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20 septembre 2025
L’ESPAGNE RENVOIE 800 MIGRANTS MINEURS VERS LE MAROC
L’expulsion de centaines de migrants non accompagnés qui étaient arrivés à Ceuta au mois de mai a débuté vendredi. L’Unicef dénonce «des violations des droits fondamentaux de l’enfance».
L’expulsion de centaines de migrants non accompagnés qui étaient arrivés à Ceuta au mois de mai a débuté vendredi. L’Unicef dénonce «des violations des droits fondamentaux de l’enfance».
L’enclave espagnole de Ceuta a entamé vendredi l’expulsion vers le Maroc de quelque 800 migrants mineurs non accompagnés arrivés très nombreux mi-mai, a confirmé une source de la préfecture à l’AFP.
Celle-ci confirme une information avancée par plusieurs médias espagnols annonçant le renvoi de ces jeunes trois mois après leur arrivée, parmi près de 10’000 migrants qui avaient franchi la frontière en deux jours au nord du Maroc, un afflux sans précédent.
Des mineurs ont commencé à être escortés par la police vers la frontière vendredi dans la journée, d’après des images diffusées par le média local «El Faro de Ceuta». D’après la radio «Cadena Ser», ces expulsions ont été ordonnées le 10 août par le Ministère de l’intérieur dans un courrier à la préfecture et au gouvernement local.
Cette petite enclave comptait encore près de 820 jeunes en juillet d’après le parquet de Ceuta chargé des mineurs.
«Violations des droits fondamentaux»
Le Défenseur du peuple a demandé au Ministère de l’intérieur de cesser ces expulsions dans un courrier de rappel au droit, a indiqué à l’AFP une porte-parole de l’institution, équivalente au Défenseur des droits en France.
L’Unicef ainsi que les ONG Save The Children et Plataforma infancia ont condamné «des violations des droits fondamentaux de l’enfance» dans un communiqué commun. Save The Children a indiqué qu’elle avait porté plainte pour tenter de suspendre ces expulsions.
L’arbitrage sur le renvoi des migrants mineurs prend du temps car chaque cas doit être évalué par les autorités qui déterminent s’il est dans leur intérêt de les renvoyer, le dernier mot revenant à la préfecture.
Vague migratoire inédite
Les 17 et 18 mai, Ceuta avait vu arriver entre 8000 et 10’000 migrants en 48 heures: une vague migratoire inédite à la faveur d’un relâchement des contrôles par Rabat sur fond de crise diplomatique avec Madrid au sujet de l’accueil en Espagne du chef du Front Polisario pour y être soigné.
Parmi eux, quelque 2500 migrants, tous âges confondus, étaient encore présents dans l’enclave fin juillet, d’après le chef du gouvernement local, Juan Rivas. AFP
LA LUTTE CONTRE LE TABAGISME, UNE QUESTION ESSENTIELLE
Saly-Portudal (Mbour), 13 août (APS) - La lutte contre la consommation des produits du tabac est une ‘’question essentielle’’ qui doit être placée au cœur des priorités des politiques publiques, a déclaré jeudi Mamadou Ndao du ministère sénégalais des Finances et du Budget.
‘’La lutte contre le tabagisme est une question essentielle et doit être placée au cœur des priorités. C’est pourquoi, au moment d’instaurer une taxe, il faut, au moins, faire une projection sur les objectifs à atteindre’’, a-t-il notamment indiqué à Saly-Portudal (Mbour, ouest).
M. Ndao procédait, au nom des autorités sénégalaises, à la clôture officielle des travaux de la conférence régionale de renforcement de capacités des pays membres de la Communauté économiques des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de plaidoyer en faveur d’une application effective des directives portant sur ‘’harmonisation du droit d’accès sur les produits du tabac dans l’espace communautaire’’.
La rencontre de trois jours qui avait débuté mardi, est à l’initiative du Consortium régional pour la recherche économique et sociale (CRES), en partenariat avec le ministère sénégalais des Finances et du Budget.
‘’Aussi bien sur le plan des recettes fiscales et sur la déperdition scolaire, nous constatons tous que la consommation du tabac a des effets néfastes sur la population’’, a souligné M. Ndao.
Selon lui, le contexte de Covid-19 exprime suffisamment les effets néfastes du tabac ’’puisqu’il est de plus en plus démontré que les consommateurs des produits du tabac sont vulnérables aux infections virales’’.
Pour le professeur Abdoulaye Diagne, directeur exécutif du CRES, il y a eu des ‘’points forts et des points faibles’’ en matière de lutte contre la consommation du tabac, même s’il y a eu des progrès qui ont été notés en matière de mise en place de ‘’lois plus fortes’’ dans un certain nombre de pays.
Pour ce qui concerne le Sénégal, c’est surtout la directive de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) qui a été transposée dans le dispositif réglementaire du pays, précise-t-il.
‘’C’est une bonne initiative ; il reste que cette directive de l’UEMOA est très faible par rapport à celle de la CEDEAO, dans la mesure où elle ne retient que la taxe ad valorem, alors que nous savons maintenant que les travaux que nous avons réalisés ici au Sénégal et dans les autres pays de l’Afrique de l’Ouest le confirment, il faut recourir, de façon régulière, à la taxation spécifique, la taxe d’accise spécifique pour avoir une augmentation significative des produits du tabac, a estimé Diagne.
Donc, poursuit-il, il y a un effort à faire par le Sénégal notamment en transposant aussi la directive de la CEDEAO qui donne des instruments beaucoup plus appropriés dans la lutte contre le tabagisme.
L’ANALYSTE VIDÉO ABDOULAYE SECK ÉVOQUE SON EXPÉRIENCE MAROCAINE
Dakar, 13 août (APS) - L’ancien analyste vidéo sénégalais Abdoulaye Seck, qui officie désormais pour le FUS de Rabat depuis février 2020, dit avoir trouvé au Maroc "un terrain d’expression pour donner la pleine mesure de ses capacités".
"Oui, j’ai trouvé ici un terrain idéal pour faire mon job", a déclaré le technicien, ancien analyste vidéo de Diambars et Génération Foot, dans un entretien avec l’APS.
"Mes idées ont été validées par l’ancien entraîneur du club Walid Regragui (ancien professionnel et international marocain) mais malgré son départ pour le Qatar, j’ai continué à travailler au niveau du centre de formation mais aussi avec l’équipe première", a-t-il relevé.
Le technicien sénégalais a travaillé cette année avec son compatriote Demba Mbaye, ancien entraîneur de Niary Tally et Génération Foot, directeur de la formation avant d’être porté à la tête de l’équipe première en avril dernier. Le FUS de Rabat était à l’époque englué dans les bas-fonds du classement.
"Mais finalement, il a réussi à relever le défi et à assurer le maintien de l’équipe première", a indiqué l’analyste vidéo au sujet de son compatriote, avant de signaler que dans toutes les équipes de Botola 1 et 2, on trouve des analystes vidéos ou des référents.
Il a indiqué qu’en début de saison, la Fédération marocaine de football "a fait venir un spécialiste de l’Angleterre qui a travaillé avec les techniciens locaux", précisant que l’analyste vidéo fait partie prenante du staff de toute équipe moderne.
"De la détection, du recrutement, de la programmation, de la périodisation, du choix des joueurs, de la stratégie du plan de jeu, l’analyste moderne est présent non plus comme un simple technicien de la vidéo mais comme un entraîneur courroie de transmission entre les données et l’équipe", a expliqué le technicien.
"Il est entraîneur sur le terrain et en dehors, membre à part entière du staff technique. Pendant, avant et après, il apporte un nouvel œil aussi bien sur l’entraînement visible (classique) que sur l’entraînement invisible (séances vidéo, séance théorie", a-t-il dit. Ce qui, selon lui, est aussi "un aspect du haut niveau".
Malgré la bonne expérience qu’il vit à ce niveau avec le FUS, au sein de l’élite marocaine, il n’exclut pas de revenir au Sénégal si "un projet intéressant" lui est proposé.
"Ce que je fais avec les enfants d’autrui, pourquoi pas le faire dans mon pays si le projet existe", a ajouté le technicien titulaire d’une licence B de la Confédération africaine de football (CAF).
LES DÉFIS ENVIRONNEMENTAUX DES PROJETS GAZIERS EN DÉBAT À JOAL-FADIOUTH
Dakar, 13 août (APS) - Le ministère du Pétrole et des Energies annonce organiser samedi, à Joal-Fadiouth, le premier forum à la base, avec les acteurs de la pêche, axé sur les défis environnementaux et sur le développement durable des projets pétro-gaziers.
"Ce forum entre dans le cadre de la stratégie globale de communication du gouvernement du Sénégal dont l’objectif principal est de « susciter l’engagement des sénégalais et des parties prenantes dans la gestion durable des projets pétroliers et gaziers »", indique-t-il dans un communiqué.
Ce forum fait suite aux comités régionaux de développement déjà organisés dans les régions de Fatick, Thiès et Saint-Louis au mois de mai dernier et au forum de Joal sur l’emploi et l’employabilité des jeunes dans les métiers du pétrole et du gaz organisé le 4 juin 2021, signale le communiqué.
Il ajoute que ces forums répondent à l’objectif du gouvernement sénégalais "d’installer un dialogue franc, transparent, et sincère avec l’ensemble de la population, notamment les communautés vivant dans les zones d’emprise des projets, pour leur apporter la bonne information et les rassurer".
Il s’agit principalement des populations des communes de la côte nord (Saint Louis, Kayar, etc.), de la Petite-Côte (Mbour, Popenguine, Diass, Joal-Fadiouth, Diffère-Palmarin, Dionewar, Malicounda, etc.), précise le texte.
"L’objectif de ce forum est d’expliquer les réalités de l’exploitation pétrolière et gazière et d’échanger sur les avantages et risques liés à celle-ci notamment sur les mesures prises pour la préservation de la biodiversité marine, la lutte contre toute pollution accidentelle, afin d’identifier les défis en vue de les adresser", peut-on lire.
LE SENEGAL RASSURE ET RESTE VIGILANT
Face à la maladie à virus Marburg qui s’est déclarée en Guinée, appelle les populations surtout celles qui habitent dans les campagnes ou les consommateurs de viande de brousse à bien cuire les viandes
DENISE ZAROUR MEDANG & M. DJIGO |
Publication 14/08/2021
Le Sénégal demeure sur le pied de guerre avec les pandémies qui sont survenues en Afrique de l’Ouest. Face à la maladie à virus Marburg qui s’est déclarée en Guinée avec un cas confirmé le 9 aout dernier, le ministère de la Santé et de l’action sociale du Sénégal rassure.
Selon le directeur général de la santé publique, Docteur Marie Khémesse Ngom Ndiaye qui s’exprimait hier, vendredi 13 août au point de presse journalière de la gestion de la Covid, le Sénégal est en alerte. Toutefois, elle a avancé : « heureusement que d’autres cas ne se sont pas déclarés. Le second test sur un autre suspect s’est avéré négatif ».
Face à ces menaces, le Dr Marie Khemesse Ndiaye Ngom appelle les populations surtout celles qui habitent dans les campagnes ou les consommateurs de viande de brousse à bien cuire les viandes avant consommation. Une autre menace qui pèse sur le Sénégal, reste le choléra qui se traduit par des épisodes forts de diarrhée. Sur ce point, elle appelle au respect des mesures d’hygiène dans nos activités quotidiennes.
Pour rappel, pour ce qui est de la fièvre à virus Marburg, les autorités sanitaires de la Guinée ont confirmé, le 09 août dernier, un cas de cette maladie dans la préfecture de Guéckédou, au sud de la Guinée. Une première selon les autorités sanitaires de ce pays que le Marburg, une maladie hautement virulente qui provoque une fièvre hémorragique, est identifié dans le pays, et en Afrique de l'Ouest.
La maladie qui appartient à la même famille que la maladie à virus Ebola, garde des taux de létalité qui ont varié de 24 % à 88 %. La maladie commence de façon soudaine, avec une forte fièvre, des céphalées intenses et un éventuel malaise. Elle se transmet à l’homme par les chauves-souris frugivores et se propage dans l’espèce humaine par contact direct avec les fluides corporels des personnes infectées, ou avec les surfaces et les matériaux selon les experts de l’Oms.
ALIOUNE NDOYE PROMET DE REDRESSER LE SECTEUR DES PÊCHES
Dakar, 13 aout (APS) - Le ministre des Pêches et de l’Economie maritime, Alioune Ndoye, a assuré, vendredi, à Dakar, avoir pris l’engagement de concert avec les divers acteurs et partenaires de redresser le secteur des pêches au Sénégal.
‘’Il est vrai que beaucoup de choses se disent sur la pêche, maritime, continentale, l’aquaculture et malheureusement très souvent beaucoup de choses non fondées se disent sur ce secteur, mais nous avons pris l’engagement, de redresser (…). Nous tiendrons bon avec l’ensemble des acteurs’’, a-t-il indiqué.
Le ministre des Pêches et de l’Economie maritime s’exprimait lors de l’immersion d’un navire comme récif artificiel au large de Dakar, une activité qui s’inscrit dans le cadre de la gestion durable des ressources halieutiques et de la restauration des habitats.
"Nous avons une politique bien définie dans le PSE (Pan Sénégal émergent) qui nous donne mandat, mission, de tout faire pour réhabiliter la ressource, de restaurer ou de réhabiliter la rente halieutique", a expliqué Alioune Ndoye, en présence de plusieurs pêcheurs, mareyeurs et autres acteurs du secteur des pêches.
Il a admis que son département, les acteurs et partenaires "doivent ensemble réorganiser le secteur, l’Etat ne pouvant pas le faire seul’"
"Nous devons tout faire pour réhabiliter tous ces récifs qui permettent à la ressource de se reproduire. C’est avec l’ensemble des acteurs, la main dans la main que nous pourrons arriver à nos objectifs", a ajouté M. Ndoye
Il a salué l’engagement de l’ensemble des acteurs à réduire autant que possible certaines pratiques qui "détruisent" la pêche sénégalaise.
16 DÉCÈS ET 549 NOUVELLES CONTAMINATIONS CE VENDREDI
Dakar, 13 août (APS) - Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a indiqué vendredi avoir enregistré 549 nouvelles contaminations au coronavirus et 16 décès liés au Covid au cours des dernières 24 heures.
"Sur 3581 tests réalisés, 549 sont revenus positifs, soit un taux de positivité de 15.33%", a-t-il annoncé dans son bulletin quotidien du jour sur l’évolution de la pandémie au Sénégal.
Ces nouvelles contaminations concernent 67 cas contacts suivis par les services sanitaires et 482 cas issus de la transmission communautaire dont 332 recensés à Dakar et 150 cas dans les autres régions du pays.
Seize nouveaux décès liés au Covid ont été enregistrés, alors que 546 patients ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris, signale le ministère de la Santé et de l’Action sociale, sans compter 63 cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation.
Depuis le 2 mars 2020, date d’apparition de la maladie à coronavirus dans le pays, le Sénégal a enregistré 70.125 cas positifs, dont 53.044 guéris, 1570 décès et 15.510 patients encore sous traitement dans les centres dédiés ou à domicile.
En ce qui concerne la campagne de la vaccination, 1.091.990 personnes ont reçu une première dose de vaccin contre la Covid19, selon le ministère de la Santé et de l’Action sociale.
SIGNE ANNONCIATEUR DE MAUVAISE NOUVELLE
Le professeur Abdoulaye Lèye, a invité vendredi les patients diabétiques à bien veiller à l’équilibre de leur taux de glycémie dont "l’augmentation du jour au lendemain, et de façon isolée, peut constituer un signe annonciateur".
Dakar, 13 août (APS) - Le chef du service de médecine interne/endocrino-diabétologie de l’hôpital de Pikine, le professeur Abdoulaye Lèye, a invité vendredi les patients diabétiques à bien veiller à l’équilibre de leur taux de glycémie dont "l’augmentation du jour au lendemain, et de façon isolée, peut constituer un signe annonciateur".
’’Les patients diabétiques peuvent ne pas présenter les signes classiques de l’infection au coronavirus (fièvre, toux sèche, fatigue, difficultés à respirer ou essoufflement…)’’, a-t-il averti vendredi lors du point de presse quotidien du ministère de la Santé consacré à l’évolution de la maladie à coronavirus au Sénégal.
Le professeur Lèye signale toutefois qu’une augmentation de la glycémie du jour au lendemain et de façon isolée peut constituer un signe annonciateur de la maladie à coronavirus.
Selon l’universitaire, ’’la covid-19 peut même être une circonstance révélatrice du diabète’’.
’’Cela ne veut pas dire que c’est le coronavirus qui a favorisé le diabète. Mais il l’a juste révélé après les agressions sur les systèmes de défense de l’organisme’’, a-t-il expliqué.
Le chef du service de médecine interne/endocrino-diabétologie de l’hôpital de Pikine a par ailleurs réaffirmé que ’’ces patients peuvent bien sûr prendre le vaccin’’.
DIABETIQUES ET PV/VIH EDIFIES
Pr Abdoulaye Léye endocrinologue, s’est voulu formel. Dr Safiètou Thiam, secrétaire exécutive du Conseil national de lutte contre le sida appelle à la confidentialité des données de victimes du Vih tout en l’incitant à aller se faire vacciner
DENISE ZAROUR MEDANG & M. DJIGO |
Publication 14/08/2021
S’exprimant au point de presse quotidien sur la situation du coronavirus au Sénégal hier, vendredi, Pr Abdoulaye Léye endocrinologue, s’est voulu formel. Aussi-a-t-il fait savoir qu’« il est important de dire que le principal facteur de protection sur lequel nous devons insister, c’est qu’actuellement tous les diabétiques en priorité, doivent aller se faire vacciner pour éviter de faire une forme grave et d’en décéder ». La seconde chose pour lui est qu’il faut absolument veiller à ce que le diabète soit particulièrement bien équilibré. Du côté de la prise en charge des personnes vivant avec le Vih en cette période de pandémie à Covid-19, le docteur Safiètou Thiam, secrétaire exécutive du Conseil national de lutte contre le sida appelle à la confidentialité des données de victimes du Vih tout en l’incitant à aller se faire vacciner.
PR ABDOULAYE LEYE ENDOCRINOLOGUE AU CHU DE PIKINE : «Se vacciner et après poser des questions pour éviter les cas graves»
Si la Covid-19 survient chez un patient diabétique qui est bien équilibré, il a les mêmes risques que le sujet qui est non diabétique. Mais il est important de savoir que le sujet diabétique ne fait pas les mêmes symptômes de Covid-19 que le sujet non diabétique surtout en ce qui concerne les difficultés respiratoires. « Nous le savions avant même l’avènement de la Covid-19 que le diabétique ne fait pas beaucoup de fièvre même lorsqu’il fait une tuberculose. Il peut avoir des images radiologiques très importantes alors qu’il ne tousse même pas et ce sont ces mêmes caractéristiques que l’on retrouve dans la Covid19. Ce qui veut dire qu’il y aura beaucoup de formes asymptomatiques, le sujet diabétique peut faire son Covid-19 sans avoir particulièrement de fièvre, de toux … des signes classiques de la Covid-19. Ce qui veut dire qu’il faut être très vigilant » a alerté le professeur Abdoulaye Lèye, endocrinologue. Sur les signes de la Covid-19, l’augmentation de la glycémie du jour au lendemain sur quelques jours voire plusieurs semaines reste un déterminant. Entre autres causes de ce déséquilibre, il y a l’infection à Covid-19 qui couve de façon insidieuse, il faut savoir aller tester.
PRISE EN CHARGE APRES COVID DES DIABETIQUES
Le professionnel de la santé préconise dans la foulée aux diabétiques de faire un suivi régulier de ce diabète. Une autre circonstance particulière évoquée par ce dernier : le diabétique souvent quand il est de type 2 c’est-à-dire anciennement appelé non insuno-dépendant, se voit proposer des traitements qui comportent entre autres les corticoïdes. « Les corticoïdes sont indiqués lorsqu’il y a des lésions particulièrement pulmonaires relativement sévères et là le médecin traitant est obligé de proposer l’insuline. Il ne faut pas avoir peur de le prendre. Donc il ne faut pas refuser ou arrêter cette insunothérapie qui est proposée par les médecins traitants. Sinon s’il y a un retard de prise en charge de l’hyper glycémie, on va aller vers le coma asynosétrique c’est-à-dire l’accumulation du sucre et les déchets de dégradation des anomalies», a-t-il déclaré. Et de poursuivre : «à défaut de prendre ces médicaments traditionnels, nous vous exhortons fortement de ne pas abandonner vos traitement habituels surtout s’il s’agit de l’insuline. Il faut veiller à équilibrer son diabète pendant que vous n’avez pas de Covid et même après ».
COMMENT EVITER LA COVID
Pour éviter que les patients diabétiques attrapent la Covid-19 qui pourrait éventuellement amener des formes graves, le professeur Lèye a avancé : « il faut se vacciner et après se poser des questions. Il n’y a pas que le sucre, le diabète est accompagné d’autres facteurs risques cardiovasculaires tels que l’hypertension artérielle, une hyper cholestéroidie, une obésité ». Parmi les complications de cette Covid- 19, le professeur Lèye a énuméré les accidents des vaisseaux ou des artères, des veines qui font des thromboses. « Tous ces phénomènes sont majorés par la conjonction de l’hyper glycémie, l’hypertension, l’hyper cholestérol sur un terrain d’obésité. Il s’agit d’être agité quelques heures ou quelques jours pour que les phénomènes de thrombose soient favorisés », a-t-il laissé entendre.
PRISE EN CHARGE DU GOITRE
La pathologie thyroïdienne est plus connue sous le nom de goitre. « Quand on a une pathologie thyroïdienne traitée ou pas, on peut prendre les médicaments que l’on vous prescrit lorsque vous avez des symptômes de Covid 19. Il n’y a pas de problème d’interaction médicamenteuse » a-t-il estimé. Et de poursuivre : « si on a un problème thyroïdien sous forme de goitre, c’est une augmentation simplement ou alors il y a une hyper tyroïdie ou simplement que la glande ne fonctionne pas bien, on parle de l’hypertiroidie. Les traitements sont longs, il ne faut pas les suspendre. Il faut continuer à prendre les traitements prescrits pour gérer les symptômes de la Covid 19 ». A l’endroit du personnel soignant, faire la Covid 19 en ayant une pathologie thyroïdienne si c’est un goitre simple peut favoriser la survenue de ce qu’on appelle une tyroïdie sur aigue. Selon le professeur Lèye, comme il y a une agression virale qui s’intéresse aussi à la tyroïdie et crée une inflammation en l’espace de quelques jours, on peut avoir des symptômes d’hyperthyroïdie : frémissement, amaigrissement et énervement, on ne dort pas bien, on a de l’hypersudation et ça, on ne se précipite pas pour traiter. « Il faut le signaler, il faut surveiller, savoir attendre 6 semaines, deux mois ou plus pour refaire un contrôle du bilan thyroïdien sans trop aller se précipiter au traitement parce que c’est une situation généralement transitoire. Encore une fois, s’il y a des patients qui ont des problèmes thyroïdiens qui sont programmés à la chirurgie ».
PRISE EN CHARGE DE L’INSUFFISANCE SURRENALIENNE
Il y a certaines personnes qui présentent une glande surrénale qui ne fonctionne pas bien. Cette pathologie donne le stress. Le cortisol permet de lutter contre les agressions. Pour le spécialiste Lèye, si le patient a une insuffisance surrénalienne, il y a un traitement continu avec l’hydro cortisol. « S’il y a une infection, une agression quelconque sur le sujet, il doit savoir majorer leurs doses bien entendu avec les conseils de leur médecin traitant. Et s’il y a des vomissements, passer aux injections puisqu’une insuffisance surrénalienne aigue peut entrainer le décès dans les heures ou jours qui viennent s’il y a retard de prise en charge. Ces patients peuvent aller se faire vacciner et prendre les médicaments contre la Covid 9 sans craindre une interaction médicamenteuse »
COVID-19 : BILAN DU VENDREDI 13 AOUT 2021 16 décès, 63 cas graves, 549 nouvelles contaminations
Dans son communiqué sur l’évolution de la Covid-19 au Sénégal, le ministère de la Santé et de l’Action Sociale a déclaré hier, vendredi 13 août, 549 nouveaux positifs sur 3581 tests effectués, soit un taux de positivité de 15,33%, 63 cas graves admis dans les services de réanimation, 546 patients guéris et 16 décès liés à l’épidémie. Les nouveaux cas de Covid-19 sont constitués de 67 cas contact et de 482 cas issus de la transmission communautaire. Il s’agit de 332 pour la région de Dakar répartis entre : 236 pour le département de Dakar, 8 pour Keur Massar, 42 pour Pikine, 34 pour Guédiawaye et 12 pour Rufisque. Les 150 autres cas ont été recensés dans les autres localités dont 26 à Ziguinchor, 23 à Saint-Louis, 21 à Touba, 14 à Thiès, 8 à Mbour, 7 à Matam, Sokone et Tivaouane, 4 à Kolda, 3 à Bignona, Dagana, Diourbel, Joal et Richard-Toll, 2 à Dioffior, Kaolack, Oussouye, Pout, Popeunguine et Sédhiou, 1 à Bounkiling, Diakhao, Fatick, Kanel, Linguère et Tamba. A ce jour, depuis l’apparition de l’épidémie au mois de mars 2020, 70125 cas ont déclarés positifs dont 53044 guéris, 1570 décédés, et donc 15510 sous traitement. Selon le ministère de la Santé et de l’Action, le jeudi 12 août 2021, 11481 personnes ont été vaccinées, portant le nombre total à 1 091 990.
DR SAFIETOU THIAMDU CONSEIL NATIONAL DE LUTTE CONTRE LE SIDA (CNLS) : «La confidentialité sur le statut sérologique des personnes doit être respectée»
Une nouvelle stratégie de prise en charge pour les personnes vivant avec le Vih Sida a été définie par le Conseil national de lutte contre le Sida (Cnls) en cette période de pandémie. Selon la secrétaire exécutive, Docteur Safiétou Thiam, les Pv/Vih peuvent avoir une dotation en médicaments de plusieurs mois. « Il est prévu des livraisons multimois de médicaments Arv (trois à six mois de médicaments) pour éviter aux personnes de venir quand ils ne sont pas malades dans les centres de santé » a déclaré Dr Thiam hier, vendredi 13 août lors de son passage au point de presse journalière sur la gestion du coronavirus au Sénégal. Et de demander aux personnes vivant avec cette pathologie, de continuer à respecter leur traitement antirétroviral (Arv). Toutefois en cas de difficulté pour accéder au traitement, « nous le savons, les services peuvent être occupés, les Pvvih peuvent appeler leur médecin traitant, peuvent appeler les médiateurs en santé ou la ligne verte du ministère de la Santé pour trouver d’autres possibilités d’accès au traitement ou de livraison » a-t-elle recommandé.
COVID ET VIH
Si une personne infectée au Vih Sida contracte le coronavirus et si l’hospitalisation n’est pas nécessaire, Dr Safiétou Thiam a avancé : « elle peut être traitée à domicile selon le protocole établi par le ministère de la Santé et de l’action sociale (Msas). Mais il est important pour ces personnes de savoir que ce que nous demandons, c’est de prendre contact avec leur médecin et de reconnaitre les signes de gravité pour aller très vite se rendre à l’hôpital ». Des signes de gravité qui ont pour nom ; difficultés respiratoires, sensations de compression thoracique, sentiment de désorientation ou toute autre évolution négative de leur état de santé. « Il est important que les Pvvih, nous le répétons, même si elles sont traitées pour la Covid 19, qu’elles continuent leur traitement contre le Sida ».
Sur la prise en charge des Pv/Vih, la secrétaire exécutive du Cnls a insisté sur la confidentialité. «Ce que nous demandons, c’est que la confidentialité sur le statut sérologique des malades soit respectée au cours du traitement» a-t-elle souligné. Et de demander aux Pv/Vih d’aller se faire vacciner : « les résultats des effets cliniques de la Covid 19 chez les personnes vivant avec le Vih ont été étudiés et nous avons remarqué qu’il y a un risque accru de développer une forme grave de Covid 19 chez ces personnes vivant avec le Vih. Sur la vaccination, les Pv/Vih doivent se vacciner contre la Covid 19, quel que soit leur statut sérologique, leur taux de Cd4 et leur charge virale car les bénéfices potentiels du vaccin sont largement supérieurs aux risques »
QUAND LA CAUTION DIVISE
Le journaliste et analyste politique, Momar Diongue, et Ababacar Fall du Gradec, interpellés sur ce sujet par Sud Quotidien, livrent leur diagnostic de ce qu’ils appellent tous « une tare du système politique »
Point n’ayant pas fait l’objet d’un accord entre acteurs politiques engagés dans les dernières concertations politiques au sein de la Commission cellulaire du dialogue politique, le montant de la caution pour les prochaines élections municipales et départementales cristallise aujourd’hui le débat. Alors que le ministre de l’Intérieur a convoqué une rencontre le 23 août prochain pour recueillir les avis des différents acteurs, le journaliste et analyste politique, Momar Diongue, et Ababacar Fall du Gradec, interpellés sur ce sujet par Sud Quotidien, livrent leur diagnostic de ce qu’ils appellent tous « une tare du système politique ».
ABABACAR FALL GROUPE DE RECHERCHE ET D’APPUI A LA DEMOCRATIE PARTICIPATIVE ET LA BONNE GOUVERNANCE (GRADEC) : « La caution n’a jamais existé, donc c’est une nouveauté »
«La caution de manière générale à toujours divisé la classe politique, que ce soit pour l’élection présidentielle ou les élections législatives. Les propositions ont toujours varié entre partisans du franc symbolique et partisans d’une caution élevée pour empêcher la pléthore de candidats. C’est ainsi qu’entre 2000 et 2019, la caution a évolué de 5 millions à 65 millions en 2012 avant d’être ramenée à 30 millions avec l’institution d’un double filtre que constitue le parrainage. La loi électorale dispose que le Ministre de l’Intérieur rencontre les partis à titre consultatif pour recueillir les différentes propositions ; mais cela ne le lie pas du tout puisque c’est lui en définitive qui fixe le montant de la caution et on constate généralement par expérience que c’est toujours le montant proposé par la majorité qui est retenu.
Pour les élections locales, la caution n’a jamais existé, donc c’est une nouveauté. L’ancien ministre de l’Intérieur l’avait fixé à 10 millions pour chaque type d’élection notamment, départementale et municipale soit 20 millions pour tout parti qui se présente dans les différents ordres de collectivités territoriales. A la suite du report, une autre rencontre entre le ministre Diome et les acteurs devra se tenir pour recueillir les propositions des partis, après quoi le ministre fixera le montant de la caution 150 jours avant la date du scrutin. La question n’est pas que la caution bloque à chaque élection mais en réalité c’est le ministre qui décide.
Dès lors, on peut se poser des interrogations sur l’opportunité de cette rencontre. Je pense plutôt que c’est une tare de notre système politique car la caution n’a jamais été un filtre efficace pour empêcher les candidatures. Elle ne constitue pas également une participation aux frais d’organisation des élections puisqu’elle vous est remboursée si vous obtenez un certain nombre de sièges ou un certain pourcentage déterminé par la loi électorale. Dans certains pays de la sous-région, le montant de la caution est fixé directement dans le code électoral avec des sommes allant de 5000 frs à 10.000 frs par la liste.
Le Cap-Vert est l’un des rares pays de la région ouest africaine où le cautionnement n’est pas nécessaire pour participer à une élection. Au Mali, le cautionnement n’est pas prévu pour l’élection des députés et des conseillers territoriaux mais il existe pour la présidentielle. Par contre, peu de pays en Europe ont recours au système du cautionnement. Les points 85 et 86 de la Commission européenne pour la démocratie par le droit font référence au cautionnement en tant que forme de restriction car il fait dépendre le droit de se porter candidat à l’argent au lieu du soutien politique ».
MOMAR DIONGUE, JOURNALISTE ET ANALYSTE POLITIQUE : « Le pouvoir en place veut travailler à instaurer une démocratie censitaire»
«La fixation du montant de la caution aux Locales faisait partie des points inscrits au menu du dialogue politique. L’opposition et particulièrement le Front de Résistance nationale (FRN) avait proposé à ce que la caution soit désormais fixée de manière définitive pour tout type d’élection et inscrit sur le Code électoral pour qu’on ait plus à attendre que le ministre de l’Intérieur en détermine le montant. Car, aussi bien pour les élections locales, législatives que pour la Présidentielle, elle est laissée à l’appréciation du ministre de l’Intérieur et du régime en place qui parfois, de façon unilatérale, le fixent de manière prohibitive. Une situation qui peut, à la longue conduire à une «démocratie censitaire».
Autrement dit, une démocratie où il faut avoir de l’argent pour pouvoir participer. C’est donc, pour cette raison que l’opposition avait estimé que, pour une fois, on devrait inscrire définitivement ce montant dans le Code électoral et ne plus le laisser à l’appréciation du seul ministre de l’Intérieur et du Président de la République en place. Seulement, cela n’a pas fait l’objet d’un consensus et donc ça fait partie de ces points qui n’ont pas été tranchés. S vous vous rappelez, il y avait une période où la presse avait fait état d’un montant de 10 millions par liste proposée par la majorité. Ce montant avait été rejeté par l’opposition parce que tout simplement, il fallait le double de ce montant pour les deux élections : 10 millions pour les départementales et 10 millions pour les municipales. Or, lors des dernières élections locales, la caution était fixée à 10 millions pour les élections départementales et 5 millions pour les municipales dont 15 millions au total contre 20 millions pour les prochaines élections si on suit la logique des 10 millions annoncés par la presse.
Pour en revenir à cette problématique de la caution, je rappelle que pour la présidentielle de 2000, elle était de 6 millions et en 2007, à la fin du premier mandat du président Wade, elle (caution) s’est passée à 25 millions. Autrement dit, ce montant a été augmenté de 19 millions par le pouvoir de Wade à l’époque. Alors, comment on peut passer de 5 à 25 millions comme ça ? Et en 2012, la caution est passée à 65 millions : ce qui montre qu’on est passé de 6 millions en 2000 à 65 millions en 2012. Cela veut dire que c’est une méthode, un procédé de la part d’un régime en place d’empêcher par le biais de l’argent la multiplicité des candidatures. Du coup, cela bloque toujours à chaque élection parce que la tentation est grande de la part de tout régime de travailler à instaurer une démocratie censitaire où seuls ce qui ont de l’argent peuvent participer. Raison pour laquelle la caution est passée de façon arbitraire sous Abdoulaye Wade de 6 millions en 2000 à 65 millions en 2012 quand il quittait le pouvoir. C’est une façon d’éliminer et de décourager des candidatures. Pour cette raison, l’opposition avait estimé que le dialogue national qu’avait appelé Macky Sall fût une occasion de fixer définitivement le montant de la caution et d’inscrire ça sur le Code électoral, comme ça aucun pouvoir n’aura plus la possibilité de façon unilatérale de fixer la caution. Sinon, tout régime qui s’installe pourra de façon unilatérale et délibéré fixer le montant de la caution comme bon lui semble.
Par conséquent, c’est une tare du système politique parce qu’une fois on aura fixé la caution de façon définitive pour toute type d’élection, ce sera clair pour tout le monde dans un premier temps. La deuxième chose est que c’est une arme politique pour tout pouvoir en place de limiter au maximum les candidatures de l’opposition. Car, si la caution est fixée de façon substantielle évidemment, il y aura beaucoup qui ne pourront pas présenter des listes de candidatures surtout pour les prochaines élections locales. Il y a beaucoup de listes de mouvements citoyens qui veulent se présenter mais si la caution est fixée à 10 millions, il y aura des mouvements citoyens, des particuliers sénégalais qui veulent entrer dans le jeu politique, qui ne le pourront pas. Tout cela est parti tout simplement surtout d’une logique qui a consisté depuis les élections locales de 2014 où il y avait eu 2 700 listes, de réduire au maximum la possibilité des listes à des élections locales. Ce qui veut dire que cela jouera le même rôle que le parrainage lors de la présidentielle pour le pouvoir en place.
Lors de la dernière Présidentielle, le Président Macky Sall et sa majorité avaient sorti en effet le parrainage pour éliminer le nombre de candidatures de l’opposition à quatre(4). Sans quoi, il y aura eu beaucoup plus de candidatures. Et de la même façon qu’on avait utilisé le parrainage pour limiter le nombre de candidatures, on soupçonne le pouvoir en place de vouloir utiliser le montant de la caution cette fois-ci pour faire en sorte qu’il y ait le moins de listes possible pour les élections locales afin d’éviter le scénario de 2014 »