. Un enfant de Kédougou, vous lui parlez du Bélédougou, il va vous écouter. Vous lui parlez de Massawa, il va vous écouter. Mais si vous le renvoyez à l’Europe du sud ou de l’est, vous le déconnectez de la matière.»
Selon les chercheurs, le patrimoine nous rattache à notre passé, notre identité et à notre commun vouloir de vivre ensemble, mais aussi à notre devenir, «d’où nous venons, qui nous sommes, ce qui nous lie», indiquent-il en soulignant que l’on est dans l’erreur en pensant que la préservation et la valorisation de notre patrimoine ne sont pas compatibles avec le développement économique ou l’essor scientifique et technique.
GROSSES PARCELLES DE RIVALITÉ
Les mots sont forts, les insinuations subtiles. Mbaye Ndiaye ne se fait plus de doute que Amadou Ba a des ambitions présidentielles. Il lui conseille de se méfier de ceux qui le poussent à mener des combats qui ne sont pas les siens
Les mots sont forts, les insinuations subtiles. Mbaye Ndiaye ne se fait plus de doute que Amadou Ba a des ambitions présidentielles. Il lui conseille de se méfier de ceux qui le poussent à mener des combats qui ne sont pas les siens. Devant les femmes de l’Apr des Parcelles Assainies samedi, l’ancien ministre rappelle au directeur des Structures que «l’ère des chefferies est dépassée», et lui demande de souffrir qu’il le concurrence dans sa proximité avec le chef de l’Etat.
Mbaye Ndiaye sort du politiquement correct. Désormais, il a l’œil rivé sur les actes posés par Amadou Ba. Samedi, il n’a pu retenir ses émotions lors d’une rencontre avec les femmes de l’Apr des Parcelles Assainies. «Je ne suis pas un nain sur le terrain politique. Je sais lire les intentions. Je n’ai pas besoin d’en dire plus. Je n’ai jamais dit aux populations des Parcelles de soutenir Amadou Ba. Je ne l’ai jamais dit. Que personne ne me le fasse dire ! Je t’ai dit que je vais dire aux Parcelles Assainies d’accompagner Amadou Ba pour soutenir le Président Macky Sall. Quiconque veut soutenir quelqu’un d’autre est libre de le faire», a d’emblée précisé le directeur des Structures de l’Apr dans une vidéo de Dakaractu.
Mbaye Ndiaye : «Fais attention à ceux qui te poussent à des combats…»
Le ton haut perché, passionnément, Mbaye Ndiaye poursuit à l’endroit de l’ancien ministre de l’Economie et des finances devant toutes ces femmes, habillées en jaune et blanc : «Quelque grande soit cette mobilisation, elle est pour le Président Macky Sall et non pour Mbaye Ndiaye ou Amadou Ba. Il faut que cela soit très clair. Et nous sommes encore sur le terrain politique pour soutenir le Président Macky Sall. Il ne peut pas y avoir d’équivoque à ce niveau-là. Cette mobilisation et ces applaudissements sont pour le Président Macky Sall. Et je suis convaincu que tu le sais, Amadou Ba.» Le ministre d’Etat auprès du chef de l’Etat, qui insinue des ambitions inavouées au coordonnateur de Bby de Dakar, va plus loin : «Je te l’ai dit en privé et je te le dis encore en public. Attention à ceux-là qui te poussent à des combats qui ne sont pas les tiens. Il y en a qui sont des hypocrites, qui peuvent être des parents, des voisins, des compagnons.»
Amadou Ba : «Tu vas me permettre de te concurrencer»
Amadou Ba ne pouvait laisser passer cette pilule. A son tour de répondre à Mbaye Ndiaye à qui il rappelle le défi de l’unité. Puis, il place une pique : «Nous ne sommes pas dans le domaine de la chefferie, c’est même dépassé. Nous sommes à l’ère des équipes, et c’est ce qui nous procure des victoires. Maintenant dans un compagnonnage, il peut y avoir des satisfactions et des déceptions. Personne ne fait l’unanimité. Depuis que le Président Macky Sall m’a confié les Parcelles, c’est ce qui a toujours été ma démarche. Je n’ai rien à revendiquer. Et nous sommes ensemble pour soutenir, appuyer le Président Macky Sall.» Amadou Ba d’ajouter : «Je sais que tu es un homme qui aime beaucoup du Président Macky Sall. Je peux en témoigner, mais tu vas me permettre de te concurrencer et de ne pas te laisser me dépasser sur cette proximité.»
Des relations en dents de scie
C’était connu que les deux hommes n’étaient plus en odeur de sainteté depuis quelques mois. Début mars 2020, Mbaye Ndiaye avait mené la rébellion contre Amadou Ba qui aurait mis l’Apr et même Bby des Parcelles Assainies dans une «léthargie» au sortir de la Présidentielle de 2019. Il avait même contesté le statut de coordonnateur communal de Amadou Ba. «C’est à moi que le Président Macky Sall a confié la direction des Structures. L’Apr n’est pas structurée, mais en cas d’élection, on cherche des coordonnateurs. Mais dès que les élections sont terminées, il n’y en a plus», avait-il dit. Une semaine plus tard, Amadou Ba condamnait les sorties le visant pour ses supposées ambitions présidentielles. «Le Président Macky Sall m’a fait confiance et demandé de faire de la politique. Je continuerai à faire de la politique tant qu’il me le demandera. Il n’y a pas de préoccupation particulière. Maintenant dans tout parti, il peut y avoir des frustrations çà et là, justifiées ou pas», avait déclaré le ministre des Affaires étrangères hier, à l’Assemblée nationale. Il y a eu également la dernière rencontre de Bby de Dakar au King Fahd Palace, dirigée par Abdoulaye Diouf Sarr, à laquelle avait assisté Mbaye Ndiaye. A cette occasion, l’Apr et ses alliés de Dakar ont décidé d’installer un Cadre départemental de concertation, de coordination et de suivi des activités de Bby, chargé de «proposer un programme d’activités politiques pour la gestion de Dakar en perspective des prochaines échéances électorales». Une démarche à laquelle les pro Amadou se sont opposés, soupçonnant une «volonté d’introniser Diouf Sarr» pour le contrôle de Dakar.
«LE SÉNÉGAL PRÊT À AMÉLIORER LE PARRAINAGE»
Le professeur Ismaïla Madior Fall, qui avait dénoncé l’arrêt de la Cour de justice de la Cedeao ordonnant la suppression du parrainage dans un délai de 6 mois, insiste qu’il n’est pas question de remettre en question le principe de ce filtre
Contre la suppression du parrainage ordonnée par la Cour de justice de la Cedeao, l’Etat du Sénégal est cependant prêt à améliorer le système. C’est l’annonce faite par Pr Ismaïla Madior Fall qui estime que le juge communautaire a outrepassé ses prérogatives.
Le professeur Ismaïla Madior Fall, qui avait dénoncé l’arrêt de la Cour de justice de la Cedeao ordonnant la suppression du parrainage dans un délai de 6 mois, insiste qu’il n’est pas question de remettre en question le principe de ce filtre inscrit dans la Constitution.
«Le Sénégal est ouvert tout pour prendre des mesures destinées non pas à supprimer le parrainage mais à l’améliorer. Et c’est ça qui est en train d’être fait au niveau du Dialogue national», a dit le ministre d’Etat auprès du chef de l’Etat, samedi lors d’une conférence de presse de la coalition Benno bokk yaakaar. C’est d’ailleurs la recommandation de la Mission d’audit du fichier électoral (Mafe2021). Il est ensuite revenu sur les «bienfaits» du parrainage qui, selon lui, a permis au Sénégal d’organiser une «élection présidentielle exemplaire».
Le constitutionnaliste d’ajouter : «Aujourd’hui, beaucoup d’Etats en Afrique viennent s’inspirer de l’exemple du parrainage parce que dans la plupart des pays, l’application a permis non pas d’écarter les candidatures mais de rationaliser les candidatures. A l’élection présidentielle de 2019, évidemment on le sait, le risque qui était réel c’était de se retrouver avec plus d’une centaine de candidats.» Il rappelle que si le Sénégal avait choisi le parrainage des élus comme ça se fait ailleurs, seuls les partis qui ont des élus ou dans les assemblées territoriales ou l’Assemblée nationale auraient des candidats. «Le Président Macky Sall a considéré que c’est discriminatoire. Il a dit qu’on va faire le parrainage populaire. Tout Sénégalais qui pourra faire montre d’une représentativité minimale pourra faire acte de candidature. Et c’est ce parrainage qu’on a dans notre Constitution, qu’on a repris dans la loi électorale. Et on ne pense pas qu’une cour, fut-elle une cour communautaire, peut remettre cela en cause», ajoute Pr Fall.
Le ton est moins vindicatif que celui qu’il a utilisé dans son argumentaire dans Le Soleil. Ismaïla Madior Fall rappelle que «le Sénégal émet des réserves» sur l’arrêt de la Cour de justice de la Cedeao. «Il ne s’agit pas de vitupérer contre l’institution juridictionnelle communautaire, mais simplement, après avoir eu connaissance de cet arrêt, de formuler un certain nombre de griefs», a-t-il indiqué. Il en déduit que le juge communautaire «s’écarte de sa jurisprudence parce que qu’une cour, fut-elle une cour supranationale, ne peut remettre en cause le principe de l’autonomie constitutionnelle».
Ismaïla Madior Fall ajoute que, «les arrêts de la Cedeao de façon tendancielle posent problème», et que «le taux d’exécution de ces arrêts est extrêmement faible dans la mesure où, sur les 200 arrêts, le taux d’exécution n’avoisine pas les 50 %». Sur l’audit du fichier électoral remis en cause par le Front de résistance nationale (Frn), c’est le plénipotentiaire de la Majorité au sein du Dialogue politique qui s’est chargé de la réplique. Cheikh Sarr estime que «cette conclusion des experts, auditeurs indépendants, clôt le débat sur la fiabilité du fichier électoral pour quelques années». Selon lui, l’opposition, qui avait réclamé cet audit, doit en assumer les résultats puisqu’elle n’avait jamais contesté les experts désignés.
MAMADOU GUEYE «PABI» PRESENTE SES JOUEURS
C’est un gros défi que se lancent les joueurs de l’As Douanes qui vont découvrir la Basketball Africa League, au Rwanda.
C’est un gros défi que se lancent les joueurs de l’As Douanes qui vont découvrir la Basketball Africa League, au Rwanda. Présentation des joueurs par leur coach Mamadou Guèye «Pabi».
Alcaly Ndour (Meneur)
«C’est un jeune joueur très dynamique qui voit tout avant le coach. Il est très clairvoyant, c’est un très bon meneur. Maintenant pour cette compétition, il aura intérêt à travailler son shoot. C’est tout ce qui lui manque pour vraiment percer dans le haut niveau. Il vient de faire deux bonnes campagnes avec l’Equipe nationale lors des éliminatoires de l’Afrobasket 2021. Il sait ce qui l’attend et nous comptons sur lui pour qu’il soit frais et en forme.»
Mamadou Faye (Meneur)
«C’est un jeune joueur très adroit. Un meneur très véloce qui a une adresse phénoménale. Maintenant, il est très jeune. C’est à lui de faire valoir tout son talent. C’est l’occasion pour lui de se faire connaître. Ce sera sa première campagne internationale, même s’il a eu à évoluer en Algérie pendant un an. Mais les contextes ne sont pas les mêmes.»
Mohamed El Saadi (Meneur et Arrière, Libye)
«C’est l’une de nos recrues. C’est le meilleur joueur maghrébin. Un arrière qui peut jouer 1 et 2, très adroit. Il est même sorti Mvp du championnat libyen avec un titre de champion et coupe de la Libye en poche. Il s’est déjà bien intégré. J’ai vu qu’il a des qualités de dribbles, de shoots et de compréhension du jeu sur le plan tactique. Au niveau des Arrières, il nous fallait quelqu’un pour épauler Alkaly Ndour.»
Serigne Bamba Guèye (Arrière)
«Il a un niveau international. Il a déjà joué les préolympiques avec l’Equipe nationale. C’est un joueur qui en veut et qui croit en lui avec une bonne adresse à trois points. C’est aussi un très bon défenseur. Il a envie de montrer qu’il a sa place en Equipe nationale.»
Louis Adams (Arrière)
«C’est le vétéran. Il a fait plein de campagnes en Equipe nationale. Il devrait montrer la voie aux jeunes avec sa vivacité, sa clairvoyance, son adresse sur les shoots. Il va falloir aussi qu’il tienne bien sur ses jambes, mieux défendre sur les duels de un contre un. C’est un élément important du dispositif.»
Serigne Bamba Diallo (Arrière)
«Tout le monde a vu ce qu’il a fait dans le Championnat national en si peu de temps. Et lors des qualifications de l’Afrobasket avec la sélection. Même si, ces derniers temps, il a été beaucoup plus sur le banc. Il n’a pas beaucoup joué parce qu’il était en baisse de régime. Mais là, c’est une autre compétition et il aura envie de montrer toute l’étendue de son talent.»
Mamadou Lamine Diop «Bara» (Ailier-fort)
«C’est un Ailier-fort très costaud, de la trempe des grands joueurs, physique et dynamique. S’il se concentre surtout sur l’aspect défensif, il sera d’un très grand apport pour nous. Il a été à plusieurs reprises présélectionné en Equipe nationale, mais n’a jamais eu l’occasion de jouer une compétition internationale, il aura envie de montrer son talent et prouver qu’on peut compter sur lui à l’avenir.»
Birahim Gaye (Ailier)
«C’est pratiquement le poumon de cette équipe. Un Ailier très fort qui ne doute jamais. C’est l’un des vétérans, un des cadres avec un très bon mental. Capable de se surpasser dans un championnat quand l’enjeu le réclame. Quand tout le monde se noie, lui sait subir la pression. C’est une occasion de s’affirmer parce que tout le monde connaît l’étendue de son talent. Il est très agressif sur le plan offensif, très adroit à mi-distance.»
Cheikh Ndoye (Ailier)
«C’est le cascadeur. Il ne demande rien. Il n’attend rien de personne. Il fait ce qu’il a à faire. Il n’a jamais été dans une compétition internationale. Mais je sais qu’il fera ses matchs sans aucune pression.»
Pape Modou Mbaye (Ailier fort - Espagne)
«C’est un joueur qui a été en Equipe nationale U18 avec Cheikh Bamba Diallo, les Youssoupha Fall…Il est passé par le Real Madrid, en Belgique… Mais à cause de la situation sanitaire, leur championnat a été écourté. Et entre temps, il est parti en Tunisie faire deux mois avant de revenir au Sénégal. Comme il était disponible, je l’ai pris. Il a un très bon profil, très grand, un bon shooteur. Il pourra apporter quelque chose à l’équipe.»
Ahmed Cheikh Camara( Pivot)
«Il a été récompensé par rapport à tout ce qu’il fait durant ces trois voire quatre dernières années. Ce n’est pas un joueur de grande taille à son poste, surtout au niveau international, mais il a mérité d’être là où il est aujourd’hui, de par son travail, son abnégation.»
Hassan Attia (Pivot - Egypte)
«C’est un Egyptien qui vit aux Etats-Unis à l’Université du Kansas. Un gosse au gabarit impressionnant parce qu’il nous fallait un 5 très lourd pour pouvoir rivaliser avec les pivots de ce championnat. J’ai vu sa vidéo et au bout de 10 secondes, j’ai dit que c’était lui. Il a une très bonne technique dans la raquette, une science du jeu. Même s’il n’est pas très en forme, à cause du Ramadan, je crois que d’ici le début de la compétition qui va coïncider avec la fin du Ramadan, il pourra revenir et nous être d’un grand apport.»
Christ Cokley (Pivot – Etats Unis)
«Un joueur d’Euroligue. C’est un Américain. Malheureusement, il n’a pas pu s’entraîner avec nous quand on était au Sénégal. Il est venu le jour où on devait quitter Dakar. Mais c’est un très bon joueur qui évolue au poste 4-5. Il sait aussi évoluer au poste 3. Il a un très bon shoot, très engagé. On n’a même pas parlé une heure et il accepte de venir signer son contrat. J’aime les joueurs de ce genre qui ont envie de relever certains défis.»
Par Madiambal DIAGNE
LA PART DU DIABLE DANS LES RÉALISATIONS DE MACKY SALL
Ces grandes réalisations sont légion, mais il y a presque systématiquement un grain de sable, un couac, une maladresse qui gâche la symphonie. Le président est comptable de toutes les turpitudes supposées ou réelles perpétrées par ses collaborateurs
Saint Augustin disait que Dieu aurait créé les bons et les mauvais esprits, comme un poète qui, pour relever les beautés de son œuvre, y sème les antithèses. Mais il est peu probable que Macky Sall, qui a incontestablement fait de belles et tangibles réalisations, y ait introduit le mal par fantaisie de rh́eteur. Le diable a échappé au Bon Dieu, peut-être que le détail échappe à Macky Sall, alors que «le diable se trouve dans le détail». Le président Sall a sans doute besoin d’une bonne séance d’exorcisme pour chasser le petit diable qui hante son action politique. Ses réalisations peuvent être grandioses, mais il est difficile de ne pas en avoir quelque part une perception négative. Ces grandes réalisations sont légion, mais il y a presque systématiquement un grain de sable, un couac, une impréparation ou une maladresse qui gâche la symphonie. Et dire que souvent, pour ne pas dire toujours, Macky Sall paie les pots cassés par ses proches.
Une petite vidéo qui met tout le monde mal à l’aise
Il est apparu simple et très sincère dans une vidéo de 3 minutes 33 secondes. C’est un jeune homme qui se présente comme un petit producteur d’oignons, qui, pour s’acquitter de quelques dettes et préparer la fête de la Korité, avait chargé dans une fourgonnette 70 sacs d’oignons pour aller les écouler sur les marchés de Dakar. Sa cargaison a été saisie par des agents de l’Etat qui lui réclamaient de s’acquitter d’on ne sait quelle taxe, pour un montant de l’ordre de 150 mille francs Cfa, alors que le propriétaire évaluait tout le chargement à 375 mille francs. Il ne restait à cet infortuné agriculteur, un certain Elhadji Matar Diop, que de lancer un cri de détresse, de désespoir, qui a ému du monde, d’autant qu’il dit se résigner à tout perdre, mais ne demande pas moins que le véhicule qu’il avait pris en location soit relâché pour permettre à son conducteur de pouvoir vaquer à ses occupations. Qui peut aller expliquer à ce jeune homme qu’une quelconque réglementation ou régulation du marché des produits horticoles pouvait donner droit à des agents de l’Etat de le priver ainsi de sa récolte ? On a pensé au désarroi du jeune tunisien Mohamed Bouazizi, qui s’était immolé par le feu en 2011, pour se révolter contre le harcèlement d’agents municipaux de la ville de Sidi Bouzid. Un suicide qui avait été le détonateur du «Printemps arabe».
La vidéo de Elhadji Matar Diop ne va certainement pas engendrer les mêmes conséquences, mais elle jette un cinglant discrédit sur les politiques publiques en cours. Voilà que les plus hautes autorités de l’Etat, pour lutter contre le chômage, enjoignent les jeunes à retourner au travail de la terre et surtout à produire des cultures vivrières afin d’assurer l’autosuffisance alimentaire ! Voilà que le Sénégal affiche des statistiques avec des indicateurs de récoltes agricoles traduisant des performances historiques ! Et paradoxalement, voilà qu’un jeune qui s’est reconverti à l’agriculture et qui a contracté des dettes arrive à faire quelques productions dont il ne pourrait profiter du fait d’une certaine réglementation dont l’application a paru tatillonne et absurde. En effet, en vue de protéger le marché sénégalais d’éventuelles importations, une lettre-circulaire du ministère du Commerce, en date du 7 avril 2021, fixe des formalités assez contraignantes pour un producteur qui chercherait à écouler sa récolte. Il s’agit d’une lettre de voiture conjointement signée par l’Agence de régulation des marchés (Arm) et une organisation de producteurs, à tout camion en provenance d’une zone de production d’oignons et de pommes de terre à destination des marchés de distribution, avec mention obligatoire des éléments suivants : nom et adresse du vendeur et du client, date, poids, points de vente et marchés de destination. Aussi, doit-il être tenu une fiche de collecte des données statistiques par chaque plateforme de commercialisation.
En outre, le ministère du Commerce exige la délivrance de reçu et de facture pour tout achat d’oignons et de pommes de terre effectué par un commerçant dans une zone de production, avec indication du prix. On peut bien deviner les difficultés pour que ce pauvre producteur, de surcroît manifestement analphabète, puisse satisfaire aux formalités exigées. Aux dernières nouvelles, l’agriculteur indigné a pu reprendre sa cargaison d’oignons après s’être acquitté d’une amende de 60 mille francs. La leçon de l’histoire est qu’on mesure le chantier pour mettre en adéquation les politiques publiques et leur mise en œuvre ou leur application quotidienne sur le terrain. Et c’est le président Macky Sall, sans doute très loin de tout cela, qui porte la responsabilité des méfaits et des conséquences. On a bien vu sur les réseaux sociaux que tout lui retombe sur la tête.
Les fautes et négligences qui vont ternir la réception de 4 nouveaux hôpitaux
Il est aussi à relever que jamais dans histoire politique du Sénégal, un gouvernement n’a engagé et mené, dans un délai de moins de trois ans, le chantier de la réalisation simultanée de quatre hôpitaux de niveau 3 (Touba, Kédougou, Kaffrine et Sédhiou) ; un projet ficelé en son temps par Mme Eva Marie Coll Seck. Mais les cérémonies d’inauguration prévues prochainement laisseront un goût d’inachevé. L’opinion risque d’oublier le principal pour ne retenir que l’accessoire ou l’anecdotique. Ces inaugurations se feront dans un contexte où les syndicats du secteur de la santé vont aller en grève pour dénoncer le manque de personnel dans de nombreuses structures de santé. Des médecins refusent de rejoindre certains postes d’affectation et des maternités manquent de sages-femmes. Les syndicalistes grévistes voudraient aussi refuser que certains de leurs collègues de l’hôpital de Linguère portent seuls le chapeau du fâcheux incendie de la maternité qui a causé la mort de quatre bébés le 24 avril 2021. Ce grave incident pose une question de négligence et interpelle la responsabilité des autorités de l’Etat quant à la question de la nécessaire maintenance des infrastructures et équipements acquis parfois au prix fort. En effet, le gouvernement se lance dans des réalisations importantes d’infrastructures, mais semble manquer d’esprit de planification ou de prévoyance pour que les infrastructures puissent être opérationnelles, une fois les chantiers livrés, ou qu’elles résistent au temps. C’est notamment le cas de la gare des gros porteurs ou du marché d’intérêt national à Diamniadio, ou encore des cités construites dans la nouvelle ville de Diamniadio par des promoteurs privés, qui n’arriveraient pas à livrer les clefs aux acquéreurs à cause des travaux d’assainissement qui traînent.
Macky Sall non coupable, mais responsable
De même, il est difficile de ne pas éprouver un sentiment de colère quand on entend les autorités du ministère des Sports et de la Fédération sénégalaise de football s’essayer à justifier l’injustifiable ou défendre l’indéfendable. Le Sénégal ne dispose plus, à la date d’aujourd’hui, d’un stade répondant aux normes édictées par la Fifa pour organiser un match de qualification en Coupe du monde. Cette situation est assurément indigne du statut et des performances de l’Equipe nationale de football du Sénégal, mais aussi de la renommée des footballeurs sénégalais à travers le monde. Le Sénégal détient le bonnet d’âne, car il est le seul pays au monde ayant participé à deux reprises à une phase finale de Coupe du monde de football, et ayant disputé deux finales de Coupe d’Afrique des nations et qui ne peut trouver sur son sol un terrain en mesure d’accueillir un match international. Le Sénégal sera bien obligé d’aller chercher à jouer à Conakry, ou à Banjul, ou à Nouakchott, ou à Bamako, ou à Bissau.
A moins que, pour éviter le ridicule, les Lions n’aillent encore chercher à jouer au Maroc, comme ce fut le cas en 2013, pour disputer les qualifications du Mondial 2014. Le stade Léopold Sédar Senghor avait été suspendu pour des incidents consécutifs à un match entre la Côte d’Ivoire et le Sénégal. En effet, ne disposant pas d’un autre terrain qui pourrait satisfaire aux conditions techniques de la Fifa, le Sénégal avait donc joué un match contre la Côte d’Ivoire à Casablanca (14 novembre 2013), après avoir joué un autre match à Marrakech (7 septembre 2013) contre l’Ouganda et un autre à Conakry contre l’Angola (23 mars 2013). Peut-être que le Sénégal avait raté le Mondial 2014 au Brésil pour n’avoir pas pu disputer ses matchs de qualification à domicile. La ligne de défense du gouvernement est de dire que le président Macky Sall a assez investi dans la réalisation d’infrastructures sportives, plus que chacun de ses prédécesseurs. Ce n’est sans doute pas discutable. La réalisation du DakarArena est à son actif, comme l’Arène nationale de lutte. Le Sénégal va aussi réceptionner l’année prochaine le Stade du Sénégal, d’une capacité de 50 mille places.
Le chef de l’Etat avait aussi promis 11 nouveaux stades aux normes Fifa pour les régions. Mais il demeure que pour le prochain rendez-vous de l’Equipe nationale de football, le Sénégal ne dispose pas du moindre stade capable d’abriter un match international Fifa. La maintenance, encore la maintenance (!) a fait défaut pour que le stade Léopold Sédar Senghor de Dakar ou le stade Lat Dior de Thiès ou le stade Demba Diop de Dakar ou le stade Aline Sitoé Diatta de Ziguinchor ne puissent rester aux normes. Et Dieu sait que bien des marchés publics avaient été passés pour la réfection de ces différents stades ! Macky Sall n’est peut-être pas coupable de ces carences, mais il n’en est pas moins responsable, pour reprendre l’expression de Mme Georgina Dufoix, ministre des Affaires sociales et de la solidarité nationale (1984-1986) quand elle avait été incriminée dans le scandale du «Sang contaminé» en France. De toute façon, on en arrive à considérer que s’il y a un nid de poule sur la route, c’est la faute du Président, s’il ne pleut pas, c’est encore lui et s’il y a des inondations, c’est toujours lui.
Les avatars de la gestion déléguée du foncier
Le 17 septembre 2020, en réponse à une demande des populations et de leurs élus, le président Macky Sall avait annoncé le projet d’érection en département de la commune de Keur Massar, dans la banlieue de Dakar. L’annonce avait été beaucoup applaudie. Seulement, au moment de la mise en œuvre, les mêmes populations se mettent à chahuter le Président Sall. Finalement, tout le monde est mécontent, de Yeumbeul à Malika, de Bambilor à Yène. La mise en œuvre de ce découpage administratif est conduite par le ministre des Collectivités territoriales, du développement et de l’aménagement des territoires, Oumar Guèye, qui se trouve être le maire de Sangalkam, localité intéressée dans l’opération. C’est ainsi que Oumar Guèye est accusé de chercher à faire la part belle à sa propre commune. Il apparaît comme juge et partie et les récriminations de ses adversaires politiques comme Ndiagne Diop, maire de Bambilor, ne peuvent alors qu’être audibles. En effet, «rapprocher l’Administration des administrés est une intention des plus louables et des plus nobles. Mais quand l’opération de remodelage territorial qui doit conduire à ce résultat est effectuée par le premier édile de l’une des communes concernées, et que, comme par le plus grand des hasards, sa commune soit l’une des grandes bénéficiaires de ce remodelage, il est légitime de se poser des questions. Une fois de plus, comme avec beaucoup de projets du président Macky Sall, les bonnes intentions sont gâchées par les défauts de l’exécution».
Le président Sall est aussi accablé pour la gestion du foncier par des responsables de nombreuses circonscriptions administratives. Les populations décrient le président de la République quand bien même il n’aurait rien à voir avec les affectations foncières à Ndingler, à Malicounda, à Nianing, Bambilor, Dougar et on ne sait où encore. Macky Sall est comptable de toutes les turpitudes supposées ou réelles, perpétrées par ses collaborateurs. Après tout, c’est lui qui les a choisis non ? Macky Sall apparaît si tolérant ou indulgent avec eux qu’il lui arrive même de leur ouvrir le parapluie, au détriment de sa propre image. Faudrait-il craindre pour lui le syndrome François Hollande qui semblait considérer que tout lui glissait à la peau et qui s’accommodait même des proches qui lui marchaient sur les pieds, jusqu’à ce que ces derniers partent d’eux-mêmes (Manuel Valls, Emmanuel Macron, Christiane Taubira, Aurélie Fillipetti, Benoit Hamon, Arnaud Montebourg, Cécile Duflot, Delphine Batho) ?
Par Guédel MBODJ
HALTE AU CHANTAGE DU SYNDICAT DES MÉDECINS
La grève annoncée lundi 10 et mardi 11 mai, liée à l’affaire du drame tragique de quatre (04) bébés, morts calcinés à l'Hôpital Magatte Lo de Linguère est assurément d’une anormalité déconcertante
Comprenons-nous bien. Le droit à la grève et au syndicalisme est une normalité dans toute démocratie majeure. Toute corporation a le droit d’user de tels instruments légaux pour la satisfaction d’un certain nombre de préoccupations liées aux conditions de travail de ses adhérents. Sur ce point, le Syndicat des médecins, tout comme les autres syndicats, est parfaitement dans son droit lorsqu’il pose aux autorités la problématique de la prise en compte de leurs revendications corporatistes légitimes. Seulement, la grève annoncée lundi 10 et mardi 11 mai, liée à l’affaire du drame tragique de quatre (04) bébés, morts calcinés à l'Hôpital Magatte LO de Linguère est assurément d’une anormalité déconcertante. À vrai dire, le SAMES fait un faux diagnostic et surtout méprise le droit à la vie des citoyens.
Que l'on soit médecin, magistrat, ouvrier, fonctionnaire… ou autre profession, tout citoyen est redevable de ses actes devant la justice. Celà dit, déclencher une grève parce que la justice a décidé de faire la lumière sur les évènements de Linguère où des vies humaines ont été perdues dans des circonstances encore non élucidées, ressemble un manque de sérieux notoire que tout citoyen épris de justice est en droit de dénoncer avec vigueur. Alors cette grève des 10 et 11 mai est inappropriée, injustifiable, inqualifiable et même dangereuse dans le sens de redevabilité de nos actes devant la justice. Manifestement, les médecins n’en ont cure de ces pertes de vies humaines et veulent que leurs dérives professionnelles passent tout simplement en pertes et profits. Ce qui nous paraît inadmissible dans un pays de droit. Chers médecins, chers concitoyens, la liberté de votre collègue vaut-elle mieux que la vie de ces bébés morts calcinés ? Que faites-vous des souffrances de leurs parents ? Pourquoi ne vous mettiez-vous pas à la place de ces pères et mères de familles meurtris et désemparés ? Cette décision judiciaire, somme toute logique aux yeux de plusieurs millions de sénégalais, traduit la volonté de l’État de situer toutes les responsabilités et de sanctionner les manquements constatés, de quelques bords qu'ils se situent. Dès lors, on ne saurait comprendre cette position belliciste du SAMES. Mieux, dans cette affaire, l’ex-directeur de l’hôpital, Dr SARR, a lui-même, démissionné avec toute la surmédiatisation entretenue à dessein pour mettre tout le monde à l’aise afin de faciliter l'éclatement de toute la vérité avait t-il proclamé. Nous savons qu’il a voulu anticiper sur les mesures administratives déjà prises à son encontre.
CHAMPIONS DU TRAVAIL NOIR «KHAR MATT»
Certes, par solidarité de corps, le syndicat des médecins est dans son rôle de vouloir défendre un des ses membres. Mais aller jusqu’à vouloir prendre en otage le système de santé est ignoble, surtout dans cette période pandémique. Nous interpelons les médecins qui malheureusement ont de plus en plus une mauvaise image dans l’opinion publique sénégalaise. Ce refus d’affectation de médecins spécialistes dans les régions en est une parfaite illustration. Beaucoup de sénégalais se sont indignés de cette attitude inqualifiable car leur formation est assurée par l’État. Ils doivent se regarder en miroir étant donné qu’ils sont devenus, mais pas tous, les grangrènes de ce système. Il suffit uniquement de se déplacer surtout dans les régions où la plupart des médecins sont les champions du travail au noir « khar Maat » dans les cliniques privées et quelques fois propriétaires d’écoles de formation en santé bidon. Au lieu de soigner les malades, ils mettent en bandoulière leur sacerdoce et sont prompts à faire des formations en gestion et économie pour se recaser dans des fonctions administratives plus douillettes.
DIFFICULTES DU SECTEUR
Nous sommes tous unanimes que notre politique de santé pose problème surtout la gestion des hôpitaux nonobstant les importantes réalisations infrastructurelles et le rehaussement du plateau technique médical effectués sous le magistère du ministre de tutelle Abdoulaye Diouf SARR. Dans ce registre, le chef de l’Etat Macky SALL a recommandé l’impératif de procéder à des réformes urgentes et en profondeur du système de santé dans toutes ses dimensions et en outre, a invité le Ministre de la Santé et de l’Action sociale, à engager sans délai, en relation avec les Ministres en charge des constructions et de la protection civile, un audit général des infrastructures sanitaires, notamment, les constructions et installations abritant les services et équipements de santé sur l’ensemble du territoire national.
SYNDICALISME VA-T-EN GUERRE
Ce corporatistisme de mauvais aloi et de chantage ne peut plus prospérer dans ce pays. Vous ne vous souciez guère de la population qui demeure l’agneau du sacrifice. Votre syndicat enfourche un mauvais cheval. De grâce, revenez à ce syndicalisme responsable qui était votre marque. L’État du Sénégal ne sera jamais l’otage d’aucune corporation et force doit rester à la loi.
En conséquence, nous vous invitons à plus de responsabilité et de patriotisme.
Par Souleymane DIOUF
QUELS ENSEIGNEMENTS TIRER DE L’INCENDIE DE L’HOPITAL MAGUETTE LO
Le décès de plusieurs nouveaux nés à l’hôpital Maguette Lo de Linguère doit interpeller tous les Sénégalais
Le décès de plusieurs nouveaux nés à l’hôpital Maguette LO de Linguère doit interpeller tous les sénégalais. Je profite de cette modeste contribution pour présenter mes condoléances aux familles des victimes et souhaite beaucoup de courage aux mamans, et Dieu sait qu’elles en ont besoin. Ce qui s’est passé dans cet hôpital n’aurait dû jamais arriver s’il y’avait eu une bonne organisation. Ce qui s’est passé dans cet établissement de soins, peut arriver demain dans n’importe quel autre Etablissement Recevant du Public, dans n’importe quel Immeuble de Grande Hauteur ou dans n’importe quelle Installation Classée pour la Protection de l’Environnement.
Dans les pays Africains, la sécurité est souvent reléguée au second plan. Nous ne prenons pas suffisamment en compte la problématique de la sécurité dans nos projets. Il arrive même que, pour sanctionner un travailleur, on l’affecte à la sécurité, ce qui démontre la place occupée par celle-ci dans certaines entreprises. Nous oublions souvent que la sécurité est un pilier du développement durable car si nous ne protégeons pas nos employés, notre outil de travail, nos produits, nous ne pourrons pas produire de la richesse.
En cas d’accident, on assistera à une pollution de l’environnement, une perte des équipements de production. L’entreprise ne pourra plus vendre, ses finances en seront affectées. Cela aura donc un impact environnemental, financier et social avec des réductions d’effectifs. Investir dans la sécurité globale, permet de préserver des vies humaines mais aussi les infrastructures et les outils de production et cela n’a pas de prix. Je voudrais rappeler que la sécurité incendie est régie par des textes réglementaires, des normes et des référentiels. Cet accident regrettable à l’hôpital Maguette LO de Linguère, doit obliger l’état à mettre en oeuvre un vaste programme de mise en conformité des établissements de soins du pays. Un hôpital est un lieu unique on y trouve, des patients ou résidents présentant des difficultés d’autonomie ou reliés à des appareils, des visiteurs ne connaissant pas les lieux, des activités diverses susceptibles de générer des débuts d’incendie.
Les mesures de sécurité dans un hôpital doivent permettre en cas d’incendie, d’assurer une reprise rapide des activités (plan de reprise/continuité des activités PRA/PCA), d’assurer la sauvegarde des occupants et de limiter les effets du feu et des fumées. Cela passe par une organisation basée sur des Moyens techniques, des Moyens humains et des procédures.
Pour les Moyens techniques, il sera impératif de respecter les normes de construction et les principes fondamentaux de la sécurité, de mettre en place des moyens de prévention et de protection. Pour les Moyens humains, tout le personnel d’un établissement doit être sensibilisé contre les dangers que présente un incendie dans un hôpital. Tout le personnel doit être formé à l’exécution des consignes très précises en vue de limiter l’action du feu et d’assurer le transfert horizontal ou l’évacuation. Enfin le personnel doit être entrainé à la manoeuvres des moyens d’extinction à travers des exercices.
Les Procédures doivent être basées sur le schéma d’alerte, l’organisation de l’évacuation, l’affichage des consignes indiquant la conduite à tenir par les occupants en cas d’incendie. En matière de sécurité, le respect des textes réglementaires n’est pas négociable et le salut passe par le respect de ces derniers et des principes de la prévention, la mise en place des moyens de protection et une bonne organisation humaine.
BBY ACCUSE L’OPPOSITION D’ETRE DE MAUVAISE FOI
Ismaël Madior Fall, Zahra Iyane Thiam, Cheikh Sarr, Me Ousmane Sèye etc… ont fait face, ce weekend, aux journalistes, pour mettre à nu ce qu’ils considèrent comme les manœuvres de l’opposition.
A travers l’audit du fichier électoral, l’opposition ne cherchait qu’à expliquer sa défaite lors de la présidentielle de 2019. C’est l’analyse que fait la majorité présidentielle du rejet des conclusions de l’audit du fichier électoral par Mamadou Diop Decroix, Khalifa Sall et Cie qui l’avaient pourtant exigé.
Ismaël Madior Fall, Zahra Iyane Thiam, Cheikh Sarr, Me Ousmane Sèye etc… ont fait face, ce weekend, aux journalistes, pour mettre à nu ce qu’ils considèrent comme les manœuvres de l’opposition. Cette dernière, soutiennent les membres de la mouvance présidentielle, après avoir exigé l’audit du fichier électoral avant toute autre élection, a rejeté fermement les conclusions de la mission des experts indépendants. Face à cette attitude des opposants, les responsables de Benno Bokk Yaakaar accusent ces derniers de faire preuve de manque de cohérence et de mauvaise foi. «Leur exigence a occasionné une perte de temps énorme et a été à la base des différents reports de la date des élections territoriales. Une telle opposition est à la fois capricieuse et irresponsable. Elle n’est préoccupée que par ses intérêts partisans et non par ceux des populations», martèle Cheikh Sarr, représentant de la majorité au comité de suivi du Dialogue politique.
Poursuivant, les partisans de Macky Sall ont démonté les arguments avancés par l’opposition pour rejeter les conclusions de l’audit du fichier électoral. En dehors de légères anomalies relevées, soulignent-ils, le fichier est entièrement fiable. A propos des nouvelles inscriptions signalées par le Front de Résistance Nationale (Frn), Bby rappelle d’abord que le fichier général des électeurs est de 6 683 198.
La coalition présidentielle estime que les changements de lieu de vote qui représentent 515.645 électeurs sont conformes à l’article L.36 du code électoral. «L’inscription avec l’extrait de naissance et le certificat de résidence est conforme à la loi (article L.40). Et seulement 10,9% se sont inscrits avec ces documents, les 86,4% s’étant inscrits avec la Carte Nationale d’Identité (CNI). L’opposition confond inscription et production de cartes d’électeurs», tonne Cheikh Sarr qui dément l’existence de nouvelles inscriptions sur les listes électorales dans la période du 25 février 2019 au 25 février 2021.
Par ailleurs, la majorité considère que c’est au peuple ou à ses représentants de fixer souverainement les conditions dans lesquelles les Sénégalais sont électeurs et éligibles. «C’est pourquoi, les articles L31 et L32 souverainement votés par les représentants du peuple sont conformes à la déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 (article 21), au pacte relatif aux droits civils de 1966(art. 25) et à la constitution sénégalaise (art. 3)», commente Cheikh Sarr. Sur la question relative au parrainage, les membres de Bby soutiennent que les auditeurs ne remettent pas en cause son intégration dans les conditions de validation des candidatures à l’élection présidentielle. Ils recommandent plutôt de donner la possibilité aux candidats de recourir à un parrainage au choix : soit par X députés, par X conseillers municipaux, soit par les électeurs.
«LA COUR DE LA CEDEAO S’ECARTE DE SA JURISPRUDENCE»
L’arrêt rendu par la Cour de Justice de la Cedeao a été entièrement disséqué par le Pr Ismaël Madior Fall, artisan de la loi sur le parrainage. Dans son exposé digne d’un cours magistral, le célèbre constitutionnaliste, s’appuyant sur le protocole qui organise les compétence et la jurisprudence de la Cour, a soutenu que cet arrêt révèle des erreurs graves qui vicient sa teneur juridique. «La Cour a ignoré un principe élémentaire de tout ordre juridique communautaire à savoir l’autonomie politique et constitutionnelle des Etats qui permet à ces derniers de se doter des lois constitutionnelles de leur choix», relève Ismaël Madior Fall qui trouve que la «Cour s’est permise de concurrencer les juridictions nationales dans l’interprétation des textes nationaux, en s’érigeant ainsi contrairement à sa jurisprudence constante, en juridiction constitutionnelle pour juger la loi instaurant le parrainage et en juridiction suprême pour casser les décisions rendues par le Conseil constitutionnel».
A ses yeux, la Cour est sortie de son champ de compétences pour se livrer à une appréciation subjective du parrainage qui ne permettrait pas aux 300 partis de présenter des candidatures à la présidentielle. «Plus grave, la Cour s’est autorisée à adresser des injonctions à l’Etat du Sénégal en l’enfermant dans une période de 06 mois. Dans le respect de la Cour, le Sénégal étudie la suite à donner à cet arrêt conformément au droit communautaire», annonce l’ancien ministre de la Justice.
Par Daro KANE
ASSISES DE LA PRESSE
Le tout subi dans une précarité toujours dénoncée mais jamais levée. Le 3 mai dernier, la presse sénégalaise a donc répondu massivement à l’appel au sit-in, à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse.
Une corporation qui revendique ses droits, c’est devant le ministère de la Communication que cela se passe. Le rouge est de sortie et les prises de parole aux allures de revendications se succèdent. Devant une forêt de micros estampillés des logos de tout ce que la presse nationale compte d’organes, la parole est à qui veut la prendre.
Tous les corps du métier se retrouvent pour dénoncer les violences, les agressions, les intimidations et autres abus dont ils font l’objet.
Le tout subi dans une précarité toujours dénoncée mais jamais levée. Le 3 mai dernier, la presse sénégalaise a donc répondu massivement à l’appel au sit-in, à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse.
Sous le thème : « l’information comme bien public », sur l’ensemble du territoire, les journalistes, techniciens et professionnels des médias, correspondants régionaux etc., ont poussé de la voix devant les autorités. Au-delà des revendications portées par les associations et autres syndicats du métier, il est apparu également toute la dichotomie dont souffre la profession.
Entre les médias dits du service public (RTS, Le Soleil et APS), et les médias dits privés, une ligne de démarcation invisible mais bien réelle est à souligner. Les médias du service public qui sont aussi appelés médias gouvernementaux par leurs homologues et confrères du privé. Comme si la liberté d’expression ne saurait être relevée que du côté des privés et serait absente du côté des médias publics.
Dans une tentative de catégorisation qui ne réussit pas toujours, la presse privée qui se voudrait indépendante, mais qui n’y parvient pas encore, n’a de cesse de se positionner comme une alternative. A la manière d’un miroir à double face, dont chaque presse constituerait une face, c’est au lecteur, téléspectateur ou auditeur de choisir celle devant laquelle il voudrait se voir. Seulement au-delà d’une analyse simpliste, il n’y a point de dupe dans cette démarche. Les règles semblent préétablies et dans la course au lectorat ou à l’audimat, les jeux sont ouverts.
En revanche, dans une habile tentative de maintenir l’équilibre, de peur de ne pas voir chez les uns (médias publics), ce qui serait traité par les autres (médias privés) et vice-versa, certains ont compris qu’il faut opérer quotidiennement sa propre revue de presse. Dans un monde où l’information est devenue capitale (les médias ne sont-ils pas le quatrième pouvoir ?), il serait alors quelque peu dangereux d’accepter d’être informé que par l’une ou par l’autre presse. La désinformation ou la manipulation pourrait vite s’établir et pas toujours du côté où l’on s’y attend. Chez l’une comme chez l’autre, le traitement de l’information reste tributaire d’une ligne éditoriale qui sert alors de tamis, avant toute transmission ou diffusion auprès du lecteur, auditeur ou téléspectateur. Au rendez-vous de l’offre et de la demande informationnelle, le Sénégalais se fait l’arbitre d’une bataille médiatique qui signe l’armistice le temps d’un sit-in. Seulement, comme pour les revendications syndicales, le patron ne saurait manifester aux côtés de ses agents alors même que les premiers sont généralement dénoncés par les seconds.
Une alliance contre-nature car les intérêts sont souvent loin d’être communs. Sur le plateau de la 7TV, l’émission spéciale, tenue au soir du sit-in de la presse, réunissant le Directeur de la Communication, le Secrétaire général du Synpics, des patrons de presse et des journalistes, a pris des allures d’«Assises de la presse » justement. Chacun a défendu son point de vue, selon la posture qui est la sienne. Lorsque le Directeur de la Communication évoque l’aide à la presse, voici que l’animatrice et non moins patronne de la chaîne éponyme opère une mise en garde. Les conditions et les barèmes de l’aide à la presse ne font jamais l’unanimité du côté des bénéficiaires. Cependant, là encore, le jeu demeure faussé et la règle du « qui paye commande » mérite d’être convoquée.
L’indépendance tant chantée est aussi une indépendance financière. En revanche, les seuls gagnants dans cette sempiternelle confrontation opposant médias publics et privés sont, à coup sûr, les nouveaux médias. Les réseaux sociaux sont devenus de puissants canaux de transmission de l’information, dans cette ère du numérique. Seulement, sur ces plateformes non plus, les dérives ne manquent pas d’être relevées. Entre le partage viral de « fake-news » et l’absence de règlementation, la liberté peut être aussi synonyme de danger. Alors, anciens comme nouveaux médias sont condamnés à revoir les règles, et les assises de la presse tant évoquées deviennent un impératif. Pour tous.