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19 juin 2025
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LE VIBRANT APPEL DU NOTABLE ABDOULAYE DIONE AU PRÉSIDENT
Le visage du combat contre l’accaparement des terres de Ndingler, s’est confié sur les incidents notés ce lundi dans les champs du village sérère. il appelle Macky à encore désamorcer la bombe avant que l’irréparable ne se produise…
Abdoulaye Dione, le visage du combat contre l’accaparement des terres de Ndingler, s’est confié sur les incidents notés ce lundi dans les champs du village sérère. Joint par Dakaractu, il appelle le chef de l’État à encore désamorcer la bombe avant que l’irréparable ne se produise…
LES ESPACES SERVICES FONCTIONNELS
Les espaces services devant abriter les pôles emploi sont fonctionnels et peuvent démarrer l’enrôlement dans les 45 départements du pays, a annoncé mardi, Yankhoba Diattara, le ministre de l’Economie numérique et des Télécommunications
Dakar, 4 mai (APS) - Les espaces services devant abriter les pôles emploi sont fonctionnels et peuvent démarrer l’enrôlement dans les 45 départements du pays, a annoncé mardi, Yankhoba Diattara, le ministre de l’Economie numérique et des Télécommunications.
"Nous avons constaté, avec les étapes de Guédiawaye et de Dakar, que les espaces sont fonctionnels", a-t-il notamment dit, après avoir visité les ’’Espaces Sénégal Services’’ réalisés dans le cadre du projet Smart Sénégal, pour abriter les pôles emploi des jeunes.
Lors de la clôture du Conseil présidentiel sur l’emploi des jeunes, le chef de l’Etat avait demandé au gouvernement, en relation avec les autorités administratives, de ’’réfléchir sur les modalités de mise en œuvre d’un guichet unique pour abriter le pôle emploi pour l’entrepreneuriat des jeunes’’, a rappelé le ministre.
C’est dans ce cadre, a précisé M. Diattara, qu’il avait également demandé la mise à contribution des ’’Espaces Sénégal Service’’, réalisés dans le cadre du projet Smart Sénégal.
En compagnie des ministres de l’Emploi et de la Formation professionnelle, de la Jeunesse, Yankhoba Diattara, a fait savoir que ces espaces peuvent aujourd’hui démarrer l’enrôlement des jeunes dans les 45 départements.
"Nous allons prochainement, avec le directeur de l’Agence du développement de l’Informatique de l’Etat (ADIE), accélérer l’équipement et la fonction de mise en service des espaces services sur l’ensemble du territoire national", a-t-il dit.
Selon lui, ’’dans un souci d’équité, mais également d’inclusion territoriale, le président de la République avait demandé à ce que le processus de recrutement et d’accompagnement des jeunes, soit décentralisé au niveau des 45 départements’’.
’’Aujourd’hui, nous avons la chance d’avoir des espaces dédiés à ce pôle emploi qui étaient destinés au grand public et des services administratifs", a expliqué M. Diattara.
A cet effet, il a ajouté que compte tenu du programme d’urgence, tous ces espaces seront mis à la disposition de la jeunesse pour abriter les pôles emplois sur l’ensemble du territoire.
Le ministre de l’Economie numérique et des Télécommunications, a souligné que sur l’ensemble du territoire, ’’les jeunes doivent disposer de la même chance que ceux qui sont à Dakar’’.
’’Aujourd’hui, nous avons la chance avec le programme Smart territoire d’avoir au niveau des 45 départements les mêmes espaces publics avec les mêmes équipements et la même qualité de service", a-t-il confié.
"Le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle ainsi que celui de la Jeunesse mettront leurs services à disposition en vue de compléter le département du numérique, un support technique procurant l’infrastructure technique et technologique’’, a-t-il fait savoir.
’’Pour le reste (encadrement, formation, financements…) ce sont les autres ministères sectoriels qui vont s’en charger et prendre le relais de notre ministère qui est un support technique", a précisé Yankhoba Diattar
LES SYNDICALISTES APPORTENT LA RÉPLIQUE AU MINISTRE DE L’AGRICULTURE
La sortie du ministre de l’agriculture, minimisant la grève des agents de son secteur n’a pas laissé de marbre les syndicalistes
La sortie du ministre de l’agriculture, minimisant la grève des agents de son secteur n’a pas laissé de marbre les syndicalistes. « La vérité est que ce syndicat (national des techniciens et travailleurs de l’agriculture du Sénégal, SYNTTAS) n’a pas de récépissé. Il n’est pas reconnu officiellement comme étant un syndicat », avait déclaré le ministre. Les syndicalistes eux, réfutent toutes les thèses qu’il a eu à avancer hier.
Djibril Diagne, responsable de la Communication de SYNTTAS, n’a pas mâché ses mots pour apporter la réplique à Moussa Baldé. « Le mal de ce pays, ce sont des autorités qui osent sortir et parler en face de la population et tout ce qu’ils disent sur toute la ligne, ce sont des mensonges. Lui, il le sait bel et bien parce qu’un syndicat qui n’est pas reconnu ne peut pas être au ministère depuis 2014 et mener des activités.
Un syndicat qui n’a pas été reconnu, lui, il ne vient pas à son magistère et mettre un comité de dialogue pour discuter avec ce syndicat depuis 2019. Un syndicat qui n’a pas été reconnu légalement ne peut pas mener des activités de grève depuis 2019, organiser des manifestations, des marches qui ont été autorisées par le préfet. Ce syndicat a eu la reconnaissance juridique du procureur général ».
Selon M. Diagne, qui est aussi délégué, le ministre ne maîtrise pas le domaine de l’agriculture, car il les confond à l’ISRA qui a un statut et des conditions différents aux leurs. « Si je me réfère à sa sortie, je comprends qu’il ne sait pas la différence entre les structures du ministère et les travailleurs du ministère. Malheureusement, il ne connait pas le secteur car il confond les fonctionnaires de l’État aux agents d’autres structures comme ISRA qui sont elles, autonomes. »
Le ministre aurait reçu des "grévistes" mais en réalité ce n’est pas le cas, a souligné M. Diagne. Le ministre a parlé de lettres que des directeurs régionaux lui auraient envoyé afin de lui notifier que "certains délégués et agents perturbent le travail dans certains sites". Des propos "démentis" par des directeurs généraux contactés par la rédaction d’Emedia.
par Hamidou Anne
MACRON EN MARCHE VERS LE FN
La classe politique française ne récolte que ce qu’elle a semé depuis plus d’une décennie par la polarisation des positions, l’hystérisation des postures, l’exagération des dangers et l’invention d’un ennemi intérieur, musulman, immigré voire étranger
Le 21 avril dernier, l’hebdomadaire français d’extrême-droite Valeurs actuelles, publiait une tribune signée par une vingtaine de généraux à la retraite, une centaine d’officiers et un millier de militaires. Ils y menacent ouvertement les institutions françaises d’un putsch si l’honneur de leur pays, selon eux souillé, n’était pas restauré. Le texte des militaires factieux a une symbolique indéniable. Il paraît soixante ans jour pour jour après le coup d’Etat d’Alger. Le 21 avril 1961, quatre généraux, Raoul Salan, Maurice Challe, Edmond Jouhaud et André Zeller, adversaires de l’indépendance de l’Algérie, qu’ils n’imaginaient que partie intégrante dans la France, perpétraient un putsch contre le pouvoir de De Gaulle. L’échec du coup de force a poussé certains de ses auteurs à poursuivre leur entreprise au sein de l’Organisation de l’Armée secrète (Oas), milice terroriste d’obédience fasciste et nostalgique de l’Algérie française.
Soixante ans après le putsch d’Alger et vingt ans après la qualification de Jean-Marie Le Pen au deuxième tour de la Présidentielle, la France persiste à se donner pieds et poings liés à l’extrême-droite, qui est en passe de remporter dans le pays la bataille culturelle.
Il ne fait plus de doute que Marine Le Pen est aux portes du pouvoir. C’est d’ailleurs sur les thèmes chers à son courant que s’inscrit le curseur du débat public français : islam, immigration, identité, races, etc. Depuis la présidence de Nicolas Sarkozy, il y a une normalisation de la parole raciste, xénophobe et islamophobe dans le pays, sur laquelle surfe le courant d’extrême-droite, qui est celui des généraux putschistes de Valeurs actuelles. Les signataires de la tribune dite «des généraux», évoquent le «délitement», «l’antiracisme», «l’islamisme», «les hordes de banlieue», qui font écho au débat public français devenu un concours de qui sortira la plus grosse énormité raciste.
Emmanuel Macron et toute la classe politique française, de gauche comme de droite, ne sèment que ce qu’ils ont récolté depuis plus d’une décennie, par la polarisation des positions, l’hystérisation des postures, l’exagération des dangers et l’invention, par la dernière loi sur les séparatismes, d’un ennemi intérieur, musulman, immigré voire étranger. Récemment, face à la crise du Covid qui frappe durement le pays, l’urgence était de pointer le danger «islamo-gauchiste» chez les universitaires…
Je suis négativement fasciné par l’effondrement moral de ce grand pays. Cette perte de repères de la France, accélérée ces quinze dernières années, a des causes qui remontent certainement à plus loin. Mais elle doit beaucoup à son personnel politique. Quand une classe politique est à ce point médiocre et dénuée de cette décence et de cette dignité que doit conférer la pratique politique, il n’est guère surprenant de voir surgir en son sein des trouffions racistes et sans honneur aux relents putschistes.
En 2021, dans un pays démocratique, membre permanent du Conseil de sécurité de l’Onu, membre du G8 et pays phare en matière de libertés publiques, une menace claire de putsch émerge dans la presse sans que cela ne semble choquer grand monde. Ceci s’apparente à la phase ultime de ce que Badinter appelait il y a vingt-cinq ans, la «lepénisation des esprits».
Après la sédition meurtrière provoquée par un président mauvais perdant aux Etats-Unis, la menace d’un coup d’État en France. Deux démocraties parmi les plus grandes qui montrent des signes inquiétants d’effondrement à la face du monde. Ceci nous interpelle, nous autres pays plus jeunes et plus fragiles. La démocratie et la République ne sont jamais un processus définitif. Elles sont toujours à bâtir pour enfouir le plus profond possible les racines des institutions républicaines et celles des libertés publiques et de la pluralité des opinions dans le respect du consensus civique.
En s’en prenant à l’islam et «aux hordes de banlieue», ces «putschistes en charentaises» sont dans une démarche politique qu’ils espèrent concrétiser par l’élection de Marine Le Pen en mai 2022. Ce serait l’épilogue d’un long processus politique et d’une vieille sédimentation de discours et de positionnements et l’accomplissement du rêve des putschistes d’Alger en 1961, qui ont constitué l’avant-garde fondatrice du Front national.
On ne discute pas avec le fascisme, on le combat. On ne singe pas le fascisme, on lui oppose une vision du monde radicalement différente. Mais Emmanuel Macron, dont la colonne vertébrale est si mobile qu’elle en a disparu, en mettant le curseur sur l’immigration, l’islam et la question identitaire au détriment des urgentes préoccupations sociales dans son pays, a, pendant cinq ans, apporté de l’eau au moulin de l’extrême-droite.
L’homme qui devait, en 2017, faire barrage au Front national, se révèle être son marchepied vers le pouvoir.
BARRICK GOLD REMET EN CAUSE LA «TAXE» DE 120 MILLIARDS DE FRS
Le Forum civil met en garde l'Agent judiciaire de l'État contre tout népotisme dans le choix des avocats.
Le Forum civil met en garde l'Agent judiciaire de l'État contre tout népotisme dans le choix des avocats.
Au front dans le contentieux fiscal de 120 milliards qui oppose l’État et l’entreprise Barrick Gold, Birahim Seck est revenu à la charge. Après avoir marqué récemment son soutien au gouvernement dans ce dossier, le leader du Forum civil s’est adressé, cette fois-ci, à l’Agent judiciaire de l’État, Me Moussa Bocar Thiam, en le mettant en garde contre une éventuelle perte du procès face à la société aurifère canadienne devant le tribunal arbitral de la Chambre de commerce international de Paris. Barrick Gold a tenté de s’expliquer en remettant en cause la législation fiscale en vigueur dans notre pays et l’accord d’investissement mis en avant par la Direction générale des Impôts et Domaines (DGID) pour lui imposer de payer 120 milliards de francs après sa transaction financière avec Téranga Gold opérations.
Pour le Forum Civil, qui vient d’activer ses comités territoriaux pour la justice fiscale dans le bras de fer qui oppose Barrick Gold à l’État, il est hors de question que le Sénégal sorte bredouille de cette affaire. Birahim Seck, le coordonnateur de cette organisation de la société civile, vient de tirer la sonnette d’alarme à l’endroit des autorités en charge de ce contentieux pour le recouvrement des 122 milliards au profit du Trésor public. « À l’Agent Judiciaire de l’Etat, a-t-il écrit, si vous choisissez de faire prévaloir le népotisme au lieu de procéder à un appel à concurrence, sur la base de critères de compétences claires et objectifs, pour le choix des cabinets d’avocats devant défendre les intérêts du Sénégal, vous serez complice de l’organisation du flux financier illicite si notre pays perd contre Barrick Gold devant le Tribunal Arbitral ».
«Barrick, trêve au flux financier illicite»
Se fondant sur le code minier de 2003, Birahim Seck, qui évoque en même temps un enjeu autour des flux financiers illicites, souligne à l’attention de Barrick Gold que la cession de titre n’est pas une opération minière. Et selon les textes, rappelle le coordonnateur du Forum Civil, une opération minière est toute activité de prospection, de recherche, d’exploitation, de traitement ou transport de substances minérales à l’exception des hydrocarbures liquides ou gazeux et des eaux souterraines. « Où parle-t-on de cession de titres ici ?» demande-t-il. Et M Seck de poursuivre : « de plus, la cession de titres n’a jamais été exonérée par le Code Général des impôts et elle ne bénéficie point de la clause de stabilisation. A moins de vouloir se prévaloir d’une clause virtuelle et imaginaire ».
Saisine de la Chambre de commerce internationale de Paris
Pour rappel, la fraude pour laquelle est poursuivie la multinationale Barrick Gold a été établie par les services des impôts. A l’heure actuelle, il est question, pour le Fisc, de recouvrer une manne financière estimée à 120 milliards de francs auprès de la société aurifère. Seulement dans un communiqué, la compagnie Barrick Gold confirme avoir saisi la Chambre de Commerce internationale (CCI) de Paris pour arbitrage de son contentieux avec l’administration fiscale du Sénégal. Ce suite à l’échec de nombreuses tentatives de résolution du différend avec l’Etat du Sénégal. Barrick Gold soutient que la Direction générale des impôts et domaines (DGID) l’a redressée pour un montant « non vérifié » totalisant 208 millions de dollars (120 milliards) calculé au 31 mars 2021, pour les impôts qu’elle prétend provenir de la vente par Barrick de sa participation dans le projet Massawa à Teranga Gold l’année dernière ». Barrick Gold affirme dans le communiqué que la taxe imposée par l’administration fiscale n’était pas conforme à son accord d’investissement avec le Sénégal et à la législation pertinente en vigueur. C’est pour tirer ce contentieux au clair que Barrick affirme avoir saisi la Chambre de commerce internationale, conformément à son accord avec le Sénégal en cas de survenue de différends entre les deux parties. Barrick Gold renseigne que la procédure débutera lorsque l’administration fiscale du Sénégal désignera son arbitre.
LA COHABITATION HARMONIEUSE ENTRE TIDIANES ET MOURIDES A TIVAOUANE
Comme les éditions précédentes, le Foulkoul Maskhoune est intensément vécu à Thiès.
Cheikh CAMARA, Correspondant permanent à Thiès |
Publication 04/05/2021
Comme les éditions précédentes, le Foulkoul Maskhoune est intensément vécu à Thiès. Toutes les après-midis, les poèmes de Cheikh Ahmadou Bamba Khadimou Rassoul vibrent aux quatre coins de la ville. Cette année, pour la première fois, l’événement religieux est également célébré à Tivaouane, capitale de la Tidiania, où les fidèles se retrouvent à la mosquée mouride. Deux communautés qui vivent dans une parfaite symbiose.
Dès 16 heures, les rues de la ville de Thiès refusent du monde. Une forte affluence de fidèles venus des quatre coins de la cité. Tous se dirigent pieusement vers la mosquée mouride où toutes les instructions sont scrupuleusement respectées par le comité d’organisation. Et aussitôt après la prière de Takussan, démarre l’évènement dans la plus grande ferveur religieuse si bien qu’on se croirait au Grand Magal de Touba. Tous tiennent à participer au Foulkoul Maskhoune, tenu chaque mois de Ramadan sous la direction de Serigne Saliou Touré, désigné depuis les années 74 par Serigne Abdoul Lahat Mbacké comme représentant attitré du Khalife général des Mourides dans la région de Thiès.
Le Foulkoul Maskhoune constitue un recueil de poèmes d’une richesse et d’une diversité inouïe en termes de lyrisme prophétique. Ce, en plus du fait que sa force spirituelle et sa contenance en termes de bienfaits dépassent tout ce que l’humanité pourrait imaginer. Son auteur, Cheikh Ahmadou Bamba Khadimou Rassoul, faisait de temps en temps des révélations à propos du recueil quand il en avait l’occasion. Serigne Touba affirmait qu’à chaque fois que le récital du Foulkoul Maskhoune a été effectué, les portes de l’enfer seront à jamais fermées pour ceux qui ont effectué la déclamation des vers et pour ceux qui ont écouté la lecture religieusement jusqu’à son terme….
La miséricorde universelle contenue dans le Foulkoul Maskhoune est matérialisée, notamment, par son nom qui renvoie littéralement à l’Arche de Noé dont Serigne Touba certifie, selon certaines sources proches du milieu mouride, que « Dieu lui a remis l’ensemble des secrets ». Qui renseignent que le fondateur du Mouridisme disait également du recueil, que Dieu lui a gratifié, par la grâce du Prophète Mohamed (PSL), de communautés qui se consacreront à la lecture et à la vivification perpétuelle du Foulkoul Maskhone.
Par conséquent, que les disciples qui s’y engagent soient certains du succès de leur entreprise, car son couronnement a été scellé bien avant ». Et d’ajouter : « Khadimou Rassoul dit, aussi, que c’est au moment où il produisait le recueil que le Prophète Mohamed (PSL) lui est venu pour lui remettre l’ensemble des secrets contenus dans le Saint Coran. Il ajoute que, lorsque l’œuvre fut achevée, les jours et les mois sont venus lui faire allégeance, et Dieu, à cette occasion, lui a fait don de la dot de l’ensemble des ‘’Hourou haïni’’. C’est également à travers le Foulkoul Maskhone que le Tout Puissant lui a offert la totalité des bienfaits contenus dans tous les mois de l’année sans exception, de ‘’Zul-hijja’’ à ‘’Muharram’’ ».
La philosophie mouride fortement implantée à Thiès
Un évènement d’autant plus important à Thiès que cette ville est même en passe de devenir un bastion du Mouridisme vu l’importance de cette communauté qui ne cesse de s’y élargir. Nombre de disciples évoquent l’histoire du saint homme qui a révélé Serigne Touba, Mame Cheikh Ibrahima Fall, resté pendant plusieurs années à Thiès à faire des recherches. C’est ainsi qu’il a fondé le quartier Médina Fall, un bastion des BayeFall. Au fil des ans, les fils, petits-fils et disciples du Cheikh créèrent d’autres quartiers à l’instar de ceux de Kaosara Fall, Keur Cheikh Ibra, Médina Fall « Extension », Keuri Kao, Nasrou, une zone purement Tidiane avec la famille Ndiéguene, où Serigne Assane Kane a fortement implanté la philosophie mouride. Aussi, un peu vers les zones de Thionakh, Thiapong et Poniène, sont implantées d’importantes communautés Baye-Fall. Sans compter le nouveau quartier Darou Baïré sur la Zac où habite une importante communauté de Baye-Fall. Il faut également noter que Serigne Touba, Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, luimême, avait envoyé beaucoup de ses fils à Thiès dans le cadre de l’expansion du Mouridisme. C’est ainsi que Serigne Fallou Mbacké a vu le carrefour « Angle Serigne Fallou » baptisé à son illustre nom. Non loin, vers Tassette, a séjourné Cheikh Saliou Mbacké, précisément à Gott où il a rencontré Cheikh Béthio Thioune qui avait tout juste 8 ans. De valeureux « lieutenants» de Serigne Touba ont eu également à s’implanter à Thiès. On peut citer : Serigne Bassirou Sarr à Touba-Thiès, la maison familiale de l’ancien ministre Moustapha Sourang dont la mère est de la famille des « MbackéMbacké». Il y a également Cheikh Ahmadou Bamba Seck au quartier Aiglon. Ce qui fait qu’en plus de l’idéologie Baye Fall qui y était fortement implantée avec Mame Cheikh Ibra Fall et ses fils, petits-fils et lieutenants, la ville de Thiès est devenue un bastion purement mouride. Ceci avec l’avènement de Serigne Fallou Mbacké et autres. On ne perd pas de vue l’œuvre de Cheikh Ablaye Yakhine Diop dont tout un quartier porte le nom.
Toujours est-il que l’expansion de la philosophie de Bamba continue et les mourides tissent leur toile avec beaucoup de nouveaux quartiers. C’est ainsi qu’à ThièsEst, Serigne Khadim Lô Gaïdel a implanté un nouveau quartier baptisé Bagdad. De ce fait, il a offert plusieurs parcelles à ses talibés. À coté, un peu vers le quartier Hersent, se situent les quartiers mourides Darou Salam 1 et 2. Et non loin, vers la Seras, dans la zone communément appelée « Santhiane », près de la mosquée Nimzatt sur la route de Khombole, sont implantés les quartiers Serigne Touba et Keur Cheikh. Un peu en profondeur, se trouve Touba Peyckouk, un fief mouride, une zone de reclassement, différent de Peyckouk Sérère. Sans compter le site de Médounatoul Salam, créé par Cheikh Béthio Thioune, un peu sur la sortie de Thiès-Ouest vers Mbour. On peut aussi noter le choix du Général de Bamba, Cheikh Modou Kara Mbacké Noreyni, qui avait porté son dévolu sur la cité du Rail pour l’organisation de la première édition de son Magal décentralisé. On ne perd également pas de vue que son illustre père, Serigne Ousmane Mbacké, habitait le quartier Mouride-Gua à Thiès. D’où la forte implantation de la philosophie mouride dans le Jankeen.
RAMADAN 2021 A TIVAOUANE : 1ère édition Foulkoul à Jakaay Mouride
Cette année, la communauté mouride de Tivaouane célèbre sa première édition de Foulkoul Maskhoune. L’évènement se déroule à «Jakaay Mouride». Une célébration d’autant plus captivante, attrayante, enchanteresse, qu’entre les Mourides et Tivaouane-la-pieuse, c’est une longue histoire. C’est en 1956 que Serigne Cheikh Awa Balla Mbacké est venu s’installer dans la ville sainte de Tivaouane. Au même moment, Cheikh Bachir Mbacké Ibn Khadimoul Rassoul est venu lui rendre visite dans sa nouvelle résidence de la capitale de la Tidiania. Après le séjour du vénéré Cheikh, le marabout Cheikh Awa Balla, en guise de reconnaissance, lui a offert sa première maison acquise dans la Cité religieuse de Maodo. Acte de bienfaisance après lequel Cheikh Awa Balla est parti fonder d’autres concessions à Tivaouane avec ses disciples. Serigne Moustapha Bachir, grand-frère de Cheikh Mountakha Mbacké, Khalife général des Mourides, est venu lui aussi chercher un grand terrain avec un titre foncier dans cette ville. Il y a vécu avec ses talibés. Toutefois, force est de remarquer que la venue de ces notables mourides a été précédée par l’installation de certains mourides à Tivaouane vers 1800.
Le quartier Cheikh Awa Balla est le fief des Mourides à Tivaouane. Beaucoup de grandes familles mourides y sont installées : « Cheikh Awa Balla, Serigne Bassirou Mbacké, Serigne Darou Assane Ndiaye, Cheikh Marouba Gueye, etc. » Ce dernier fut le représentant officiel de Serigne Touba à Tivaouane à l’époque. Toutes ces familles mourides vivent en parfaite communion entre elles. « Tous les mourides de cette ville ne forment qu’un seul être. Chaque grand foyer n’hésite pas à apporter son soutien sans faille à l’autre quand il organise une activité », confie le secrétaire général de la Confédération des Dahiras mourides de Tivaouane. Mass Dieng. Il se réjouit du fait que la cohabitation harmonieuse entre Mourides et Tidianes s’inscrit dans le même sillage. « Il est très difficile de faire une distinction entre les Mourides et les Tidianes qui partagent une même maison. Les relations entre Cheikhal Khalifa Ababacar Sy et Cheikh Awa Balla étaient sincères et empreintes de respect mutuel. Il en était de même entre Serigne Abdoul Aziz Sy Dabakh et Serigne Moustapha Bassirou.
Alors durant chaque Gamou, la communauté mouride, sous la houlette de Sokhna Fati Mbacké, épouse de Serigne Moustapha Bassirou, partait nettoyer le quartier Cheikh Ahmed Tidiane Chérif où vivait Sokhna Aïda Sy, l’alors épouse du Khalife Général des Tidianes. De fait, pour chaque édition, la communauté mouride s’investit sans faille pour la réussite et le bon déroulement du Mawlid Al Naby. Elle prépare beaucoup de nourritures qu’elle sert aux autorités Tidianes. Des repas aussi viennent de Touba et sont directement acheminés chez qui de droit », raconte notre interlocuteur.
Selon qui la seule chose qui est mise en exergue par les deux communautés, c’est le respect et la bonne pratique de l’Islam. « Pour le projet de Keur Serigne Touba, on avait demandé la contribution de tous les habitants de la ville sans distinction de confrérie. Lors des journées de khassaïdes, ce sont les Daaras Tidianes qui viennent nous épauler dans la récitation du Saint Coran. Rien ne fait penser aux mourides qu’ils vivent en ‘’terre étrangère’’. En effet, chez les mourides, rien ne différencie les enseignements de Maodo Malick Sy de ceux de Serigne Touba ».
«ON PEUT BEL ET BIEN REVOIR A LA BAISSE LES TARIFS DE L’AUTOROUTE»
M. Cheikhou Omar Sy, rappelle au président Sall que les usagers de la route nationale doivent avoir les mêmes commodités que ceux qui empruntent l’autoroute gérée par Senac Sa.
Le collectif des usagers de l’autoroute à péage n’a pas apprécié la sortie malencontreuse du président de la République sur la cherté du péage et l’alternative de la route nationale cahoteuse. Son président, M. Cheikhou Omar Sy, rappelle au président Sall que les usagers de la route nationale doivent avoir les mêmes commodités que ceux qui empruntent l’autoroute gérée par Senac Sa.
Le président Sall a demandé sèchement aux personnes trouvant trop chers les tarifs de l’autoroute à péage d’emprunter la route nationale. Des propos tenus à l’occasion de la traditionnelle remise de cahiers de doléances par les centrales syndicales à l’occasion de la Fête du Travail du 1er mai. « Si vous ne voulez pas payer, il y a une route alternative à côté. On fait toujours des routes alternatives pour ceux qui ne veulent pas prendre l’autoroute.
A côté du péage, il y a la route de Rufisque. Si tu veux rouler en toute sécurité sans trous, il y a un prix. On a renégocié le contrat de l’autoroute. Il y a des améliorations, pas sur les tarifs, mais plutôt sur la qualité de l’ouvrage et sur le revenu que le Sénégal peut tirer de ça », a déclaré sans froncer le président. Un discours décrié par Cheikh Oumar Sy du Collectif citoyen des usagers de l’autoroute à péage qui rappelle au président Macky Sall qu’avec l’autoroute à péage, le nœud de la guerre c’est la cherté des tarifs. Si tel n’était pas le cas, dit-il, les populations n’allaient pas soulever cette question-là. Donc, sur la question des tarifs, Macky Sall ne peut pas fermer la porte. « Dans le cadre de ces pré-négociations, on parle de clause de rendez-vous vers 2025. En ce moment-là, on peut bel et bien renégocier les tarifs à la baisse par rapport au flux du trafic et aux gains que cela a généré, et dire qu’on va baisser le tarif ». M. Sy pense que le président pouvait laisser la porte entr’ouverte et non dire qu’il n’est pas question de diminuer les tarifs.
Concernant les voies secondaires auxquelles Macky Sall demande aux usagers de se rabattre en cas de « panne d’argent », le collectif des usagers de l’autoroute indique que le président ne doit pas oublier que ces routes nationales doivent être au même niveau d’entretien que l’autoroute à péage. « L’autoroute, on la prend parce que c’est une voie à grande vitesse, mais les routes nationales doivent avoir les mêmes commodités et la même sécurité. Parce que les citoyens sénégalais payent de leurs propres poches et de cet argent-là, on en tire des ressources pour le fonds d’entretien routier. Que les citoyens prennent l’autoroute à péage parce qu’ils sont plus pressés, ou qu’ils prennent la route nationale, la qualité de la route doit être parfaite. Ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de trous qu’ils la prennent, mais ils l’empruntent parce qu’ils sont pressés.
De la même manière, quand ils prennent la route nationale, il ne faut pas qu’il y ait des trous ou des incommodités pour les citoyens ». En tenant cet exposé d’indignation, M. Sy n’a pas manqué de soulever une erreur de communication dans le discours du Président Sall. Selon cet ancien député de la 12e législature, le président Sall aurait pu avoir une réponse plus mesurée sur cette question liée à la cherté des tarifs et de la sécurité.
«UN DISCOURS POPULISTE POUR FAIRE PLAISIR A LA JEUNESSE»
Le président de la Fédération générale des Travailleurs du Sénégal (Fgts), Sidiya Ndiaye pense que c’est un clin d’œil à la jeunesse frappée par le chômage et complètement en furie
Le débat suscité par le refus du chef de l’Etat de porter l’âge de la retraite à 65 ans est loin de connaitre son épilogue. Le président de la Fédération générale des Travailleurs du Sénégal (Fgts), Sidiya Ndiaye, pense que c’est un « discours populiste » pour faire plaisir à une jeunesse en furie ces derniers jours, car frappée par un chômage endémique. Ce mandataire des travailleurs exige donc que cette demande soit prise en compte comme les autres revendications pour la bonne et simple raison que le président Sall aurait violé les principes d’équité.
Le chef de l’Etat Macky Sall a profité de la fête du 1er Mai pour essayer de « rayer » de la liste des revendications des centrales syndicales celle portant sur la prolongation de l’âge de la retraite de cinq ans. « Sur l’alignement de l’âge de la retraite à 65 ans, je ne suis pas favorable. Pour une simple et bonne raison que 77 % de la population a moins de 35 ans.
L’Etat ne peut pas continuer à permettre aux séniors de prolonger leur âge de retraite et retarder ainsi l’arrivée sur le marché du travail des jeunes. Les jeunes attendent d’être recrutés. On ne peut donc toujours pas garder les avantages de la fonction publique et vouloir les perpétuer à vie. Ça pose problème », a-t-il vertement répondu à Sidiya Ndiaye de la Fédération générale des Travailleurs du Sénégal (Fgts) dans l’optique de clore le débat sur ce sujet. Mais le chef de l’Etat, plutôt que de clore le débat, l’a au contraire relancé ! « Je n’ai rien contre les jeunes. D’ailleurs, je félicite le président d’avoir organisé le Conseil présidentiel sur l’emploi des jeunes. Mais ce discours tenu le 1er mai à l’occasion de la fête du travail n’est qu’un discours populiste pour faire plaisir à la jeunesse.
C’est un clin d’œil à la jeunesse frappée par le chômage et complètement en furie. Mais s’il pense que c’est avec ce refus d’aligner l’âge de la retraite à 65 ans qu’il va permettre aux jeunes d’avoir du travail, il se trompe. Car l’Etat ne peut pas recruter tous ces jeunes. Sa mission, c’est de créer les conditions qui pourraient permettre d’avoir assez d’entreprises », a rétorqué Sidiya Ndiaye qui dit maintenir sa position sur sa revendication. « Je n’avais pas les moyens de répliquer dans la salle, mais je profite de votre journal pour dire au président de la République que je n’ai pas été satisfait de sa réponse et que, donc, je maintiens ma position sur cette revendication qui est une forte demande sociale. Déjà, combien de gens occupent aujourd’hui des postes et qui ont dépassé l’âge de la retraite ? Je ne veux pas citer de noms. Mais tout ce que j’ai à dire c’est que je n’étais pas au palais de la République pour tenir un discours aérien. Je porte les doléances des travailleurs qui m’ont mandaté pour cela.
Donc, le débat n’est pas clos. On va d’ailleurs se battre pour avoir gain de cause », a dit M. Ndiaye. Et de poursuivre : ce que le président Sall devrait plutôt dire en contre- proposition, c’est qu’on ne peut pas accorder cet alignement à tout le monde à cause de la pénibilité. Là, ce serait une discrimination positive. Mais rejeter la doléance comme ça en bloc… Nous, nous continuons à nous opposer à ce rejet ». Selon le leader de « Ang Gueusseum », le Président, au lieu de réparer une injustice, a choisi de « rompre » l’équilibre qui lie les travailleurs pour avoir déjà satisfait cette revendication à certaines catégories de travailleurs à savoir les magistrats, les médecins, les pharmaciens et les chirurgiens-dentistes sous prétexte qu’ils font de longues études. Or, soutient le bouillant syndicaliste, la question de la durée des études est un ‘’faux débat’’. « Il faut dire qu’il y a une rupture d’équilibre et que le président a violé les principes de l’équité. Donc nous exigeons que cette demande soit prise en compte et étudiée », dit Sidiya Ndiaye tout en indiquant que le FNR (Fonds national de
retraite) a des difficultés à cause du rétrécissement de son bassin de cotisants. « Il y a moins de gens qui cotisent pour plus de retraités. Les juniors qui doivent cotiser pour les séniors se raréfient. Donc, si l’Etat ne prend pas certaines mesures dès maintenant, en résorbant ce gap énorme, le FNR va aller en faillite dans quelques années comme cela se passe actuellement en France ».
Par Mamadou Oumar NDIAYE
L’ÉTAT DOIT DÉFENDRE LE PROJET AGRICOLE DE LA SEDIMA CONTRE LES PROVOCATEURS
Il a fallu qu’un homme d’affaires sénégalais veuille venir exploiter des terres dans cette zone — qui lui ont été cédées de bonne grâce par les habitants de Djilakh — pour que des gens venus d’ailleurs se déchaînent et veuillent l’empêcher de travailler
Ce pays qui nous est si cher, le Sénégal, a décidément des problèmes avec les investisseurs. Qu’ils soient étrangers ou nationaux, du reste. Pour n’évoquer que l’actualité, qu’il suffise juste d’énumérer la véritable guérilla menée par des travailleurs de l’usine de carreaux Twyford contre leurs employeurs chinois qualifiés de « négriers des temps modernes » tout simplement parce qu’ils les font marcher à la cadence dans leurs ateliers. Il y a eu aussi ce malheureux homme d’affaires chinois, son compatriote et leurs deux partenaires sénégalais, deux pharmaciens, envoyés en prison sans autre forme de procès sous l’accusation de vente de « faux médicaments » — une incrimination à ce point grotesque, d’ailleurs, que le juge l’a finalement écartée —, vente sans autorisation, blanchiment de capitaux et autres délits délirants sortis de l’imagination du maître des poursuites. Le « crime » de tous ces braves gens ? Avoir commercialisé dans notre pays des « dispositifs médicaux » et même pas des médicaments sans avoir eu l’autorisation administrative pour pouvoir le faire. Une autorisation qu’ils ont demandée depuis… janvier 2020 sans obtenir de réponse. Manifestement, le Directeur de la Pharmacie et du Médicament (encore lui !), le brave Pr Yérim Mbagnick Diop, a pris son temps pour examiner cette demande. C’est le moins qu’on puisse dire…Les charmes de la bureaucratie sénégalaise !
Mais tout cela ne sera sans doute rien en comparaison du scandale qui est encore en train de couver à « Ndingler » (en réalité à Djilakh), ce village du département de Mbour qui avait défrayé la chronique il y a un an et qui est encore en passe d’occuper les feux de la rampe. Rappelons brièvement cette affaire : M. Babacar Ngom, patron de la Sedima et « Roi du poulet » sénégalais comme nous l’avions surnommé dans ces colonnes — un homme qui a fait de la filière avicole nationale ce qu’elle est aujourd’hui c’est-à-dire autosuffisante, moderne et rentable en tout cas viable —, désireux de se lancer dans l’agro-industrie, s’est fait octroyer 225 hectares de terres dans le village de Djilakh, commune de Sindia, département de Mbour. Puis, il a suivi toutes les procédures légales pour obtenir un bail, d’abord, et ensuite un titre foncier. C’est au moment où, après avoir consenti de très gros investissements, il s’apprêtait à mettre en valeur cette terre que des individus surgis du diable Vauvert, en tout cas venus de très loin, lui ont qu’il avait pris la terre de leurs ancêtres ! Sans aucun document administratif, sans rien et alors que l’endroit en question était une terre en friche — une brousse plutôt — jamais exploitée, recouverte de baobabs et d’épineux, ces gens venus de Ndingler, un village situé à 6,12 km de l’endroit qu’il revendiquent, ont fait un bruit de tous les diables pour crier à la spoliation. Par la magie des réseaux sociaux, ce conte passionnant du richissime industriel venu priver de pauvres paysans de leurs terres ancestrales — autrement dit, qui veut leur ôter leur maigre pain de la bouche — a ému les Sénégalais. Et, au-delà, le monde entier sans doute.
Surtout avec les images de vieux terreux n’ayant que la peau sur les os qui accompagnaient ce conte. Comment ne pas verser des larmes devant un spectacle aussi pathétique ? Le Sénégal tout entier des belles âmes s’était donc ému avant de se mobiliser pour crier « bas les pattes » et exiger que l’on restitue aux pauvres paysans leur dû. Dans le cas d’espèce, la raison du plus faible supposé à été la meilleure alors pourtant que d’ordinaire, c’est plutôt celle du plus fort qui triomphe ! La raison du mensonge aussi, au détriment de celle de la vérité. Lynché dans les réseaux sociaux au cours de ce qui restera comme l’une des campagnes médiatiques les plus féroces et les plus abjectes — pour ne pas dire ordurières — de l’histoire de notre pays, M. Babacar Ngom, qui était pourtant dans son droit et avait tous les papiers nécessaires, ce dont nos justiciers de salon n’ont pas voulu tenir compte, a été obligé de céder. A la demande surtout du gouvernement qui, très sensible à tout ce qui est campagne — fût-elle mensongère — sur les réseaux sociaux lui a tordu le bras pour l’obliger à prêter une partie de ses terres aux paysans de Ndingler. Ce afin qu’ils puissent cultiver et avoir de quoi se nourrir durant l’hivernage passé. Il serait intéressant d’aller voir ce que ces braves gens ont produit sur les 60 hectares qui leur ont été prêtés…
Comme dans les ranchs américains !
Toujours est-il que ce compromis boiteux réalisé à l’époque par l’Etat avait permis de faire baisser la tension. Chacune des deux parties avait alors pu retourner vaquer à ses occupations champêtres et…s’occuper de ses oignons. En fait d’oignons, j’ai eu l’occasion de visiter il y a deux mois, en compagnie de confrères et aussi de représentants de divers groupements socio-professionnels, ce que Babacar Ngom est en train de réaliser dans sa ferme de Djilakh (et non pas Ndingler). Ce que j’y ai vu en termes d’engins de labour et d’équipements, je pensais que ça n’existait que dans les ranchs américains ou dans les fermes sud-africaines. Pour dire que le patron de la Sedima, qui entend faire les choses en grand, a acquis le nec-plus ultra technologique en matière d’agro-business. Pour convaincre les nombreux adeptes de saint-Thomas — qui ne croient qu’en ce qu’ils touchent —, Babacar Ngom a invité sur place, chaque week-end depuis lors, et peut-être même avant celui où je m’y suis rendu, des échantillons représentatifs des forces vives de notre pays, notamment des membres du gouvernement (j’y était en même temps que le ministre de la Formation professionnelle, Dame Diop), du Parlement, du patronat, des opérateurs économiques membres de l’Unacois, des représentants d’organisations de jeunes, de femmes, des patrons de presse, on l’a dit, des religieux etc.
Avec un seul objectif : leur permettre de voir de leurs propres yeux ce qu’il y fait. Le résultat est d’ores et déjà stupéfiant alors même que le patron de Sedima n’en est qu’aux préliminaires : déjà, 50 hectares d’oignons ont été emblavés (à 40 tonnes le rendement par hectare !), 20.000 pieds de manguiers sont en train d’être plantés, un système d’arrosage au goutte à goutte et par aspersion ultramoderne est déjà fonctionnel au grand ravissement des yeux. Surtout, surtout, 300 jeunes gens et femmes mais aussi adultes en provenance principalement du village voisin de Djilakh y travaillent déjà avec des salaires plus que corrects. Certains parmi ces employés, les plus instruits, ont déjà été formés aux métiers de techniciens agricoles et ce sont eux qui conduisent les engins agricoles, font fonctionner le système hydraulique, s’occupent de l’électricité, réalisent les périmètres… Des travailleurs qui sont fiers d’avoir quitté le chômage et de gagner dignement leur vie. A terme, ils seront 800 lorsque l’exploitation aura atteint sa vitesse de croisière. Au moment où la création d’emplois pour les jeunes est la première préoccupation, si ce n’est obsession, du président de la République, voir un privé sénégalais contribuer à la réalisation de cet objectif mériterait assurément d’être encouragé !
L’Etat a le devoir de protéger l’investisseur Babacar Ngom au même titre que les Chinois de Twyford !
Hélas, c’est juste au moment où le projet de la Sedima — qui va engloutir plusieurs milliards de francs — est en train de prendre son envol, que des jeunes gens venus de Djilakh, à 6,2 km, ne cessent depuis quelques jours de multiplier les provocations. Ils exigent le déplacement de conteneurs dont ils prétendent qu’ils sont posés sur leurs terres ! Or, il suffit de regarder sur Google map pour voir que leur village est très loin de l’endroit revendiqué, qu’entre ce dernier et Dingler, se trouve une immense brousse non exploitée où ils pourraient bien réaliser toutes les cultures qu’ils voudraient si tant est que tel serait leur dessein. A condition, bien sûr, qu’ils sachent travailler ! Car enfin, si on a bien compris, ces terres de leurs ancêtres sont là depuis des temps immémoriaux et n’ont jamais été mises en valeur ! Une richesse de contemplation, en quelque sorte… Il a fallu qu’un homme d’affaires sénégalais veuille venir exploiter des terres dans cette zone — qui lui ont été cédées de bonne grâce par les habitants de Djilakh — pour que des gens venus d’ailleurs se déchaînent et veuillent l’empêcher de travailler. Comme si on ne voulait pas que des Sénégalais exploitent enfin ces vastes étendues de terres que possède notre pays et dont il ne tire absolument rien.
Car enfin, quiconque connaît l’endroit où se trouve la ferme de la Sedima sait qu’elle jouxte une autre exploitation agricole de 300 hectares détenue par un Italien — il s’agit de l’une des fermes Reva de l’ancien président de la République qui lui a été rétrocédée. Une exploitation qui n’a cessé de s’agrandir depuis à coup d’acquisitions sans que cela soulève le moindre problème. Ailleurs à travers le territoire national, des Hollandais, des Espagnols, des Indiens, des Marocains possèdent des centaines, voire des milliers d’hectares et cela ne dérange personne. Entendons-nous bien : notre position est que tous les investisseurs susceptibles de mettre en valeur toutes ces terres qui n’ont jamais été exploitées sont les bienvenus, notre pays ayant besoin de leurs capitaux et de leurs technologies pour mettre en valeur nos terres. Ce qui nous paraît curieux, en revanche, c’est le fait de considérer comme normal que des investisseurs étrangers aient des terres et de trouver scandaleux qu’un Sénégalais puisse lui aussi en disposer pour travailler, employer des compatriotes et contribuer à la réalisation de l’autosuffisance alimentaire de notre pays. Dans la crise qui couve actuellement à Djilakh du fait de provocateurs venus de Dingler, l’Etat a le devoir de faire respecter le droit de propriété sans lequel aucun investisseur ne viendra mettre ses billes dans notre pays.
Or, la Sedima possède un titre foncier en bonne et due forme et devrait donc pouvoir jouir tranquillement de son bien. Il est inadmissible que des gens sans le moindre titre de propriété viennent violer sa propriété impunément pour s’y attaquer à ses biens. Les employés de cette entreprise et leur parents de Djilakh étant déterminés à défendre coûte que coûte leur outil de travail — ils l’ont prouvé hier en chassant manu militari les intrus —, le sang pourrait couler si l’on n’y prend garde. Il y a une semaine, le président de la République a abordé en Conseil des ministres la situation qui prévaut à l’usine de carreaux de Twyford. D’après le communiqué du Conseil des ministres, « Le président de la République a expliqué que TWYFORD est le fruit d’un investissement lourd à forte intensité de main d’œuvre et qui contribue également à nos efforts d’industrialisation. Il a donc demandé au ministre en charge du Travail de se saisir du dossier en vue d’un règlement définitif du différend qui oppose les travailleurs et la direction de l’entreprise ». Nous lui disons bravo pour s’être intéressé à la situation qui prévaut dans cette entreprise appartenant à des Chinois et l’invitons, de même, à prêter attention à ce qui se passe à la ferme agricole de Djilakh (et non de Ndingler) où un investisseur sénégalais est empêché de travailler par des provocateurs sans droit ni titre. Au risque de mettre en péril les plus de 300 emplois qui y existent déjà ainsi que la paix sociale…
«ON FERA TOUT POUR NE PAS DECEVOIR NOS SUPPORTERS»
Al Seyni Ndiaye veut soulever sa sixième Coupe d’Afrique des nations (Can) de beach soccer. Cette compétition prévue du 23 au 30 mai prochain en terre sénégalaise a un cachet particulier pour le portier de l’équipe nationale du Sénégal
Al Seyni Ndiaye veut soulever sa sixième Coupe d’Afrique des nations (Can) de beach soccer. Cette compétition prévue du 23 au 30 mai prochain en terre sénégalaise a un cachet particulier pour le portier de l’équipe nationale du Sénégal. Dans une interview accordée à «L’as», le capitaine des Lions de la plage, Al Seyni Ndiaye, a évoqué beaucoup de questions dont leur méthode de préparation en cette période de Ramadan. Par ailleurs, Al Seyni Ndiaye s’est également prononcé sur le tirage, leurs adversaires, ainsi que sur les objectifs du groupe.
A quelques semaines du début de la Can de Beach soccer, comment se porte le groupe ?
Nous sommes en regroupement interne depuis le 29 mars. Pour le moment, l’effectif se porte très bien. C’est vrai qu’il y a la présence de nouveaux joueurs, car la liste des 12 joueurs qui devront disputer cette Can au Sénégal n’est pas encore publiée par le sélectionneur national, Ngalla Sylla. L'entraîneur est encore à la recherche de joueurs pour former un groupe solide capable de gagner la coupe. Des joueurs sont blessés, mais ils sont remplacés. Je peux vous assurer que le groupe est super motivé et déterminé à quelques semaines du début du tournoi continental
Avec le ramadan, quelle est la stratégie que les dirigeants ont mise en place pour vous permettre de faire vos activités convenablement ?
Avec le Ramadan, nous faisons deux séances d'entraînements par jour. Pour les après-midi, on commence à 17 heures et parfois on termine à 18h. La nuit, on commence à 21 heures. Vraiment, notre planning n’a pratiquement pas changé durant cette période.
Quels aspects mettez-vous le plus en avant lors de vos séances d'entraînement ?
Le coach Ngalla Sylla mise énormément sur l’aspect technique et tactique. Et depuis le regroupement, il nous fait travailler dans ce secteur qui est considéré comme le plus important dans cette discipline.
Le Sénégal va abriter la Can de Beach soccer au de ce mois de mai. qu’est-ce que cela vous fait de jouer dans votre pays ?
En tant que joueur, je ne peux qu’être content. On est la première équipe dans cette discipline sur le plan africain et 10ème au plan mondial. Donc, c’est tout à fait normal qu’on se réjouisse du fait d’accueillir une telle compétition. Il faut féliciter l’Etat et la fédération. Avec le contexte économique, ce n’était pas évident. En tout cas, nous allons tout faire pour donner du plaisir à nos supporters. Mais, il ne faut jamais oublier que le peuple attend beaucoup de nous. Nous avons gagné cinq coupes à l’extérieur. Cette fois ci, on va essayer de gagner notre sixième trophée continental à domicile. Nous sommes déterminés à remporter cette coupe
Le Sénégal n’est plus à présenter dans cette discipline. Pour cette Can, quel sera l’objectif ?
On n’a pas besoin de chercher de midi à quatorze heures, notre objectif est clair et net. Il nous faut défendre notre statut de champion d’Afrique à domicile. Au cas contraire, ce sera une grande déception pour nous.
Pensez-vous que le groupe est assez outillé pour remporter cette compétition ?
Les joueurs de l’équipe nationale du Sénégal sont capables de remporter n’importe quelle compétition. C’est vrai qu’il y a de nouveaux joueurs dans la Tanière, mais la base demeure toujours intacte. Nous avons de l’expérience et savons ce qui nous attend.
Comment jugez-vous l’apport du sélectionneur Ngalla Sylla ?
Depuis que Ngalla Sylla est à la tête de la sélection, l’équipe ne cesse de progresser. Il fait partie des personnes qui ont révolutionné cette discipline au Sénégal. La preuve, on n’a pas concédé la moindre défaite en compétition officielle. Il a instauré beaucoup de choses dans cette équipe. Ce n’est pas pour rien qu’en Afrique, on est premier. En dehors du terrain, il nous donne souvent des conseils. C’est un jeune entraîneur et il ne cesse de prouver tout son savoir-faire. Si l’Etat met tous les moyens de son côté, il peut réussir avec cette équipe. Les autres pays viendront également avec l’envie de gagner.
Le fait de jouer à domicile ne va pas accentuer une certaine pression sur vos épaule?
Le fait d’organiser cette compétition au Sénégal est une pression supplémentaire pour nous. C’est la première fois que le Sénégal organise cette Can. Mais, je pense que la pression ne se trouve pas dans les phases préparatoires. Le peuple nous attend à domicile. On connaît notre mission et on fera tout pour ne pas décevoir nos supporters. Nous sommes en période de Covid 19 et le public pourrait ne pas assister à cette compétition.
Cela peut-il avoir un impact sur vos performances ?
Bien sûr que cela va avoir une influence si on joue à huis clos. Nous avons besoin des supporters. Mais on espère que d’ici le 23 mai, la Fédération va trouver une solution avec la Caf, pour que les supporters puissent venir au stade. L’Etat a levé les mesures barrières en championnat, les supporters peuvent à nouveau assister aux différents matchs, mais par mesure de sécurité, les nombres de places seront réduits. Dans tous les cas, nous avons besoin de nos supporters pour qu’ils viennent nous accompagner à atteindre notre objectif qui est de gagner cette coupe et de nous qualifier pour la prochaine coupe du monde.
Personnellement, comment avez-vous passé cette saison, notamment en club ?
La reprise du championnat a été difficile. Nous sommes restés plus d’un an sans jouer. Mais c’est l’occasion de féliciter et de remercier les autorités sénégalaises. Pour le moment, tout est Alhamdoulilah, on parvient à jouer le weekend. vous avez pratiquement tout gagné avec cette équipe au niveau africain.
Qu’est-ce qui vous motive à vouloir encore continuer ?
J’ai pratiquement tout gagné avec le Sénégal sur le plan africain. Mais, les compétitions ne se limitent pas en Afrique, il y a aussi le niveau mondial. Je n’ai jamais atteint les demi-finales d’une coupe du monde. Aujourd’hui, mon souhait est d’aller en demi-finale avec l’équipe nationale et pourquoi pas soulever cette coupe.
Vous êtes un des cadres de cette équipe dont vous êtes le capitaine depuis des années. a quand la retraite ?
J’ai commencé à jouer au Beach Soccer à l’âge de 17 ans. Mes aînés sont encore dans l’équipe. Dans le groupe, on m’appelle le jeune vétéran. Je fais partie des plus jeunes et en même temps les plus anciens sur le plan africain. Je peux encore jouer dix ans de plus.
Pensez-vous déjà à la reconversion, après le Beach soccer ?
Chaque jour, je pense à ma reconversion et laisser ma place aux jeunes talents. Mais, ce n’est pas encore le moment.
Est-ce que vous avez des contacts à l’extérieur ?
N’eut été la propagation du Covid-19, je serai actuellement en Europe. Mais cette maladie a perturbé notre démarche. Mais si tout se passe bien, après la Coupe d’Afrique, je pense que la situation va se décanter.
Vous partagez votre poule avec la tanzanie, la RDC et l’Ouganda. Quelle lecture faites-vous ?
On partage le groupe avec la Tanzanie, l’Ouganda et la RDC. Lors de la dernière édition, nous avons joué avec la Tanzanie, mais pour les deux autres, on ne connaît ni leurs forces ni leurs faiblesses. Cette poule est équilibrée. Et nos adversaires feront tout leur possible pour nous battre. On ne doit pas sous-estimer les autres équipes. C’est à nous d’être sereins et vigilants sur tous les plans pour passer ce tour.