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19 juin 2025
45 NOUVEAUX ET UN DÉCÈS RECENSÉS CE DIMANCHE
Le Sénégal dénombre 40.433 cas de Covid-19 depuis l’apparition de la maladie, le 2 mars 2020. Parmi ce nombre total de personnes infectées, 39.158 ont été déclarées guéries. Le pays déplore 1.110 décés. En somme, 164 patients sont encore sous traitement
Dakar, 2 mai (APS) - Quarante-cinq cas positifs de coronavirus ont été dépistés au Sénégal au cours des dernières 24 heures, lors desquelles un patient a succombé à la maladie, selon le ministère de la Santé et de l’Action sociale.
Ces nouvelles contaminations sont issues de 1.780 tests, précise le ministère en faisant le point sur l’évolution de la pandémie. Le taux de positivité s’élève ainsi à 2,53%.
Les 45 nouveaux cas recensés sont composés de 13 cas contacts suivis et de 32 autres cas issus de la transmission communautaire.
Ils ont été dépistés dans les communes ou quartiers suivants : Plateau, Médina, Cité Isra, Keur Massar, Almadies, Grand-Yoff, Hamo 4, Hlm, Liberté 1, Liberté 6, Maristes, Ngor, Ouakam, Ouest-Foire, Pikine, Rufisque, Sicap Baobab, Yoff, Kaolack, Sokone et Tambacounda.
Onze cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation. Après avoir été testés négatifs, 48 patients hospitalisés ont été déclarés guéris.
Le Sénégal dénombre 40.433 cas de Covid-19 depuis l’apparition de la maladie, le 2 mars 2020. Parmi ce nombre total de personnes infectées, 39.158 ont été déclarées guéries. Le pays déplore 1.110 décés. En somme, 164 patients sont encore sous traitement.
Depuis le lancement de la campagne de vaccination, 413.031 personnes ont au moins reçu une dose, à la date du samedi 1er mai.
COMMENT CHERCHEURS ET MUSÉES ENQUÊTENT SUR L'ORIGINE DES OBJETS PILLÉS EN AFRIQUE
Rien qu’en France, quelque 150 000 œuvres africaines se trouvent dans les réserves des musées. Le travail de restitution commence en Europe, à très petits pas
Le Monde Afrique |
Roxana Azimi |
Publication 02/05/2021
Le mouvement semble désormais inexorable. En mars, l’université écossaise d’Aberdeen annonçait la restitution au Nigeria d’une tête en bronze représentant un oba (roi) du royaume du Bénin, acquise en 1957. Le même mois, le Humboldt Forum, à Berlin, sous le feu des critiques, envisageait le retour des 440 bronzes qu’il détient. En avril, c’était au tour du Horniman Museum de Londres d’engager le dialogue pour le retour de 15 bronzes issus de ce même Etat précolonial situé dans le sud de l’actuel Nigeria.
Pour Abuja, qui a émis des demandes de restitution depuis les années 1970, cette mobilisation tardive sonne comme une victoire. Felicity Bodenstein, aussi, savoure secrètement chaque annonce. La jeune historienne allemande, maîtresse de conférence à l’université de Paris-I, a participé au lancement en octobre 2020 de la plate-forme Benin Digital.
L’objectif de ce projet, porté par le musée Am Rothenbaum de Hambourg et financé à hauteur d’1,2 million d’euros par la Fondation Siemens, est ambitieux : réunir en ligne d’ici à 2022 quelque 5 000 œuvres de l’ancien royaume du Bénin, disséminés dans le monde entier après le raid punitif mené en 1897 par les forces britanniques.
Rétribués en objets, les membres du corps expéditionnaire les ont pour la plupart vendus à leur retour en Europe. Des milliers de pièces en ivoire, de sculptures et de plaques moulées en laiton et en bronze ont ainsi été dispersées sur une vingtaine d’années. Elles sont aujourd’hui au cœur de plusieurs collections majeures, à Vienne, Oxford, Berlin et surtout à Londres, où le British Museum conserve plus de 700 bronzes.
Le rapport Savoy-Sarr, comme un détonateur
Au musée du quai Branly, à Paris, on en dénombre vingt, dont deux arrivés en 1898 et 1900 sans autres détails, avec une attribution à l’époque erronée. C’est dire si les données manquent.
Felicity Bodenstein l’admet : « La provenance complète reste l’information la plus difficile à obtenir. » Les registres d’entrée des musées mentionnent au mieux le nom du dernier vendeur ou donateur, rarement les patronymes des tout premiers acquéreurs. Mais aujourd’hui, poursuit-elle, « il y a une obligation de transparence ».
La publication, en novembre 2018, du rapport Savoy-Sarr appelant à la restitution par la France du patrimoine africain a agi comme un détonateur. « La recherche de provenance est devenue un axe prioritaire des musées », confirme Emilie Salaberry, directrice du musée d’Angoulême, qui détient quelque 7 000 objets africains.
Le Camerounais Geremi Njitap, président de la section Afrique de la Fifpro, le syndicat mondial des joueurs, s’alarme des effets de la crise sanitaire sur les joueurs africains
Le Monde Afrique |
Alexis Billebault |
Publication 02/05/2021
L’ex-international camerounais Geremi Njitap, 42 ans, ancien du Real Madrid, de Chelsea et de Newcastle, se consacre depuis plus d’une décennie à la défense des droits des footballeurs africains.
Vice-président de la Fédération internationale des associations de footballeurs professionnels (Fifpro), président du syndicat des joueurs camerounais, il appelle les gouvernements africains à s’investir davantage dans le développement et la professionnalisation du ballon rond sur le continent.
Quel effet la crise sanitaire a-t-elle eu sur le quotidien des joueurs africains ?
En Algérie, au Maroc, en Egypte, en Tunisie et en Afrique du Sud, l’économie du football est relativement structurée et l’impact de la crise sur les joueurs a été moins grave qu’ailleurs sur le continent. Mais, dans l’ensemble, les conditions de vie se sont beaucoup détériorées. Avant la crise sanitaire, les retards dans le versement des salaires pouvaient déjà atteindre plusieurs mois. Cela s’est encore aggravé. Les clubs ont de moins en moins de ressources pour payer leurs charges. Il n’y a plus de public dans les stades et les sponsors, déjà rares, sont eux aussi confrontés à des difficultés économiques.
Aujourd’hui, il y a des footballeurs qui ne touchent plus rien ou presque et qui sont obligés de faire un autre métier pour vivre. C’est par exemple le cas au Gabon, où le championnat n’a pas repris.
La crise a-t-elle poussé davantage de footballeurs à l’exil ?
Nous avons des informations qui le confirment. Ils sont de plus en plus nombreux à vouloir quitter leur pays pour tenter de rejoindre l’Afrique du Nord, l’Europe ou l’Asie. Le problème, c’est que ces joueurs partent sans l’invitation d’un club étranger pour effectuer un essai. Ils y sont encouragés par des agents peu scrupuleux et parfois aussi par leur famille qui voient dans cet exil le seul espoir d’avoir une vie meilleure.
Afin que la lutte contre les rébellions ne devienne un fonds de commerce, dont ils se serviraient pour légitimer une présence indéterminée aux commandes, les militaires au pouvoir à Ndjamena vont devoir, d'une manière ou d'une autre, en finir, et vite
Après une journée de manifestation violemment réprimée, Emmanuel Macron a révisé à la baisse ce qui a pu être perçu comme un soutien sans faille de la France au Comité militaire installé au pouvoir à Ndjamena avec, à sa tête, Mahamat Idriss Déby Itno. Le chef de l’État français a dû préciser qu’il avait apporté son soutien à l’intégrité du Tchad, et non à un plan de succession. C’en serait-il fini du soutien de la France au fils du maréchal, installé dans le fauteuil de son père ?
C’en est, en tout cas, fini du soutien sans réserve à ce qui n’est, après tout, qu’un coup d’État, un fait accompli que, par leur silence ou leur présence, les dirigeants français et africains ont semblé consacrer. Les protestations des opposants et d’une partie de l’opinion africaine semblaient inaudibles, jusqu’à cette première faute, meurtrière, du fils du maréchal. Et le fait que les manifestants tchadiens s’en soient pris à des enseignes françaises est d’autant moins banal qu’il y a à peine deux mois, l’on avait observé des réactions similaires au Sénégal.
Les nouveaux maîtres du Tchad sont sous surveillance, désormais, et le peuple tchadien peut reprendre l’initiative, refuser l’arbitraire, donc le coup d’État, que même les institutions et organisations panafricaines n’acceptent plus, y compris sous une forme déguisée…
TOUTES LES TENTATIVES DE DESTABILISATION VISANT LA GUINÉE VIENNENT DU SÉNÉGAL
Ses relations avec ses pairs africains, la fermeture des frontières avec le Sénégal, l’état de l’opposition, Macron, Bolloré et le port de Conakry… Une interview du chef de l’État guinéen, réélu en octobre 2020
Jeune Afrique |
François Soudan |
Publication 02/05/2021
Alpha Condé, 83 ans, étonnamment en forme pour son âge, ne doute de rien. Ce proactif, qui entend mettre à profit la première année de son nouveau mandat pour prendre un certain nombre de mesures coercitives destinées à imposer à ses concitoyens ce qu’il n’est pas parvenu à faire au cours de la décennie précédente – en l’occurrence, les « discipliner » et remettre la notion de service de l’État au centre du village –, assume sans états d’âme son rôle de « Big Brother ».
Ses ministres et collaborateurs se savent sous surveillance : gare à celui qui, sans raison valable, n’était pas à son poste le jour d’une descente coup de poing du président dans son administration. Gare aussi à celui qui fabule sur l’état d’avancement des travaux d’une route ou d’un pont, le logiciel américain dont s’est doté Alpha Condé lui permettant de vérifier, grâce à des images prises par satellite, l’étendue de son bluff. À chaque fois, l’engueulade tombe comme la foudre, et la sanction – qui peut aller jusqu’à la révocation – est immédiate.
Ainsi va Alpha, lui qui pense, rêve, déjeune, dîne, respire Guinée à chaque minute de sa vie et se comporte comme s’il était éternel. « Ce que tu penses de moi m’est égal ; le seul avis qui compte, c’est celui des Guinéens », a-t-il dit un jour à Emmanuel Macron qui lui faisait reproche de sa nouvelle candidature, avant d’ajouter : « Je ne suis pas un tirailleur. »
Ce francophile très marqué par ses années d’exil et d’études sur les rives de la Seine se veut à la fois panafricain et nationaliste – une contradiction dont il s’accommode. Ses amis français s’appellent François Hollande, Ségolène Royal, Rachida Dati ou Nicolas Sarkozy. Ses frères africains ont pour nom Denis Sassou Nguesso, Cyril Ramaphosa, Julius Malema, Issayas Afeworki, Roch Kaboré, Alassane Ouattara.
Quand Hamed Bakayoko, qu’il considérait comme son fils, est au plus mal, c’est à lui que le chef de l’État ivoirien téléphone pour tenter de le faire évacuer en Turquie. Alpha Condé appelle aussitôt Recep Tayyip Erdogan, dont il est proche, lequel dépêche à Paris un avion médicalisé avec, à son bord, son médecin personnel (qui est aussi son ministre de la Santé). En vain, comme on le sait.
Tel est l’ex-président de l’illustre FEANF [Fédération des étudiants d’Afrique noire en France], toujours prêt à rendre service à ses pairs, mais, dans le fond, jamais aussi serein que lorsqu’il est en tête à tête avec lui-même. La nuit venue, reclus dans son palais désert au point que son entourage s’inquiète parfois de le savoir si seul, Alpha Condé a une obsession : le temps qui passe et après lequel il court pour que prenne enfin corps sa vision de la Guinée. Si le sommeil était une option, nul doute qu’il s’en passerait…
Jeune Afrique : Cinq mois après votre réélection pour un troisième mandat, dans des conditions contestées par vos adversaires, comment se porte la démocratie en Guinée ?
Alpha Condé : Je vous corrige : il ne s’agit pas de mon troisième mandat, mais de mon premier mandat sous la IVe République, adoptée par référendum. Un référendum qui n’était d’ailleurs pas inédit dans l’histoire de la Guinée : souvenez-vous de celui de novembre 2001 instaurant un septennat renouvelable à vie pour le président Lansana Conté, disposition liberticide dont l’un des plus chauds partisans, à l’époque, était un certain Cellou Dalein Diallo.
Aujourd’hui, en vertu de la nouvelle Constitution, le mandat est de six ans, renouvelable une seule fois. J’ai déjà expliqué pourquoi cette IVe République était nécessaire et pourquoi j’ai décidé de me présenter à la présidentielle d’octobre dernier. Les deux principaux leaders de l’opposition étant ceux-là mêmes qui avaient laissé la Guinée dans l’état désastreux où je l’avais trouvée en 2010, il n’était pas envisageable pour moi qu’elle puisse à nouveau tomber entre leurs mains. Quant à la démocratie, c’est un très long combat, ici comme ailleurs. Mais elle progresse et, comme vous pouvez le constater, le pays est calme.
Si l’on en croit vos adversaires politiques, les ONG de défense des droits de l’homme et même le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, ce calme a un prix : les détenus d’opinion…
C’est inexact. Les quelques responsables de l’UFDG [Union des forces démocratiques de Guinée] arrêtés l’ont été en tant que commanditaires directs d’actes de violence commis tant à Conakry qu’à l’intérieur du pays : maisons incendiées, destructions de biens publics, poteaux électriques sciés, assassinat de membres des forces de l’ordre etc.
Il ne s’agit en aucun cas de prisonniers politiques, mais de fauteurs de troubles, coupables d’avoir envoyé contre la police des jeunes munis d’armes blanches, parfois de fusils et d’explosifs. Nous avons toutes les preuves, et elles seront exposées lors des procès, y compris les appels au meurtre contre ma personne.
Les Guinéens savent quelle est l’étendue de la responsabilité de ces gens dans les violences, et pas un chat n’a bougé lors de leur arrestation. Les jeunes manipulés et téléguidés ont, eux, pour l’essentiel, été libérés à l’issue de leur peine.
Quant aux leçons venues d’ailleurs, une simple comparaison : 3 200 gilets jaunes ont été condamnés en France entre novembre 2018 et novembre 2019, dont un millier à de la prison ferme. C’est beaucoup plus qu’en Guinée, pour des délits pourtant beaucoup moins graves.
Les résultats de l’élection présidentielle de 2020, tout comme ceux de 2010 et de 2015, montrent un pays fracturé en deux blocs antagonistes : l’un vous est acquis, l’autre vote Cellou Dalein Diallo. Pourquoi cette polarisation, qui repose largement sur des bases communautaires, persiste-t-elle ?
Cette polarisation, qui en réalité concerne une seule région, le Fouta – d’ailleurs loin d’être monolithique puisque plusieurs communautés y vivent –, n’est pas de mon fait. Elle est de la responsabilité de Cellou Dalein Diallo, qui fait tout pour qu’elle perdure afin de conserver son fief. Elle lui a aussi servi de dérivatif pour masquer la vacuité de son programme.
Le Fouta a une grande culture d’accueil et de respect des chefs et des aînés. L’État y a beaucoup investi car, comme je l’ai dit à Mamou pendant la campagne, ce n’est pas le Fouta qu’il faut isoler, mais Cellou.
Quoi qu’il en soit, ne serait-il pas temps de tourner la page et de dialoguer avec Cellou Dalein Diallo et Sidya Touré ?
Il existe un cadre permanent de dialogue dirigé par le Premier ministre et au sein duquel tous les sujets, politiques ou autres, peuvent être débattus. Ce ne sont pas les individus qui m’intéressent, ce sont les problèmes et la façon dont ils peuvent être résolus. La Guinée de 2021 n’est plus celle de 2020. Une recomposition politique est en cours, à l’issue de laquelle les deux personnalités que vous venez de citer ne seront peut-être plus les leaders qu’ils furent.
En participant au sommet de Montpellier, les 9 et 10 juillet 2021, Achille Mbembe et d’autres intellectuels africains se font « la voix de leur maître ». Il n’appartient pas à la France de guérir le continent de son trauma postcolonial
Jeune Afrique |
Gaston Kelman |
Publication 01/05/2021
« On avait fourré dans sa pauvre cervelle qu’une fatalité pesait sur lui ; qu’il n’avait pas puissance sur son propre destin. » (Aimé Césaire, dans Cahier d’un retour au pays natal, éditions Présence africaine). Nous y sommes tous, à des degrés divers. Nous y sommes tous, l’intellectuel plus que les autres. Nous y sommes tous, mais beaucoup n’en sont pas conscients.
Quels préalables conduisent l’intellectuel africain à croire au messianisme de la France sur le destin de l’Afrique !
Je flaire la confusion entre postcolonie et néocolonialisme. La deuxième notion est une fiction. La postcolonie, c’est la période de fragilité après le trauma colonial. On n’arrive pas à se libérer de l’emprise spectrale du maître. Même quand on pense le combattre, il reste le modèle. Et si les postcolonisés sont des victimes, il sont désormais les seuls responsables de leur salut. Ils doivent générer en leur sein des lumières, ces intellectuels qui vont éclairer le peuple. Tant que le groupe n’a pas atteint la maturité nécessaire, il trainera son aliénation.
Psychologie du dominant
L’ancien maitre n’a plus voix au chapitre. Il n’a rien fait quand il le pouvait. Comment penser qu’il s’est converti à d’autres sentiments ! Qu’est-ce qui aurait changé dans la psychologie du dominant depuis Ruben Um Nyobè pour que nous pensions à lui comme Messie, interlocuteur indispensable pour notre destin ? Dans quelle page de l’histoire ou des mythologies, avons-nous vu le dominant panser les plaies du dominé ?
Deux concepts sont souvent mêlés quand on définit le processus par lequel se façonne l’identité du dominé : l’assimilation et l’aliénation. J’entends que le colon voulait assimiler le dominé. Il n’en a jamais eu l’intention, même dans les colonies de peuplement comme l’Algérie. Assimiler c’est amener l’autre à votre niveau, le rendre semblable à vous. Alors on n’applique pas l’indigénat mais un dispositif de rattrapage de type discrimination positive.
Le colon a choisi l’aliénation, qui assure une domination des esprits dont les effets restent, même quand on est physiquement parti. Et il lui suffisait d’aliéner l’élite, user de la peur sur le politique et de la flatterie envers l’intellectuel. Mais il fallait aussi et surtout créer une forte défiance entre ces deux composantes de l’élite.
Figé dans les schémas coloniaux
En 1960, 2 % des colonies françaises allaient à l’école. Cette école a formé des commis subalternes et une poignée d’aliénés diplômés, ces « nouveaux Blancs » comme on les désigne encore de nos jours en Afrique, qui allaient perpétuer la domination du maître après lui. L’intellectuel devient l’allié, « la voix de son maître » blanc, et participe à la fragilisation des régimes politiques que le maître met à mal depuis l’indépendance par des coups d’états, des assassinats de leaders…
La doléance portée par le syndicaliste Sidiya Ndiaye n’a pas trouvé d’écho favorable chez Macky Sall. Venu présenter les doléances de ses camarades, en ce 1e mai, le Secrétaire général de la Fédération générale des travailleurs du Sénégal (Fgts - B) a demandé au chef de l’État de rallonger l’âge de la retraite de 60 à 65 ans.
Mais la réponse de Macky Sall est sans appel. « Je ne suis pas favorable à cette doléance », a-t-il répondu. Pour lui, les travailleurs, surtout ceux de la fonction publique, doivent savoir partir à temps. « On ne peut pas continuer à gérer des seniors alors qu’il y a des jeunes qui frappent à la porte », dixit le président Sall.
L’argument du président Sall repose sur le fait que 77 % de la population du Sénégal ont moins de 35 ans. Ce qui veut dire que le pays a une population jeune, en âge de travailler, par conséquent, les vieux doivent leur céder la place. « On ne peut toujours bénéficier des avantages de la fonction publique et vouloir les garder à vie », a fait savoir le chef de l’État.
L’EXPLOITATION COMMERCIALE DU TER VA DÉMARRER AVANT LA FIN DE L’ANNÉE
Le président de la République, Macky Sall, a déclaré, samedi, avoir donné des instructions pour le démarrage de l’exploitation commerciale du Train express régional
Dakar, 1er mai (APS) - Le président de la République, Macky Sall, a déclaré, samedi, avoir donné des instructions pour le démarrage de l’exploitation commerciale du Train express régional (TER) Dakar-Diamniadio avant la fin de l’année.
‘’J’ai donné comme indication d’ici la rentrée, avant la fin de cette année, que l’exploitation commerciale puisse démarrer’’, a-t-il dit lors de la remise des cahiers des doléances des centrales syndicales au Palais de la République.
Il a rappelé que le TER implique ‘’beaucoup de défis techniques et technologiques’’, reconnaissant néanmoins que ce projet a été voulu par le gouvernement.
‘’Croyez-moi, quand le train va commencer, nous allons oublier tous ces obstacles’’, a-t-il rassuré.
Il a rappelé que le TER est un projet à haute technologie, qui n’est pas un ‘’ train à vapeur ou à diesel’’.
‘’C’est un train à grande vitesse, qui fait 160 km/h. Déjà, la voie doit être totalement étanche (…). On a fini ce travail, il a mis du temps. Il fallait mettre tous les ponts, les autoponts pour que les populations puissent continuer à vaquer à leurs occupations dans leurs localités sans que le rail ne crée une division’’, a expliqué le chef de l’Etat.
Macky Sall soutient que c’est ce travail qui est à l’origine du retard accusé par la mise en service du TER.
‘’ C’est ça qui nous bloque aujourd’hui. La finalisation des passerelles est terminée. Les gares de Thiaroye, de Keur Mbaye Fall et Diamniadio, tant que ces gares ne sont pas terminées et restituées, le trafic ne peut pas commencer’’, a-t-il souligné.
‘’Il y a les certifications, les validations, les gens sont déjà formés, les trains circulent la nuit pour faire les tests qu’il faut. Mais on ne peut pas engager l’exploitation commerciale (…), alors que toutes les garanties ne sont pas faites’’, a précisé Macky Sall.
Le président de la République a indiqué qu’il travaille sur l’axe Dakar-Tambacounda avec des partenaires canadiens, actuellement à Dakar pour finaliser leur ‘’offre technique et financier’’.
Le TER, qui va transporter environ 115.000 voyageurs par jour, a coûté 656 milliards de francs CFA.
par Mody Niang
MACKY SALL N'EST PAS FONDÉ À NOUS INVITER AU RESPECT DES VALEURS
Ce président-politicien nous respecte-t-il vraiment quand il nous invite au respect des valeurs ? Lui qui passe son temps à renier ses engagements, à malmener la parole donnée ? Lui qui a privatisé l'État au profit exclusif des siens ?
L’événement avait parfois l’allure d’un meeting, avec des applaudissements à tout rompre d’une certaine jeunesse qui n’était manifestement pas préoccupée par l’emploi. Comme depuis le 2 avril 2012, des promesses alléchantes y ont été faites et les slogans n’étaient pas en reste. Les menaces étaient aussi de la partie. Que toute l’opposition, que le peuple se le tiennent pour dit : ce qui s’est passé les 6-7 et 8 mars derniers ne se passera plus au Sénégal. Et, pour convaincre qu’il était vraiment sérieux, le président-politicien annonce le recrutement tout prochain de milliers de policiers et de gendarmes volontaires. De gendarmes volontaires prompts à casser du manifestant, ce que ne feraient pas aussi facilement des gendarmes professionnels.
Le président-politicien s’est aussi permis – oui, il s’est bien permis, lui Macky Sall – de nous inviter à respecter nos valeurs. Quelles valeurs ce président-politicien nous invite-t-il vraiment à respecter, lui que nous suivons depuis le 2 avril 2012 ? Cet homme que nous avons à la tête de notre pays est un vrai comédien. Il nous appelle, appelle surtout notre jeunesse à respecter les valeurs civiques, à restaures les valeurs patriotiques. Les valeurs civiques et patriotiques ! Est-il vraiment bien placé pour appeler au respect de ces valeurs, lui qui a livré notre pays à la France, à la Chine, à la Turquie et au Maroc, qui les préfère de loin à nos pauvres entrepreneurs ? Est-il vraiment bien placé pour en parler, lui qui s’est tapé officiellement soixante-douze (72) milliards de fonds spéciaux depuis qu’il est au pouvoir, soit huit (8) milliards par an ?[[1]]. Des fonds laissés à sa totale discrétion et qu’il dépense comme il veut sans rendre compte à personne ? Des fonds qu’il peut même brûler, selon ce sulfureux colonel Cissé familier des couloirs de la présidence de la République, aussi bien du temps de Diouf que de Wade ?
Ce président-politicien ne se moque-t-il pas de nous, en nous appelant au respect de nos valeurs ? Vraiment, de quelles valeurs à ses yeux ? Lui qui n’a pas hésité un seul instant privatiser l’État et la République au profit exclusif de sa famille, de sa belle-famille, de son parti et de sa pléthorique coalition, au détriment du reste du pays ? Lui qui nomme à tour de décrets ministres, conseillers spéciaux, conseillers, chargés de missions, ambassadeurs, ambassadeurs itinérants, etc. et dont personne ne connaît le nombre ? Á laquelle de nos valeurs croit-il vraiment lui qui achète, en toute connaissance de cause, cinquante mille (50.000) lampadaires à énergie solaire à cinquante-sept (57) milliards à une entreprise française, soit 1.141.000 francs CFA par lampadaire ? Cette entreprise française, Fonroche, était pourtant en grande difficulté et ne faisait même pas partie des cinq retenues après leurs offres spontanées. Elle était carrément éliminée. Contre toute attente, le marché lui a été attribué. Pour les mêmes lampadaires le Maroc, pays dont les dirigeants se soucient tant soit peu de l’intérêt général, s’est adressé à l’entreprise Enertika pour l’achat de soixante mille (60.000) lampadaires solaires à trente-cinq (35) milliards, soit un lampadaire pour 590.000 francs CFA. Le même lampadaire nous a coûté, à nous pauvres Sénégalais, deux fois plus, soit 1.141.000. Alors, cet homme-là est-il vraiment fondé à nous inviter à respecter quelque valeur que ce soit ? De tels exemples foisonnent dans sa gouvernance meurtrie. On peut rappeler celui du coût exorbitant de nos cartes d’identité biométriques (52 milliards). Des pays africains qui comptent une population deux fois plus importante que la nôtre se sont fait livrer les mêmes cartes pour moins de trente (30) milliards. Je ne m’attarderai pas sur les douze (12) ou treize (13) milliards de Bigtogo que nous avons payés pour presque rien en retour.
L’attachement à la justice, à l’égalité de tous les citoyens, de toutes les citoyennes devant la loi fait partie de nos valeurs cardinales. Le président-politicien peut-il appeler à leur respect, lui qui s’est empressé de transmettre le rapport de l’Inspection générale d’État (IGE) qui sanctionnait la gestion de Khalifa Sall alors maire de Dakar, pour le faire condamner sévèrement et l’éliminer ainsi de la course à la présidentielle du 24 février 2019 ? Pendant ce temps, des dizaines de rapports de la même IGE qui accablaient ses proches gisaient sous son très lourd coude. Pendant que nos juges condamnaient sans état d’âme Khalifa Sall, bien plus de vingt (20) dossiers de l’OFNAC souffraient, eux aussi, sur la table du Procureur de la République, alors qu’il était prompt à traiter celui de Khalifa Sall.
Alors, quelle leçon ce politicien pur et dur et peu regardant vis-à-vis de l’éthique et de la morale peut-il vraiment nous donner ? Lui qui va jusqu’à Houston, dans le très lointain Texas, pour ‘’acheter’’ un appartement ? Houston, le siège de l’Entreprise FORTESA (ou FORTEZA) qui exploite le gaz de Ngadiaga et avec qui il a eu, semble-t-il, de proches relations dans les années 2001-2002.Est-il vraiment fondé à parler de valeurs, de morale, lui qui prend la grave décision de gracier un trafiquant notoire de faux médicaments alors que ce dernier, condamné en première instance à cinq ans d’emprisonnement ferme, avait interjeté appel ? Sa timide explication qu’on l’a alors trompé tient-il vraiment la route ? Quel agent de l’administration pénitentiaire, à quelque niveau qu’il se trouve, ose-t-il prendre un tel gros risque ? Ensuite, puisqu’il a été abusé, pourquoi n’a-t-il pas demandé à la hiérarchie d’ouvrir une enquête pour confondre le très téméraire délinquant et le punir à la hauteur de sa faute ? Quand même, président-politicien !
Ce président-politicien nous respecte-t-il vraiment, quand il nous invite au respect des valeurs ? Lui qui, depuis les neuf (9) longues années qu’il est à la tête de l’État, passe le plus clair de son temps à renier ses engagements, à malmener la parole donnée. Cette parole donnée, ce kàddu dont il n’a cure mais qui, à lui seul, permet d’apprécier la personnalité du njiit, du chef. Je ne m’attarderai pas à donner des exemples qui foisonnent dans pratiquement tous ses discours, toutes ses décisions. Nous sommes familiers avec ses reniements qui sont parfois, souvent d’ailleurs, spectaculaires. Ce n’est vraiment pas hasard s’il s’est retrouvé comme mburu ak soow, avec l’autre bourreau de la parole donnée. Ce compagnonnage mérite de retenir l’attention. Il est inquiétant, très inquiétant pour notre pays. On attribue ces propos à Serigne Touba Khadim Rassoul : « Yàqgoojis ci aduna, ñaarñujubóo te jubuñuñoo ko yàq. » En français, cela peut donner : « Tous les malheurs qui interviennent sont le fait du compagnonnage de deux tortueux individus. » Surtout s’ils sont placés à un certain niveau de responsabilité.
Nous, Sénégalaises et Sénégalais, sommes habitués à passer rapidement sur les événements, sur les comportements de nos dirigeants même s’ils devaient susciter notre indignation. Nous devrions en avoir assez de dirigeants peu scrupuleux, peu regardant vis-à-vis des valeurs bénies par l’Islam comme par la Chrétienté et la tradition. De dirigeants sans scrupules qui volent, pillent, mentent, nous livrent points et mains liés, avec nos ressources, aux puissances étrangères. Cinquante-neuf (59) ans de mal gouvernance, de gouvernance meurtrie, c’est déjà trop. Ce le sera encore plus après février 2024, si les mêmes qui nous gouvernent depuis le 1er avril 2000 restent au pouvoir. Nous devrons donc nous préparer à faire face à toutes les forces occultes qui voudront nous imposer la continuité. Notre opposition en particulier, la vraie, a le devoir d’être réaliste, de se dépasser, de placer le seul avenir de notre pays et de sa jeunesse au-dessus de toutes autres considérations, surtout quand elles sont insignifiantes et elles le sont souvent. Elle compte dans ses rangs des hommes et des femmes qui sont capables de faire efficacement face à cette famille libérale qui est en voie d’être réunie autour de mburu ak soow et éventuellement de ce Karim Wade. Je pense notamment à : Yacine Fall, Mme Diop Blondin, Boubacar camara, Hamidou Dème, Ousmane Sonko, le Dr Babacar Diop, Khalifa Ababacar Sall, le Dr Abdourahmane Diouf, Thierno Alassane Sall, Déthié Fall, le Dr Cheikh Tidiane Dièye, Thierno Bocoum et bien d‘autres du Sénégal comme de la diaspora que je n’ai pas en tête ou que je ne connais pas. Je crois, jusqu’à preuve du contraire, que ces compatriotes-là ont le profil de l’emploi. Notre pays a en tout cas tant souffert et mérite tous les sacrifices pour le sortir de l’ornière dans laquelle on le confine depuis le 17 décembre 1962 et, plus encore, depuis le 1er avril 2000.
[[1]] En vérité, me précise un compatriote bien informé, les huit milliards sont le montant théorique inscrit dans la loi de finances, mais dans la pratique, ce plafond indicatif est, depuis le vieux président-politicien, constamment dépassé.
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AWALÉ, LE JEU QUE L'AFRIQUE OFFRE AU MONDE
C'est un jeu de société aux règles très simples. Mais c'est aussi beaucoup plus que cela ! L'awalé, connu dans toute l'Afrique sous divers noms et variantes, porte en lui la vision du monde de ceux qui le pratiquent depuis des siècles
C'est un jeu de société aux règles très simples. Mais c'est aussi beaucoup plus que cela ! L'awalé, connu dans toute l'Afrique sous divers noms et variantes, porte en lui la vision du monde de ceux qui le pratiquent depuis des siècles. Au départ, c'est un jeu de semailles, un jeu qui "consiste" à planter et à récolter des graines...