L’opposition annonce une coalition électorale pour contrôler les collectivités territoriales. Mais plusieurs fois, ses tentatives de regroupement ont échoué à cause de ses querelles internes. Le président Macky Sall aussi a, souvent, d’une manière ou d’une autre, participé à l’éclatement des coalitions.
Ousmane Sonko a annoncé l’imminence d’une grande coalition de l’opposition pour aller à l’assaut des élections territoriales. «Dans les prochains jours, ou même prochaines heures, nous allons présenter aux Sénégalais, une grande coalition de l’opposition qui va achever ce régime», a-t-il dit lors de la cérémonie d’officialisation de la fusion de Pastef et de 13 autres partis et mouvements, le 13 août dernier. Cette plateforme électorale a été longtemps et maintes fois annoncée. C’est une question de vie ou de mort… politique pour les uns et les autres. Pour les partis qui doivent confirmer leur leadership et les élus en sursis du fait de la reconfiguration de l’opposition. Dès fin mars 2021, au lendemain des émeutes parties de l’arrestation du leader de Pastef, le Front de résistance nationale (Frn) avait organisé une rencontre avec «les partis politiques de l’opposition, le M2D, la coalition Jotna, le Crd, les mouvements et associations de la Société civile, les syndicats de travailleurs, les activistes et lanceurs d’alerte de tous bords» pour la mise en place d’un «Grand cadre d’unité d’action». Puis, en mai dernier, c’est le coordonnateur du Frn lui-même, Mohamadou Moctar Sourang, qui disait au Jury du dimanche de I-Radio : «En tout cas, en tant que coordonnateur du Frn, à partir de maintenant, je travaille pour la constitution d’une large coalition de l’opposition. Nous allons y aller ensemble pour gagner ces élections. Nous sommes convaincus que le Président Macky Sall n’a plus la majorité dans ce pays. Le M2D, proche de Ousmane Sonko, et le Frn sont en discussion et sont en train de parachever ce qu’on appelle un «mécanisme d’unité d’action» qui va nous permettre d’agir, de manifester et de revendiquer ensemble. Et je puis vous assurer que c’est presque bouclé.» «Bouclé», mais trois mois après, ça peine à se concrétiser. Mais pourquoi cette longue gésine ? Tout indique que le Front de résistance nationale (Frn) est sur la «bonne voie», mais la tâche est délicate parce qu’elle requiert des arrangements, des concessions, des sacrifices pour arriver à des investitures consensuelles. Et tout indique que c’est la formule de Benno siggil Senegaal en 2009 qui se profile : miser sur les hommes forts dans leur fief. A la seule différence, cette fois, que c’était plus facile pour le Ps, l’Afp, l’Apr et autres parce que c’était une élection au suffrage universel indirect où les élus étaient désignés par des conseillers. Avec le nouveau code électoral, on connaît à l’avance celui qui sera maire ou président du Conseil départemental en cas de victoire.
Se sauver ou périr
Dans tous les cas, les leaders de l’opposition sont conscients des grands enjeux de cette élection qui nécessite un front uni et unique pour espérer prendre des communes ou villes. «Soit on est ensemble, soit on disparaît», avait averti M. Sourang. Qui ajoutait : «Déjà, il y en a qui ne peuvent plus être candidats. Si on n’y prend garde, même pour Ousmane Sonko, il y a beaucoup d’incertitudes. Il a un dossier et ils (le pouvoir) peuvent le prendre comme une épée de Damoclès. Ils peuvent attendre les élections pour le convoquer, le déstabiliser. Personne n’a intérêt à aller aux élections seul. J’ai une position qui me permet aujourd’hui de discuter avec les uns et les autres dans ce sens.» Le 10 juin dernier, c’est le leader du Grand parti qui a lancé «l’Appel de Kaolack». «Devant l’impérieuse nécessité de le réaliser, l’opposition n’a d’autre alternative que de s’unir. C’est tout le sens de l’appel historique que j’adresse, depuis le Saloum, à toutes les forces vives de la Nation pour une unité intégrale de l’opposition, des mouvements citoyens et de la Société civile», avait déclaré Malick Gakou. Ces appels insistants à l’unité s’expliquent, en effet, par la capacité de nuisance du pouvoir qui a les yeux rivés et les oreilles scotchées sur les stratégies que peaufine l’opposition. C’est en fonction de cela que le Président Macky Sall trouve les moyens de les diviser ou de les disperser. Comme il a eu à le faire par le passé en s’appuyant sur la machine de la majorité présidentielle.
Enseignements et renseignements généraux
Ils sont nombreux à redouter une nouvelle division de l’opposition en direction des Locales du 23 janvier 2022. Pourtant l’épisode des avec les deux camps, celui de Wade et celui de Khalifa Sall est un enseignement à tirer puisque la grande coalition Manko wattu Senegaal, qui ambitionnait d’imposer la cohabitation en contrôlant l’Assemblée nationale, a buté sur le choix de la tête de liste. Khalifa Sall, qui était en prison, a mis sur la balance son statut de maire et «maître» de Dakar pour avoir pris les 16 communes sur les 19 de la capitale. Or, Abdoulaye Wade, en plus de son pedigree d’ancien président de la République, avait déjà un Pds fort de son groupe parlementaire et de son assise nationale. C’est ainsi que se sont constitués deux grands pôles : Khalifa Sall prend le Mankoo et y ajoute son taxawu Senegaal avec des alliés comme Idrissa Seck et Malick Gakou, et Wade maintient le Wattu Senegaal avec Pape Diop, Mamadou Lamine Diallo, Mamadou Diop Decroix, entre autres. Le résultat est décevant puisque Benno bokk yaakaar a obtenu presque le même nombre de sièges qu’en 2012, à l’arrivée de Macky Sall. Le Pds et ses alliés ont pu amasser plus qu’un groupe parlementaire. Chat échaudé craint l’eau froide. C’est pour cela que tous ou presque appellent à l’unité. Le président du Grand parti l’a encore en travers de la gorge. «Macky Sall n’est pas fort mais c’est l’opposition qui est faible par ses divisions. En 2016, nous étions divisés et on s’est fait battre. Au lendemain du référendum, j’ai rencontré des acteurs politiques et Wade pour créer la coalition Manko wattu Senegaal, pour que cette plateforme puisse devenir une coalition politique. Manko a été finalement disloquée pour un problème de tête de liste. Il faut qu’on oublie nos intérêts personnels pour l’intérêt national», avait dit Malick Gackou qui recevait Ousmane Sonko le 17 mars dernier à la permanence du Grand parti.
Macky et ses coups de pied dans la fourmilière de l’opposition
Des fois c’est l’opposition elle-même qui éclate par ses querelles d’ego. «Il faut tirer des leçons que le Peuple nous a adressées. Il faut oublier nos ego car le Peuple a espoir en nous. Nous devons être à la hauteur de ça. Nous demandons à toutes les forces vives de nous rejoindre pour forcer Macky à appliquer l’agenda et ensuite partir. Il faut mutualiser nos forces pour le contraindre à respecter nos exigences», avait dit Sonko. Mais d’autres fois c’est le Président Sall lui-même qui disperse les blocs par des promesses et promotions de gros poissons qu’on imaginerait jamais dans les eaux du pouvoir. Et même par des torpilles lancées dans les réunions de l’opposition avec des taupes plus efficaces que des Rg (Renseignements généraux). D’autres plateformes de l’opposition comme le Front pour la défense du Sénégal (Fds/Mankoo wattu Senegaal) ou encore l’Initiative pour des élections démocratiques (Ied), ont subi la loi du pouvoir. Pour prévenir ces trahisons, les leaders de Manko wattu Senegaal avaient décidé, le 20 septembre 2016, d’établir un Code de conduite. La métaphore de Gakou est révélatrice de la fragilité de l’opposition qui peine à être un roc devant les tentations du pouvoir. «C’est une unité granitique que la réalité nous impose. Unis nous sommes forts, mais divisés nous sommes faibles. Cette fois-ci, c’est le bon moment pour reconstruire ce pays (…) Le pouvoir a surfé sur nos divisions pour gagner du terrain», avait-il ajouté. Le leader de Pastef aussi ne néglige pas cette capacité de Macky Sall à mettre un coup de pied dans la fourmilière de l’opposition en gestation. Même s’il est convaincu que les alliés ne répondront plus aux sirènes du Palais. «Cette fois-ci, personne ne pourra diviser cette coalition, comme ils ont l’habitude de le faire en corrompant ou en menaçant les uns et les autres. Nous irons ensemble aux Locales, puis aux Législatives et, ensuite, nous mettrons en place un cadre pour superviser le processus qui mène à la présidentielle. 2024, ils vont nous remettre notre pays», avait promis Sonko.
La laïcité ne saurait valider une permissivité absolue des religions. Le Magal ou le Gamou, même s’ils font partie de l’identité religieuse, ne constituent pas un droit absolu en tout temps et en tout lieu
Des voix s’élèvent pour dire leurs oppositions à la tenue des grands rassemblements religieux dans le contexte critique actuel de la pandémie covid-19 marqué par la férocité du variant Delta. Au même moment, d’autres voix plaident pour le maintien de ces rassemblements, notamment pour le prochain Magal de Touba.
Je lis ces divergences portées dans l’espace public tout d’abord comme les signes de la vitalité de la liberté d’expression et de la démocratie pluraliste et laïque de notre pays. Ce débat montre, s’il en est besoin, qu’au Sénégal, les pratiques religieuses peuvent être objets d’analyses et de critiques sans que la violence en suive et sans que l’État ne vienne imposer un point de vue.
Par ailleurs, certaines positions qui s’expriment dans le discours social actuel sur l’organisation du Magal peuvent être analysées comme des interpellations citoyennes qui reflètent les inquiétudes, les angoisses d’une partie de la communauté nationale qui veut être informée, rassurée sur les négociations en cours entre les autorités étatiques et religieuses pour un Magal qui doit être marqué du sceau d’un plan rigoureux de haute prudence sanitaire. Car, au fond, le réalisme doit être de mise : tout porte à croire que le Magal aura bien lieu. Et il aura lieu, cette année, dans un contexte sanitaire encore plus dangereux où toute erreur d’évaluation pourrait contribuer à la propagation du violent virus Delta.
Nous vivons en effet en présence d’une variante du virus plus destructive, plus intrusive, plus mortelle et qui frappe également les jeunes. Dès lors, on ne pourra, ni de la part de l’État, ni de la part des organisateurs du Magal, ni de la part des fidèles soutenir que nous ne savions pas. Si, il y a trois mois de cela, plusieurs pensaient que nous avions ralenti la force de la pandémie, avec cette troisième vague, nul ne peut prétendre ignorer les faits objectifs qui confirment que nous sommes en pleine propagation des contaminations du virus et augmentation des décès.
La situation actuelle me fait revenir sur quelques principes essentiels en contexte de laïcité, même de laïcité ouverte comme au Sénégal. J’avais déjà énoncé ces principes dans un texte d’opinion publié dans la presse sénégalaise lors de l’affaire du voile islamique à l’École Ste Jeanne d’Arc. J’indiquais qu’il est du devoir de l’État de protéger la liberté de croyance religieuse ainsi que les manifestations des actes de croire, donc « la croyance en acte» , c’est-à-dire les systèmes d’action, les gestes, les cérémonies qui constituent l’expression extérieure de la foi des individus et des groupes.
Cependant, l’État, garant de l’équilibre social, doit, en même temps, veiller à ce que « le croire en acte », comme par exemple la liberté de culte, dont la célébration des particularismes religieux et confrériques, ne vienne pas perturber le fonctionnement global de la société ou la mission des institutions d’État de protéger les droits de tous. Et préserver la santé de tous est une obligation régalienne de l’État.
C’est dire que la laïcité ne saurait valider une permissivité absolue des religions. Ainsi, le Magal ou le Gamou, même s’ils font partie de l’identité religieuse, ne constituent pas un droit absolu en tout temps et en tout lieu. C’est pourquoi nous pensons que dans le contexte actuel d’incertitude, des constats doivent s’imposer : le Magal ne peut pas se dérouler dans les mêmes conditions que celles de l’année dernière. Le contexte actuel est hautement plus explosif.
Dès lors, la lucidité, l’éthique de la responsabilité doivent être au cœur des échanges actuels entre les autorités religieuses et gouvernementales. Les différents acteurs engagés dans l’organisation savent sans nul doute qu’ils ont à construire ensemble, dans la concertation et la totale franchise les accommodements raisonnables pour les conditions d’un Magal sous haute prudence sanitaire et sécuritaire.
Les différentes parties œuvrent sûrement à forger ces accommodements qui puissent autoriser la tenue du Magal mais tout en veillant à ce que l’événement n’entraine pas des contraintes excessives à l’État qui l’empêcheraient d’assurer la protection sanitaire de toute la société.
L’État et les autorités religieuses doivent s’engager dans une forte réflexion d’atténuation maximale de l’impact de la Covid. Dans un pays démocratique et laïque, l’État doit afficher une neutralité face aux visions religieuses et confrériques. Il doit veiller au respect de l’expression des croyances et des pratiques religieuses et en retour, les religions doivent respecter le pacte laïque qui fonde une société de tolérance et de respect des droits qui s’imposent à tous.
Le Sénégal demeure un État laïque, même si nous constatons une forte prégnance du fait religieux dans la vie culturelle et sociale. Il faut cependant toujours souligner que si la société sénégalaise n’est pas laïque, l’État, lui, est laïque. Malgré le travail imposant, qu’il faut encore une fois saluer, de nos scientifiques dans les laboratoires, de nos épidémiologistes, de nos médecins et autres acteurs de la santé, de notre gouvernement, il demeure que les croyants sont dans l’inquiétude et ont besoin du refuge de ces moments fortement symboliques de pratiques collectives de recueillement et d’imploration de la clémence de Dieu et des saints.
Comment bien les organiser et avec toutes les précautions nécessaires? Voilà les défis d’une collaboration entre le scientifique, le politique et le religieux. Et il faut reconnaître que notre pays a connu quelques succès dans cette collaboration.
Prions encore le bon Dieu afin qu’il nous guide dans des voies de solutions convenables et viables et ceci dans une concertation éclairée entre l’État et les organisateurs du Magal, sous le leadership et la sagesse du vénéré Khalife et régulateur social, Serigne Mountakha Mbacké.
Professeur Khadiyatoulah Fall est chercheur émérite du Centre d’excellence Celat et titulaire de la chaire Cerii, Université du Québec à Chicoutimi, Canada
Une bourse d’excellence aux deux plus jeunes bachelières
AUX âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre d’années. Lors de la cérémonie de remise des prix aux lauréats du Concours général hier, les stars de l’évènement se sont fait voler la vedette par deux gamines de 13 ans. Il s’agit de Aminata et Rama Diaw, les deux sœurs jumelles qui ont réussi à décrocher le baccalauréat cette année. Les plus jeunes bachelières en 2021, leurs parents et le proviseur de leur établissement scolaire ont eu droit à un standing ovation à la demande du Prédisent Macky Sall qui leur a exprimé toute sa satisfaction. «Il m’est agréable, pour commencer, de vous présenter mes invitées spéciales : les sœurs jumelles de 13 ans, Aminata et Rama Diaw. Nos plus jeunes bachelières de cette année. Nos jeunes bachelières de la filière scientifique S2 sont issues du Lycée public El Hadji Ibrahima Diop de Yeumbeul, en banlieue dakaroise. Je vous félicite chaleureusement, Aminata et Rama, ainsi que vos parents et votre proviseur», a déclaré le chef de l’Etat. Mais le locataire du Palais ne s’est pas limité là. Il a octroyé une bourse d’excellence aux deux sœurs jumelles, pour leur permettre de poursuivre leurs études dans de très bonnes conditions. «L’Etat vous apportera tout le soutien nécessaire à la poursuite de vos études. Chacune de vous bénéficiera d’une bourse d’excellence. J’ai, déjà à ce propos, instruit le ministre de l’Enseignement Supérieur dans ce sens», a précisé Macky Sall.
Grève de l’intersyndicale de l’hôpital de Grand Mbour
La grève entamée par l’intersyndicale 3S constituée du Sames, du Syntras et du Sutsas commence à porter ses fruits. Les syndicalistes ont déroulé hier leur deuxième plan d’actions à savoir la tenue d’un sit-in au centre d’imagerie Polymed avec un arrêt du travail jusqu’à 13h. En pleine manifestation, ils ont été informés que le Conseil d’Administration de l’hôpital de Grand Mbour a promis de saisir l’Armp pour casser le contrat qui lie la structure sanitaire à Polymed. Pour Dr Mama Khoudoss, ce contrat est illégal, car il comporte plusieurs manquements. Il relève l’absence de délibération du Conseil d’Administration avant la signature du contrat ; l’absence d’autorisation dignement signée par la tutelle et l’absence de publication du marché à la Direction centrale des marchés publics (Dcmp). Ce qui signifie qu’il n’y a pas eu d’appel d’offres, ni de soumissions, ni d’attribution du marché, fulmine Dr Mama Khoudoss, responsable syndical du Sames. La direction de l’hôpital qui mesure les conséquences du mouvement d’humeur en plus des manquements notés dans la procédure d’attribution du marché, sollicite un délai de 30 jours pour résoudre le problème avec la saisine de l’Armp. Le responsable départemental du Sutsas, Papa Samba Awa Ndiaye, dénonce l’absence de radioprotection et de dosimètre, des problèmes de maintenance, une discontinuité du service de radiologie et le problème de prise en charge du patient au lit du malade ; le manque à gagner pour l’EPS1 sur le plan des ressources humaines, matérielles et financières.
6 personnes de «Cirque Noir» présentées au procureur
Comme annoncé par l’Ong Jamra, auteur de la plainte, la Division spéciale de lutte contre la cybercriminalité (Dsc) a bouclé son enquête concernant l’affaire «Cirque noir », une série jugée pornographique. Sur les 12 personnes interpellées hier, 06 ont été déférées pour avoir joué un rôle actif dans les scènes en cause. C’est le cas du producteur (Adama Ndiaye alias Qg) et du coproducteur (Mouhamed Housseiny dit Wizzy Kana). Selon «Libération Online», les enquêteurs ont aussi mis à la disposition du parquet Christine Mendy (actrice), Gnagna Ba (actrice), Abdoulaye Aziz Sarr dit Guelwar (acteur) et Abdou Salam Diop alias Lamsa (acteur). Ils sont visés pour incitation à la débauche et outrage public aux bonnes mœurs.
La jeunesse de FDS vent debout contre Antoine Diom
La Jeunesse Démocratique Guelwaar (JDG) est très remontée contre le ministre de l’Intérieur. Et pour cause, elle trouve que l’argument selon lequel le terme Guelwaar renferme une connotation identitaire que leur a opposé Antoine Félix Diome pour rejeter la demande de récépissé de leur parti est fallacieux. Dénonçant un acharnement, la jeunesse des Forces Démocratiques du Sénégal (Fds) entend passer à la vitesse supérieure, si le premier flic du pays ne revient pas sur sa décision. Et pour se faire entendre, les partisans de Dr Babacar Diop menacent d’organiser des rassemblements devant le ministère de l’Intérieur tous les vendredis jusqu’à la reconnaissance légale de FDS-Les Guelwaars. Car, pour la jeunesse FDS, la décision du patron de la police est politiquement motivée. Et elle révèle, à en croire les jeunes, le vrai visage de Antoine Félix Diome capable d’inventer des raisons fallacieuses pour satisfaire les tentations autoritaristes d’un Macky Sall peureux de compétir de manière démocratique, et prêt à tout pour éliminer ses adversaires en se cachant derrière des lois appliquées de manière partisane.
Polémique sur les certificats de résidence à Pikine
La tension préélectorale refait surface à Mbao. Ce sont encore les certificats de résidence qui sèment la polémique entre l’état civil de Mbao et l’état civil principal de la Ville de Pikine. Un bras de fer qui risque d’atterrir en justice, car des acteurs politiques de la commune dont les responsables de Pastef et les proches du maire de Mbao envisagent de porter l’affaire en justice. Ils ont tenu un point de presse pour dénoncer la délivrance de certificats de résidence par l’officier d’état civil principal de Pikine, Abou Watt. Auparavant, ils vont commettre un huissier de justice pour constater les faits avant de déposer la plainte.
Polémique sur les certificats de résidence à Pikine (bis)
Restons à Pikine pour dire que la réplique de l’officier du Centre d’état civil principal Abou Watt ne s’est pas fait attendre, après les attaques des acteurs politiques de Mbao dont des proches du maire Abdoulaye Pouye. Abou Watt soutient avoir agi en toute légalité. Il précise avoir délivré les certificats de résidence sur la base de la présentation de certificats de domicile. Le fauteuil d’Aïda Sow Diawara suscite des appétits La bataille politique pour le contrôle de la municipalité de Golf Sud aura bel et bien lieu au regard de la pluralité de candidats à la candidature. Mamadou Aw du parti de la République des valeurs (Rv) annonce également sa candidature à la mairie. C’est dire que la mairesse Aïda Sow Diawara a du pain sur la planche. Car, en plus d’affronter des candidats de l’opposition, elle fera face à ceux de la mouvance présidentielle dont Lat Diop.
Découverte macabre à Djidah Thiaroye Kaw
Le corps sans vie d’un homme a été retrouvé hier, au quartier Sant Yallah de Djidah Thiaroye Kaw. Selon nos sources, la victime a pris son petit-déjeuner avant de tomber en syncope et de mourir sur le coup. Il était trop tard pour les secouristes qui ont effectué une descente sur les lieux. Après le constat d’usage, la dépouille a été évacuée dans une structure sanitaire pour les besoins de l’autopsie.
L’appel de Dr Cheikh Doudou Mbaye à la vaccination
La courbe baissière des infections à la Covid-19 ne doit pas nous faire dormir sur nos lauriers. L’alerte est de Dr Cheikh Doudou Mbaye qui prévient qu’avec la nature de ce virus et les circonstances permettant sa mutation et son développement, on ne doit pas exclure une 4e vague tant que la majorité des Sénégalais ne se sera pas vaccinée. Il est urge, à ses yeux, de contrecarrer cette éventualité en allant massivement se faire vacciner et faire vacciner ses proches. Sinon, dit-il, le réveil sera brutal. En tout état de cause, indique Dr Cheikh Doudou Mbaye, les personnes qui se sont retrouvées en réanimation dans les CTE sont essentiellement des non-vaccinées. «J’en ai des proches qui luttent pour leur survie et je ne doute point qu’ils iront se vacciner s’ils s’en sortent», témoigne Dr Mbaye. Incitant les populations à aller se faire vacciner, Dr Mbaye souligne que bien que l’oxygène soit pris en charge par l’Etat du moins théoriquement, en réanimation de Covid-19, « il vous arrivera de débourser des sommes allant de 200 à 300.000 francs pour vos ordonnances». Par ailleurs, Cheikh Doudou Mbaye pense qu’il faut mettre la pression sur les autorités pour la disponibilité du vaccin. Pour lui, on doit vacciner plus de 60% des Sénégalais afin de freiner la propagation du virus et surtout anticiper sur une 4e vague moins mortelle, car il y en aura bel et bien, dit-il.
Tournée du président de la Cena
Le président de la Commission Electorale Nationale Autonome (Cena) est en inspection dans plusieurs commissions administratives installées dans les départements de Dakar, Pikine et Keur Massar. Parallèlement aux rapports réguliers des représentants de la Cena dans les commissions, Doudou Ndir veut constater personnellement la situation dans les commissions de révision des listes électorales et échanger avec les membres des dites commissions. La tournée mènera le président de la Cena à Grand Dakar, Pikine, Guédiawaye et à la Maison de la Femme de Yeumbeul-Nord où il tient un point de presse.
Arrestation de trois malfaiteurs avec des armes
Une bande de trois malfaiteurs, dont le quatrième est en fuite, est tombée hier. Ils ont été interpellés par les éléments de la brigade régionale des stupéfiants de Diourbel au village de Mbobène Peul et Baba Garage. Le quatrième membre de la bande a réussi à prendre la clef des champs. L’arrestation de la bande a permis aux limiers de saisir 55 kg de cannabis et deux armes à feu de fabrication artisanale. Les malfrats s’activaient dans le trafic de cannabis sur l’axe Mbirkilane-Mbobène Peul Baba Garage. C’est le convoyeur de la drogue F.K qui est tombé en premier. Il a été pris sur sa charrette avec 45 kg. Il venait d’approvisionner le fugitif M. C. B pour 10 kg de drogue. Soumis au feu roulant des questions, le charretier a vendu la mèche en déclinant l’identité des membres de la bande. La livraison de la drogue aux membres de la bande était surveillée par les limiers. Les destinataires du chanvre indien. A. S et P.K seront appréhendés à bord d’un véhicule 505 après la réception de la drogue.
Le PS prend la défense d’Alioune Ndoye
Le Parti Socialiste prend fait et cause pour le maire de Dakar-Plateau, Alioune Ndoye, dans son bras de fer avec l’édile de la Ville de Dakar, Soham El Wardini sur la propriété du marché Sandaga. Dans un communiqué, les socialistes soutiennent leur camarade dans son projet de démolition et de reconstruction du marché Sandaga qui répond positivement aux attentes des populations et des acteurs économiques. Les socialistes précisent que le projet de reconstruction préserve l’aspect architectural de ce monument historique que représente le marché Sandaga. Par ailleurs, le Parti Socialiste encourage les deux parties, animées des mêmes préoccupations au service des intérêts des populations, à privilégier le dialogue et la concertation, sous les auspices de l’autorité de tutelle, en vue de trouver une issue heureuse à ce différend, dans le respect des lois et règlements en vigueur
PRISE EN CHARGE DES MALADIES TROPICALES NEGLIGEES
7 885 156 personnes, c’est la population à risque de contracter une maladie tropicale négligée (Mtn) au Sénégal et ayant besoin de chimiothérapie préventive.
7 885 156 personnes, c’est la population à risque de contracter une maladie tropicale négligée (Mtn) au Sénégal et ayant besoin de chimiothérapie préventive. Cette révélation est du docteur Dr Ndéye M’backé Kane, coordonnatrice du Programme national de lutte contre les Mtn à la Direction de la lutte contre la maladie (Dlm) logée au ministère de la Santé et de l’action sociale (Msas). Elle s’exprimait hier, mardi 17 août, lors de l’ouverture des travaux de l’atelier du lancement officiel du Comité national de lutte contre les MTN à Dakar.
A l’instar de nombreux pays africains, le Sénégal est endémique à 13 maladies tropicales négligées sur les 20 recensées à travers le monde dont la bilharziose, les géohelminthiases, le trachome, l’onchocercose, la filariose lymphatique entre autres. Selon les acteurs de la riposte dont la coordonnatrice du programme national de ladite maladie, Dr Ndèye Mbacké Kane: «la population à risque de contracter une maladie tropicale négligée au Sénégal et ayant besoin de chimiothérapie préventive est estimée à 7 885 156 personnes ».
Et de poursuivre : « Les Mtn sont des maladies dévastatrices, mais il y a des raisons d’être optimiste car elles peuvent être prévenues et traitées grâce à des stratégies efficaces et essentielles dans la réduction de la transmission et de la charge de morbidité ».
Face aux besoins urgents de réduire le nombre de maladies négligées tropicales, le ministère de la Santé et de l’action sociale du pays a tenu un atelier hier, mardi, à Dakar. Une rencontre qui vise d’une part, la prise de conscience de l’urgence d’aller plus loin et plus vite pour éliminer totalement les Mtn au Sénégal et, d’autre part, la nécessité d’engager toutes les parties prenantes du Comité national de lutte contre les MTN à agir pour mettre en œuvre des actions durables au bénéfice des communautés affectées par ces maladies.
Pour Dr Ndèye Mbacké Kane, le Sénégal s’est engagé, à l’instar de la communauté internationale, à atteindre les objectifs de développement durable en 2030 et à combattre durablement les MTN, ceci a été réaffirmé dans le PSE. « Notre pays adhère à la feuille de route 2021-2030 de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour l’élimination et le contrôle des MTN. Le Ministère de la Santé et de l’action sociale a inscrit dans son Plan National de Développement sanitaire et social 2019–2028 la lutte contre les MTN comme une ligne d’action prioritaire » a-t-elle avancé.
Et de poursuivre : « en effet, assurer le contrôle et l’élimination définitive des MTN demeure une priorité majeure pour notre pays, non seulement en raison des gains qui seront réalisés en matière de santé, mais aussi le contrôle et l’élimination des MTN sont essentiels au développement économique».
Pour rappel, les Mtn touchent plus de 1,5 milliard de personnes dans le monde, dont la région africaine qui supporte environ 40 % de la charge mondiale de morbidité due à ces maladies qui constituent un véritable problème de santé publique.
La fête de l’Achoura communément appelée Tamkharite est célébrée aujourd’hui, mercredi 18 août. Elle marque le 10ème jour du nouvel an musulman. La tradition est qu’elle soit accompagnée d’un plat à base de mil, thiéré consommé dans la soirée. Le constat est les conditions nécessaires à la préparation de ce plat ont connu une hausse. Reportage au marché Gueule Tapée des Parcelles Assainies.
Le marché Gueule Tapée des Parcelles Assainies était à ses habitudes dans la matinée d’hier, mardi 17 août, grouillant de monde, déplacements incessants de véhicules et des piétons, des étals éparpillés qui s’étalent à perte de vue et une odeur nauséabonde.
La saleté, une des caractéristiques des marchés sénégalais surtout en ces temps de pluie, y est perceptible. Il y a des flaques d’eau un peu partout. Au marché Gueule Tapée, l’ambiance de la Tamkharite est toutefois au rendez-vous. Vendeurs et clients se bousculent. Partout, on entend des voix qui hèlent la clientèle. Si ce n’est des hauts parleurs qui diffusent un son presque indescriptible, ce sont les mérites de la marchandise qui sont mises en exergue par des commerçants qui usent à fond de leur voix « Venez acheter du raisin ou des haricots blancs », tonnent des marchands ambulants qui tiennent des plateaux à la main tout en montrant aux clients les denrées, avec comme mot d’ordre « acheter ». Les ménagères qu’on y rencontre déplorent la cherté des condiments comme les légumes, le couscous et toute autre denrée qui va avec la préparation du « thieré ».
Madame Ndiaye, trouvée en plein marchandage avec un vendeur de légumes affirme : « par rapport aux années précédentes, les prix sont en hausse. Les vendeurs augmentent les prix à leur guise. Cher ou pas, nous allons nous en procurer et préparer du bon « thiéré » pour la famille. » Mamadou Diagne est vendeur de légumes. Il justifie la cherté par le coût du transport de la marchandise. « Nous payons beaucoup d’argent pour transporter nos marchandises. C’est ce que la plupart des clientes ne comprennent pas surtout en cette période de Covid-19 ».
A côté des vendeurs de légumes, on retrouve une vieille femme. Elle écoule du couscous. Elle expose son produit avec soin. Les clientes viennent au compte-goutte selon elle : « pour le moment les clients viennent rarement. Nous avons les mêmes réalités que l’année précédente : le manque de clients et la cherté du mil. Le Kg de couscous qui se vendait à 500 FCFA, s’élève maintenant à 600 FCFA ».
Juste à côté d’elle, on aperçoit une autre dame qui vend du Lalo et du « Yombe ». Elle est dans cette activité juste le temps de la fête. « A l’approche de chaque fête de Tamkharite, je vends du Lalo et du Yombe, des produits indispensables dans la préparation du couscous. Comme l’année passée, les clients viennent rarement mais on s’en sort quand même », indique-t-elle. Il est à signaler aussi que la pandémie de la Covid 19 n’a rien changé dans le vécu au marché Gueule Tapée. Le port de masque est l’apanage d’un groupuscule de personnes, la distanciation physique est aux oubliettes.
LE SENEGAL PRIME SES CRACKS
Ils sont 96 lauréats dont 47 filles et 49 garçons à avoie été honorés hier, mardi 17 août, à l’occasion de la remise des prix du Concours général 2021 au Théâtre national Doudou Ndiaye Coumba Rose
Les meilleurs élèves du Sénégal ont été célébrés hier, mardi 17 août, après une pause en 2020 en raison de la pandémie de Covid-19. A l’occasion de la cérémonie officielle de remise des prix du Concours général tenue au Grand Théâtre Doudou Ndiaye Coumba Rose, 107 distinctions ont été remises aux meilleurs élèves de Première et de Terminale. Le parrain de l’édition 2021 de cette prestigieuse compétition est Feu Pr Souleymane Niang, ancien recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Ils sont 96 lauréats dont 47 filles et 49 garçons à avoie été honorés hier, mardi 17 août, à l’occasion de la remise des prix du Concours général 2021 au Théâtre national Doudou Ndiaye Coumba Rose. Au total, 55 prix et 52 accessits ont été décernés aux meilleurs élèves de Première et de Terminale.
En effet, c’est l’élève en classe de Première à la Maison d’éducation Mariama Ba, Ndéye Awa Sarr qui est sacrée « meilleure élève du Sénégal » pour cette édition 2021 en remportant les 1er prix en allemand et anglais et Fatoumata Diop, élève en Terminale S1 du lycée scientifique d’excellence de Diourbel a décroché le 1er prix Citoyenneté et Droit de l’homme et le 2e accessit en Mathématiques. Elle a obtenu le bac avec la mention Très bien. Quant au prix du lauréat le plus polyvalent, il est revenu à Khadidiatou Koulibaly, élève également à la Maison d’éducation Mariama Ba. Elle a décroché le premier prix de la version grecque, le 1er accessit de la version latine et le 2e prix en mathématiques.
Cette année, la cérémonie qui s’est tenue en présence du Président de la République, Macky Sall, a pour thème « Pédagogie innovante à l’école dans le contexte covid19, l’apport du numérique pour les enseignements-apprentissages de qualité » et comme parrain Pr Souleymane Niang, ancien recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Prenant la parole, Macky Sall a adressé ses félicitations aux lauréats. « Je voudrais vous dire toute ma fierté, mes félicitations et mes encouragements. Les prix que vous recevez sont le fruit de votre mérite personnel, de volonté affirmée, de votre discipline et de votre rigueur librement consentis. Vous offrez par votre abnégation au travail bien fait un exemple à suivre pour la toute la jeunesse de notre pays. Ces prix sont aussi une consécration du temps et des efforts que vos encadreurs ont consentis à votre endroit, je leur rends un vibrant hommage et à travers eux tous les enseignants du Sénégal », a déclaré Macky Sall. Aussi, ajoutera-t-il que « ces prix récompensent enfin les sacrifices de vos parents que je salue avec respect ». C’est pourquoi, dira-t-il : «on ne remerciera jamais assez les parents, nos héros de tous les jours. Nous devons tout aux parents parce que ce sont eux qui résolvent les équations les plus difficiles de la vie : loger, nourrir, soigner, éduquer. C’est dire, chers lauréats, chères lauréates qu’au-delà de tout mérite personnel, nous avons toujours besoin d’une main protectrice pour nous guider et nous aider à accomplir notre légende personnelle ».
« SI VOUS VOULEZ ALLER LOIN, EVITEZ L’EXPOSITION AU GRAND PIEGE DE L’ERE MODERNE… »
Dans son discours, le Président de la République a demandé aux lauréats de se concentrer davantage sur leurs études et de « persévérer dans l’effort ». « Soyez confiants, il le faut pour franchir les obstacles mais surtout restez humbles et concentrés sur vos études. Si vous voulez aller loin, évitez l’exposition au grand piège de l’ère moderne dont celui principalement des réseaux sociaux parce que les réseaux sociaux flattent l’égo. Rien n’est plus nuisible au progrès que l’égo, c’est-à-dire la satisfaction de soi.
La performance vient toujours de la remise en cause de soi. A la quête du savoir, prenez comme bouclier protecteur le savoir-être », a dit Macky Sall. Mieux, il a exhorté les lauréats à s’inspirer du parrain. « Je vous exhorte à suivre l’auréole de votre parrain pour éclairer votre chemin et sur le chemin de l’excellence, l’Etat sera toujours à vos côtés », a-til laissé entendre. Pour rappel, le Concours général ne s’est pas tenu en 2020 en raison de la covid-19. Du coup, Diary Sow avait gardé sa couronne de meilleure élève du Sénégal. Pour autant, le Chef de l’Etat a invité les ministres en charge du concours général « d’engager dans les meilleurs délais une réflexion globale sur les voies et moyens d’améliorer les performances des candidats ». « Au vu du Palmarès, je note qu’il y’a quasiment un match nul filles-garçons avec un léger avantage. Les performances ont été moyennes voire faibles dans les filières scientifiques en citoyenneté et droit de l’- homme, en histoire et géographie, en français et surtout en philosophie discipline dans laquelle aucun prix ni accessit n’a été décerné. Il est vrai que les circonstances liées à la pandémie ont dû impacter négativement les conditions des préparations au concours de cette année mais il ne doit pas s’y méprendre », a fait savoir Macky Sall. Toutefois, il a ajouté que «les indicateurs de ces dernières années ont assez fiables sur le niveau général de notre système éducatif et j’invite à travailler à son amélioration ».
CHANGEMENT DE STATUT : La Maison d’éducation Mariama Ba érigée en Lycée d’excellence dès la prochaine rentrée
Fleuron du système scolaire sénégalais, la Maison d’éducation Mariama Ba de Gorée deviendra un lycée d’excellence. « Parlant de la maison d’éducation Mariama Ba, je voudrais vous dire ici que vous aurez le statut de lycée d’excellence dès la rentrée de septembre. Le ministre de l’Education Nationale a déjà fini toute la procédure et le décret sera pris en septembre », a annoncé Macky Sall aux autorités de l’école.
INSTITUTIONNALISATION DE CLASSES PREPARATOIRES AUX GRANDES ECOLES : La mesure effective à partir d’octobre 2022 au Sénégal
Le Sénégal va avoir deux classes préparatoires aux grandes écoles à partir de 2022. Le Président de la République en a fait l’annonce hier, en marge de la cérémonie de remise des prix aux meilleurs élèves du Concours général. « J’ai décidé d’instituer des classes préparatoires aux grandes écoles qui offriront deux années de formation soutenue aux bacheliers remplissant les critères requis. Cette mesure sera effective à compter d’octobre 2022 et nous allons commencer les classes préparatoires au lycée d’excellence scientifique de Diourbel et nous avons décidé de commencer par les prépas scientifiques », a dit Macky Sall.
RECOMPENSE AUX BACHELIERES DE 13 ANS : Macky Sall décerne une bourse d’excellence aux jumelles Aminata et Rama Diaw
Même si elles n’ont pas partie des lauréates du Concours général, les jumelles Aminata et Rama Diaw ont été récompensées par le Chef de l’Etat pour leur parcours exceptionnel. Les deux filles qui viennent de décrocher cette année le bac scientifique en série S2 à 13 ans seulement, vont bénéficier de bourses d’excellence. « Je vous félicite chaleureusement, Aminata et Rama ainsi que vos parents et votre proviseur. L’Etat vous apportera tout le soutien nécessaire à la poursuite de vos études. Chacune de vous bénéficiera d’une bourse d’excellence. J’ai déjà à ce propos instruit le ministre de l’Enseignement Supérieur dans ce sens », a déclaré Macky Sall. Dans un reportage diffusé sur la Rts, les jumelles issues du lycée public El Hadj Ibrahima Diop de Yeumbeul en banlieue Dakaroise avaient souhaité avoir une bourse d’excellence et poursuivre leurs études à l’école polytechnique de Thiès. Elles sont les plus jeunes bachelières du Sénégal.
HOMMAGE A FEU PR SOULEYMANE NIANG : La future université de Matam baptisée à son nom
La future université de Matam portera désormais le nom du Pr Souleymane Niang, parrain de la cérémonie de remise des prix du Concours général édition 2021. Le Chef de l’Etat, Macky Sall, a fait part de la décision hier. « J’ai décidé que la future université de Matam porte désormais le nom de l’illustre parrain et sera université Souleymane Niang de Matam ». Décédé en 2010 à Toulouse à l’âge d 81 ans, le Pr Souleymane Niang a été recteur de l’Université Cheikh Anta Diop et président de l’Académie nationale des sciences et techniques ». Macky Sall a salué sa «la brillante trajectoire du professeur » qui, selon lui est « une source d’inspiration » pour le thème de cette édition du Concours général : « Pédagogie innovante à l’école dans le contexte covid-19, l’apport du numérique pour les enseignements-apprentissages de qualité ». « Cette édition du Concours général a comme parrain Feu Souleymane Niang, mathématicien hors pair, professeur titulaire des universités de classe exceptionnelle. La vie et l’œuvre du Pr méritent d’être offertes en exemple à notre jeunesse scolaire et universitaire et à toute la jeunesse sénégalaise. Esprit fertile, son parcours scolaire et universitaire tel un trait de lumière a éclairé bien des générations. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages en mécanique, géométrie et algèbre. Grand officier dans l’ordre national du lion, enseignant et chercheur émérite, il fut doyen de la Faculté des Sciences, recteur de l’Ucad et président de l’Académie des sciences. Son expertise reconnue dans différentes instances scientifiques nationales lui a ouvert », a ainsi rappelé le Chef de l’Etat.
«LES CASSEURS, CEUX QUI S’ADONNENT A LA TRICHE, A LA VIOLENCE ET AUX ACTES D’INCIVISME N’ONT LEUR PLACE NI A L’ECOLE NI A L’UNIVERSITE»
Présidant hier, mardi 17 août la cérémonie de remise de prix du Concours général, le Chef de l’Etat Macky Sall a encore condamné les dérives sur les réseaux sociaux surtout concernant le système éducatif, les actes de violence et d’incivisme
Présidant hier, mardi 17 août la cérémonie de remise de prix du Concours général, le Chef de l’Etat Macky Sall a encore condamné les dérives sur les réseaux sociaux surtout concernant le système éducatif, les actes de violence et d’incivisme. Selon lui, « on ne doit pas laisser pousser la mauvaise graine ». Il a ainsi invité les parents d’élèves à s’investir davantage dans la sensibilisation des enfants sur la portée de leurs actes et comportements à l’école.
«Par effet de mimétisme, des élèves se permettent dans des challenges insensés de s’attaquer à des enseignants et au personnel d’encadrement et de détruire des infrastructures scolaires, je dois réitérer ma ferme condamnation de ces actes totalement inacceptables. Chacun doit savoir que l’école n’est ni un champ de bataille ni une scène pour gladiateur. L’école doit à tout prix garder sa vocation d’espace de diffusion du savoir, de fraternisation socialisante et de construction citoyenne. Les casseurs, ceux qui s’adonnent à la triche, à la violence et aux actes d’incivisme n’ont leur place ni à l’école ni à l’université ». Ce sont les propos du Président de la République, Macky Sall. Il présidait hier, la cérémonie de remise des prix du Concours général au Grand Théâtre Doudou Ndiaye Coumba Rose. Il dénonce ainsi « l’utilisation perverse dont le numérique fait malheureusement l’objet » dans le système éducatif notamment les « actes de cybercriminalité et autres dérives qui polluent les réseaux sociaux et envahissent dangereusement l’espace scolaire ».
«J’APPELLE A UNE MOBILISATION GENERALE POUR UNE OBSERVANCE PLUS RIGOUREUSE DE LA DISCIPLINE A L’ECOLE»
Sur ce, il a appelé à faire face à ce phénomène. « Pour autant qu’ils soient encore minoritaires, nous ne devons pas laisser pousser la mauvaise graine. C’est pourquoi j’appelle à une mobilisation générale pour une observance plus rigoureuse de la discipline à l’école. L’Etat y veillera. Messieurs les ministres en charge de l’éducation tous grades confondus, je vous engage instamment à faire respecter à tous les niveaux d’autorité les règles disciplinaires qui régissent la vie à l’école. Il y va de la sauvegarde de notre bien commun et de l’avenir de la nation », a déclaré Macky Sall. Dans ce sillage, il relevé que l’éducation ne doit pas seulement être l’affaire de l’Etat. « J’invite tous les acteurs et partenaires de l’école en particulier les familles et les associations de parents d’élèves à s’investir davantage dans la sensibilisation des enfants sur la portée de leurs actes et comportements à l’école », dira-t-il.
RAPPEL A DIEU DE MANSOUR SALL, KHALIFE DE SERIGNE ABASS SALL DE LOUGA
Rappelé à Dieu hier, lundi, Serigne Mouhamadou Mansour Sall, Khalife de Serigne Abass Sall a été accompagné hier à sa dernière demeure à Louga. Agé de 81 ans, le même nombre d’années que son père, le guide religieux se distinguait par sa grande dimension intellectuelle. Il faisait partie des chefs religieux les plus diplômés du Sénégal avec son doctorat de philosophie islamique.
La khadra et la communauté des disciples de Serigne Abass Sall At Tijani de Louga est en deuil avec le rappel à Dieu hier, lundi 16 août dans la soirée à Dakar, de Serigne Mansour Sall. Le Khalife de feu Abass Sall a été inhumé, ce mardi, dans la résidence de la famille à Louga.Ce, après 31 ans de khalifat. Des années durant lesquels il s’est employé à enseigner aux fidèles les prescriptions de l’Islam à travers les enseignements de son père à qui il avait succédé en 1990. Il s’était aussi acquitté à renforcer le legs et à développer certaines localités comme Nguick, Kahira, fondées par l’illustre Serigne Abass affectueusement appelé “ Mara”. Mais aussi à perpétuer les rencontres phares de la khadra de Serigne Abass. Il s’agit de la retraite spirituelle de Nguick” (département de Sakal). Une rencontre dénommée encore “ fête des âmes” qui regroupe chaque année des milliers de fidèles. Mais aussi cette autre rencontre initiée le jour de “ Nihçu Chabaane” qui a regroupé en son temps feus Serigne Hady Touré, Serigne Abdoul Aziz Sy et Serigne Abass Sall avec l’objectif de se concerter sur les préoccupations de l’heure.
Chef religieux d’une grande dimension intellectuelle, Serigne Mansour Sall avait audelà de ses humanités au Sénégal, fréquenté l’université de Sorbonne de Paris où il était sorti avec un doctorat de philosophie islamique. Remarqué par son ouverture et l’étendue de son savoir, Serigne Mansour Sall laisse derrière lui des œuvres intellectuelles et scientifiques notamment des ouvrages sur la Tidjaniya et des écrits sur le soufisme.
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MARIAMA BÂ : SA VIE FUT SON ROMAN
Après 25 ans de mariage, l’époux de la romancière lui impose une coépouse. Les déboires vont ainsi commencer dans son foyer. Devenue veuve, Mariama Bâ sera privée de presque tout par sa belle-famille. Expropriée, elle doit se battre ...
En juillet dernier, cela faisait 42 ans que quittait cette terre l’écrivaine sénégalaise Mariama Bâ. Une féministe qui a su exposer avec maestria la condition de la femme à travers une oeuvre littéraire. Un ouvrage toujours actuel et dans l’air du temps. En effet de son vivant, Mariama Ba n’a écrit qu’un seul livre, «Une si longue lettre» devenu une classique de la littérature africaine ». Ce roman autobiographique exprime les effets pervers de la polygamie, les injustices que subissent les veuves dans certaines sociétés.
Après 25 ans de mariage, l’époux de l’écrivaine décide de lui imposer une deuxième épouse. Les déboires vont ainsi commencer dans son foyer. Devenue veuve, Mariama Bâ sera privée de presque tout par sa belle-famille. Expropriée, elle doit se battre redevenir elle-même et reconquérir son indépendance. C’est cette condition de la femme qu’elle a traduit dans son célèbre roman publié en 1979 et devenue une pièce maitresse de la littérature africaine. Traduit en 28 langues, le livre un grand succès dans le monde et remporté le Prix Noma.
Mère de 9 enfants, Mariama avait dû se marier 3 fois. Dans cette vidéo, France 24 nous rappelle la mémoire de l’admirable écrivaine et la brave féministe.