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19 juin 2025
«FEU ROUGE» SUR LES PLANCHES A SAINT-LOUIS
Cette pièce écrite par Oumar Ndao, le regretté dramaturge et professeur d’université, a été présentée vendredi dernier à l’Institut français de Saint Louis.
Après le Maroc où la pièce a remporté deux prix dans un festival, les étudiants de la promotion 2019 de la section arts dramatiques de l’Ecole nationale des arts (Ena) ont présenté leur pièce de théâtre «Feu Rouge». Cette pièce écrite par Oumar Ndao, le regretté dramaturge et professeur d’université, a été présentée vendredi dernier à l’Institut français de Saint Louis.
Feu rouge, la pièce écrite par Oumar Ndao, le regretté dramaturge et professeur à l’Université de Dakar, a fait l’objet d’une représentation théâtrale à l’Institut français de Saint-Louis vendredi dernier. Les artistes préposés à dérouler le spectacle sont tous des étudiants de la section arts dramatiques de l’Ecole nationale des arts, Promotion 2019. Pendant un tour d’horloge, les étudiants ont déroulé leur talent avec une mise en scène assurée par leur prof, Corinne Berges.
Au total, 4 artistes ont assuré le spectacle. Il s’agit de Mankeur Dièye dans le rôle de Baye, premier aveugle sédentarisé qui ne compte que sur la mendicité pour manger. Bachir Samb dans le rôle de Njangan, son compagnon, guide et jeune frère qui rêve d’aller à l’école. Fainké dans le rôle de Clark, deuxième aveugle, réfugié, déplacé, abimé par son vécu parce que provenant d’un pays déchiré par la guerre. Alioune Sané dans le rôle de Badou, jeune et fidèle compagnon de Clark qui, malgré tout, aime la vie. «Ce n’est pas pour tout le monde que le rouge est la couleur de la violence, du sang...
Pour cet aveugle qui mendie, le feu qui devient rouge c’est cela l’espoir : les voitures s’arrêtent et il peut recevoir l’aumône. Jusqu’au jour où arrive un autre aveugle. Feu rouge, c’est un carrefour de vies plongées dans la misère, le désarroi, l’errance...Partir ? Rester ? Fuir ? Attendre un signal de la vie», dit Corinne Berges, prof à l’école nationale des arts. «Feu rouge est une pièce réaliste qui témoigne de l’histoire parfois récurrente de notre monde africain, confronté au quotidien à la misère et à chaque carrefour à la mendicité», ajoute celle qui souligne que c’est une représentation théâtrale qui traduit «une réalité qui tape à la vitre et cogne les âmes quand le regard ne s’est pas encore habitué.
Feu rouge c’est l’histoire d’une rencontre de deux binômes, quatre personnages, nomades ou sédentaires, qui tentent de survivre à leur condition», poursuit-elle tout en ne manquant pas de souligner que «c’est l’histoire de gens désespérés qui fuient ou qui attendent une aide». «J’ai voulu m’attacher à l’humain derrière la misère, celui qui échange, se mesure, partage, s’approprie, regrette, souffre, joue, rit, chante, aime, et rêve... Ces états d’être qui humanisent, et qui nous permettent de montrer ce monde sans tomber dans le misérabilisme. Il y a de la vie dans chaque rencontre de solitude, nous le devons aux vivants», fait-elle remarquer.
«Le plateau est vide. Quatre lampes solaires portables éclairent le parcours sans espoir des personnages, mais malgré tout elles sont aussi un signe de vie, une lueur dans l’obscurantisme aveuglant et ambiant», ajoute la metteuse en scène. «En fond de scène sont projetées des photographies de Marie Jampy-Baron sur des pieds et des chaussures, qui sont pour moi de vrais témoignages de vécu, d’identité, d’empreinte de l’histoire. Et quand le temps passe et que le poids de la vie affaisse les corps, notre regard est dirigé sur ce que nous foulons, ce sur quoi nous tomberons», décrit aussi Mme Berges.
Après l’avoir offerte au public, les étudiants de la 19ème promotion envisagent de jouer la pièce dans tous les autres centres culturels et participer à d’autres festivals dans la sous-région et dans le monde. «Le public de Saint-Louis a bien apprécié la représentation de la pièce. Il y a un bon retour sur la mise en scène, sur l’histoire, le jeu des acteurs», se réjouit Fainké.
ISS 814 DECROCHE UN DISQUE DE PLATINE AUX USA
C’est un pas de géant vers la consécration ! Iss 814, qui a fini d’écrire sa renommée au Sénégal, frappe à la porte du marché international. Après son disque d’or avec l’ancien membre de la Sexion d’assaut, Lefa, le beatmaker a reçu un disque de platine
Les jours passent et se ressemblent pour Iss 814. Après son disque d’or obtenu en collaboration avec le rappeur français Lefa, le beatmaker vient de décrocher un disque de platine aux Etats-Unis. Une grande première dans le rap sénégalais.
C’est un pas de géant vers la consécration ! Iss 814, qui a fini d’écrire sa renommée au Sénégal, frappe à la porte du marché international. Après son disque d’or avec l’ancien membre de la Sexion d’assaut, Lefa, le beatmaker a reçu un disque de platine aux Etats-Unis.
Le natif de Guédiawaye a eu plus de 500 mille téléchargements dans une plateforme de streaming dédiée aux beatmakers. «Ce n’est que les débuts du commencement» a commenté Iss 814 promettant ainsi «des disques de diamant, de crystal car ce sont des hommes comme nous qui les gagnent. Pourquoi pas nous ?». C’est l’artiste Fou Malade qui en a fait l’annonce lors d’un After Ndogu organisé par le Guédiawaye Hip-Hop. Première édition, cette rencontre permet aux acteurs culturels de débattre sur des questions de l’heure en période de Ramadan. Il y a quelques jours, c’était au tour de Dip Dound Guiss et Iss 814 de s’épancher sur le thème «Hiphop et emploi des jeunes».
Pour le rappeur de GrandYoff, le rap est une vocation. «J’ai toujours été correct. Je devais être un exemple de réussite pour mes frères et sœurs. Mais c’est après le bac que j’ai su que j’allais faire carrière dans le rap», a dit Dip pour camper le décor. C’est le même son de cloche pour Iss 814. «Après avoir produit une musique pour une maison de production audiovisuelle, j’avais encaissé 1 million Cfa. Certes mes grands frères avaient réussi dans les études. Mais je me suis toujours demandé la finalité des études. Avant ma carrière, je dormais au salon dans la maison familiale. Maintenant j’ai un appartement et je paye moi-même mes billets d’avion», a déclaré Iss 814. Interrogé sur la capacité du hip-hop de créer des emplois, les deux artistes ont donné l’exemple de leurs staffs. «Nous sommes des produits que des gens derrière nous commercialisent. Ils vivent de cela alors qu’il nous reste beaucoup de choses à faire. Si nous parvenons à formaliser cette entreprise, ce sont des emplois que nous allons créer», a expliqué Iss 814 dont l’objectif est de mettre en place un grand label de production. Ce que Dip a déjà réalisé.
En effet, avec Rep’til musique, Dip a signé beaucoup d’artistes qui ont une renommée au Sénégal. Malal Talla, imitateur du concept, a déclaré qu’être «banlieusard n’est pas une fatalité. Il faut refuser d’être un fardeau. Si Dip et Iss 814 ont réussi, c’est parce qu’ils ont su se valoriser et sortir des sentiers battus».
Par Mohammad Reza DEHSHIRI
NECESSITE DE SOLIDARITE ISLAMIQUE FACE AU REGIME ISRAELIEN
La Journée mondiale Al-Qods est l’occasion de réfléchir sur les raisons de la nécessité de libérer les territoires occupés et la nécessité de l’unité du monde islamique contre Israël en tant que l’ennemi numéro un des musulmans
La Journée mondiale Al-Qods est célébrée chaque dernier vendredi du mois béni du Ramadan, suite à sa nomination par l’Imam Khomeiny en août 1979, incitant les musulmans du monde entier à s’unir contre le régime sioniste et à soutenir la cause palestinienne. L’Imam Khomeiny a appelé les musulmans du monde entier à manifester leur solidarité en faveur des «droits légaux du peuple musulman palestinien» en organisant une manifestation de masse le dernier vendredi du mois sacré du Ramadan en tant que «Journée mondiale de Qods». La Journée mondiale Al-Qods est l’occasion de réfléchir sur les raisons de la nécessité de libérer les territoires occupés et la nécessité de l’unité du monde islamique contre Israël en tant que l’ennemi numéro un des musulmans. L’Imam Khomeiny considérait Israël comme régime usurpateur de la terre de Palestine et l’ennemi des musulmans et de l’humanité. Il soutenait que la première priorité du monde islamique était la cause palestinienne et la lutte pour la libération de Qods. En fait, la raison de l’animosité du régime israélien contre les musulmans réside dans l’identité du régime sioniste qui repose sur trois principes de la discrimination raciale (apartheid), de l’occupation (expansionnisme) et du terrorisme (criminalité), destinée à contrarier les musulmans et les pays islamiques.
1. La nature raciste du régime sioniste
La race et l’appartenance ethnique constituent la base de l’idéologie politique d’Israël. Sur la base du racisme religieux et ethnique, le régime sioniste exige la suprématie des juifs dans tous les secteurs. Par conséquent, il considère toujours le judaïsme comme supérieur aux autres religions et ne tolère aucunement d’autres religions ou croyances, mais essaie de les mépriser. L’existence du «racisme» et de l’arrogance dans la mentalité des sionistes est la raison de leur opposition aux autres religions. En fait, l’idée de former le régime sioniste était fondamentalement basée sur une idéologie raciste. Selon les enseignements du Talmud, les sionistes soulignent le caractère unique du peuple juif comme peuple choisi et sa supériorité sur d’autres peuples. Les dirigeants du régime sioniste cherchent constamment à confisquer les biens et les avoirs des musulmans, à étendre leur champ de contrôle et à accroître l’étendue de leur pouvoir. De par ce discours, il est évident qu’ils ne peuvent jamais tolérer d’autres religions, en particulier l’islam, qui est toujours un obstacle fort devant leurs extravagances. C’est sur la base de cet esprit raciste que les cinq millions de réfugiés et de personnes déplacées palestiniens ayant perdu leur maison et leurs moyens de subsistance entre le 1er juin 1946 et le 15 mai 1948 ont été privés du droit de retourner dans leur propre patrie. Par conséquent, Israël a toujours eu une approche discriminatoire envers les musulmans palestiniens depuis sa création. L’adoption de la loi sur l’ethnicité par le parlement du régime sioniste en 2018 a été le point culminant de cette insolence et a en fait démontré qu’Israël, en tant que structure politique raciste, cherche à institutionnaliser la discrimination raciale. Cette loi le place dans la lignée du régime d’apartheid qui a gouverné en Afrique du Sud de 1948 à 1991. Cette loi raciale stipule qu’uniquement le peuple juif a le droit de s’établir dans la géographie de la Palestine occupée et définit les non-juifs dans ce territoire comme ayant un statut spécial ; cela signifie que le fondement du régime sioniste est basé sur la discrimination raciale, le racisme et la supériorité ethnique
2. Expansionnisme territorial du régime sioniste
L’expansionnisme est l’une des caractéristiques du régime sioniste, qui rêve toujours d’occuper toute la Palestine et une partie des terres arabes adjacentes. Cette approche expansionniste des sionistes est basée sur les croyances ethniques et religieuses et est enracinée dans les mythes de la Torah. L’occupation de la Palestine, l’agression militaire et l’annexion d’autres territoires tels que le Sud du Liban et les hauteurs du Golan syrien aux territoires occupés sont le résultat direct de la croyance suprématiste des dirigeants juifs, provenant du mythe du «Grand Israël». Le caractère expansionniste du régime sioniste peut être constaté en réfléchissant sur la connotation des éléments de son drapeau qui signifie l’occupation des territoires adjacents. Le bleu en haut et en bas du drapeau représente le Nil (Egypte) et l’Euphrate (Irak), et le blanc au milieu avec le signe de l’étoile de David -le symbole des Juifs- symbolise également le règne israélien sur le Nil et l’Euphrate. Le terme de «Grand Israël» est la véritable incarnation de l’expansionnisme sioniste qui cherche à transcender ses frontières parce que le sionisme n’a jamais été reconnu comme un Etat légitime disposant des frontières définies. La vérité est que le sionisme avait l’intention, dès le début, de créer un Grand Israël, mais il voulait mettre ce plan en œuvre progressivement sans annoncer au préalable les frontières de son Etat prévu. En fait, la base du sionisme, c’est-à-dire la conversion du judaïsme en une nation et un pays, et le fait que tous les Juifs du monde appartiennent à cette nation, a poussé le régime sioniste à l’occupation, l’agression et faire successivement des guerres expansionnistes pour conquérir un espace vital. L’histoire de l’agression et de l’occupation d’autres terres par le régime sioniste découle de cette caractéristique expansionniste. Le régime sioniste s’appuie sur une approche expansionniste progressive due à des facteurs économiques et sécuritaires conformément à la théorie des «frontières sûres», qui signifie «frontières ouvertes». Cela clarifie la non-acceptation des frontières officielles actuelles dans la mentalité des dirigeants israéliens, ce qui est contraire au droit international en vigueur. Le régime sioniste a continué d’occuper les terres annexées lors de la guerre de 1967 et a essayé de stabiliser sa position en installant des colonies juives dans tous les territoires occupés. Les trois composantes stratégiques expansionnistes du régime israélien sont : • Expansionnisme territoriale du Maghreb au Pakistan ; • Tirer parti de la diversité religieuse, ethnique et raciale du Moyen-Orient dans le but d’attiser les conflits ; • Utiliser les guerres civiles et interétatiques au Moyen-Orient dans le but de démanteler les pays en des unités politiques faibles et dominées. Par conséquent, le régime d’Israël, qui a déclaré son existence en usurpant la terre de Palestine, a été créé en tant que base militaire du sionisme international, pour s’emparer des terres et du capital matériel et spirituel du monde islamique et pour assouvir ses ambitions de confisquer les terres du Nil à l’Euphrate. Ce régime usurpateur continue de commettre les crimes pendant plus de six décennies, en commençant par la tromperie puis par la force militaire, avec les massacres de personnes sans défense dans les villes et les villages et l’expulsion des Palestiniens de leurs propres foyers vers les pays voisins. De surcroit, Israël cherche à judaïser Jérusalem, qui a une importance particulière pour les musulmans en raison de l’existence de la mosquée Al-Aqsa, qui était la première qibla des musulmans avant la Mecque. En outre, cet endroit est également sacré pour les chrétiens de par l’existence de l’église du Saint-Sépulcre, et leur conviction que Jésus s’y est rendu avant sa crucifixion et sa résurrection. L’occupation de Jérusalem et sa proclamation comme capitale israélienne, ainsi que l’occupation continue des terres musulmanes, y compris l’occupation des hauteurs du Golan syrien et des fermes de Chebaa au Liban, témoignent de la nature expansionniste du régime sioniste. L’Imam Khomeiny avait la ferme conviction que le régime d’Israël, en raison de sa nature usurpatrice, ne se contentera pas uniquement de la Palestine, mais va s’emparer des territoires musulmans adjacents si les pays islamiques restent les bras croisés devant ce régime. Selon l’Imam Khomeiny, si les pays musulmans «négligent», il y a la crainte que cet expansionnisme se produise vers d’autres pays avoisinants.
3. Les actions criminelles et terroristes du régime sioniste
Le régime sioniste, en tant qu’ennemi numéro un du peuple palestinien et des musulmans du monde entier, s’autorise à commettre des assassinats pour faire avancer ses objectifs. Les dirigeants politiques et militaires du régime usurpateur sioniste n’ont épargné aucun crime depuis sa formation. Qu’il s’agisse de tuer les gens et de détruire leurs maisons et leurs fermes, d’arrêter et de torturer des hommes et des femmes et même leurs enfants, d’attaquer les camps en Palestine et dans les pays voisins qui abritaient des milliers de refugiés. Les noms de Kafr Qasim, «Sabra», «Shatila», «Qana», «Deir Yassin» et autres, ont été enregistrés dans l’histoire du Moyen-Orient par les actions sanglantes du régime sioniste contre le peuple opprimé de Palestine. Depuis sa création, Israël a commis ouvertement des actes criminels tels que le meurtre, le massacre et l’exécution de musulmans. Par exemple, pendant la guerre des Six jours, un total de 430 000 personnes, qui résidaient dans les territoires nouvellement occupés, ont été contraints de s’enfuir et de quitter leurs domiciles en 1967. Après cette guerre, Israël a perpétré de nouveaux actes criminels et assassinats contre les Pales - tiniens. En outre, Israël a tué d’innombrables Pales tiniens innocents lors de nombreux massacres à Khan Yunis, al-Samwa, etc. L’année 2018 a vu le plus grand nombre d’enfants palestiniens tués et blessés depuis 2014, avec 59 enfants palestiniens martyrisés et 2756 blessés, dont la plupart lors des marches du retour vers la bande de Gaza. Ces crimes sont toujours commis par les sionistes contre le peuple innocent de Gaza et les vestiges des territoires occupés, ainsi que par la formation de groupes terroristes dans la région et la création d’un noyau central pour chasser les hautes personnalités intellectuelles musulmans. Les crimes d’Israël, y compris le siège de la bande de Gaza, sont condamnés par la communauté internationale. En raison de ces crimes et occupations, Israël est l’ennemi numéro un du monde islamique. Ce régime impitoyable est à l’origine de tous les guerres, conflits, meurtres et effusions de sang dans la région depuis au moins trois décennies. En outre, les actes terroristes du régime sioniste constituent une menace considérable pour la région d’Asie occidentale. L’assassinat de Cheikh Ahmad Yassin, le chef spirituel du Hamas, en 2004, l’assassinat du successeur de ce dernier, Abdul Aziz al-Rantisi, le nouveau chef du Hamas, et de deux de ses compagnons en 2004, l’attentat à la voiture piégée d’Izz al-Din Sheikh Khalil (un haut membre du Hamas) en 2004 à Damas, en Syrie, dans lequel il a été tué et trois autres blessés, l’assassinat de Mahmoud al-Mabhouh, un haut membre du Hamas aux Emirats arabes unis, les frappes aériennes de 2007 sur une installation nucléaire dans le désert syrien de Deir ez-zor, l’assassinat du général de brigade Mohammed Suleiman, l’une des personnalités militaires et agents de sécurité les plus importants en Syrie, et en charge du projet nucléaire syrien, à Deir ez-zor en 2008, l’assassinat des scientifiques syriens dont Aws Abdul Karim Khalil et Nail al-Dakhil membres du département d’ingénierie et Nabil Ibrahim Zahib, le cerveau du programme de missiles syriens, lors d’une explosion à Damas, assassinat du scientifique nucléaire iranien Dr Massoud Ali Mohammadi devant la porte de son domicile en hiver 2009, assassinat du Dr Majid Shahriari, professeur de physique à l’Université Shahid Beheshti et l’un des scientifiques nucléaires Iraniens en 2010, tentative avortée de l’assassinat du scientifique nucléaire iranien Dr Fereydoon Abbasi en 2010, assassinat de Darioush Rezai - nejad, troisième scientifique nucléaire iranien en été 2011, assassinat de Mostafa Ahmadi Roshan, quatrième scientifique nucléaire iranien en hiver 2011, cyber-attaque contre les installations de la centrale nucléaire de Bushehr avec le logiciel malveillant de Stocks-net en 2010, sabotage de la décharge de munitions des gardiens de la révolution dans la ville de Mallard en 2011, ayant provoqué une grande explosion et conduit au martyre d’au moins 17 personnes, dont Hassan Tehrani Moghadam, chef de l’organisation du djihad d’autosuffisance du Cgri et l’un des pionniers du développement du programme de missiles iranien, le sabotage du site nucléaire de Natanz en 2020, entraînant une explosion dans un centre d’assemblage de centrifugeuses dans l’installation nucléaire de Natanz, l’assassinat du scientifique nucléaire iranien Shahid Mohsen Fakhrizadeh en novembre 2020, l’attaque au navire marchand iranien Saviz dans la mer Rouge en avril 2021, et le sabotage terroriste du site de Natanz en avril 2021. Ainsi, le régime sioniste disposant de 150 à 400 ogives nucléaires sans subir le contrôle et la surveillance internationaux est non seulement une menace pour le Moyen-Orient d’aujourd’hui, mais aussi pour les générations futures de l’humanité.
Remarques finales
En désignant le dernier vendredi du mois sacré du Ramadan comme Journée mondiale de Qods, l’Imam Khomeiny, tout en maintenant la centralité de la question palestinienne dans le monde islamique, a créé un nouveau tournant dans la question palestinienne ; parce que la Journée Al-Qods signifie intrinsèquement «la résistance contre le régime sioniste» ayant ouvert la voie à l’établissement d’un axe de résistance contre le courant de compromis dans la région d’Asie occidentale et d’opposition à la reconnaissance du régime usurpateur israélien. La conséquence importante de la Journée mondiale de Qods est qu’au milieu du silence des puissances occidentales face aux crimes manifestes et multivalents du régime sioniste, on peut revivifier le mémoire de Qods et divulguer la criminalité des sionistes pour l’opinion publique internationale. La lutte contre les actes terroristes de ce régime criminel et meurtrier ne sera possible qu’avec la présence active, la fraternité, la résistance et la solidarité solennelle des nations islamiques. Certes, la victoire des nations musulmanes pour la cause palestinienne se réalisera à la lumière de leurs foi, patience, persévérance, résistance, unité et fraternité.
«NOUS AVONS SAISI LA CHAMBRE DE COMMERCE INTERNATIONALE POUR ARBITRAGE»
Le président de Barrick gold s’explique sur le redressement fiscal portant sur la bagatelle de 120 milliards de francs Cfa qui a été infligée à sa compagnie
A la suite du différend fiscal qui oppose Barrick gold et la Direction générale des impôts et domaines (Dgid), le président et chef de la direction du géant canadien de l’or, Mark Bristow, s’explique sur le redressement fiscal portant sur la bagatelle de 120 milliards de francs Cfa qui a été infligée à sa compagnie. Dans cet entretien qu’il a accordé au journal «Le Quotidien», le patron de Barrick gold corporation dénonce ce non «fondement» de la réclamation formulée par la Dgid, et informe que de nombreuses lettres ont été envoyées et de multiples rencontres tenues avec les autorités sénégalaises pour tenter de décrisper la situation ; mais en vain. Ce, non sans pointer du doigt «l’agressivité» de l’autorité fiscale sénégalaise contre les investisseurs.
Depuis quelque temps, un litige est signalé entre votre société Barrick gold corporation et l’Administration fiscale sénégalaise. Quelle est l’origine du litige ?
Les autorités fiscales ont levé une taxe sur la base d’un communiqué de presse que nous avons fait lors de la vente du projet Massawa. Nous nous sommes engagés à plusieurs reprises avec les autorités fiscales et le Gouvernement sénégalais par écrit et en face-à-face à ce sujet pour expliquer notre position et avoir énoncé les lois et dispositions exactes en vertu desquelles nous sommes protégés contre les changements fiscaux. Nonobstant toutes nos missions, le service fiscal n’a pas procédé à un audit approprié et n’a pas été en mesure de clarifier sur quelle base juridique et contre quelle loi, il a soulevé la prétendue réclamation.
Que faut-il comprendre du redressement fiscal d’un montant de 120 milliards de francs Cfa que la Dgid vous réclame ?
L’évaluation proposée n’était pas conforme à notre accord d’investissement (Convention) conclu avec l’Etat du Sénégal et à la législation pertinente en vigueur. La Convention assure la stabilité contre les modifications du régime fiscal au Sénégal qui surviennent après la date de l’accord. Les taxes comme celle relative aux gains en capital des non-résidents qui a été introduite en 2019, ne sont pas applicables. Comme souligné ci-dessus, nous avons soumis de nombreuses lettres, tenu de nombreuses réunions avec les autorités et le Gouvernement et avons démontré que les réclamations n’étaient pas fondées et avons demandé une évaluation détaillée avec une analyse appropriée basée sur un audit et une référence à la loi. Cela n’a pas été le cas comme je l’ai dit ci-dessus.
Est-il vrai que vous avez proposé de payer à l’Etat du Sénégal 5 milliards pour le montant dû à l’Administration fiscale ?
Nous avons eu de nombreuses réunions avec les autorités au cours desquelles nous avons tenté de trouver une solution à l’amiable à cette approche malheureuse et agressive envers Randgold/Barrick, un partenaire investisseur qui investit au Sénégal depuis 1995 et qui investit toujours. Nous avons connaissance d’autres cas où la Dgid a poursuivi agressivement des investisseurs uniquement pour régler leurs demandes pour une fraction du montant initial. Nous avons clairement démontré que cette évaluation n’est pas valable, mais dans un esprit de partenariat, nous avons essayé de trouver une solution, mais la Dgid n’a pas voulu se concentrer sur les faits. Par conséquent, nous avons demandé à la Cci (Chambre de commerce internationale : Ndlr) d’arbitrer dans cette affaire, et nous respecterons bien entendu la décision de cet arbitrage. Il est en outre illégal pour le service ou les autorités fiscales de divulguer des informations sur des questions et des discussions fiscales, et nous devons nous demander comment/pourquoi cela a-t-il été autorisé ?
Si cette information est vraie sur quoi vous basez vous pour proposer cette somme à l’Etat du Sénégal ?
Je vous renvoie à la question 3 ci-dessus.
Dans votre communiqué de presse du 1er mai 2021, la société Barrick Gold confirme avoir référé une réclamation fiscale de l’Administration fiscale sénégalaise (Dgid) à la Chambre de commerce internationale pour arbitrage. Qu’attendez-vous de ladite chambre ?
Comme nous l’avons indiqué dans notre communiqué de presse, les autorités fiscales ont décidé de déposer une réclamation sans procédure régulière, sans audit et sans référence aux contrats et lois applicables. Dans le cadre de nos accords avec l’Etat, en cas de différend entre nous, le mécanisme de règlement des différends convenu passe par la Cci. Nous avons essayé à plusieurs reprises de dialoguer avec les autorités et de chercher des explications, nous devons donc maintenant, utiliser ce forum pour résoudre le différend. Nous avons fait savoir à l’avance aux autorités que si nous ne pouvions pas trouver une solution, nous chercherions une solution par le biais du processus de règlement des différends défini, et nous avons même partagé un projet de notre soumission à la Cci avec elles à l’avance. Le forum pertinent pour la résolution des différends dans nos différents accords avec l’Etat du Sénégal est l’arbitrage international par Cci, que nous respectons et que nous espérons pouvoir donner un avis sur les faits de l’affaire. Bien entendu, nous respecterons la décision de la Cci lorsque le processus sera terminé.
Et si vous perdez ?
Comme indiqué ci-dessus, nous respecterons la décision de la Cci.
A quel scénario peut-on s’attendre si l’effet inverse se produit avec la perte du Sénégal devant la Chambre de commerce internationale ?
Cette question doit être adressée à l’Etat du Sénégal. Nous respectons les accords que nous avons avec l’Etat du Sénégal et nous attendons la même chose de l’Etat. Nous pensons que le Sénégal est un pays qui respecte ses accords et ne nous attendons donc pas à ce que ce différend compromette nos investissements dans le pays.
Est-il trop tard pour trouver un consensus avec l’Etat du Sénégal
Nous restons ouverts pour trouver un consensus avec l’Etat. Malheureusement, à travers tous nos engagements à ce jour, nous n’avons pas pu trouver ce consensus
Comment expliquez-vous qu’après plusieurs rencontres avec les autorités sénégalaises pour une solution à l’amiable que ces efforts puissent aboutir à un échec ?
Veuillez consulter nos réponses aux questions ci-dessus.
Vous indiquez dans votre communiqué que l’évaluation proposée par la Dgid n’est pas conforme à votre convention d’investissement et à la législation pertinente en vigueur. Que disent votre accord et la législation pertinente à ce sujet ?
Veuillez-vous référer à nos réponses ci-dessus, en particulier en référence à la question 2.
Après la société minière, Téranga gold corporation, qui a été épinglée par les Douanes, c’est au tour de Barrick gold par le fisc sénégalais. Cela signifie-til que les sociétés minières sont impassibles ?
Veuillez-vous référer à nos réponses ci-dessus.
GUY MARIUS VIOLENTÉ, FRAPP ACCUSE LE MAIRE MAGUETTE SENE
Dans un communiqué, Frapp fait savoir que 3 personnes au moins dont Guy Marius Sagna «ont été violentées par les partisans de Maguette Sène, maire de Malicounda, avec la complicité de la gendarmerie»
La vidéo est devenue virale sur les réseaux sociaux. On y aperçoit Guy Marius chassé par des individus qui l’invitent fermement à quitter la commune de Malicounda, d’autres lui lancent de la poussière jusqu’à souiller sa chemise. La réunion entre le mouvement Frapp France Dégage et des populations a été dispersée par des «nervis du maire de Malicounda», d’après les accusations de Guy Marius Sagna et ses camarades.
Dans un communiqué, Frapp fait savoir que 3 personnes au moins dont Guy Marius Sagna «ont été violentées par les partisans de Maguette Sène, maire de Malicounda, avec la complicité de la gendarmerie». Le mouvement Frapp était invité par les populations hier pour faire une visite au niveau des surfaces foncières, objet de litiges dans cette commune dirigée par le responsable Apr et directeur du Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud). «Après la gendarmerie, c’est le maire de Malicounda, Maguette Sène, qui se mobilise pour empêcher la réunion des populations avec Frapp. Maguette Sène est accusé de délinquance foncière par les populations. En menaçant de ses foudres ceux qui pourraient mettre leur salle à notre disposition, il montre ainsi qu’il a des choses à cacher.»
REACTION DE MAGUETTE SENE, MAIRE DE MALICOUNDA : «JE NE CONNAIS PAS LES AGRESSEURS DE GUY MARIUS SAGNA»
«Ce sont des accusations infondées et totalement fausses. Je suis à Dakar et les faits se sont passés à Nianing. Il faut chercher ce que Guy Marius Sagna est allé faire là-bas. J’ai vu sur Facebook des affiches comme quoi Guy Marius Sagna devait se rendre à Nianing pour une question de spoliation foncière dont le maire de Malicounda serait l’auteur. Ce qui est complètement faux parce que les 18 ha dont on parle n’appartiennent pas à la commune mais aux Services des eaux et forêts qui ont signé une convention avec la commune de Malicounda et en contrepartie, la mairie devait leur donner 7 ha ailleurs. Nous n’avons pas encore trouvé de consensus avec les Services des eaux et forêts. Comment peut-on vendre une terre dont on n’est pas encore propriétaire ? Les gens ont invité Guy Marius Sagna sur la base d’allégations fausses. S’il m’avait appelé, je lui aurais donné tous les documents nécessaires concernant ce dossier. Ainsi, il ne serait pas autant irresponsable pour se rendre dans un endroit où les accusations ne reposent sur rien du tout. Je ne connais pas les agresseurs de Guy Marius Sagna.»
BANDA DIOP TRAINÉ EN JUSTICE
Le maire de la commune de Patte d’Oie est au cœur d’une procédure judiciaire. La vice-présidente de la commission sociale l’accuse d’avoir imité sa signature dans le but de sortir des sous de la perception
Le maire de la commune de Patte d’Oie fait l’objet d’une plainte pour faux, usage de faux, abus de confiance et escroquerie. En effet, la plaignante, une conseillère municipale, par ailleurs, vice-présidente de la commission sociale de la mairie de Patte d’Oie reproche à Banda Diop d’avoir imité sa signature pour pomper des fonds à hauteur de 28 millions FCFA des caisses de la municipalité.
Le maire de la commune de Patte d’Oie est au cœur d’une procédure judiciaire. Il lui est reproché une gestion opaque et partisane de la caisse de la mairie. La vice-présidente de la commission sociale l’accuse d’avoir imité sa signature dans le but de sortir des sous de la perception.
La conseillère municipale Farimata Dieng a décidé donc de poursuivre le maire Banda Diop pour faux, usage de faux, abus de confiance et escroquerie auprès du procureur de la République. Ce, dans le but d’éviter toute mésaventure et démêlée avec la Justice. Dans sa plainte, elle explique que c’est le rapporteur qui doit signer tout document de la commission sociale. Mais pour sortir des fonds, le maire a mis son nom en lieu et place du rapporteur habilité.
Puis, il a imité sa signature afin de retirer la somme de 28 millions FCFA de la perception municipale. «Je me demande pourquoi on m’a désignée comme rapporteur et on a signé à ma place. Dès que j’ai su qu’il a signé à ma place, j’ai porté plainte devant le parquet, le 22 avril dernier, pour faux et usage de faux et imitation de signature», explique la concernée. Il faut rappeler que cette affaire de détournement de fonds présumé date de 2019.Il s’agit d’une aide débloquée dans le but d’appuyer les populations durant la fête de Tabaski. C’est ainsi que le conseil municipal a voté 24 millions FCFA dans le but de les distribuer aux mandataires. Mais, c’est par la suite que le maire a débloqué 28 millions FCFA supplémentaires. C’est ainsi qu’il a convoqué une autre session pour une autorisation de 28 millions supplémentaires FCFA pour soutenir les indigents dans le cadre des préparatifs de la fête de Tabaski. Sauf que, lors de cette session, la fête de Tabaski était dépassée de deux mois. Ce qui avait éveillé des soupçons de détournement de fonds de la part de certains conseillers municipaux.
Par conséquent, sa demande d’autorisation supplémentaire a été rejetée. Car le conseil municipal avait estimé que cette demande s’apparentait à une régularisation après utilisation des fonds. A souligner que le rapport de la commission accompagne les autres documents annexes dans le cadre des aides ou des secours faits aux indulgents. Et ces rapports doivent être signés par la présidente et le rapporteur. En effet, c’est la commission qui discute du montant à allouer. Mais il faut préciser que ce montant ne doit pas dépasser celui inscrit dans le budget.
Et c’est ce rapport qui est signé par le président de la commission et le rapporteur, et les autres documents annexes normaux, qui permettent au Maire de pouvoir exécuter. « Il a falsifié les signatures contenues dans le rapport de la commission puisqu’on ne lui a donné l’autorisation que sur les 24 millions. Jusqu’à présent, on ne nous a pas remis le rapport de la commission sur l’autorisation des 28 millions supplémentaires. Et cela fait déjà un an que nous attendons ce rapport», souffle un conseiller municipal qui a requis l’anonymat. «L’As» a tenté à plusieurs reprises de joindre le maire Banda Diop pour recueillir sa version, mais ces tentatives se sont révélées vaines
CICODEV ET LEGS/AFRICA PROPOSENT DES GARDE-FOUS
«Haro sur les conflits fonciers !» Tel est l’intitulé de la tribune signée Amadou Kanouté et Elimane Kane. Ils affirment qu’en l’état actuel de la législation foncière, aucun texte ne permet l’établissement de titre foncier sur les terres arables
L’affaire «Ndingler-Sédima» est en train de prendre une autre tournure avec un réel risque d’affrontements. Loin d’abdiquer, l’homme d’affaires Babacar Ngom manœuvre et use de tous ses moyens pour disposer pleinement des terres qui lui ont été affectées dans la zone. Ce qui n’est pas du goût de certaines organisations de la société civile. CICODEV et Legs/Africa estiment ainsi qu’il est difficilement concevable qu’un investisseur se prévale d’un titre foncier sur les terres communautaires.
«Haro sur les conflits fonciers !» Tel est l’intitulé de la tribune signée Amadou Kanouté et Elimane Kane, respectivement, Directeur Exécutif CICODEV et Président de LEGS/Africa. Ils affirment qu’en l’état actuel de la législation foncière, aucun texte ne permet l’établissement de titre foncier sur les terres arables des communautés. Si l’Etat, disent-ils, seul investi du pouvoir d’immatriculation, doit recourir à ce procédé, il ne doit le faire que pour des raisons d’utilité publique légalement constatée et après concertation ou information avec les populations locales. Dans cette même lancée et tenant compte de la lettre et de l’esprit de la loi portant Domaine national, CICODEV et LEGS/Africa soutiennent qu’il est difficilement concevable qu’un investisseur, fût-il national, se prévale d’un titre foncier sur les terres communautaires. A les en croire, ce n’est pas pour rien d’ailleurs que le Chef de l’Etat a fait savoir, lors de son face-à-face avec la presse le 31 décembre dernier, qu’il a instruit « le ministre des Finances et du Budget d’engager des réformes afin qu’il ne soit plus possible d’octroyer des titres fonciers sur les terres arables».
Au demeurant, soulignent-ils, les procédures foncières doivent évoluer au plan étatique. Par exemple, note-t-on, en ce qui concerne la mobilisation des assiettes foncières des terres agricoles, sources principales des problèmes, il y a des efforts à faire. Selon CICODEV et LEGS/Africa, la procédure de l’Etat reste dans une perspective très juridique, ne permettant pas ainsi de résoudre totalement les problèmes soulevés par la question foncière qui sont également d’ordre socio-économique, cultuel et culturel. «Si on ne met pas en avant le processus social d’intégration des populations, on va vers plus de contestations qui peuvent être sources de violences/violations. L’Etat doitinstaurer un véritable processus participatif avec les communautés », expliquent-ils dans le communiqué parvenu à «L’AS».
RECOMMANDATIONS POUR ASSURER LA PLEINE JOUISSANCE DES COMMUNAUTES, DE LEURS DROITS FONCIERS
Cela étant, ils estiment qu’au regard du contexte actuel, il est urgent pour l’Etat de prendre des mesures pour assurer la pleine jouissance des communautés, de leurs droits fonciers dans la paix et la quiétude. Pour CICODEV et LEGS Africa, ces mesures sont similaires à celles formulées durant leur panel organisé le 6 mars dernier sur les droits humains. Ainsi, ils recommandent dans un premier temps l’institutionnalisation d’un contrôle citoyen à tous les niveaux de la gouvernance foncière au Sénégal pour garantir la participation effective des populations. Ensuite, ajoutent-ils, ils exigent l’adoption d’un arrêté ministériel interdisant l’octroi d’un titre foncier sur les terres arables des communautés locales, en application de l’instruction présidentielle du 31 décembre 2020. En plus, en ce qui concerne les baux agricoles en milieu périurbain, ils pensent qu’il faut développer des mécanismes et des clauses de retour à la terre des producteurs/utilisateurs légitimes de la terre.
Aussi, CICODEV et LEGS/Africa plaident pour l’adoption de mécanismes juridiques spécifiques protégeant les défenseurs des droits fonciers pour leur permettre de faire leur travail en toute quiétude. Enfin, ils pensent qu’il faut remettre à jour la question de la réforme foncière dans sa globalité en ressortant le document de politique foncière. Cela permettra, selon eux, d’aller vers des solutions concertées, des solutions consensuelles entre les familles d’acteurs, à l’effet d’asseoir une gouvernance foncière porteuse d’un développement socio-économique dans un cadre de paix qui profite à tous.
UN REGAIN DE CONFLITS FONCIERS DANS LE PAYS, L’ETAT SOMME DE REAGIR
Auparavant, il a été fait état des nombreuses violations des droits humains des communautés locales sur leurs ressources foncières. Selon CICODEV et LEGS/Africa, ces violations, qui découlent d’une faible concertation ou consultation avec les communautés locales, dénotent d’un manque total de transparence sur les dépossessions foncières en milieu rural. D’où le foisonnement des conflits fonciers notés ces derniers jours, précisent-ils. Or, ajoutent-ils, le foncier permet à 70% de la population du pays de satisfaire leurs besoins essentiels que sont le logement, la nourriture, la mobilité, l’accès à la santé par les plantes médicinales, etc. «Il est donc facile d’imaginer l’impact que la dépossession d’un lopin de terre peut avoir en termes de dignité sur les communautés victimes», laissent-ils entendre. C’est fort de cette réalité que CICODEV et LEGS Africa constatent pour le regretter un regain de conflits fonciers dans le pays. De Ndengler à Dougar, en passant par Njael ou encore Diembéring, les communautés sont sur le pied de guerre pour la préservation de leurs patrimoines fonciers contre des investisseurs privés, des Elus, l’Etat, des promoteurs immobiliers.
CICODEV et LEGS Africa déplorent ces nombreux conflits qui ont abouti à des cas de démolition de maisons que les communautés ont mis des années à construire ; des violences physiques exercées sur la population et ayant entraîné des blessures graves du côté des communautés. «Nous condamnons cette violence protéiforme et appelons l’Etat du Sénégal, détenteur de la force publique, à la retenue et lui rappelons surtout son devoir constitutionnel d’assurer la paix et la sécurité, la protection des citoyens sénégalais en application de la Constitution, des traités et conventions internationaux sur les droits humains dont il est signataire», lit-on en définitive dans le communiqué parvenu à «L’AS».
«LA DECISION DE LA COUR DE JUSTICE DE LA CEDEAO EST UNE ERREUR MONUMENTALE»
C’est une méconnaissance du système de parrainage sénégalais ; c’est en ces termes que Me Moussa Bocar Thiam a qualifié la demande de suppression de la loi sur le parrainage dans un délai de six mois, formulée par la Cour de justice de la CEDEAO.
La décision de la Cour de justice de la Cedeao demandant au Sénégal de supprimer la loi sur le parrainage dans un délai de six mois continue de susciter des commentaires. Invité hier de l’émission «Rfm Matin», l'Agent Judiciaire de l’Etat (AJE), Me Moussa Bocar Thiam, a qualifié la demande de la Cour d’erreur de droit monumentale, mais aussi d’une méconnaissance du système de parrainage sénégalais.
C’est une méconnaissance du système de parrainage sénégalais ; c’est en ces termes que Me Moussa Bocar Thiam a qualifié la demande de suppression de la loi sur le parrainage dans un délai de six mois, formulée par la Cour de justice de la CEDEAO.
A en croire l'agent judiciaire de l’Etat(AJE), cette décision ne repose sur aucun argument juridique. « Ce genre de décision doit être réformé. On va essayer de voir une possibilité de révision. Je pense que c’est une erreur de droit monumentale. Même la cour n’est pas à l’aise », soutient le maire de Ourossogui. Il estime d’ailleurs que cette décision est tout à fait contraire aux recommandations issues du système autonome indépendant du fichier électoral. « Le rapport de l’audit du fichier, dans les recommandations, n’a pas demandé l’annulation du parrainage. Dans la recommandation 14, il a été préconisé son réaménagement en choisissant des parrainages citoyens, ou des députés, ou des conseils municipaux. Cela est donc contraire à la décision de la Cour. De plus, les sénégalais sont tous pour le maintien du système du fait que c’est un filtre nécessaire permettant d’éviter des candidatures fantaisistes », ajoute le socialiste.
Interpellé sur l’affaire fiscale de 120 milliards qui oppose l’État et l’entreprise Barrick Gold qui a saisi la Chambre de Commerce internationale (CCI) de Paris pour arbitrage de son contentieux avec l’administration fiscale du Sénégal, l'agent judiciaire de l’Etat(AJE) rassure que les meilleurs cabinets d’avocats seront choisis pour défendre le Sénégal. « C’est une procédure initiée par la société Barrick Gold pour s’opposer à ce paiement, mais dans tous les cas de figure, les intérêts de l’Etat seront préservés et défendus avec toute l’énergie nécessaire. A l’évidence, nous allons choisir les meilleurs avocats pour assurer les intérêts de l’Etat », souligne l’avocat.
«NOUS AVONS PLUS DE 140 à 150 éDIFICES PUBLICS SACCAGéS à TRAVERS LE PAYS»
S’agissant des indemnisations annoncées par le président de la République aux victimes des dernières manifestations survenues dans l’affaire de viol opposant le leader de Pastef Ousmane Sonko à la masseuse Adji Sarr, Me Moussa Bocar Thiam soutient que l’Etat est toujours dans la phase de l’évaluation. Selon l'agent judiciaire de l’Etat (AJE), l’Etat du Sénégal est l’un des premières victimes de ces dernières émeutes. « Les dégâts ont été importants. Nous avons plus de 140 à 150 édifices publics saccagés à travers le pays. Nous sommes en train de voir au niveau du ministère, à travers des experts, pour trouver comment indemniser toutes les victimes de ces malheureux évènements », rassure l'agent judiciaire de l’Etat (AJE).
RISQUE DE DISPARITION DE L’ARBRE QUI FAISAIT LE CHARME DE THIÈS
«Le caïlcédrat est le plus bel arbre, le plus grand, le plus majestueux des régions à longue saison sèche sahélo-soudano-guinéenne. Il domine de beaucoup les autres arbres
Le caïlcédrat, «Khaya Senegalensis» en wolof, qui se confond avec l’histoire de la ville de Thiès et qui lui a donné tout son charme, est malheureusement en voie de disparition. En 2003 déjà, il ne restait que 3188 arbres vivants dans la cité du rail et depuis lors, les agressions se sont multipliées, allant de l’élagage à l’abattage pur et simple. C’est ainsi que des voix se sont élevées, à l’image de celle de «Y en a marre» section de Thiès, pour dénoncer cette situation et demander l’arrêt immédiat de ce massacre.
«Le caïlcédrat est le plus bel arbre, le plus grand, le plus majestueux des régions à longue saison sèche sahélo-soudano-guinéenne. Il domine de beaucoup les autres arbres. Selon la profondeur et l’humidité du sol, c’est un arbre à fut rectiligne, libre sur une dizaine de mètres et plus, terminé par une cime pyramidale, puissamment charpentée, très développée, qui s’élève à 25 - 30 mètres.
En sa qualité de plus bel arbre des pays soudano-guinéens, il est très souvent planté comme arbres d’avenues ». Cette description du caïlcédrat, « Khaya Senegalensis » en wolof, est du Colonel des Eaux et Forêts à la retraite, Abdourahmane Samoura. Ainsi, cet arbre emblématique de la cité du rail, un patrimoine important dans la préservation de son écosystème, se trouve dans toutes les grandes artères de la ville et les bases militaires. Mais malheureusement, suite à des agressions permanentes exercées par l’homme, cette espèce qui a jadis fait le charme de la cité, est en voie de disparition.
Les caïlcédrats ont été plantés à Thiès depuis 1933, en tenant compte des contraintes climatiques et pédologiques. Arbre d’une grande utilité, avec le caractère très ombrageux qu’il donne aux artères, le caïlcédrat a été souvent choisi comme arbre parrain des campagnes nationales de reboisement comme en 1995, 1996, 2014 et 2015. Le recensement des Caïlcédrats de la commune de Thiès effectué en 2003 par le service forestier de Thiès faisait état de 3188 arbres vivants. Mais pour le Colonel Samoura, «la situation est tout autre aujourd’hui. Le caïlcédrat est gravement menacée par diverses agressions d’origine anthropique (abattage, élagage abusif et écorçage illicites).
D’autres déperditions sont régulièrement enregistrées du fait de la vieillesse des sujets et de l’absence d’un programme de traitement sylvicole approprié ». Et pour lui, aucun motif ne justifie aujourd’hui cette forte agression exercée sur ces caïlcédrats légendaires qui constituent un patrimoine écologique et culturel de notre ville. Des voix ont commencé à s’élever à Thiès pour plaider la préservation de ce patrimoine. C’est le cas de «Y en a marre» section Thiès qui a fustigé énergiquement cette situation. Après un point de presse pour mieux se faire entendre, les «Y en a marristes» ont tenu un point de presse devant le service régional des eaux et forêts, pour dénoncer ce massacre et interpeller le maître des lieux, sur la nécessité de mettre un terme à la délivrance des permis d’abattage.
Selon Bassirou Diop, coordonnateur du mouvement «Y en a marre» section locale de Thiès, il est constaté un mouvement d’abattage clandestin de khaya et les arbres sont en train de tomber un à un dans la ville. «A ce rythme, cette espèce historique risque de disparaître à jamais à Thiès. Et pourtant, il s’agit d’un patrimoine qui constitue même son identité. C’est pourquoi, nous avons observé un sit-in devant le service régional des eaux et forêts, pour dire stop à ce désastre», renseigne-t-il. Il annonce que la dynamique mise en branle pour préserver ce patrimoine compte recenser tous les caïlcédrats à Thiès et procéder à leur dénomination. A l’en croire, des partenariats sont en train d’être scellés avec des organisations non gouvernementales (ONG) pour atteindre cet objectif. «La vieillesse des arbres ne saurait justifier un tel massacre. Il faut aller vers un encadrement et un plan de remplacement», propose Bassirou Diop.
DAOUDA NDIOGOU, CHEF SECTEUR EAUX ET FORETS DE THIES «L’ABATTAGE ET L’ELAGAGE REPONDENT A UNE PROCEDURE BIEN PRECISE»
Chef du secteur des Eaux et Forêts de Thiès, commandant Daouda Ndiogou souligne que l’abattage ou l’élagage d’un caïlcédrat suit une procédure bien précise. Il faut d’abord formuler une demande, la déposer au niveau de la mairie qui l’impute ensuite au service des Eaux et Forêts. Ce service dépêche ensuite des agents sur le terrain, pour voir la véracité des motifs évoqués sur la demande. Il s’agit de vérifier si réellement l’arbre constitue un danger. «C’est sur cette base qu’un avis est donné. S’il est avéré qu’il y a un danger, l’avis est favorable et dans le cas contraire, c’est le rejet pur et simple», explique le commandant Ndiogou. Il révèle qu’au cours de cette année 2021, le service des eaux et forêts a reçu 99 demandes d’élagage ou d’abattage dont 22 avis favorables. Ceux-ci concerne 10 abattages et 12 élagages. «Chaque fois qu’une autorisation d’abattage ou d’élagage est donnée, l’objectif est de protéger l’être humain, qui constitue l’alpha et l’oméga de la gestion durable des ressources.
Des autorisations tous azimuts ne sont jamais données, mais pour des objectifs bien déterminés. A titre d’exemple, en 2019, un drame est survenu à Thiès. La chute d’un caïlcédrat déraciné peut provoquer un drame comme le cas de 2019. Pour éviter de telles tragédies, le Service prend toutes les dispositions idoines», signale-til. Par ailleurs, il estime que peuplement de « Khaya » est vieillissant. D’où la nécessité de le reconstituer. C’est à cet effet qu’un vaste programme a été mis en place pour reboiser l’ensemble de la ville de Thiès. Ce programme est axé sur la production de 40.000 arbres. «Et la mise en œuvre va se faire en synergie avec les collectivités territoriales et les différents partenaires, notamment le mouvement «Thiès en marche» et de l’ensemble de la population, dans une approche inclusive et participative». D’ailleurs, un concept accompagne ce programme. Il s’agit d’«une concession, un arbre» qui consiste à planter des arbres dans chaque concession, chaque quartier, en vue de restaurer cet écosystème qui est le « khaya senegalensis».
Le Commandant du secteur annonce qu’il y a déjà un reboisement compensatoire à l’école de la cité Ballabey, à l’avenue El Hadji Malick Sy, car pour pérenniser une plantation, il faut nécessairement restaurer.
«98% DES CHANTIERS DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR SERONT LIVRES CETTE ANNEE»
Cheikh Modou Bamba Fall, directeur de la construction au Mesri, fait le point de l’état d’avancement des chantiers au niveau de l’Ucad
Dans le cadre des décisions du président de la République, lors du conseil sur l’enseignement supérieur, il est question de doubler la capacité de l’enseignement supérieur sur le plan pédagogique comme sur le plan social. Compte tenu de l’ensemble de ces projets, le directeur de la construction a fait une visite hier pour constater l’état d’avancement des chantiers au niveau de l’Ucad. A l’issue de cette visite, le directeur de la construction annonce que 98% des chantiers de l’enseignement supérieur seront livrés cette année.
Des laboratoires sont en construction au niveau des facultés de sciences, des lettres et de l’Ecole supérieure polytechnique (Esp) pour améliorer les conditions d’études des étudiants. Par la même occasion, des salles de classe au niveau de la Faculté des Sciences et de la Faculté des Lettres sont aussi en construction ainsi qu’une clinique au sein du campus. En visite pour constater de visu l’état d’avancement de ces travaux, le directeur de la construction indique que le taux d’avancement de ces travaux pour les laboratoires conjoints à l’Esp, l’entreprise s’est engagée à livrer les chantiers dans 15 jours. «Et par rapport aux laboratoires de la Faculté des Lettres, l’entreprise s’est engagée dans un délai de 1 mois et demi. Par rapport aux salles de classe de la Faculté des Sciences, l’entreprise va les livrer dans 15 jours. Et pour ce qui est de la clinique, elle sera livrée dans 45 jours», annonce-t-il.
Selon lui, cette clinique est d’une superficie de 10 mille m2 de surface bâtie. C’est sur R+4 et 4 blocs. «Donc ce sera un hôpital moderne. Ainsi par rapport aux équipements de ce projet de clinique, les besoins sont estimés à 3 milliards. Parce qu’elle comporte des blocs opératoires, des services de réanimation, des services d’urgence, une maternité, des salles d’hospitalisation, un cabinet dentaire et autres. Tous ces équipements demandent un investissement lourd que notre budget ne peut pas couvrir», regrette-til.
A en croire Cheikh Modou Bamba Fall, compte tenu de l’extension qu’on est en train de faire dans l’ensemble des universités du Sénégal, «le président de la République a déclenché un autre projet que le ministre de l’Enseignement supérieur est en train de mettre en œuvre. Sur ce, il y a un projet qui est en train d’être déroulé pour équiper l’ensemble des universités du Sénégal, y compris cette clinique».
En outre, des manquements ont été notés pour livrer ces chantiers qui avaient été entamés depuis Mary Teuw Niane. «Par rapport aux lenteurs des chantiers de laboratoires de la faculté des sciences, on avait des entreprises qui étaient défaillantes. C’est pourquoi quand le nouveau ministre est venu, on a fait l’état des lieux ; on s’est rendu compte que les délais étaient largement dépassés», affirme-til.
Poursuivant son propos, il ajoute qu’une bonne partie de ces chantiers ont été retirés à des entreprises. «Finalement on a trouvé d’autres entreprises pour terminer ces travaux. Et je peux dire que 98% des chantiers de l’enseignement supérieur seront livrés cette année», promet-il.