Macky envoie une délégation à Mame Boye Diao
Malgré un calendrier chargé et les nombreux dossiers à gérer, le Président Macky Sall reste sensible aux évènements malheureux qui frappent ses fidèles compagnons. D’après des sources de «L’As », le chef de l’Etat envoie ce matin une forte délégation à Kolda pour présenter ses condoléances au Directeur des Domaines, Mame Boye Diao, qui a perdu récemment sa mère. Cette délégation devrait être composée de la garde rapprochée du Président, parmi les plus fidèles à l’image de personnalités comme Farba Ngom, Augustin Tine, Pape Samba Diop ou Mor Ngom etc. Ils vont affronter la chaleur de plomb pour apporter du réconfort à leur camarade éprouvé
L’affaire Téliko-Madiambal Diagne à la barre
L’affaire opposant Le président de l’Union des magistrats du Sénégal au journaliste Madiambal Diagne sera appelée aujourd’hui à la barre du Tribunal correctionnel de Dakar. Selon des sources de «L’As», c’est le juge Ndary Diop qui a hérité du dossier. Pour rappel, notre confrère, Madiambal Diagne, dans ses diatribes contre Souleymane Téliko, avait écrit dans sa chronique hebdomadaire que ce dernier a été épinglé dans un rapport de l’Union Africaine (UA) pour avoir perçu des frais de mission indus pour aller au Tchad, dans le cadre du procès de Hissein Habré. Le journaliste avait récidivé à l’émission Grand Jury de la Rfm. En tout cas, il va devoir apporter les preuves de ses allégations à la barre.
Guy Marius Sagna humilié à Malicounda
La venue de Guy Marius Sagna à Malicounda n’a pas été de tout repos ni pour lui, ni pour les membres du mouvement citoyen «Jog jotna». Alors qu’une rencontre était prévue dans l’enceinte de l’école publique Kor Diokel pour échanger sur la gestion du maire, les portes de l’école lui ont été fermées. En plus, la visite initiée par les membres du mouvement «Frapp France Dégage» et de «Jog jotna» a été ainsi perturbée par les proches du maire de Malicounda, par ailleurs directeur du Centre des œuvres universitaires de Dakar (COUD). Devant le site de 18 ha que le mouvement réclame, les partisans du maire de Malicounda, Maguette Sène, sont venus abreuver d’injures les membres du Frapp et de «Jog Jotna». Le tee-shirt de Guy Marius Sagna a été déchiré et sa tête saupoudrée de sable. Devant les éléments de la gendarmerie de Nianing, les deux camps en sont venus aux mains. Finalement, Guy Marius Sagna fera son point de presse devant la mairie de Mbour. Le mouvement «Jog Jotna» qui lutte pour la communalisation de la zone sud de Malicounda et une transparence sur la gestion du foncier promet de revenir en force.
Les transformatrices de poissons de Bargny à «L’AS»
En guise de reconnaissance du travail important qu’abat «L’AS», les transformatrices de poissons de Bargny ont effectué le déplacement dans les locaux du groupe 3MM-COM pour remettre des paniers de «Ndogu» au Directeur Général Amadou Ba et son équipe. Haby Dia, assistante communautaire à LSD, par ailleurs porte-parole des femmes, a indiqué que la presse nationale, particulièrement le quotidien «L’AS», a joué un rôle important dans leur combat contre la Banque Africaine de Développement(BAD) qui avait en 2009 financé un projet de centrale à charbon sur leur site. «La presse nationale et internationale nous a beaucoup soutenues en publiant plus de 500 articles sur notre lutte. Ce qui nous a permis d’avoir beaucoup d’acquis dans ce combat. Aujourd’hui, le dossier est en justice», déclare Haby Dia. A l’en croire, le mois béni de Ramadan est une belle occasion pour venir remercier la presse à travers ce geste symbolique. Un geste qui est allé droit au cœur du Directeur général et du personnel de L’As qui leur a exprimé toute leur gratitude.
Le Ter en fast track
Apparemment, les autorités misent sur la fin d’année pour démarrer les activités commerciales du Train express régional (TER). En réunion de conseil des ministres hier, le président de la République parlant de la mobilité urbaine dans la région de Dakar et de la modernisation du système de transport, a demandé au ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement Mansour Faye de veiller à la levée de toutes les contraintes liées à l’exploitation commerciale du TER, au plus tard en novembre 2021. Ce qui fait que le train pourrait rouler à partir de décembre. Dans le même sillage, le Président Macky Sall signale l’urgence de réviser, dès à présent, les plans de circulation dans la capitale, au regard de l’accroissement significatif du parc automobile et des impératifs de sécurité et de modernisation du système de transport avec l’entrée en service du BRT. Par ailleurs, le chef de l’Etat veut la finalisation juridique, au plus tard le 15 mai, de la renégociation de la concession de l’autoroute Dakar-Diamniadio-AIBD et des propositions d’entrée au Capital de la SECCA SA avec le gel jusqu’en 2025 des tarifs de péage sur cet axe. Aussi insiste-t-il sur la finalisation de la régulation globale du secteur des autoroutes.
Fonction publique territoriale
Restons à la réunion de conseil des ministres pour indiquer que le président Macky Sall a pris des actes importants pour l’effectivité de la fonction publique locale. En réponse aux doléances des syndicats, le conseil a adopté le projet de décret relatif au statut particulier des fonctionnaires de l’administration générale des collectivités territoriales ainsi que le projet de décret portant création et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement du Centre national de la Fonction publique territoriale et de la Formation. Le projet de décret fixant le régime commun des concours prévus pour l’admission dans les différents corps de fonctionnaires des collectivités territoriales est également validé. Par ailleurs, le gouvernement a adopté le projet de décret portant création et organisation de l’Ecole nationale de Développement sanitaire et social.
Mamadou Sène nommé Directeur général du FERA
L’équipe dirigeante du Fonds d’Entretien routier autonome (Fera) est au complet. En réunion de conseil des ministres, le chef de l’Etat a promu l’ingénieur géologue de conception, Mamadou Sène, au poste de Directeur général du Fonds d’Entretien Routier autonome (FERA) qu’occupait Mamadou Faye. M. Sène était jusque-là administrateur du Fonds d’Entretien routier autonome. El hadji Seck Ndiaye Wade, lui, est nommé président du Conseil d’Administration (CA) du Fonds d’Entretien Routier autonome (FERA). Par ailleurs, le chef de l’Etat a nommé l’administrateur civil Pape Abdou Cissé président du Conseil d’Administration de l’Institut islamique de Dakar.
Grogne des commerçants de carreaux
L’association des commerçants de carreaux du Sénégal (Accs) est très remontée contre les autorités étatiques. Ils dénoncent le mutisme du gouvernement face à ce qu’ils considèrent comme une agression économique de la part des Chinois de la société Twyford. Ils sont en train de subir une rude concurrence des Chinois. Ces commerçants responsables menacent d’aller en grève dans les prochains jours si les autorités ne réglementent pas la concurrence déloyale des Chinois.
Plaidoyer pour un lycée à Guinaw Rails Sud
La Commune de Guinaw-rails sud veut son lycée. Le maire Abdoulaye Diop a plaidé à nouveau hier, lors de la 6e édition de la journée de solidarité dédiée aux Daara et aux personnes vulnérables, l’érection d’un lycée dans la commune. D’ailleurs, Abdoulaye Diop a proposé que l’unique collège d’enseignement moyen de la localité, CEM Apix, soit érigé en lycée. Il préconise la construction de salles de classe en hauteur. L’appel de l’édile de Guinaw-rails sud est motivé par l’enclavement de la Commune, puisque les lycéens traversent l’autoroute à péage pour se rendre à l’école. Cette situation sera aggravée par le démarrage des activités du Train express régional (Ter). Par ailleurs, les bénéficiaires des dons ont reçu des produits phytosanitaires et alimentaires.
Cri du cœur des écoles associatives de Guinaw-rails nord
Les écoles associatives de Guinaw rails nord veulent l’appui de l’Etat. Durement affectées par la Covid-19 et acculées par la location, ces écoles associatives très nombreuses dans la localité et qui contribuent beaucoup à la lutte contre la déperdition scolaire peinent à joindre les deux bouts. Elles s’acquittent difficilement de leurs dépenses de fonctionnement.
Marche des jeunes des Niayes le 22 mai
Les jeunes de l’arrondissement des Niayes comptent investir les rues le 22 mai prochain. Ce, pour dénoncer l’arrêt des travaux du prolongement de la route des Niayes, notamment sur l’axe Thiaroye-Yeumbeul-Malika et l’anarchie dans ces localités.
Nouvelle Représentante Résidente de la BM en GuinéeBissau
Désormais, c’est Mme Anne Lucie Lefebvre qui représentante la Banque mondiale en Guinée-Bissau. Il a pris service depuis le 1er mai dernier, selon un communiqué de l’institution. La nouvelle représentante résidente de la Banque mondiale, de nationalité canadienne, a rejoint la Banque en 2009 en tant que spécialiste principale du secteur public dans la région Afrique. Elle a eu à diriger des travaux analytiques au Maroc, en Algérie, à Madagascar, aux Comores, au Burundi, au Vietnam, en Tanzanie et au Mali. En tant que spécialiste principale du secteur public au Maroc, elle a dirigé une équipe multidisciplinaire chargée de traiter les questions transversales de gouvernance.
Un accident à Sibassor fait 03 morts et 07 blessés
La route a encore fait des victimes à Kaolack. Un accident de la route est survenu hier à Kaolack, plus précisément à l’entrée de Sibassor. Le bilan provisoire fait état de 03 morts et 07 blessés. Les blessés sont évacués à l’hôpital Ibrahima Niass de Kaolack par les sapeurs-pompiers.
Un poste de Police et des Douanes à Keur Alassane Diallo
Les populations de Keur Alassane Diallo dans le département de Foundiougne peuvent à présent dormir tranquillement. Le problème d’insécurité qu’ils ont tant décrié sera bientôt derrière eux. Un poste de contrôle de Police et des Douanes y sera bientôt érigé. La première pierre a d’ailleurs été posée hier par le coordinateur du Programme d’Urgence de Modernisation des Axes frontaliers, Moussa Sow. La construction de ce poste de contrôle entre dans le cadre du programme de réalisation de 189 infrastructures sécuritaires. Ce programme du gouvernement vise à renforcer la sécurité au niveau des frontières.
par El hadji cheikh Diop
À PROPOS DE LA RÉPUBLIQUE, RESTONS RÉSOLUMENT PLURALISTES
Nous pouvons bien éviter les catégories dualistes d’« ennemis » et de « défenseurs » de la République, ou encore de « fondamentalisme républicain ». Cette façon de nommer les gens est une manière de clore un débat qui n’a pas commencé
« L’Appel pour la République » lancé par un collectif d’auteurs sénégalais à la suite des évènements de mars 2021, a suscité une réponse critique de la part de Abdou Aziz Mbacké Majalis, réactualisant, à cette occasion, un de ses ouvrages traitant des relations entre la confrérie mouride et le pouvoir politique au Sénégal. Sous la plume de Hamidou Anne, la réponse de A. Aziz Mbacké a toutefois été vue comme relevant d’une attitude classique du « conservatisme islamique sénégalais ». Sans prétendre trancher le débat, nous proposons ici de déplacer son socle conceptuel, afin de le doter d’un cadre plus pluraliste et, in fine, plus fructueux.
Hamidou Anne fait une remarque qui, somme toute, est assez banale mais décidément cruciale pour une discussion pareille : les « chefs religieux » au Sénégal acceptent généralement de se soumettre à l’autorité de l’Etat, quelles que soient leurs orientations particulières. Cet élément factuel, à côté duquel serait passé A. Aziz Mbacké Majalis, renvoie pourtant bien à la structure de son raisonnement, puisqu’il adopte un point de vue étatiste généralement partagé par les religions officielles au Sénégal : le religieux est discursivement articulé autour de l’Etat et, par ce fait, légitime les prétentions totales et totalisantes de celui-ci. Cette dogmatique consensuelle autour de l’Etat est un noyau de stabilité politique qu’aucune des deux perspectives ne devrait perdre de vue.
Cette remarque positive nous amène à une autre qui l’est moins : en discutant des rapports entre acteurs religieux et politiques, nous ne prêtons pas souvent attention au caractère réversible de la hiérarchie. L’autorité dite religieuse comme celle civile sont souvent considérées de façon statique. Or, les évènements qui rythment la vie de la plupart de nos concitoyens offrent maints témoignages de situations où l’acceptation de l’autorité politique par les religieux n’exclut pas, de la part des politiques, leur soumission rituelle lors d’occasions commémoratives précises. La motivation des uns et des autres importe peu ici ; les analystes plus courageux pourront épiloguer indéfiniment là-dessus. Le point essentiel est ce caractère réversible de la hiérarchie en fonction des cadres socio-cosmologiques ou politiques. Peut-être conviendrait-il simplement d’arrêter d’aborder l’autorité (politique ou religieuse) comme une faculté statique de son titulaire.
Un fait historique intéressant est que dans les sociétés lignagères d’Afrique de l’Ouest, la domination politique ou la suprématie économique pouvait bien s’accompagner d’une subordination religieuse, notamment lors des rites commémoratifs de fondation [[i]]. Cette configuration structurale de la « communauté » aurait-elle été incorporée dans nos « habitus » pour que, malgré (et durant) la parenthèse coloniale, elle soit reproduite autrement dans ce qui caractérise actuellement l’ordre « politico-religieux » au Sénégal ? Nous n’avons pas de réponse définitive, mais une telle piste de réflexion nous semble fertile.
Une démarche purement historiciste ne serait pas en mesure de nous aider à comprendre le présent. Une œuvre de clarté ne peut toutefois faire l’impasse sur la contingence historique (voire culturelle) de certaines notions. Inévitablement, une petite digression sur la sécularisation en Europe est utile avant de pouvoir en venir au cadre conceptuel de notre débat national. Une distinction est importante à faire entre le sécularisme comme doctrine et la sécularisation comme processus historique de séparation de l’Etat et du religieux. Le présent propos porte seulement sur la seconde. A ce propos, il faut juste rappeler que les moments décisifs de la séparation de l’Eglise et de l’Etat semblent avoir été plus religieux que séculiers, avec le Tractarianisme (mouvement d’Oxford) en Angleterre et l’Ultramontanisme en France et dans les pays européens, déployant à chaque fois des arguments théologiques pour libérer l’Eglise des contraintes d’un « pouvoir mondain ». L’une des conséquences de cette poussée de séparation est l’émergence du thème des « droits des minorités » qui, depuis lors, est devenu central aux débats nationaux européens. [[ii]]
Ce serait donc anachronique de considérer la sécularisation comme initialement motivée par un souci de protection des minorités. Ce souci est plutôt une sorte de réquisit archéologique, pour parler comme Foucault, que rend possible et nécessaire l’idée d’une séparation totale de l’Eglise et de l’Etat. Il n’est pas utile ici de faire un recensement des évènements jusqu’à l’adoption de la loi de 1905 (qui ne concerne que la France de toute façon). Le point important à retenir est que le pluralisme qu’ouvre le processus de sécularisation est bien socialement contingent et orienté : il tourne autour de notions comme les « minorités » et la « religion » qui acquièrent ainsi une saillance sans précédent.
Il est évident que ces notions serviraient difficilement de cadre à notre débat sur la séparation de l’Etat et du « religieux ». Ce n’est donc pas illégitime de s’interroger sur nos façons d’appréhender la laïcité ou le sécularisme au Sénégal, car il y a un risque réel de rabattre conceptuellement notre débat (s’il en vaut la peine bien sûr !) sur les termes d’une autre discussion nationale. Aux uns de comprendre ainsi qu’on peut bien dire « laïcité » ou « sécularisme » sans singer la substance qui leur est attribuée ailleurs. Aux autres de comprendre également qu’on n’a pas besoin de couche artificieuse sur des principes républicains bien stabilisés : qu’était-il arrivé de si fâcheux à la laïcité sénégalaise pour qu’on ait eu besoin d’en consacrer textuellement l’intangibilité ? Etait-elle si fragile que cela ou les « progressistes » avaient-ils besoin de marquer une victoire sur un « ennemi virtuel » qu’ils seraient les seuls à connaître ?
L’avertissement que l’ancien directeur du Monde Diplomatique, Ignacio Ramonet, offrait aux Européens dans le contexte de l’« hégémonie » américaine (qui, selon lui, était d’abord conceptuelle avant d’être militaire ou économique) semble pertinente dans notre cas : « Elle [l’Amérique] oblige à dire les problèmes qu’elle crée avec les mots qu’elle-même propose. Elle fournit les codes permettant de déchiffrer les énigmes qu’elle-même impose. » [[iii]] Les termes dans lesquels nous posons nos débats sont donc importants à filtrer et cette attitude critique ne diminue en rien la valeur intrinsèque qui réside dans le fait de s’ouvrir à des perspectives intellectuelles d’ailleurs. La réflexion d’un Felwine Sarr dans Afrotopia s’inscrit dans ce cadre et on ne lui imputerait pas si facilement un dessein conservateur. Comme dirait Latour, ne creusons pas davantage l’ère du soupçon !
C’est pourquoi il nous faut résolument rester pluralistes à propos de la République : nous pouvons bien éviter les catégories dualistes d’« ennemis » et de « défenseurs » de la République, ou encore de « fondamentalisme républicain » et autres. Non pas parce que tout dualisme serait mauvais en soi, mais parce cette façon de nommer les gens est une manière de clore un débat qui n’a pas commencé. S’il y a des choses à nommer, ce sont plutôt les innovations politiques concrètes dont font montre acteurs religieux et politiques, notamment avec la réversibilité de la hiérarchie qui, loin d’être une irrégularité historique, défie quotidiennement nos conceptions statiques de l’autorité, politique comme religieuse. Cette piste est probablement plus féconde que l’opposition sans valeur pratique des « conservateurs » et des « progressistes », opposition qui nous dénie inconsciemment le droit d’appartenir sans conflit à des temporalités multiples. Posons d’abord le débat dans nos termes, c’est-à-dire dans des termes qui permettent le pluralisme. Par ce concept, il ne faut non pas entendre un espace public sans contradictions, mais plutôt un cadre dialogique qui autorise les divergences et rend possible la fraternité de leurs auteurs.
[i] Voir Descola, P. (2005). « L’institution des collectifs ». In : Par-delà nature et culture. Paris: Gallimard.
[ii] Voir Asad, T. (2003). Formations of The Secular. Christianity, Islam, Modernity. California: Stanford University Press.
[iii] Ramonet, I. (2000). « Contrôler les esprits ». Le Monde Diplomatique.
Par Mbaye Birome Diouf
POUR QUELLE FINALITE ?
Cette question, chaque personne doit se la poser quand elle pose un acte quelconque.
Cette question, chaque personne doit se la poser quand elle pose un acte quelconque.
Ce message est dédié à tous ceux qui, durant le mois du Ramadan, font don de leur temps pour être au service des personnes démunies qui ont besoin de relever leur dignité en ce mois d’adoration, en ayant droit à la nourriture. Que Dieu accomplisse ces gestes, que les auteurs jouissent de la reconnaissance divine. J'associes a ces prières, les agences humanitaires qui, jour et nuit, n'ont qu'un seul objectif: PRESERVER LE DROIT DE L'HOMME A LA VIE ET AU RESPECT DE TOUS SES DROITS - Ceci est une posture divine.
Comme tout fait doit avoir un aboutissement, tout acte posé par l'humain doit avoir une finalité pour donner un sens à notre existence sur terre ; que cela soit dans la vie sociale, professionnelle, religieuse et spirituelle.
La finalité de toute chose est le bien ou le mal selon l’intention de l’auteur. Que Dieu nous eloigne du mal.
Si les parent inscrivent leur enfant à l’école ou lui font apprendre un métier, c’est pour lui donner l’accès au savoir, à une éducation saine pour lui construire un avenir, lui assurer une dignité de futur chef de famille. Ainsi, la lignée est perpétuée. Les parents sont fiers, l’aisance matérielle et morale de la famille est garantie si tous les enfants sont bien éduqués et ont réussi à sécuriser leur avenir. C’est tout cela qui représente la finalité qui a découlé de l’inscription de l’enfant à l’école ou à l’apprentissage d’un métier.
Quelle est la finalité d’une bonne éducation ?
L'éducation est inculquée d’abord par la famille et la communauté selon les règles morales et culturelles qui les régissent. Ensuite elle est complétée par l’école ou tout simplement, le centre d’éducation sous quelle que forme qu’il soit. Au Sénégal, il existe l’école occidentale et l’école coranique ou religieuse, ainsi que des centres d’apprentissage des métiers.
La finalité de la bonne éducation, c’est avoir une certaine culture du monde et de l’humain, avoir le sens du discernement entre le bien et le mal, savoir d’où l’on vient ou l’on va et avoir la bonne attitude.
La religion, c’est comme un espace d’éducation de ses adeptes. Toutes les religions enseignent à l’humain son histoire, lui définissent des règles de vie individuelle et collective et ensuite le projette vers le futur. La finalité de la religion est ainsi de construire l’humain. Ne pas atteindre cet objectif, pour ce dernier, c’est comme échouer à un examen de passage. Cet échec risque de susciter en vous des comportements animaux, amoraux, haineux.
La religion vise à rendre l’humain, un être bien. Cela veut dire qu’elle lui inculque l’humilité qui lui permet d’être soumis à son Seigneur, d’adorer Dieu l’unique, le créateur, le Roi du Ciel et de la Terre. Cette humilité permet à l’humain de respecter et d’avoir un regard positif envers son prochain, de partager ses richesses avec les démunis, d’avoir une pensée juste, un cœur propre, une approche solidaire dans tout. En somme, toutes les pratiques religieuses à savoir (pour les musulmans) la prière, le pèlerinage à la Mecque, le jeûne, la Zakât (aumône légale), ne sauraient être de simples gestes sans une finalité. Comprendre celle-ci et la viser est la responsabilité et le devoir de tout croyant pour être en conformité avec l’image divine que le créateur veut qu’il incarne.
Le pèlerinage rappelle au croyant certaines cultures et traditions islamiques, mais surtout ses repères, Dieu et la prophète Mohamed (PSL) dont il les rapproche. Mais au-delà, le pèlerin apprécie la dimension multiculturelle et multiraciale de l’Islam en croisant les gens de tous les horizons du monde. A son retour au pays, il devra pratiquer la leçon apprise en matière de respect des valeurs humaines, culturelles et communautaires.
Avoir Dieu en vous, le sentir, être en communion avec lui, être sûr qu’il vous écoute, requiert de créer en vous un espace où il sera à l’aise et content d’être. Cet espace n’est pas physique, il doit représenter en vous une certaine pureté d’esprit. Imaginez-vous recevoir un message selon lequel, Dieu ou tout simplement, votre guide sur terre vient vous visiter. Vous et votre épouse et vos enfants seraient très excités, vous n’aurez pas confiance à la chambre d’amis, vous allez certainement libérer, curez repeindre, encenser votre propre chambre pour lui assurer un accueil royal ; la finalité étant de le rendre le heureux possible et qu’il soit content de vous. Cet espace que vous réservez à votre convive, votre référence, doit être le reflet de votre « cœur », cette pureté intérieure dans toute sa signification; toutes choses qui pourraient vous connecter avec votre Seigneur.
Des repères, ils en existent aussi dans toutes les religions, voire dans la vie courante. Ainsi, dans les structures communautaires, religieuses, confrériques, politiques, dans les milieux intellectuels et socioprofessionnels, l’humain a besoin de voir la lumière quelque part pour s’orienter. Toutefois, le repère ultime, c’est Dieu, l’éternel, le miséricordieux, le clément, le suprême, le sublime. Il faut être ce qu’il veut que vous soyez, en toute franchise, sans tricherie, sans satanisme, sans extremisme ni manipulation, et il vous écoute.
La Zakât est un moment de solidarité et partage. Cette solidarité qui s’exprime à grande échelle pendant le mois du Ramadan, doit être la norme tous les jours. La Zakât rappelle que la richesse n’a de sens et de valeur qui si elle permet d’aider les autres.
La prière, la bonne prière maintient l’humain dans une constante humilité et une posture de respect à l’endroit de Dieu, mais aussi de son prochain.
Le jeûne, au-delà du fait qu’il soit un acte d’adoration, nous permet de garder la bonne santé.
La finalité que le tout puissant attend de l’humain, c’est en fin de compte, qu’il soit bien, généreux, humble, travailleur infatigable, créatif, solidaire, capable de sacrifice et être d’un esprit positif ; quelqu’un qui s’éloigne du mal, à savoir de tout ce qui nuit l’humain et son environnement y compris la nature et les animaux.
En définitive, l’Homme est jugé sur son résultat, à savoir la finalité de ses faits et gestes dans tous les domaines de la vie, à savoir sur le plan familial, social, religieux et spirituel, professionnel, communautaire, voire au niveau national. Il doit marquer de son empreinte, tout ce qu’il fait de bien et que ce bien soit son identité.
Que la paix règne sur vous tous et que l’esprit du bien illumine vos gestes de tous les jours. Amen.
SenePlus publie ci-dessous, les nominations prononcées au Conseil des ministres du 5 mai 2021.
"AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Monsieur Pape Abdou CISSE, Administrateur civil principal de classe exceptionnelle, est nommé Président du Conseil d’Administration de l’Institut islamique de Dakar ;
Monsieur El hadji Seck Ndiaye WADE, est nommé Président du Conseil d’Administration du Fonds d’Entretien Routier autonome (FERA) ;
Monsieur Mamadou SENE, Ingénieur géologue de conception, précédemment Administrateur du Fonds d’Entretien routier autonome, est nommé Directeur général du Fonds d’Entretien Routier autonome (FERA)."
LE DIALOGUE SOCIAL AU MENU DU CONSEIL DES MINISTRES
Il est demandé à chaque membre du gouvernement d’examiner avec diligence, en fonction de ses attributions, les points de revendication évoqués dans les cahiers de doléances, afin d’y apporter les réponses appropriées - COMMUNIQUÉ
SenePus publie ci-dessous, le communiqué du Conseil des ministres du 5 mai 2021.
"Le Président de la République, Son Excellence Macky SALL a présidé le Conseil des Ministres, au Palais de la République, ce mercredi 05 mai 2021.
A l’entame de sa communication, le Chef de l’Etat a abordé les questions liées au climat social, la gestion et le suivi des affaires intérieures.
A ce propos, le Président de la République est revenu sur la remise des cahiers de doléances des centrales syndicales, le 1er mai 2021.
Le Chef de l’Etat, s’est félicité de l’esprit républicain et constructif des travailleurs du Sénégal ainsi que des responsables des centrales syndicales.
Le Président de la République demande, à chaque membre du Gouvernement, d’examiner avec diligence, en fonction de ses attributions, les points de revendication évoqués dans les cahiers de doléances, afin d’y apporter les réponses appropriées en relation avec le Ministre en charge du Travail.
Le Chef de l’Etat rappelle, par ailleurs, à chaque ministre sectoriel, l’impératif de rencontrer, au moins une fois par trimestre, les organisations syndicales de son département afin d’assurer la prise en charge optimale des revendications dans le respect des engagements de l’Etat et des équilibres budgétaires et financiers.
Le Président de la République rappelle que le dialogue social demeure une méthode de travail du Gouvernement et saisit l’occasion pour féliciter le Haut Conseil du Dialogue social, au regard du travail remarquable accompli en vue d’asseoir dans l’anticipation et la conciliation, une culture de dialogue social au niveau de tous les secteurs de la vie économique et sociale.
Le Chef de l’Etat souligne, notamment, l’urgence de renforcer le dialogue social dans la fonction publique, notamment dans les secteurs de l’éducation, de la santé et de l’enseignement supérieur, où il est indiqué l’urgence de la finalisation consensuelle des décrets d’application de la loi sur les universités publiques.
Le Président de la République demande, en particulier, au Ministre du Travail, en relation avec le Haut Conseil du Dialogue social, de lui faire parvenir avant le 15 juin 2021, un plan national de renforcement du dialogue social.
Le Chef de l’Etat indique l’impératif de faire du travail une valeur essentielle dans notre marche vers l’émergence. A ce titre, il invite le Gouvernement à accentuer les efforts autour de l’amélioration de la productivité et du développement industriel du pays, mais également de la préservation des emplois, du travail décent et des droits des travailleurs.
Le Président de la République souligne, à cet effet, la nécessité de l’application effective de la convention nationale interprofessionnelle, ainsi que des conventions collectives signées (presse, nettoiement) ou à finaliser (agriculture, élevage, mines, etc.) pour davantage réguler les relations de travail.
Le Chef de l’Etat réitère son attachement à la protection sociale des travailleurs, notamment, ceux évoluant dans les secteurs particuliers (santé, nettoiement, hydrocarbures, mines, presse).
Le Président de la République insiste sur l’impératif de veiller à la liberté de la presse et à la protection du métier de journaliste et des autres professionnels relevant du Code de la Presse.
Le Chef de l’Etat salue l’engagement remarquable de l’administration du travail qui doit être renforcée en terme de moyens juridiques, logistiques et de motivation.
Le Président de la République invite, le Ministre du Travail, du Dialogue social et des Relations avec les Institutions, à finaliser avec le Patronat et les Centrales syndicales, le nouveau pacte de stabilité sociale et d’émergence économique (2021-2025).
Le Chef de l’Etat demande, enfin, au Ministre du Travail d’intensifier la préparation de la tenue, avant la fin de l’année 2021, de la troisième conférence sociale.
Sur l’intensification de la territorialisation des formations, des recrutements et des financements du programme d’urgence pour l’insertion socio-économique et l’emploi des jeunes, le Président de la République rappelle, au Gouvernement, la nécessité de mettre en place une démarche interministérielle inclusive pour atteindre dans un mode Fast Track, les objectifs qu’il a assignés à ce sujet.
Le Chef de l’Etat demande, ainsi, aux Ministres en charge de l’Emploi, de l’Economie et du Travail, d’engager en relation avec les Ministres sectoriels, les opérations spécifiques relatives au recrutement spécial (par département et par commune) des 65000 jeunes ciblés.
Le Président de la République invite, en outre, le Ministre en charge de l’Emploi à procéder à la décentralisation intégrale dans les départements, des dispositifs du Fonds de Financement de la Formation Professionnelle et Technique (3FPT) et du Fonds de Formation Ecole - Entreprise, le Ministre de la Jeunesse procédera de même avec l’ANPEJ et le Service Civique National.
Le Président de la République a informé le Conseil sa décision de faire de la DER/FJ, le guichet unique de financement de l’autonomisation économique des femmes et des jeunes avec, désormais, la fixation selon des critères économiques et sociaux déterminés, d’une enveloppe globale, indicative des financements destinés à chaque département.
Sur la mobilité urbaine dans la Région de Dakar et de la modernisation du système de transport, le Chef de l’Etat demande au Ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, de veiller à la levée de toutes les contraintes liées à l’exploitation commerciale du TER, au plus tard en novembre 2021.
Le Président de la République signale, également, l’urgence de réviser, dès à présent, les plans de circulation dans la capitale, au regard de l’accroissement significatif du parc automobile et des impératifs de sécurité et de modernisation du système de transport avec l’entrée en service du BRT.
Le Chef de l’Etat rappelle, au demeurant, l’impératif de la finalisation juridique, le 15 mai 2021, de la renégociation de la concession de l’Autoroute Dakar-Diamniadio-AIBD et des propositions d’entrée au Capital de la SECCA SA avec le gel jusqu’en 2025 des tarifs de péage sur cet axe.
Le Président de la République indique, enfin, l’urgence de finaliser la régulation globale du secteur des Autoroutes.
Le Chef de l’Etat a clos sa communication sur son agenda diplomatique.
AU TITRE DES COMMUNICATIONS
- Le Ministre, Secrétaire général de la Présidence de la République a fait le point sur le suivi des directives présidentielles ;
- Le Ministre des Finances et du Budget a fait une communication sur la situation d’exécution budgétaire 2021 ;
- Le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice a fait une communication sur la mission des experts bissau-guinéens portant sur la renégociation de la convention judiciaire signée à Bissau le 08 janvier 1975 ;
- Le Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a fait une communication sur la situation internationale ;
- Le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a fait une communication sur le projet de production de vaccins contre la Covid-19 par l’Institut Pasteur de Dakar ;
- Le Ministre de la Santé et de l’Action sociale a fait une communication sur la situation épidémiologique (COVID 19) ;
- Le Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural a fait une communication sur les prévisions pluviométriques 2021 et la préparation de la campagne agricole 2021-2022 ;
AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES
Le Conseil a examiné et adopté :
- Le projet de décret modifiant le décret n°96-634 du 18 juillet 1996 abrogeant et remplaçant le décret n°92-1400 du 07 octobre 1992, portant création et organisation de l’Ecole nationale de Développement sanitaire et social ;
- Le projet de décret modifiant le décret n°2011-662 du 1er juin relatif au statut particulier des fonctionnaires de l’Administration générale des collectivités territoriales ;
- Le projet de décret portant création et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement du Centre national de la Fonction publique territoriale et de la Formation ;
- Le projet de décret abrogeant et remplaçant le décret n°2011-660 du 1er juin 2011 fixant le régime commun des concours prévus pour l’admission dans les différents corps de fonctionnaires des collectivités territoriales.
AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Monsieur Pape Abdou CISSE, Administrateur civil principal de classe exceptionnelle, est nommé Président du Conseil d’Administration de l’Institut islamique de Dakar ;
Monsieur El hadji Seck Ndiaye WADE, est nommé Président du Conseil d’Administration du Fonds d’Entretien Routier autonome (FERA) ;
Monsieur Mamadou SENE, Ingénieur géologue de conception, précédemment Administrateur du Fonds d’Entretien routier autonome, est nommé Directeur général du Fonds d’Entretien Routier autonome (FERA)."
L'OPPOSITION REJETTE LES CONCLUSIONS DU NOUVEL AUDIT DU FICHIER ÉLECTORAL
Elle continue : d’exiger l’organisation des locales en 2021, des législatives en 2022 et de la présidentielle en 2024 sur la base d’un fichier fiable - DÉCLARATION DU FRN
SenePlus publie ci-dessous, les observations du FRN à propos des conclusions de l’audit du fichier électoral.
« Rappel de quelques taches demandées aux auditeurs par les TDR de la MAFE 2021 :
Evaluer les données qui ont servi à la constitution du fichier électoral lors de la refonte et des révisions suivantes ;
Apprécier les cas de fraudes relevés sur les extraits de naissance et sur les certificats de résidence lors de la refonte et proposer les moyens pour radier les inscriptions frauduleuses ;
Faire l ‘analyse comparative du fichier électoral consolidé par rapport aux fichiers précédents et aux données démographiques de l’ANSD ;
Comparer les listes électorales et le fichier général ;
Evaluer le système de parrainage à l’élection présidentielle.
Après lecture et exploitation du rapport provisoire de la MAFE 2021, le pôle de l’opposition tient à faire, aux yeux de l’opinion, nationale et internationale, les précisions et constats suivants :
Le rapport provisoire nous indique que lors de la refonte partielle, les demandes de changement de lieu de vote, au niveau national, représentaient 8,5%, soit 515 645 électeurs. L’opposition a posé aux auditeurs la question de savoir si ces demandes ont été conformes à L36 du code électoral (surtout les certificats de résidence). La mission n’a pas répondu. Depuis 2017, de nombreux cas de fraudes sur les certificats de résidence ont été dénoncés par l’opposition (Exemple de la coalition wattu Sénégal dans le rapport de la CENA de 2017). Mais sa recommandation vaut réponse car dans le rapport, ils recommandent expressément que la délivrance des certificats de résidence soit retirée aux Maires !
Comment la mission de terrain a pu constater sur les listes des communes ces changements de lieu de vote ? Elle n’a pas pu répondre.
NB : La mission est allée sur le terrain, au niveau de certaines communes, dans le cadre de l’audit sur pièce et sur place, mais n’a pas rencontré les comités électoraux (L65) où il y a les acteurs politiques. Elle a rencontré essentiellement les Préfets et Sous-préfets.
Le contenu de l’audit a ainsi été quelque part dévoyé parce qu’il était question d’un audit sur pièce et sur place. C’était cela la nouveauté de cette mission d’audit de 2021. Les auditeurs n’ont pas fait le travail de comparaison entre le nombre d’inscrits sur les listes électorales communales et le potentiel de la population en âge de voter.
Figurez-vous, les auditeurs ont dit que, après interpellation, l’ANSD leur a dit « ne pas disposer de la structure démographique de la population communale (18 et plus) ». Si cette information est avérée, l’on pourrait alors penser à des instructions reçues car c’est manifestement un blocage des services de l’administration pour tenter de masquer l’immensité de la fraude électorale dans ce pays, par les transferts de populations d’une commune à une autre.
Après avoir constaté l’importance de l’utilisation des extraits de naissance (900 442 électeurs (13,5%) et 515 645 électeurs qui ont changé de lieu de vote, lors de la refonte partielle, l’opposition a cherché à savoir quelles étaient les recommandations faites pour radier les inscriptions frauduleuses, vu l’immensité du phénomène, conformément aux TDR ? Les auditeurs n’ont pas pu donner de réponses.
Le rapport a montré qu’il y a 214 199 électeurs qui ont un statut « SKIP » ou empreintes « sautées » : empreintes corrompues ou altérées ou floues ; personnes âgées ; personnes handicapées. En fait ce sont des personnes qui ne se sont jamais présentées devant les commissions de révision et donc n’ont pas apposé leurs empreintes.
En effet, le rapport a indiqué, que Le motif « demandeur absent » pose un problème. Et il précise qu’un demandeur absent, en théorie, ne peut pas s’enregistrer. Les auditeurs ont interrogé IRIS pour demander des explications sur ce type de motif mais malheureusement, IRIS n’a pas répondu à leur requête. Ils sont 22 560 personnes ! Pas de recommandations des auditeurs pour ces constats-là !Le rapport ne donne aucune information supplémentaire sur le traitement de ces cas où les communes de rattachement de ces électeurs !
D’ailleurs c’est le moment, d’informer les sénégalais que notre fichier général des électeurs est géré depuis Kuala Lumpur en Malaisie (Anecdote du chef mission « …à un certain moment, avec l’impossibilité d’accéder au fichier, nous allions demander à l’USAID un billet d’avion pour aller en Malaisie rencontrer IRIS, la société fournisseur ! ») - C’est une situation très grave par rapport à notre souveraineté nationale tant chantée, nos données personnelles sont gérées ailleurs !
Comment expliquer les chiffres différents du fichier général après la refonte partielle de 2016/2017 entre la CENA, l’audit de 2018 et cette MAFE de 2021 ? Et cela ne donne-t-il pas raison aux Sénégalais qui parlaient de trois fichiers ? En effet, le nombre d’électeurs du fichier électoral qui a servi aux élections législatives de 2017 est différent selon la MAFE 2018, la CENA et MAFE 2021 :
MAFE 2018, au 30/07/2017, une requête sur le fichier ressort 6 219 251 électeurs ;
Rapport CENA 2017 : Elections législatives de 2017, le fichier général est de 6 219 446 ;
MAFE 2021 : Électeurs inscrits lors de la refonte partielle au nombre de 6 318 367 (page 56). Ce fichier général n’est-il pas corrompu ?
Toujours, concernant le fichier général, le rapport provisoire nous renseigne que lors de la dernière révision exceptionnelle de 2018, il s’élève à 6 683 198 électeurs (page 56). Comment expliquez-vous, que 400 548 électeurs avec données électorales dans la période 25 février 2019 et 25 février 2021, alors qu’il n’y a pas eu de révisions sur les listes depuis 2018 ? Le pointage par commune et l’analyse combinée avec les résultats de ces communes aurait été d’un grand intérêt !
En effet, dans le rapport on peut lire à la page12 (Synthèse – Adéquation technologique) « La mission a noté que le couplage des cartes d’identité biométrique et cartes d’électeurs pose un problème d’éditions répétitives à chaque changement d’adresse électorale ou de statut d’un électeur. Cela s’explique par une production de 579 706 cartes d’identité sans données électorales, et 400 548 cartes avec données électorales sur la période du 25 février 2019 au 25 février 2021, ces cartes peuvent encore être réimprimer lors des révisions ordinaire et/ou exceptionnelles. »
Quid de la comparaison des listes électorales et le fichier général ? Pourtant c’est une demande des TDR de la mission.
Pour nous permettre d’avoir un avis sincère sur le fichier général des électeurs, vu les différents cas que nous venons de souligner, et à la lumière de la lecture globale du rapport provisoire de la MAFE 2021, Pouvons-nous avoir une copie du fichier général sur lequel vous avez travaillé ? Pas de réponse de la part des auditeurs !
Concernant l’évaluation du système de parrainage à l’élection présidentielle : les auditeurs ont seulement étudié les dispositions des L.57 et L.116 du code électoral qui expliquent la procédure de parrainage. Pour les auditeurs, dans le rapport, « ces dispositions soulèvent un certain nombre de problèmes :
La collecte des parrainages effectuée par les candidats est déposée au greffe du Conseil constitutionnel qui contrôle leur validité sur la base du premier déposant. La loi dispose que les collectes sont effectuées sur la base d’un formulaire, mais la vérification se fait sur la base de données saisies et non du formulaire. Donc, il y a une possibilité élevée d’erreurs dans la saisie des données ;
La vérification est faite sur la base du fichier électoral consolidé transmis au Conseil constitutionnel par la DAF et dont les candidats ne disposent pas au moment de la collecte des parrainages ;
La non présence de la CENA lors du contrôle effectué par le Conseil constitutionnel.
Notons bien que les auditeurs n’ont pas pu vérifier comment le système de parrainage a été mis en œuvre à l’élection présidentielle de 2019 par le Conseil Constitutionnel, parce ce dernier a refusé de les recevoir : il n’a même pas répondu à leur lettre de saisine tout au début de la mission d’audit !
Le rapport est aussi muet sur les cartes non distribuées (pourtant une commande des TDR), parce qu’il s’agissait pour l’essentiel des jeunes dont les cartes avaient été confisquées pour les empêcher de voter !
Conclusion : Après avoir fait ces nombreux constats, dysfonctionnements et fait plus de trente recommandations, les auditeurs pouvaient-ils arriver à cette « petite conclusion » : « le fichier est fiable » ?
Les nombreuses recommandations ne sont pas conformes à cette conclusion, c’est pourquoi, l’opposition a fait de sérieuses réserves et rejette cette « petite conclusion » !
Enfin, l’opposition tient à rappeler à l’opinion publique nationale et celle internationale, qu’elle continue : d’exiger l’organisation des élections locales en 2021, des élections législatives en 2022 et de l’élection présidentielle en 2024 sur la base d’un fichier fiable et l‘application de tous les accords consensuels issus de la commission politique du Dialogue National. »
LE CLAN DÉBY SENS DESSUS DESSOUS
Le président tchadien ne s'attendait pas à quitter ainsi brutalement la scène, si bien que personne ne semble avoir été réellement préparé pour le remplacer. Au sein du clan, l'heure est à la nécessaire réunion car "ils savent qu'ils peuvent tout perdre"
Dans les coulisses du pouvoir au Tchad, l'heure est aux "consultations" durant lesquelles les membres du clan du président Idriss Déby Itno, décédé il y a deux semaines, "savent qu'ils peuvent tout perdre".
"Ca ne s'arrête pas, tout le monde veut avoir l'avis de tout le monde avant de prendre la moindre décision", explique à l'AFP un membre de la haute administration du Tchad, pays pivot entre Afrique centrale et Sahel.
Dans ce pays semi-désertique à l'armée réputée l'une des plus solides de la région, partenaire privilégié de la France dans la lutte contre le jihadisme au Sahel, la stabilité est érigée en priorité.
Lorsque les militaires ont annoncé le 20 avril la mort au front du maréchal Idriss Déby, après trente ans au pouvoir, le pays "s'est réveillé sous le choc", dit un conseiller du président défunt.
"Toutes les composantes de la nation se sont retrouvées tétanisées, ça nous a sonnés", dit la même source. "Il n'avait pas de dauphin, pas de procédure (de succession NDLR), on n'est pas passés loin du délitement total, mais l'armée a pris les devants rapidement".
"Le président Déby ne s'attendait pas à quitter ainsi brutalement la scène, si bien que personne ne semble avoir été réellement préparé pour le remplacer", confirme le chercheur Jérôme Tubiana.
Un Conseil militaire de transition (CMT) a été mis en place dès l'annonce du décès du maréchal, avec à sa tête un de ses fils, Mahamat Idriss Déby. Le nouvel homme fort du pays, qui s'est arrogé quasiment tous les pouvoirs, a dissous l'Assemblée et le gouvernement et promis des élections "libres et démocratiques" sous 18 mois. Un gouvernement de transition a été nommé dimanche par décret par la junte.
- "Garder la main sur l'appareil" -
L'armée combat toujours dans l'ouest du Tchad le Front pour l'alternance et la concorde au Tchad (FACT), et ce depuis le 11 avril, date de l'élection présidentielle, largement remportée par Idriss Déby. C'est dans cette région, à 300 km au nord de N'Djamena, que Déby a été tué.
L'armée a assuré avoir "mis hors d'état de nuire" plusieurs colonnes de rebelles.
Pour beaucoup, "le risque est moins la menace rebelle qui semble contenue que les remous à N'Djamena: les gens du système vont-ils réussir à garder la main sur l'appareil que Déby avait mis en place, ou d'autres vont-ils vouloir en profiter?", s'interroge un diplomate africain.
Les Zaghawa, petite minorité ethnique qui représente entre 3 et 5% de la population, originaire de la frontière tchado-soudanaise, ont le pouvoir depuis trente ans au Tchad. Idriss Déby, du sous-groupe Bideyat dans l'ethnie zaghawa, avait placé beaucoup de ses membres à de nombreux postes clés de l'appareil politico-militaire.
Lui-même craignait un coup de couteau dans le dos d'un membre de son ethnie: en 2019, il avait dû appeler à la rescousse l'allié français quand le groupe rebelle de son propre neveu Timan Erdimi, l'Union des forces de la résistance (UFR), marchait sur N'Djamena.
Les tensions intra-zaghawa sont "vives", dit Évariste Ngarlem Tolde, professeur de sciences politiques à l'Université de N'Djamena, qui ajoute "qu'on essaie de les étouffer pour ne pas faire chavirer le bateau".
- Tensions -
Ces tensions sont là "depuis au moins les élections de 2016", selon Jérôme Tubiana, mais "se sont accentuées depuis".
"Elles ont repris fin février avec l'attaque de la maison de Yaya Dillo", estime M. Ngarlem Tolde. Yaya Dillo Djerou, neveu de Déby et ancien conseiller présidentiel avant de devenir l'un de ses plus farouches opposants lorsqu'il a décidé de se présenter contre lui à la présidentielle d'avril, avait fui après une tentative d'arrestation qui a tourné à la fusillade.
La mère de M. Dillo est décédée dans les échanges de tirs. L'opposant est finalement réapparu publiquement vendredi, et a "accordé son pardon à ceux qui (lui) ont fait du mal".
Toutes les personnes interrogées s'accordent à dire qu'au sein du clan, l'heure est à la nécessaire réunion car "ils savent qu'ils peuvent tout perdre", dit l'un de ceux qui participent aux discussions internes, souvent nocturnes, après la rupture du jeûne du ramadan.
Sur WhatsApp, un message audio de Zakaria Idriss Déby, un autre fils du défunt, frère aîné de Mahamat, a circulé. "Nous avons plus que jamais besoin des uns et des autres. Ca n'est pas seulement mon père, c'est le père de toute une nation", a-t-il dit.
Les généraux du CMT, parmi les plus fidèles d'Idriss Déby, ont choisi Mahamat, qui dirigeait auparavant la garde présidentielle, aux bérets rouges caractéristiques.
Ce choix a fait grincer des dents, disent à l'AFP plusieurs sources. Notamment au sein du parti au pouvoir.
Dans ce contexte, s'interroge un observateur, les généraux "vont-ils rester soudés autour de Mahamat Idriss Déby?".
UNE INFORMATION JUDICIAIRE OUVERTE CONTRE TROIS PERSONNES
Le parquet de Louga a ouvert une information judiciaire contre l’ex directeur de l’hôpital Maguette Lô ainsi que 2 autres personnes
Le parquet de Louga a ouvert une information judiciaire contre l’ex directeur de l’hôpital Maguette Lô ainsi que 2 autres personnes.
Du nouveau dans l’affaire de l’incendie de l’hôpital Maguette Lô. Le parquet de Louga a ouvert une information judiciaire contre 3 personnes travaillant dans l’hôpital. Il s’agit de Khady Seck, l’aide infirmière qui était chargée de la surveillance de la salle où l’incendie était survenue, de Fatou Sy chef du service pédiatrie ainsi que le docteur Abdou Sarr, l’ex directeur de l’hôpital. Aussi, cette information judiciaire vise également X.
Le procureur de Louga réfute la thèse d’un court-circuit et penche plutôt pour une négligence, d’une imprudence de l’agent qui avait en charge la surveillance de la salle où l’incendie a eu lieu.
Pour rappel, une incendie est survenue au service néonatale de l’hôpital Maguette Lô de Louga. Incendie dans laquelle 4 bébés prématurés ont perdu la vie.
TROIS MORTS ET SEPT BLESSÉS DANS UN ACCIDENT DE LA ROUTE
C'est un carambolage entre un taxi urbain, un véhicule particulier et une charrette à Sibassor. Trois personnes sont mortes sur-le-champ et sept autres ont eu des blessures
Sibassor (Kaolack), 5 mai (APS) – Trois personnes ont été tuées et sept autres blessées dans un accident de la route survenu mercredi à Sibassor, près de Kaolack (centre), a appris l’APS auprès d’une source sécuritaire.
‘’Il s’agit d’un carambolage entre un taxi urbain, un véhicule particulier et une charrette. Trois personnes sont mortes sur-le-champ et sept autres ont eu des blessures’’, a-t-elle dit sous le voile de l’anonymat.