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19 juin 2025
COMMENT MAKHTAR DIOP A DÉCROCHÉ LA DIRECTION DE IFC
À 60 ans, l’économiste sénégalais prend la tête de la Société financière internationale (IFC, Groupe Banque mondiale). La consécration d’une approche méticuleuse, patiente et discrète
Jeune Afrique |
Aurélie M'Bida |
Publication 03/05/2021
«Right choice, right time » (« bon choix, bon moment »). L’adresse simple, signée par le Rwandais Donald Kaberuka, ex-président de la Banque africaine de développement (BAD), a particulièrement touché son destinataire, entre autres nombreuses marques de soutien dans les médias sociaux, le 18 février dernier.
Le Sénégalais Makhtar Diop est alors officiellement présenté en tant que nouveau directeur général et vice-président de IFC – filiale de la Banque mondiale dévolue au secteur privé. Il devient le premier Africain à la tête de la plus grande institution internationale d’aide au développement.
Longue procédure
Après un long processus de recrutement (une centaine de candidatures), l’économiste de 60 ans est choisi pour remplacer le Français Philippe Le Houérou à compter du 1er mars 2021. L’annonce du départ de ce dernier, en juin 2020, a activé à Washington comme dans les capitales africaines un Who’s Who de noms providentiels.
Une procédure longue donc, dictée par les contraintes de la crise sanitaire, jusqu’à la validation de la candidature de Makhtar Diop par le conseil d’administration de l’institution le 17 février. À cette date, le comité de sélection présente sa short list au président du groupe de la Banque mondiale. David Malpass a alors trois candidatures en main, toutes sont africaines.
En course également, Leslie Maasdorp, vice-président et directeur financier de la Nouvelle banque de développement (NBD), passé entre autres par Bank of America Merrill Lynch et Barclays, et ancien DG adjoint du département des entreprises publiques au ministère sud-africain du Travail, lors de la vague de privatisations à la fin des années 1990.
Malpass choisira Diop et soumettra sa décision au vote des administrateurs. La suite de l’histoire est connue…
Le sélectionneur national de basket du Sénégal (féminin) a publié hier la liste des joueuses qui vont préparer les phases de poule de l'Afrobasket 2021.
Le sélectionneur national de basket du Sénégal (féminin) a publié hier la liste des joueuses qui vont préparer les phases de poule de l'Afrobasket 2021. A la suite de cela, Moustapha Gaye est revenu sur les objectifs qu’il s’est fixé.
Moustapha Gaye prépare d’ores et déjà l’Afrobasket féminin. Hier, le sélectionneur national a rendu publique la liste des 25 joueuses retenues pour la préparation de cette compétition prévue au mois de septembre prochain. Dans cette liste, le technicien sénégalais a fait confiance aux cadres habituelles comme Binetou Diémé, Mame Marie Sy, Oumou Khary Sarr. On note aussi la présence des joueuses locales comme Maty Fall qui évolue à l’As Ville de Dakar, de Ndèye Khadidiatou Dieng de Iseg Sport, de Couna Ndao de l’As Ville de Dakar, de Yaye Irma Diémé et de Madjiguene Sène. Le coach a également fait appel à de nouvelles joueuses comme la meneuse Leina Timeira (Monaco Basket) et Oumou Kalsoum Touré qui fait son come-back.
TAPHA GUEYE DRESSE LA FEUILLE DE ROUTE
En conférence de presse, Moustapha Gaye s’est expliqué sur sa décision de sélectionner 25 joueuses en perspective de la préparation. «Nous avons concocté une liste de 22 joueuses qui seront en préparation et 3 autres jeunes joueuses invitées que nous intègrerons pour une durée plus courte, de 15 à 21 jours. Il s’agit de Victorine Thiaw de Charnay en France, Sokhna Fatou Dia Sylla de Toyota Antelope au Japon et de Cathy Diop de Monaco en France. Ces filles sont l’avenir de la sélection. Nous devons leur donner la meilleure formation et leur permettre de côtoyer les anciennes, d’essayer de se mesurer à elles et de savoir comment on travaille ici», a indiqué Tapha Gaye.
En perspective de la compétition qui s’annonce à grand pas, l'entraîneur prévoit deux phases d'entraînement. «La préparation de cette année, nous la voulons en deux phases. Une première phase en externat de 2 à 3 semaines en mi-juillet, puisque l’Afrobasket est prévu au mois de septembre. Et la deuxième phase en internat pour le début du mois d’août, avec des tournois qu’on va disputer. Nous en avons déjà finalisés quelques-uns», a-t-il ajouté. A souligner que les lionnes ont été sacrées onze fois championnes d’Afrique.
Pour cette édition, l’objectif du sélectionneur national demeure le trophée. «Une équipe nationale, que ce soit en football ou en basket, ne peut avoir d’autres objectifs que de faire les meilleurs résultats possibles. C'està-dire de gagner le titre continental. Et autant chez les garçons que chez les filles, nous avons cette ambition légitime», indique Tapha Guèye.
Et d’ajouter : «Des équipes comme le Nigeria sont au sommet de leur art. C’est à nous d’avoir des ambitions, tout en restant réalistes. Il faudra rebâtir quelque chose qui pourrait nous valoir encore, dans un futur proche, la pérennité dans les résultats».
Yaye Irma Dième (As Ville De Dakar) Fatou Pouye (Western Kentucky University) Ndeye Fatou Ndiaye (Sainte Savine Basket) Leina Niang (Tremple University) Sokhna Licka Sy (Olympique Samois Saint-Gratien)
Ailieres Fortes
Sabelle Tening Diatta (As Ville De Dakar) Mame Marie Sy (Charlesville Mezieres) Oumou Kalsom Touré (Ville Neuve D’asco Lille Metropole) Oumou Khairy Sarr (Idk Gipuzcoa) Aminata Faye (Amical Laique Ledonnienne Basket)
Pivots
Fatou Diagne (Purdue University) Maimouna Diarra (Campus Promete Logone) Madjiguene Sene (Iseg Sport) Anne Francoise Diouf (James Madison University) Invites Victorine Thiaw (Charnay) Sokhna Fatou Dia Sylla (Toyota Antelope) Cathy Diop (Monaco)
«SI LES «TIAK-TIAK» CONTINUE, LA POSTE VA DISPARAITRE»
Après avoir fait des introspections sur leurs conditions de vie et de travail, les membres du Syndicat National des travailleurs des Postes (Sntp) vont organiser une grande manifestation dans les prochains jours pour crier leur ras-le-bol.
Après avoir fait des introspections sur leurs conditions de vie et de travail, les membres du Syndicat National des travailleurs des Postes (Sntp) vont organiser une grande manifestation dans les prochains jours pour crier leur ras-le-bol. Ils l’ont annoncé avant-hier.
«Macky Sall veut saboter la Poste». C’est par ces mots, synonymes d’un signal de détresse, que Hamed Diouf a invité les autorités à satisfaire leurs doléances.
Selon le secrétaire général du Sntp, les maux dont souffrent les postiers ont pour noms : manque de trésorerie, préservation et sauvegarde des 4000 emplois menacés par des fins de mois stressantes, concurrence déloyale, manque de considération notoire de l’Etat vis-à-vis de la Poste. Hamed Diouf et ses camarades réclament également la revalorisation et le paiement des sommes dues à titre de rémunération du service public maintenu à 1,3 milliard Fcfa alors qu’il se chiffre à 11 milliards Fcfa par an.
Profitant de la célébration de la fête du 1er mai, le Sntp, qui en a assez de l’indifférence des autorités par rapport à leurs revendications, a annoncé une grande manifestation dans les prochains jours. «Pour faire entendre raison aux autorités, nous allons passer à la vitesse supérieure. Nous allons sortir dans les rues dans les jours à venir et marcher jusqu’au Palais de la République. Nous allons continuer de mener des plans d’actions jusqu’à la satisfaction de nos doléances», a déclaré Hamed Diouf qui ajoute que ce plan d’action sera déroulé avec toutes les autres organisations syndicales présentes au niveau de la Poste. S’ils ont décidé de passer à la vitesse supérieure, c’est parce que les syndicalistes jugent que leurs négociations avec la Direction générale et l’Etat ont échoué. Depuis la séparation avec les Télécommunication, souligne le dirigeant syndical, l’Etat néglige la Poste. «Depuis la séparation avec la Sonatel, l’Etat du Sénégal n’octroie que 1,3 milliard FCFA à la Poste.
La Direction générale avait engagé une comptabilité analytique. Ce qui est ressorti des résultats, c’était la somme de 11,5 milliards Fcfa et que l’Artp avait déjà certifiée. Mais, l’Etat refuse de nous payer ce montant. L’Etat refuse de rémunérer les travailleurs de la Poste à leur juste valeur alors qu’il y a des sociétés publiques comme la Senelec et Dakar Dem Dikk qui ont des rémunérations qui dépassent les 9 milliards FCFA», souligne Hamed Diouf. Tirant à boulets rouges sur l’Artp qu’ils accusent de participer à l’entreprise de sabotage de la Poste, les syndicalistes invitent l’Etat à réguler le secteur. «Les livreurs notamment «Tiak-Tiak» menacent l’activité de la Poste. Et si cela continue, la Poste va disparaitre», avertissent-ils.
Par Daro KANE
UN QUARTIER GENERAL, DES QUARTIERS GENERAUX
Les émissions se retrouvent d’une chaîne à l’autre et toutes ont en commun ce même programme dont le nom uniquement a été modifié. Ce qui a été le cas avec l’émission Quartier général qui a suscité un énorme succès dès la diffusion de son premier numéro
Seul le titre semble avoir été modifié. Le concept, lui, demeure inchangé. Les chaînes de télévision se l’ont approprié. De peur d’être copié, l’animateur avertit et préfère parler de surprise, pour ne pas dévoiler le programme de l’émission du lendemain. Pape Cheikh Diallo n’est pas dupe, conscient du copier-coller aux allures de plagiat tacite et complice auquel la concurrence se livre en toute impunité. Seulement, l’ironie ne saurait totalement masquer le malaise.
Bienvenue dans ce paysage audiovisuel sénégalais où l’originalité demeure jusqu’au moment d’être copié. La mention : « toute ressemblance avec des émissions existantes ou ayant existé ne serait que pure coïncidence », empruntée au cinéma et adaptée à ce cas de figure devrait être une exigence du gendarme de l’audiovisuel sénégalais. En attendant, les émissions se retrouvent d’une chaîne à l’autre et toutes ont en commun ce même programme dont le nom uniquement a été modifié. C’est la similitude dans la diversité. Ce qui a été le cas avec l’émission Quartier général qui a suscité un énorme succès dès la diffusion de son premier numéro. Un programme conçu spécialement pour la grille du ramadan et qui trônait déjà en tête de sa tranche horaire, à partir de 22 heures ou en deuxième partie de soirée, comme disent les directeurs de programmes. Mais cela, c’était avant. Jusqu’à ce que les autres télés se ressaisissent et copient allègrement le concept.
Dans l’anthologie du copier-coller médiatique, l’on se souvient de l’émission « Bantamba », révolutionnaire à l’époque, en tant qu’émission entièrement consacré à la lutte sénégalaise. Le programme a compté des petits sur toutes les chaînes sénégalaises ou presque. Ce qui a fait dire à El Hadj Ndiaye, patron de la 2STv, que les « copieurs » avaient même repris les couleurs des fauteuils du plateau de l’émission. Ça ne s’invente pas. Plus récemment, en ce mois de ramadan, chaque télé à son QG comme disent les habitués. Sur SenTv, c’est le Grand Plateau animé par Néné Aïcha et co-animée par Fatou Abdou Ndiaye. Salon d’honneur est proposé par Walf Tv à ses téléspectateurs. Sur la très culturelle 2Stv se retrouvent à tour de rôle Arame Touré, Bécaye Mbaye ou encore Bijou, « Confrontation » sur le plateau de Encore+.
La 7TV avec Ramadan Show n’est pas en reste, Iftaar sur ITV avec Dj Boub’s, non plus, sans oublier Gudigui de la DTV. Le créneau horaire est prisé et les annonceurs répondent aussi présent. Les plages publicitaires deviennent des rubriques à part entière, tellement elles tirent en longueur. Les plateaux télés deviennent aussi, pour les animateurs et chroniqueurs, un podium de défilé de mode quotidien. Le défi est de toujours se mettre sur son 31, la prime d’habillement aurait été colossale si elle devait être honorée. Alors la parade consiste à consacrer une minute de publicité, devenue incontournable, pour remercier les stylistes qui les ont habillés et qu’ils ne manquent pas de remercier pour ces animateurs devenus mannequins tous les soirs. Les chroniqueurs se relaient pour une foultitude de rubriques aux sujets aussi divers que variés pour contenter les téléspectateurs adeptes du zapping. Si le déjà vu est toujours au rendez-vous, au-delà du concept, c’est sans doute que les invités font aussi le tour des plateaux. Sur le podium des invités les plus prisés, Ahmed Khalifa Niasse figure en bonne place.
Le chef religieux et non moins politicien fait son habituel show et ne manque jamais de se clasher avec les animateurs et autres Oustaz qui osent lui porter la contradiction. Des passes d’armes épiques peuvent être revues par la magie du net. L’homme livre sa communication aux allures de cours magistral de théologie, d’exégèse du Coran et d’analyse de l’actualité politique.
De nouvelles vedettes font aussi leur apparition du côté des Oustaz que les télévisions invitent pour leur éclairage sur la religion. Sans oublier les plateaux spéciaux consacrés aux différentes confréries car il faut contenter tout le monde. Seulement, ce sont bien souvent les mêmes conférenciers et autres chanteurs religieux qui sont invités sur les plateaux, victimes de leur succès. L’hagiographie des fondateurs des confréries est contée, racontée et célébrée de manière à susciter bien souvent la rivalité du côté des talibés. Après chacune de ces émissions spéciales « tarikhas », les réseaux sociaux prennent le relais et sont transformés en ring de boxe où s’affrontent les partisans de tel ou tel guide, de telle ou telle confrérie.
Pour ne pas l’oublier, voici Walfadjri et son émission de lutte, une autre copie de la première sur le sujet, ‘’Bantamba’’, qui compte des petits sur toutes les chaînes sénégalaises. Ce qui a fait dire à El Hadj Ndiaye, patron de la 2STV, que les ‘’copieurs’’ ont même repris les couleurs des fauteuils du plateau de l’émission. Ça ne s’invente pas. Alors, pour rester dans la diversité et s’éloigner de la similitude, afin de remporter la course à l’audimat, chers directeurs de programmes et autres producteurs d’émissions, à vos cerveaux, prêts, partez ! A qui jeter la première pierre alors ? Aux directeurs des programmes soucieux de faire de l’audience pour leurs chaînes et de ne pas rater ce rendez-vous avec l’audimat ?
Ou aux prêcheurs qui devraient d’abord s’adresser à ceux-ci, responsables également des maux dont souffre une société malade de ses programmes télés ? Dans ce match entre Islam et influence de la modernité, les spectateurs n’auront qu’à arbitrer. A ce rythme où les mêmes invités défilent encore et encore sur les plateaux télés, le programme semble s’essouffler. Pas besoin de rempiler pour une autre saison et il suffira juste aux téléspectateurs d’aller sur Youtube pour visionner les numéros, selon les invités.
«LE CORONAVIRUS A TUE 3 FOIS ET DEMI PLUS QUE LE PALUDISME»
C’est l’avis du Pr Moussa Seydi qui révèle qu’entre le 2 mars 2020, date de l’apparition du virus au Sénégal, au 2 mars 2021, le Covid-19 a tué 888 personnes au Sénégal alors que le paludisme sur un intervalle de 12 mois en 2019 a tué 260 personnes
La pandémie de Covid-19 constitue un réel danger, de l’avis du Professeur Moussa Seydi. Selon le chef de Service des Maladies Infectieuses à l’hôpital de Fann, le coronavirus a tué 3 fois et demi plus que le paludisme 2 fois plus que la tuberculose sur une période de 12 mois au Sénégal. Il a fait cette révélation lors d’un webinaire organisé par l’Académie Nationale des Sciences et techniques du Sénégal (Ansts)
Le Covid-19 mérite bel et bien l’attention particulière qu’on lui porte. C’est l’avis du Pr Moussa Seydi qui révèle qu’entre le 2 mars 2020, date de l’apparition du virus au Sénégal, au 2 mars 2021, le Covid-19 a tué 888 personnes au Sénégal alors que le paludisme sur un intervalle de 12 mois en 2019 a tué 260 personnes et la tuberculose 420 personnes. «C’est dire que sur une même période de temps, le Covid-19 a tué 3 fois et demi plus que le paludisme et 2 fois plus que la tuberculose», a renseigné le chef de Service des Maladies infectieuses à l’hôpital de Fann en marge du webinaire organisé par l’Ansts.
Au niveau mondial, indique le paneliste, les chiffres sont encore un plus alarmants. D’autant que, souligne-t-il, le Covid 19 a infecté environ 150 millions de personnes et tué plus de 3 millions individus. «Sur une période de 12 mois (1er décembre 2019 – 27 décembre 2020), la pandémie de Covid-19 a tué dans le monde 1,7 million de personnes ; dans la même période, la tuberculose a tué 1,4 million de personnes et le paludisme a fait plus 400.000 victimes. Donc, c’est dire que la Covid a tué 4 fois plus que le paludisme et 3 fois plus que la tuberculose», explique le chef de Service des Maladies infectieuses.
Il considère que ces chiffres alarmants montrent à quel point le Covid a fait des ravage dans le monde et mérite l’attention qu’on lui porte. «On essaye souvent de comparer cette maladie avec d’autres pathologies pour dire que c’est une pathologie qui ne mérite pas une attention particulière. Si tel était le cas, elle n’aurait pas entrainé la fermeture des frontières, des problèmes socioéconomiques, des émeutes et même des problèmes diplomatiques, donc elle mérite bien cette attention qu’on lui porte dans le monde entier», insiste le Pr Moussa Seydi.
A noter que le Covid-19 a touché, depuis son apparition, 40.388 personnes au Sénégal, dont 39.110 ont été déclarés guéris. La maladie a causé la mort de 1.109 patients. Cent soixante-huit personnes infectées sont sous traitement. Mille six cent quatre-vingt-huit personnes ont été vaccinées portant ainsi le chiffre à 413.031 le nombre de celles ayant au moins reçu une dose depuis le lancement de la campagne de vaccination, le 23 février dernier.
SIX GENDARMES BLESSES ET TRENTE NEUF PERSONNES INTERPELLEES
La journée d’hier (dimanche 02 Mai) a été particulièrement à Diohine, un village situé dans de la commune de Diarrére (département de Fatick).
De violents affrontements ont opposé forces de l’ordre et populations de Diohine dans la journée d’hier (dimanche 02 Mai). Au cours de ces échauffourées, il a été dénombré quatorze blessés dont six gendarmes. Ces affrontements sont survenus à la suite de la marche organisée par les populations de Diohine pour exiger le départ de Serigne Bara Sène, fils de Cheikh Ndiguel Sène de Ndiambour Sine.
La journée d’hier (dimanche 02 Mai) a été particulièrement à Diohine, un village situé dans de la commune de Diarrére (département de Fatick). En effet, la marche pacifique, organisée par les villageois sous l’autorisation du sous préfet de Tattaguine, a rapidement dégénéré. Alors que la foule se dirigeait vers le point de chute où devait se tenir la conférence de presse, un groupe de jeunes a piqué directement vers un des daaras de Serigne Bara Sène avant d’y mettre le feu. C’est ainsi que les forces de l’ordre sont intervenues pour disperser la foule. Mais ce fut sans compter avec la détermination et la furie des jeunes d’en découdre avec toute personne quitenterait de protéger le marabout et son entourage.Il s’est ensuivi des jets de pierres et de grenades lacrymogènes qui ont occasionné des blessés de part et d’autres. Il s’agit de quatorze blessés dont six gendarmes. Deux blessés graves (un civil et un gendarme) ont été répertoriés. Par ailleurs, la gendarmerie a interpellé trente et neuf manifestants.
La marche d’hier fait suite à l’assemblée générale organisée le 17 avril dernier par les villageois après la bataille rangée qui avait opposé des talibés du marabout Serigne Bara Sène et les populations de Diohine. Au cours de l’assemblée générale, les villageois avaient clairement soutenu qu’ils ne pouvaient plus vivre dans la même localité avec Serigne Bara Sène. «La population de Diohine et des douze villages environnant déclare impossible et non envisageable une cohabitation avecBara Sène qui sème le désordre dans la zone. Le village vitles affres des caravanes incessantes et provocatrices, ainsi que des tapages nocturnes», a martelé Guy Martial Diagne, porte parole des populations de Diohine et des villages environnants.
DÉCÈS DE BÉCHIR BEN YAHMED, FONDATEUR DE JEUNE AFRIQUE
Journaliste et homme d’affaires, il avait lancé le magazine panafricain en 1960. Il est mort à Paris des suites du Covid-19, à l’âge de 93 ans
Le Monde Afrique |
Francis Kpatindé |
Publication 03/05/2021
Béchir Ben Yahmed est décédé ce lundi 3 mai à l’hôpital Lariboisière, à Paris, des suites du Covid-19. Jusqu’à son hospitalisation, fin mars, cet ancien élève de HEC natif de l’île tunisienne de Djerba aura délibérément refusé de porter le masque et de se faire vacciner, tout en continuant de vouloir serrer la main à ses interlocuteurs. Ainsi disparaît, à 93 ans, le patron de Jeune Afrique, le seul news magazine panafricain pouvant s’enorgueillir d’avoir franchi le cap des 60 ans.
L’aventure commença à Tunis le 17 octobre 1960 – année-phare de l’indépendance de 17 pays africains – sous la dénomination Afrique Action, avant de se poursuivre l’année suivante, après une escale à Rome, à Paris sous l’appellation Jeune Afrique. Depuis, au gré des périodes fastes ou de vaches maigres, des attentats terroristes, des crises internes et des controverses, notamment autour des publireportages ou de la complaisance supposée de l’hebdomadaire vis-à-vis de certains régimes africains, le groupe de presse a tenu le coup. Et « 1960 » est même devenu autant une année fétiche qu’un socle pour son fondateur, souvent désigné par ses initiales « BBY ». On retrouve ainsi « 1960 » dans les quatre derniers chiffres du standard téléphonique de la rédaction sise rue d’Auteuil, dans le très morne XVIe arrondissement de Paris.
Plusieurs journalistes et auteurs de renom ont démarré leur carrière ou ont longtemps collaboré à Jeune Afrique : Frantz Fanon, l’écrivain Kateb Yacine, le futur académicien Amin Maalouf (Prix Goncourt 1993 pour Le Rocher de Tanios), Josette Alia, Guy Sitbon, Leïla Slimani (Goncourt 2016 pour Chanson douce)... Et surtout Jean Daniel, qui raconte dans ses mémoires combien il doit la vie à Béchir Ben Yahmed, venu à sa rescousse alors qu’il était gravement blessé lors d’affrontements entre soldats tunisiens et français en juillet 1961 à Bizerte. Il s’en est suivi une longue amitié entre les deux patrons de presse jusqu’à la disparition du fondateur du Nouvel Observateur, en février 2020.
Au cours de son histoire sexagénaire, le journal a connu quatre attentats ou tentatives d’attentats terroristes. Le premier, en 1961, fut attribué à l’Organisation de l’armée secrète (OAS), favorable à la présence française en Algérie. Le deuxième au groupuscule d’extrême-droite Charlemagne. En 1979, des pains de dynamite ont été découverts et désamorcés à la rédaction. Et en mars 1986, une partie des locaux a été soufflée par la déflagration d’une bombe, un attentat probablement commandité par l’entourage immédiat de Mouammar Kadhafi.
Engagé pour la cause du tiers-monde
Très lié à Pierre Mendes France et à Michel Rocard, Béchir Ben Yahmed était un journaliste à l’intelligence vive doublé d’un redoutable homme d’affaires. Il écrivait à l’encre verte, comme Habib Bourguiba – dont il fut le ministre de l’information à l’indépendance de la Tunisie, en 1956. Ce signe distinctif fit des émules au sein de la rédaction, où l’on vit apparaître des notes de collaborateurs écrites à l’encre mauve, violette et rouge... Jusqu’au début des années 2010, il régna en maître absolu à la tête d’un groupe de presse qui compta un moment jusqu’à plusieurs titres, une maison d’édition, une agence de voyages et même un magasin de meubles. L’homme était exigeant avec lui-même comme avec ses collaborateurs. Il soumettait avant publication ses éditos – initulés « Ce que je crois » – à un petit cercle de journalistes et n’hésitait pas à intégrer leurs avis, critiques et corrections.
Dakar, 3 mai (APS) – Le ministère de la Santé et de l’Action sociale déclare avoir recensé un décès lié au Covid-19 et 31 nouvelles infections, à la suite de 968 tests virologiques effectués au cours des dernières vingt-quatre heures, soit un taux de positivité de 3,20 %.
Les contaminations recensées sont constituées de 13 cas contacts suivis par les services sanitaires et de 18 cas causés par la transmission communautaire - il s’agit d’infections dont la source n’a pas été identifiée.
Trente-quatre patients ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris, selon le bulletin quotidien de la pandémie de Covid-19. Douze autres étant dans un état grave sont admis dans les services de réanimation.
Au total, 160 personnes se font soigner de Covid-19 dans le territoire national, à ce jour, selon le bulletin.
Le Sénégal a recensé 40.464 cas de coronavirus depuis le début de la pandémie. Le nombre de patients guéris s’élève à 39.192, et celui des personnes décédées de Covid-19 à 1.111.
Selon le bulletin, 414.229 personnes se sont fait vacciner contre le coronavirus.
VIDEO
MARCHE AVORTÉE VERS LE PALAIS DES ANCIENS SOLDATS MUTILÉS DE GUERRE
Une manifestation d’une vingtaine d’anciens soldats mutilés de guerre s’est tenue ce lundi, sur l’Avenue Léopold Sédar Senghor
Une manifestation d’une vingtaine d’anciens soldats mutilés de guerre s’est tenue ce lundi, sur l’Avenue Léopold Sédar Senghor. Les manifestants ont bloqué la circulation pendant plusieurs dizaines de minutes en voulant rejoindre le Palais présidentiel. Ils disent réclamer une audience avec le Président de la République, Macky Sall. La manifestation a été stoppée nette par la Police, à hauteur du siège de la Société générale, sise sur l’ex avenue Roume. Plusieurs d’entre eux ont été arrêtés. Le préfet de Dakar était également sur les lieux.
Par Habib SY
J’ACCUSE L’ÉTAT DU SÉNEGAL
Il ressort des premières informations que nous avons collectées, que la responsabilité de l’Etat est directement engagée dans le décès de quatre nouveaux-nés lors de l'incendie intervenu le 24 avril dernier
Samedi 24 avril 2021, à l’hôpital Magatte Lô de Linguère, s’est produit un drame sanitaire sans précèdent au Sénégal. Quatre nouveau-nés ont péri dans l’incendie de l’unité néonatale.
Il ressort des premières informations que nous avons collectées, que la responsabilité de l’Etat est directement engagée, pour les motifs suivants :
Les tables chauffantes pour les bébés sont de fabrication artisanale et ne sont pas conformes aux normes requises ;
Le ministère de la Santé n’a pas approvisionné l’hôpital en tables chauffantes suffisantes et aux normes ;
Les ampoules de 60 w utilisées pour le chauffage sont achetées directement sur le marché, à 300 F Cfa l’unité, en lieu et place des ampoules normées, revenant à 25 000 F Cfa ;
Les ampoules auraient explosé ; Les moustiquaires en nylon auraient pris feu au contact avec les ampoules ;
Le personnel de garde est insuffisant et doit veiller à la fois sur plusieurs unités.
De ce qui précède, nous accusons l’Etat et son gouvernement, d’être les seuls responsables de l’incendie qui a causé la mort des quatre bébés et les blessures de deux autres.
Aucune faute détachable ne saurait être évoquée.
En conclusion les actions suivantes sont entreprises ou sont envisagées :
a/ Un collectif de citoyens de Linguère est en train de se constituer pour porter plainte contre l’Etat du Sénégal ; b/ Des conseils seront apportés aux familles des victimes pour porter plainte contre l’Etat du Sénégal ;
c/ Par cette présente, un appel est lancé aux avocats de bonne volonté, aux organisations de défense des droits de l’Homme, aux organisations de défense des consommateurs, etc. pour soutenir les procédures relatives à ces plaintes ;
d/ Par cette présente, un appel est lancé à l’Assemblée nationale, pour la constitution d’une commission parlementaire, aux fins de mener une enquête sur les unités néonatales de tous les hôpitaux des villes secondaires du Sénégal.